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vendredi, juillet 13, 2012

La démocratie est dans la rue!

 
Ces dernières années, les attaques contre les « services » publics furent nombreuses : augmentation des tarifs d’hydroélectricité, imposition de la taxe santé, hausse des droits de scolarité…Face aux mesures d’austérité, seul les étudiant-e-s ont su créer un mouvement de contestation pour résister face à la bourgeoisie qui n’a pas hésité à user de tous les moyens pour tenter de faire avaler de force la hausse des frais de scolarité. Le mouvement étudiant n’a pas lutté sur un seul front, ce qui a permis d’élargir celui-ci. La lutte étudiante est devenue le déclenchement d’un mouvement social qui maintenant dépasse l’enjeu des frais de scolarité. En effet, la solidarité entre étudiant-e-s, travailleurs, travailleuses, chômeurs, chômeuses et sans-emploi augmente le rapport de force face à la violence de l’État. Nombreux sont les gens qui n’ont pas hésité à désobéir à la Loi 78. Ensemble dans la rue et dans les assemblées générales ou de quartier, nous sommes en train de redéfinir les priorités souhaitées en tant que société. Le changement social est en train de se réaliser parce que des gens s’impliquent pour le mener à terme. Plusieurs d’entre nous sommes sortis de nos salons pour aller vers les autres. Et voilà maintenant que plane sérieusement la menace du déclenchement des élections au début de l’automne. Déjà, j’entends que les élections vont tout changer. En effet, le chèque en blanc que certain-e-s espèrent, risque de changer qu’au nom des élections on abandonne le projet de société qu’on est en train de construire. 
 Charest le problème?
Si a plusieurs endroits dans le monde, on assiste aux mêmes problèmes : destruction de l’environnement, sabotage des politiques et protections sociales… Le responsable de tous ces maux n’est sans doute pas Jean Charest! Les injustices reposent non sur une seule personne mais sur un système. Ce système, c’est le capitaliste qui est basé sur des inégalités sociales qui permettent d’assurer le profit de quelques-uns. Les élections ne peuvent pas être une option pour lutter contre la racine du problème puisqu’il n’existe pas de Parti anticapitaliste égalitaire. Il existe que des Parti de « patchage » qui peuvent saupoudrer ici et là de l’argent dans des programmes sociaux sans jamais régler le problème et surtout, sans jamais consulter la population. En effet, l’élection représentative se veut d’un mandat de 4 années sans droit de regard.
Aussi, voter pour le parti le « moins pire » ne peut pas être une victoire. L’élection d’un parti n’est jamais une solution à une lutte précise.À bien y penser, vous ne trouvez pas que le vote du « moindre mal » ressemble à l’argumentation pour la hausse; soit «les frais de scolarité du Québec sont bien moins chers qu’ailleurs au Canada, acceptons la hausse »?  À mon avis, on doit rester proactif et proactive, poursuivre et mener des actions afin de viser le meilleur pour nous. Le vrai changement viendra de nous-mêmes.  L’abstention est un geste politique qui refuse la démocratie représentative et qui refuse ce système politique en place.Face aux élections, ne tombons pas dans le panneau,notre pouvoir n'est pas dans l'isoloir. La lutte doit continuer!

vendredi, juin 29, 2012

2ième numéro de ''Acción Directa'', le porte-voix du FEL-Chili



Un conflit étudiant et des luttes populaires ont également lieu au Chili.  Des communistes libertaires regroupé-e-s au sein du Frente de Estudiantes Libertarios (FEL) ont produit le second numéro d'un court journal : à lire pour ceux et celles qui peuvent lire l'espagnol :).

*  *  *

Hyperlien vers le journal :  http://es.scribd.com/doc/98066019/AD-julio

Hyperlien vers le FEL : http://www.fel-chile.org/blog/



jeudi, décembre 09, 2010

Le FRAPRU occupe présentement les bureaux du ministre Laurent Lessard à Montréal, Québec et Thetford-Mines

Montréal, le 9 décembre 2010 – C’est pour réclamer que le ministre responsable de l’Habitation, Laurent Lessard, se fasse le porteur de demandes ambitieuses d’investissement en logement social en vue du prochain budget du gouvernement Charest que le Front d’action populaire en réaménagement urbain occupe depuis 10h15, ce matin, trois bureaux du ministre à Montréal, Québec et Thetford-Mines. Le FRAPRU entend maintenir ses occupations, tant et aussi longtemps qu’il n’aura pas obtenu un rendez-vous avec le ministre.

À Montréal, l’occupation a lieu au bureau du Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l’Occupation du territoire, à la Place Victoria, 800, rue du Square Victoria, troisième étage. À Québec, elle se déroule au Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dont M. Lessard est aussi titulaire, au 200, chemin Sainte-Foy, douzième étage. À Thetford-Mines, c’est le bureau de comté du ministre qui est occupé. Il est situé au 309, boulevard Frontenac Ouest, bureau 200.

Depuis plusieurs mois déjà, le FRAPRU demande en vain une rencontre avec M. Lessard pour lui faire part de ses revendications, mais aussi pour connaître les demandes que le ministre entend porter auprès du ministre des Finances, Raymond Bachand. L’organisme ne cache pas son inquiétude depuis que le dernier budget a annoncé le financement de 3000 logements supplémentaires dans le cadre du programme AccèsLogis, mais en spécifiant que c’était pour toute la durée du deuxième Plan de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, c’est-à-dire cinq ans.

Si elle devait devenir réalité, une telle annonce signifierait rien de moins que l’arrêt du développement de nouveaux logements sociaux à partir de 2011. Au 31 octobre dernier, il ne restait en effet que 356 logements qui n’étaient pas déjà livrés, en voie de réalisation ou en développement à l’échelle du Québec. Au moment du prochain budget, il n’en restera probablement aucun, ce qui signifierait qu’aucun nouveau projet de logement coopératif ou sans but lucratif pourrait être présenté et voir le jour pour les années à venir.

Le FRAPRU considère qu’il s’agirait d’un véritable désastre. La SCHL évalue que 260 700 ménages locataires québécois ont des besoins urgents de logement, parce qu’ils paient un pourcentage trop élevé de leur revenu pour se loger ou parce qu’ils habitent dans des logements qui ne sont pas de qualité ou de taille convenables. La Communauté métropolitaine de Montréal estime que 111 505 de ces ménages résident à Montréal. Selon le FRAPRU, de tels chiffres démontrent la nécessité que le prochain budget Bachand annonce de nouveaux investissements en logement social et que ceux-ci soient réellement à la hauteur des besoins. Il réclame pour sa part le financement de 50 000 nouveaux logements sociaux en cinq ans.

mardi, septembre 21, 2010

[L'automne sera chaud] Une invitation du POPIR-Comité logement

Le POPIR-Comité logement vous invite :

L’AUTOMNE SERA CHAUD!
Face aux attaques contre notre quartier, il faut s’organiser...

Les attaques viennent de partout et touchent des acquis gagnés à la suite de longues luttes. On s’attaque au système de santé, à l’éducation, au logement, on nous impose des tarifs toujours plus élevés pour l’électricité et pour des services jusqu’à maintenant gratuits. Dans nos quartiers, alors que le coût des loyers nous laisse les poches vident dès le 1er jour du mois, les condos luxueux poussent comme des champignons.

