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vendredi, avril 06, 2012

Mouvement étudiant : L'UCL dénonce la répression et appelle à défier les injonctions

Crédit photo: journal metro

« Le mouvement syndical est né dans l’illégalité, il a grandi dans l’illégalité et il devra continuer de vivre en marge de la légalité qui favorise une minorité au détriment d’une majorité »
- Michel Chartrand, 1972

C'est en 1972 que le syndicaliste Michel Chartrand fait cette déclaration alors que le gouvernement tente de mettre fin à la grève du Front commun des employé-e-s de la fonction publique québécoise par une loi spéciale forçant leur retour au boulot. Heureusement, cette loi spéciale fut défiée par les syndiqué-e-s, les chefs syndicaux furent emprisonnés et le résultat fut le déclenchement de la plus grande grève générale de l'histoire du Québec durant laquelle des villes entières telles que Sept-Îles et Joliette furent mises sous contrôle ouvrier.

Aujourd'hui, devant l'ampleur du mouvement étudiant, le gouvernement, ses sbires et son aile jeunesse réunie au sein du Mouvement des étudiants (sic) socialement responsables du Québec (MESRQ) tentent actuellement la même stratégie de judiciarisation de la grève étudiante à grand coup d'injonctions visant à rendre la grève illégale. Les étudiantes et étudiants du Cégep d'Alma, de l'Université Laval et de l'Université du Québec à Montréal (UQAM) sont déjà sous le coup d'injonctions et la menace plane pour plusieurs autres institutions. Au sein du mouvement ouvrier, ces pratiques sont déjà très fréquentes et il fut possible de voir les employé-e-s d'Aveos à Montréal et de Rio Tinto Alcan à Alma en être les victimes.

Depuis le début de la grève étudiante, la stratégie du gouvernement est d'envoyer sa police sur les manifestations et lignes de piquetage. Le matraquage, les arrestations et la judiciarisation des grévistes n'ont cependant pas réussi à ébranler le mouvement étudiant. L'État a donc décidé de s'en remettre au système judiciaire et de laisser des individus attaquer devant les tribunaux des décisions prises collectivement et démocratiquement (certainement beaucoup plus que les élections qui ont permis à Jean Charest de prendre le pouvoir) par un mouvement de lutte.

L'Union Communiste Libertaire (UCL) tient à rappeler que les tribunaux et la « justice » dans une société capitaliste comme le Québec sont tout sauf neutres. Ils ne visent qu'à faire appliquer les lois qui, elles, sont votées par les membres du parlement. Les tribunaux et la police ne sont, en fait, que les chiens de gardes des intérêts de la classe dominante qui les contrôle politiquement. L'UCL croit donc qu'il est primordial pour les étudiantes et étudiants ainsi que les travailleurs et travailleuses de ne pas tomber dans le piège juridique que nous tend l'État et de demeurer sur le terrain politique de la rue, là où il est possible de bâtir un réel rapport de force face au gouvernement et aux patrons.

Par conséquent, l'UCL appelle les étudiantes et les étudiants à défier ces injonctions et à continuer la grève. Il apparaît clair que si on veut être assuré-e-s de perdre à un jeu, il suffit de jouer avec celui qui choisit les règles. L'UCL appelle également les travailleurs et travailleuses en lutte à défier les tribunaux et à faire front commun avec le mouvement étudiant. C'est en bâtissant une réelle solidarité au sein de l'ensemble de la classe ouvrière qu'il sera possible d'arracher des gains face au patronat et à leurs pantins que sont les politiciens et politiciennes. Il est important de rappeler que chaque gain, chaque « droit » qu'a acquis la classe ouvrière fut d'abord et avant tout arraché en faisant fi de la loi et en cherchant à construire un rapport de force dans la rue.

Après plusieurs semaines de grève, la seule compensation que le gouvernement a donné au mouvement est une maigre bonification, si on peut la qualifier ainsi, au régime de prêts étudiants. L'UCL soutient que pour une victoire totale, il est primordial que la lutte soit étendue à l'extérieur du simple cadre étudiant et que les travailleuses, travailleurs, chômeurs, chômeuses, sans-emplois, retraité-e-s s'y joignent en solidarité. Bref, il est temps de parler de grève sociale au Québec, car il est important de ne pas oublier que nous formons, ensemble, une seule et même classe d'opprimé-e-s et que c'est l'ensemble de cette classe qui doit réagir quand une attaque est portée contre elle.

