(...)Les paroles complètes sont disponibles par là.
Nos regards sont vides
Comme le sont nos vies
Qu’on veut combler
Par des objets bon marché
Nos regards sont vides
Comme le sont nos vies
30 % off sur une vie
Trop chère payée
Les vitrines
Comme des fenêtres
Nous offrent une vue
Sur un monde préfabriqué
Aidez-moi
Vendez-moi
Juste un bat de baseball
Pour les fracasser.
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samedi, décembre 26, 2009
26 décembre dans un centre d'achats
Joyeux Boxing Day...
lundi, décembre 14, 2009
Cadeaux de Noël et déconstruction
L'inégalité des rapports entre hommes et femmes repose entre autre sur tout un tas de comportements et de codes qu'on nous a inculqué dès notre plus jeune âge. C'est ce qu'on appelle le genre, le sexe social. C'est cette éducation, adaptée en fonction d'un banal détail biologique, qui maintient le fossé qui sépare nos conditions d'existence. Toutes ces attitudes, perceptions et présupposés conditionnent nos relations et peuvent expliquer que les hommes aient davantage tendance à monter le ton et à couper la parole, ou que les femmes aient malheureusement raison d'avoir peur de marcher seule et qu'elles se tappent encore la grosse majorité du bénévolat domestique.
À l'approche de cette période particulièrement intense en pseudo-relations humaines qu'est le temps des cadeaux de Noël et des retrouvailles familiales annuelles - n'oubliez pas de donner les becs sur les joues des matantes et de serrer les grosses pattes des mononc's, surtout pas le contraire! - je vous invite à jeter un coup d'oeil à cette petite brochure, produite en 2003 par quelques associations antisexistes, intitulée Pas de cadeau pour le sexisme.
dimanche, novembre 15, 2009
Quand Adbusters appelle à la grève sauvage?
Vous connaissez le Buy Nothing Day? Lancée en 1992 par un canadien et rapidement reprise par Adbusters dans quelques pays, l'idée se voulait de créer une journée annuelle - fin novembre - de « manifestation non-violente de boycott des achats, pour protester contre l'excès de consommation. »
J'ai toujours été un peu déçu face à cette décroissance passive, partageant un peu une critique adressée en 1999 à Adbusters par « l'Ombre noire », des anars de Montréal, et trouvant hautement plus intéressante leur proposition pro-active d'un Steal Something Day. Parce qu'au fond, la journée sans achats s'inscrit dans la même lignée que toute la game de la consommation responsable, de la simplicité volontaire bio-équitable et de la mode éco-citoyenne en général. Non seulement l'impact réellement positif de tout ça demeure incertain, sinon carrément inexistant, encore faut-il avoir les moyens d'accéder à ces symboles d'égalité factice pour gens aisés en mal d'un monde moins pire. On se sent comment, vous pensez, de voir ce beau monde jouer au pauvre pendant une journée, quand le pouvoir d'achat, c'est à l'année longue qu'on l'a pas?
Adbusters, c'est d'abord un magazine. Le projet se présente comme activiste, anti-consummériste, mais c'est à peu près tout. On se demande parfois où mène leur engagement, qui ne s'affirme ni de gauche, ni de droite, et si leurs détournements sont quelquefois intéressants, ils sont généralement plus divertissants que subversifs..
Bref, pour l'édition du Buy Nothing Day 2009, Adbusters a lancé un appel dont le titre m'apparaissait intéressant... jusqu'à ce que je le lise au complet.
Une grève sauvage, c'est quand des prolos décident collectivement, spontanément, de bloquer le travail sans l'approbation des petits chefs syndicaux et bien évidemment au grand dam des patrons. J'étais donc sceptique qu'un tel appel soit lancé par un groupe réformiste, idéologiquement plutôt flou, et externe à la classe ouvrière... Comme de raison, après un paragraphe à se péter les bretelles pour l'ingéniosité du Buy Nothing Day, l'appel se résume encore à réduire momentanément notre consommation, mais en débordant cette fois-ci du cadre stricte de la transaction commerciale.
D'ailleurs, détourner nos propres moyens de lutte, c'est-tu comme de l'anti-subversion?!
J'ai toujours été un peu déçu face à cette décroissance passive, partageant un peu une critique adressée en 1999 à Adbusters par « l'Ombre noire », des anars de Montréal, et trouvant hautement plus intéressante leur proposition pro-active d'un Steal Something Day. Parce qu'au fond, la journée sans achats s'inscrit dans la même lignée que toute la game de la consommation responsable, de la simplicité volontaire bio-équitable et de la mode éco-citoyenne en général. Non seulement l'impact réellement positif de tout ça demeure incertain, sinon carrément inexistant, encore faut-il avoir les moyens d'accéder à ces symboles d'égalité factice pour gens aisés en mal d'un monde moins pire. On se sent comment, vous pensez, de voir ce beau monde jouer au pauvre pendant une journée, quand le pouvoir d'achat, c'est à l'année longue qu'on l'a pas?
"Unlike the misplaced Buy Nothing Day notion of consumer empowerment, Steal Something Day promotes empowerment by urging us to collectively identify the greedy bastards who are actually responsible for promoting misery and boredom in this world. Instead of ignoring them, Steal Something Day encourages us to make their lives as uncomfortable as possible.
As we like to say in Montreal: déranger les riches dans leurs niches!"
Adbusters, c'est d'abord un magazine. Le projet se présente comme activiste, anti-consummériste, mais c'est à peu près tout. On se demande parfois où mène leur engagement, qui ne s'affirme ni de gauche, ni de droite, et si leurs détournements sont quelquefois intéressants, ils sont généralement plus divertissants que subversifs..
Bref, pour l'édition du Buy Nothing Day 2009, Adbusters a lancé un appel dont le titre m'apparaissait intéressant... jusqu'à ce que je le lise au complet.
Une grève sauvage, c'est quand des prolos décident collectivement, spontanément, de bloquer le travail sans l'approbation des petits chefs syndicaux et bien évidemment au grand dam des patrons. J'étais donc sceptique qu'un tel appel soit lancé par un groupe réformiste, idéologiquement plutôt flou, et externe à la classe ouvrière... Comme de raison, après un paragraphe à se péter les bretelles pour l'ingéniosité du Buy Nothing Day, l'appel se résume encore à réduire momentanément notre consommation, mais en débordant cette fois-ci du cadre stricte de la transaction commerciale.
"This year we’re calling for a wildcat general strike. On November 27/28 we’re asking tens of millions of people around the world to bring the capitalist consumption machine to a grinding – if only momentary – halt. We want you to shut off your lights, your televisions and other nonessential appliances. We want you to park your car, turn off your phones and log off your computer for the day. We’re calling for a Ramadan-like fast. From sunrise to sunset, we abstain en masse."C'est peut-être moi qui a manqué quelque chose, mais je ne vois vraiment pas comment tout ça mène - et ce sont les derniers mots de leur texte! - à la « première révolution globale ». Qu'on joue aux primitivistes pendant 24 heures ne changera concrètement rien au capitalisme, qui poursuivra sa surproduction destructrice.
D'ailleurs, détourner nos propres moyens de lutte, c'est-tu comme de l'anti-subversion?!
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vendredi, décembre 26, 2008
26 décembre dans un centre d'achat
Vous pensiez avoir la paix jusqu'en janvier? C'est vrai que ça ressemble à ça, mais je prends quand même un petit deux minutes, en ce 26 décembre, pour vous faire écouter une chanson, disons.. à propos?
MAP - Morts aux pourris - c'était un groupe de punk-rock de la ville de Québec. C'était, parce qu'ils ont tiré la plogue l'automne passé, après 13 ans d'existence. Toute bonne chose a une fin, ça l'air.
Bref, voici leur chanson, "26 décembre dans un centre d'achat".
Par là, les paroles.
Pouvez aussi jeter un coup d'oeil sur le site du défunt groupe : maprock.net Le vidéo (et d'autres) en format .mov est disponible dans la section multimédia.
Le vidéo sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=eAaNN5YMThg
Bon Boxing Day!
MAP - Morts aux pourris - c'était un groupe de punk-rock de la ville de Québec. C'était, parce qu'ils ont tiré la plogue l'automne passé, après 13 ans d'existence. Toute bonne chose a une fin, ça l'air.
Bref, voici leur chanson, "26 décembre dans un centre d'achat".
Par là, les paroles.
Pouvez aussi jeter un coup d'oeil sur le site du défunt groupe : maprock.net Le vidéo (et d'autres) en format .mov est disponible dans la section multimédia.
Le vidéo sur Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=eAaNN5YMThg
Bon Boxing Day!
lundi, mars 31, 2008
À bas les restaurants!
La critique d'un travailleur de l'industrie alimentaire
À 60 pages, À Bas les Restaurants est un guide illustré à la vie quotidienne des travailleurs de restaurants, leur misère, stress et aliénation, mais aussi comment ils luttent contre cette vie. S'appuyant de plusiers idées anti-capitalistes, et une grosse tranche d'expérience personelle, c'est moitié analyse, moitié appel aux armes.
À 60 pages, À Bas les Restaurants est un guide illustré à la vie quotidienne des travailleurs de restaurants, leur misère, stress et aliénation, mais aussi comment ils luttent contre cette vie. S'appuyant de plusiers idées anti-capitalistes, et une grosse tranche d'expérience personelle, c'est moitié analyse, moitié appel aux armes.
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mercredi, février 13, 2008
«Les Canadiens peinent à joindre les deux bouts »
Dans un article paru dans la grosse presse du mardi 12 février , l’auteure stipule que « les dettes totales des ménages canadiens représentent 131% de leur revenu disponible ». Évidemment, dans un système économique comme le nôtre, l’endettement est devenu une pratique courante. On s’endette pour pratiquement n’importe quoi, mais surtout pour des biens essentiels, comme une maison, une automobile (afin de se déplacer pour aller au boulot) ou même une éducation (et pour prochainement des soins de santé?).
L’auteure affirme que le fardeau moyen des ménages atteint maintenant 80 000$. Mais comble d’ironie, la journaliste saupoudre son discours avec un soupçon d’opinion moralisatrice : « Pourtant, les ménages canadiens ramènent plus d’argent à la maison qu’avant. Mais ce n’est pas assez pour étancher leur soif d’acheter. De 1990 à 2007, leurs dépenses ont fait un bond de 20%, un saut qui représente trois fois l’augmentation de leurs revenus ». Étancher notre soif d’acheter! Il est plutôt curieux de tenir un tel propos quand on pense à l’envahissement de la publicité dans notre quotidien. C’est même rendu quand on va pisser dans les toilettes publiques, on essaye de nous vendre un produit. Sans oublier les espaces publics qui sont tranquillement entrain de succomber à la gentrification et maintenant tapissés de publicités. Depuis notre tendre enfance, nous sommes incitéEs à consommer à fond la caisse et maintenant cette journaliste nous accuse d’être assoifféEs de bien de consommation. De plus, c’est bien beau ramener plus d’argent à la maison, mais si le coût de la vie grimpe deux fois plus que les salaires, il reste que notre situation financière est toujours aussi précaire.
Ensuite, dans ce même article, l’auteure affirme qu’on n’épargne pas assez. Qu’en fait, on n’est que de mauvais petit consommateur et qu’on tend trop vers les vices de la surconsommation. Quand la majorité des travailleurEs exercent des emplois merdiques où on pratique le travail à la chaîne ou bien le travail sous pression, il est bien normal que pour décompresser, le travailleurE gâte ses enfants les fins de semaines ou se paye une saison d’hockey à 1000$. Ces curés du marché libre nous polluent sans cesse les oreilles avec leurs jargons moralisateurs. Le plus scandaleux dans tout ça, c’est que le système lui-même favorise cette pratique dans le but de nous enchaîner et à nous rendre dépendant de leur gamique pour qu’en plus ils augmentent leur marge de profit. De toute évidence, vaudrait mieux faire la sourde oreille à leurs sermons et aller prendre le pain là où il se trouve…sans pour autant s’endetter!
L’auteure affirme que le fardeau moyen des ménages atteint maintenant 80 000$. Mais comble d’ironie, la journaliste saupoudre son discours avec un soupçon d’opinion moralisatrice : « Pourtant, les ménages canadiens ramènent plus d’argent à la maison qu’avant. Mais ce n’est pas assez pour étancher leur soif d’acheter. De 1990 à 2007, leurs dépenses ont fait un bond de 20%, un saut qui représente trois fois l’augmentation de leurs revenus ». Étancher notre soif d’acheter! Il est plutôt curieux de tenir un tel propos quand on pense à l’envahissement de la publicité dans notre quotidien. C’est même rendu quand on va pisser dans les toilettes publiques, on essaye de nous vendre un produit. Sans oublier les espaces publics qui sont tranquillement entrain de succomber à la gentrification et maintenant tapissés de publicités. Depuis notre tendre enfance, nous sommes incitéEs à consommer à fond la caisse et maintenant cette journaliste nous accuse d’être assoifféEs de bien de consommation. De plus, c’est bien beau ramener plus d’argent à la maison, mais si le coût de la vie grimpe deux fois plus que les salaires, il reste que notre situation financière est toujours aussi précaire.
Ensuite, dans ce même article, l’auteure affirme qu’on n’épargne pas assez. Qu’en fait, on n’est que de mauvais petit consommateur et qu’on tend trop vers les vices de la surconsommation. Quand la majorité des travailleurEs exercent des emplois merdiques où on pratique le travail à la chaîne ou bien le travail sous pression, il est bien normal que pour décompresser, le travailleurE gâte ses enfants les fins de semaines ou se paye une saison d’hockey à 1000$. Ces curés du marché libre nous polluent sans cesse les oreilles avec leurs jargons moralisateurs. Le plus scandaleux dans tout ça, c’est que le système lui-même favorise cette pratique dans le but de nous enchaîner et à nous rendre dépendant de leur gamique pour qu’en plus ils augmentent leur marge de profit. De toute évidence, vaudrait mieux faire la sourde oreille à leurs sermons et aller prendre le pain là où il se trouve…sans pour autant s’endetter!
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