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lundi, avril 12, 2010

PETITE FABLE

Un corbeau sur un arbre perché était en train de se pogner le cul.. Un lièvre vint à passer et demande au corbeau:

- Que fais-tu là corbeau?
- Je me pogne le cul, dit celui-ci.
- Puis-je me le pogner avec toi? dit le lièvre.
- Bien sur, tu n'as qu'à monter me rejoindre en haut de cet arbre! s'exclama le corbeau. 

Le lièvre s'exécuta mais à un mètre du sol dérapa et tomba par terre.

- Je crois que je vais me le pogner au pied de l'arbre étant incapable d'aller te rejoindre, dit le lièvre. 

Soudain, un loup vint à passer et vit le lièvre en train de se pogner le cul au pied de l'arbre. D'un habile coup de dent, il attrapa le lièvre et le dévora.

La morale de cette histoire: Si dans la vie t'a le goût de rien faire et de te pogner le cul, t'es mieux d'être haut placé

samedi, septembre 26, 2009

Assassins Inc.

La semaine dernière, les médias ont publiés quelques entre-filets au sujet de la sinistre firme de mercenaires privés, Xe Worldwide, mieux connu sous leur ancien nom Blackwater. Le NY Times, dans un article repris par les médias internationaux et qui relatait les accusations portées par le gouvernements Pakistanais contre les inculpés des attentats de Mumbai de l'an passé, mentionnait en fin d'article l'arrestation d'employés de Xe au Pakistan samedi dernier (1).

Selon les sources, les policiers pakistanais auraient perquisitionné les bureaux d'une firme à Islamabad du nom d'Inter-Risk, qui officiellement assure la sécurité de l'ambassade américaine dans la capitale pakistanaise. Deux employés ont été arrêtés et accusés de possession d'armes prohibées. En effet, cette firme aurait importé illégalement plus de 80 armes interdites, soit plus d'une soixantaine de fusils à pompe et des revolvers. Le directeur de la firme était d'ailleurs activement recherché. Cette firme, selon certains hauts gradés de l'armée pakistanaise, ne serait qu'un prête nom pour Xe (2). Évidemment, les gouvernements américains et pakistanais ont nié publiquement la présence de Xe au Pakistan. Différentes sources rapportent que Xe opérerait au Pakistan et en Afghanistan sous différents noms. L'une de ces firmes, Creative Associates International Inc., aurait ouvert plusieurs centre de recrutements au Pakistan. Son président, Craig Davis, a d'ailleurs été expulsé du Pakistan le mois passé, après son arrestation pour des activités douteuses, sans que plus de détails ne soient révélés (3).

Comme si ce n'était pas assez, un journal pakistanais, révelait quelques jours auparavant, que les assassinats de Benazir Bhutto, l'ancienne première ministre du Pakistan abattue en 2007, ainsi que de l'ancien premier ministre libanais Rafik Hariri abattu en 2005, auraient été executés par, vous aurez deviné, la firme Blackwater. Ces déclarations faites par un général pakistanais à la retraite, Mirza Aslam Beg, interviennent au même moment ou une éditorialiste et professeure Shireen Mazari, se voyait interdire par l'ambassadeur américain à Islamabad, la publication d'un article relatant la présence de Blackwater au Pakistan (4). Quoi qu'il en soit, il semble que les États-Unis utilisent de plus en plus leurs mercenaires privés pour des boulots de déstabilisation à grande échelle en dehors de l'Irak et de l'Afghanistan (5). Il est de plus en plus difficile de comprendre quelle est la stratégie à long terme des américains, mais il semble que rien, de l'assassinat au terrorisme en passant par la guerre, ne les détournera de leur objectifs visant le contrôle des gigantesques ressources pétrolifères de la mer Caspienne.

Si le sujet vous intéresse, une chaîne de télé pakistanaise a d'ailleurs produit un reportage fort intéressant à ce sujet (en anglais) que vous pouvez visionner ici.

(1)The NY Times, 20 septembre 2009.
(2)The Arab News, 20 septembre 2009.
(3)The Nation, 15 septembre 2009.
(4)The Tehran Times, 14 septembre 2009.
(5)Cause Commune #25.

mercredi, septembre 23, 2009

L'ASSÉ en commission parlementaire

Tiré de Voix de Faits


Vous vous demandez ce que ça peut donner quand un mouvement social relativement radical décide de se présenter en commission parlementaire? En voici un aperçu...

mardi, septembre 22, 2009

Brève science:Neurobiologie, torture et CIA.

Un article scientifique paru dans la revue Trends in Cognitive Sciences, a fait des vagues dans les médias cette semaine. Shane O'Mara, une professeure au Trinity College Institute of Neuroscience de Dublin, et son équipe ont publié cette semaine un article intitulé:"Torturing the brain: On the folk psychology and folk neurobiology motivating ‘enhanced and coercive interrogation techniques", dans lequel elle tend à démontrer l'inefficacité des méthodes de tortures employées, entre autre par la CIA, dans les interrogatoires contre des présumés terroristes.

La scientifique affirme dans son article que les méthodes utilisées pourraient induire chez les victimes la création de faux souvenirs et une croyance en la véracité de ces évènements basés sur les suggestions d'un interrogateur. Selon O'Mara et son équipe, ces techniques, telles que l'exposition prolongée à de la musique forte, les simulations de noyade, le confinement dans des boîtes et la privation de sommeil, perturberaient le fonctionnement de la mémoire et des fonctions clés du cerveau. Vous pouvez d'ailleurs consulter les méthodes cautionnées par l'État Américain, dignes des pires dictatures, sur ce mémo de l'American Civil Liberties Union. Ces méthodes induiraient un stress et le relâchement de différents hormones qui de manières prolongée, induisent des dommages au cerveau et altèrent la mémoire du prisonnier.
O'Mara conclue d'ailleurs en disant que ces méthodes en plus d'être "contre-productives" ne produiraient que l'inverse de l'effet escompté, puisqu'il est impossible ensuite de discriminer le vrai du faux dans les déclarations de ces victimes.