L'union communiste libertaire

samedi, mars 03, 2012

Réponse aux réactions de deux militants de Québec Solidaire au texte « Des moutons dans la tanière »


Plusieurs personnes de Québec Solidaire semblent avoir été dérangées par le récent article du Cause commune (http://www.causecommune.net/publications/journal/33/des-moutons-dans-la-taniere), certains et certaines ont réagi avec fougue et passion, d'autres ont préféré répondre en nous adressant la critique. Nous sommes ravis du débat soulevé par ce court texte, car n'oublions pas que nos deux tendances sont irréconciliables et qu'il est normal et approprié de s'adresser la critique une fois de temps en temps. L'axe principal autour duquel portait notre article reposait sur la contradiction principale, à nos yeux, de la stratégie de «parti des urnes et de la rue» chère à QS. L'UCL voulait démontrer que la rue est lieu d'édification d'un rapport de force et que l'urne n'est que délégation de pouvoir, espoir et attentisme.

Le parti des urnes et de la rue

La réponse de Xavier Lafrance et Jean-Pierre Roy (http://www.pressegauche.org/spip.php?article9539) revient sur cet élément moteur de la stratégie de QS. On nous explique que «Qs est un parti de la rue en ce qu'il souhaite sincèrement le succès des mobilisations sociales et voit les mouvements comme des alliés objectifs.» Peut-être que QS souhaite sincèrement le succès de ces mobilisations, mais il y a lieu de se poser de nombreuses questions. Pourquoi QS cherche alors des personnalités fortes des mouvements sociaux, des leaders naturel-le-s et positifs de ces mouvements sociaux pour en faire de simples candidats ou candidates au risque de priver la rue d'éléments (certes non-essentiels) mais importants dans la lutte? Pourquoi QS, en pleine grève générale étudiante, laisse son aile électorale prendre autant de place sur la scène publique alors que le combat devrait se limiter qu'à la rue? Et qu’en est-il de certains candidats qui profitent de la manifestation nationale de la CLASSE du 23 février dernier pour rappeler haut et fort à tout le monde que QS est pour la gratuité scolaire ? Peut-on déjà parler d’opportunisme ?

Le risque d'une structure comme QS, c'est de voir le détachement (qui à notre sens est déjà commencé) entre une ligne stratégique électoraliste qui va, à terme, instrumentaliser la tendance «pro-rue». D'ailleurs, pourquoi un parti qui se définirait par «la rue» construit l'ensemble de son organisation de base sur des associations de comtés plutôt que des groupes de quartiers qui correspondent plus à la réalité concrète du travail militant de base? Ce détachement de l'aile parlementaire se produit dans la grande majorité des partis de gauche et ce partout à travers le monde. L'idée selon laquelle l'articulation rue/urnes ne vise qu'à donner davantage de pouvoir à la rue et à poser le conflit de classe nous apparaît idéaliste. C'est un refus de voir l'historique des partis de gauches, mais aussi l'attraction du pouvoir pour une aile électoraliste.

Il est nécessaire de préciser en quoi la position des « urnes et de la rue » s’inspire d’une analyse « hors-sol » et « dans le vent », en exprimant une négation de la réalité historique concrète. En Europe, il est bon de rappeler le comportement des partis sociaux-démocrates qui, contre leurs propres populations, appuyèrent la Première Guerre mondiale. Ou encore les agissements du Front populaire en France qui refusa d’aider les insurgé-e-s espagnol-e-s dans leur lutte contre le coup d’État de Franco en 1936. En Amérique latine, des prétendus gouvernements de gauche, à commencer par Lula et Chavez, reproduisirent à souhait les paramètres du système économique capitaliste en le teintant d’une rhétorique nationaliste antiaméricaine. Au Québec et en Ontario dans les années 1980 et 1990, le Parti Québécois et le Nouveau Parti Démocratique font également bonne figure en ce qui a trait à l’établissement de politiques antisociales. Faut-il également souligner que tout récemment, les plans d’austérité imposés aux classes populaires d’Espagne et de Grèce, ainsi que la répression policière nécessaire à leur implantation, ont été cautionnés par les partis sociaux-démocrates de ces deux pays. Nous aimerions bien comprendre quel ingrédient mystérieux place QS à l'abri des bêtises de la social-démocratie historique. D'autant plus que tout au long du processus menant à sa création, plusieurs thèmes et concepts ont été abandonnés volontairement. Ainsi, toutes références au socialisme, à la lutte de classe ou même à une quelconque conflictualité sociale ont laissé place à des termes vides, comme celui de bien commun, d'humanisme, de citoyenneté ou de société civile.

Si plusieurs militants et militantes de QS sont animé-e-s d'une volonté sincère de développer les luttes sociales, il faudrait être aveugle pour ne pas constater l'attentisme et l'espoir créé par l'existence de QS d'une part, par l'élection de Khadir d'autre part et puis dernièrement par l'élection massive du NPD, le 2 mai dernier. Plusieurs militants et militantes de base des mouvements sociaux placent un espoir grandissant dans QS et une possible victoire électorale, comme si cela allait suffire à produire plus de justice sociale et une meilleure répartition des richesses. Au-delà d'une présence lors des mobilisations, QS se fait connaître surtout par son existence en tant que parti, par les questions de Khadir, par les déclarations de ses deux chef-fe-s, etc. C'est ce message qui est transmis massivement et qui crée un phénomène d'attentisme. N'oublions pas que QS tente de jouer dans la cour des grands partis et est en quête de légitimité. Si l'on demande à la CLASSE de condamner la «violence» pour être digne de se poser en mouvement social, que pourra-t-on demander à QS pour avoir sa place aux côtés des grands partis et surtout, jusqu'où ira QS?

Un programme anticapitaliste?

L'étonnement causé par l'utilisation de l'étiquette de social-démocratie pour désigner QS a de quoi étonner! À la lecture du programme de QS, on constate au premier coup d'oeil que les bases du mode de production capitaliste sont pourtant maintenues. Le salariat est non-seulement, préservé, mais aucunement remis en question. «Une telle humanisation du travail doit alors passer par une politique de plein emploi, la reconnaissance du travail non rémunéré, la réduction du temps de travail, la protection des emplois existants, le renforcement des droits syndicaux, la lutte à la discrimination sur le marché du travail et l’augmentation du salaire minimum.» (Programme QS, pour une économie solidaire... p.13). Sur le plan financier, on parle de la création d'une banque d'État et de réglementation accrue pour les banques privés. Sur le plan environnemental, il est question de la création d'entreprises d'État et de nationalisation, de hausse des redevances et de réglementation sur l'exploitation des ressources naturelles. Aucune remise en question de la propriété privée des moyens de production ni du capital bancaire, tout au plus on nous propose un inacceptable recours au capitalisme d'état! Sur la question nationale, QS, bien qu'ayant une conception beaucoup plus inclusive de la «nation québécoise», ne vient que conforter ce faux concept de nation qui ne sert qu'à diviser les travailleurs, les travailleuses et les précaires de partout sur la planète. En effet, nulle part voyons-nous une remise en question de fond de l’idée même d'État-nation.

Enfin, Xavier Lafrance et Jean-Pierre Roy indiquent que «plusieurs des mesures avancées confrontent directement le capital». Nous croyons plutôt que, si le programme de QS confronte directement le néolibéralisme, il n'est ni plus ni moins qu'un aménagement tout à fait social-démocrate du système d'exploitation capitaliste. En aucun moment, il ne remet en cause les fondements sur lesquels s'est développé le capitalisme contemporain : la propriété privée et l’économie de marché. Il est certes plus radical que plusieurs autres partis de la social-démocratie, en ce sens nous pourrions accepter, si cela froisse moins, de parler de social-démocratie radicale (sic)!

À aucun moment, nous avons remis en cause la solidarité que nous développons avec des camarades de luttes, des camarades qui placent la construction d'un rapport de force social bien avant les considérations liées à la stratégie électorale. Nous sommes parfois des allié-e-s face à un ennemi commun, mais nous nous devons de ne pas sombrer dans une complaisance artificielle les un-e-s par rapport aux autres. Nous avons deux conceptions fondamentalement différentes de la stratégie et des objectifs révolutionnaires liées à nos actions, ainsi que de l’autonomie des mouvements sociaux. Donc oui pour «frapper ensemble» encore et «marcher séparément» mais tout en se critiquant ouvertement!

Union Communiste Libertaire
2 mars 2012

samedi, mars 22, 2008

Bilan du Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant (RAME) est né des conséquences
immédiates de la grève générale illimitée de l'hiver 2005. Sa mise à pied
s'est faite lors d'une rencontre du comité Libertad, collectif
anticapitaliste au sens large, au mois de juin 2005. Le but initial était
de regrouper certains anarchistes, tout en s'auto-excluant des divers
courants ''radicaux'' qui prennaient corps suite à la grève. Le RAME était
donc une conclusion de nos analyses et directions politiques suite à la
grève.

Le comité Libertad a lancé un appel à la formation d'un tel réseau lors de
l'été. Il fut globalement bien reçu, et c'est lors de cette période que
fut décidée le nom de l'organisation ainsi que les grandes orientations.
Lors des premières rencontres de fondation, l'optimisme était de mise :
beaucoup de militantEs provenaient de Montréal, mais aussi de Sherbrooke
et de Québec. L'idée de construire un grand réseau national au coeur du
mouvement étudiant prenait forme. Le RAME se voulait être un réseau de
groupes locaux, à l'image du comité Libertad, réseauté entre eux par le
biais de divers comités d'organisation (comité suivi, comité agit-prop) et
chapeauté par des assemblées générales locales et, instance suprême,
l'assemblée nationale. Il est important de souligner politiquement que le
RAME fut la deuxième organisation spécifiquement communiste libertaire à
voir le jour au Québec. Cette affirmation claire d'une tendance anarchiste
fut le fruit de longues discussions, parfois générant certaines
polémiques.

Dans sa première moitié d'existence, le RAME se concentra sur
l'élaboration d'un journal, appelé La Marmite. Celui-ci fut complété et
distribué à l'échelle du Québec, via de nombreux contacts, et même
jusqu'en Colombie-Britannique et en France, où des camarades nous
félicitaient pour cette initiative qu'ils et elles jugeaient inspirante.
Il est à noter qu'historiquement les jeunes anarchistes qui tentent de
s'organiser au sein ou autour du mouvement étudiant en mettant de l'avant
un processus organisationnel défini n'a pas été un franc succès dans les
dernières années, tout du moins sur la durée. Il reste peu, aujourd'hui,
de ''groupes de jeunes libertaires'' spécifiques - peut-être parce que la
plupart des différents groupes, collectifs ou organisations anarchistes
sont elles-mêmes constituées de jeunes.

Les différents groupes qui ont été proches ou ''membres'' du RAME ont été :

- Le comité Libertad (cégep du Vieux-Montréal)
- Le Comité d'Action Politique de l'UQÀM (CAP-UQÀM)
- Le Collectif Anarchiste du Cégep de Sherbrooke (CACS)
- Le Collectif Libertaire pour l'École Buissonnière de Québec (CLEB)
- Le Grassroots Association for Student Power (McGill)
- Le Front de Réflexion et d'Action contre le Capitalisme (FRAC-Maisonneuve)
- Le Groupe d'Action Sociopolitique et Environnementale du cégep de
Trois-Rivières (GASPE)
- Les ÉtudiantEs Libertaires de l'Ouest de Montréal (ELOM)
- Des individus du cégep de St-Laurent
- Des individus de l'Université de Montréal

Tous ces participantEs mis ensemble ont atteint des assemblées générales
nationales qui variaient entre 20 et un peu plus de 40 personnes (ce fut
le cas lors d'une assemblée à Québec). La Marmie ayant été produite, un
comité s'est assurée de sa distribution. Au même moment, l'effort était
constant sur la consolidation du réseau. Les réunions et les assemblées
étaient continuellement ralenties par des questions de structure. Une
combinaison d'indiscipline, de manque de temps et de priorité a fait en
sorte qu'au bout du compte, de sa naissance jusqu'à sa mort, le RAME
n'aura jamais réglé les questions de structure interne. Il est essentiel
de préciser que la plupart des militantEs actifs et actives l'étaient
aussi ailleurs, notamment dans leurs propres associations étudiantes. Un
dédoublement de tâches a rapidement vu le jour et s'est retrouvé être un
problème central au coeur de presque toutes nos discussions. Comment
consolider une organisation anarchiste en milieu étudiant tout en militant
au sein de l'exécutif de l'association étudiante locale ? Cette question
en pose d'autres, et c'est un débat important qui n'a pas été résolu.

Dans le courant de cette période, le RAME a fait un atelier sur
l'éducation à l'Université McGill, pour le compte du GRASPE, en plus
d'être présent dans les quelques manifestations anticapitalistes qui
eurent lieu à pareille date (notamment contre la présence canadienne en
Afghanistan et à plus large échelle contre la guerre impérialiste toujours
en cours). Quelques présences à des entrevues radios communautaires sont
aussi à souligner. Nous avons également mis en place un site web et un
forum d'organisation interne, en plus d'une liste d'envoi qui regroupait
92 personne, ce qui représentait un important bassin de contacts.

Lors de la deuxième moitié d'existence du RAME, c'est à dire à partir de
la toute fin de l'année 2006, deux campagnes furent mises sur pied. Malgré
que le réseau était (et fut toujours) chambranlant, notamment en ce qui
avait attrait à la séparation groupes/individus (réseau de groupes ou
réseau d'individus ?) le RAME plonge tête la première dans une campagne
anti-guerre, et une autre anti-élections, avec les camarades de la
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est (NEFAC). On peut très
clairement dire que la campagne anti-guerre fut un échec. Le RAME a
participé avec d'autres groupes et collectifs à des actions, mais n'a rien
organisé sur ses propres bases, si ce n'est une action à la Fête des
Neiges de Montréal. Cette action ne fut plus clairement organisée par le
RAME, même si la plupart des militantEs montréalaisEs s'y sont retrouvés,
ainsi que des individus. Nous cherchions alors à entarter la mascotte de
l'armée canadienne présente à la Fête, ainsi qu'à déranger le camp de
l'armée sur les lieux. Ce fut partiellement réussi. Quand aux
participations aux manifestations, il faut quand même dire qu'en terme de
visibilité, le RAME eut un franc succès, surtout grâce à la présence dans
nos rangs du ''couturier révolutionnaire'' et sa fabrication d'une
multitude de drapeaux rouge et noir ainsi que d'une magnifique bannière.

La campagne contre les élections, quand à elle, fut un succès.
L'implication avec nos camarades de la NEFAC en est une résultante
logique, puisque les tâches ont été réparties convenablement, et qu'à
plusieurs personnes motivées, l'effort est là. Le résultat est clair : une
coalition (''Nous On Vote Pas !''), un site web, un journal en commun, de
la propagande, une affiche couleur, des autocollants, beaucoup de pages
dans les médias, des entrevues, une plainte du Directeur Général des
Élections, de nombreux commentaires sur notre adresse e-mail, des
débats...bref, un vrai succès ! Par la suite, la revue francophone de la
NEFAC, Ruptures, donnera une entrevue d'excellente facture avec 4
militantEs du RAME.

Une soirée discussion sur le communisme libertaire fut organisée, et
n'attira qu'une dizaine de personnes. C'est suite à cette campagne que les
choses se sont tout simplement arrêtées. Il y eut peu ou pas de réunions
par la suite, et on sentit rapidement une perte d'intérêt et de motivation
chez les plus actifs et actives. La dernière assemblée générale nationale
eut lieu le 6 mai 2007 au local de l'Organisation Populaire des Droits
Sociaux. La dernière apparation publique du RAME fut lors de l'assemblée
publique des libertaires pour la mouvement de grève étudiante, en août
2007. CertainEs se sont tout bonnement rapprochés de la NEFAC-Montréal
pour en devenir soit sympathisantEs, soit membres. D'autres continuent à
s'impliquer dans différents collectifs et groupes anticapitalistes ou de
justice sociale. CertainEs ont disparus.

Une deuxième Marmite a tout de même été produite par un petit groupe de
personne, sans que l'on puisse dire que celà c'est fait à l'intérieur de
la structure du réseau. Elle a vu le jour à l'automne 2007, et continue à
être distribuée.

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant a été, en définitive, une aventure
intéressante pour ses principaux acteurs et actrices. Malgré l'échec,
l'expérience d'une organisation sur une plus grande échelle s'est fait
ressentir, et si aujourd'hui une plus grande maturité politique a vu le
jour chez plusieurs, c' est une incidence directe de la grève générale
illimitée et de l'expérience du RAME, aussi minime soit-elle. CertainEs
militantEs ont pu faire le choix de leur implication, et il est possible
dorénavant de situer certains débats et certaines analyses avec une
réalité qui nous a été propre. Il est parfois bon de ne pas voir l'échec
là où il semble le plus manifeste.

samedi, décembre 08, 2007

Campagne Opération objection

(Une affiche que la NEFAC a produite lors de la grève étudiante-vous pouvez nous contacter si vous en voulez une copie .pdf pour reproduire/afficher/diffuser)

Une campagne intéressante pour tout ceux qui s'opposent aux coupures dans l'éducation et aux hausses catastrophiques du budget militaire canadien.

Une campagne nationale d’opposition au recrutement militaire dans les établissements d’enseignement a été lancée au Québec cette session. Elle consiste à informer la population sur les dessous d’une carrière dans l’armée, à mettre un terme à la présence de l’armée dans les écoles et dénoncer les investissements massifs dans l’industrie militaire qui se font au détriment du financement de l’éducation.
Pour la lire la suite de leur campagne

Tiré du site:
Zone Démilitarisée