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mercredi, juillet 13, 2011

[France] La grande grève des mineurs de 1948

Au mois de juin, la cour d'appel de Versailles a rendu un verdict des plus surprenant. Elle a tranché en faveur de 17 mineurs qui avaient été licencié suite à une grève...en 1948! Ces mineurs avaient participé à la longue grève dans le bassin minier du nord de la France. La cour a reconnu qu'ils avaient bel et bien été licencié pour fait de grève et a condamné les charbonnages de France a dédommager les 17 familles d'une somme de 30 000 euros. Évidemment, plusieurs de ces mineurs sont décédés depuis.


La grève de 1948, malgré son ampleur, est une grève presque oubliée dans l'histoire du mouvement ouvrier. On retrouve un texte ici et là, parfois un paragraphe ou deux dans un bouquin sur le mouvement ouvrier, mais rien de plus. Et pourtant, cette grève des mineurs, appelée par la CGT, fut votée par 218 616 des 259 204 mineurs (84%) et dura plus de 8 semaines, soit les mois d'octobre et de novembre 1948. Une grève pour du pain et des hausses salariales au lendemain de la guerre et de l'effort de l'après-guerre des "mineurs héros de la France" qui avaient pour mandat de restaurer les ressources énergétiques d'une France anéantie par l'occupation allemande. Cette grève fut ponctuée d'une violence policière et militaire inouïe. Les généraux humiliés d'avoir été battu en quelques jours par les allemands, quelques années plus tôt, purent prendre une revanche sur des mineurs désarmés. Les grévistes furent réprimés aux lacrymo utilisés lors de la guerre et importés d'Allemagne, mitraillés avec des armes américaines et leurs barricades détruites au canon. Il y eut au total plus de 3000 arrestations et 2783 condamnés. Parmi eux, 1073 furent condamnés à la prison ferme, 244 condamnés avec amende en sursis et 375 à la prison et des amendes fermes (source). Au Québec, on se rappellera, que l'année suivante, soit en 1949,  la grève d'Asbestos sera aussi le théâtre d'une répression brutale par l'État.

Les CRS firent les arrestations, par le biais de listes de noms de militants communistes, socialistes ou syndicalistes. Une tactique précédemment utilisés en 1941 par la Gestapo lors des grèves, en pleine guerre,  dans le bassin minier. De là est apparu le slogan "CRS=SS", en raison des méthodes similaires d'arrestation. À la différence près, qu'en 1941, la France était occupée par les troupes nazi, alors qu'en 1948, c'était Jules Moch, ministre de l'intérieur qui était le chef d'orchestre de cette répression. Il faut savoir, qu'en 1948, le SFIO, l'ancêtre des socialistes est au pouvoir et que Jules Moch est membre de ce parti! Au sommet de la répression, le ministre socialiste déploiera plus de 60 000 soldats et CRS en armes contre 15 000 grévistes, sous prétexte que c'était une "grève insurrectionnelle" et que les mineurs étaient manipulés par Moscou.

À tout ceci s'ajoute la mort de 4 mineurs lors des répressions sanglantes, entre autre par balle et de 2 autres en prison.

Ce qui poussa même John Lewis, dirigeant du syndicat étasunien United Mine Workers à adresser à Léon Blum, alors dirigeant des socialos, ce message: 
 Vous devriez mettre de la nourriture dans les estomacs rétrécis des mineurs français, plutôt que de tirer des balles américaines dans leurs corps mal nourris ! En payant des salaires aux mineurs français de 30 ou 40 dollars par mois, on commet un déni de justice ! 
 
Même si une partie de la gauche crie victoire face à cette décision de la cours, on peut toutefois être sceptique quant à la portée de cette victoire en comparaison de la répression sanglante par les socialistes de l'époque... 



Évidemment, cette grève qui n'était pas à l'origine appelé par les communistes, fut  appuyée par les communistes français qui participèrent activement à celle-ci. D'ailleurs, si le sujet vous intéresse, je vous invite fortement à écouter en balado-diffusion la série en 3 parties présentée sur les ondes de l'émission française animée par Daniel Mermet, Là Bas Si J'y Suis.

Partie I
Partie II 
Partie III

De plus, un film de combat de l'époque, relatant la grève, et dont la plupart des copies ont été détruites par les flics, est disponible en ligne et nous vous le présentons ici sur ce blogue. La dernière scène du film, avec les mineurs expulsés par les flics et l'armée, est émouvante. Les mineurs défaits quittent le bassin au chant de l'Internationale. Des images qui démontrent tout le courage de ces hommes qui se battaient contre l'exploitation et pour la dignité de leurs camarades.

