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jeudi, août 23, 2012

Blanc bonnet, bonnet blanc

Je me souviens plus comment je suis tombé sur ça, mais je voulais le partager avec vous et puis, ça tombe bien, ce soir c'est le lancement de ce nouveau web magazine nommé Nous Autres d'où est tiré l'article.

Au delà de la loi en tant que tel, c'est le jeu politique derrière qui m'a fait le plus sourire; les acteurs, plusieurs encore sur scène, ont des positions opposées a celles d'aujourd'hui, on entends les mêmes bla-blas, les indignations creuses, les larmes de crocodiles et tout le tralala du triste spectacle politicien. Une autre époque, qui nous rattrape aujourd'hui avec la mise en application du fameux article 500,1 du code de la sécurité routière, mais aussi un aide mémoire pour nous rappeler que rouge ou bleu, ils nous saignent a blanc!

* * *

DE LA ROUTE À LA RUE : 
PETITE HISTOIRE POLITIQUE D'UN INSTRUMENT DE RÉPRESSION POLICIÈRE


Ministres et députés sont bien concentrés à débattre des virgules et des termes exacts d’un projet de loi qui pourra les protéger des moyens de pression populaires. Une déclaration récente du premier ministre témoigne de leur état d’esprit : « Il faut que les gens comprennent que ça ne sert à rien de se dresser contre un gouvernement, contre une population [1]».  Pour ces personnes au sommet de l’appareil étatique, il est hors de question que la rue dicte la conduite de l’État, même s’il faut que la Sûreté du Québec intervienne brutalement contre des regroupements citoyens ou que la Ligue des Droits et Libertés en vienne à condamner les méthodes excessives du gouvernement québécois [2].

On se croirait presque en 2012

Pourtant, lorsque ce scénario défile, ce sont les camionneurs indépendants qui dévient de la ligne droite de l’ordre établi, les grandes entreprises de transport qui leur mettent des bâtons dans les roues à coup d’injonctions, le Parti québécois qui tente de freiner leur élan et Lucien Bouchard qui a les deux mains sur le volant du pouvoir. Les enseignants enseignent et les étudiants étudient, après avoir eux-mêmes défié les anciens ministres de l’Éducation Pauline Marois en 1996 (menace de dégel des frais de scolarité) et François Legault en 1999 (contrats de performance universitaires). Nous sommes au printemps 2000 et le gouvernement péquiste se prépare à adopter sans opposition le projet de loi 130 [3] modifiant le Code de la sécurité routière (CSR) [4].

L’une des modifications en jeu, l’ajout de l’article 500.1, contient des dispositions et amendes semblables à la loi 12 (projet de loi 78) du printemps dernier [5]. En mettant en place cette nouvelle mesure législative, le ministre des Transports Guy Chevrette espère surtout qu’elle aura un effet dissuasif sur les camionneurs et, éventuellement, fournira au gouvernement un outil punitif pour réagir à de nouveaux blocages des voies de circulation majeures. Ce n’est qu’une douzaine d’années plus tard que l’article 500.1 sera utilisé abondamment pour justifier les arrestations par centaines de manifestants exprimant pacifiquement et publiquement leur mécontentement politique. Signe du destin, l’objet principal du projet de loi est de permettre et d’encadrer le virage à droite au Québec.

lire la suite ici

vendredi, octobre 22, 2010

[France] Synthèse de la mobilisation au 21 octobre.

La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit et se radicalise de plus du côté de la France. Nous vous publions donc ici un texte de nos camarades d'Alternative libertaire sur les évènements d'hier, le 21 octobre.

MANIFESTATIONS

Plusieurs dizaines de milliers de lycéen-ne-s et étudiant-e-s en manifestation partout en France.

En région parisienne :

- rassemblement à Jussieu puis départ en manifestation à 14h des lycéens, étudiants et UL CGT du 6-7, convergence avec le cortège des territoriaux de Paris et d’Ile de France à Denfert.

- manifestations interprofessionnelles au départ de plusieurs villes Bobigny, Saint-Denis, Aubervilliers, Montreuil, Noisy, Bondy, Aulnay (PSA)…, convergentes devant la Bourse du travail et la préfecture

- Plus de 25 000 personnes en manifestation à Toulouse à l’appel de l’intersyndicale locale

jeudi, juillet 22, 2010

Festival Hochelaga en fête!


Le comité BAILS vous invite au festival Hochelaga en fête, qui se déroulera le 24 juillet 2010, de 12 h à 23 h, au parc Dézéry. L’évènement s’inscrit dans la campagne de revitalisation populaire de la rue Sainte-Catherine.

...
Le festival rassemblera les performances de nombreux artistes, allant de la chanson au hip-hop en passant par les arts de la rue. Danse sociale, graffitis, jeux pour les enfants, nourritures et boissons, break dance, animation, information … nous espérons en offrir pour tous les goûts, pour les jeunes et moins jeunes.


Le comité BAILS travaille depuis plus d’un an spécifiquement sur le sud-ouest d’Hochelaga-Maisonneuve, dans le but de favoriser une transformation du quartier par et pour la population. Trop souvent, les quartiers de Montréal se sont transformés suivant des intérêts strictement financiers. Nous proposons, au contraire, de placer les citoyens et citoyennes d’Hochelaga-Maisonneuve au premier plan.


Le festival Hochelaga en fête s’inscrit dans cette démarche. En occupant et en animant un espace public, nous espérons offrir aux résidents et résidentes du quartier un cadre gratuit et convivial pour se réapproprier leur milieu de vie.


Pour plus d'infos et pour voir la programmation.

Quelques capsules de promo pour l'évènement:

Jean-François Lessard:


Namori Cissé:


Samy Elmousif:


Stan et O.T.T.:


St-Saoul:

dimanche, mars 21, 2010

Batay Ouvriye: Communiqué au sujet des camps de réfugiés haitiens.

Un communiqué de Batay Ouvriye.

12 mars 2010.
AMIS ET CAMARADES DES CAMPS !