Même si cet article ne nous apprend rien de plus sur les gestes de l'État policier, on peut toutefois continuer à se questionner sur ce champion de la démocratie qui n'a plus rien à envier aux pires dictatures de l'histoire. Maintenant qu'attend-on pour produire des articles scientifiques démontrant l'inefficacité de l'État et la contre-productivité du capitalisme?

Pour lire la version préliminaire de l'article.

mardi, avril 14, 2009

Des salariés détruisent la production de leur usine.


En France, les travailleurs et les travailleuses intensifient les moyens d'actions contre les patrons. Après les séquestrations (voir ce billet), le sabotage de la production. La France serait-elle à l'aube de l'émergence d'une conscience de classe ?


Le malaise social prend des formes extrêmes. Après la séquestration des patrons, c’est la production qui est détruite. C’est en tout cas ce que les salariés de l’usine Rencast à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont décidé de faire. Mécontents des négociations en cours depuis la mise en liquidation de leur groupe, ils ont fondu jeudi et vendredi la production destinée à Renault et PSA.

Jeudi, les salariés ont remis dans le fourneau en fusion la production de pièces en aluminium destinées à Renault pour la fabrication de la Twingo et vendredi, ils ont fondu 80% de la production destinée au constructeur PSA, a-t-on annoncé de source syndicale.

Selon Daniel Renard, délégué syndical Force ouvrière (FO) à la fonderie de Thonon-les-Bains, «les salariés protestent contre le déroulement des négociations» depuis le mise en liquidation du groupe le 18 mars dernier, reprochant notamment à Renault et PSA «de ne pas respecter les accords», sans préciser dans le détail la nature de ces accords.

Selon la préfecture de Haute-Savoie, «la situation est effectivement tendue depuis trois semaines». «Des négociations ont démarré le 4 avril et se sont poursuivies vendredi et elles devraient reprendre à la fin de ce week-end», a-t-on ajouté de même source.

Le groupe a été repris par un groupe métallurgique italien.

La fonderie de Thonon-les-Bains, ouverte en 1963, emploie 182 salariés. Le 18 mars, le tribunal de commerce de Lyon avait autorisé la mise en liquidation du groupe français Rencast, spécialisé dans la fonderie en aluminium pour l’automobile, qui emploie environ 850 salariés dans cinq usines en France.

Rencast, dont le siège est à Bron, dans la banlieue de Lyon, avait été repris en juillet 2008 par le groupe métallurgique italien Zen. Il avait été placé en redressement judiciaire en décembre 2007. Selon le tribunal de commerce, la poursuite de l’activité de Rencast a été autorisée jusqu’au 18 juin. Un liquidateur judiciaire a été nommé.

Les cinq sites de production de Rencast en France sont situés à Brive (Corrèze), Châteauroux (Indre), Delle (Territoire de Belfort), Reyrieux (Ain) et Thonon-le-Bains (Haute-Savoie).
Le groupe familial Zen, implanté à Padoue, dans le nord de l’Italie, emploie 600 salariés en Italie. Il a déjà racheté en France, outre la SBFM (en redressement judiciaire) et Rencast, Fabris à Châtellerault (380 salariés) ou encore le groupe lyonnais Florence et Peillon (400 personnes).

Leur presse (Le Parisien / AFP), 10 avril 2009.

mercredi, janvier 21, 2009

Endettement étudiant: 13 milliards de dollars!


Tiré du site de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants

Le titre se passe de commentaires. Et si on haussait encore une fois les frais de scolarité?Histoire d'aider les étudiantEs...

L’endettement des étudiantes et étudiants du Canada dépasse aujourd’hui le cap des 13 milliards de dollars pour la première fois dans l’histoire du pays.

« Ce sont les étudiantes et étudiants et les familles qui ont les moyens financiers les plus serrés qui portent le fardeau d’une dette totalisant 13 milliards, affirme Katherine Giroux-Bougard, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. Cribler une génération d’étudiantes et étudiants de milliards de dollars de dettes aura des répercussions lourdes de conséquences sur l’économie et l’équité socioéconomique au Canada. »

Le montant total des prêts étudiants payables au gouvernement du Canada augmente de 1,2 million de dollars chaque jour. De plus, le chiffre de 13 milliards ne tient pas compte de quelque 5 milliards en prêts étudiants provinciaux ou dettes personnelles (ex. : cartes de crédit, marges de crédit, prêts bancaires et prêts de famille). Seulement cette année scolaire, près de 360 000 étudiantes et étudiants ont été contraints d’emprunter du gouvernement fédéral.

Dans une lettre ouverte envoyée au ministre des Finances, Jim Flaherty, le 11 décembre dernier, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants a présenté quatre propositions pour rendre l’éducation postsecondaire plus accessible et réduire l’endettement étudiant : une augmentation du Transfert canadien en matière de programmes sociaux pour l’éducation postsecondaire; une bonification du financement des études supérieures; un plus grand appui financier aux étudiantes et étudiants autochtones et une hausse du financement des emplois d’été pour étudiantes et étudiants.

« La meilleure façon de contrer l’actuel ralentissement économique est d’investir dans les programmes sociaux, surtout en éducation postsecondaire, explique Mme Giroux-Bougard. L’éducation postsecondaire publique doit être considérée comme un mégaprojet de travaux publics qui produira des bénéfices pendant des décennies à venir. »

La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants est l’organisation étudiante nationale la plus importante au Canada. Elle comprend 80 associations étudiantes d’université et de collège et compte au-delà d’un demi-million de membres étudiants.

