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vendredi, janvier 08, 2010

La prison écrase ce qu'elle ne peut contrôler

Rien de nouveau sous le soleil; à l'ombre du système carcéral non plus. Extraits d'un texte sur Radio-Can : 
Des images exclusives obtenues par le réseau anglais de Radio-Canada montrent le traitement auquel a eu droit la jeune Ashley Smith en prison, avant d'être retrouvée pendue dans sa cellule en octobre 2007.



La Néo-Brunswickoise Ashley Smith s'est retrouvée en prison à l'âge de 15 ans pour un délit mineur. Dès l'arrivée de l'adolescente en prison, les troubles ont commencé. Des problèmes d'insubordination. Dès lors, la jeune fille a été ballotée d'établissement en établissement, passant la majeure partie de son temps en isolement.

Ashley Smith aimait provoquer les gardiens, apprend-on dans le reportage. D'après plusieurs spécialistes, c'était sa façon d'appeler au secours.

Dans une séquence du reportage, on voit sur des images choquantes les gardiens envelopper Ashley Smith de force dans une sorte de couverture qu'ils appelaient « the wrap ». Puis sa cellule est saupoudrée de poivre de Cayenne.

On voit également les gardiens user du pistolet Taser contre Ashley, et cela à deux reprises dans le même mois.



(...) on a utilisé la force 150 fois pour répondre aux besoins de cette adolescente abandonnique.

(...) « Vous [les gardiens] n'entrez pas tant qu'elle respire encore. Si vous le faites, il y aura des conséquences sur votre carrière, peut-être même un congédiement », raconte Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada, section Ontario.
On me répondra que tout n'est pas toujours noir ou blanc; n'empêche, ça sent le flicard autoritaire à plein nez, et ça pue. Parions que ceux-là non plus ne seront jamais dérangés pour leurs gestes violents... Quand est-ce qu'on ajoute l'autoritarisme au DSM-IV?

mardi, janvier 08, 2008

La modernisation responsable du taux de suicide élevé chez les autochtones.

Une étude récente par Jack Hicks dans la revue Aboriginal Issues, établit une corrélation entre les taux de suicide chez les Inuits d'Alaska (États-Unis), du Groenland (Danemark) et du Nunavut (Canada) et la période au cours de laquelle leurs gouvernements respectifs les a contraints à renoncer au nomadisme en les obligeant à se sédentariser. (L'article de Radiocadenas).

L'article rapporte que dans ces trois pays, les taux de suicide ont commencé à grimper au sein de la première génération d'Inuits nés en ville. Il s'agit des enfants de ceux qui avaient vécu uniquement des ressources de la terre, donc la première génération sédentaire.

Cette hausse a commencé à se manifester dans le nord de l'Alaska dans les années 1960, au Groenland dans les années 1970 et au Nunavut dans les années 1980, ce qui correspond
aux périodes où les différents gouvernements ont commencé à avoir un impact sur le mode de vie de leurs populations inuites.
"Historiquement, les taux de suicide chez les Inuits étaient plutôt bas. Ainsi, selon les données qu'il a pu consulter, Jack Hicks rapporte qu'au cours des années 1960, il n'y aurait eu qu'un suicide dans la région qui correspond maintenant au Nunavut. De plus, chez les Inuits, les suicides se produisaient surtout chez les personnes âgées et malades.
Les années 1960 ont marqué le dernier sursaut de la culture ancestrale et du mode de vie traditionnel, avant que tous les Inuits n'aillent vivre en communautés."

Actuellement , le taux de suicide au Nunavut est onze fois plus élevé que la moyenne nationale, des drames silencieux dont les gouvernements se foutent éperduement.
"Le chercheur, qui est un candidat au doctorat de l'Université du Groenland et qui est installé à Iqaluit, considère que la plupart des familles inuites sont saines et heureuses. Toutefois, il croit que la modernisation, en modifiant radicalement la manière dont les Inuits vivaient depuis des siècles, a engendré de l'incertitude chez certains parents à propos de leur rôle dans un monde nouveau. Cette situation les rend alors incapables de fournir à leurs enfants des modèles de comportement convaincants."

Par ailleurs une autre étude publiée cette semaine par Statistiques Canada, révèle que les adultes autochtones vivant hors des réserves et les adultes métis vivant en milieu urbain, au Manitoba et en Saskatchewan, avaient des niveaux d'alphabétisation nettement inférieurs aux Canadiens non autochtones, en 2003.

C'est encore une fois une belle preuve que la ségrégation et la xénophobie, deux symptômes du capitalisme moderne et de l'État sont toujours bien présents et permettre de poursuivre silencieusement ce génocide d'un peuple entamé des siècles plus tôt.