Tandis que le gouvernement a achevé de démontrer son incapacité, sa parfaite inaptitude à notre prise en charge correcte ;
Tandis qu’il se révèle conforme à lui-même en cherchant à continuer de consolider sa position avec les mafias-criminels qu’il mettait en place ;
Tandis que les sénateurs et députés corrompus reprennent leurs magouilles pour pouvoir reparaître publiquement et ainsi assurer la continuité de leurs mandats déjà épuisés ;
Tandis que les impérialistes, sur la base de l’« aide » qu’ils sont venu « donner », où ce sont les ONGs qui progressent à une allure fulgurante en consommant les trois-quarts de cet argent, envahissent notre territoire de militaires, comme si ce pays, libéré par un peuple d’esclaves, était à présent un terrain vague ;
Tandis que Préval et son gouvernement ouvre le pays à tous ceux qui désirent bénéficier de l’exploitation accrue des entreprises et usines, au point ou certaines ouvrières meurent de cette domination ; tandis que les bourgeois continuent à faire leurs bénéfices, tirant profit de l’occasion pour augmenter encore plus leur exploitation dans les industries et manufactures…
Tandis que tous les conservateurs collaborent en cherchant à se faufiler de plus en plus près du pouvoir et ainsi participent à la réhabilitation des anciennes structures pourries.

Nous, sous les tentes, sous les bâches, sous de vieux draps, sous des cartons… continuons à endurer les pluies, souffrons, subissons des humiliations et mourrons même dans une situation où nous a placé la misère ; une misère engendrée par les grands propriétaires fonciers, les grands bourgeois, les gloutons « grands mangeurs » et le grand capital étranger, avec leur armées et polices, pour nous forcer d’accepter d’en être arrivés là.

dimanche, février 14, 2010

Bata Ouvriye: Prise de position suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010.

Une déclaration des camarades haïtiens de Batay Ouvriye suite au tremblement de terre du 12 janvier. Le texte est en anglais mais fait un bon lien entre la situation social préexistante et les conséquences sur les luttes ouvrières et sociales post-séisme.


Much has been said and much is happening. The situation is very grave. Very. This situation is maddening! The January 12th earthquake has devastated several cities in Haiti. There are several others that were struck but are not being talked about, because Port-au-Prince, Léogane, Ti Gouave, and Jacmel have all been impacted so much. As everyone knows, many, many persons have died or disappeared, many have lost limbs, many houses have been destroyed, and many have been left homeless. Many who were working lost their lives, many workers perished at work in their factories, street vendors, public sector employees, store employees, students, people in the streets and in popular neighborhoods… What a huge blow!

We must dispel from the very start any kind of divine interpretation of this disaster as an “Act of God”, a “malediction”… These considerations can only deter us and prevent us from understanding the real cause of the earthquake, which is completely natural and had been predicted by a few scientists. This trend of thought also increases our resignation, faced with a “divine intervention” and leaves us waiting helpless and alienated. On the other hand, these divine interpretations also mask the responsibility of the Haitian State, which had been forewarned and did nothing in terms of contingency planning to address some of these consequences.

Therefore, it’s important to stay level headed, to address the real problems, to think well, together, so that we can uncover the real solutions.

In doing so, we should be clear about:

· In what context, and in what conjuncture we were when the earthquake struck;

· Some of the perils we are facing;

· What we need to do to confront this challenge, and from which class interest.

dimanche, février 01, 2009

Anarchists Against the Wall - La résistance israélienne contre l'apartheid


Tadamon! Montréal, la bibliothèque anarchiste D.I.R.A et l'Union Communiste Libertaire présentent :

* Anarchists Against the Wall - La résistance israélienne contre l'apartheid

Soyez des nôtres pour deux événements à Montréal avec Schachaf Polakow du groupe israélien Anarchists Against the Wall (Anarchistes contre le mur), dans le contexte de leur tournée nord-américaine.

==================
* SAMEDI, 21 FÉVRIER
« La résistance israélienne contre l'apartheid »
18:00
Comité Social Centre-Sud
1710 rue Beaudry (métro Beaudry)
-- Contribution suggérée de $5 ou plus

* DIMANCHE, 22 FÉVRIER
« L'anarchisme israélien et la solidarité avec la lutte palestinienne »
13:00
Café Cagibi
5490 rue Saint-Laurent
-- Contribution suggérée de $5 ou plus
==================

* Tous les dons recueillis serviront au fonds de défense légale de Anarchists Against the Wall, ainsi que pour la lutte contre le Mur d'Apartheid dans le village palestinien de Nil'in.

Anarchists Against the Wall (www.awalls.org) est un groupe d'action directe qui lutte contre l'apartheid israélien et l'oppression sous toutes ses formes, et plus récemment contre les atrocités à Gaza. Depuis cinq ans le groupe mène une lutte constante contre le Mur d'Israël. Le
travail sur le terrain en Cisjordanie, en solidarité avec le mouvement populaire palestinien, réussit des nouvelles percées dans la lutte commune pour la libération de la Palestine. En décembre 2008, Anarchists Against the Wall et le comité du village de Bil'in se sont fait remettre communément la prestigieuse Médaille Carl von Ossietzky, un prix accordé annuellement par la Ligue Internationale des Droits Humains basée à Berlin et nommé en l'honneur de l'allemand Carl von Ossietzky, récipiendaire du prix Nobel pour la Paix et qui est mort dans un camp de concentration nazi.

Maintenant plus que jamais, il est primordial d'appuyer le mouvement de résistance israélienne contre la répression étatique de leurs actions. Le membres d'Anarchists Against the Wall payent un prix pour notre activisme en se faisant tirer, battre, arrêter et accuser. Ils ont un besoin criant d'appui financier pour le support légal d'activistes palestiniens et israéliens qui se font arrêter et accuser pour leur participation dans la lutte.

* À propos de Schachaf Polakow

Schachaf Polakow est un activiste israélien, infirmier de rue, photographe avec le collectif ActiveStills (www.activestills.org) et un membre d'Anarchists Against the Wall. Il sera en tournée aux États-Unis et au Canada du 1er février au 9 mars. Sa présentation incluera film et photos, et portera sur le travail récent en solidarité avec Gaza ainsi que la lutte en Cisjordanie.

vendredi, septembre 26, 2008

L'appel au vote n'est pas la solution...

