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vendredi, septembre 11, 2009

L’anarchie de A à Z: «W» comme Wobblies



Un article du no 25 de Cause commune qui vient juste de paraître.

Depuis quelques mois, un «nouveau» syndicat révolutionnaire fait parler de lui au Québec: le Syndicat industriel des travailleurs et travailleuses (SITT). Il s’agit de la section locale des Industrial Workers of the World (IWW) aussi connu sous le nom de wobblies. C’est le mouvement qui soutient la syndicalisation des cafés Starbucks dont nous parlons ailleurs dans ces pages.

Les wobblies sont apparus aux États-Unis, au tournant du siècle dernier (à Chicago, en 1905, pour être plus précis). Il s’agit d’un mouvement syndical qui s’est développé en réaction au conservatisme et à la corruption du syndicalisme d’affaire américain. La grande innovation des wobblies était de pratiquer un syndicalisme industriel fondé sur l’action directe, généralement non-violente, dans une perspective de classe. Les IWW furent la première centrale syndicale américaine à organiser les salarié-e-s non-qualifié-e-s de la grande industrie et à refuser la ségrégation raciale. Les wobblies avaient comme objectif ultime d’organiser toute la classe ouvrière dans un grand syndicat pour renverser le capitalisme par la grève générale.

À leur apogée, les wobblies étaient de toutes les luttes de la classe ouvrière américaine et ont pris la tête de plus de 150 grèves héroïques. Refusant l’institutionalisation et les conventions collectives, considérées comme des «trêves» dans la guerre de classe, les IWW ont pu syndiquer jusqu’à un million de prolétaires au cours de leurs vingt premières années d’existence, sans jamais avoir plus de 100 000 membres à la fois. Une répression inouïe, et dans une moindre mesure des dissensions stratégiques internes, ont provoqué une chute dramatique du mouvement dans les années 1920 et son éclipse progressive comme mouvement de masse jusque dans les années 1950.

Aujourd’hui, les IWW sont surtout concentrés en Amérique du nord et regroupent environ 2000 membres. L’organisation ne compte qu’une poignée d’accréditations syndicales reconnues mais continue d’attirer plusieurs libertaires intéressé-e-s au syndicalisme et à la solidarité ouvrière. Depuis quelques années, malgré l’absence de stratégies communes, les wobblies jouissent d’un certain regain de vie et sont à l’initiative de plusieurs campagnes intéressantes. Il s’agit sans conteste du principal réseau libertaire «lutte de classiste».

L’implantation contemporaine des wobblies au Québec est récente (1). Pour l’instant, les syndicalistes révolutionnaires semblent se situer dans la continuité de l’action du Réseau de solidarité avec les travailleurs et les travailleuses (RSTT). L’objectif est encore et toujours de relancer le syndicalisme de combat en articulant l’action directe ici et maintenant (campagne «Réclame ta paie»), solidarité et information avec les luttes syndicales en cours et syndicalisation éventuelle de groupes de travailleurs et de travailleuses précaires.

Les avis sont partagés sur les chances de succès de cette stratégie syndicaliste révolutionnaire. Pour l’instant, la ligne est mince entre la pratique d’un groupe comme les wobblies et celle d’une organisation politique solidaire des luttes sociales comme l’UCL. Seul l’avenir nous dira si les wobblies sauront impulser des luttes syndicales autonomes au Québec. Si c’était le cas, il serait alors du devoir des communistes libertaires de les appuyer.

(1) L’IWW a été présente au Québec à différents moments (1905-1914, 1968-1970, 1999-2000). Voir notamment le livre «Sur les traces de l’anarchisme au Québec (1860-1960)».

jeudi, juillet 30, 2009

Starbucks s'oppose à l'accréditation.

Repris du blogue de nos camarade de Québec

Comme il fallait s'y attendre, la direction de Starbucks a décidé de contester aujourd'hui la demande d'accréditation syndicale des IWW selon Rue Frontenac.

Selon le quotidien électronique des lockouté-e-s du Journal de Montréal, la multinationale emploie le même genre d'argument qui lui a permis de freiner la campagne de syndicalisation des wobblies aux États-Unis. Elle prétend en effet «que l’unité de négociation devrait être composée des quatre établissements dans la ville de Québec ou d’aucun d’entre eux».