Bonne écoute!

vendredi, octobre 29, 2010

Rassemblement en soutien à la grève sociale en France

Samedi 6 novembre, 14h30
Devant les bureaux de la Chambre de commerce française au Canada
1819 René-Lévesque Ouest / Métro Guy-Concordia
Montreal

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Les gouvernements profitent de la crise économique pour couper dans tous les services publics et abaisser les conditions de travail. « Nous avons dû donner beaucoup d’argent pour sauver l’économie » nous , disent-ils. Cependant, nous ne sommes pas dupes et nous comprenons très bien que ces coupures font partie d’une logique globale des capitalistes pour prendre toujours plus de pouvoirs sur nos vies.

Heureusement, nous, les travailleuses et les travailleurs, mais aussi les étudiants, étudiantes, chômeurs, chômeuses, retraité-e-s, bref le peuple, ne nous laisserons pas attaquer aussi facilement. Partout, en Grèce, en Espagne, en Roumanie, nous nous levons afin de nous opposer aux plans d’austérité que l’État met en place.

Démontrons notre solidarité avec nos camarades Français et Françaises qui osent lutter par la grève générale et la perturbation. Le 6 novembre, journée nationale d’action en France, nous serons dans la rue par solidarité, mais aussi parce qu’il y une lutte à faire, ici, au Québec et que nous sommes prêts et prêtes à la mener contre les politiques asociales du gouvernement Charest.

Grève sociale!
Solidarité avec le mouvement de lutte en France!

- Une invitation de l'Union Communiste Libertaire - Montréal

L'évènement sur Facebook

jeudi, octobre 28, 2010

[Photo-reportage no.5] Manif du 28 octobre à Toulouse! Le mouvement s'essouffle?Vraiment?

Un autre photo-reportage de notre camarade. Décidément, ça brasse à Toulouse! D'autres belles photos de la manif d'aujourd'hui. N'hésitez pas (pour les camarades en France) à nous envoyer vos photos/textes/commentaires/impressions de ce qui se passe chez vous à notre adresse ucl.montreal@causecommune.net.
Nous serons heureux de vous publier afin que l'info circule un peu plus  de ce côté-ci de l'Atlantique.
Et je vous laisse sur le commentaire de notre camarade:
Entre 100 000 et 120 000 personnes à Toulouse (15 000 pour la police...) C'est pas mal pour un mouvement qui s'essouffle!


Afin de lire le compte-rendu un peu plus détaillé du Nouvel Obs...

[Photo-reportage no.4] Mobilisation Toulouse: Blocage du convoi Airbus380

Quatrième photo-reportage de notre camarade-correspondant à Toulouse, pour poursuivre dans cette veine. Cette fois-ci, une tentative de blocage du ravitaillement des Airbus380 et encore une fois, le reportage est commenté par notre camarade. On lâche rien!


Action de blocage du convoi Airbus A380. Action en réponse à l'appel de l'intersyndical d'Ariège. Une petite centaine de personnes étaient sur place. Les bureaucrates syndicaux nous ont annoncé dès le début que c'était une action symbolique et que l'on ne bloquerait pas le convoi, en stipulant que nous devions être parti 30 minutes avant le départ des camions. Les gens présents (que nous appelons habituellement...la base) ont par contre décidé du contraire.
Nous ne bloquerons cependant, les camions que pendant 30 minute avant de se faire dégager par les CRS... Mais au moins, on aura tenté le coup.
Il est à noter que les CRS ne sont pas au point dans les mêlées de type rugby. Mais ils le sont beaucoup plus à la lacrymo...

Aujourd'hui, manif...

Greve, blocage, sabotage. Le patronnat, ne comprend qu'un seul langage...




Si ça vous intéresse voici un texte de la presse "mainstream" sur les mobilisation à Toulouse.

mercredi, octobre 27, 2010

[Photo-reportage no.3] Grève, blocage, sabotage ! La patronat ne comprend qu'un seul langage!

Un autre photo-reportage de notre camarade et correspondant à Toulouse. Une multitude d'actions ont encore eu lieu aujourd'hui. Évidemment, ça les médias ne vous en parlerons pas, puisque semble-t-il le mouvement "s'essouffle". À mon avis c'est plutôt les politiciens et le capital qui perdent leur souffle à chaque nouveau coup en pleine gueule!
Un petit descriptif des photos par notre camarade:

On bloque tout, on ne lâche rien!
Blocage de la zone Euro-Centre à 3h du matin.
-Zone logistique Midi-Pyrénées (Poste, Supermarché....) qui était une action interprofessionnelle. De plus, les camarades d'EDF (Électricité de France) s'étant occupés de couper l'électricité sur tout la zone. Et nous, de notre côté, de couper les routes d'accès et de sortie de la zone.

-Puis, soutient aux éboueurs de la ville de Toulouse, en grève depuis 10 jours. Ambiance tendu, car il y avait présence de non-grévistes (c'est-à-dire des membre de l'UMP, le parti de Sarkozy).

La suite, ce soir. Avec un nouveau blocage...