Un texte intéressant tiré du blogue de nos camarades de la Nuit de Québec.



(une image suggérée par nos camarades de la NEFAC-Sherbrooke)


Ouf! On a eu droit ces derniers jours à un tir de barrage en faveur du vote stratégique anti-conservateur. Cette fois, la FTQ n'est malheureusement pas la seule à se mouiller (elle appelle à voter Bloc). Les autres se gardent une petite gêne et appellent pudiquement au vote stratégique mais ça revient au même. Vite de même on a donc la FTQ, la CSN, la FIQ, le MAL et la FFQ qui appellent à voter contre les conservateurs. Ça commence à faire beaucoup de monde.

Pas d'unanimité


Et pourtant, on est loin de l'unanimité dans les mouvements sociaux. La bataille des idées fait rage. Un communiqué de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) publié ce matin nous le rappelle: certains groupes gardent la tête froide et refusent d'embarquer dans la partisanerie. La centrale historique des profs intervient dans la campagne et le débat public, autour de huit priorités, mais ne donne pas de consigne de vote. Dans le contexte, c'est tout à leur honneur.

La CSQ n'est pas la seule. Dans le camp des non-partisans on retrouve, entre autres, les groupes de chômeurs, le FRAPRU, le MÉPACQ, le Collectif pour un Québec sans pauvreté (notons toutefois que certains de ces groupes font du vote un fétiche). Non-partisan ne signifie pas neutre ou non-politique, au contraire. Le travail de ces groupes est éminemment politique. Ils font de l'éducation autour des programmes des partis, une critique de l'action gouvernementale, soulèvent des enjeux sur la place publique et cherchent à marquer des points pour leur cause.

Les mouvements sociaux n'ont pas à dire aux gens quoi voter (ni même à leur dire d'aller voter ou pas). Ce n'est pas leur rôle. Les élections sont le terrain d'action politique bourgeois par excellence. C'est le terrain des partis et des gestionnaires du système capitaliste. Les mouvements sociaux n'ont rien à faire là. Leur rôle est de faire la critique du système et de maintenir un rapport de force permanent face au gouvernement et aux patrons. Et ça, ça ne passe pas par les urnes mais par la rue.

mardi, août 26, 2008

Emeute de Mtl-Nord: une analyse béton!

On peut dire qu'on en aura lut des "affaires" sur la blogosphère a propos de l'émeute de Montréal-Nord, toute sorte d'affaires... mais surtout de très mauvaise. Certains s'en donne a coeur joie pour défendre l'indéfendable, alors que d'autres tentent d'en tirer profit et une bonne parti sentent le racisme a plein nez! En plus d'entendre les policiers brailler a chaude larmes sur leur pôvre sort ces derniers jours, ce texte nous semble une bouffé d'air frais!

On l'a repiqué du CMAQ et ça vaut absolument la peine d'être lu!

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Combien d'émeutes est-ce que ça va prendre?

Une bavure d'une ampleur jamais vu, suivie d'une émeute sans précédent. Voilà comment on pourrait résumer les événements à la fois tragiques et mouvementés qui se déroulèrent à Montréal-Nord, à environ vingt-quatre heures d'intervalle, les 9 et 10 août dernier.
Bien entendu, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) n'en n'est pas à sa première bavure, tout comme le territoire métropolitain n'en n'est pas à sa première émeute. Cela étant, c'est la première fois qu'une bavure policière est immédiatement suivie d'une émeute.

De même, si les bavures policières sont toutes choquantes à leur façon, il reste que celle qui coûta la vie au jeune Fredy Villanueva est particulièrement scandaleuse.

Après tout, nous avons affaire à un policier qui s'est permis d'ouvrir le feu sur des jeunes gens, dont Fredy, qui se trouvaient à côté d'un parc bondé de monde. Des jeunes gens désarmés qui ne faisait rien d'autre que de jouer aux dés.

Il ne fait aucun doute que la plupart des jeunes vivant dans ce secteur mal-famé de la ville ont vécu au moins une mésaventure avec la police. En apprenant la mort violente de Fredy, une bonne partie d'entre eux se sont sûrement dit: "Ça aurait pu être moi."

On comprend de certains témoignages diffusés dans les médias que la situation dégénéra parce que les jeunes auraient refusés de laisser les policiers malmener l'un des leurs sous leurs yeux sans rien dire.

Certains formateurs d'opinion ont d'ailleurs cherché à utiliser la tournure tragique des événements pour véhiculer un message de soumission envers l'autorité, du genre : voici ce qui arrive lorsqu'on tient tête aux policiers ! "Celui qui affronte un policier risque la mort. Fredy Villanueva et son frère devaient le savoir," écrivit par exemple J. Jacques Samson dans le Journal de Québec. (1)

De nombreux jeunes de Montréal-Nord semblèrent tirer une leçon bien différente de ce drame. L'indignation unanime que provoqua la mort de Fredy fut plutôt perçu comme une occasion de se soulever contre la flicaille qui fait la pluie et le beau temps depuis trop longtemps déjà dans les rues et les parcs du quartier.

En multipliant les incendies, les saccages et les assauts contre les symboles d'autorité, les émeutiers semblaient lancer le message suivant : si vous croyez que nous allons vous laissez continuer à abuser de nous aussi impunément, alors vous vous foutez le doigt dans l'oeil jusqu'au coude !

Ce qui donna lieu à une émeute d'une ampleur sans précédent : c'est en effet la première fois à Montréal qu'on vit des émeutiers ouvrir le feu sur la police ou encore s'en prendre à la fois aux pompiers, aux ambulanciers et aux journalistes.

Avec les émeutes qui suivirent la mort de Fredy, c'est bien plus qu'un fossé qui s'est élargit entre les jeunes et la police : c'est une carrément une tranchée qui s'est creusée entre deux camps antagonistes.

Par ailleurs, n'en déplaise aux bien-pensants, l'émeute a eut cela de bon qu'elle força les grands médias à aborder des problèmes de société auxquels ils n'ont guère l'habitude de s'attarder.
Le profilage racial, la pauvreté à Montréal-Nord et le problème de crédibilité des enquêtes faite par la police sur les morts d'homme aux mains de la police sont autant de sujets épineux qui n'ont jamais reçu autant d'attention médiatique depuis les émeutes de Montréal-Nord.

