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mercredi, janvier 19, 2011

Archives en-ligne des publications francophones de la NEFAC


Avec la publication récente des numéros 1, 2 et 3 de la revue Ruptures sur notre site web, CauseCommune.net, celui-ci contient désormais la collection numérique complète de la revue francophone de la NEFAC, la Fédération des communistes libertaires du nord-est, dont l'UCL est aujourd'hui héritière.

On y retrouve aussi en format numérique tous les numéros publiés du journal Cause Commune, fondé par l'Union régionale de la NEFAC il y a sept ans, en 2004.

Les archives de ces deux publications peuvent être accédées à :

Pour l'occasion, nous avons élaboré une liste de suggestions de lecture tirées des sept premiers numéros de la revue Ruptures. Ces textes ont été choisis pour leur qualité et les débats qu'ils ont suscité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre organisation.

Ruptures #1 : Question d'organisation : NOUS SOMMES PLATEFORMISTES!
Ruptures #2 : Les femmes, l'État et la famille
Ruptures #3 : La question de l'organisation révolutionnaire anarchiste
Ruptures #4 : Notes sur la maudite question nationale québécoise...
Ruptures #4 : Retour vers le passé : Portrait de l’extrême droite au Québec
Ruptures #5 : Chemin faisant, nous apprenons - Les cinq premières annéesde la NEFAC
Ruptures #5 : La gauche révolutionnaire et les mouvements sociaux
Ruptures #6 : Position de la NEFAC sur le syndicalisme et les luttes surles lieux de travail
Ruptures #7 : Une certaine conception de la Nature: Quand l’extrêmedroite se mêle de santé et d’environnement
Ruptures #7 : Autodéfense : la domestication de la violence commestratégie d'émancipation

D'autres textes sont aussi disponibles sur notre site web dans la
section « Éditions Ruptures », où des nouvelles brochures seront
ajoutées au fil du temps.

Bonne lecture!

jeudi, septembre 23, 2010

Cause Commune #29

Ce numéro est spécialement dédié au dernier budget du gouvernement Charest, les fausses et les vraies alternatives ainsi que la lutte qui reste à finir pour contrer les mesures néfastes.

* * *

Pour vous mettre l'eau à la bouche, voici l'édito-sommaire de cette édition.

Un budget pour les riches!

S'il y a une chose que les vacances et le beau temps n'ont pas permis de nous faire oublier, c'est le fameux budget Bachand, déposé à l'Assemblée nationale en mars dernier. Les reculs surprenants que celui-ci fait subir à la société québécoise, notamment par la mise en place de la tarification des services publics, ainsi que les scandales de corruption qui ne cessent d'éclabousser le gouvernement, ont une chose en commun. Ils illustrent parfaitement une vérité que bien des gens ont déjà saisie : l'État est au service des riches et des puissants.

Entre autres mesures inacceptables et indécentes, ce budget tente d'imposer de nouveaux frais pour les soins de santé (25$ dès 2010, 100$ en 2011 et 200$ en 2012). Cette contribution serait accompagnée de ces fameux tickets modérateurs visant à faire payer ceux et celles qui "consomment" trop de services de santé. Ajoutons une hausse prévue de la TVQ (de 7,5% à 9,5%), une hausse des tarifs d'électricité, une hausse de la taxe sur l'essence, une hausse des frais de scolarité, sans oublier, bien entendu, de nombreuses coupures dans les différents programmes sociaux. Si les banques et les entreprises - qui sont nombreuses à engranger des profits records - sont également mis à contribution, c'est strictement par le biais des nombreuses enveloppes brunes qu'elles glissent sous les portes des ministres libéraux en période électorale: absolument rien dans ce budget ne vise à aller chercher ne serait-ce qu'un sou dans leurs coffres.

Le tout, bien sûr, se fait alors que banques et entreprises subventionnées par l'État font des profits records. Face à l'arrogance de ce gouvernement corrompu et devant cette – énième – offensive contre la qualité et l’accessibilité des services publics, la lutte et l'éducation populaire constituent les leviers de résistance les plus prometteurs. Ces deux formes d’action sont d’ailleurs étroitement liées : après tout, on ne s’investit dans un projet de société que lorsqu'on le comprend bien, et cette implication nous aide en retour à élever notre capacité d’agir sur les relations de pouvoir.

À notre avis, la seule attitude possible face à cette offensive des classes dirigeantes se trouve dans une opposition autonome et sans compromis. Pour contrer la mise en place d’une redistribution encore plus inégale de la richesse, l’Union communiste libertaire s’est jointe l’hiver dernier à la Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics. Composée en majeure partie d’organisations communautaires, mais aussi de syndicats locaux et d’associations étudiantes, la coalition se fait rassembleuse mais peine à sortir d’une vision bon enfant de l’État. Paradoxal, pour une organisation anarchiste, de défendre les services publics? Publiquement nôtres présente les raisons qui nous poussent à défendre les services sociaux, et ce malgré notre rejet de l'État et de sa logique marchande.