Grève, blocage, sabotage ! La patronat ne comprend qu'un seul langage !!!



[Réformes des retraites] Réquisition et boules puantes: L'auto-organisation en action!

Ce matin sur la radio de France Inter (chaîne publique) des camarades en lutte ont réquisitionné le micro afin de lire un communiqué, durant l'émission du "Fou du roi". Belle initiative. Malheureusement (fallait s'y attendre), ils furent coupé par la direction...
On continue camarades!!!


Voici quelques textes provenant du Jura Libertaire ainsi que  l'extrait audio:

Aujourd'hui le mercredi 27 octobre à 11h10, sur France Inter, pendant l'émission du «Fou du Roi», une cinquantaine de personnes ont
réquisitionné la parole pour lire un communiqué.
 

Après quelques secondes, les présentateurs, conscients de notre détermination, nous ont cédé un micro.

 
Nous avons pu lire plus de la moitié du texte. France Inter, au bout de 3 minutes, a décidé de couper l'émission.

 
Nous sommes partis en laissant quelques boules puantes et en scandant «Grève, blocage, sabotage».

L'extrait doit sans doute être disponible sur internet.
 



 
Nous n'aurons que ce que nous prendrons !
Des personnes auto-organisées en lutte…

Mercredi 27 octobre 2010.

Quand un patron demande à ses employés d’accepter les licenciements et une baisse des salaires, «pour sauver l’entreprise», c’est toujours qu’il a déjà décidé de la fermer.
Quand la droite, la gauche et les médias nous expliquent qu’il va falloir travailler plus longtemps «pour sauver notre système de retraites»,  ils annoncent que sa fin est programmée.

[Réforme des retraites] CNT-f: S’ils commencent à compter, c’est qu’on commence à gagner !

Pour voir l'état d'esprit du côté de nos camarades de la CNT (syndicat libertaire) ce matin, un petit communiqué fédéral de la CNT à quelques heures du vote de la réforme...


Communiqué de presse confédéral du 27 octobre 2010

Ces derniers jours le Medef et le patronat en général se sont mis à estimer le coût de la grève. On apprend ainsi que chaque journée du mouvement actuel coûterait entre 100 et 200 millions d’euros de manque à gagner. Un communiqué de l’organisation patronale est même sorti. Il fait le décompte des pertes et se termine par un appel aux entreprises à être indulgentes les unes envers les autres. A l’heure du capitalisme triomphant, on croit rêver !


En tous cas ceci nous montre une chose : on tape enfin là où ça leur fait mal : au porte-monnaie!


Tant qu’il n’y avait que des manifestations sporadiques, le patronat ne comptait pas les manifestants. Maintenant que les salariés bloquent les flux économiques, ils commencent à craindre pour leurs finances.

La CNT appelle donc tous les syndicalistes et tous les militants à organiser et à poursuivre et à multiplier les actions de blocages partout où sont produites les richesses. C’est maintenant que nous pouvons gagner : d’une part en faisant de ce jeudi 28 octobre une journée de grève et de manifestation d’ampleur, qui montrera que le mouvement social ne s’essouffle ni dans la rue, ni dans les aspirations du peuple à défendre sa retraite et à se battre pour un véritable partage des richesses. Mais nous gagnerons surtout en prolongeant la marche sociale amorcée : en organisant des assemblées générales pour construire la suite, en décidant de reconduire la grève, en décidant des actions de blocages, en décidant de mettre en place des caisses de grève afin de poursuivre plus longtemps ce mouvement social.

Nous sommes en plein rapport de force entre deux classes. Il est temps de mettre en œuvre tous les outils du syndicalisme : la grève est le plus efficace de tous, continuons à défendre sa nécessité et à la mettre en place partout où c’est possible !

La victoire est à notre portée, une victoire retentissante des oppressés sur les possédants. Une victoire qui en appellera d’autres. Nous ne pouvons plus reculer. Depuis des années nous n’avons pas eu un rapport de forces aussi favorable, il serait irresponsable pour le mouvement social tout entier de faire machine arrière.

C’est maintenant que tout se joue pour :

 -la retraite à taux plein à 60 ans pour tous et à 55 ans pour les salarié.e.s ayant effectué des travaux pénibles
 -le retour aux 37,5 annuités public-privé
 -l’indexation des pensions sur les salaires
 -la garantie d’un taux de remplacement de 75% du salaire brut (calcul sur la base des 6 derniers mois)
 -pas de pensions inférieures au smic (réévalué à la hausse)
 -le refus des retraites par capitalisation
 -la gestion des organismes de solidarité par les salarié.e.s eux-mêmes
 -la hausse des salaires, induisant automatiquement une augmentation des cotisations

De l’argent il y en a dans les poches du patronat, partage des richesses
source

mardi, octobre 26, 2010

[Réforme des retraites] Une solidarité internationale s'amorce...