Mais une prise de conscience, aussi bienvenue soit-elle, ne représente pas une fin en soit. Ce n'est qu'un début. Et rien ne garantit que l'intérêt médiatique pour ce type de questions sera maintenu lorsque l'émeute deviendra un souvenir lointain dans l'actualité.

D'où cette question : Si ça a prit une émeute pour que l'industrie de l'information commence à prendre au sérieux des problèmes qui ne datent pourtant pas d'hier, combien d'autres émeutes faudra-t-il pour que les choses commencent vraiment à changer ?

Quand la mort arrive par un samedi ensoleillé

L'histoire commence au parc Henri-Bourassa, situé à l'angle de la rue Pascal, du boulevard Rolland et de l'avenue Laurier, dans l'arrondissement de Montréal-Nord, le samedi 9 août, en début de soirée.

Un groupe de jeunes jouait aux dés sur un sentier du parc lorsque l'agent Jean-Loup Lapointe et une policière dont l'identité n'a pas été dévoilée débarquèrent de leur auto patrouille et firent leur entrée. Le constable Lapointe compte quatre années et demi de service alors que sa collègue n'a qu'une année et demi d'expérience au sein du SPVM.

À ce moment-là, Erica Cruz, une résidente de Montréal-Nord, se trouvait à quelques mètres du sentier en compagnie de ses fils, âgés de 2 et de 4 ans, et de sa mère. Cruz raconta à un journaliste de La Presse que le groupe de jeunes s'éloigna de quelques mètres du sentier pour laisser passer les deux policiers. (2)

"Un des policiers a pointé l'un des jeunes et lui a dit de s'approcher, ce que (celui-ci) a refusé de faire, expliqua Cruz. Il disait 'Je n'ai rien fait de mal, tu ne peux pas m'arrêter'". Ça n'a pas fait plaisir au policier, qui l'a agrippé. Le jeune a plutôt mal réagit."

dimanche, août 24, 2008

Un communiqué du collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice »

Voici un communiqué qui circule au sujet de la mort récente de Fredy Villanueva, abbatu par un flic à Montréal-Nord :

YA BASTA! Du Racisme, de l'Impunité et de l'Exclusion !!!

Montréal, le 23 août 2008- Le collectif « Mères et Grand-mères pour la Vie et la Justice » s’est créé spontanément, le jour des funérailles de Freddy où nous avions toutes eu le sentiment que nous étions en train d’enterrer notre propre fils. Nous avions senti le besoin de chercher la vérité et d'exiger la justice pour Freddy, notre fils.

Nous voulons exprimer notre solidarité aux familles de Freddy Villanueva, de Denis Meas, et de Jeffrey Sagor Metelus. Nous les soutenons jusqu'à la fin dans ce chemin difficile pour atteindre la justice.

Nous considérons ce meurtre inacceptable, les faits parlent d’eux-mêmes. Freddy a été atteint de trois balles et deux jeunes hommes sont blessés dans le dos. Cela n’est-il pas évidence suffisante pour conclure que la vie du policier n’était pas en danger? Nous voulons aussi savoir pourquoi l’ambulance est arrivée 35 minutes après la tragédie.

Jusqu’à ce moment, on ne connaît pas encore l’identité de la policière qui était avec le policier Jean-Loup Lapointe, le soir du crime, « les deux policiers étaient trop jeunes et pas assez expérimentés » déclare un spécialiste à La Presse. C’est avec ce genre d’argument qu’on prétend justifier l’injustifiable.

Nous voulons que les médias arrêtent de mentir et de salir l’image de Danny le frère de Freddy. Les premières nouvelles parlent de fusillade, de gangs de rues, de danger mortel, quand en réalité il s’agissait d’un policier qui a tiré sur trois jeunes désarmés sans aucune nécessité.

Nous réclamons aussi justice et réparation pour les familles de 43 personnes abattues par le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) depuis 1987, d'après les chiffres de l’enquête du Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP).

Nous croyons que les problèmes de fonds viennent de très loin, d’abord nous avons été obligés d’émigrer de nos pays dû à la situation de dépendance et d’assujettissement que vivent nos peuples depuis la colonisation, dû à la surexploitation des nos ressources naturelles et humaines par les multinationales qu’appuient des régimes corrompus et répressifs à leurs services. Nous sommes venus ici, pour nos enfants, pour leur donner une vie digne et de sécurité. Cependant, ici, nous retrouvons le racisme, l’exploitation et l’exclusion.

Nous voulons que la vie et les droits humains de nos enfants et petits-enfants soient respectés et garantis par les autorités en place, que le Canada honore les traités internationaux qui ont été signés sur cette matière, que plus jamais un de nos enfants soient assassinés par les balles de la police et qu'on cesse de les discriminer, harceler et humilier. Au contraire, nous exigeons qu'on leur donne la place qu'ils méritent dans cette société dite démocratique, une place respectueuse des droits et libertés des individus. Le Canada prétend donner de leçons sur le respect de droits humains aux autres pays du monde. Par example, il entretient un programme de formation sur le respect des droits humains pour la police en Haïti, mais quel ironie pendant que sur « son propre sol »; ses policiers ne reçoivent pas une formation adéquate pour travailler avec nos communautés.

Nous lançons un appel à toutes les personnes et organisations qui veulent que justice soit faite à conformer un grand Front Contre l’Impunité.

Nous saluons la création du groupe des jeunes, Montréal Nord Républik et nous voulons vous dire publiquement que nous sommes fières d’avoir des enfants comme vous et qu’on sera à vos côtés inconditionnellement.

Finalement nous exigeons :

l Au ministre de la Sécurité Publique Jacques Dupuis, de mettre en place une enquête publique.

l Les déclarations immédiates des policiers impliqués dans cet homicide.

l La fin de l’harcèlement policier, le racisme et l’intimidation de nos enfants et nos communautés.

l La volonté politique de l’État pour faire réalité le slogan Pauvreté Zéro.

l Des lois qu’interdisent les jouets de guerre, les jeux-vidéo, les émissions de télévision et les films qui font l’apologie de la terreur et de la violence.

l Que les médias arrêtent de publier des propos racistes et haineux à l’encontre des immigrants et qu’ils dissent la vérité et rien que la vérité.