Parmi les organisations politiques de la coalition se trouve le véhicule de la gauche sociale-démocrate : Québec Solidaire, qui soutient la participation au spectacle parlementaire. Pourquoi les anarchistes s’entêtent-ils à refuser de s'engager dans le jeu électoral? Sociale-démocratie et gauche électorale se propose de répondre à la question en présentant cette posture fondamentale des libertaires.

Parallèlement, dans le contexte de la négociation de leur convention collective, les employés de l'État se font proposer de nouveaux reculs à leur conditions de travail. La complaisance des grandes centrales syndicales les amène à recommander l'adoption des propositions réactionnaires du gouvernement. Ils font fausse route, et c'est pourquoi notre texte Rejet de l’entente appelle au rejet par les assemblées générales des syndicats locaux de l’entente avalisée par la direction du Front commun.

Enfin, les mouvements sociaux québécois ne sont pas seuls à s’opposer aux attaques contre les services publics. Trois regards sur de récents événements internationaux permettent d'en apprendre sur les luttes menées ailleurs: Martinique et Guadeloupe en lutte présente celles menées dans les Antilles françaises, La leçon grecque celles menées dans la péninsule hellénique et Le plan des patrons: faire payer les vieux sur la résistance française.

La conjoncture est dure, et l'assaut du gouvernement contre la population d'une intensité rare. Une action de masse pour contrer ce gouvernement et ses politiques capitalistes s'impose. La Coalition contre les tarifs est un premier pas dans l'intensification de la contestation populaire. Espérons que le mouvement ouvrier et syndical saura reconnaître la complaisance de ses dirigeants et dirigeantes et qu'ils se joindra à ce mouvement de contestation essentiel.

 Téléchargez le pdf

samedi, mai 29, 2010

L'UCL lance (enfin!) son site internet

Suite à plusieurs mois de travail sur le projet, le site internet de l'UCL est finalement en ligne. On y retrouve notamment les dernières actualités concernant l'organisation, les archives des publications de la fédération ainsi que les documents de base tels que les buts et principes et la constitution.
Le site est accessible à l'adresse : http://www.causecommune.net
L'objectif de ce projet est double. D'une part, nous voulons augmenter la visibilité de l'UCL et du mouvement libertaire auprès du grand public, de plus en plus nombreux à s'informer sur la toile. À l'instar des autres projets de publications de la fédération, nous croyons qu'il est important de démontrer par des réalisations concrètes et durables que l'anarchisme est un projet à la fois sérieux et accessible. D'autre part, nous espérons devenir une ressource utile pour les militants et militantes, membres ou non de l'UCL, en rendant disponible du matériel pouvant servir à soutenir l'activité des libertaires sur le terrain.
La mise en fonction du site ne signifie pas la fin du projet pour l'UCL. Au cours des prochaines semaines, les archives intégrales de Cause Commune, Éditions Ruptures ainsi que la revue Ruptures seront mis en ligne, ainsi que des sections où seront hébergées notre agenda et matériel de mobilisation. Les blogues des collectifs locaux de l'UCL, présentement hébergés avec Google Blogspot, devraient également être rapatriés sur Causecommune.net.
Au niveau technique, le site web est construit avec Drupal 6, un gestionnaire de contenu libre, ce qui permettra l'expansion du site à l'aide des innombrables modules créés par la communauté Drupal. Au niveau de l'hébergement, l'UCL a choisi Koumbit, un collectif autogéré de travailleurs et travailleuses autonomes spécialisé-e-s en technologies du web.
Contactez-nous pour nous faire part de vous commentaires et suggestions!

vendredi, mai 28, 2010

Nouvelles publications de l’UCL




28 mai 2010 – L’Union communiste libertaire et les Éditions Ruptures sont fières d’annoncer la sortie de leur tout premier livre ainsi que 6 nouvelles brochures. Ce nouveau matériel sera disponible pour la première fois au Salon du livre anarchiste de Montréal.

Un livre

«LA CRISE», par Jean Valjean, Montréal, 1922
Introduit par Mathieu Houle-Courcelles et Patrick Tillard

En 1922, la crise économique frappe le Québec. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, des idées assez radicales circulent à Montréal. Une Ligue des sans-travail s'organise, des conférences sont données, des brochures circulent. Le texte de l'une d'elle, avec de fort accents communistes libertaires, est parvenu jusqu'à nous.

Le profit est l’ennemi du genre humain, et comme la source du profit est la propriété privée des choses nécessaires à la vie commune, il faut plonger le scalpel au plus profond des entrailles de la société pour aller en couper les racines. Cette opération fera couler du sang, mais la vie de la malade en dépend, le salut du monde est là.

Il n’y a pas d’autre moyen de mettre fin à la crise.

- Jean Valjean, Montréal, 1922


Des hommes et des femmes se sont battus pour transformer radicalement le monde, non pour l’aménager pour le bénéfice d’une classe et d’un pouvoir.

Parmi eux, Jean Valjean semblait un parfait inconnu, à peine cité par quelques chercheurs et universitaires. Mais un inconnu suffisamment séduisant pour tenter d’identifier sa trace et découvrir ses écrits ou ses prises de position.