-30-

Site connexe : Cliquez ici pour en savoir plus sur la dette étudiante au Canada

lundi, janvier 19, 2009

Deux ans après: toujours aussi chaud a Oaxaca!


Une collaboration de notre camarade mexicain... http://zapatavive.blogvie.com/

Vendredi 16 janvier 2009
Oaxaca de Magón

Vendredi dernier les professeurs et plusieurs personnes du mouvement et du peuple de Oaxaca se sont mobilisés pour paralyser l’État de Oaxaca et ce à travers 37 blocages dans les 7 régions qui composent l’État. Il n’y a pas eu d’affrontements majeurs, mais il est évident qu’en cette année électorale les choses vont chauffer ici à Oaxaca. Le blocage à eu lieu de 8 heures le matin jusqu’à 6-7 heures du soir. Les profs prenaient des camions pour permettre une protection physique contre une potentielle agression, plusieurs profs ont exproprié certains camions contenant de la nourriture, ce qui, je l’imagine, causa le bonheur de la population qui supporte les profs. Ce blocage avait pour but de récupérer les écoles de la section 59 (section scab créé par le tirant Ulises Ruiz Ortiz en 2006 pour briser la grève des profs), la libération des prisonniers politiques, et la non signature du projet néolibéral de l’ACE (Alliance pour la qualité éducative). Les blocages ont permis de récupérer 46 écoles et de rejeter la signature du projet privatisateur de l’ACE. Mais toujours rien pour nos camarades emprisonnés.

Libertés aux prisonniers politiques!!!!
Magón vive la lucha sigue!!!

mercredi, décembre 17, 2008

Brève : Euromanif contre la semaine de 65 heures


Les déléguéEs des 27 pays de l'union européenne, réuniEs à Strasbourg, avaient à se prononcer sur un projet de loi visant notamment à faire passer la semaine de travail - actuellement fixée à 48 heures - à 65. Ce à quoi s'opposaient évidemment les syndicats, qui appelaient à une "euromanif". Plus de 10 000 personnes étaient présentes (15 000 selon les syndicats, 4000 selon la police, donc forcément au moins 10 000), arrivées d'un peu partout en Europe. Finalement, les eurodéputéEs ont voté contre.



dimanche, décembre 14, 2008

Grève générale en Italie: Nous ne paierons pas pour la crise!

Communiqué traduit de Libcom.org (source).
Des centaines de milliers de travailleurs ont répondu à l’appel d’une grève générale de 4 heures et sont descendu dans la rue vendredi, en Italie, en scandant : "Nous ne paierons pas pour la crise!"

La grève appelée par la Confédération Générale des Travailleurs Italiens (CGIL), a interrompu les services postaux, le transport et le service aérien dans plusieurs villes. De plus,la grève a touché de nombreux manufacturiers automobiles. À plusieurs endroits de nombreux-euses grévistes ont été rejoints-es par des membres d’autres syndicats.

En dépit de la pluie diluvienne, des dizaines de milliers de travailleurs-euses ont marché dans les rues de Rome, 30 000 à Turin, 50 000 à Milan, 40 000 à Naples, 10 000 à Gènes ainsi que dans plusieurs autres villes.
Face à la crise, alors que l’Italie est officiellement en récession, les travailleurs-euses exigent des hausses de salaires, des meilleurs fonds de retraite et de meilleurs droits du travail.

À quand des grèves générales ici?

Solidarité avec les travailleurs-euses en lutte!!

jeudi, août 21, 2008

La réalité de Montréal-Nord rattrape le maire Marcel Parent

Le maire de l'arrondissement de Montréal-Nord, Marcel Parent, qui avait déclaré après les émeutes de la mort du jeune Villanueva qu'il n'avait rien vu venir, s'est vu confronté à la réalité de la rue ce soir. Répondant à l'appel de Montréal-Nord Républik, des jeunes du quartier ainsi que des individus solidaires, en tout quelque 200 personnes, se sont assemblés devant la mairie de Montréal-Nord en début de soirée. Après un discours du porte-parole du groupe organisateur, une quarantaine de personnes ont pu s'introduire dans la salle de réunion du conseil d'arrondissement.

Quelques minutes après le début de la réunion, le porte-parole de MNR s'est interposé pendant le discours mielleux du maire pour annoncer les revendications du groupe, dont la démission immédiate du maire. « Quand est-ce que vous vous promenez dans la rue M. Parent? Qui donc l'a simplement vu dans le quartier? Montréal-Nord fait face à une crise de leadership. » a déclaré le porte-parole Wil Prosper. « Ça fait un an et demi que je viens aux réunions du conseil, et tout ce dont vous parlez ici, c'est des parcs à chiens! » a lancé un autre jeune.

Évidemment, confronté propablement pour la première fois à la jeunesse de son quartier, le maire, en vrai bon politicien, s'est montré on ne peut plus concilliant : « Nous sommes à l'écoute et nous travaillons avec les intervenants du milieu pour améliorer la qualité de vie de tous les citoyens. » Mais encore, la réalité l'a vite remis à l'ordre : « Vos groupes communautaires, ils ont le gun sur la tempe! Comment ils pourraient possiblement être critique de vos politiques? Les problèmes se règlent pas en pitchant du cash dessus! » un autre jeune affirmait.

Puis, les manifestants et manifestantes ont quitté la salle en scandant « Démission! Démission! » et « Ce n'est qu'un début! Continuons le combat! ». Plus tard dans la soirée, en entrevue avec les médias, le maire, visiblement ébranlé, avouait avoir « peut-être commis des erreurs »!