La mort de Freddy ne doit pas rester dans l'impunité!!!

Nous sommes toutes, la mère de Freddy!!!

Contact : merespourlavie@gmail.com


samedi, mars 22, 2008

Bilan du Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant (RAME) est né des conséquences
immédiates de la grève générale illimitée de l'hiver 2005. Sa mise à pied
s'est faite lors d'une rencontre du comité Libertad, collectif
anticapitaliste au sens large, au mois de juin 2005. Le but initial était
de regrouper certains anarchistes, tout en s'auto-excluant des divers
courants ''radicaux'' qui prennaient corps suite à la grève. Le RAME était
donc une conclusion de nos analyses et directions politiques suite à la
grève.

Le comité Libertad a lancé un appel à la formation d'un tel réseau lors de
l'été. Il fut globalement bien reçu, et c'est lors de cette période que
fut décidée le nom de l'organisation ainsi que les grandes orientations.
Lors des premières rencontres de fondation, l'optimisme était de mise :
beaucoup de militantEs provenaient de Montréal, mais aussi de Sherbrooke
et de Québec. L'idée de construire un grand réseau national au coeur du
mouvement étudiant prenait forme. Le RAME se voulait être un réseau de
groupes locaux, à l'image du comité Libertad, réseauté entre eux par le
biais de divers comités d'organisation (comité suivi, comité agit-prop) et
chapeauté par des assemblées générales locales et, instance suprême,
l'assemblée nationale. Il est important de souligner politiquement que le
RAME fut la deuxième organisation spécifiquement communiste libertaire à
voir le jour au Québec. Cette affirmation claire d'une tendance anarchiste
fut le fruit de longues discussions, parfois générant certaines
polémiques.

Dans sa première moitié d'existence, le RAME se concentra sur
l'élaboration d'un journal, appelé La Marmite. Celui-ci fut complété et
distribué à l'échelle du Québec, via de nombreux contacts, et même
jusqu'en Colombie-Britannique et en France, où des camarades nous
félicitaient pour cette initiative qu'ils et elles jugeaient inspirante.
Il est à noter qu'historiquement les jeunes anarchistes qui tentent de
s'organiser au sein ou autour du mouvement étudiant en mettant de l'avant
un processus organisationnel défini n'a pas été un franc succès dans les
dernières années, tout du moins sur la durée. Il reste peu, aujourd'hui,
de ''groupes de jeunes libertaires'' spécifiques - peut-être parce que la
plupart des différents groupes, collectifs ou organisations anarchistes
sont elles-mêmes constituées de jeunes.

Les différents groupes qui ont été proches ou ''membres'' du RAME ont été :

- Le comité Libertad (cégep du Vieux-Montréal)
- Le Comité d'Action Politique de l'UQÀM (CAP-UQÀM)
- Le Collectif Anarchiste du Cégep de Sherbrooke (CACS)
- Le Collectif Libertaire pour l'École Buissonnière de Québec (CLEB)
- Le Grassroots Association for Student Power (McGill)
- Le Front de Réflexion et d'Action contre le Capitalisme (FRAC-Maisonneuve)
- Le Groupe d'Action Sociopolitique et Environnementale du cégep de
Trois-Rivières (GASPE)
- Les ÉtudiantEs Libertaires de l'Ouest de Montréal (ELOM)
- Des individus du cégep de St-Laurent
- Des individus de l'Université de Montréal

Tous ces participantEs mis ensemble ont atteint des assemblées générales
nationales qui variaient entre 20 et un peu plus de 40 personnes (ce fut
le cas lors d'une assemblée à Québec). La Marmie ayant été produite, un
comité s'est assurée de sa distribution. Au même moment, l'effort était
constant sur la consolidation du réseau. Les réunions et les assemblées
étaient continuellement ralenties par des questions de structure. Une
combinaison d'indiscipline, de manque de temps et de priorité a fait en
sorte qu'au bout du compte, de sa naissance jusqu'à sa mort, le RAME
n'aura jamais réglé les questions de structure interne. Il est essentiel
de préciser que la plupart des militantEs actifs et actives l'étaient
aussi ailleurs, notamment dans leurs propres associations étudiantes. Un
dédoublement de tâches a rapidement vu le jour et s'est retrouvé être un
problème central au coeur de presque toutes nos discussions. Comment
consolider une organisation anarchiste en milieu étudiant tout en militant
au sein de l'exécutif de l'association étudiante locale ? Cette question
en pose d'autres, et c'est un débat important qui n'a pas été résolu.

Dans le courant de cette période, le RAME a fait un atelier sur
l'éducation à l'Université McGill, pour le compte du GRASPE, en plus
d'être présent dans les quelques manifestations anticapitalistes qui
eurent lieu à pareille date (notamment contre la présence canadienne en
Afghanistan et à plus large échelle contre la guerre impérialiste toujours
en cours). Quelques présences à des entrevues radios communautaires sont
aussi à souligner. Nous avons également mis en place un site web et un
forum d'organisation interne, en plus d'une liste d'envoi qui regroupait
92 personne, ce qui représentait un important bassin de contacts.

Lors de la deuxième moitié d'existence du RAME, c'est à dire à partir de
la toute fin de l'année 2006, deux campagnes furent mises sur pied. Malgré
que le réseau était (et fut toujours) chambranlant, notamment en ce qui
avait attrait à la séparation groupes/individus (réseau de groupes ou
réseau d'individus ?) le RAME plonge tête la première dans une campagne
anti-guerre, et une autre anti-élections, avec les camarades de la
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est (NEFAC). On peut très
clairement dire que la campagne anti-guerre fut un échec. Le RAME a
participé avec d'autres groupes et collectifs à des actions, mais n'a rien
organisé sur ses propres bases, si ce n'est une action à la Fête des
Neiges de Montréal. Cette action ne fut plus clairement organisée par le
RAME, même si la plupart des militantEs montréalaisEs s'y sont retrouvés,
ainsi que des individus. Nous cherchions alors à entarter la mascotte de
l'armée canadienne présente à la Fête, ainsi qu'à déranger le camp de
l'armée sur les lieux. Ce fut partiellement réussi. Quand aux
participations aux manifestations, il faut quand même dire qu'en terme de
visibilité, le RAME eut un franc succès, surtout grâce à la présence dans
nos rangs du ''couturier révolutionnaire'' et sa fabrication d'une
multitude de drapeaux rouge et noir ainsi que d'une magnifique bannière.