- Patrick Tillard, Montréal, 2010


Collection «Histoire et culture libertaire» no 1
Éditions Ruptures, 2010, 70 p.
Prix de lancement 8$ (après le Salon, ça sera 10$ en librairie).

Des brochures…

dimanche, mai 09, 2010

Photo-reportage: Le comité d'accueil de Charest à Chicoutimi

 Un photo-reportage tiré du blogue de nos camarades du Collectif Emma Goldman.

En pleine tourmente dans son parti, Jean Charest est aujourd'hui venu prendre un brin d'air au Saguenay, précisément à l'Université du Québec à Chicoutimi. La venue de notre premier frisé avait pour motif la graduation de la première cohorte de médecins au Saguenay. Cherchant ainsi à passer l'image que son gouvernement tient à la médecine régionale, alors qu'il privatise graduellement les services publics et nous sert des hausses très considérables des tarifs dans son dernier budget. Ceux et celles qui "vivent au-dessus de leur moyen", ce n'est pas l'ensemble de la population québécoise ; c'est les grandes entreprises et la classe dirigeante du Québec. Afin de souligner le mécontentement généralisé contre le dernier budget anti-social du gouvernement libéral, des organismes communautaires, syndicaux et étudiants de la région ont réalisé un comité d'accueil à l'ignoble Charest alors présent dans les murs de l'UQAC. Malheureusement, les quelques 150 manifestant-e-s sont demeuré-e-s sur leur faim, ne pouvant "botter le cul" de Charest, comme le disait leurs slogans!

Bien que la "mobilisation éclair" n'ait été lancé qu'il y a quelques jours, l'événement a rassemblé un nombre important de personnes, ce qui s'avère prometteur pour un Automne chaud! Les manifestant-e-s présent-e-s ont démontré leur ras-le-bol face aux politiques néo-libérales, qui en ces temps de crise, suscitent la colère partout dans le monde. Parcontre, on peut critiquer la rencontre de certains groupes communautaires et syndicaux avec le premier ministre la veille, après quoi certains d'entre eux se sont dits satisfaits de la rencontre à la radio. Ce n'est pas en collaborant avec le gouvernement que nous pourrons le faire reculer. Quelque soit la couleur du parti au pouvoir(et de leurs enveloppes!),
Seule la lutte paie!

Voici notre photo-reportage:


Vers la grève sociale!

lundi, mai 03, 2010

Parcours des lieux historiques des luttes anarchistes à Montréal

Parcours des lieux historiques des luttes anarchistes à Montréal
samedi, le 22 mai
13h30
Point de rassemblement - DIRA, 2035 St-Laurent
Métro St-Laurent
******
Afin de mieux connaître et de faire connaître l'histoire de luttes anarchistes menées ici même à Montréal, l'Union communiste libertaire (UCL) vous invite à parcourir ensemble un trajet animé qui commémorera quelques évènements et endroits qui ont pour nous une signification importante, qui font de nous aujourd'hui des révolutionnaires!

Des premiers 1e mai, les anciens librairies, l'université ouvrière, les émeutes de la conscription au passage d'Emma Goldman à Montréal, nous allons marcher ensemble dans un esprit festif dans le quartier des Faubourgs et ses alentours. Sortez vos plus beaux habits noirs et chapeaux!

**En cas de pluie, l'évènement sera remis au lendemain, même heure et même lieu.
Un service de garde sera offert pour les enfants.

Cet évènement se passe dans le cadre du Festival de l'anarchie à Montréal!

Pour plus d'informations:
www.causecommune.net
www.salonanarchiste.ca

ucl.montreal@causecommune.net

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*****
Anarchist History Walking Tour of Montreal
Saturday, May 22
1:30pm
Starting point - DIRA, 2035 St-Laurent
Metro St-Laurent
******
In the spirit of discovering and exposing local anarchist struggles in Montreal from the past, the Union Communiste Libertaire (UCL) invites you to take part in a guided walking tour which will commemorate some of the important places and events of significance for anarchist movements in our city. It is these places and events which are a part of our tradition, and have led us to be revolutionaries today!

From the first Mayday demonstrations, the old bookshops, the Workers' University, the conscription riots to Emma Goldman's visit to Montreal, we will take you on a festive walking tour of the Faubourg neighorhood and the areas around it. Bring your nicest black clothes and hats!

**In case of rain, the event will be postponed until the day after (May 23), same time and place.
There will be childcare offered for those who need it.

This event is part of the Festival of Anarchy in Montreal!

For more information:
www.causecommune.net
www.anarchistbookfair.ca

ucl.montreal@causecommune.net

Cause Commune no.28


Le numéro 28 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web.
3500 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous (voir la liste sur http://www.causecommune.net).

Au sommaire du numéro 28:

mercredi, février 03, 2010

Le Collectif Emma Goldman du Saguenay lance le «Pic-Bois»

Le Collectif Emma-Goldman (UCL-Saguenay) vient d'annoncer la sortie du «Pic-Bois», un «bulletin à tendance anarchiste».