Selon la presse mainstream,  la lutte qui se déroule contre la réforme des retraites déborderait actuellement des frontières françaises. Alors que certains médias français parlent "d'essoufflement" du mouvement, relayé sans aucunes critiques par certains journalistes de Radio-Can, d'autres médias mainstream rapportent une analyse totalement contradictoire (entre autre ici et ). Pour être clair, on parle tout de même de 9 raffineries sur 12 qui demeurent en grève et les dépôts attachés qui sont bloqués, ce qui à mon avis est loin d'être un retour à la normal ou un essoufflement si terrible. D'ailleurs, la synthèse des mobilisations d'hier, par nos camarades d'Alternative libertaire, démontre tout de même le maintien d'une forte combativité au sein des étudiant-es, précaires et travailleur-euses en lutte.

Fait intéressant, c'est les communiqués dans les médias ce matin annonçant le blocage de dépôt en Belgique par un syndicat socialiste.
Selon le journal le Monde:
Des syndicalistes belges ont commencé, mardi 26 octobre, une action de blocage d'un dépôt de carburant du groupe Total où venaient, depuis plusieurs jours, s'approvisionner des transporteurs français. Des membres de la FGTB, organisation socialiste, ont empêché, depuis 7h30, l'accès aux dépôts de Feluy, dans la région du Centre. Une action est également menée à Tertre, dans le Hainaut.
Selon un autre média:
Il était aux environs de 7h30 quand des syndicalistes belges de la SETCA-FGTB ont bloqué deux dépôts de carburant situés à Feluy (près de La Louvière) et Tertre (près de Mons).
« De 450 camions par jour à Feluy, on était passé à 500 camions », râle Manuel Morais, secrétaire régional de la SETCA, « on est allé voir la direction pour lui demander d'arrêter de casser le mouvement en France. »
Un message resté sans réponse. « On bloque tous les transporteurs, on est une vingtaine en permanence. Il était hors de question de laisser faire une mise en concurrence entre travailleurs français et belges. »
Si le mouvement s'élargit encore, il pourrait avoir des conséquences sur l'approvisionnement de carburant en Belgique.
À l'heure actuelle, il est cependant difficile de trouver un communiqué officiel du syndicat socialiste. Cependant, si les syndicats des pays voisins entament par des grèves, le blocus de l'envoi de pétrole en France, on peut espérer que le conflit prenne de l'ampleur dans ces différents pays par l'ajout de différentes revendications propres à ces même travailleurs-euses. Une vent de luttes sociales au niveau continental pourrait-il s'amorcer par la lutte en France? D'autres syndicats belges ou des syndicats d'autres pays vont-il appeler à la grève et aux blocages? Beaucoup de questions peuvent se poser. Une chose est certaine, la situation des prochains jours pourrait être cruciale pour un mouvement d'ampleur à moyen terme.
La FGTB appelle de plus à une manifestation devant l'ambassade de France.

Outre, les camarades Belges, des actions ont eu lieu ou auront lieu un peu partout en autre à Londres et au Brésil.

Un mouvement qui pourrait peut être inspirer le Québec?

lundi, octobre 25, 2010

[Réforme des retraites] Quelques sites français à suivre...

Pour ceux et celles que ça intéresse, nous avons démarré une petite liste de liens en "blogroll" permettant de suivre la progression des mobilisations françaises.
Vous verrez dans la colonne de droite une petite liste de liens --[Réforme des retraites]-- qui sera mise à jour au fil des heures et des jours. Si vous avez des supers sites sur cette mobilisation, n'hésitez pas à le mentionner en commentaire.
En solidarité libertaire avec la France en lutte...

dimanche, octobre 24, 2010

[France]Alternative Libertaire: La victoire est à portée de main, arrachons-la !

Un tract de nos camarades d'Alternative libertaire. La lutte continue et se radicalise!