Bref, nous avons pu constater des jeunes clairement conscients des enjeux suscités par les événements des derniers jours dans Montréal-Nord : racisme, brutalité policière, complicité et copinage des politiciens, l'impasse des groupes communautaires subventionnés, etc... Il y a fort à parier que ce mouvement, ancré dans la jeunesse d'un des quartiers les plus défavorisé, n'a pas fini d'ébranler l'état des chose à Montréal et au Québec.

lundi, août 11, 2008

Les employé-e-s du Hyatt acceptent l'entente de principe

Réuni-e-s en assemblée générale aujourd'hui, les employé-e-s en grève de l'hôtel Hyatt Regency de Montréal ont accepté l'entente de principe survenue samedi entre les représentants syndicaux et la partie patronale. Après trois semaines de grève soutenue par des actions diversifiées dont une manifestation vendredi le 8 août où les employé-e-s d'une quinzaine d'hôtel de la région se sont rejoints au Hyatt, les grévistes ont accepté de retourner au travail compte tenu de la satisfaction de leurs revendications. D'après le syndicat, c'est une entente modèle pour la suite des négociations dans le secteur de l'hôtellerie. Pour l'instant, impossible de savoir les termes exacts de l'entente, aucun communiqué officiel du syndicat n'étant encore disponible.

À suivre...!

Montréal-Nord à feu et à sang

Montréal-Nord a été le lieu de violents affrontements entre la police et de nombreux jeunes du quartier hier soir, le lendemain du meurtre d'un jeune du quartier de 18 ans par une policière.

Vendredi soir, Dany Villanueva jouait aux dés en compagnie de quelques amis dans un parc du quartier lorsqu'il fut interpellé par un policier qui patrouillait les environs. Suite à quelques échanges d'insultes, les jeunes étant probablement trop habitués à se faire harceler par les flics, le policier se jeta sur Villanueva et commença à le ruer de coups. À ce moment, son frère Fredy ainsi qu'un ami s'interposent et tentent de restreindre le policier. Réaction : quatre coup de feu sont tirés sur les jeunes, faisant un mort, Fredy Villanueva, et deux blessés.

Alors que la police fait état d'un véritable encerclement et d'armes que les jeunes avaient possiblement en leur possession, de nombreux témoins de la scène affirment que la police était entièrement responsable de l'incident initial et que la réaction qui suivi fut totalement disproportionnée. Suite au drame, aucune arme ne fut retrouvée sur les jeunes.

Vingt-quatre heures après, la colère éclate dans la rue. Une manifestation spontanée tourne à l'émeute et la police se déploie en force dans tout le quartier. Mais ce n'est pas une histoire de casse gratuite : tous les reportages de l'événements (même les plus réacs) signalent que c'est un ras-le-bol généralisé contre la police qui s'est exprimé la nuit dernière.

"On se calme", clame aujourd'hui la police, évidemment. À quoi ils s'attendent, cette bande d'imbéciles dangereux, qu'ils peuvent tuer (une fois de plus) un des nôtres en toute impunité et sans conséquences?

mercredi, août 06, 2008

Et ça continue!!


Dans le secteur de l’hôtellerie à Montréal, la grève se poursuit de plus belle. C’est au tour des 600 travailleurEs du Reine-Élizabeth de lutter afin d’améliorer leurs conditions de travail. Leur entrée dans cette grève à débuté mardi soir. À l’heure actuelle, la durée du conflit s’avère indéterminé. La CSN a convoqué ses membres en assemblée générale afin d’obtenir un mandat pour une grève générale illimitée. De plus, mis en lock-out par le patronat, les travailleurEs de l’hôtel des Gouverneurs ont voté en assemblée générale aujourd’hui pour une grève indéterminée. Ils ont entamé leurs moyens d’action dès aujourd’hui en occupant le hall de l’hôtel des Gouverneurs sous le regard des clientEs. Par ailleurs, les travailleurEs du Hyatt Regency en grève depuis bientôt 3 semaines, ont démontré une belle solidarité ouvrière en allant manifester devant l’Hôtel de la place Dupuis afin de démontrer leur appui aux employéEs du Reine-Élizabeth. Ensuite n'oublions pas les travailleurEs du Holiday Inn à Longueuil qui sont toujours en lock-out depuis deux semaines.

En ce moment, près de 5500 syndiquéEs de 41 hôtels au Québec sont en période de négociation avec leurs patrons réciproques. Ainsi, c’est 11 500 chambres que devront nettoyer à eux-seules les cadres tant et aussi longtemps que le patronat s’en-tête à ne pas répondre aux revendications des travailleurEs.

Pour en savoir plus sur les négociations: http://www.fc.csn.qc.ca/nego2008

Arrestations de leaders syndicaux en Corée du Sud

Faisant suite aux mouvements de grèves déclenchés en protestation contre l'importation du boeuf américain, contre la privatisation des services publics et pour des mesure pour contrer la hausse généralisée du coûts de la vie en Corée du Sud, le gouvernement a décidé de passer à l'offensive en déclarant ces grèves illégales et "motivées politiquement". Des mandats d'arrêts ont donc été émis contre plusieurs leaders syndicaux. Alors que certains ont déjà été arrêtés, la plupart demeurent en cavale, la police de Séoul ayant récemment encerclé l'édifice de la Korean Confederation or Trade Unions (KCTU). Voici la traduction de quelques passages de leur appel à la solidarité :
Dans la foulée des vigiles à la chandelle appellant à une renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, KTCU décidait de se mettre en grève générale le 2 juillet pour appeller à la protection du droit à la santé et à la renégociation du Protocole du 18 avril sur l'importantion de boeuf américain, afin de refléter l'inquiétude générale au sujet de la sécurité alimentaire. La Korean Metal Workers' Union (KMWU) joua un rôle d'avant-plan dans cette grève générale. Le procureur et le Ministre du Travail déclaraient cette grève clairement illégale, et avant même le déclenchement de celle-ci, le 30 juin, les 66 procureurs séniors convoquaient une réunion d'urgence où la grève générale fut qualifiée de "grève motivée politiquement" et où on annonça qu'ils lançaient une enquête contre les hors-la-loi.