Faces à ces attaques, nous ne pouvons garder les bras croisés ... il est temps de répliquer! Mais comment? Faut-il hausser le ton? Comment pouvons-nous nous organiser localement? Peut-on se joindre à un mouvement plus large?

Venez échanger avec quatre personnes qui s’impliquent et luttent de différentes façons, dans divers lieux et venez connaître les enjeux qu’elles trouvent importants : logement, droit des femmes, pauvreté, anti-capitalisme et autogestion.

Quand? LUNDI, 27 septembre 2010 18 h 00
Où? CEDA, 2515, rue DELISLE, MÉTRO LIONEL GROULX

Pour plus d’information, contactez le POPIR-Comité Logement 514-935-4649 ou visitez leur blog

jeudi, août 12, 2010

Carl Gauthier nous a quitté

Repris du blogue de nos camarades de Québec :

Le mouvement libertaire et plus largement la gauche sociale de Québec est en deuil. Nous avons perdu un camarade et ami, quelqu'un que nous avons côtoyé dans toutes les luttes depuis de nombreuses années. Voici le communiqué diffusé par ses ami-e-s les plus proche.

Il aimait le fast-food, le hockey, le Red Champagne, les jeux de table, le tai-chi, Nietzsche, Foucault et la bande dessinée.

C'est avec courage et entêtement que Carl Gauthier a combattu pendant plus de 2 ans un cancer. Il s’est éteint à l’Hôpital l’Enfant-Jésus, mardi le 10 août 2010, entouré de celles et ceux qui l’aiment.

Salut à toi Carl Gauthier.

Vous êtes invitéEs à venir dire un dernier au revoir à Carl, ce samedi, le 14 août 2010 de 10h30 à 16h30. Famille et amiEs recevront vos voeux de sympathie au Centre funéraire des Érables 950, avenue des Érables à Québec, dès 10h30, moment qui sera suivi à 15h30 d’un dernier hommage à Carl.

Les enfants sont les bienvenus et sont invités à amener des dessins. Chacun et chacune sont invitéEs à amener ce qu’il veut bien amener : dessins, messages, objets significatifs, souvenirs, couleur.

Une réception est prévue par la suite dans un lieu qui reste à confirmer.

Ceux et celles qui le souhaitent peuvent compenser l’envoi de fleurs par un don à la librairie sociale autogérée « La Page Noire », 265, rue Dorchester, Québec (Québec), G1K 5Z6, projet dans lequel Carl s’est beaucoup impliqué et qui lui tenait à coeur.


Merci de faire circuler largement l'information,

Chantal, Jiména, Benoit, Robin, Maxime, Hélène, Hélène, Rozenn, David, Evelyne, Julien, Marie-Josée, Alex et Véronique.


samedi, juillet 10, 2010

[Chronique littéraire] Matinik Doubout. Le mouvement populaire de février-mars 2009

«Le colonialisme n'est pas une machine à penser, n'est pas un corps doué de raison. Il est la violence à l'état de nature et ne peut s'incliner que devant une plus grande violence. »- Les Damnés de la Terre (1961), Frantz Fanon.

Il y a un peu moins d’un an paraissait aux Éditions Alternative libertaire, Matinik Doubout : Le mouvement populaire de février-mars 2009. Ce petit bouquin de 151 pages a été écrit par un militant libertaire habitant les Antilles depuis une dizaine d’années et qui est connu sous le pseudonyme de Nemo. À travers ce livre, il nous relate la chronologie du plus puissant mouvement populaire du siècle dernier et de ce mouvement de grève générale qui s’est étendu comme une trainée de poudre dans les Antilles Françaises.

Quatre siècles d’exploitation et de luttes

Ce bouquin est sous-divisé en 4 chapitres. Il débute par un bref survol historique décrivant les grandes lignes des 3 périodes historiques des Antilles françaises, soit l’esclavagisme, le colonialisme et la période départementale, qui permet de mieux comprendre les causes historiques de la situation actuelle aux Antilles. Ce chapitre aborde aussi (parfois trop rapidement) les grandes luttes menées par le peuple martiniquais au fil des siècles, telles que l’abolition de l’esclavage au XIXème siècle, les luttes de libération nationale et de décolonisation ainsi que les mouvements sociaux  de l'après deuxième guerre mondiale, qui furent sauvagement réprimées dans le sang par l’État.

Asé pwofitasyon!

Puis, cet historique nous mène jusqu'au début de l'année 2009. En réponse au colonialisme toujours présent et au capitalisme sauvage qui a provoqué un chômage endémique de 22% et une hausse du prix des produits de première nécessité qui avoisine les 18% en un an, une intersyndicale se forme en Martinique, pendant qu’au même moment éclate en Guadeloupe une grève générale historique sous l’impulsion du syndicalisme de combat de la LKP. Une grande manifestation regroupant près de 15 000 personnes à Fort de France (sur une population de près de 90 000 habitant ), sonne le début de la riposte populaire en Martinique. Ce qui permet la mise sur pied du Collectif du 5 février qui luttera pour 4 revendications principales : Contre la vie chère, pour une hausse générale des salaires, pour une augmentation des conditions de retraite et pour une diminution du coût des services.

Ce qui résume l’essentiel de la deuxième partie, et qui nous permet de mieux comprendre la partie la plus intéressante, c'est-à-dire la troisième partie du bouquin, qui relate au jour le jour, soit du 5 février au 14 mars, les évènements de cette révolte populaire historique. Cette partie, sous forme de journal personnel, permet de vivre à travers les yeux de l’auteur cette lutte au quotidien. Ce qui nous change des trop nombreuses analyses théoriques extérieures aux luttes auxquelles nous sommes habitués, puisque Nemo fut et est toujours un militant au cœur de cette lutte. Et c’est à mon avis ce qui rend ce bouquin indispensable à la compréhension des évènements de 2009.

Pour une « alternative libertaire »

Puis, la dernière partie de ce bouquin analyse les limites du mouvement, les idées nouvelles qu’il a permis de faire éclore ainsi que les perspectives politiques et économiques qu’il a ouvertes. Élément intéressant à noter, l’auteur qui n’était pas membre d’Alternative libertaire, notre « organisation-sœur » du côté français, lors des grèves, est depuis membre d’un nouveau collectif qui a vu le jour à Fort de France. Nemo conclu ainsi en mentionnant que : « L’émancipation des Antilles peut être une réappropriation de tous les moyens de production par la collectivité, sur la base de l’autogestion, le remplacement de l’économie de marché par une économie socialiste (…) le remplacement de la démocratie indirecte par une démocratie de base. » Une perspective qui même si elle semble radicale, commence tranquillement à alimenter les réflexions des classes populaires martiniquaises.

Bref, un livre que je vous conseille vivement, si vous souhaitez mieux comprendre la réalité antillaise et qui nous permet de tracer un parallèle inspirant avec les luttes, qui nous espérons, s’intensifieront ici aux Québec en riposte à la dégradation de nos conditions de travail et de vie.

D’ailleurs, si le sujet vous intéresse, l’Union Communiste libertaire (Montréal) organise une conférence avec l’auteur, le 22 juillet, dont le titre est : Matinik Doubout : Lutte anticolonialiste et lutte de classe en Martinique et dans les Antilles.

Nemo, Matinik Doubout. Le mouvement populaire de février-mars 2009, Éditions Alternative libertaire, 2009, 151 pp.

