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vendredi, mars 11, 2011

[IWW] Lutte des classes au Wisconsin


[Un texte repris de nos camarades montréalais du Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses (IWW)]

La ville de la solidarité

Elizabeth Schulte et Lee Sustar
(Traduit par, et republié avec, l’accord de M. Bonhomme)

100 000 personnes du Wisconsin et d’ailleurs ont convergé à Madison samedi le 26 février pour une manifestation contre la loi du gouverneur républicain Scott Walker qui ferait disparaître les droits à la négociation collective des travailleurs du secteur public.


Dimanche soir [27 février], la police menaçait d’évacuer le bâtiment du Capitole [occupé depuis deux semaines par les travailleurs et les étudiants].  Mais les manifestants ont maintenu l’occupation grâce à des centaines de militants qui ont refusé de tenir compte des appels de certains leaders du mouvement d’abandonner.  La police a renoncé à ses menaces d’arrestations.

Mais le gouverneur Walker a fait monter la pression en menaçant de mises à pied dès le premier mars si les Démocrates du Sénat ne revenaient pas au Wisconsin pour voter sur sa proposition.  Quatorze sénateurs ont fui l’état plus tôt ce mois-ci empêchant un quorum permettant un vote.

La position pro-syndicale du syndicat de la police n’avait pas beaucoup d’importance le dimanche 27 février lorsque des centaines de flics se sont déployés pour tenter d’intimider les manifestants pour qu’ils abandonnent leur occupation.  La menace d’arrestations massives a suscité des débats sur la façon — et même la pertinence — de maintenir l’occupation.

La police avait annoncé qu’à compter de 16 heures le dimanche, ils fermaient l’accès au Capitole.  Vers midi, il était devenu évident qu’ils mettraient à exécution cette menace en empêchant quelque 2 000 personnes d’entrer au Capitole.

Au rez de chaussée, sous la rotonde, la prise de parole quotidienne au micro se transforma en une vive discussion.  Plusieurs orateurs [dont un élu démocrate qu’un candidat du Green Party avait failli défaire] appuyaient les ordres de la police de quitter le rez-de-chaussée. […]

Environ 100 personnes ont suivi l’élu Démocrate à l’extérieur du bâtiment où il a continué à plaider pour que la foule se disperse.  Mais à l’intérieur, les militants scandaient de « les laisser entrer » et la police a permis à environ 100 personnes d’entrer stimulant ceux qui voulaient maintenir l’occupation.

Néanmoins, plusieurs personnes qui avaient été parmi les dirigeants du mouvement — y compris des membres éminents du Teaching Assistants’ Association (TAA), le syndicat des employés diplômés de l’Université de Wisconsin — ont plaidé pour une retraite.

Plus tôt, le TAA avait accédé à une demande de la police de retirer les aliments du bâtiment, ce qui rendait beaucoup plus difficile l’occupation.  Dimanche après-midi, les membres de ce syndicat soutenaient que le seul choix était de quitter le bâtiment volontairement ou être arrêté. Plusieurs personnes qui ont voulu faire valoir le maintien de l’occupation et appeler à venir au Capitole se sont vues refuser l’accès au micro.

Malgré cela, des centaines étaient prêts à rester.  Cela est apparu clairement quand Katrina Flores, une chef de file du National Movimiento Estudiantil Chicano de Aztlán (MEChA) chapitre à l’UW, a réussi à obtenir le microphone et a fait valoir que si un nombre suffisant de gens étaient prêts à rester dans le bâtiment durant la nuit, la police ferait marche arrière.  Son argument a été repris dans le chant: « Stand our ground ! Stand our ground ! »

dimanche, mai 16, 2010

"Sleep with the right people" : une solidarité intéressante


Qu'on regarde à peu près n'importe où, on a souvent l'impression que l'ampleur des attaques et des oppressions que subissent les gens mériterait une riposte beaucoup plus forte. Et même en se penchant sur les luttes qui se mènent, on a parfois le malheur de découvrir un corporatisme un peu crasse, souvent dû à un manque de vision globale et/ou à une structure bureaucratique qui empêche à ses membres de vraiment faire quoi que ce soit.

Bref, je viens de découvrir Sleep with the right people, une coalition entre Unite Here!, une organisation syndicale de plus 300 000 membres au Canada et aux États-Unis, et la communauté GLBT (gais, lesbiennes, bisexuelLEs et transgenres). Un bel exemple de solidarité et de reconnaissance de nos intérêts communs au-delà des divisions traditionnelles de sexe, d'orientation sexuelle, d'origine et autres.
We are stronger together than alone when combating wealthy individuals and corporations, who stand in the way of us achieving full civil and economic equality. In recent months, members of the LGBT community and UNITE HERE have joined forces to take on Hyatt, a company that is both anti-worker and anti-gay.
Le mouvement de lutte dans le secteur de l'hôtellerie prend de l'ampleur aux États-Unis, et déjà quelques gros hôtels sont officiellement ciblés par une campagne de boycott. Il y a quelques jours, des militantes et des militants GLBT ont fait une petite action en appui aux travailleurs et aux travailleuses de l'hôtel Westin St. Francis, à San Francisco.

Tandis que plusieurs chaînes d'hôtel du coin misent gros sur le tourisme LGBT (et les événements de la Fierté qui auront lieu en juin), leur action, filmée, a déjà été vue au-dessus de 100 000 fois sur Youtube.

mardi, avril 20, 2010

Nazis à Los Angeles

Samedi passé, 17 avril, l'American National Socialist Movement tenait à Los Angeles un rassemblement pour dénoncer ce qu'ils considèrent être un "sanctuaire d'immigrants illégaux et d'immigrantes illégales".

Comme d'habitude, la police était bien présente... pour les protéger! En effet (et heureusement!), une manifestation populaire anti-fasciste beaucoup plus nombreuse était sur place.

À L.A. comme à Montréal :
Pas de nazis dans nos quartiers!
Pas de quartiers pour les nazis!

samedi, octobre 10, 2009

Prix nobel de la paix sociale

Obama récipiendaire du prix Nobel de la paix, ça vous étonne vraiment? C'est vrai qu'on se rapproche drôlement du parti totalitaire du 1984 d'Orwell : « La guerre, c'est la paix » (la liberté, c'est l'esclavage, pis l'ignorance c'est la force). Je ne vais évidemment pas tenter de justifier l'injustifiable. En apparence, on s'explique mal qu'un millionnaire à la tête d'un pays en guerre reçoive un prix pour la paix, simplement parce qu'il a réussi à berner tout le monde avec des promesses en apparence plus crédibles que ses prédécesseurs. Ces promesses sont d'ailleurs la justification du comité de sélection - pensez-vous que j'aie des chances pour le Nobel de littérature si je promets solennellement d'écrire le meilleur livre de tous les temps?

De son côté, Howard Zinn rappelle que Woodrow Wilson, Theodore Roosevelt et Henry Kissinger, dont il étale quelques exactions meurtrières, ont eux aussi reçu le très prestigieux prix. Critique des belles promesse d'Obama, Zinn tire toutefois une conclusion plutôt limitée, demandant le transfert des fonds du comité de sélection du Nobel de la paix à une organisation internationale pacifiste.

Barack Obama s'est payé la campagne électorale la plus dispendieuse de l'histoire des États-Unis, avec pour résultat d'avoir réussi à faire gober qu'il était un messie, prophète de l'espoir de changement (qui ne viendra pas). Cette confiance aveugle qu'il a pu imposé à une majorité de l'électorat contribue à étouffer toute possibilité de révolte contre un monde d'exploitation, d'oppression, de violence. Comme l'église, Obama nous demande d'attendre encore un peu, de courber l'échine, de manger de la marde en attendant qu'il transforme nos vies d'exploitéEs en véritable paradis. Mais la seule paix qu'Obama a intérêt à maintenir, c'est la paix sociale, cette fausse impression d'harmonie qui masque notre impuissance à nous débarrasser des profiteurs de son espèce.

Rappelons par ailleurs que le prix Nobel a été créé suite à la demande posthume d'Alfred Nobel, grâce à son testament qui léguait ainsi la fortune accumulée lors de sa vie de gros fabricant d'armes. Tandis qu'il créait par sa richesse ce prix destiné à d'autres "grands" de ce bas-monde, il aura au moins eu l'amabilité de nous laisser un petit quelque chose.
C'est évidemment à prendre avec un grain de sel, la stratégie révolutionnaire de l'UCL n'étant pas la propagande par le fait à coups de dynamite.

mardi, septembre 22, 2009

Brève science:Neurobiologie, torture et CIA.

Un article scientifique paru dans la revue Trends in Cognitive Sciences, a fait des vagues dans les médias cette semaine. Shane O'Mara, une professeure au Trinity College Institute of Neuroscience de Dublin, et son équipe ont publié cette semaine un article intitulé:"Torturing the brain: On the folk psychology and folk neurobiology motivating ‘enhanced and coercive interrogation techniques", dans lequel elle tend à démontrer l'inefficacité des méthodes de tortures employées, entre autre par la CIA, dans les interrogatoires contre des présumés terroristes.

La scientifique affirme dans son article que les méthodes utilisées pourraient induire chez les victimes la création de faux souvenirs et une croyance en la véracité de ces évènements basés sur les suggestions d'un interrogateur. Selon O'Mara et son équipe, ces techniques, telles que l'exposition prolongée à de la musique forte, les simulations de noyade, le confinement dans des boîtes et la privation de sommeil, perturberaient le fonctionnement de la mémoire et des fonctions clés du cerveau. Vous pouvez d'ailleurs consulter les méthodes cautionnées par l'État Américain, dignes des pires dictatures, sur ce mémo de l'American Civil Liberties Union. Ces méthodes induiraient un stress et le relâchement de différents hormones qui de manières prolongée, induisent des dommages au cerveau et altèrent la mémoire du prisonnier.
O'Mara conclue d'ailleurs en disant que ces méthodes en plus d'être "contre-productives" ne produiraient que l'inverse de l'effet escompté, puisqu'il est impossible ensuite de discriminer le vrai du faux dans les déclarations de ces victimes.

Même si cet article ne nous apprend rien de plus sur les gestes de l'État policier, on peut toutefois continuer à se questionner sur ce champion de la démocratie qui n'a plus rien à envier aux pires dictatures de l'histoire. Maintenant qu'attend-on pour produire des articles scientifiques démontrant l'inefficacité de l'État et la contre-productivité du capitalisme?

Pour lire la version préliminaire de l'article.

dimanche, mai 31, 2009

Pro-vie, vraiment?


En ce dimanche matin, George Tiller, médecin américain spécialiste des avortements post-20 semaines, à l'église comme tout bon pratiquant, s'est fait tiré dessus et est mort. J'ai hésité à écrire un billet sur ce sujet dont les grands médias vont assurément se charger de nous servir la viande pré-mâchée.

Mais je voulais brièvement souligner ce qu'aucun journaliste ne se permettra de demander : pourquoi appelle-t-on ces gens, opposés au droit des femmes de choisir si et quand elles veulent des enfants, des pro-vies?

Appelons-les conformément à ce qu'ils (et malheureusement elles aussi) sont : des anti-choix!

Pro-life your name is a lie,
you don't care if women die!

Système de santé canadien : la nouvelle menace rouge?

La menace rouge - the red scare - désigne grosso modo deux périodes plus intenses (autour de 1917, et pendant les années 50), aux États-Unis, de propagande de peur anti-communiste.

C'est sans doute un peu exagéré, mais c'est ce à quoi j'ai pensé en voyant cette vidéo. La publicité, qui joue à la télé dans au moins huit états américains, montre une femme canadienne, qui met la population américaine en garde contre les dangers d'un système de santé publique.

Depuis huit ans, le nombre de personnes non assurées aux États-Unis est passé de 38 millions à plus de 46 millions. Évidemment, la pub ne parle pas d'argent. Pas un mot sur l'argent que cette femme a dû débourser pour se faire soigner, au privé, aux États-Unis.

« J'ai survécu à une tumeur au cerveau. Mais si je m'étais fiée à mon gouvernement, je serais morte. »

« Dans les pays où le gouvernement gère la santé, des politiciens prennent VOS décisions en matière de santé. ILS décident si vous recevrez tel ou tel traitement, ou si vous êtes disqualifié parce que le traitement est trop coûteux ou parce que vous êtes trop vieux. Nous ne pouvons pas avoir cela aux États-Unis. » Conclusion? Laissez donc les choses comme elles sont : que la santé demeure l'affaire des riches, ou synonyme d'endettement pour les autres.

mercredi, février 04, 2009

Il n'est pas Dieu! Il est comme tous les autres!



Eh bien!

Il avait suscité tant d'espoir, il avait ravivé l'intérêt pour la politique, il a fait vendre un paquet de cossins inutiles à des centaines de milliers de personnes, son visage est partout comme celui du Che et de Jésus... et puis... Booum! On se rend compte que c'est un véritable politicien, qui a fait ses armes aux mêmes écoles que les autres, qui a appris la même politique sale que tous les autres. Oui, oui... je parle bien de ce Barak Obama! L'obamamanie perd des plumes et ce n'est pas pour me décevoir!

Depuis son élection, ça grouille de petits scandales ici et là! Il y a eu tout d'abord, avant même d'être président officiel, l'ex-poste de sénateur de l'Illinois qu'Obama a laissé vacant et qui a été vendu aux enchères par le gouverneur de l'État, Rod Blagojevich! Oui, oui! On vend des postes aux enchères dans la plus vieille démocratie du monde! Puis, hier, deux démissions coups sur coups celle de Tom Daschle, secrétaire d'État à la santé et puis celle de Nancy Killefer à qui le Président aurait confié le mandat d'«instaurer la rigueur dans la gestion et les dépenses fédérales» Ces deux personnes auraient «oublié» de déclarer des revenus au FISC!

On peut aussi se rappeler qu'Obama avait dans son entourage, du moins dans ses sources de financement, de l'argent provenant de Bernard Maddof, le financier coupable de la plus importante fraude financière de l'histoire. Une recherche rapide dans les autres sources de financement de Obama, permettrait sûrement de voir que beaucoup d'autres personnes ont des activités louches, mais c'est sûrement parce que j'ai mauvaise foi que j'affirme celà!

On dit souvent que ça ne prend qu'une pomme pourrie dans un panier pour pourrire les autres. Eh bien, à l'inverse je crois difficilement qu'une pomme saine peut survivre sans être contaminée dans un panier de pommes pourries. Depuis longtemps, qu'en politique, on sait que les sous-fifres écopent pour leur supérieur, peut-on se poser la question si les démissions et les arrestations ne cachent pas quelques tâches sur les mains d'Obama? En tout cas, si vous refusez d'y croire, moi on ne me convainc pas du contraire pour le moment! Je connais trop la politique et c'est toujours pareil!

samedi, janvier 17, 2009

Je ne suis pus capable d'entendre parler d'Obama!


Partout, il est vraiment partout! On ne peut pas faire deux pas ces jours-ci sans que l'on ne voit le visage ou bien que l'on entende le nom du futur président des États-Unis. Il est devenu le véritable chouchou des grands médias qui nous offrent une véritable surexposition au personnage, ce qui ne fait qu'accentuer l'irritation de ceux qui, comme moi, ne partagent pas les attentes tout à fait irrationnelles qu'il suscite aussi bien chez lui que chez nous.

Parlons tout d'abord de cette couverture médiatique. J'ai pu lire ces derniers jours des articles très intéressants qui traitaient de divers aspects du nouveau messie américain ; il a été question du choix du futur chien présidentiel, de ses goûts musicaux, de son équipe de football préférée, des critiques de ses restaurants habituels, et même un très sérieux article sur l'importance accordée au choix de la robe de sa conjointe pour la journée d'investiture. Les grands médias de désinformation parlent abondamment de tout ces sujets mais ils ignorent presque complètement ce dont il serait important de parler, soit de ses orientations politiques... Il va être président bordel, c'est pas une vedette de cinéma!

Alors parlons-en un peu de ses orientations politiques. Il a été élu en faisant campagne sur le thème de l'espoir et du changement. Il faut commencer par dire ici que c'est très original (!?!?!) pour un politicien de faire cela... Ce qui est différent dans son cas c'est que pour la première fois depuis des décennies, beaucoup de gens semblent croire à ces belles promesses de changements. Cela est peut-être dû au fait que les gens veulent croire à n'importe quoi après le dur règne de Bush 2e du nom. Ou bien que pour la toute première fois ce discours est tenu au plus haut échelon par un Noir, dans un pays qui s'est construit sur l'oppression raciale. Ce dernier point constitue sans contredit une certaine forme d'avancée dont il faut se réjouir, sans être dupe au point de penser que l'on vient de régler la question du racisme aux États-Unis.

Mais mis à part ce point, quels changements veut-il (ou peut-il) vraiment apporter au royaume de l'impérialisme et du capitalisme moderne? Il a refusé de s'exprimer clairement pendant la campagne sur le droit à l'avortement, ce qui a fait dire à plusieurs commentateurs qu'il est personnellement contre mais qu'il ne veut pas froisser son parti sur cette question. Il s'est également prononcé pour la peine de mort et pour le droit de posséder des armes à feu. Il s'est par contre annoncé comme un adversaire des mariages entre conjoints de même sexe. Au niveau international, il souhaite un retrait des troupes d'Irak mais du même souffle, il annonce vouloir une plus grande présence américaine en Afghanistan! Il s'est aussi affiché comme un partisan du gouvernement Israélien en allant jusqu'à dire qu'il «apportait son soutien au statut de Jérusalem comme capitale indivisible d'Israël». Finalement, il peut être considéré à droite même selon les standards du parti Démocrate...

Il est aussi important de noter qu'il n'a pas hésité à supporter Georges Bush lorsqu'il a volé au secours du pauvre secteur financier américain à grands coups de milliards de dollars provenant des impôts des contribuables américains. On n'a qu'à écouter ce qu'il a dit récemment au sujet de son prédécesseur sur les ondes de CNN pour réaliser que le changement ne sera pas très drastique : «Je crois que c'est un homme bien, qui aime sa famille et son pays, et je pense qu'il a pris les meilleures décisions qu'il a pu dans des circonstances très difficiles». Heu quoi, c'est bien de Bush que tu parles, M. Espoir et Renouveau?...

Malgré tout cela, il possède actuellement un statut d'idole pour une grande proportion de la population américaine. Nos voisins du sud s'arrachent actuellement les différents bibelots à son effigie pour se rappeler ce moment historique de l'histoire. Reste à voir si l'histoire, elle, se souviendra de lui autrement qu'un autre politicien qui aura trahi la confiance que des millions de personnes auront investi en lui avec des beaux discours mielleux mais sans fondements...

Texte de la NEFAC sur l'élection d'Obama :
LE CHANGEMENT DONT NOUS AVONS BESOIN

mardi, janvier 06, 2009

Alerte 2009 : assassins toujours en liberté

Pour commencer l'année 2009 du bon pied, un chien en bleu a décidé qu'un meurtre était de mise. Ça se passe à Oakland, dans une station de métro, quelques heures après le nouvel an. J'me demande bien quelles résolutions ce porc avaient bien pu prendre pour 2009...

Évidemment, les chiens responsables des communications avec les vautours ont servi leur charogne habituelle : Bla bla bla.. Non, Madame la journaliste, c'est trop tôt pour dire quoi que ce soit. Soyez assurée qu'une enquête impartiale est en cours, et que nous voulons nous aussi connaître toute la vérité entourant la mort de ce jeune bum de race non-blanche.

Des témoins ont raconté qu'Oscar Grant était couché au sol, à plat ventre, et qu'il ne menaçait en rien la vie des flics lorsqu'un d'entre eux a décidé de le tirer dans le dos. Et comme d'habitude, gageons que l'assassin a de bonnes chances d'être innocenté. La machine policière était d'ailleurs déjà à l'oeuvre pour protéger son petit tueur. Les agents et agentes de la paix ont saisi les cellulaires des témoins, ont affirmé que la caméra de la station de métro n'enregistrait pas d'images, pour se corriger en disant que les images étaient enregistrées, mais qu'on n'y trouvait rien de pertinent pour l'enquête. Le nom du bourreau, qui a été transféré vers des tâches "administratives", n'a toujours pas été révélé. Quelques images ont néanmoins échappé aux flics :



Le 1er janvier, dans une station de métro d'Oakland en Californie, la police procède à une série d'interpellations qui dégénèrent: de nombreuses personnes présentes s'opposent aux arrestations et filment la scène avec leur téléphone portable. Dans la panique, un policier sort son pistolet et tire dans le dos d'Oscar Grant, un jeune homme de 22 ans qui était maintenu au sol par plusieurs policiers. Rendue publique dimanche 4 janvier, cette vidéo a déclenché l'ouverture d'une enquête.


lundi, décembre 15, 2008

[USA] LE CHANGEMENT DONT NOUS AVONS BESOIN: Une perspective anarchiste sur l'élection présidentielle de 2008.

Un communiqué écrit par les camarades de la NEFAC-USA sur l'élection d'Obama.
Pour lire le texte en anglais(ici).


L'élection est terminée. Barack Obama deviendra le prochain président des États-Unis. La nouvelle de la victoire d'Obama a donné lieu à des célébrations spontanées dans tout le pays. L'énergie était partout contagieuse et partout les conversations semblaient traduire une perspective positive que les gens aux États-Unis n'ont pas connu depuis de longues années. Des mots comme changement et espoir sont utilisés, et il semble largement admis que l'élection d'Obama annonce une nouvelle ère de justice sociale, la fin de la guerre et la réduction significative du racisme qui gangrène la société américaine. Mais, alors que l'énergie et le spectacle médiatique s'estompent, nous aimerions que vous considériez l'élection d'un autre point de vue. En tant qu'anarchistes de lutte de classe, c'est notre conviction que les élections dans une société capitaliste ne peuvent en fait jamais apporter la véritable justice et la sécurité aux personnes ordinaires. Nous ne pensons pas que ces élections puissent prévenir les guerres, traiter efficacement le racisme, le sexisme ou la dégradation de l'environnement de façon le moindrement permanente.

Nous sommes solidaires des espoirs de changement profond des millions de personnes qui ont voté pour Obama. Toutefois, nous reconnaissons également que le système capitaliste est dans une grave crise qui s'étend à toutes les personnes salariées et opprimées, une crise que même le titulaire le mieux intentionné de la plus haute fonction est incapable de résoudre. Le but de ce texte est de fournir une perspective sur la crise et une esquisse de solutions.

La présidence de George W. Bush a été, à presque tous points de vue, une catastrophe. Mensonges, guerres, une crise financière et une récession profonde, et le renforcement de l'État policier ne sont que quelques-uns des legs douteux de Bush. Certains d'entre eux étaient déjà évidents il ya deux ans, quand la saison électorale fut ouverte et que les libéraux(*) et les réformistes ont commencé leur campagne contre ces problèmes. Toutefois, la raison pour laquelle ces problèmes existent en premier lieu était manifestement absente de leurs attaques.

Il est de notre conviction que l'inégalité économique, la guerre, le racisme, le sexisme et la destruction de l'environnement sont inhérents à toute société capitaliste. Considérez un instant la grande richesse que notre société crée, tout depuis les cultures jusqu'aux médicaments. Toutefois, l'accès à cette richesse est inégalement réparti, soit disant déterminé par les marchés libres. Il est admis par les politicienNEs et les médias que ces soit disant marchés libres sont une partie naturelle de la vie. Les marchés, toutefois, sont mis en place par les gens; ils peuvent également être modifiées ou annulées par les gens. Comme anarchistes, nous croyons que la production et la distribution de la richesse de la société devrait être décidé démocratiquement, par les personnes, et non par un mécanisme de marché qui est en fait contrôlée par quelques-unEs.


La démocratie:


Les anarchistes sont tout à fait en faveur de la démocratie. La notion que les gens devraient se réunir et prendre des décisions est l'épine dorsale de notre idéologie. Cependant, nous ne considérons pas le système démocratique américain comme étant représentatif de ces idéaux. Les républicains et démocrates existent en deux factions rivales luttant pour notre consentement à être dirigé. Tous deux soutiennent une rhétorique d'intérêt commun avec les gens ordinaires, mais nous estimons que ce n'est qu'une illusion. Les hommes et les femmes politiques dans ce pays existent pour fournir une plate-forme stable de gestion et d'exploitation de la majorité de la population active en Amérique par la minorité des capitalistes, c'est-à-dire les propriétaires des outils avec lesquels nous produisons la richesse. Nous construisons, surveillons, nettoyons et travaillons dans les bureaux et les usines, nous transportons les marchandises, et nous les vendons, mais les capitalistes les possèdent et empochent les profits. Les intérêts de ces deux groupes ne sont pas les mêmes. La classe des patronNEs veut obtenir le plus possible des travailleurs et des travailleuses. Ils veulent nous payer aussi peu que possible et nous vendre tout ce qu'ils possèdent aussi cher que faire se peut. Laissé à elles-mêmes, ces conditions ont conduit à des soulèvements. Vous ne le croyez pas? Regardez notre propre histoire! L'abolition de l'esclavage, la journée de 8 heures, le droit de constituer des syndicats, la rémunération des heures supplémentaires, les lois sur le travail des enfants, la fin de la ségrégation légale, le droit de vote des femmes et leur droit de choisir, le droit des gais et des personnes transgenres d'être eux et elles-mêmes n'ont pas été gagné par les urnes, mais par des gens s'organisant, faisant la grève, organisant des boycott et prenant la rue. Les libéraux en fonction ont adopté des lois en réponse aux mouvements et pour décapiter ce qui aurait pu devenir une poussée révolutionnaire.