Le procureur émit des mandats d'arrestation et procéda à l'arrestation du leadership de la KCTU, KMWU et Hyundai Motor Branch sous prétexte "d'obstruction aux affaires", de la section 314 du Code Pénal. Cela inclut Mr. Lee Suk-haeng (Président de KCTU), Ms. Jin Young-ok (Premier vice-présidentde KCTU), Mr. Lee Yong-shik (Scrétaire générale de KCTU), Mr. Jung Gab-deuk (Pésident de KMWU), Mr. Nam Taek-gyu (Premier vice-président de KMWU) et les 6 officiers principaux de la Hyundai Motor Branch (Mr. Yoon Hae-mo, Mr. Kim Tae-gon, Kim Jong-il, Mr. Jung Chang-bong, Mr. Joo In-koo, Mr. Jo Chang-min) qui avaient tous participé activement à la grève. Des mandats de perquisition aux domiciles de tous ceux visés par des mandats d'arrêts ont également été émis.


Depuis l'émission des mandats d'arrêts des leaders de la KCTU, le 24 juillet dernier, des centaines de policiers ont encerclé le siège social de la KCTU, et arrêtant et fouillant tous ceux qui entrent dans l'édifice. Puis, le 27 juillet, la police arrêta de Premier vice-président Jin Young-ok dans le centre-ville de Séoul, alors qu'elle allait rejoindre sa famille. Suite à l'émission des mandats d'arrêt, la police commença une surveillance à l'extérieur des domiciles des leaders de la KCTU, et ont pu ainsi suivre le mari de la Première vice-présidente et procéder à son arrestation. Elle est maintenant en détention au poste de police de Youngdeungpo.

Lire la suite (en anglais)...

L'Afrique du Sud paralysée par la grève


Tel qu'annoncé par la Congress of South African Trade Unions (COSATU), les quelques deux millions de membres de l'organisation syndicale sont tombés en grève aujourd'hui. Selon les médias, la grève massive affecte tous les secteurs de l'économie, avec la BBC affirmant que l'économie du pays est effectivement freinée.

Officiellement, l'appel à la grève fait suite à une hausse de 27,5% du prix de l'électricité (avec tout ce que ça implique pour les salaires de travailleurs et travailleuses et l'impact sur les plus pauvres) mais les grévistes mobilisés en ont plus gros sur le coeur, pour le moins dire...

En effet, mis à part cette hausse faramineuse du coût de l'électricité, les licenciements dans le secteur minier, la pénurie d'emplois et particulièrement la hausse généralisée des coûts de la nourriture et des carburants sont visés par la grogne générale. La COSATU étant une alliée traditionnelle du parti actuellement au pouvoir, l'African National Congress (ANC), en dit long sur l'ampleur du mécontentement des travailleurs et travailleuses qui était sans doute devenu très difficile à contrôler...

La grève devrait se terminer aujourd'hui mais la COSATU assure qu'une autre journée de grève générale aura lieu le mois prochain.

lundi, août 04, 2008

Jeunes ou vieux, même pourriture....


En congrès ce weekend, les Jeunes Libéraux du Québec ont adoptés de nombreuses résolutions, qui sans grande surprise, sont encore plus anti-sociales et réactionnaires que celles de leurs ainé-es au pouvoir. En gros, ils proposent 3 résolutions:

1-Frais de scolarité triplés;
2-Exigence du vote secret dans les syndicats;
3-Immersion anglaise pour la moitié de la sixième année scolaire au primaire;

Bon, on s'attendait tout de même pas ce qu'ils et elles nous proposent la création de conseils ouvriers(!!), ou du moins des mesures sociales concrètes! Mais de là à demander de tripler les frais de scolarité, et à attaquer encore plus le droit des syndiqué-es à décider eux-même de leur propre fonctionnement à l'interne, afin de mater les derniers vestiges combatifs des syndicats, y'a tout de même des limites! Même leur chef de parti semblait sceptique, c'est tout dire...

Si c'est ça la relève du PLQ, et bien on est de mieux de se préparer parce que la lutte elle ne fait que commencée...À ce rythme dans 10 ans, ils et elles auront encore plus massacré nos acquis sociaux que la vieille facho de Tatcher dans les années 80 en Angleterre. Comme quoi la démocratie bourgeoise n'a été, n'est et ne sera toujours qu'un outil au main des riches et des dirigeants de l'économie. Peu importe le parti qui nous dirigera, ça sera toujours pour nous faire crever un peu plus vite.

Nos camarades de la Nuit(Québec) on écrit un texte au sujet de leur proposition anti-syndicale que vous pouvez lire ici.

Nos camarades du Collectif du 19 juillet (Sherbrooke), on fait un billet sur le congrès des jeunes libéruax, à lire par ici.

L'ASSÉ a elle aussi déjà répliquée sur leur proposition débile de tripler les frais de scolarités, que vous pouvez lire ici...

À quand une bonne vieille grève générale??

dimanche, août 03, 2008

L'économie participative: Une stratégie réformiste?

Une critique paru sur Anarkismo, par Wayne Price (un membre de la NEFAC de New York), a produit quelques remous sur différents sites et forums communistes libertaires et/ou luttes de classistes.