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Si vous souhaitez lire la série d’articles écrites par l’auteur et publiés dans le mensuel d’Alternative libertaire :

La Martinique debout :

(1/4) Sé pou le viktwa nou laké !
(2/4) Deux cents ans de révolte
(3/4) Pour une économie libérée du carcan colonial
(4/4) Les états-généraux de l’Outre-Mer : un non-événement

mercredi, mars 31, 2010

Les 20 ans des émeutes de la Poll Tax

 Drôle de coïncidence... Hier, c'était le dépot d'un budget dévastateur, demain c'est la grande manif contre les hausses de tarifs et aujourd'hui c'est le vingtième anniversaire de la fameuse émeute de la Poll Tax à Londres!

Le 31 mars 1990, avait lieu le grand rassemblement a Londres contre la Poll Tax. C'est qui cette affaire là? C'était une nouvelle taxe que Margaret Thatcher voulais appliquer. Ça consistait en une taxe pour les services publique par habitant, au lieu d'être une taxe qui s'appliquait aux propriétaires d'immeuble. Donc, une taxe qui frappait durement les moins nantis.

Faut pas oublier qu'au court des années 80, Thatcher, surnommé la "Dame de l'Enfer"... non, "de Fer"... avait appliqué la recette, bien connu maintenant du néo-libéralisme: coupures, privatisation, réduction de l'État, libre-échange. La grève des mineurs fut certainement un moment phare de la résistance à son règne, mais aussi les grandes émeutes dans les villes industrielles durement touchés par le chômage à cause des ses politiques conservatrices.

Quoi qu'il en soit, la Poll Tax c'est la goute qui fait déborder le vase. Tout au long de l'année, les mouvement de protestation avaient organisé des assemblées publiques, des boycott de la taxe et des manif qui plus d'une fois ont tournée a l'affrontement.

Le 31 mars, la tension est forte, alors que des centaines de milliers de personnes se rendent à Trafalgar Square pour dénoncer la Poll Tax. La police, incapable de garder son sang froid, fini par attaquer les manifestants et toutes ces personnes venus pour une marche familiale décident de garder la tête haute et d'affronter le bras armé de l'État. Une des plus grosses émeutes de l'histoire récente de la Grande-Bretagne s'en suit...

Ça donne matière a réflexion en ce qui concerne le contexte Québécois, les similarités sont frappantes. Faut aussi souligner que suite aux affrontements, Thatcher et son gouvernement ont démissionné... et la Poll Tax fut aboli. Voici ce que Ian Bone, membre du défunt groupe anarchiste Class War dit du succès de cette émeute dans un petit texte explicatif assez complet :


“The riot succeeded, basically because it was a mass movement involving hundreds of thousands if not millions of people who were prepared to resist paying the tax and to take direct action on the streets. Plus a lot of people really hated Thatcher and her time was up by then; past her sell by date. The lesson is, direct action on the streets works.”

Pour les fanatiques de Riot Porn:


Un documentaire complet sur les événements de Trafalgar Square (dont on peut voir une version écourté de très mauvaise qualité ici )


jeudi, juin 11, 2009

Massacre au Pérou


Après deux mois de grève générale et d’actions contre les nouvelles politiques du gouvernement d’Alan Garcia qui permettront d’exploiter plus facilement les ressources naturelles de l’Amazone, les 30 000 autochtones mobilisés ont du faire face aux attaques de la police et des militaires le 5 juin dernier. Les autochtones demandent simplement d’avoir droit sur leur terres ancestrales et communales, eux qui sont protecteur de la Terre-mère.

Entre 30 et 115 personnes sont mortes suites aux attaques et plusieurs autres sont blessés. Les rapports font état d’hélicoptères ouvrant le feu sur la foule, d’hôpitaux refusant les soins aux blessés et de corps jetés dans les rivières par les militaires.

On peut faire un lien entres ces tristes évènements et la signature du Traité de Libre-Échange entre les gouvernements Péruvien et Américain. Le libre-échange est toujours synonyme d’une augmentation de l’exploitation, dans ce cas-ci, des gens vivant dans la région mais aussi de la destruction de la forêt pour son bois et pour faire place a des cultures servant a fabriquer des bio-carburants et l’extraction de ressources pétrolières et minières.

La majorité des compagnies qui veulent prendre part au pillage des ressources sans tenir compte de l’opinion des gens qui y habitent sont américaines mais aussi canadiennes comme Pétrolifera une compagnie basé en Alberta.

On fait aussi état de plusieurs personnes « disparu » et de mandats d’arrestations dans une région maintenant en état de siège ou l’armée impose un couvre feu.

Les anarchistes Péruvien appel à la solidarité. Voici leur communiqué :

Déclaration internationale libertaire


Le communiqué suivant est une initiative de solidarité libertaire internationale avec les peuples originaires et amazoniens du Pérou dans leur lutte en défense de leurs terres et culture ancestrale. Celle-ci est atteinte et menacée par le gouvernement péruvien en alliance avec l’impérialisme, les multinationales et la droite (principalement l’APRA, l’Union nationale et le fujimorisme), à travers des décrets législatifs inconstitutionnels et violateurs, dans le cadre de la signature du Traité de Libre Commerce avec les Etats-Unis. ».

Nous, Unión Socialista Libertaria, exhortons les organisations anarchistes, libertaires et proches du monde entier à signer ce document, à le faire vôtre et à diffuser son contenu à travers vos espace virtuels, listes e-mail, journaux, revues, bulletins, communiqués, peintures murales, forums, actions publiques, culturelles, politiques, etc… avec l’objectif d’établir une claire position libertaire et militante sur ce qui se passe au Pérou

Pour cela nous appelons les camarades libertaires à organiser, en relation avec d’autres secteurs proches et en lutte, des mobilisations et des rassemblements devant les ambassades du Pérou dans chaque pays, pour dénoncer les actions de l’Etat et des multinationales dans notre pays.

Nous en appelons à la vocation solidaire qui nous caractérise comme révolutionnaires libertaires pour faire cause commune, pour nos frères amérindiens et pour leur faire savoir qu’ils ne sont pas seuls, que leurs luttes sont les nôtres, jusqu’à parvenir à la véritable société de pleine liberté, autonomie, progrès humain, sans exploités ni exploiteurs.


Solidarité avec la lutte des peuples de l’Amazonie du Pérou !


Les communautés amazoniennes et originaires de la forêt péruvienne (en particulier à Loreto, San Martín, Amazonas, Ucayali, Huánuco, Cuzco et Madre de Dios) font de nouveau sonner leurs tambours de lutte et de résistance contre les assauts du modèle économique néo-libéral préconisé par le gouvernement péruvien (avec le parti apriste à sa tête) et comme une moyen de force lancent l’appel à la rébellion populaire après la grève générale illimitée massivement suivie depuis le 9 avril de cette année. Ces communautés sont depuis plus de 50 jours engagées dans une lutte qui ne manquera pas de représenter un clair exemple de courage, d’héroïsme et d’organisation.

Ce processus intense de la lutte indigène et amazonienne a commencé après que l’État péruvien, en contradiction avec ses propres traités internationaux, ait violé systématiquement la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui prévoit une consultation préalable des peuples amérindiens ou originaires avant toute intervention dans leurs territoires par des instances étrangères à leurs propres communautés.