Avec 3,5 millions de manifestantes et manifestants lors de la journée interprofessionnelle de manifestations du 19 octobre, la mobilisation, loin de faiblir face à la fermeté et à la répression d’un gouvernement de plus en plus tyrannique, ne fait que s’amplifier et se radicaliser.
Nous devons continuer dans cet voie, pour faire céder et délégitimer ce gouvernement, à la fois raciste et ultralibéral, au service du MEDEF et des actionnaires. C’est possible !
La grève s’installe dans certaines secteurs clés de l’économie, comme dans les raffineries, le rail, l’énergie, mais aussi dans les facs et les lycées. A nous de la généraliser ! C’est en organisant des assemblées générales massives dans nos boîtes que nous nous donnerons confiance avec nos collègues pour nous engager dans la grève. Pour que des départs en grève tiennent sur la durée, il est crucial de rompre l’isolement entre secteurs professionnels, en mettant à profit les débrayages pour faire des tournées de services et d’entreprises, en organisant des coordinations interprofessionnelles de grévistes, en organisant la solidarité entre et avec les grévistes.
En l’absence de grève générale pour le moment, la grève reconductible dans ces secteurs clés est le pilier qui soutient les actions de l’ensemble des salarié-e-s. Il faut donc que ces mouvements durent, et pour cela, la solidarité des travailleurs et travailleuses est indispensable, notamment au niveau financier par la création et l’alimentation de caisses de grèves, comme cela est déjà fait à la raffinerie Total de Frandres ou à celle de Grandpuits.
Au-delà de la grève, on ne compte plus les signes que les travailleurs et les travailleuses de tous les secteurs ont vraiment envie d’en découdre. Le mot d’ordre de blocage de l’économie est sur toutes les bouches et parvient de plus en plus souvent à se traduire dans les faits, des actions les plus symboliques (une société de retraites par capitalisation à Montpellier) aux plus concrètes (routes, ponts, tunnels voire aéroports comme à Bordeaux, et bien sûr les raffineries qui font planer de plus en plus fortement la menace d’une pénurie de carburants). Pour faire plier le gouvernement, nous devons multiplier ce genre d’initiative, faire feu de tout bois pour alimenter un climat de tension sociale permanente, à un rythme quotidien ou en tout cas plus soutenu que ne le propose l’intersyndicale nationale.

Gouvernement aux abois

Déjà, des signes que le gouvernement et le patronat sont aux abois se font sentir. Côté MEDEF, les patrons s’affolent face aux blocages de zones industrielles, comme à Amiens. Côté gouvernement, la mise en place de déblocages et de mesures de réquisition dans les raffineries sont un signe de la pression qui monte.
La répression du mouvement social, et particulièrement au sein de celui-ci, du mouvement lycéen, montre que le gouvernement a peur et qu’il est prêt à tout pour faire peur à celles et ceux qui luttent – jusqu’à crever un oeil à un adolescent à coup de flash-ball comme à Montreuil ou asperger des lycéens bloqueurs de gaz lacrymogène. Contre le gouvernement, qui s’efforce de délégitimer le mouvement lycéen, et sans doute bientôt étudiant, sous le prétexte fallacieux que les jeunes ne toucheront (peut-être…) leur retraite que dans des décennies, nous devons au contraire affirmer que les lycéen-ne-s et les étudiant-e-s, en tant que travailleurs et travailleuses exploité-e-s en formation, ont leur mot à dire sur cette question comme sur tout autre. Nous devons dénoncer la répression dont sont victimes les lycéens, et qui a pour seul but d’intimider les acteurs et actrices d’un mouvement central dans la lutte actuelle.

Et après?

La possibilité et la solidité d’un mouvement d’ensemble suffisamment fort pour achever le gouvernement dépend des revendications portées par la mobilisation. Nous demandons le retrait du projet, mais au-delà de ça, quoi d’autre ? Le statu quo ? On attend 2012 en espérant qu’un soit-disant gouvernement de gauche revienne sur la réforme ? Non ! Il faut arracher tout ce que nous pouvons dès maintenant et battre le fer tant qu’il est chaud. 60 ans, c’est bien trop tard pour échapper à l’exploitation capitaliste : nous sommes déjà usé-e-s par des décennies de travail aliéné, et ces années où nous pouvons retrouver un peu de liberté et de dignité, qui devraient être les meilleures, nous ne pouvons pas en profiter pleinement.
Il faut donc, au-delà de cette réforme, remettre en cause la manière dont les capitalistes nous font travailler et organisent la société. Leur beurre, ils le font sur notre dos. Et pour eux pas de problème de retraite ! En nous mettant en position de gagner sur les retraites, nous devons pousser notre avantage pour revenir sur les régressions sociales des quinze dernières années.  
Et penser à aller plus loin…


samedi, octobre 23, 2010

[Photo-reportage no.2]: Mobilisation et blocage à Toulouse le 21 octobre.

Un camarade français de passage à Toulouse était présent lors des tentatives blocages des dépôts d'essence et de la gare routière jeudi dernier (21 octobre). Voici donc un autre photo-reportage avec un commentaire qui est repris de ce même camarade. Vous verrez donc, dans l'ordre, dans ce photo-reportage:

1-La tentative de blocage du dépôt d'essence et le refoulement des travailleur-euses en lutte par les flics. Les manifestant-es adoptèrent alors "une stratégie de guérilla", afin d'éviter l'affrontement direct et de couper au maximum les routes.

2-Le blocage de la gare routière, d'où partent les autobus pour toute la région.

3-Une assemblée générale publique des boîtes privées (Freesacal, Thales...) de la zone du Mirail.

4-Tentative et échec du blocage de la gare. Les flics bloquent tous les accès et les cheminots ont décidé de ne pas prendre le risque de la répression. Les cheminots ne sont donc entré que pour expliquer la situation aux usagers.