«
Oiseau tapageur et rebelle, le Pic-Bois est très critique de la situation des régions périphériques (« régions ressources ») et met de l’avant la construction d’alternatives sociales et d’un pouvoir populaire pour changer la société ici et maintenant» nous dit-on sur le blogue du collectif.

Vous pouvez télécharger le pdf du premier numéro de ce bulletin à cette adresse.

jeudi, décembre 10, 2009

Cause Commune no 26

Le numéro 26 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web.

4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous (voir la liste sur www.causecommune.net).

Au sommaire du numéro 26:

vendredi, novembre 06, 2009

Nouveauté de l'UCL disponible à la Librairie L'Insoumise

L'Union Locale de Montréal assure la permanence tous les vendredi à la Librairie l'Insoumise.
2033 St-Laurent de 16 hrs à 20 hrs.
Venez nous visiter!


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En fait il y a aussi quelques vieilleries qui valent la peine d'être inclusent ici:

l'Abrégé du Capital de Karl Marx:

Cet Abrégé, rédigé en 1878 nous livre l’essentiel de l’analyse contenue dans le Livre I du Capital de Karl Marx.
Ce compendium de la critique du système capitaliste – « où ce ne sont pas les moyens de production qui sont au service du travailleur, mais bien le travailleur qui se trouve au service des moyens de production » – a été rédigé à destination d’un public populaire. Écrit dans un style simple et sans l’appareil scientifique qui rend parfois ardue l’approche de l’œuvre originale, ce résumé a d’ailleurs été approuvé par Marx en personne.
L’auteur, Carlo Cafiero (1846-1892), communiste libertaire italien, n’était pourtant pas un disciple du théoricien allemand auquel il s’était opposé lors de la scission de la Première Internationale en 1872.
L’avant-propos de James Guillaume nous rappelle le parcours de Cafiero et les tendances qui s’affrontèrent à l’époque au sein du mouvement ouvrier.
En Annexe, la correspondance entre Carlo Cafiero et Karl Marx.

Northeastern Anarchist #13:

Au sommaire de la treizième édition du magazine de nos camarades de la NEFAC

1. Change We Need, an Anarchist Perspective on the 2008 Election by NEFAC
2. Journal of a Long Struggle, the 2007-2008 student strike in Quebec by Julie Des
3. Sex Workers are Doing it for Themselves, Why the Radical Left Should Care about Sex Workers Rights by Susan Rohwer
4. Another Approach for Radicals, the Anti-Capitalist Bloc @ the RNC, an I.W.W. Report by Kieran
5. Class Struggle Anarchist Conference, New York City, May 31-June1, 2008 by Mitch
6. Must the Molecules Fear as the Engine Dies? Notes on the Wall Street "Meltdown" by Silvia Federici and George Caffentzis
7. Solidarity With the Bolivian People by FAG, FAO and FAU
8. Strengthening Anarchism's Gender Analysis, lessons from the trans-feminist movement by Rogue
9. Towards an Anarchist History of the Chinese Revolution by Andrew Flood
10. Students and Revolutionary Organization, an Interview with Alternative Libertaire
BOOK REVIEWS:
1. Dancing in the Streets, A History of Collective Joy, written by Barbara Ehrenreich
2. Free Comrades, Anarchism and Homosexuality in the United States, 1895-1917, written by Terrance Kissack

Ainsi que les deux nouveau t-shirt de l'UCL
(prendre en note qu'ils sont recto-verso):














Vous y trouverez aussi la revue du l'UCL Ruptures, notre journal Cause Commune, ainsi qu'une bonne trentaine de brochures

mardi, septembre 15, 2009

Cause Commune #25


Le numéro 25 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web.

4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous (voir la liste sur http://www.causecommune.net).

Au sommaire du numéro 25:




mercredi, juillet 29, 2009

Ruptures Hors-Série - Printemps 2009

L'intégral de ce numéro de Ruptures

En mai 2009, à l'occasion du Salon du livre anarchiste, la toute nouvelle Union communiste libertaire (UCL) a sorti un numéro hors-série de la revue Ruptures. Ce numéro est dorénavant intégralement en ligne!




Une nouvelle organisation au Québec: l'UCL




En guise d'introduction!

Comme vous le savez sans doute, les collectifs membres de la NEFAC au Québec ont amorcé un processus de refondation, visant à créer une nouvelle organisation communiste libertaire. Cette démarche, amorcée il y a un an, a porté fruit: au mois de novembre 2008, plus de 50 personnes provenant de sept villes différentes ont participé au congrès de fondation de l'Union communiste libertaire (UCL)


Les personnes présentes ont adopté une nouvelle constitution et des buts et principes. Ces documents réitèrent notre filiation au courant communiste dans l'anarchisme et aux principes organisationnels plateformistes. La constitution de l'UCL affirme également de manière prépondérante que le privé est politique et l'importance d'une éthique libertaire dans nos activités quotidiennes.