Cela signifie que le gouvernement apriste a lancé (ou plutôt, a relancé) une nouvelle phase de pillage et de vente au plus offrant auprès des multinationales des terres qui, de par la tradition et l’histoire, appartiennent à chaque communauté (Awajun-Wampis, Quechua , Arabela, Huaronis, Pananujuris, Achuar, Murunahus ou Chitonahuas, Cacataibo, Matsés, Candoshis, Shawis, Cocama-Cocamilla, Machiguenga, Yines, Ashaninkas, Yanesha et autres, y compris les “sans contact” ou isolés) qui affirment leur droit à l’existence et à la résistance.

lire le reste ici...

plus de photos ici...

lundi, juin 08, 2009

À bas toutes les Frontières! solidarité avec Akwesasne

Depuis déjà une semaine le poste frontière canadien situé sur l’Ile de Cornwall en territoire Mohawk est fermé à la circulation. Impossible d’utiliser le pont pour se rendre sur le territoire ou pour en sortir, il est bloqué par la police. Dans la nuit du 31 mai dernier, alors qu’ils devaient recevoir leur nouvelles armes a feu selon les directives du gouvernement, les douaniers décident de quitter leur poste de travail prétextant que leur sécurité est en jeu.

Quelques semaines auparavant les gens de la communauté Mohawk avaient initié une mobilisation pour que les douaniers situés à l’intérieur de leur territoire ne portent pas d’armes. Pourquoi ? Parce que les douaniers ont un historique d’harcèlement. En effet chaque famille de la réserve a une histoire a ce sujet : fouille abusive, harcèlement, injures, menaces sont le lot quotidien pour une communauté séparé par deux frontières (voir la carte). Ceci ne va pas sans nous rappeler le cas de deux grands-mères arrêtées et trainées en cour l’an dernier. De plus le poste frontière en situé a quelques pas de maisons et de commerces, pas tout a fait le type d’endroit ou une arme peu être utilisé !

Bien que la mobilisation ait été initiée par le conseil de bande, un système illégitime imposé par le gouvernement dans l’optique d’assimilation, tous sont unis pour dénoncer l’absurdité des frontières et de la présence d’une force armée étrangère sur un territoire souverain.

Le gouvernement canadien insiste pour dire qu’il est en négociation avec les mohawk... mais seulement pour faire retirer l’équipement de leur poste frontière ! Maintenant, le Ministre Van Loan parle de changer la location du poste frontière afin de résoudre le problème.

La riposte s’organise ; la communauté en Tyendinaga a bloqué le pont sur leur territoire et demain soir il y aura un évènement au Centre d’Amitié Autochtone de Montreal avec un représentant d’Akwesasne et de Six Nation.

Une lutte à suivre et qui risque d’être chaude puisque le gouvernement semble mettre de la pression en continuant de publiciser a grand renfort de sensationnalisme les « descentes » dans les réserves Mohawks et tout en nous faisant écouter la musique du « jack-in-the-box » de la contrebande de cigarettes qui fait perdre tant de millions au pauvre petit gouvernement (qui lui n’hésite pas a dépenser des milliard en armement et interventions étrangère !). Les médias et le gouvernement alimentent le racisme et les préjugés envers les mohawks.

Déjà beaucoup d’encre a coulé a ce sujet (malheureusement presque tout en anglais) alors je vous laisse quelques liens d’interet.


article
:
ici
ici
ici
ici
et ici
radio
http://www.radio4all.net:8080/files/jaggisingh@gmail.com/2840-1-sakoiepah-final.mp3
photos
http://www.flickr.com/photos/lavagabunda/
video
http://www.youtube.com/watch?v=eRM6ev4FBVg

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16 juin: La défense de la terre (Centre d'amitié autochtone de Montréal)

Les luttes pour l'auto-détermination et la souverainté à Six Nations et Akwesasne


Présentations par:
Jacqueline House de Six Nations du territoire Grand River
et
Un membre du Conseil traditionnel des hommes à Akwesasne


Depuis 2006, des membres de Six Nations du territoire de la Grand River réclament leur terres des développeurs et du gouvernement, une revendication territoriale qui continue jusqu'au présent.

Présentement, la communauté Mohawk d'Akwesasne est uni pour résister le droit aux armes des gardes de l'Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) sur leur territoire. L'opposition communautaire a eu comme résultat l'abandon de leurs postes par les agents frontaliers de l'ASFC à Akwesasne.

Venez nous joindre pour une soirée d'information et de discussion au sujet de ses luttes pour l'auto-détermination autochtone et la souveraineté sur l'Île de la Tortue.

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Mardi, le 16 juin, 18h30
Centre d'amitié autochtone de Montréal
2001 boulevard St. Laurent
(métro St-Laurent)
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L'évènement est GRATUIT. Les dons sont appréciés.
Accessible au fauteuils roulants.
Garde d'enfants disponible avec 48 heures de préavis (tel: 514-848-7585).
Présentations en anglais, avec traduction chuchotée vers le français.

Organisé par le Comité de solidarit
é autochtone du Bloc Action mondial des peuples (AMP) et Personne n'est illégal - Montréal

INFO: 514-848-7583 – nooneisillegal@gmail.com


mercredi, mai 20, 2009

Les nouvelles brochures de l'UCL


Vous ne pouviez pas être présents au Salon du Livre anarchiste en fin de semaine? Pas de problème! Toutes nos brochures sont maintenant disponibles à la Librairie l'Insoumise à Montréal (2033 boul. St-Laurent, métro St-Laurent). Que ce soit les rééditions ou les toutes neuves, courez vite vous les procurer!




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NOUVEAUTÉS
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Réflexions sur l’anarchisme, Maurice Fayolle:

Un texte fondateur du renouveau plate-formiste


Le capital en déroute, recueil de textes UCL:

Une chronique que vous avez pu lire sur le blogue


Les contre-pouvoirs, recueil:

Deux textes qui portent à réfléchir sur cette stratégie


L’anarchie de A à Z, recueil UCL:

Enfin! La somme de cette chronique parue dans Cause Commune de 2004 à 2009


L’impasse afghane, Stephane Boudreau UCL:

L'ensemble d'une chronique parue dans le mensuel d'Alternative Libertaire


La pratique du socialisme, Gaston Leval:

Comment pourrais être mis en pratique notre idéal


Daniel Guérin, recueil AL:

Deux textes parus dans Alternative Libertaire sur l'oeuvre de Daniel Guérin


De l’anarchisme à la gauche libertaire, Germinal:

Sur l'insertion des anarchistes dans les mouvements sociaux


Le Capitalisme et ses contradictions, René Berthier:

Une explication du capitalisme et de ses contradictions en utilisant le point de vue de Proudhon


Michel Bakounine, Amédée Dunois:

Une biographie de Bakounine ainsi qu'une courte analyse de son oeuvre


Anarchisme et marxisme, René Berthier:

Une réflexion sur l'anarchisme et le marxisme datant de la chute du mur de Berlin


Anarchisme et lutte de classe:

Un texte qui résume fort bien la position des anarchiste sur la lutte des classes


Actualité de Bakounine, René Berthier:

Une analyse de l'oeuvre de Bakounine sous forme de réponse au texte d'Amédée Dunois


ABC de l’UCL:

Tous les textes officiels de l'Union Communiste Libertaire



Et une une trentaine d'autres brochures disponible!


lundi, mai 04, 2009

Les ravages des minières canadienne chez nos voisin

Des nouvelles de notre antenne mexicaine:
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Des situations comme celle-ci, il y en a des tonnes, dans la région de la Cuicateca, dans la Cañada, à Oaxaca, une compagnie Canadienne a comme projet d’exploiter une mine à ciel ouvert. Ils ont acheté 3500 hectares de terres communal (terre encore une fois qui ne peuvent se vendre) Ce genre de projet de mort, contamine l’eau de toutes les communautés de la région, leur fait perdre leurs terres et une partie de leur autonomie, car nous savons que ses gens vivent entre autre de la chasse et l’agriculture, contamine l’environnement, tue la faune, augmente les maladies due aux produits chimiques…Encore une fois l’accord a été signé à l’insu des communautés.

Plusieurs compagnies Canadiennes font des ravages partout en Amérique Latine, elles délogent des centaines de personnes de leurs terres natives. La majorité des terres sont achetés sans leur consentement, et l’argent qui est donné est évidemment pour le bénéfice de ceux qui ont trahis leur communauté pour leur propre intérêt. Tout les processus de résistances qui sont entrepris sont accompagné de répression, d’intimidation fait par la police ou les militaires et paramilitaire pour cela il est important d être attentifs car la pression et l’action internationale à un rôle important dans notre lutte, d’ autant plus que les racines de ses entreprises sont au Canada.

Alors devant ses actes criminelles qui ne viennent pas de ceux et celles d’en bas mais bien de ceux et celles d’en haut, nous disons YA BASTA, les terres appartiennent au peuple, à ceux et celles qui l’a travail, la protège et la partage. Nous allons résister car nous savons très bien que ces entreprises prennent ce qu’ils veulent, détruisent tout ce qui a une valeur et ensuite s’en vont. Mais nous, nous ne voyons pas la terre comme un signe de dollars. Nos ancêtres ont vécus sur ces terres, nous vivons sur ces terres et les générations futures vont vivre sur ces terres.
Nous exigeons la fermeture de la mine de San José del Progreso, et de toutes les mines du monde.

Nous appelons à la solidarité, à la diffusion de ces informations, à l’action directe et a votre esprit créateur en contestation aux projets néolibéral qui se développe partout dans le monde.

TERRE ET LIBERTÉ


Communiqué

La coordination de défense des ressources naturelles et de notre mère terre dénonce:

Le 20 avril 2009, à la première heure, la municipalité de San José del Progreso et les autres villages et organisations en solidarité ont initiés un blocage indéterminé, de la route fédérale Oaxaca-Miahuatlán, comme mesure nécessaire pour continuer la lutte que nous avons initié le 16 mars dernier pour la fermeture de la mine “La Trinidad”. Ceci est due a l`exploitation de la mine qui génère un désastre environnemental, quand ils dynamitent les terres « ejidales » (terres communales et qui ne peuvent se vendre) pour faire une série de tunnels qui affaiblissent et dans certains cas, fracture le ciment des maisons, mettant en danger la vie des habitantEs.

À Oaxaca, en se moment, il existe plus de 29 projets d’exploitations minières, 16 dans Valle Central, région où se trouve la ville de Oaxaca, dont un sur les ruines de Monte Alban (lieu archéologique). Il existe aussi l’antécédent de la mine de San Jerónimo Taviche, Ocotlán de Morelos, où 38 travailleurs sur 40 sont morts suite à l`utilisation de divers produits chimiques comme du cyanure, mercure, A31, sulfate de cuivre, arsenic. Jusqu`à se jour, les résidus lâchés par l`exploitation continue de provoquer la mort du bétail, des plantes et à contaminer l`eau.
Il est de notre droit que nous soyons consultés par les gouvernements sur tout les niveaux, mais le gouverneur du PRI( Parti Révolutionnaire Institutionnelle) Ulises Ruiz Ortiz nous donne comme seule réponse la répression comme le démontre les faits suivant:

Le 21 mars, pendant que les habitantEs faisaient une réunion sur le terrain de San José del Progreso, le président municipal Priiste (du PRI), Venancio Oscar Martinez Rivera, agresse et menace les compagonNEs Maria Del Carmen López Almazán, Agustin Rios et Ernesto López, membres de l´organisation CODEP (Comité de défense des droits des peuples) et la Coordination. Ils ont aussi menacés les compagnonNEs Apolinar Garcia Vásquez, et Hilario Vásquez Gómez.

Le 24 mars, ils ont tentés séquestrer le compagnon Agustin Rios Cruz ; à 8hoo du matin, des hommes en civil sont arrivés au campement de la mine, avec des pistolets et des armes longues. Quand ils leurs ont demandé le mandat d`arrêt, ils ont dit: “On n’a pas besoin d`un foutu papier, se sont les ordres du gouverneur”

Le 25 mars, ils ont tenté de séquestrer le compagnon José David Hermández Álvarez, quand, à 8h30 du matin, il allait porter ses enfants à l`école primaire “ General Vicente González”. Les agresseurs n`ont pas réussi grâce à l`intervention des profs et des parents qui l`ont défendue.
Entre le 25 mars et le 9 avril, les compagnons Agustin Rios Cruz et José David Hernández Álvarez, ont reçus un mandat d`arrêt sous l´enquête 19/2009. Le 9 avril les compagnons Apolinar Garcia Vásquez et Hilario Vásquez Gómez et autres ont été notifiés de l`enquête préalable 106(0.m)/2009.

Plusieurs mandats d`arrêts ont été émis contre les habitantEs dont Agustín Ríos Cruz, José David Hernández Álvarez, Apolinar García Vásquez, Hilario Vásquez Gómez, qui sont rendus à 5 mandats d`arrêts.

Le gouvernement Priiste et assassin Ulises Ruiz Ortiz, a essayé par tout les moyens de diviser le mouvement de résistance de San José del Progreso, en utilisant des programmes fédéraux comme Opportunité, Piso Firme, 70 et plus, et autre, à travers la député local Eva Diego Cruz, mais ils se sont retrouvés avec un peuple qui jour après jour est de plus en plus conscient que l`établissement de la mine, représente la destruction de la vie et de l`environnement dans la région.

Ils violent les droits humains, communautaires et environnementales établis dans la constitution Mexicaine et les normes et traités signés par le Mexique.

Ils violent notre droit à l`information, à prendre des décisions éclairés et suffisantes sur le travail réalisé et l´impact social et environnemental que cela représente.

Nous savons que la lutte que nous avons entrepris n´est pas seulement contre les criminels du gouvernement mais aussi contre les grandes compagnies multinationale qui maintiennent à genoux le gouvernement de Calderón.

Nous savons que le projet de San José del progreso n`est pas le seul cas de résistance contre les entreprises prédatrices de l`environnement de Oaxaca et du pays mais chacun luttent de son côté.

Nous avons compris que nous ne pourrons retenir les intérêts des grandes entreprises étrangères si nous ne faisons pas une union régionale, nationale et internationale, de tout ceux et celles qui défendent la mère terre et notre environnement, échanger nos expériences de résistances et arriver à coordonner nos luttes, non seulement dans chaque état, sinon dans le pays et dans le monde, pour cela nous exigeons:

1. Le Secrétaria de l`environnement et des ressources naturelles, ainsi que le Secrétaria de l`économie fédérale de dialoguer avec nous, pour accorder la fermeture et le retrait immédiat de la compagnie minière Cuzcatlan, S.A, de C.V.