La campagne contre les élections, quand à elle, fut un succès.
L'implication avec nos camarades de la NEFAC en est une résultante
logique, puisque les tâches ont été réparties convenablement, et qu'à
plusieurs personnes motivées, l'effort est là. Le résultat est clair : une
coalition (''Nous On Vote Pas !''), un site web, un journal en commun, de
la propagande, une affiche couleur, des autocollants, beaucoup de pages
dans les médias, des entrevues, une plainte du Directeur Général des
Élections, de nombreux commentaires sur notre adresse e-mail, des
débats...bref, un vrai succès ! Par la suite, la revue francophone de la
NEFAC, Ruptures, donnera une entrevue d'excellente facture avec 4
militantEs du RAME.

Une soirée discussion sur le communisme libertaire fut organisée, et
n'attira qu'une dizaine de personnes. C'est suite à cette campagne que les
choses se sont tout simplement arrêtées. Il y eut peu ou pas de réunions
par la suite, et on sentit rapidement une perte d'intérêt et de motivation
chez les plus actifs et actives. La dernière assemblée générale nationale
eut lieu le 6 mai 2007 au local de l'Organisation Populaire des Droits
Sociaux. La dernière apparation publique du RAME fut lors de l'assemblée
publique des libertaires pour la mouvement de grève étudiante, en août
2007. CertainEs se sont tout bonnement rapprochés de la NEFAC-Montréal
pour en devenir soit sympathisantEs, soit membres. D'autres continuent à
s'impliquer dans différents collectifs et groupes anticapitalistes ou de
justice sociale. CertainEs ont disparus.

Une deuxième Marmite a tout de même été produite par un petit groupe de
personne, sans que l'on puisse dire que celà c'est fait à l'intérieur de
la structure du réseau. Elle a vu le jour à l'automne 2007, et continue à
être distribuée.

Le Réseau Anarchiste en Milieu Étudiant a été, en définitive, une aventure
intéressante pour ses principaux acteurs et actrices. Malgré l'échec,
l'expérience d'une organisation sur une plus grande échelle s'est fait
ressentir, et si aujourd'hui une plus grande maturité politique a vu le
jour chez plusieurs, c' est une incidence directe de la grève générale
illimitée et de l'expérience du RAME, aussi minime soit-elle. CertainEs
militantEs ont pu faire le choix de leur implication, et il est possible
dorénavant de situer certains débats et certaines analyses avec une
réalité qui nous a été propre. Il est parfois bon de ne pas voir l'échec
là où il semble le plus manifeste.

mercredi, janvier 23, 2008

Texte intéressant sur l'intervention des communistes libertaires.


Nos camarades de la Federazione dei Comunisti Anarchici (Fédération des communistes anarchistes) italienne, une organisation à tendance plateformiste, vient de traduire un texte qu'elle a écrit suite à une rencontre qui avait pour thème l'intervention des communistes anarchistes sur le territoire.

Un texte intéressant qui donne des pistes de réflexions et d'interventions pour les communistes libertaires et dans une plus grande mesure pour touTes les libertaire, sur le terrain et dans nos communautés et qui propose entre autre " la poussée vers la fédération des luttes, des structures auto organisées, des mouvements, et par la recherche d'alliances permettant le maximum d'initiatives depuis la base, et le développement de rapports de force favorables à la base(...)et une contribution d'une méthode garantissant une horizontalité et une pratique libertaire correcte, par le fait de contrer les logiques lobbyistes et de procuration qui finissent par créer de nouvelles hégémonies et un changement de classe politique qui n'est que momentanée(...)".

Fédération des communistes anarchistes 2nd comité d'action national sur l'intervention des communistes anarchistes sur le territoire
Rome 18 Novembre 2007 (au Laboratoire social "La Talpa")

"Soutenir l'opposition aux politiques capitalistes d'invasion et d'exploitation duterritoire, construire l'alternative libertaire"Ont participé des camarades en provenance des Abruzzes, du Latium, de la Lombardie,des Marches, de la Toscane et de la Sicile.
L'exploitation capitaliste du territoire se déploie de manière implacable etindifférenciée dans les métropoles, mais aussi dans les petits centres urbains, le long des réseaux neuronaux de la valorisation spéculative des ressources environnementales et infrastructurelles, et dans les zones internes. L'urgence des besoins en logements, la dégradation de l'environnement, le"bousillement" du territoire opéré par les privatisations, par les titrisations(1), par la militarisation et le pillage des sols et des ressources publiques, sont en train de modifier en profondeur le rapport existant entre temps de vie et utilisation du territoire, entre autonomie salariale des travailleuses-eurs, entrecittadin-es et habitant-es, et la possibilité d'accès aux biens collectifs, auxservices, de plus en plus privatisés, monétarisés et soustraits au contrôle social collectif.






lundi, décembre 03, 2007

Rappel....


Le 4 décembre, l’ASSÉ vous invite à participer à la manif-action du commando-bouffe organisé par le Comité des sans-emploi Montréal-Centre.

Quand ? : Mardi le 4 décembre 2007 à 11h30 PILE!
Où ? : Rassemblement au 1710 Beaudry, métro Beaudry

vendredi, novembre 30, 2007

La cour supérieure rejette la loi 30!