Wayne y critique le parecon(participatory economy ou écopar; économie participative) et plus principalement sa stratégie réformiste et non révolutionnaire d'être mise en application.

En résumé l'écopar est:
(...)un modèle économique d’inspiration libertaire dont Michael Albert, militant américain bien connu[, et Robin Hahnel, professeur d’économie à l’Université de Washington, sont les créateurs et il suscite, depuis quelques années, un intérêt croissant.(...) Si on veut décrire très sommairement cette économie, on pourra dire qu’elle veut distribuer de manière équitable les obligations et les bénéfices du travail social; assurer l’implication des membres dans les prises de décision à proportion des effets que ces décisions ont sur eux; développer le potentiel humain pour la créativité, la coopération et l’empathie; enfin, utiliser de manière efficace les ressources humaines et naturelles.(...)(en source et autre source)

Une des principales critiques que Wayne y fait, est principalement sur l'oubli, pour la classe ouvrière, de moyens de se protéger de la contre-révolution, de la répression et des mouvements réactionnaires. À la lecture de l'histoire des différentes révolutions, quelles soient russes, espagnoles, allemande de l'après première guerre, cet "oubli" démontre un ignorance volontaire d'une quasi-constante historique, c'est à dire l'importance de préserver les acquis de la révolution par tous les moyens nécessaires, que ce soit contre les éléments réactionnaires de tout acabit, la gauche réformiste, ou l'extrême gauche autoritariste (par exemple les bolchéviks).

L'article est par contre en anglais, mais la discussion et les commentaires qui suivent l'article valent aussi la peine d'être lu.

At the 2008 New York City Annual Anarchist Bookfair, I was on a panel with a spokesperson for “Parecon” (“participatory economics”; Albert, 2003). Discussing the work of Michael Albert, co-inventer of the Parecon program, I stated that his strategy for getting from capitalism to Parecon was reformist, or at least non-revolutionary. This was vigorously denied by the Parecon spokesperson. This is the topic I want to cover here. I am not discussing Parecon itself, which is a vision of a post-capitalist economy managed neither by the market nor by central planning. Instead there would be planning from below by repeated negotiations among workers’ and consumers’ councils. Without going into it, I believe that this idea has enriched the discussion of how a libertarian socialism might work. My question is how to achieve this new society.

I have previously discussed the reformist strategy of Robin Hahnel (2005), the other co-founder of Parecon (Price, 2005). But Albert states (2006) that the two of them have become estranged (as if Marx and Engels were to split up!). We cannot assume that what Hahnel says is what Albert believes.

Albert has not written much about tactics and strategy for reaching Parecon, as compared to his writing on how a pareconist society might work. One work which did focus on strategy was a little book, The Trajectory of Change: Activist Strategies for Social Transformation (2002). His approach for a movement is stated summarily:

“Short term, we raise social costs until elites agree to implement our demands or end policies we oppose. Longer term, we accumulate support and develop movement infrastructure and alternative institutions, while working toward transforming society’s defining relations.” (2002; p. x)

That is, we cannot force the state to end a particular war or to grant universal health care, but it may do it if the rulers fear that there will be a spread of radicalization among the people; if there is increased militancy among workers, youth, soldiers, and People of Color; if society becomes increasingly polarized and ungovernable. This is precisely what happened in the 60s and which led to the end of legal racial segregation and of the Vietnam war.

So far, so good. A revolutionary anarchist would completely agree with this orientation. As opposed to the liberal strategy of permeating the centers of power and making changes from above, it proposes to pressure the state and capitalists from outside and below. It demonstrates why a revolutionary perspective is relevant even in non-revolutionary periods (which are most of the time): the more militant and disrespectful a movement is (that is, the more revolutionary it is), the more likely it is even to win reforms.
suite de l'article...

Aussi, pour ceux et celles qui voudraient en apprendre un peu plus, voici un petit vidéo qui explique les grandes lignes de l'écopar...



Ainsi qu'une conférence au salon du livre de New York, où Wayne Price y a débattu de l'écopar...

mardi, juillet 29, 2008

Une analyse de la crise économique par la CNT-AIT


Bon puisque c'est l'été pour tout le monde, et que les informations pertientes se font monnaie rare en ce début de semaine, je vous suggère la lecture de cette analyse de la crise économique actuelle, par un membre de la CNT-AIT(Confédération Nationale du Travail-section française de l’Association Internationale des Travailleurs).

TOUTE LUTTE N’EST PAS EMANCIPATRICE !

mardi 29 juillet 2008

Le problème n’est pas l’action propre d’une corporation mais l’idéologie qui la motive. Cela vaut pour toutes les franges de la société (jeunes, immigrés, banlieusards, salariés, etc.). Cette présente et énième crise cyclique du capitalisme se conjugue entre l’offre et la demande de l’économie de marché, le pouvoir d’achat (le revenu et le prix de la marchandise), l’économie concurrentielle (plusieurs producteurs concurrents), la concentration capitaliste (oligopole) et le mieux produisant (division internationale du travail). Tout cela est plus ou moins régulé par la main invisible du marché. Si on ajoute des effets conjoncturels comme le prix du salaire et des matières premières ou ouvrées, les bilans comptables de certains patrons risquent d’aboutir au dépôt de bilan. Coincés dans le cadre de marchés territoriaux (la France et l’Europe...), ceux-ci ne peuvent ni délocaliser ni exporter.