2 Le gouvernement fédéral et de l’état retirent les mandats d`arrestation contre les compagnons jugés comme responsables de la fermeture de la mine en se moment.



jeudi, novembre 20, 2008

Les Algonquins du Lac Barrière organisent un autre barrage.


POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
English translation

Mercredi, le 19 novembre, 2008
Les Algonquins du Lac Barrière organisent un autre barrage paisible sur l'autoroute 117 au nord du Québec : malgré la peur d'une autre montée de violence policière, la communauté demande au Québec et au Canada de respecter les ententes et de cesser de s'immiscer dans leur leadership.

Kitiganik/Lac Rapide, Territoire algonquin / - Ce matin, à 7h30, les membres de tous âges de la communauté du Lac Barrière, avec ceux qui les appuient, ont une fois de plus bloqué la route 117 devant leur réserve, pour exiger que le Québec et le Canada leur envoient des négociateurs plutôt que des policiers. Lors du premier barrage, le 6 octobre 2008, la SQ a recouru aux gaz lacrymogènes et à des techniques de neutralisation par la douleur contre des manifestants paisibles, dont des aînés, des jeunes et des enfants. Neuf personnes ont été arrêtées et un des leaders a été hospitalisé après avoir reçu une bombe de gaz lacrymogène dans la poitrine. Les groupes internationaux des droits humains, les Chefs d'Ontario et l'équipe chrétienne de maintien de la paix ont critiqué cette intervention.[http://blip.tv/file/1391794][1]
Ils promettent de maintenir le barrage routier jusqu'à ce que le Canada et le Québec s'engagent par écrit à respecter leurs ententes et que le gouvernement canadien mandate un observateur pour agir comme témoin lors de la sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, et qu'il en reconnaisse les résultats.
"Plutôt que d'exécuter le sal boulot du gouvernement fédéral, le Québec devrait mettre ses engagements en œuvre et faire pression sur le fédéral pour qu'il traite notre communauté de façon équitable", propose Norman Matchewan, porte-parole de la communauté présent sur le site, "le traitement brutal que Charest nous inflige illustre le manque de respect de son gouvernement pour les droits des autochtones, ce qui devrait être l'un des grands enjeux de l'élection provinciale."

La communauté du Lac Barrière veut que le Canada et le Québec fassent respecter les ententes issues de l'accord trilatéral de 1991, un accord de développement durable et de cogestion des ressources, qui avait alors été applaudi par l'ONU et la Commission royale sur les peuples autochtones. Le gouvernement du Canada ne respecte plus l'accord depuis 2001. Le Québec a signé en 1998 un accord bilatéral, mais piétine depuis que des recommandations pour sa mise en œuvre ont été soumises, en 2006, par deux anciens ministres, John Ciaccia, représentant particulier pour le Québec, et Clifford Lincoln, représentant particulier des Algonquins du Lac Barrière.
« Pour éviter ses obligations, le gouvernement fédéral a délibérément enfreint nos coutumes de gouvernance en délogeant notre Chef et Conseil coutumier », explique Matchewan. « Dans ce qui s'apparente à un coup d'État, il a mis en place un Chef et Conseil rejeté par la majorité de la communauté. Les gouvernements du Québec et du Canada travaillent main dans la main car ils se servent des mêmes problèmes de gouvernance comme excuse pour enterrer les accords qu'ils ont signés avec les Premières Nations en 1991 et 1998 respectivement. »
Le 10 mars 2008, pour la troisième fois en 12 ans, le gouvernement du Canada s'est immiscé dans la gouvernance interne du Lac Barrière. Il a révoqué la reconnaissance du Chef et Conseil coutumier et a mandaté un groupe qui, selon le Conseil des aînés du Lac Barrière, n'a pas été choisi dans le respect de leur Code coutumier de gouvernance.
Selon Marylynn Poucachiche, une autre porte-parole de la communauté. « Le gouvernement fédéral prétend qu'il s'agit d'un simple problème interne. Mais nous ne pouvons régler la situation que si le gouvernement fédéral mandate un observateur-témoin pour assister au processus de sélection de nouveaux chefs, en accord avec le Code coutumier de gouvernance du Lac Barrière, qu'il promette d'en respecter les résultats et qu'il cesse de s'immiscer dans nos affaires internes. »
En novembre 2007, l'autorité légitime du Lac Barrière bannissait les nouvelles exploitations forestières sur le territoire trilatéral, et ce, jusqu'à ce que Québec mette en œuvre les entente, mais la province et les compagnies forestières ont profité du changement de leadership pour ouvrir de nouvelles routes et préparer les activités de coupe de bois, sans la permission des représentants légitimes du Lac Barrière.
En 2007, le juge Réjean Paul, de la Cour Supérieure du Québec, a émis un rapport qui concluait que le groupe reconnu par le gouvernement fédéral, lors du prétendu choix d'un chef en 2006, ne représentait qu'une «tres minorité » qui « ne respecte pas le Code coutumier de gouvernance »[2]. Le gouvernement fédéral a reconnu cette faction minoritaire après avoir mené un autre présumé processus de sélection en janvier 2008, même si, selon le rapport d'un observateur sur lequel se fiait le gouvernement, rien ne « garantissait » que le Code coutumier de gouvernance soit respecté [3].
Le Secrétariat de la nation algonquine, un conseil de bande regroupant trois communautés algonquines dont celle du Lac Barrière, reconnaît toujours le leadership de Benjamin Nottaway et continue de travailler avec lui et son conseil.
Ce midi, à Montréal, les militants du Lac Barrière se rassembleront devant le bureau du Premier ministre Jean Charest, au coin sud-est de McGill College et Sherbrooke.
- 30 -
Contacts médiatiques :
Norman Matchewan, porte-parole Lac Barrière: 819 – 435 – 2171, 514 - 831 - 6902
Marylynn Poucachiche porte-parole Lac Barrière (en anglais) : 514 - 893 - 8283, 819 - 860 - 3860

Norman Young, Grand Chef, Le Secrétariat de la nation algonquine : (819) 627 -6869
Notes:
[1] Photos: ici
[2] source
[3]source

Collectif de Solidarité Lac Barrière
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www.solidaritelacbarriere.blogspot.com
barrierelakesolidarity@gmail.com
514.398.7432

mardi, août 26, 2008

Emeute de Mtl-Nord: une analyse béton!

On peut dire qu'on en aura lut des "affaires" sur la blogosphère a propos de l'émeute de Montréal-Nord, toute sorte d'affaires... mais surtout de très mauvaise. Certains s'en donne a coeur joie pour défendre l'indéfendable, alors que d'autres tentent d'en tirer profit et une bonne parti sentent le racisme a plein nez! En plus d'entendre les policiers brailler a chaude larmes sur leur pôvre sort ces derniers jours, ce texte nous semble une bouffé d'air frais!

On l'a repiqué du CMAQ et ça vaut absolument la peine d'être lu!

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Combien d'émeutes est-ce que ça va prendre?

Une bavure d'une ampleur jamais vu, suivie d'une émeute sans précédent. Voilà comment on pourrait résumer les événements à la fois tragiques et mouvementés qui se déroulèrent à Montréal-Nord, à environ vingt-quatre heures d'intervalle, les 9 et 10 août dernier.
Bien entendu, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) n'en n'est pas à sa première bavure, tout comme le territoire métropolitain n'en n'est pas à sa première émeute. Cela étant, c'est la première fois qu'une bavure policière est immédiatement suivie d'une émeute.

De même, si les bavures policières sont toutes choquantes à leur façon, il reste que celle qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva est particulièrement scandaleuse.

Après tout, nous avons affaire à un policier qui s'est permis d'ouvrir le feu sur des jeunes gens, dont Fredy, qui se trouvaient à côté d'un parc bondé de monde. Des jeunes gens désarmés qui ne faisait rien d'autre que de jouer aux dés.

Il ne fait aucun doute que la plupart des jeunes vivant dans ce secteur mal-famé de la ville ont vécu au moins une mésaventure avec la police. En apprenant la mort violente de Fredy, une bonne partie d'entre eux se sont sûrement dit: "Ça aurait pu être moi."

On comprend de certains témoignages diffusés dans les médias que la situation dégénéra parce que les jeunes auraient refusés de laisser les policiers malmener l'un des leurs sous leurs yeux sans rien dire.

Certains formateurs d'opinion ont d'ailleurs cherché à utiliser la tournure tragique des événements pour véhiculer un message de soumission envers l'autorité, du genre : voici ce qui arrive lorsqu'on tient tête aux policiers ! "Celui qui affronte un policier risque la mort. Fredy Villanueva et son frère devaient le savoir," écrivit par exemple J. Jacques Samson dans le Journal de Québec. (1)

De nombreux jeunes de Montréal-Nord semblèrent tirer une leçon bien différente de ce drame. L'indignation unanime que provoqua la mort de Fredy fut plutôt perçu comme une occasion de se soulever contre la flicaille qui fait la pluie et le beau temps depuis trop longtemps déjà dans les rues et les parcs du quartier.

En multipliant les incendies, les saccages et les assauts contre les symboles d'autorité, les émeutiers semblaient lancer le message suivant : si vous croyez que nous allons vous laissez continuer à abuser de nous aussi impunément, alors vous vous foutez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

Ce qui donna lieu à une émeute d'une ampleur sans précédent : c'est en effet la première fois à Montréal qu'on vit des émeutiers ouvrir le feu sur la police ou encore s'en prendre à la fois aux pompiers, aux ambulanciers et aux journalistes.

Avec les émeutes qui suivirent la mort de Fredy, c'est bien plus qu'un fossé qui s'est élargit entre les jeunes et la police : c'est une carrément une tranchée qui s'est creusée entre deux camps antagonistes.

Par ailleurs, n'en déplaise aux bien-pensants, l'émeute a eut cela de bon qu'elle força les grands médias à aborder des problèmes de société auxquels ils n'ont guère l'habitude de s'attarder.
Le profilage racial, la pauvreté à Montréal-Nord et le problème de crédibilité des enquêtes faite par la police sur les morts d'homme aux mains de la police sont autant de sujets épineux qui n'ont jamais reçu autant d'attention médiatique depuis les émeutes de Montréal-Nord.

Mais une prise de conscience, aussi bienvenue soit-elle, ne représente pas une fin en soit. Ce n'est qu'un début. Et rien ne garantit que l'intérêt médiatique pour ce type de questions sera maintenu lorsque l'émeute deviendra un souvenir lointain dans l'actualité.

D'où cette question : Si ça a prit une émeute pour que l'industrie de l'information commence à prendre au sérieux des problèmes qui ne datent pourtant pas d'hier, combien d'autres émeutes faudra-t-il pour que les choses commencent vraiment à changer ?

Quand la mort arrive par un samedi ensoleillé

L'histoire commence au parc Henri-Bourassa, situé à l'angle de la rue Pascal, du boulevard Rolland et de l'avenue Laurier, dans l'arrondissement de Montréal-Nord, le samedi 9 août, en début de soirée.

Un groupe de jeunes jouait aux dés sur un sentier du parc lorsque l'agent Jean-Loup Lapointe et une policière dont l'identité n'a pas été dévoilée débarquèrent de leur auto patrouille et firent leur entrée. Le constable Lapointe compte quatre années et demi de service alors que sa collègue n'a qu'une année et demi d'expérience au sein du SPVM.

À ce moment-là, Erica Cruz, une résidente de Montréal-Nord, se trouvait à quelques mètres du sentier en compagnie de ses fils, âgés de 2 et de 4 ans, et de sa mère. Cruz raconta à un journaliste de La Presse que le groupe de jeunes s'éloigna de quelques mètres du sentier pour laisser passer les deux policiers. (2)

"Un des policiers a pointé l'un des jeunes et lui a dit de s'approcher, ce que (celui-ci) a refusé de faire, expliqua Cruz. Il disait 'Je n'ai rien fait de mal, tu ne peux pas m'arrêter'". Ça n'a pas fait plaisir au policier, qui l'a agrippé. Le jeune a plutôt mal réagit."

lundi, août 11, 2008

Les employé-e-s du Hyatt acceptent l'entente de principe

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd'hui, les employé-e-s en grève de l'hôtel Hyatt Regency de Montréal ont accepté l'entente de principe survenue samedi entre les représentants syndicaux et la partie patronale. Après trois semaines de grève soutenue par des actions diversifiées dont une manifestation vendredi le 8 août où les employé-e-s d'une quinzaine d'hôtel de la région se sont rejoints au Hyatt, les grévistes ont accepté de retourner au travail compte tenu de la satisfaction de leurs revendications. D'après le syndicat, c'est une entente modèle pour la suite des négociations dans le secteur de l'hôtellerie. Pour l'instant, impossible de savoir les termes exacts de l'entente, aucun communiqué officiel du syndicat n'étant encore disponible.

À suivre...!

vendredi, juin 27, 2008

Une entrevue avec des camarades d'Alternative Libertaire en visite au Québec

Dans le cadre du salon du livre anarchiste de Montréal, nous avons rencontré des camarades français communistes libertaires d’Alternative Libertaire. Nous avons profité de l’occasion pour leur poser quelques questions sur l’état actuel du paysage politique et des luttes dans lesquelles ils s’impliquent activement en France. Voici donc l’entrevue intégrale, dont une partie est publiée dans le tout nouveau Cause Commune #21.

– Après avoir participé au salon du livre et à quelques évènements depuis votre arrivée, quel est votre impression (en apparence) du mouvement anarchiste ici ?

Comparé à l'Europe, le mouvement anarchiste québécois peut paraître un peu "permissif". Par exemple nous avons été surpris de voir qu'il suffisait qu'un groupe de tendance sectaire comme les primitivistes s'autoqualifient d'"anarchistes" pour que le mouvement le tolère mollement dans son sein et lui offre une tribune. Cela pose tout de même un problème de clarté politique. Sans doute est-ce dû à une conception un peu "lifestyle" de l'anarchisme. Mais il y a aussi des aspects positifs : une envie de construire des projets collectifs (comme la DIRA, L'Insoumise, La Page noire, etc.) et un effort réel – c'est du moins ce que nous avons constaté à la Nefac – de penser une stratégie d'intervention politique.

– En dehors des conflits traditionnels avec les groupes autoritaristes ou les partis officiels, quels sont les principaux débats avec la gauche radicale en France actuellement ?

Il y a un débat fondamental qui traverse toute la gauche radicale et le mouvement social, c'est la question de l'autonomie des luttes et de la capacité des mouvements sociaux à s'auto-représenter. Evidemment ce n'est pas théorisé de façon aussi explicite. Mais quand même. Depuis Décembre 95, qui a correspondu au lancement d'un nouveau cycle de luttes et de maturation du mouvement social et syndical, certains militants trotskistes ou de la néosocial-démocratie n'ont eu de cesse de larmoyer sur "l'anarcho-syndicalisme du mouvement social". Ce sont les termes qu'ils emploient. Concrètement cela veut dire que le mouvement social français est à leur goût trop indifférent aux questions politiciennes et institutionnelles. Cela dessert donc leur projet de former un nouveau parti "à gauche vraiment" qui serait la traduction institutionnelle des mouvements sociaux. De ce point de vue, le modèle ultime, en Europe, a longtemps été le PT de Lula au Brésil. A présent que Lula s'est vautré dans la trahison, c'est plutôt Die Linke en Allemagne... Mais leur obsession reste toujours la même: convaincre que les mouvements sociaux ont besoin de nouer une alliance avec un parti qui les représenterait dans les urnes. "Il faut donner un débouché politique aux luttes": c'est leur antienne préférée. Alternative libertaire a toujours combattu cela — le premier "Appel pour l'autonomie du mouvement social", auquel pas mal de libertaires syndicalistes avaient contribué, date déjà de 1998.

Ce débat structurant a pris un nouveau tour depuis la défaite du mouvement sur les retraites de 2003. Actuellement on peut considérer que le mouvement social (notamment les syndicats SUD, mais aussi la mouvance des organisations de chômeurs, de lutte du logement, etc.) est dans une période de désarroi, de perte de confiance en lui-même et dans sa capacité à obtenir des victoires. Du coup les thèmes institutionnels reviennent en force. Et pas mal de militantes et de militants des mouvements sociaux se disent mollement: "Bof, puisqu'on n'a pas gagné dans la rue, autant faire autre chose". Ça a donné la candidature ô combien symptomatique de José Bové, ou le petit score d'Olivier Besancenot, de la LCR, à la présidentielle 2007. Par rapport à cela, Alternative libertaire doit argumenter et répéter cette idée de base que le "débouché politique" des luttes... c'est la victoire des luttes. Et que l'organisation des travailleuses et des travailleurs pour lutter pour leurs droits rapportera toujours dix fois plus qu'une "nouvelle gauche" politicienne.

À Montréal, récemment la NEFAC s’est impliquée dans une coalition avec divers groupes de la gauche radicale, dont des maoïstes. Votre organisation qui a souvent répondu à différents appels larges dans les dernières années, a-t-elle retiré un bilan plutôt positif ou négatif de ces expériences?

Il n'y a pas de réponse dans l'absolu. En fait tout dépend de ta stratégie et de ta capacité à t'exprimer et à faire passer tes thèmes. En 2005 par exemple nous avons combattu l'ultralibéral Traité constitutionnel européen, en coalition avec l'ensemble des forces à gauche du Parti socialiste (communistes, trotskistes, antilibéraux divers et variés, tendances "rouge et vert", etc.). Mais nous l'avons fait avec un discours très clair, sur le terrain anticapitaliste et internationaliste, et AL a été remarquée dans cette campagne. Le problème, c'est quand tu fais l'unité pour l'unité, sans stratégie politique. C'est là que tu te fais satelliser.

– En France, quels sont actuellement les principales batailles et les principaux fronts de lutte dans lesquels AL s’implique activement ?

Depuis plusieurs mois à Paris et en région parisienne, des grèves de travailleurs sans papiers se multiplient. Il s'agit d'un mouvement massif initié par le syndicat CGT et l'association Droits devant!! – mais dans lequel on trouve également les syndicats SUD et la CNT – où des centaines de travailleurs, souvent employés dans les secteurs du nettoyage ou de la restauration se sont mis en grève et réclament des papiers pour pouvoir vivre décemment en France. Ce sont des personnes qui sont là souvent depuis des années, travaillent dans des conditions très précaires, payent des taxes à l'État français qui refuse de les régulariser. Actuellement, moins de 10 % des dossiers déposés en préfecture de demande de régularisation ont abouti favorablement. Depuis le début, les militants d'Alternative libertaire sont impliqués dans cette lutte amenée à transformer le paysage syndical français – dans le sens où il est appelé à coller davantage à la réalité du prolétariat d'aujourd'hui.

– Avec la droite au pouvoir depuis plusieurs années en France, quelle est la situation sur le front antifasciste ? AL y participe-elle activement ?

Depuis l’échec de Jean-Marie Le Pen à la présidentielle de 2007, le FN n’est plus très « à la mode ». Il faut dire que beaucoup de ses idées ont été reprises par Sarkozy et bénéficient même d’une certaine complaisance de la part du Parti socialiste et des centristes. Mais bien sûr l’extrême droite est toujours capable d’organiser des actions violentes. C’est de plus en plus le fait de petits groupes « incontrôlés » – parfois des « soldats perdus » – liés ou non à un FN en perte de vitesse. Face à cela, le front antifasciste s’est largement étiolé. Aujourd’hui il se réduit de plus en plus à la mouvance libertaire (AL, CNT, No Pasaran), voire à certains trotskistes (JCR). Nous parlons ici des organisations qui ne se contentent pas de se dire antifascistes, mais qui sont prêtes à mettre du monde dans la rue face aux nervis.

– Avec l’apparition récente de divers groupes communistes libertaires un peu partout sur la planète, ainsi que du site Web Anarkismo réunissant plusieurs groupes CL plate-formistes, envisagez-vous de manière optimiste l’avenir de notre courant anarchiste ? Quelles sont vos perspectives et espoirs quant à la création de nouveaux liens de solidarité avec ces groupes ?

Ce qui est formidable, c’est qu’on découvre depuis 2001 de nouvelles organisations ou de nouveaux groupes dans des pays où auparavant nous ne connaissions personne. Récemment encore les plate-formistes d’Advotonom en Russie, de Kara Kizil en Turquie ou l’Union socialiste libertaire au Pérou, ou encore le groupe Combate en Bolivie… ou même Common Cause en Ontario (mais ça la Nefac connaissait déjà !).

Anarkismo.net est une expérience inédite et formidable pour faire avancer la structuration internationale du courant communiste libertaire, même si l’outil est en priorité accessible à des organisations possédant déjà une certaine « surface », une capacité à s’y inscrire. Certains groupes communistes libertaires – nous pensons particulièrement à l’Amérique latine – en sont encore loin, quand on voit qu’ils ont déjà du mal à animer leur propre site Web.

Actuellement Alternative libertaire réfléchit au moyen, en partant des expériences accumulées (comme Anarkismo.net), de donner une visibilité à ce réseau communiste libertaire international qui existe dans les faits, mais pas de façon formelle. Après, nous n’avons pas d’idée « clef en main » sur le processus d’une telle structuration. Sans doute faut-il être pragmatiques, et savoir tenir compte des cultures communistes libertaires qui sont différentes dans chaque pays – malgré la Plate-forme ! Nous sommes en tout cas très attentifs à ce qu’en penseront certaines organisations dont AL est très proche, comme la Nefac.