La CSN (Ici) et la CSQ (Ici) se réjouissent de la décision rendue par la cour supérieure concernant la loi 30. Rappelons que cette loi faisait passer à un maximum de 4 accréditations syndicales par établissement de santé, brimant ainsi le droit des travailleurs et des travailleuses de décider eux et elles-mêmes de leur association. Qui plus est, cette législation restreint le droit de grève et par le fait même le rapport de force des travailleurs et des travailleuses. ( Article)

Les grandes centrales oeuvrant en santé reconnaissent en cette décision une «[...] grande victoire pour le mouvement ouvrier!» Il faut bien entendu saluer cette décision, mais restons tout de même critique. Premièrement, les grandes centrales tout en attaquant cette loi ont participé à la mascarade de maraudage qui s'imposait et les nouvelles unités syndicales qui en sont sorties ne seront certainement pas prêt à revenir en arrière. Deuxièmement, le gouvernement va fort probablement porter en appel la décision, prolongeant encore davantage la saga et réduisant de plus en plus les chances qu'une nouvelle décision puisse changer quoique ce soit.

Puis, encore plus grave, ce genre de soi-disant victoire conforte les têtes syndicales dans leurs stratégies de confrontation judiciaire des législations antisociales. Les luttes syndicales deviennent de plus en plus des luttes entre avocat-e-s et les travailleurs et les travailleuses sont de plus en plus dépossédé-e-s de leurs outils d'émancipation que sont les syndicats. Dans les assemblées syndicales, les dirigeants et les dirigeantes lancent à qui veut l'entendre que l'état de la mobilisation est trop faible pour tenter quoique ce soit de trop revendicatif. C'est ce qui s'est passé pour la loi 142 (le décret des conventions collective 2004). Au lieu de redoubler d'effort en mobilisation, les syndicats utilisent leurs gros moyens financiers pour payer quelques avocats qui feront la lutte à leur place.

Nous nous réjouissons donc face à une telle victoire, mais nous disons que celle-çi a un goût amer. Nous devons oeuvrer à remobiliser les travailleurs et les travailleuses pour leur permettre de se réapproprier et leur lutte émancipatrice et leurs outils que sont les syndicats!

mercredi, novembre 14, 2007

France: convergence des luttes.

Il n'y pas qu'au Québec que la grogne des étudiants se fait entendre. En France, un vaste mouvement social s'est enclenché le 18 octobre et se poursuit contre les politiques de Sarko (Voir les billets). Par contre, une convergence des luttes semble vouloir s'établir en France entre les étudiants et les différents syndicats. D'ailleurs les étudiants là bas subissent aussi la répression policière (voir A-infos). Un camarade français sympathisant de la NEFAC nous fait un bilan des évènements depuis le 18 octobre.

Le mouvement étudiant construit depuis plus d’un mois une forte mobilisation contre la loi sur l’autonomie des universités. Aujourd’hui,une quinzaine d’universités sont totalement ou partiellement bloquées, et ce malgré la forte répression policière et politique : universités évacuées par les CRS (anti-émeute), ou par l’armée (à Nanterre, Paris), et fermées pour empêcher la tenue des AG.
Parallèlement, le 18 octobre, les syndicats de travailleur-euse-s appelaient à une journée de grève contre la réforme des régimes spéciaux de retraite. Cette journée fut une réussite : 75% de participation dans le domaine des transports ferroviaires. Forts de cette mobilisation, les syndicats(SUD-rail en tête, voir cause commune n°17) ont appelé à une grève reconductible à partir du mardi 13 novembre à 20h.Ces perspectives de luttes rendent possible la création d’un front large et radical opposé au gouvernement de Sarkozy et au MEDEF(syndicat patronal). C’est dans ce sens que poussent nos camarades d’Alternative Libertaire:
étudiant-e-s, salarié-e-s même combat !!

dimanche, novembre 11, 2007

Manifestion nationale de l'ASSÉ à Montréal



Jeudi, il y'aura une grande manifestation à Montréal, voici le communiqué de l'ASSÉ. Vous êtes tous invitéE à descendre dans la rue afin de dénoncer les politiques contre le droit à l'éducation de nos chers éluEs.


Le gouvernement fait la sourde oreille à nos revendications, c’est donc le temps de crier plus fort notre mécontentement ! Prenons la rue pour revendiquer la gratuité scolaire, un réinvestissement massif en éducation postsecondaire et des services de garde adaptés à la réalité de parent aux études. Il n’est pas question de rester les bras croisé alors que des attaques sont perpétrées envers le droit à l’éducation.

L’ASSÉ lance donc l’invitation à tous les étudiants et toutes les étudiantes à venir participer à une grande manifestation nationale qui aura lieu à Montréal le 15 novembre 2007. Pour plus d’informations et pour savoir si du transport est organisé en partance de votre cégep ou université, contactez l’exécutif de votre association locale ou directement au bureau de l’ASSÉ.

Quand ?
Jeudi le 15 novembre 2007
Départ
À 13h30 au Square Dorchester, métro Peel
Pour plus d’informations :
Par téléphone : (514) 390-0110
Par courriel : executif@asse-solidarite.qc.ca
source

mercredi, octobre 31, 2007

Lancement du livre Le mouvement étudiant au Québec de 1983 à 2006

Lancement du livre Le mouvement étudiant au Québec de 1983 à 2006 par Benoît Lacoursière.

Jeudi 1er novembre 2007, à partir de 17h00.
Au Bar le Yer Mad, 901 de Maisonneuve Est, coin St-André, Métro Berri-UQAM.

Le conflit entre le gouvernement du Québec et le mouvement étudiant entre l'automne 2004 et le printemps 2005 illustre remarquablement bien les différences profondes entre les deux tendances du mouvement étudiant.
D'un côté, les hégémoniques fédérations étudiantes qui font tout pour éviter le recours à la grève, puis l'ASSE qui, sous l'étendard d'une coalition élargie, construit un rapport de force sans précédent.(...)
En cet automne de mobilisation étudiante, venez célébrer avec nous l'histoire récente d'un mouvement social au cœur de l'évolution sociale et politique du Québec.
Au plaisir de vous voir en grand nombre!
Pour plus d'informations: Sabotart édition



mardi, octobre 23, 2007

Jeudi noir pour le petit Sarko: Grève contre les mesures antisociales d’un gouvernement ultra-libéral.