Toutefois, au-delà de l'adoption formelle de documents de base, le congrès a été précédé d'un intense travail de réflexion qui s'est notamment matérialisé dans un cahier de textes relativement élaboré. Les thèmes abordés vont d'un retour critique sur notre histoire commune à certaines questions plus pointues concernant la praxis d'une organisation révolutionnaire.

Lors du premier conseil fédéral de l'UCL, les délégué-e-s ont décidé de publier certains de ces documents de réflexion. Nous espérons que ces contributions permettront de mieux comprendre notre démarche. Après deux années de mise en veilleuse, Ruptures renaît donc de ses cendres pour vous les présenter. L'avenir nous dira si ce n'était que temporaire ou si la revue continuera d'être publiée sur une base régulière. En attendant, bonne lecture!




Au sommaire de ce numéro



lundi, juillet 27, 2009

Réflexion sur la Plate-forme

Un texte du hors-série de la revue Ruptures (mai 2009)

La Plate-forme d'organisation des communistes libertaires ou la Plate-forme d'Arshinov, écrite en 1926, eut beaucoup d'écho au sein du mouvement libertaire. Ce texte se présentait non pas comme une bible, ou un programme dogmatique, mais plutôt comme un guide suggérant aux anarchistes une voie d'organisation et d'efficacité.

Mais quelles étaient les raisons qui ont motivé à l'époque un groupe d'exilés russes et ukrainiens, ayant participé à l'un des épisodes les plus riches en enseignements révolutionnaires, pour ouvrir le débat sur l'organisation anarchiste?

Historique de la Plate-forme d'Arshinov

Mise en contexte

En 1926, un groupe d'anarchistes russes en exil en France, le groupe Dielo Trouda (Cause Ouvrière), publia dans son numéro de juin la première partie de la Plate-forme organisationnelle pour une Union Générale des Anarchistes. La publication de la Plate-forme se poursuit à travers les pages des numéros subséquents. Ce texte, contrairement à beaucoup de textes cruciaux du mouvement révolutionnaire, émergeait non pas d'une étude académique mais bien de leur expérience révolutionnaire en Russie et pour beaucoup de la guérilla qu'ils et elles avaient menée en Ukraine, dans un premier temps contre les blancs puis finalement contre les bolcheviques.

L'histoire a souvent omis le rôle crucial que le mouvement anarchiste a joué dans la révolution russe. À l'époque il y avait environ 10 000 militants et militantes anarchistes en Russie, en plus du mouvement en Ukraine dont la figure la plus emblématique fut Nestor Makhno. D'ailleurs, il est à noter que le Comité militaire révolutionnaire, dominé par les bolcheviques, qui organisa la prise du pouvoir en octobre 1917 à Moscou, comptait en son sein au moins quatre anarchistes. De plus, les anarchistes étaient impliqués dans les soviets, qui s'étaient multipliés après la révolution de février. Les anarchistes étaient particulièrement influents dans les mines, sur les docks, dans les postes, dans les boulangeries et ont joué un rôle important lors du Congrès pan-russe des conseils ouvriers qui s'est réunit à la veille de la révolution. C'étaient ces comités que les anarchistes voyaient comme base de la nouvelle autogestion qui serait mise en place après la révolution.

Dès 1918, les bolcheviques trahirent la révolution et les intérêts de classe des travailleuses et travailleurs, en éliminant toutes les tendances qui pouvaient s'opposer à eux. En avril, plus de 600 anarchistes furent emprisonnés et beaucoup furent assassinés par la Tchéka. À partir de ce moment, une partie des anarchistes joignirent les bolcheviques sur la base de l'efficacité et de l'unité contre la réaction, et une autre partie continua la lutte pour défendre la révolution. Le mouvement makhnoviste en Ukraine et l'insurrection de Kronstadt furent leur dernières grandes batailles, et toutes les deux se terminèrent dans un bain de sang face aux bolcheviques. Beaucoup d'anarchistes à ce moment quittèrent la Russie et s'exilèrent un peu partout en Europe, notamment en France. En 1925, plusieurs d'entre eux dont Nestor Makhno, Piotr Arshinov et Ida Mett fondèrent la revue Dielo Trouda.

==> Lire la suite sur le portail Anarkismo

samedi, juillet 25, 2009

Du club politique à l'organisation de masse

Un texte du hors-série de la revue Ruptures (mai 2009)

Quelques réflexions sur les rapports sociaux dans les organisations politiques

Et si, pour comprendre les échecs et même les succès d'un mouvement social il fallait tout autant étudier les rapports sociaux internes à l'organisation que son rapport de force face à l'État et au capital? C'est moins glamour que le recours aux théories des grands intellectuels de ce monde et beaucoup plus imprévisible. D'autant plus que cela demande temps, énergie, et remises en question personnelles importantes. On est loin d'une science exacte! Mais peut-être est-il temps que le mouvement révolutionnaire, sans se déclarer vaincu, fasse une profonde remise en question de son organisation. Comment devenir une organisation de masse? C'est bien là notre leitmotiv; mais nos principes politiques, notre analyse lutte de classiste, une présence soutenue dans les mouvements de lutte et la volonté de les radicaliser suffisent-ils?

Pour élargir la réflexion, ce texte propose quelques avenues de remises en question à partir du principe féministe le privé est politique. Souvent associé à tort à la publicisation (rendre public) des gestes individuels, le privé est politique est plutôt une politisation de la sphère privée et surtout, une dénonciation de la division de la vie en deux sphères (publique et privée) comme si l'une et l'autre n'étaient pas interreliées.

Nous sommes tous et toutes inévitablement situé-e-s dans les rapports sociaux, et s'il ne faut pas s'en flageller, il faut plutôt savoir les décoder et utiliser à bon escient notre pouvoir d'action pour réorganiser l'ordre des choses. À partir de constats individuels et collectifs, de remise en question et de remise à sa place, de réflexions sur des lectures à saveur théorique tout comme d'expériences personnelles, voici un petit bréviaire pratico-pratique pour aider à faire vivre des organisations égalitaires. À vous, bien sûr, de le compléter!

==> Lire la suite sur le portail Anarkismo

mardi, juillet 21, 2009

Pour un courant libertaire de masse - Quatre réflexions en marge d’une refondation.

Un texte du hors-série de la revue Ruptures (mai 2009)

Avant de penser avoir une influence sur la société, sans parler de faire la révolution, il faudra que les anarchistes puissent atteindre une certaine masse critique. Pour y arriver, l'accumulation de forces est insuffisante, il faut aussi faire un saut qualitatif voire une petite révolution culturelle. Malheureusement, certains traits caractéristiques du militantisme révolutionnaire sont de véritables repoussoirs pour l'immense majorité de la population. Il y aurait deux ou trois petits trucs à changer qui hypothèquent notre avenir...

Une question de vocabulaire

(feu sur la langue de bois!)

Qu'on le veuille ou non, les libertaires partagent un langage de spécialistes qui n'a aucun écho en dehors d'un petit cercle d'initié-e-s. En fait, pour être plus précis, une bonne partie de notre vocabulaire est carrément incompréhensible pour le commun des mortels et porte souvent à confusion pour les autres. Idéalement, on parle (et on écrit) pour être compris. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Prenons un exemple simple: propagande. Ce mot a une connotation éminemment positive dans l'extrême-gauche. Par contre, le même mot a une connotation négative chez l'immense majorité des gens et rime avec manipulation et mensonge. Et nous, on n’arrête pas de dire qu’on fait de la propagande! Il en va de même avec plusieurs de nos concepts clefs et une partie de notre propagande (décidément!) qui est mal comprise (même chez les militant-e-s), ce qui vient créer une barrière superflue entre ce que l'on veut dire concrètement et... ce que (presque) tous les autres comprennent.

Non seulement l'utilisation d'un langage spécialisé rend une partie de notre travail politique inefficace, en ajoutant un filtre qui brouille la communication, mais elle rend l’intégration au mouvement plus ardue. On fait peur à beaucoup de gens, qui craignent de ne pas être à la hauteur, tandis que d'autres pensent que ce n'est pas pour eux parce qu'ils n'ont pas un profil intellectuel. Bref, la langue de bois est non seulement rebutante mais également intimidante.

Il faut faire attention à ce que l'on dit et comment on le dit. En bref, si on veut devenir autre chose qu’un mouvement d’intellos, il faut utiliser un langage que tout le monde comprend, une langue neutre. Normalement, toutes nos idées peuvent s'exprimer simplement, dans un langage de tous les jours (si vous en doutez, retournez lire Malatesta...). Il serait utile, même à l'interne et «entre-nous», de systématiquement faire l'effort d'expliquer et présenter nos idées en langage courant (autrement dit, de vulgariser). Par exemple, plutôt que de parler d'agitation et de propagande, on pourrait parler d'information et de sensibilisation ou de diffusion des idées. Ça aura peut-être l'air moins hard-core mais au moins on s'assurerait d'être bien compris par tout le monde (incluant les nouvelles personnes impliquées dans nos groupes, qui n'ont pas tous et toutes de bac ès discours d'extrême-gauche (ni même de bac, d’ailleurs!)).

==> Lire la suite sur le portail Anarkismo

vendredi, juillet 17, 2009

Ruptures Hors Série: La NEFAC à Québec (2001-2008) - Bilan d’une implication


Un texte du hors-série de la revue Ruptures (mai 2009)que nos camarades de Québec ont commencé à mettre en ligne.

Je m’implique dans le mouvement anarchiste depuis maintenant une dizaine d’années. Avant d’arriver à l’anarchisme, j’ai milité pendant 5 ou 6 ans dans ce qui tenait lieu de mouvance radicale au début des années 1990, un mélange de trotskisme, d’antifascisme et de luttes étudiantes. Après quelques années d’implication à l’UQAM avec le MDE (Mouvement pour le droit à l’éducation) puis avec le CAP (Comité d’action politique), je participe à la création du Groupe libertaire Frayhayt au mois de septembre 1999, puis de la CLAC au mois de mars 2000.

J’ai appris l’existence de la NEFAC quelques mois avant le Sommet des Amériques, au cours de l’été 2000 si mes souvenirs sont bons. J’avoue avoir été plutôt sceptique quant à ses chances de réussir. Combien pouvait-il y avoir d’anarcho-communistes au Québec? Une douzaine? Non, vraiment, ça ne pouvait pas fonctionner. Il faut dire que l’expérience dans laquelle j’étais plongé –la CLAC- était pour le moins prometteuse. Ce à quoi nous rêvions, un mouvement de masse anti-capitaliste, était en train de prendre forme sous nos yeux, porté par la vague anti-mondialisation. Nous étions en mesure de mobiliser des milliers de personnes, non plus sur de vagues mots d’ordre dénonçant les effets du néolibéralisme (comme c’était le cas depuis plusieurs années), mais bien sur un rejet clair des fondements du système capitaliste. Mieux encore, les principes de démocratie directe, d’auto-organisation et d’éducation populaire étaient au coeur de cette démarche. Si les mois précédant le Sommet ont pu être grisants (et stressants), autant le Sommet lui-même a été à la hauteur de mes espérances. C’est à peine si j’ai eu connaissance de la participation de la NEFAC à ces événements, tellement les rues de Québec foisonnaient d’anarchistes et de révolutionnaires en tout genre.

L’après Sommet m’a vite fait déchanter. Dès le mois de juin, je rejoins celles et ceux qui, à Québec, s’étaient regroupé-e-s sous l’acronyme CASA (Comité d’accueil du Sommet des Amériques) pour une fin de semaine de réflexion près de Valcartier. Une trentaine de personnes, pour la plupart des étudiants et des étudiantes à l’Université Laval, participent à cette assemblée d’orientation. Malgré des débats intéressants, aucune perspective claire ne se dégage de la rencontre. Le Sommet est maintenant chose du passé, et avec lui, plusieurs des personnes présentes vont peu à peu abandonner l’activisme. Cette perspective –ou cette absence de perspectives- ne m’enchantait guère. Je collaborais de plus en plus régulièrement au journal «Rebelles». Je pensais pouvoir poursuivre sur cette lancée à mon retour à Québec. Malheureusement, le collectif qui édite «Rebelles» cesse lui aussi ses activités au cours de l’été. Je me tourne alors vers la seule organisation susceptible d’amener une implication à long terme, pour laquelle un projet collectif commun – le communisme libertaire- n’est pas un «tabou», mais quelque chose de pleinement assumé.

Je deviens sympathisant de la NEFAC au mois de juillet 2001. Quelques jours plus tard, le 23 juillet, je prends la parole au nom du groupe anarchiste Émile-Henry dans une manifestation pour dénoncer l’assassinat de Carlo Giuliani, devant le consulat italien à Limoilou, Je deviens membre de la fédération peu de temps après. Malgré quelques bémols à propos de la plateforme de la NEFAC, il me semblait plus important de me joindre à un groupe souhaitant développer un courant anarchiste organisé que d’aller de sommet en sommet, d’une campagne à l’autre, sans perspective révolutionnaire.

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lundi, avril 27, 2009

Cause Commune no 24

Le numéro 24 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 5000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantes et des militants libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du numéro 24:

vendredi, avril 24, 2009

Nous cotisons, vous placez... ILS EMPOCHENT!


[ce texte est paru en première page de notre dernière parution du Cause Commune bientôt disponible sur le web ou à la Librairie l'Insoumise]

Depuis quelques semaines, la Caisse de dépôt et placement du Québec [CDPQ] a fait couler beaucoup d’encre. L’annonce des résultats de rendement de la Caisse a fait l’effet d’un puissant séisme, tant chez les financiers que pour la classe politique. Les travailleurs et les travailleuses, qui étaient déjà inquiets et inquiètes face aux conséquences de la crise économique, ont maintenant peur des répercussions sur les fonds de retraites administrés par la Caisse.

Les grands médias et les partis d’opposition se sont surtout attardés aux résultats récemment dévoilés. Mais la Caisse, c’est plus que ça ! Cette institution est en fait l’un des principaux vecteurs du développement du capitalisme québécois, en particulier sous sa forme financière. La Caisse de dépôt, c’est l’utilisation de l’argent des travailleurs et des travailleuses à des fins de rentabilité et d’accumulation de capital sans aucune autre considération.

Des résultats catastrophiques


Les résultats récents de la Caisse ont été fouillés à fond par les médias de masse, les économistes et nos politicien-ne-s. La Caisse a investi, comme beaucoup d’autres gestionnaires de fonds publics[1], dans les fameux PCAA (papiers commerciaux adossés à des actifs) ce qui s’est avéré un véritable désastre. En effet, lorsque les ménages américains surendettés ont commencé à ne plus être en mesure de rembourser leurs hypothèques, les banques ont subi une crise de liquidité et n’ont plus été en mesure de rembourser leur PCAA. Dans toute cette opération, la Caisse a enregistré une perte de 25% de ses actifs, soit 40 milliards de dollars. Ces milliards de dollars, ce sont en fait ceux de travailleurs et de travailleuses dont les fonds de retraite sont déposants à la caisse. Il y a 25 fonds de retraite déposants, dont le Régime des rentes et le Fonds des employé-e-s du gouvernement du Québec.

Des placements qui profitent de l’exploitation et de la pollution ?


La Caisse se comporte comme une entreprise privée de gestion de portefeuille : sa seule et unique considération, c’est le rendement de son capital. Il s’agit d’argent public, mais le comportement, lui, est celui de tous capitaux financiers. En ce sens, la Caisse est un vecteur essentiel du développement capitaliste du Québec, mais aussi du développement de l’impérialisme québécois et canadien. Un examen rapide des compagnies ayant des participations quelconques de la Caisse, permet de constater à quel point cette institution contribue à enrichir des entreprises antisyndicales, polluantes et impérialistes.

Premièrement, les mises à pied réalisées, depuis deux ans, par les compagnies où la CDPQ est présente s’élèvent à plus de 30 000 travailleurs et travailleuses partout dans le monde. À elle seule, la compagnie pharmaceutique américaine Pfizer a licencié près de 15 000 employé-e-s en deux ans. À cela il faut rajouter 5000 pour Microsoft, 2000 pour BHP Billiton, 2000 pour Nokia, 1500 pour Bombardier, etc. Il faut aussi mentionner que la CDPQ a des parts chez Québecor Media, les mêmes qui mettent en lockout les travailleurs et les travailleuses du Journal de Montréal.

Deuxièmement, il faut montrer la participation à des compagnies pétrolières comme Exxon Mobil, que l’on accuse notamment d’être derrière l’invasion de l’Irak. Exxon Mobil est aussi responsable de nombreuses études réfutant les changements climatiques. La CDPQ a des parts également chez Total, compagnie pétrolière française accusée de soutenir la junte militaire du Myanmar et aussi responsable de la catastrophe maritime suite au naufrage du Erika au large de la Bretagne. On retrouve aussi des placements chez des compagnies pétrolières russes, comme Lukoil et Gazprom, qui ne sont pas étrangères à la guerre en Géorgie à l’été 2008 ; de même que des entreprises chinoises, britanniques.

Au secteur énergétique, on doit aussi ajouter le secteur minier. La Caisse est présente dans plus d’une dizaine d’entreprises aux pratiques douteuses et agressives notamment en Afrique, comme par exemple les compagnies canadiennes (CNR et Barrick) ou coréenne (POSCO), etc. La société aurifère Barrick, mieux connue comme la Barrick Gold, est d’ailleurs responsable d’un baillon légal (SLAPP) contre la maison d’édition Écosociété qui a publié un livre sur les pratiques antisociales et anti-environnementales de la compagnie (chut !!! en espérant ne pas se faire poursuivre !).

La Caisse possède de nombreuses actions de grandes banques étrangères, dont la Citigroup, la Bank of America, JPMorgan and Chase. Ce sont, en partie, ces trois grandes banques américaines qui sont responsables du fiasco des « subprimes» et des PCAA. De plus, la Citigroup est soupçonnée de contribuer à l’évasion fiscale en facilitant l’accès à des comptes offshores dans des paradis fiscaux des Caraïbes ou d’Europe.

À ce bilan, il faut ajouter des participations dans des compagnies comme Microsoft, accusées de pratiques monopolistes, comme la prise de contrôle de la bannière ISO pour bloquer l’émergence du logiciel libre ; Google, qui est responsable d’un stockage d’information en quantité inimaginable ; Nestlé, souvent pointée du doigt pour ses pratiques antisyndicales et pour ses négligences coupables dans le dossier de la nourriture pour bébé ; etc.
Il ne s’agit ici que d’un bref coup d’œil sur la composition du portefeuille de la Caisse de dépôt et placement du Québec et pourtant, il est déjà possible d’affirmer que cette institution profite de pratiques douteuses, agressives, expansionnistes, polluantes, déstabilisatrices et antisyndicales du capital privé. À l’heure du soi-disant «développement durable», servi à toutes les sauces par les politiciens et les politiciennes de tout acabit, il y a tout lieu de se questionner.

Le 1er mai, allons exiger ce qu’ils nous ont volé!


En plus de jouer au poker avec l’argent des travailleurs et des travailleuses, le gouvernement et ses sbires de la finance profitent de l’exploitation éhontée et de la destruction de la nature. Nous ne sommes pas complices et c’est pour cela que nous irons nombreux et nombreuses, le 1er mai à Montréal, dénoncer cette institution, fleuron du capital québécois.

mardi, mars 03, 2009

Cause Commune #23

Le numéro 23 de Cause commune, le journal de l'Union communiste libertaire (UCL), est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Vous pouvez soumettre un texte ou nous faire part de vos commentaires en écrivant à journal@causecommune.net. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de l’UCL le plus près de chez-vous.

Au sommaire du no 23