Afin de maintenir ou d’augmenter leurs marges d’exploitation qui déterminent le bénéfice et par là même le revenu, ils raisonnent comme tous les capitalistes. Ils font pression sur les politiques pour que l’Etat et autres décideurs concernés (régions et Europe...) leurs garantissent des moyens particuliers : aides, défiscalisations, diminutions des coûts salariaux et de certaines marchandises, protectionnismes (sanitaire, douane, cadre juridique...) ou en favorisant l’accès à des marchés. Parallèlement, ils dégradent la condition générale du salariat : défiscalisation des heures supplémentaires et rejet des 35 heures, modification du cadre des retraites... Telle est la logique structurelle du capitalisme : exploiter les prolétaires afin de dégager la plus-value, être concurrentiel ou disparaître. Quelles que soient leurs opinions et visées sur le salariat, les petits patrons n’échappent pas à la règle. Si l’économie capitaliste peut offrir des variantes, les patrons ne sont pas nécessairement les propriétaires en tout ou partie des entités économiques. La grande majorité des petits et moyens patrons restent cependant dans la position classique du capitaliste ; ils sont propriétaires de leur outil de travail et dépendent de la bonne santé de leurs entreprises pour leurs revenus. Dans le passé, la paupérisation et la prolétarisation de petits capitalistes ont déjà existé. Nombreux furent les paysans, les commerçants et les artisans qui ont fini salariés de leurs ex-confrères, concurrents ou clients. Dans l’ensemble, leur adhésion à l’idéologie bourgeoise les rendait compatibles à constituer l’encadrement, la maîtrise et la petite chefferie des entités qui les salariaient. Leur anti-syndicalisme ouvrier était affiché et bien perçu par la bourgeoisie. Quelques uns d’entre eux et de leurs descendants s’assimileront dans le mouvement ouvrier. Mais on ne peut ignorer que majoritairement ils contestèrent le grand capital (oligopole, monopole...) et l’ultralibéralisme en se déclarant réactionnaires, conservateurs et/ou national-populistes. En outre, ils soutinrent ouvertement les régimes fascistes et assimilés, constituant même des fractions d’extrême-droite. Après-guerre jusqu’aux années 80 en France, la dénonciation du grand capital et des grandes surfaces commerciales... s’incarna dans le poujadisme (mouvement proche de l’extrême-droite).

Comme il a déjà été dit, le libéralisme et le protectionnisme ne sont que des stratégies à géométries variables de l’exploitation de l’homme par l’homme. Par corporatisme, les patrons chercheront, pour défendre leurs entreprises, à enrôler leurs salariés mais toujours dans la défense de l’intérêt patronal, ceux-ci n’allant pas jusqu’à donner leurs entreprises à ces derniers ; mieux, une fois leurs objectifs atteints, ils redoubleront d’efforts pour continuer à exploiter davantage. Si des salariés pactisent ou sont naïfs, instrumentalisés par leurs patrons, nous devons dire clairement que l’intérêt commun, fût-il de l’entreprise ou national est un leurre. Celui-ci cimente la négation de la lutte des classes et nie les intérêts irrémédiables entre les exploités et les exploiteurs. Il appartient aux petits capitalistes de faire leurs choix. Ou bien ils défendent les variantes du capitalisme, ou bien ils rejoignent la lutte contre celles-ci. Pour l’instant, ils soutiennent leur idéologie et leurs intérêts de capitalistes et donc le système de domination qui l’a engendré. Que de petits patrons ne rechignent au labeur et soient en situation périlleuse, cela ne peut les empêcher de comprendre qu’un monde meilleur ne peut être que par une société juste et égalitaire. A eux de faire une rupture idéologique, tel n’est pas le cas pour l’instant. Ce qui ne permet pas notre soutien. Si, hélas, peu nombreux, parce que trop subversifs ou remuants, certains durent créer leur entreprise pour survivre, ils ne défendirent jamais le capitalisme et participèrent aux luttes de leurs frères anticapitalistes.

Le prix du pétrole un vrai problème, la défiscalisation (en réalité baisse fiscale) une fausse réponse.

En effet, en théorie, la fiscalité assure les recettes de l’Etat qui par la fonction redistributive de l’impôt permet la protection sociale, soit par gratuité ou par aide financière (revenu indirect ou socialisé). Or, la baisse fiscale produit un déficit public que les gestionnaires réduisent en diminuant le revenu indirect ou socialisé. Telle fut et est encore la logique des gouvernements. Ce qui fait que réduire l’impôt sans poser la question de la protection des plus désargentés consiste à limiter sa paupérisation en augmentant celle des autres. Tel est le leitmotiv de Sarkozy et, malgré les apparences, la lutte des petits patrons va dans ce sens. Rappelons que Le Pen fait de l’antifiscalisme son clientélisme "petit patron".

De plus, toute augmentation des prix de vente de la production se répercute sur le consommateur. D’après la loi d’Engel, la part alimentaire dans le budget des ménages croît lorsque les revenus baissent, les salariés, y compris ceux qui soutiennent leurs patrons, s’en mordront les doigts en tant que consommateurs.

Apparaissent d’autres contradictions :

- La baisse du coût du carburant augmente la consommation de pétrole et par effet celle de la pollution.

- Le productivisme fordiste pousse à prélever davantage dans les ressources environnementales, entraînant leur raréfaction et, là encore, de la pollution.

- La hausse des prix des marchandises accentue les inégalités de revenu.

En conclusion, toute action conjoncturelle (baisse de TVA...) ou sur les variables d’ajustement (salariales...) ne résout rien sur le fond : c’est la structure même du capitalisme qui est à remettre en cause.

Le capitalisme et ses sbires nous emmènent droit dans le mur : reprenons le contrôle de nos vie. CONTRE L’ETAT ET LE CAPITAL, GREVE GENERALE, POUR PAS FINIR A POIL.

Jean Picard - juin 2008.

Paru dans Anarchosyndicalisme n°107

source

jeudi, juillet 24, 2008

Lutte de classe et lutte syndicales: Un survol de l'actualité du jour.


C'est peut être l'été, mais pour des milliers de travailleurs-euses, l'heure n'est pas au repos et aux vacances. Voici, un bref survol de l'actualité du jour...

Aujourd'hui se prononcent les travailleurs-euses de l'hôtellerie affiliés-es à la CSN de Québec.

La menace de grève dans les hôtels pèse lourd sur la saison estivale du 400e. Les syndiqués de six des sept hôtels en négociations à Québec tiennent un vote à ce sujet jeudi. Ils doivent se prononcer sur la proposition de constituer une banque de 72 heures de grève à exercer en continu ou de façon sporadique, sans préavis, à compter du 1er août. Deux assemblées syndicales sont prévues, à midi et à 16 h 30.

Ces hôtels où des grèves pourraient être déclenchées possèdent environ 20 % des chambres disponibles à Québec. (...) La menace de grève touche 2000 des 12 000 chambres que compte la Capitale-Nationale.

Les conventions collective des six hôtels concernés arrivent à échéance le 31 juillet prochain.(source)

Sherbrooke:Un premier débrayage dans l'hôtellerie.


Durant quatre heures, mercredi, soit depuis 11 h jusqu’à 15 h, les employés de trois établissements hôteliers de Sherbrooke, ceux du Delta, du Quality Inn et des Jardins de ville, ont déserté leur lieu de travail pour déclencher une première grève ponctuelle.(...)Les rangs des grévistes étaient également grossis par les syndiqués CSN de la région qui sont présentement en lock-out ou en grève générale illimitée. Ainsi, on pouvait y croiser les employés du Roi du Coq rôti, de Construction DJL, du Domaine Fleurimont et de la Scierie Valcourt.(source)

Mandats de grève dans les casinos


Malgré de nombreuses rencontres et échanges, les négociations des syndicats des trois casinos piétinent. Des votes en faveur d'une grève générale illimitée se tiennent actuellement. Les syndicats CSN de deux casinos, Montréal et Charlevoix, ont déjà donné un tel mandat cette semaine et un troisième, celui de Gatineau, se prononce aujourd'hui.(...) Au cours de six assemblées générales qui se sont tenues mardi et mercredi à Montréal, les syndiqué-es de l'unité générale, de la restauration et de la sécurité du Casino de Montréal ont voté, à scrutin secret, dans une proportion de 79 % en faveur d'un mandat de grève générale à déclencher au moment jugé opportun. Dans Charlevoix, les employés de l'unité générale du casino de la Malbaie ont aussi donné un tel mandat dans une proportion de 72 % cette semaine. Les syndiqués CSN du casino du Lac-Leamy dans l'Outaouais se prononcent à leur tour, aujourd'hui, par scrutin secret, lors de trois assemblées générales.

Les conventions collectives sont échues depuis 15 mois, soit depuis le 31 mars 2007. Pour la première fois, les syndicats CSN des trois casinos tiennent des négociations coordonnées sur des enjeux majeurs : les salaires, le régime de retraite, les primes ainsi que la sous-traitance, l'assurance collective et la durée du contrat de travail. Ces enjeux ne sont pas réglés et ils restent
aussi des clauses normatives non réglées, particulièrement au casino de Montréal.(source)

Beaucoup d'autres grèves et lock out se déroulent actuellement au Québec. En dehors de ces grèves et de celles qui se déclencheront possiblement dans l'hôtellerie et au Casino, 1855 travailleurs-euses étaient soient en grève ou en lock out, aujourd'hui au Québec(source). Comme quoi seule la lutte des classes peut permettre de faire entendre raison à touTes ces patrons véreux...

Omer de Serres se fait mauvaise presse...


Un article paru hier dans le Journal de Mourial (merci Phébus!), rapporte la lutte que mène la Confédération Nationale du Travail(CNT), après la fermeture des magasins Artacréa SA et le licenciements de ses 180 employés. L'agitation(entre autre cette action) menée par la NEFAC au Québec aurait-elle eu des échos?

Le propriétaire, Marc Desserres, a même déclaré au médias:«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté». Et bien, tu diras ça aux 180 travailleurs-euses que tu as licencié!!!

Gageons que la lutte en solidarité avec nos camarades français ne s'arrêtera pas là...

Pour lire l'article...

La Confédération des Syndicats du Commerce (CNT) réagit vivement à la déroute des magasins Rougier&Pl;é, Graphigo et Créa.

«La CNT exige de M. Marc DeSerres qu'il prenne enfin ses responsabilités. Il doit à chaque salarié qu'il a trahi un dédommagement matériel et moral en euros !», a dit au Journal le délégué syndical Eric Derennes.

En outre, la centrale syndicale a rédigé un tract impitoyable intitulé «Liquidation pendant les soldes», en référence à la période où les magasins français offrent leurs meilleurs rabais (juillet). La CNT y remercie le Québécois pour son «brillant et emblématique exemple de management».

De l’avis de la centrale syndicale, Marc DeSerres démontre «une méconnaissance des beaux-arts et des arts graphiques en France», «une incompétence en ce qui concerne la politique économique et sociale d’une entreprise» et «un mépris sournois des salariés».

La CNT ajoute que le «requin québécois» a démontré son «immense capacité de semer le trouble et de gâcher la vie des salariés». «La stratégie produit DeSerres se résume ainsi : vendre cher des articles médiocres aux clients français», ajoute-t-on.

«Je suis un peu surpris par ces commentaires. Ça frise la malhonnêteté», a réagi Marc DeSerres.

D’après la CNT, les ventes de DeSerres France ont «progressé constamment et régulièrement de 30%, de mai 2007 à juin 2008».


source