Il y'a quelques jours, nous avions publié sur ce blogue des photos de la manifestation du jeudi noir à Paris (Ici). Notre correspondant à l'étranger et camarade de la NEFAC-Montréal, en collaboration avec nos camarades d'Alternative Libertaire, nous a envoyé un compte-rendu de cette manifestation et du mouvement social qui s'amorce en France.

La situation social en France est très tendue depuis l’élection au printemps dernier du petit nabot dénommé Nicolas Sarkozy. Minable et petit Président de la République il un égo surdimensionné qui le pousse à croire que son élection est une autorisation à mettre à sac l’ensemble des droits et des avantages durement acquis par les français et des françaises. Tout comme Charest l’a fait et continue de le faire, Sarko attaque partout et simultanément que ce soit l’immigration (avec la loi sur les tests d’ADN[1]), le logement (de plus en plus de sans-logis devant vivre dans des chambres d’hôtels hors de prix), le travail (offensive sur les régimes spéciaux[2]) ou encore en éducation (avec la loi sur l’autonomie des universités[3]).

Qu’à cela ne tienne, les travailleurs et les travailleuses, les étudiants et les étudiantes, les mal-logés et les groupes de défenses des sans-papiers ont entrepris de faire comprendre à Sarko, que son élection ne voulait pas dire qu’il pouvait s’attaquer impunément à tous et à toutes ! Jeudi le 18, les syndicats ont donc appelé à l’ouverture d’un front social marquant la riposte. Des travailleurs et des travailleuses de plusieurs domaines, mais principalement du transport (SNCF, RATP…)[4] ont amorcé une journée de grève. La question, cette grève d’une journée allait-elle déborder dans un mouvement plus radical de grève reconductible ? La direction de la CGT[5], le plus important syndicat de la France, annoncait qu’elle n’irait pas en grève reconductible. Chez les cheminots, SUD-Rail[6] (dans lequel nos camarades de Alternative Libertaire sont assez influents) et FO[7] (réformiste et corrompue mais capable d’être parfois assez radical) et d’autres regroupements syndicaux appellent pour leur part à des grèves reconductibles. L’appel de la direction de la CGT a fait l’effet d’une douche froide sur les militant-e-s qui espéraient voir dans le 18 octobre une reprise des mouvements historiques de 1995 et 2003. Malgré tout, on remarque qu’à plusieurs endroits au sein de la CGT, des voix discordantes se font entendre et dépassent sur la gauche les mots d’ordre de la bureaucratie syndicale. Au moment d’écrire cet article, certains mots d’ordre d’AG appelait à une reconductible d’une journée, mais tranquillement les services de transport reprenaient. Lundi nous saurons peut-être mieux si la grève est reconduite et surtout, si la reconductibilité est suivie par les travailleurs et les travailleuses.

Les travailleurs et les travailleuses ont été rejoint hier dans la manifestation par les étudiants et les étudiantes qui semblent eux et elles aussi déterminé-e-s à en découdre avec le pouvoir. Fort des erreurs commises lors de la mobilisation contre le CPE[8], certain-e-s étudiant-e-s s’organisent en vue d’un débrayage solidaire aux côtés de leur camarades travailleur-euse-s. Des AG de grèves sont prévues dans quelques fac et certains lycéens semblent également vouloir se joindre à la lutte. Par contre, la réponse dans les Facs aux mobilisations est encore assez nébuleuses, tout comme chez les travailleur-euse-s. Beaucoup craigne de voir les perfides négociateurs de l’UNEF (l’équivalent français des corpos collabos que sont notre FECQ et notre FEUQ) trahir encore une fois le mouvement.

Question trahison, la FGAAC, un syndicat corporatiste (il syndique uniquement les conducteurs de trains) s’est désolidarisé des autres syndicats en négociant une entente permettant aux conducteurs seulement de sauver leurs avantages sur la question des régimes spéciaux de retraite. Aussitôt cette entente conclu ce syndicat a immédiatement retiré ses appels à la grève. Preuve que la collaboration et le corporatisme n’ont pas de frontières.

Pour le moment, il est trop tôt pour prédire le dénouement de ce vent d’agitation. Plusieurs possibilités existent. Soit le mouvement continu et prend de l’ampleur au point de venir une véritable fronde au visage du nabot présidentiel. Soit la grève cesse pour mieux en préparer une autre plus tard. Ou bien, tout rentre dans l’ordre Sarko gagne et le mouvement se meurt. Il est évident que la NEFAC espère que les travailleurs, les travailleuses, les étudiants et les étudiantes ainsi que l’ensemble des victimes du petit Sarko se lèvent et se mobilisent en profitant du 18 octobre pour lancer un mouvement d’ampleur.

[1] Loi obligeant les ressortissants étrangers qui demandent le regroupement familial à passer une test adn pour prouver leur liens familiaux.
[2] Les régimes spéciaux sont en fait les plans de retraite de certains secteurs que le gouvernement Sarko tente en ce moment de restreindre, donc faire passer l’age de la retraite à plus tard.
[3] Loi facilitant la privatisation des universités en attribuant d’autonomies aux différentes universités, semblable au projet d’habilitation des cégeps.
[4] Société Nationale des Chemins de Fers, et Régie Autonome des Transports Parisiens
[5] Confédération Général du Travail
[6] Solidaire, Unitaire et Démocratique
[7] Force Ouvrière
[8] Contrat Premier Embauche, contrat permettant de virés plus facilement les nouveaux travailleurs et nouvelles travailleuses qui en sont à leur première présence sur le marché du travail

vendredi, octobre 19, 2007

Quelques photos du jeudi noir en France.

Hier se tenait en France, ce que les gens ont appelé le jeudi noir. Une grève, qui on l'espère, sera l'élément qui amorcera un vaste mouvement social. Un de nos camarades de la NEFAC-Montréal était sur place avec des camarades d'Alternative Libertaire. Oui, vous avez bien lu, La Commune a maintenant des correspondants outre-mer. En attendant d'avoir son compte rendu de la manif, voici quelques photos du contingent d'environ 50 000 personnes qui ont manifesté hier à Paris..
Si vous voulez en apprendre plus vous pouvez lire le tract d'AL.

Les photos: