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vendredi, juillet 20, 2012

À propos de l' ''anarchisme'' de la CLASSE

Article publié dans Le Devoir du 20 juillet 2012,  en réaction à un autre article écrit quelques jours plus tôt.

*   *   *


Quelle ne fut pas ma surprise en lisant Le Devoir du 11 juillet de tomber sur la lettre signée par Louis Fournier, ce « vieux de la vieille ». Monsieur, qui se plaît à rappeler son statut de journaliste et de syndicaliste, nous offre un charmant petit billet… antisyndical et bien peu journalistique !

En s’appuyant sur « l’information » largement médiatisée de quelque chroniqueur de droite en manque de scandale, M.Fournier contribue à isoler et à diaboliser la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), la seule organisation étudiante actuellement à même de mettre le gouvernement libéral en échec. En tant que membre de cette « quasi clandestine » (ha !) Union communiste libertaire (UCL), je vous propose donc ces quelques éclaircissements sur l’anarchisme et, puisqu’il semble que ce soit nécessaire, sur le syndicalisme.

Anarchisme 101

L’anarchisme est un courant politique révolutionnaire ayant émergé au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, au sein de la Première internationale, et dont l’objectif est l’atteinte d’une société libertaire et égalitaire, débarrassée de toutes relations de pouvoir.

Tandis que la plupart des partisans du capitalisme et de l’institution étatique justifient la nécessité de ces systèmes coercitifs par une prétendue nature humaine foncièrement égoïste et lâche, nous croyons au contraire que l’être humain est d’abord le fruit de son environnement et de son éducation. Nous nous efforçons donc, dans nos milieux respectifs et chaque fois que l’occasion se présente, d’encourager et de susciter la réflexion critique, l’entraide et la solidarité. Nous savons bien que l’anarchisme a mauvaise presse, notamment grâce aux médias qui ne présentent généralement les anarchistes que comme de vulgaires vandales. Et pourtant, nous choisissons de revendiquer et d’assumer l’étiquette galvaudée.

Syndicalisme 101

Le syndicalisme n’a pas toujours été ce qu’il est actuellement au Québec, et M.Fournier, à titre d’ancien syndicaliste et de spécialiste des mouvements ouvriers, le sait certainement. Deux tendances principales ont marqué l’histoire de la province. D’une part, le syndicalisme dit « d’affaires », pleinement représenté par les grandes centrales syndicales d’aujourd’hui, où l’on croit notamment que la négociation se fait sur un pied d’égalité, que la crédibilité des chefs prévaut sur la mobilisation des membres et qu’il convient - discours à la mode par les temps qui courent ! - que chacun ait sa « juste part » du gâteau.

On retrouve, d’autre part, le syndicalisme de combat, prôné par exemple par la CLASSE, qui repose au contraire sur la reconnaissance que l’adversaire - État ou patronat - n’est pas neutre et a lui aussi des intérêts (généralement opposés aux nôtres), que notre meilleure arme est l’information et la mobilisation du plus grand nombre et que ce n’est généralement qu’en mettant suffisamment de pression qu’on réussit à faire plier une partie adverse intransigeante. Les syndicats de cette tendance ont toujours préconisé un fonctionnement authentiquement démocratique, où les décisions se prennent à la base, ainsi que leur indépendance de tout parti politique.

Et puis figurez-vous, M.Fournier, que même des syndicats révolutionnaires ont déjà existé, luttant à la fois pour l’amélioration immédiate des conditions de vie et pour le renversement de ce système économique qui engendre la misère, l’exploitation et la guerre ! Plusieurs centaines de milliers de membres, je vous dis ! Lux éditeur a récemment publié un excellent petit bouquin de Michael Schmidt à ce sujet-là.

La CLASSE et l'UCL

Pour conclure, je me contenterai de citer un extrait d’un communiqué publié sur notre site Web au mois de mai dernier, intitulé - tiens donc ! - « Rectificatifs sur les liens entre la CLASSE et l’UCL » : « En ce qui concerne le mouvement étudiant québécois, notre action est similaire à celle de bien d’autres militants : participation à des assemblées générales, manifestations, actions symboliques et de désobéissance civile, animation de réunions, d’assemblées, d’ateliers de formation, de conférences.

Notre approche n’est pas d’imposer des pratiques ou de “ noyauter ” des organisations en obtenant des postes de pouvoir (ce qui serait contraire à nos principes). Il s’agit plutôt de défendre la démocratie directe, d’insister sur le partage des connaissances et des responsabilités, d’inculquer une méfiance des dirigeants (étudiants ou autres), de promouvoir une vision non corporatiste de la lutte en allant au-delà de la défense des intérêts strictement étudiants, etc. »

Que des animateurs réactionnaires de radio-poubelle lancent une chasse aux sorcières contre la « terrible conspiration anarchiste », on peut le prendre avec humour, mais quand c’est repris par quelqu’un comme Louis Fournier, on se sent en droit de se poser des questions. On n’a peut-être plus les syndicalistes qu’on avait…

***
 
Jacques Phosphore - Militant lors de la grève étudiante de 2005 et membre de l’Union communiste libertaire

mercredi, juillet 13, 2011

[France] La grande grève des mineurs de 1948

Au mois de juin, la cour d'appel de Versailles a rendu un verdict des plus surprenant. Elle a tranché en faveur de 17 mineurs qui avaient été licencié suite à une grève...en 1948! Ces mineurs avaient participé à la longue grève dans le bassin minier du nord de la France. La cour a reconnu qu'ils avaient bel et bien été licencié pour fait de grève et a condamné les charbonnages de France a dédommager les 17 familles d'une somme de 30 000 euros. Évidemment, plusieurs de ces mineurs sont décédés depuis.


La grève de 1948, malgré son ampleur, est une grève presque oubliée dans l'histoire du mouvement ouvrier. On retrouve un texte ici et là, parfois un paragraphe ou deux dans un bouquin sur le mouvement ouvrier, mais rien de plus. Et pourtant, cette grève des mineurs, appelée par la CGT, fut votée par 218 616 des 259 204 mineurs (84%) et dura plus de 8 semaines, soit les mois d'octobre et de novembre 1948. Une grève pour du pain et des hausses salariales au lendemain de la guerre et de l'effort de l'après-guerre des "mineurs héros de la France" qui avaient pour mandat de restaurer les ressources énergétiques d'une France anéantie par l'occupation allemande. Cette grève fut ponctuée d'une violence policière et militaire inouïe. Les généraux humiliés d'avoir été battu en quelques jours par les allemands, quelques années plus tôt, purent prendre une revanche sur des mineurs désarmés. Les grévistes furent réprimés aux lacrymo utilisés lors de la guerre et importés d'Allemagne, mitraillés avec des armes américaines et leurs barricades détruites au canon. Il y eut au total plus de 3000 arrestations et 2783 condamnés. Parmi eux, 1073 furent condamnés à la prison ferme, 244 condamnés avec amende en sursis et 375 à la prison et des amendes fermes (source). Au Québec, on se rappellera, que l'année suivante, soit en 1949,  la grève d'Asbestos sera aussi le théâtre d'une répression brutale par l'État.

Les CRS firent les arrestations, par le biais de listes de noms de militants communistes, socialistes ou syndicalistes. Une tactique précédemment utilisés en 1941 par la Gestapo lors des grèves, en pleine guerre,  dans le bassin minier. De là est apparu le slogan "CRS=SS", en raison des méthodes similaires d'arrestation. À la différence près, qu'en 1941, la France était occupée par les troupes nazi, alors qu'en 1948, c'était Jules Moch, ministre de l'intérieur qui était le chef d'orchestre de cette répression. Il faut savoir, qu'en 1948, le SFIO, l'ancêtre des socialistes est au pouvoir et que Jules Moch est membre de ce parti! Au sommet de la répression, le ministre socialiste déploiera plus de 60 000 soldats et CRS en armes contre 15 000 grévistes, sous prétexte que c'était une "grève insurrectionnelle" et que les mineurs étaient manipulés par Moscou.

À tout ceci s'ajoute la mort de 4 mineurs lors des répressions sanglantes, entre autre par balle et de 2 autres en prison.

Ce qui poussa même John Lewis, dirigeant du syndicat étasunien United Mine Workers à adresser à Léon Blum, alors dirigeant des socialos, ce message: 
 Vous devriez mettre de la nourriture dans les estomacs rétrécis des mineurs français, plutôt que de tirer des balles américaines dans leurs corps mal nourris ! En payant des salaires aux mineurs français de 30 ou 40 dollars par mois, on commet un déni de justice ! 
 
Même si une partie de la gauche crie victoire face à cette décision de la cours, on peut toutefois être sceptique quant à la portée de cette victoire en comparaison de la répression sanglante par les socialistes de l'époque... 



Évidemment, cette grève qui n'était pas à l'origine appelé par les communistes, fut  appuyée par les communistes français qui participèrent activement à celle-ci. D'ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous invite fortement à écouter en balado-diffusion la série en 3 parties présentée sur les ondes de l'émission française animée par Daniel Mermet, Là Bas Si J'y Suis.

Partie I
Partie II 
Partie III

De plus, un film de combat de l'époque, relatant la grève, et dont la plupart des copies ont été détruites par les flics, est disponible en ligne et nous vous le présentons ici sur ce blogue. La dernière scène du film, avec les mineurs expulsés par les flics et l'armée, est émouvante. Les mineurs défaits quittent le bassin au chant de l'Internationale. Des images qui démontrent tout le courage de ces hommes qui se battaient contre l'exploitation et pour la dignité de leurs camarades.

Bonne écoute!

vendredi, avril 01, 2011

La CSN prépare quelque chose de gros!

J'ai vu ça sur le compte facebook de la CSN. J'ai tout de suite éprouvé un petit sentiment d'étonnement. « Tiens, la CSN innove en matière de syndicalisme », que j'me suis dit. Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que des gens à la CSN lisent le Cause Commune, et que nos Propositions libertaires aux syndiquéEs du Québec, dans le dernier numéro, les ont fait réfléchir...



Moi, j'ai surtout hâte qu'on réalise que le mouvement ouvrier ne gagnera rien contre ses exploiteurs avec des toutous.

samedi, mars 19, 2011

Nouvelles de Oaxaca: réconciliation... vraiment?

Cette semaine, nous avons appris qu'un camarade du syndicat des enseignants, la fameuse section 22, de Oaxaca, est disparu.

La situation reste toujours tendu là-bas, surtout depuis les affrontements du 15 février dernier lors de la visite de Calderon. Une campagne médiatique en faveur du gouvernement a tenté de trouver des bouc-émissaires, des responsable a punir pour faire comprendre qu'on ne doit surtout pas se révolter devant la misère et l'exploitation qui a cour au Mexique, mais en vain. C'est a ce moment que plusieurs membres d'organisations sociales ont commencé a recevoir des appels anonymes de menaces.

Fidèle a son habitude, le pouvoir utilise la menace, le harcèlement, la brutalité et le kidnapping pour bien faire comprendre a ceux et celles qui combattent l'injustice qui sont ceux qui dirige les affaires!

Nous joignons nos voix a ceux et celles qui réclament le retour en santé et en vie de Carlos René.

Solidarité

À bas la criminalisation de la contestation!
À bas la répression contre la lutte sociale!
Présentation immédiate et en vie de Carlos René Román Salazar! ----------------------------------------------------------------------

À lire ailleurs sur le web:

Oaxaca: disparition du companero Carlos René Roman Salazar 

sur le site de la section 22

vendredi, mars 11, 2011

La meilleure blague de la semaine : PDG de Couche-Tard s'adresse à ses employéEs

Vous savez sûrement déjà que le Couche-Tard au coin des rues Jean-Talon et Iberville a fait une demande en accréditation syndicale, qui a été acceptée. Depuis, un deuxième dépanneur, à Longueuil, a déposé pareille demande.

Faut croire que ça ne plaît pas trop à la direction, et une rumeur courait comme quoi le PDG avait récemment fait parvenir une vidéo à l'ensemble de ses employéEs. Le journal Les Affaires en a obtenu une copie, que nous rediffusons ici. C'est autour de la deuxième minute qu'il aborde la question du syndicat et que ça devient intéressant. Après avoir rappelé aux membres de cette « belle grande famille » à quel point c'est une chance, un privilège de travailler pour cette chaîne où chacun et chacune peuvent développer leur plein potentiel avec des arcs-en-ciel pis des p'tits anges pis toute, le patron Alain Bouchard pose son verdict : non seulement le syndicat ne sert à rien dans un climat de travail si harmonieux et génial, celui-ci risque d'entraîner des coûts face auxquels les dépanneurs syndiqués pourraient ne pas survivre.

En français, ça veut dire : « syndiquez-vous, pis on ferme. »

[IWW] Lutte des classes au Wisconsin


[Un texte repris de nos camarades montréalais du Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses (IWW)]

La ville de la solidarité

Elizabeth Schulte et Lee Sustar
(Traduit par, et republié avec, l’accord de M. Bonhomme)

100 000 personnes du Wisconsin et d’ailleurs ont convergé à Madison samedi le 26 février pour une manifestation contre la loi du gouverneur républicain Scott Walker qui ferait disparaître les droits à la négociation collective des travailleurs du secteur public.


Dimanche soir [27 février], la police menaçait d’évacuer le bâtiment du Capitole [occupé depuis deux semaines par les travailleurs et les étudiants].  Mais les manifestants ont maintenu l’occupation grâce à des centaines de militants qui ont refusé de tenir compte des appels de certains leaders du mouvement d’abandonner.  La police a renoncé à ses menaces d’arrestations.

Mais le gouverneur Walker a fait monter la pression en menaçant de mises à pied dès le premier mars si les Démocrates du Sénat ne revenaient pas au Wisconsin pour voter sur sa proposition.  Quatorze sénateurs ont fui l’état plus tôt ce mois-ci empêchant un quorum permettant un vote.

La position pro-syndicale du syndicat de la police n’avait pas beaucoup d’importance le dimanche 27 février lorsque des centaines de flics se sont déployés pour tenter d’intimider les manifestants pour qu’ils abandonnent leur occupation.  La menace d’arrestations massives a suscité des débats sur la façon — et même la pertinence — de maintenir l’occupation.

La police avait annoncé qu’à compter de 16 heures le dimanche, ils fermaient l’accès au Capitole.  Vers midi, il était devenu évident qu’ils mettraient à exécution cette menace en empêchant quelque 2 000 personnes d’entrer au Capitole.

Au rez de chaussée, sous la rotonde, la prise de parole quotidienne au micro se transforma en une vive discussion.  Plusieurs orateurs [dont un élu démocrate qu’un candidat du Green Party avait failli défaire] appuyaient les ordres de la police de quitter le rez-de-chaussée. […]

Environ 100 personnes ont suivi l’élu Démocrate à l’extérieur du bâtiment où il a continué à plaider pour que la foule se disperse.  Mais à l’intérieur, les militants scandaient de « les laisser entrer » et la police a permis à environ 100 personnes d’entrer stimulant ceux qui voulaient maintenir l’occupation.

Néanmoins, plusieurs personnes qui avaient été parmi les dirigeants du mouvement — y compris des membres éminents du Teaching Assistants’ Association (TAA), le syndicat des employés diplômés de l’Université de Wisconsin — ont plaidé pour une retraite.

Plus tôt, le TAA avait accédé à une demande de la police de retirer les aliments du bâtiment, ce qui rendait beaucoup plus difficile l’occupation.  Dimanche après-midi, les membres de ce syndicat soutenaient que le seul choix était de quitter le bâtiment volontairement ou être arrêté. Plusieurs personnes qui ont voulu faire valoir le maintien de l’occupation et appeler à venir au Capitole se sont vues refuser l’accès au micro.

Malgré cela, des centaines étaient prêts à rester.  Cela est apparu clairement quand Katrina Flores, une chef de file du National Movimiento Estudiantil Chicano de Aztlán (MEChA) chapitre à l’UW, a réussi à obtenir le microphone et a fait valoir que si un nombre suffisant de gens étaient prêts à rester dans le bâtiment durant la nuit, la police ferait marche arrière.  Son argument a été repris dans le chant: « Stand our ground ! Stand our ground ! »

mardi, mars 23, 2010

Blocus d'usine à Beaupré

Un billet intéressant tiré du blogue de nos camarades de la Nuit (Qc).



Selon les médias régionaux, une centaine de travailleurs et de travailleuses d'AbitibiBowater bloquent l'entrée de l'usine de Beaupré depuis 6h ce matin. Le blocus vise à empêcher la compagnie de sortir du matériel de l'usine. Le plus récent bulletin disait qu'une vingtaine de personnes étaient encore sur les lieux en soirée. Une vigile permanente est installée sur les lieux.

L'usine est fermée mais la compagnie doit encore de l'argent à ses ancien-ne-s employé-e-s (12M $ en primes diverses!). Comme AbitibiBowater s'est placée sous la protection de la «loi sur les arrangements avec les créanciers», la seule garantie qu'ont les gens de la région d'être payé un jour c'est d'empêcher le démantellement des machines. C'est là leur ultime rapport de force.

Le geste est qualifié de symbolique par le président du syndicat local. Pourtant, il s'agit bel et bien d'action directe. De tels blocus --parfois agrémenté de menaces diverses de détruire le matériel-- ont donnés des résultats un peu partout dans le monde (de la France à l'Ontario). C'est peut-être pas «légal« mais c'est tout à fait légitime! Lâchez pas le morceau!

Y'a des vidéos sur le site de LCN et sur celui de Radio-Canada (Le Soleil a aussi fait un papier sur le sujet).

Notons que la reprise des activités de l'usine sous contrôle capitaliste s'avère très improbable (et ce n'est pas faute d'avoir essayé, notamment avec un comité de relance appuyé par les élites locales!). Curieusement(!), personne ne semble avoir pensé à la relancer sous contrôle ouvrier, comme ça se fait en Argentine, au moins en attendant le versement des sommes dues. Une idée à creuser?

dimanche, mars 21, 2010

Batay Ouvriye: Communiqué au sujet des camps de réfugiés haitiens.

Un communiqué de Batay Ouvriye.

12 mars 2010.
AMIS ET CAMARADES DES CAMPS !

Tandis que le gouvernement a achevé de démontrer son incapacité, sa parfaite inaptitude à notre prise en charge correcte ;
Tandis qu’il se révèle conforme à lui-même en cherchant à continuer de consolider sa position avec les mafias-criminels qu’il mettait en place ;
Tandis que les sénateurs et députés corrompus reprennent leurs magouilles pour pouvoir reparaître publiquement et ainsi assurer la continuité de leurs mandats déjà épuisés ;
Tandis que les impérialistes, sur la base de l’« aide » qu’ils sont venu « donner », où ce sont les ONGs qui progressent à une allure fulgurante en consommant les trois-quarts de cet argent, envahissent notre territoire de militaires, comme si ce pays, libéré par un peuple d’esclaves, était à présent un terrain vague ;
Tandis que Préval et son gouvernement ouvre le pays à tous ceux qui désirent bénéficier de l’exploitation accrue des entreprises et usines, au point ou certaines ouvrières meurent de cette domination ; tandis que les bourgeois continuent à faire leurs bénéfices, tirant profit de l’occasion pour augmenter encore plus leur exploitation dans les industries et manufactures…
Tandis que tous les conservateurs collaborent en cherchant à se faufiler de plus en plus près du pouvoir et ainsi participent à la réhabilitation des anciennes structures pourries.

Nous, sous les tentes, sous les bâches, sous de vieux draps, sous des cartons… continuons à endurer les pluies, souffrons, subissons des humiliations et mourrons même dans une situation où nous a placé la misère ; une misère engendrée par les grands propriétaires fonciers, les grands bourgeois, les gloutons « grands mangeurs » et le grand capital étranger, avec leur armées et polices, pour nous forcer d’accepter d’en être arrivés là.

mercredi, novembre 18, 2009

Karaoke du front commun

C'est pas nouveau d'hier, et vous avez probablement déjà entendu la superbe chanson (ahem..) du Front commun 2009. Sinon, vous pourrez à l'instant découvrir cet authentique morceau de colère ouvrière.

Des beaux partys de Nowel en perspective avec la version karaoke que voici!



Alors que la crise a permis de ramener des débuts de questionnements importants sur la table, le syndicalisme d'affaires empêtré dans sa bureaucratie continue de nous servir la même soupe froide corporatiste. Reste à espérer que, dans la lutte, une partie des salariéEs de la base arrive à dépasser l'encadrement de leurs directions syndicales. Si vous vous sentez inspiréEs, on pourrait réécrire une partie des paroles et donner à la chanson une twist intéressante..?
Non j'suis pas tout seul de ma gang
On est des centaines de millions
On en a marre de vos campagnes
Nous on veut la révolutiooon!...

lundi, avril 13, 2009

Panel: Syndicats et lutte de classe.


Depuis le 19e siècle, les syndicats et le syndicalisme occupent une place prépondérante dans la lutte de la classe ouvrière pour son émancipation, tant en Amérique du Nord que sur le reste du globe.

Plus récemment, depuis près de 40 ans, de nombreuses voix affirment que les syndicats mènent de plus en plus les travailleurs et les travailleuses sur le terrain de la collaboration de classe.

Les syndicats sont ils toujours un outil au service du prolétariat ou au service de la bourgeoisie et de son État ?

Panélistes :
-Ghislaine Raymond, ex-militante syndicale à la Centrale de l'enseignement du Québec (CEQ)
-René Charest, syndicaliste
-Richard St-Pierre, Groupe internationaliste ouvrier (GIO)
-Sid Ahmed Soussi, professeur de sociologie à l'UQÀM, spécialiste du monde du travail et du syndicalisme
-Mathieu Jean, militant des Industrial Workers of the World (IWW)

samedi le 18 avril
14h30
Grande salle du Comité social Centre-Sud
1710 Beaudry
Près du métro Beaudry

Plusieurs groupes dont l'UCL-Montréal y tiendront des tables de littérature.

vendredi, avril 03, 2009

Syndicalisme : à la défense des...

...patrons?

En 1971, la FTQ publiait son manifeste : « L'État, rouage de notre exploitation. »

Hier, Raymond Bachand, le ministre libéral du Développement économique, à propos des milliers de congédiements annoncés par Bombardier : « Il faut garder le cap, même en période difficile, pour garder nos entreprises en vie. Et comme le disent mes amis du syndicat [(AIMTA-FTQ)], il faut parfois accepter de faire des mises à pied pour protéger les entreprises. »

The times they are a-changing, chantait Dylan. C'est malheureusement pas toujours pour le mieux.

vendredi, octobre 24, 2008

800 travailleurs-euses en grève générale chez Maxi.


Tiré du blogue de nos camarades de Québec-Voix de Faits)
Vers 10h mercredi matin, quelques 800 personnes ont quittés leur poste de travail en même temps pour rejoindre une ligne de piquetage. C'était le début d'une nouvelle grève générale illimitée. Rien de bien original là dedans... Et pourtant, il s'agit du plus fort mouvement de grève depuis bien longtemps dans le secteur des services. En effet, le mouvement touche treize épiceries Maxi de l'est du Québec et de la Mauricie (Les 13 magasins touchés se répartissent ainsi: sept dans la région de Québec, trois en Mauricie, un à Rimouski, un à Montmagny et un à Sept-Iles. ).

«On a donné pas mal de chances à la négociation. Mais un moment donné, il faut que ça arrête»
(un syndiqué cité dans Le Nouvelliste)

Les employéEs concernéEs négocient depuis plus de deux ans. Pourquoi la grève maintenant? La chaîne a cédé devant le syndicat à Baie Comeau et a offert des conditions qui ferait l'affaire des salariéEs. On parle entre autre d'une augmentation de salaire de 3% par année, ce qui ne serait que justice quand on sait que le maigre salaire des employéEs est gelé depuis... six à huit ans (dépendant des cas). Autres enjeux: une protection pour les employéEs régulierEs, la rotation pour la journée du dimanche, le choix des horaires par ancienneté. Bref, rien d'extraordinaire mais des trucs qui peuvent faire toute la différence dans la qualité de vie.

La stratégie syndicale dans cette négociation est relativement simple: le local 503 des TUAC veut uniformiser les conditions de travail dans un maximum de magasins et ne négocier qu'une seule convention collective (une demande d'accréditation unique pour 13 épiceries a d'ailleurs été déposée). Il s'agit d'une stratégie de syndicalisme industriel qui a fait ses preuves. Les patrons ne veulent rien savoir. Même s'il ne s'agit pas de franchisés, même si le travail est le même partout, ils s'entêtent à vouloir gérer le tout magasin par magasin, en fonction de la rentabilité des boutiques. Bref, ils veulent maintenir le précariat qui a fait leur fortune.

Non content de vouloir monter les syndiqués les uns contre les autres, la compagnie veut aussi monter les clientEs contre les employéEs. Dans une pub publiée aujourd'hui, Loblaws admet candidement que leur engagement d'offrir le panier le moins cher est directement lié aux conditions de travail. Bref, c'est grâce à l'exploitation honteuse de leurs salariéEs --qui gagnent en moyenne 11$ de l'heure-- qu'ils peuvent nous offrir ces offres imbattables et, par ricochet, engranger les profits que l'on sait.

Provigo exploite les bannières Maxi, Provigo, Loblaws, L'Intermarché, Axep, Presto. L'entreprise et ses marchands affiliés emploient près de 30 000 personnes au Québec.

La lutte s'annonce dure. Déjà, la menace de fermeture plane pour certaines épiceries. Pour faire changement, il serait bon de se ranger du côté de ceux et celles qui luttent. Partir en grève n'est jamais facile, nous saluons ceux et celles qui ont le courage de le faire.Si vous croisez une ligne de piquetage sur votre chemin, prenez le temps de vous arrêter pour jaser ou de klaxonner votre sympathie. Puisque la direction de l'entreprise soutient que ces magasins sont fermés jusqu'à nouvel ordre, n'allez pas faire vos emplettes aux autres commerces de leur chaînes en guise de solidarité (Maxi, Provigo, Loblaws, L'Intermarché, Axep, Presto). C'est bien le moins que l'on puisse faire...

==> le site du syndicat

dimanche, octobre 19, 2008

Des employé-es de 2 hôtels font un vidéo revendicatif.

Un petit vidéo fait par les employés-es de l'hôtel du Candlewood et du Holiday Inn Express, pour dénoncer la non reconnaissance du syndicat par la famille Aquilini.

La fièvre du hockey gagne les amateurs, et la fièvre de la solidarité a attaqué depuis 2 ans les travailleuses et les travailleurs d'un hôtel possédé par la famille Aquilini, à Montréal. Les Aquilini sont aussi les propriétaires des Canucks de Vancouver.

vendredi, septembre 26, 2008

L'appel au vote n'est pas la solution...

Un texte intéressant tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.



(une image suggérée par nos camarades de la NEFAC-Sherbrooke)


Ouf! On a eu droit ces derniers jours à un tir de barrage en faveur du vote stratégique anti-conservateur. Cette fois, la FTQ n'est malheureusement pas la seule à se mouiller (elle appelle à voter Bloc). Les autres se gardent une petite gêne et appellent pudiquement au vote stratégique mais ça revient au même. Vite de même on a donc la FTQ, la CSN, la FIQ, le MAL et la FFQ qui appellent à voter contre les conservateurs. Ça commence à faire beaucoup de monde.

Pas d'unanimité


Et pourtant, on est loin de l'unanimité dans les mouvements sociaux. La bataille des idées fait rage. Un communiqué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) publié ce matin nous le rappelle: certains groupes gardent la tête froide et refusent d'embarquer dans la partisanerie. La centrale historique des profs intervient dans la campagne et le débat public, autour de huit priorités, mais ne donne pas de consigne de vote. Dans le contexte, c'est tout à leur honneur.

La CSQ n'est pas la seule. Dans le camp des non-partisans on retrouve, entre autres, les groupes de chômeurs, le FRAPRU, le MÉPACQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté (notons toutefois que certains de ces groupes font du vote un fétiche). Non-partisan ne signifie pas neutre ou non-politique, au contraire. Le travail de ces groupes est éminemment politique. Ils font de l'éducation autour des programmes des partis, une critique de l'action gouvernementale, soulèvent des enjeux sur la place publique et cherchent à marquer des points pour leur cause.

Les mouvements sociaux n'ont pas à dire aux gens quoi voter (ni même à leur dire d'aller voter ou pas). Ce n'est pas leur rôle. Les élections sont le terrain d'action politique bourgeois par excellence. C'est le terrain des partis et des gestionnaires du système capitaliste. Les mouvements sociaux n'ont rien à faire là. Leur rôle est de faire la critique du système et de maintenir un rapport de force permanent face au gouvernement et aux patrons. Et ça, ça ne passe pas par les urnes mais par la rue.

mardi, septembre 09, 2008

Conférence : 35 ans de luttes ouvrières

La NEFAC-Montréal, vous convie à une conférence de Richard St-Pierre,un militant communiste de longue date. Il tracera un portrait large de l’histoire récente du mouvement ouvrier québécois, tout en amenant quelques éléments de son point de vue politique et de son expérience personnelle.



Son implication dans les luttes fut assez diverse dans les dernières décennies. Il a milité, entre autre, au sein de divers groupes tels que le Regroupement Autonome des Jeunes (RAJ), la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) et le Comité des Sans-Emploi (CSE). Il est actuellement membre de la section montréalaise du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR).


Samedi 13 Septembre
14 heures
Pub St-Ciboire
1693 St-Denis, Mtl

vendredi, août 08, 2008

La tournée des hôtels des grévistes...

Un vidéo montrant la journée d'action du 25 juillet 2008 des grévistes et leur tournée des hôtels. Solidarité avec touTes les travailleurs-euses en lutte!!

Montréal se mettent en grève pour faire une tournée des hôtels. Une moitié visitent le Maritime Plaza, l'autre manifestent devant le Delta Centre-ville puis tout le monde se retrouve au Holiday Inn de Longueuil dans le hall duquel ils célébreront une union toute spéciale. La journée se termine par une manifestation d'appui aux grévistes du Hyatt Regency.

mercredi, août 06, 2008

Arrestations de leaders syndicaux en Corée du Sud

Faisant suite aux mouvements de grèves déclenchés en protestation contre l'importation du boeuf américain, contre la privatisation des services publics et pour des mesure pour contrer la hausse généralisée du coûts de la vie en Corée du Sud, le gouvernement a décidé de passer à l'offensive en déclarant ces grèves illégales et "motivées politiquement". Des mandats d'arrêts ont donc été émis contre plusieurs leaders syndicaux. Alors que certains ont déjà été arrêtés, la plupart demeurent en cavale, la police de Séoul ayant récemment encerclé l'édifice de la Korean Confederation or Trade Unions (KCTU). Voici la traduction de quelques passages de leur appel à la solidarité :
Dans la foulée des vigiles à la chandelle appellant à une renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, KTCU décidait de se mettre en grève générale le 2 juillet pour appeller à la protection du droit à la santé et à la renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, afin de refléter l'inquiétude générale au sujet de la sécurité alimentaire. La Korean Metal Workers' Union (KMWU) joua un rôle d'avant-plan dans cette grève générale. Le procureur et le Ministre du Travail déclaraient cette grève clairement illégale, et avant même le déclenchement de celle-ci, le 30 juin, les 66 procureurs séniors convoquaient une réunion d'urgence où la grève générale fut qualifiée de "grève motivée politiquement" et où on annonça qu'ils lançaient une enquête contre les hors-la-loi.

Le procureur émit des mandats d'arrestation et procéda à l'arrestation du leadership de la KCTU, KMWU et Hyundai Motor Branch sous prétexte "d'obstruction aux affaires", de la section 314 du Code Pénal. Cela inclut Mr. Lee Suk-haeng (Président de KCTU), Ms. Jin Young-ok (Premier vice-présidentde KCTU), Mr. Lee Yong-shik (Scrétaire générale de KCTU), Mr. Jung Gab-deuk (Pésident de KMWU), Mr. Nam Taek-gyu (Premier vice-président de KMWU) et les 6 officiers principaux de la Hyundai Motor Branch (Mr. Yoon Hae-mo, Mr. Kim Tae-gon, Kim Jong-il, Mr. Jung Chang-bong, Mr. Joo In-koo, Mr. Jo Chang-min) qui avaient tous participé activement à la grève. Des mandats de perquisition aux domiciles de tous ceux visés par des mandats d'arrêts ont également été émis.


Depuis l'émission des mandats d'arrêts des leaders de la KCTU, le 24 juillet dernier, des centaines de policiers ont encerclé le siège social de la KCTU, et arrêtant et fouillant tous ceux qui entrent dans l'édifice. Puis, le 27 juillet, la police arrêta de Premier vice-président Jin Young-ok dans le centre-ville de Séoul, alors qu'elle allait rejoindre sa famille. Suite à l'émission des mandats d'arrêt, la police commença une surveillance à l'extérieur des domiciles des leaders de la KCTU, et ont pu ainsi suivre le mari de la Première vice-présidente et procéder à son arrestation. Elle est maintenant en détention au poste de police de Youngdeungpo.

Lire la suite (en anglais)...

L'Afrique du Sud paralysée par la grève


Tel qu'annoncé par la Congress of South African Trade Unions (COSATU), les quelques deux millions de membres de l'organisation syndicale sont tombés en grève aujourd'hui. Selon les médias, la grève massive affecte tous les secteurs de l'économie, avec la BBC affirmant que l'économie du pays est effectivement freinée.

Officiellement, l'appel à la grève fait suite à une hausse de 27,5% du prix de l'électricité (avec tout ce que ça implique pour les salaires de travailleurs et travailleuses et l'impact sur les plus pauvres) mais les grévistes mobilisés en ont plus gros sur le coeur, pour le moins dire...

En effet, mis à part cette hausse faramineuse du coût de l'électricité, les licenciements dans le secteur minier, la pénurie d'emplois et particulièrement la hausse généralisée des coûts de la nourriture et des carburants sont visés par la grogne générale. La COSATU étant une alliée traditionnelle du parti actuellement au pouvoir, l'African National Congress (ANC), en dit long sur l'ampleur du mécontentement des travailleurs et travailleuses qui était sans doute devenu très difficile à contrôler...

La grève devrait se terminer aujourd'hui mais la COSATU assure qu'une autre journée de grève générale aura lieu le mois prochain.

mardi, août 05, 2008

Menace de grève générale mercredi en Afrique du Sud....


Nos camarades sud-africains de ZACF (Zabalaza Anarchist Communist Front), ont envoyé un communiqué pour appuyer la grève générale du COSATU (Congress of South African Trade Unions), représentant plus de 2 millions de travailleurs-euses. Cette grève est une riposte à la crise de l'électricité (27,5% de hausse du prix-accepté par l'équivalent de leur régie de l'énergie), et contre les hausses désastreuses des prix du pétrole et des aliments. Plus d'infos à venir...

Pour lire leur communiqué(en anglais):

The Zabalaza Anarchist Communist Front (ZACF) expresses its solidarity with the rank and file workers of the Congress of South African Trade Unions (Cosatu), as their national campaign of rolling mass action against the electricity crisis culminates in a national strike and stayaway throughout the country on Wednesday, 6th August.

Mass action on one issue...
We share Cosatu's concern that Eskom's 27.5% increase in electricity prices (which can be increased still further by municipalities) as allowed by the National Energy Regulator of South Africa, to help fund Eskom's R343-billion expansion plans, will be felt most heavily by the poor and working poor. This increase in tariff will put thousands more jobs at risk as, already confronted by large increases in fuel prices and interest rates, companies will try to maintain their profit margins by retrenching workers, and may even be forced to close operations.

The decision by Eskom to reduce electricity supply to the mining and other industries, as well as their threat to oppose any new major construction initiatives, could likewise result in loss of jobs; it is probably already doing so. But as a result of incompetence by the state and Eskom, neo-liberal cost cutting and privatisation and a failure to properly invest in the nineties, these power cuts are probably unavoidable. Without them we would probably still have chronic and unpredictable load shedding hitting industry and consumers, rich and poor alike. Electricity cannot be wished into existence. The shortage is real and can't be bypassed. What we need is for the working class to take a lead in demanding alternate energy sources be explored and implemented as soon as possible, with a priority on supplying energy to poor communities and to industry to maintain - and increase - the number of jobs.

We therefore support Cosatu, as an organisation of the working class, in its endeavor to find a solution to the current crisis of power-cuts and power shortages, which affects not only all South Africans - as stated by Cosatu - but all people currently residing in South Africa, regardless of their nationality.

We are adamant that government’s programme for providing electricity to poor households, which is insufficient at best, must not be compromised by the electricity crisis and recent price increases and that the costs of the power-cuts not be borne by the poor and working poor.
...no action on others
In his statement of August 1st 2008, in response to accusations that the strike was demanding zero-rating of already zero-rated foodstuffs, Cosatu General Secretary Zwelinzima Vavi said that the current protest action is "essentially a protest against the 27% increase in the price of electricity", and not against rising food and fuel prices and interest-rate hikes. We have to ask ourselves then, if Cosatu is not taking action on these issues, why not? The working class is getting very seriously done in, as Cosatu well knows. Cosatu leaders must know that the market isn't going to solve this problem, and they certainly know that the interest rate hikes - which are meant to control inflation - aren't making things any better either. Why isn't the most powerful working class organisation in the country taking some action on this?

How does Vavi think the "separate processes in Nedlac on some of these issues" are going to deal with the food, fuel and interest-rate crises? What kind of workers' leader is this who calls for direct action on one issue but just sits and talks to the enemy about other intimately related issues? This confusion on the facts undermines the working class.
The market is the problem...
It is ridiculous that, in a food producing country, South Africa has such high levels of starvation and malnutrition, while big brands make millions on price speculation and starvation. When speaking of rising food prices it is important to acknowledge that the market is the problem. One aspect of the neoliberal era - beginning in the 1970s - is that food prices, along with other commodities and currency exchange rates, were allowed to move a lot more freely and with less regulation. This leads to increased vulnerability for consumers and small farmers, and to the dominance of big capital in the form of agribusiness (notably in the US), food processing companies (Tiger Brands in SA), and retailers. South Africa's abolition of apartheid-era agricultural marketing boards in the nineties was part of a global trend. While far from ideal, we believe that state regulation of prices and subsidies for farmers are preferable to a "free market" that gives speculators and cartels free rein.

Such regulation will only come about, however, as a result of mass direct action by the popular classes; and if the popular classes force the state to introduce such regulation, perhaps we could to some extent dictate its terms and make it serve the interests of the masses. This would be a campaign for Cosatu which we would fully support. It should be noted that this approach is in stark contrast to the position favoured by leading "third world" governments in the WTO talks, which now appear to have collapsed. Governments of so-called developing nations are attacking first world farm subsidies (which are indeed problematic as they tend to favour giant agribusiness) and, regrettably, pushing for more of a free market, the one thing that won't help workers and the poor. Perhaps all these complications - notably the need to attack the market directly, and even more the need to speak out against government policy - have something to do with Cosatu's failure to produce a proper analysis and programme of action.

All these issues tie in to the longer-term problems of the energy crisis and the environmental crisis. The immediate cause of the current disastrous food inflation is the rocketing price of oil - both because of transport and processing costs, and because of the trend towards biofuels. So-called experts differ on whether the oil problem is due to speculation, rent-seeking by Opec, or the approach of peak oil. But even if oil prices settle down for a while, it's clear that a huge crisis looms, and probably sooner rather than later.

Cosatu is right to call for renewable energy, but we are concerned with the risks of taking biofuels as the solution, and must warn against this.
...popular direct action the answer
We believe that Cosatu is on the right track with their demands, but that they do not go far enough; as the most powerful working class organisation in the country Cosatu should be spearheading a campaign for price-caps on all basic food stuffs, as well as for state regulation on prices and subsidies for smaller farmers.

We call on Cosatu to continue with its mass action until the government concedes to invest properly in alternate and sustainable energy sources, with a emphasis on electrification of poor communities and a proviso that the cost of electricity to those communities not be increased.

We call on Cosatu to support the service delivery campaigns of the popular social movements as a means to ensuring sustainable energy for all, and likewise urge the popular social movements, and the population at large, to actively support the Cosatu workers' struggle against the electricity crisis.
Workers and unemployed unite!
Fight for and win affordable food and sustainable energy for all with popular direct action!


source

lundi, août 04, 2008

Jeunes ou vieux, même pourriture....


En congrès ce weekend, les Jeunes Libéraux du Québec ont adoptés de nombreuses résolutions, qui sans grande surprise, sont encore plus anti-sociales et réactionnaires que celles de leurs ainé-es au pouvoir. En gros, ils proposent 3 résolutions:

1-Frais de scolarité triplés;
2-Exigence du vote secret dans les syndicats;
3-Immersion anglaise pour la moitié de la sixième année scolaire au primaire;

Bon, on s'attendait tout de même pas ce qu'ils et elles nous proposent la création de conseils ouvriers(!!), ou du moins des mesures sociales concrètes! Mais de là à demander de tripler les frais de scolarité, et à attaquer encore plus le droit des syndiqué-es à décider eux-même de leur propre fonctionnement à l'interne, afin de mater les derniers vestiges combatifs des syndicats, y'a tout de même des limites! Même leur chef de parti semblait sceptique, c'est tout dire...

Si c'est ça la relève du PLQ, et bien on est de mieux de se préparer parce que la lutte elle ne fait que commencée...À ce rythme dans 10 ans, ils et elles auront encore plus massacré nos acquis sociaux que la vieille facho de Tatcher dans les années 80 en Angleterre. Comme quoi la démocratie bourgeoise n'a été, n'est et ne sera toujours qu'un outil au main des riches et des dirigeants de l'économie. Peu importe le parti qui nous dirigera, ça sera toujours pour nous faire crever un peu plus vite.

Nos camarades de la Nuit(Québec) on écrit un texte au sujet de leur proposition anti-syndicale que vous pouvez lire ici.

Nos camarades du Collectif du 19 juillet (Sherbrooke), on fait un billet sur le congrès des jeunes libéruax, à lire par ici.

L'ASSÉ a elle aussi déjà répliquée sur leur proposition débile de tripler les frais de scolarités, que vous pouvez lire ici...

À quand une bonne vieille grève générale??