Cette tactique avait fonctionné à New York mais à peu de chance de réussir au Québec selon Simon Gosselin, porte-parole des syndiqué-e-s (et étudiant en Relations industrielles...). En effet, il n'est pas rare de voir des syndicats ne représenter qu'un seul établissement d'une même compagnie.

Malgré ces belles déclarations, Starbucks entend donc utiliser tous les moyens possibles pour freiner la syndicalisation. Déjà nous avions appris, grâce au Journal de Québec, que la direction avait rencontré ses employé-e-s il y a deux semaines pour les mettre en garde contre la belle bande «d'anarchistes et de communistes» que sont les IWW (ce qui n'est par ailleurs pas tout-à-fait faux ;-) Mais, bon... Ça promet.

Source: Starbucks conteste une demande d'accréditation syndicale et Starbucks rencontre ses employés

Site du syndicat: http://sitt.wordpress.com/campagne-starbucks/

mardi, juillet 14, 2009

IWW: Syndicalisation d'un Starbucks.


Un article du Soleil parle auourd'hui de la demande d'accréditation déposée par les camarades des IWW. Il y'aura d'ailleurs un piquetage de solidarité ce soir (voir ce billet).

Québec) Après un mois de démarches, les employés du café Starbucks du 1200, avenue de Germain-des-Prés ont déposé hier matin leur demande d'accréditation syndicale auprès de la Commission des relations de travail.

La Commission devrait mener une courte enquête au cours des prochains jours pour s'assurer que les employés du café ont signé leur carte du syndicat en l'absence de toute contrainte et qu'ils ont acquitté leur droit d'adhésion.

Par la suite, la syndicalisation sera en vigueur, a confié au Soleil Simon Gosselin, un employé du café, à la tête du mouvement de syndicalisation.

«Dès que ce sera fait, le Syndicat des travailleurs et travailleuses de Starbucks sera autorisé et nous pourrons négocier une convention collective avec l'employeur.»

Il s'agira du premier café Starbucks syndiqué au Québec.

«Il y a environ un mois que le projet est sur la table. L'enjeu majeur était que l'employeur voulait nous obliger à travailler un minimum de 24 heures chaque semaine, sinon nous aurions été rétrogradés, avec perte de salaire. On aurait même pu perdre notre emploi. Or, nous sommes tous des étudiants et c'était impossible pour nous de travailler un minimum de 24 heures par semaine avec nos cours», continue Simon Gosselin.

L'obligation imposée par l'employeur de demeurer sur les lieux de travail durant les pauses café non payées était un autre irritant qui a incité les employés à se syndiquer. «Le fait d'être syndiqués nous permettra de négocier de façon solidaire avec l'employeur au lieu de n'être que des individus dont le seul recours était de démissionner en cas de désaccord», poursuit Simon Gosselin.

La question salariale ne serait pas au coeur de la démarche des employés de Starbucks. «On verra en temps et lieu car on est moins bien payés que chez McDonald's.»

«On s'attend à une réponse de la part de l'employeur, peut-être à des représailles. Mais à l'heure actuelle on a tous payé nos cotisations et on est tous syndiqués.»

Étant donné les faibles salaires des travailleurs, la Confédération des syndicats nationaux et la Fédération des travailleurs du Québec auraient refusé d'intégrer le nouveau syndicat, qui s'est finalement tourné vers l'Industrial Workers of the World (IWW).

Le Soleil a tenté en vain d'obtenir les réactions de la partie patronale. Celle-ci nous a renvoyés au siège social de Starbucks, à Seattle, où nous avons abouti dans une boîte vocale.

Pour lire la suite...

lundi, juillet 13, 2009

Ce mardi, piquetage de solidarité contre Starbucks.


Nos camarades du Syndicat Industriel des travailleurs et travailleuses-Section montréalaise des IWW vous convie à un piquetage de solidarité.

Suite au dépôt d’une demande en accréditation syndicale pour un Starbucks à Québec, nous vous convions à un piquetage de solidarité pour les travailleurs du Starbucks, qui aura lieu mardi le 14 juillet, à 19h00, devant le Starbucks du 1709 Rue St. Denis, coin Ontario.
À Québec, une conférence de presse aura lieu mardi le 14 juillet, à 11h00, au 1200 Av de Germain des Pres, dans l’arrondissement Sainte-Foy.


Pour plus d'infos.