5-Un moment de détente après la bataille à l'invitation des cheminots de SUD (un syndicat très à gauche et fortement implanté chez les cheminots).

...à suivre...


vendredi, octobre 22, 2010

[France] Synthèse de la mobilisation au 21 octobre.

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit et se radicalise de plus du côté de la France. Nous vous publions donc ici un texte de nos camarades d'Alternative libertaire sur les évènements d'hier, le 21 octobre.

MANIFESTATIONS

Plusieurs dizaines de milliers de lycéen-ne-s et étudiant-e-s en manifestation partout en France.

En région parisienne :

- rassemblement à Jussieu puis départ en manifestation à 14h des lycéens, étudiants et UL CGT du 6-7, convergence avec le cortège des territoriaux de Paris et d’Ile de France à Denfert.

- manifestations interprofessionnelles au départ de plusieurs villes Bobigny, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, Noisy, Bondy, Aulnay (PSA)…, convergentes devant la Bourse du travail et la préfecture

- Plus de 25 000 personnes en manifestation à Toulouse à l’appel de l’intersyndicale locale

mercredi, octobre 20, 2010

[France] Synthèse de la mobilisation au 20 octobre

Un "état des lieux" que nos camarades d'Alternative Libertaire ont publié, sur la situation de la mobilisation contre la réforme des retraites...

Ci dessous une synthèse, forcément parcellaire vue ampleur de la mobilisation, mais qui permet de porter un regard rapide sur son état.

MANIFESTATION DU 19 : La mobilisation se maintient à 3,5 millions de manifestant-e-s. Record à Marseille, Bordeaux, Douai… Pas d’effondrement du mouvement, beaucoup de tracts et d’appels misent maintenant sur un élargissement véritable au secteur privé (cf. Tract FNM Energie-CGT, SNUI-SUD Trésor Solidaires). Quelques boîtes privées mentionnées localement (voir ci-dessous).

GREVES :

- Raffineries et dépôts : Arrêts supplémentaires dans les raffineries dans la journée : 11 à midi, et la dernière, celle d’Exxon (Fos-sur-mer), fonctionne partiellement au débit minimum. Dépôt de Sète Frontignan « libéré » ce matin de son occupation de la nuit dernière (syndicats cheminots, enseignants. Mouvement dit illégal. Mardi soir on recense 4000 stations à sec (à midi c’était 1000). Principaux points de difficulté dans les régions de Rennes, Nantes et Toulouse. Plus faible en région parisienne.

- Energie : Près d’un-e salarié-e sur deux en arrêt de travail. Baisse de la production d’électricité liée au mouvement notamment dans le nucléaire. Au soir la centrale de Flamanville dans la Manche (site futur EPR) est en reconductible, ce qui impliquerai une baisse de la production de 50% d’électricité et obligerai EDF à l’importer de l’étranger.

- Transports routiers : Quelques participations à la grève en région mais peu d’infos (Tours, ex. bulletin le Havre : http://www.havredegreve.org/post/havre-de-greve-mercredi-20-octobre-2010 )

- Aéroports : La DGAC a demandé la réduction de 50 % du programme de vols à Orly et 30 % dans les autres aéroports métropolitains. À Lyon, 31 % du trafic total annulé. À Bordeaux, accès à l’aéroport coupé durant plus de deux heures dans la matinée par des manifestants de la CGT, FO, Sud, FSU et de la CNT.

- SNCF : la journée de mardi a marquée un net rebond du nombre de gréviste. On voit qu’il existe un noyau dur de grévistes qui fluctue avec la pratique d’une grève perlée s’appuyant sur les journées de mobilisation nationale. De nombreuses actions de blocages prennent les rails ou gares comme cibles.

- Les transports urbains sont sur un bas niveau de mobilisation (9% de grève annoncée à la Ratp, avec à côté un discours défaitiste de l’Unsa). Les transports urbains fonctionnent à plus de 50 % pour 93 % d’entre eux, une proportion supérieure aux dernières journées de grève selon l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP). Cela est en parti lié à des manques de préavis pour la journée 19 ( aucun appel en reconductible n’ayant été déposé en amont). Villes les plus touchées : Marseille, La Rochelle, Clermont-Ferrand, Nice, Pau.

[Photo-reportage no.1]: Mobilisation de la CNT à Toulouse.

Un camarade et "correspondant" de passage à Toulouse cette semaine nous a fait parvenir des photos de la mobilisation là bas pour contrer la réforme des retraites. Ces photos sont un compte rendu de la mobilisation de la CNT-f de Toulouse (un syndicat anarchiste).
En espérant qu'un mouvement de cet ampleur éclate ici aussi!

dimanche, mars 21, 2010

Une petite vidéo...ZEP et son tube Nique la France.

Un clip génial avec un message anti-colonialiste et anti-raciste plutôt intéressant. Pour plus d'infos sur Zone d'Expression Populaire.

jeudi, novembre 26, 2009

Hostie d’vieux monde ! L’anarchisme au Québec

Un texte provenant de la Sociale, le périodique du Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs, membre de la Coordination des Groupes Anarchistes. Un texte écrit par un camarade français qui résume bien "l'état des lieux" du mouvement anarchiste au Québec.

Depuis le début des années 2000 le mou­ve­ment liber­taire au Québec reprend force et vigueur. Soit qu’elles le reven­di­quent expli­ci­te­ment dans leurs prin­ci­pes, soit qu’elles le reconnais­sent en pra­ti­que, les orga­ni­sa­tions d’affi­lia­tion anar­chis­tes par­sè­ment la société civile et ten­dent à gagner en visi­bi­lité, mal­gré leur mor­cel­le­ment rela­tif.

Première remar­que, les par­tis d’extrême gau­che sont à peu près inexis­tants. Sur la scène poli­ti­que, le seul parti véri­ta­ble­ment à gau­che, Québec Solidaire (QS), s’avère être une struc­ture oppor­tu­niste, créée en 2006, qui tente de pros­pé­rer sur l’insa­tis­fac­tion géné­rée par les poli­ti­ques néo-libé­ra­les et l’ampleur gran­dis­sante des mou­ve­ments sociaux. Débarrassé des para­dig­mes de la gau­che marxiste, QS incarne le pro­jet de renou­veau de la gau­che électorale au Québec, enchâs­sée dans la logi­que du bipar­tisme nord-amé­ri­cain. Son objec­tif est de “fé­dé­rer les for­ces pro­gres­sis­tes de gau­che” [1]. dans la pers­pec­tive de jouer, à terme, le jeu de la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive. Ses pre­miers résul­tats électoraux étaient pro­ches de 4% à l’échelle pro­vin­ciale.

lundi, juin 01, 2009

Dieudonné et sa clique de fachos montrent leur vrai visage


Retour des fachos dans les rues de Paris sous couvert électoral : à l'approche des élections européennes, Dieudonné est en campagne avec sa clique d'intégristes de tous bords.

Ce matin, Dieudonné en campagne tractait au marché Pyrénées dans le XXe arrondissement de Paris, accompagné de ses alliés politiques : jeunes nationalistes, jeunes identitaires, royalistes, hooligans du PSG, skinhead du FN, cathos et musulmans fondamentalistes.

C’est là le vrai visage de cette liste dite « antisioniste », en fait un ramassis de nazillons et d’intégristes de tout poil qui n’ont pas hésité à agresser un passant qui ne voulait pas de leur tract.

A quelques pas de là, des militantes et militants antifascistes se sont faits courser et tabasser par les antisémites armés alors qu’ils tentaient d’informer les passant-es des idées véhiculées par cette liste et de s’opposer à la diffusion de ces idées immondes. Côté antifascistes, on dénombre plusieurs blessés et plusieurs interpellations. Pendant ce temps, Dieudonné et ses soldats, taxant leurs opposants de « racistes et d’islamophobes » (sic !), continuait à se donner une posture victimaire, au cœur de sa campagne et de sa relation aux médias. Pas facile d’assumer des idées aussi sales et haineuses que les siennes !

Dans la même veine, un proche du RED (Rassemblement des Etudiants de Droite) se faisait interviewer par une télévision, la tête ensanglantée, protégé par la police, se disant simple passant agressé par « les anarchistes ».

Le 9 mai dernier, les fachos avaient été privés de défilé annuel (croix gammées, flambeaux et autres réjouissances), notamment sous la pression des antifascistes. Frustrés, ils avaient commis des « ratonnades » (passages à tabac racistes) et des dégradations en chantant des hymnes nazis dans le XIVe arrondissement.

Les évènements de ce matin ne font que dévoiler le vrai visage de Dieudonné et de sa ligue de fascistes ultra-violents. Nous continuerons à nous battre chaque jour, sur tous les terrains, contre l’extrême droite qui n’est plus à présenter. Quelle qu’elle soit (catho, musulmane, royaliste, nationaliste…), elle n’a pas sa place dans une société qui se veut démocratique, quand bien même se cache-t-elle derrière le paravent électoral. Nous serons toujours là contre la bête immonde !

Parce que ces gens là se revendiquent de Franco, d’Hitler, de Pinochet, pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour les fascistes !
Le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève !

Alternative libertaire le 31 mai 2009

mardi, avril 14, 2009

Des salariés détruisent la production de leur usine.


En France, les travailleurs et les travailleuses intensifient les moyens d'actions contre les patrons. Après les séquestrations (voir ce billet), le sabotage de la production. La France serait-elle à l'aube de l'émergence d'une conscience de classe ?


Le malaise social prend des formes extrêmes. Après la séquestration des patrons, c’est la production qui est détruite. C’est en tout cas ce que les salariés de l’usine Rencast à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) ont décidé de faire. Mécontents des négociations en cours depuis la mise en liquidation de leur groupe, ils ont fondu jeudi et vendredi la production destinée à Renault et PSA.

Jeudi, les salariés ont remis dans le fourneau en fusion la production de pièces en aluminium destinées à Renault pour la fabrication de la Twingo et vendredi, ils ont fondu 80% de la production destinée au constructeur PSA, a-t-on annoncé de source syndicale.

Selon Daniel Renard, délégué syndical Force ouvrière (FO) à la fonderie de Thonon-les-Bains, «les salariés protestent contre le déroulement des négociations» depuis le mise en liquidation du groupe le 18 mars dernier, reprochant notamment à Renault et PSA «de ne pas respecter les accords», sans préciser dans le détail la nature de ces accords.

Selon la préfecture de Haute-Savoie, «la situation est effectivement tendue depuis trois semaines». «Des négociations ont démarré le 4 avril et se sont poursuivies vendredi et elles devraient reprendre à la fin de ce week-end», a-t-on ajouté de même source.

Le groupe a été repris par un groupe métallurgique italien.

La fonderie de Thonon-les-Bains, ouverte en 1963, emploie 182 salariés. Le 18 mars, le tribunal de commerce de Lyon avait autorisé la mise en liquidation du groupe français Rencast, spécialisé dans la fonderie en aluminium pour l’automobile, qui emploie environ 850 salariés dans cinq usines en France.

Rencast, dont le siège est à Bron, dans la banlieue de Lyon, avait été repris en juillet 2008 par le groupe métallurgique italien Zen. Il avait été placé en redressement judiciaire en décembre 2007. Selon le tribunal de commerce, la poursuite de l’activité de Rencast a été autorisée jusqu’au 18 juin. Un liquidateur judiciaire a été nommé.

Les cinq sites de production de Rencast en France sont situés à Brive (Corrèze), Châteauroux (Indre), Delle (Territoire de Belfort), Reyrieux (Ain) et Thonon-le-Bains (Haute-Savoie).
Le groupe familial Zen, implanté à Padoue, dans le nord de l’Italie, emploie 600 salariés en Italie. Il a déjà racheté en France, outre la SBFM (en redressement judiciaire) et Rencast, Fabris à Châtellerault (380 salariés) ou encore le groupe lyonnais Florence et Peillon (400 personnes).

Leur presse (Le Parisien / AFP), 10 avril 2009.

dimanche, avril 12, 2009

RenvoyéEs? Séquestrez votre boss!

On les croyait oubliées. Les séquestrations de patrons, qui avaient marqué les années 1970, sont de retour. En moins d'un mois, cinq sites industriels ont vu des ouvriers retenir leur patron ou de hauts cadres de leur entreprise. Après Sony (Landes), 3M (Loiret), Caterpillar (Isère), Scapa (Ain), les salariés de Faurecia (Essonne) se sont engagés, jeudi 9 avril, dans une action de séquestration de leurs dirigeants.

(suite de l'article sur Le Monde)

Le journal rapporte notamment les chiffres de quelques sondages réalisés : selon une étude, 45% des Françaises et des Français trouvent « acceptables » les séquestrations; selon une autre, 30 % les approuvent, 63 % disent les comprendre.

Sans surprise, le milieu syndical est confus : « Nous, syndicat, on est un peu dépassé face à cette colère qui monte. »

Si l'on peut voir d'un bon oeil cette radicalisation des moyens utilisés par les travailleuses et les travailleurs (séquestrations, occupations des lieux de travail, etc.), leur portée demeure d'abord défensive, pour sauver les jobs. Pensez-vous qu'une réelle conscience de classe puisse en ressortir (chez nous aussi, peut-être...)? Qu'on puisse commencer à se poser d'importantes questions sur cette structure sociale hiérarchisée.. sur la nécessité d'avoir un patron?

Pour voir les images et en apprendre davantage sur l'impact des différentes séquestrations récentes, en format plus agréable : par ici.

mercredi, décembre 03, 2008

La carte de la crise sociale.

Des camarades français m'ont envoyé un lien très intéressant. Il s'agit de la carte de la crise sociale en France. Cette carte représente en temps réel, les suppressions d'emplois annoncées depuis septembre 2008 en France. C'est significatif de l'état de dégénérescence du capitalisme mondiale présentement. Il serait très pertinent de pouvoir réaliser ce truc pour le Québec, afin de démontrer à tous et toutes la situation critique actuelle et la nécessité d'un changement radical de société...


Agrandir le plan

Afin de voir la carte interactive--ici

Carte réalisée par la rédaction de Mediapart (www.mediapart.fr)