Conséquences de l'élection


Sans aucun doute, cette élection a été historique. Nous voyons deux raisons. Un homme noir a été élu à la magistrature suprême aux États-Unis, un pays fondé sur le kidnapping de masse des AfricainNEs et le vol des terres des peuples autochtones qui vivaient déjà ici. Deuxièmement, la campagne d'Obama a été marquée par l'un des travail d'organisation de masse les plus étendu depuis des années.

Les États-Unis sont un pays profondément marqué par le racisme, et malgré ce que certains expertEs pourraient croire, il est clair pour toute personne ordinaire que le racisme est loin d'être mort. L'oppression raciale est une question complexe, et nous ne voulons pas la simplifier. Toutefois, une discussion des raisons pour laquelle le racisme et la suprématie blanche ont été si inextricable dans la société américaine aurait à examiner comment la race a toujours été utilisée comme un levier de la classe dirigeante dans sa rhétorique et ses politiques pour maintenir la classe ouvrière divisée selon des critères raciaux et ainsi l'empêcher de réaliser son plein potentiel en tant que force capable de s'auto-organiser et de surmonter son oppression. L'élection d'un Noir à la présidence des États-Unis représente un réel changement dans les attitudes des AméricainEs, et nous nous félicitons de ça. Toutefois, le racisme n'est pas seulement une question de mentalités. Il fait partie intégrante du système d'exploitation des travailleurs et des travailleuses. Ce racisme systémique est ce qui soutien les intérêts de la classe dirigeante, et, avec l'ampleur de plus en plus évidente de l'effondrement de l'économie, la classe dirigeante sera énergiquement à la recherche d'opportunités de défendre ses intérêts. La voie à suivre pour la classe ouvrière est de s'organiser dans son propre intérêt, pour défendre les aspirations de ceux et celles qui sont opprimés par le racisme. Nous voyons des mouvements de justice sociale, des associations de quartier et des groupes de surveillance de la police à titre d'exemples. Ces sortes de mouvements de bas en haut sont en contradiction flagrante avec ce que seront les efforts de haut en bas de l'État, même dirigé par une administration Obama, pour résoudre les problèmes sociaux. Ces efforts peuvent soulager certains des symptômes, mais laisseront intact les causes profondes des problèmes.

L'autre élément important de l'élection a été la mobilisation de base sans précédent qui a appuyé la campagne de Obama. Sous le signe du changement et de la justice sociale plusieurs milliers de personnes se sont portées volontaires, ont donné de l'argent, ont fait rouler la campagne. Nous considérons cette tendance avec grande excitation. Imaginez ce qui pourrait être obtenu si cette concentration sur le travail d'organisation à la base était transposés dans les communautés où nous vivons, dans des actions directes en notre nom au lieu d'appels au pouvoir.

Nous demandons instamment que cette énergie et cette créativité aille dans des mouvements indépendants des politicienNEs. Nous encourageons le soutien aux syndicats, à la démocratie de quartier, à la résistance à la brutalité policière, au soutien aux prisonnierEs politiques, à des modèles d'éducation de masse et aussi un mouvement avec des dents. Par-dessus tout, nous devons nous battre pour ce dont nous avons besoin, pas ce que le système est prêt à nous donner.

En outre, nous devons tous et toutes guetter les expressions de haine raciste et des mouvements fascistes organisés dans les mois et les années après l'élection. La vérité est que de nombreux AméricainEs blancHEs sont encore ouvertement racistes, et il ya des groupes qui exploitent ça, et la véritable colère des questions sociales, pour créer des mouvements violents. La nouvelle d'une église noire brûlée à Springfield, MA, quelques heures à peine après l'élection n'est pas surprenante, et nous devons utiliser tous les moyens nécessaires pour mettre fin à de tel mouvements.


LA NEFAC USA
Novembre 2008

["Traduction" par Phébus (UCL-Québec)]

(*) Aux États-Unis les libéraux désignent les progressistes.

jeudi, décembre 11, 2008

Victoire pour la classe ouvrière américaine

Je vous ai parlé (ici) de l’occupation d’une usine, à Chicago. Si on fait le calcul, aujourd’hui, ça aurait fait six jours. Mais… c’est déjà réglé! Hier soir, les travailleuses et les travailleurs se sont réuniEs dans la cafétéria de leur usine pour connaître l’avancement des négos. En ces temps de crise, où la classe ouvrière se mange jour après jour quelques coups de plus sur la gueule, ça semble incroyable : l’offre, acceptée à l’unanimité, est une réelle victoire pour les membres du local 1110 de l’UE*.

Deux mois de salaire payés (prévus par la loi, initialement refusés par l’employeur), deux mois d’assurance-santé, et la rémunération de tous les congés accumulés non-utilisés. L’argent (pour un total de 1.75 M$), qui provient de la JPMorgan Chase et de la Bank of America, est prêté aux patrons mais sera placé dans un fond indépendant et ne pourra servir à rien d’autre qu’à payer les employéEs. V’là une semaine, c’était rien, zéro. La phrase d’un délégué syndical résume bien toute la situation : “We fought to make them pay what they owe us, and we won.” (On s’est battuEs pour leur faire payer ce qu’ils nous devaient, et on a gagné.)

D’autre part, les camarades de Republic Windows & Doors ont mis sur pied une fondation – la Fondation « Fenêtre d’opportunité » – qui, en plus des milliers de dollars reçus en solidarité pendant l’occupation, servira à amasser des fonds pour la réouverture de l’usine. C’est donc un dossier à suivre.

Avec le titre de ce billet, certaines personnes auront peut-être l’impression que je monte sur mes grands chevaux. Mais je crois réellement que cet épisode servira (ou devrait servir) d’exemple pour tous les travailleurs et toutes les travailleuses, qui font face à l’incertitude, à l’injustice, à des jours difficiles. C’est une preuve assez claire qu’en s’organisant de façon démocratique et combattive, on peut obtenir satisfaction.

Un autre aspect très positif : la solidarité internationale. En cinq jours, des lettres d’appui, d’encouragement et de solidarité ont été envoyées de partout, du Mexique au Japon. Devant la mondialisation de l’économie, les travailleurs et les travailleuses du monde entier ont grandement besoin de sortir du cadre étouffant des nationalismes. Contre le capitalisme, nos luttes sont sans frontières!

Pour conclure, une phrase, cruellement d’actualité, scandée hier soir par les syndiquéEs qui sortaient de l’usine : « Power to the workers ! »

* Si vous lisez l’anglais, je vous suggère le site du syndicat, l’UE (pour United Electrical, Radio and Machine Workers of America), véritable syndicat de combat.

samedi, décembre 06, 2008

Occupation d'usine à Chicago

En gros, la petite histoire commence mardi passé, quand les boss de Republic Windows & Doors (une compagnie dans le nord de Chicago) annoncent que l'usine devait fermer vendredi, pour des raisons de manque de cash (la Bank of America a racheté la banque avec laquelle la compagnie avait une entente pour 5M$ en aide et a décidé que ça faisait plus son affaire). Dans ces cas-là, y'a le Worker Adjustment and Retraining Notification (WARN) Act, loi datant de 89, qui protège une partie de la classe ouvrière américaine en prévoyant un délai de 60 jours avant qu'un patron puisse mettre la clef dans la porte (peut aussi choisir de payer 60 jours de salaire). Et la loi de l'État de l'Illinois prévoit un 15 jours supplémentaire.

Sauf que les 240 travailleurs et travailleuses de la place n'ont rien eu et ont donc organisé un sit-in, vendredi, qui a viré en occupation. Une rencontre devait avoir lieu avec la banque et RW&D, mais la compagnie ne s'est pas pointée. Les camarades ont affirmé leur volonté de rester jusqu'à ce qu'ils et elles obtiennent, au moins, l'indemnisation prévue par la loi, ou jusqu'à ce que la police les tasse par la force.

Comme si c'était pas assez, y'a un politichien démocrate qui s'en mêle, et, de ce que j'ai cru comprendre, une partie des ouvriers et ouvrières l'encourageait d'un glorieux : "Si se puede" (Yes we can, le slogan de campagne d'Obama).

C'est donc une histoire à suivre, qui servira, je l'espère, à montrer que la solidarité et la combativité sont nos armes face aux temps durs qui s'en viennent.

EDIT: Des photos de l'occupation de l'usine sont disponibles sur l'Indymedia Chicago.

dimanche, novembre 09, 2008

Photos du jour...

Des photos prises par un photographe journaliste, Zoriah. Un journaliste renommé dont les photos ont fait le tour de la planète.

Les soldats en Irak ne peuvent s'exprimer librement à la presse, en raison de la censure gouvernementale. Ils est donc impossible pour eux de divulguer publiquement leurs opinions politiques. Les toilettes des bases militaires servent donc maintenant de tribune politique pour tousTes ces soldats dégouté-es par cette guerre absurde. Voici donc quelques clichés photographiés par ce journaliste qui témoignent bien de la haine qu'ils ont à l'encontre de leur président actuel GW Bush. Combien de temps cela prendra-t-il avant d'avoir les mêmes clichés contre Obama?

Pour consulter les autres photos vous pouvez aller sur son blogue ou consulter sa page web.
Zoriah_bush_george_g_w_president_iraq_irak_grafitti_war_conflict_latrine_bathroom_wc_toilette_07_09_08_G6Y7212
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mercredi, novembre 05, 2008

Les élections chez nos voisins du sud...

Ce matin un nouveau président états-unien a été élu par nos voisins du sud. Le premier président noir de l'histoire; premier sénateur, tous partis confondus, à remporter la mise depuis Lyndon B. Johnson; premier locataire de la Maison-Blanche ne venant pas du sud, de l'ouest ou du centre des États-Unis(etc..) Il a promis de retirer les troupes d'Irak en 16 mois, il fait face à une crise économique qui semble être de l'ampleur de celle 1929. Les présidents changent mais le système capitaliste demeure...

Aujourd'hui, plutôt que d'écrire une analyse de la situation, nous vous proposons plutôt de voter et de nous faire part de vos analyses dans la section commentaires...


Survey Results - GlowDay.com

Pour voir le résultat...

jeudi, septembre 04, 2008

D'autres infos sur les arrestations en marge du congrès républicain...

Un bilan des arrestations est maintenant en ligne(en anglais)...300 arrestations, dont plusieurs avec une charge de "complot d'émeute"(traduction libre)! De plus, les foreces de l'ordre auraient utilisé les balles de caoutchouc et les grenades à concussion (assourdissante) de manière plus ou moins aléatoire (voir l'extrait vidéo)...Ça vous rappelle pas un certain printemps 2001?


Two minors sentenced to 30 days in adult jail

St. Paul, MN – Two days into the Republican National Convention (RNC), more than 300 people have been arrested, including at least 120 people for felonies — mostly the notoriously vague charge, “conspiracy to riot.” With no provocation, police have indiscriminately used rubber bullets, concussion grenades, and chemical irritants to disperse crowds and incapacitate protesters. Police appear to be specifically targeting videographers documenting these police abuses. In response, lawyers have filed a federal restraining order against such conduct.

By the end of the day today, only 12 people had been arraigned. Many arrestees are refusing to provide identification, in order to call attention to what they consider trumped-up charges and to collectively bargain. “These tactics are designed to protect the most vulnerable people in jail, and take a page from the history of labor solidarity,” said Rick Kelley of Coldsnap Legal Collective, an activist-based legal collective supporting the arrestees. “Based on the vagueness of their charges and the program of police intimidation currently underway, these individuals understand how they will fare if they don’t stick together.” The court has been imposing the maximum bail of $2,000 for misdemeanor defendants.

In an unusual court decision, Ramsey County Judge Paulette K. Flynn today convicted two minors of criminal contempt for refusing to provide their identity. The two minors were then sentenced to 30 days in an adult jail facility. “This decision undermines one of the most fundamental human rights concepts in the justice system, to protect the rights and safety of children,” said Jordan Kushner, Mass Defense Committee Chair of the National Lawyers Guild’s Minnesota chapter, and an attorney for one of the minors. “This shows the willingness of the courts to go to any length, including sacrificing the most important due process rights, to answer to the political pressure to persecute activists.”

Many arrestees are also being denied medical attention. One arrestee with hemophilia and another with asthma are being denied their prescription medication. An arrestee with a broken finger is being refused medical care, as is a person who has been coughing up blood. An anemic woman reported to Coldsnap today that she passed out for 20 to 30 minutes due to iron deficiency and was told that she could not receive iron because it was a prescription medication, and because she refused to identify herself. Iron is in fact an over-the-counter supplement. The same anemic woman reported seeing a Sheriff knock another woman to the ground and drag her out of the room by her hair. “Just because people have been jailed does not mean their health should be put in jeopardy,” said Kelley. “This is a matter of compassion and basic human rights.” An unknown number of arrestees are also engaging in a hunger strike to put pressure on the jail to provide needed medical attention for other prisoners.

Under Minnesota law, detainees must be released after 36 hours if the court fails to review and affirm probable cause for their charges. This 36-hour period will expire at noon on Wednesday.

Two minors sentenced to 30 days in adult jail

St. Paul, MN – Two days into the Republican National Convention (RNC), more than 300 people have been arrested, including at least 120 people for felonies — mostly the notoriously vague charge, “conspiracy to riot.” With no provocation, police have indiscriminately used rubber bullets, concussion grenades, and chemical irritants to disperse crowds and incapacitate protesters. Police appear to be specifically targeting videographers documenting these police abuses. In response, lawyers have filed a federal restraining order against such conduct.

By the end of the day today, only 12 people had been arraigned. Many arrestees are refusing to provide identification, in order to call attention to what they consider trumped-up charges and to collectively bargain. “These tactics are designed to protect the most vulnerable people in jail, and take a page from the history of labor solidarity,” said Rick Kelley of Coldsnap Legal Collective, an activist-based legal collective supporting the arrestees. “Based on the vagueness of their charges and the program of police intimidation currently underway, these individuals understand how they will fare if they don’t stick together.” The court has been imposing the maximum bail of $2,000 for misdemeanor defendants.

In an unusual court decision, Ramsey County Judge Paulette K. Flynn today convicted two minors of criminal contempt for refusing to provide their identity. The two minors were then sentenced to 30 days in an adult jail facility. “This decision undermines one of the most fundamental human rights concepts in the justice system, to protect the rights and safety of children,” said Jordan Kushner, Mass Defense Committee Chair of the National Lawyers Guild’s Minnesota chapter, and an attorney for one of the minors. “This shows the willingness of the courts to go to any length, including sacrificing the most important due process rights, to answer to the political pressure to persecute activists.”

Many arrestees are also being denied medical attention. One arrestee with hemophilia and another with asthma are being denied their prescription medication. An arrestee with a broken finger is being refused medical care, as is a person who has been coughing up blood. An anemic woman reported to Coldsnap today that she passed out for 20 to 30 minutes due to iron deficiency and was told that she could not receive iron because it was a prescription medication, and because she refused to identify herself. Iron is in fact an over-the-counter supplement. The same anemic woman reported seeing a Sheriff knock another woman to the ground and drag her out of the room by her hair. “Just because people have been jailed does not mean their health should be put in jeopardy,” said Kelley. “This is a matter of compassion and basic human rights.” An unknown number of arrestees are also engaging in a hunger strike to put pressure on the jail to provide needed medical attention for other prisoners.

Under Minnesota law, detainees must be released after 36 hours if the court fails to review and affirm probable cause for their charges. This 36-hour period will expire at noon on Wednesday.

Source

mercredi, septembre 03, 2008

Un état policier qui frappe de plus en plus fort...

Les manifestations en marge du congrès républicain chez nos voisins du sud ont mené à une dure répression de la part de l'État. 8 militantEs du RNC welcoming comitee ont été arrêté et font maintenant face à des peines possibles de 7 ans et demi de prison, sous des chefs d'accusations reliés à la loi sur le terrorisme!!! Sur cette vidéo, on peut assister à l'arrestation de Amy Goodman, une journaliste et militante de Democracy's Now.


Voici un texte qui circule sur internet (anglais) et qui décrit les charges contre les arrêtéEs...Ça se passe de commentaires. De tels absurdités sont-elles possibles dans un avenir rapproché, ici au Canada? Je souhaite que non, mais sans être pessimiste, je crois que c'est le genre de répression qui attend éventuellement les militantEs qui gueuleront un peu trop fort.

St-Paul 2008, ou un mauvais remake de 1984??


In what appears to be the first use of criminal charges under the 2002 Minnesota version of the Federal Patriot Act, Ramsey County Prosecutors have formally charged 8 alleged leaders of the RNC Welcoming Committee with Conspiracy to Riot in Furtherance of Terrorism. Monica Bicking, Eryn Trimmer, Luce Guillen Givins, Erik Oseland, Nathanael Secor, Robert Czernik, Garrett Fitzgerald, and Max Spector, face up to 7 1/2 years in prison under the terrorism enhancement charge which allows for a 50% increase in the maximum penalty.

Affidavits released by law enforcement which were filed in support of the search warrants used in raids over the weekend, and used to support probable cause for the arrest warrants, are based on paid, confidential informants who infiltrated the RNCWC on behalf of law enforcement. They allege that members of the group sought to kidnap delegates to the RNC, assault police officers with firebombs and explosives, and sabotage airports in St. Paul. Evidence released to date does not corroborate these allegations with physical evidence or provide any other evidence for these allegations than the claims of the informants. Based on past abuses of such informants by law enforcement, the National Lawyers Guild is concerned that such police informants have incentives to lie and exaggerate threats of violence and to also act as provacateurs in raising and urging support for acts of violence.

"These charges are an effort to equate publicly stated plans to blockade traffic and disrupt the RNC as being the same as acts of terrorism. This both trivializes real violence and attempts to place the stated political views of the Defendants on trial," said Bruce Nestor, President of the Minnesota Chapter of the National Lawyers Guild. "The charges represent an abuse of the criminal justice system and seek to intimidate any person organizing large scale public demonstrations potentially involving civil disobedience, he said."

The criminal complaints filed by the Ramsey County Attorney do not allege that any of the defendants personally have engaged in any act of violence or damage to property. The complaints list all of alleged violations of law during the last few days of the RNC -- other than violations of human rights carried out by law enforcement -- and seeks to hold the 8 defendants responsible for acts committed by other individuals. None of the defendants have any prior criminal history involving acts of violence. Searches conducted in connection with the raids failed to turn up any physical evidence to support the allegations of organized attacks on law enforcement. Although claiming probable cause to believe that gunpowder, acids, and assembled incendiary devices would be found, no such items were seized by police. As a result, police sought to claim that the seizure of common household items such as glass bottles, charcoal lighter, nails, a rusty machete, and two hatchets, supported the allegations of the confidential informants. "Police found what they claim was a single plastic shield, a rusty machete, and two hatchets used in Minnesota to split wood. This doesn't amount to evidence of an organized insurrection, particularly when over 3,500 police are present in the Twin Cities, armed with assault rifles, concussion grenades, chemical weapons and full riot gear," said Nestor. In addition, the National Lawyers Guild has previously pointed out how law enforcement has fabricated evidence such as the claims that urine was seized which demonstrators intended to throw at police.

The last time such charges were brought under Minnesota law was in 1918, when Matt Moilen and others organizing labor unions for the Industrial Workers of the World [ed. correction-TCIMC] on the Iron Range were charged with "criminal syndicalism." The convictions, based on allegations that workers had advocated or taught acts of violence, including acts only damaging to property, were upheld by the Minnesota Supreme Court. In the light of history, these convictions are widely seen as unjust and a product of political trials. The National Lawyers Guild condemns the charges filed in this case against the above 8 defendants and urges the Ramsey County Attorney to drop all charges of conspiracy in this matter.

Source:
Bruce Nestor, President
Minnesota Chapter of National Lawyers Guild

dimanche, juin 08, 2008

Une crise financière qui touche de plein fouet le prolétariat en Amérique du Nord.


Depuis l'été 2007, la classe possédante nord-américaine (et du coup, l'économie mondiale) est au prise avec un capitalisme en chute libre. Le bourbier Irakien et Afghan et la hausse démentiel des budgets militaires octroyés par les États occidentaux, la flambée du prix du pétrole, le saccage environnementale qui s'accentue, la crise des sub-prime aux États-Unis(1) qui a ébranlé l'économie mondiale, et plus récemment la crise alimentaire de plus en alarmante, sont tous à un certain niveau des symptômes et/ou des facteurs de cette crise économique. Une crise qui frappe de plein fouet le prolétariat mondiale (que nous définirons simplement ici par l'ensemble des groupes sociaux sans pouvoir réel de décision sur la production, et qui ne peuvent vendre que leur seul force de travail, intellectuelle ou manuelle, sous la forme de salariat).

Chômage et licenciements

Un rapport du gouvernement américain, démontre que pour le seul mois de mai 2008, le taux de chômage a augmenté de 0,5%, passant de 5% en avril à 5,5% en mai. Une hausse qui s'est soldé par la suppression de 49 000 emplois, soit soit 21 000 de plus que pour le moi d'avril, un sommet depuis 22 ans. Depuis le début de l'année, ces licenciements sont représentatifs d'une économie chancelante, puisque les secteurs les plus touchés sont le secteur de la construction(-34 000 emplois) ainsi que l'industrie (-26 000 emplois), dans la distribution (-27 000 emplois) et dans les services aux entreprises (-39 000 emplois). Ce qui signifie un total de 8,5 millions de personnes sans emplois en mai, comparativement à 6,9 millions pour la même période en 2007 sur une population de 154,5 millions de personnes constituant la force de travail aux États-Unis(2) (3) (4). Par ailleurs, certains économistes estiment que le taux de chômage pourrait continuer d'augmenter jusqu'à 6% pour l'année 2008.

Hausse du pétrôle

Comme si ce n'était pas encore assez, le prix du pétrole, dans la dernière semaine, a augmenté de plus de 10 $US atteignant ainsi un record absolu de 139,12 $US le baril (5). Ce qui a pour effet en bout de ligne, d'augmenter l'indice générale des prix de consommation de 0,5%. L'indice des prix à la consommation (IPC) , représente globalement entre deux périodes données, la variation du niveau général des prix. Suppression d'emplois, augmentation du coût de la vie, et comme toujours c'est encore les prolétaires qui écoperont des malheurs de la bête capitaliste.

Et de notre côté?

Le dernier rapport de Statistiques Canada, indique que le taux de chômage est demeuré stable au Canada, soit 6,1%, et 7,5% au Québec, comparativement au mois d'avril 2008. (6) (7). Par contre, c’est la première fois, en 10 ans au Canada, que le nombre des faillites personnelles dépasse 8 000 par mois, comparativement à une moyenne mensuelle de 7000. Les faillites personnelles sont en hausse de 8% au Québec et de 13,2% en Ontario. (8) Pour plusieurs, une récession est à l'horizon (9). Mais, il ne faut pas croire que tout est rose de notre côté, on a qu'à penser à la précarisation des emplois, aux attaques sur nos acquis sociaux, ainsi qu'aux attaques sur le droit à la grève, pour ne nommer que ceux-ci. Et avec la crise alimentaire à l'horizon, gageons que nous souffrirons tous et toutes d'une diminution de nos conditions de vie et de travail sous peu.


Le capitalisme s'essoufle de plus en plus, et peine à accroître sa courbe de profit. Le crédit qui a joué pour beaucoup dans les dernières décennies, dans l'accroissement du capital et des forces productives, nous démontre maintenant qu'il est un arme à double tranchant pour la classe capitaliste. La crise des sub-primes aux États-Unis, l'augmentation des faillites personnelles au Canada, la bulle technologique qui a éclatée au début de ce siècle, l'augmentation du coût de la vie, nous démontre bien une absurdité du système capitaliste, c'est à dire que la classe possédante ne risque plus son capital, mais préfère jouer en bourse les économies du prolétariat-souvent sous forme de crédit- pour accroître leur profit personnel. Et comme on peut le constater actuellement tout cela se fait au détriment, bien entendu, de satisfaire les besoins humains les plus fondamentaux, tel qu'en témoigne les émeutes de la faim. (10) La lutte des classes est plus évidente que jamais et seul un éveil d'une conscience de classe mondiale pourra permettre de renverser la vapeur en faveur du prolétariat.

mercredi, mai 07, 2008

L'impuissance de la bourgoisie face à la crise des subprimes.


La grave crise immobilière qui touche nos voisins du sud depuis un certain temps et qui tend vers une crise financière internationale, est la plus grande chute du système capitaliste depuis la fin des années 60 et même, certains diront, depuis celle de 1929. Un ralentissement économique, la chute vertigineuse de la bourse, des dépenses militaires de plus en plus difficile à éponger par l'État qui se lance tête baissé dans des conflits de plus en plus sanglants et incontrôlables, l'inflation qui devient difficilement contrôlable par la grande bourgeoisie, des pertes d'emplois de plus en plus grande, et une hausse exponentielle du prix du pétrole brut et des produits de première nécessité, sont tous des signes avant coureurs que l'économie États-Unienne est en crise majeure.

L'économie États-Unienne, sous son couvert de libéralisme "dur", est en fait hautement encadré par l'intervention de l'État. Mais cette fois-ci, l'État et sa bourgeoisie qui tentent par tous les moyens de relancer l'économie avant de s'enfoncer trop loin dans la crise, peine par ses vieilles tactiques (entre autre la diminution répétée des taux d'intérêt afin d'accroître l'accessibilité au crédit) à limiter les dommages de la classe dominante. La bourgeoisie, sous de fausses larmes de crocodiles, tente de faire croire qu'elle se préoccupe du sort de la classe ouvrière, mais ce n'est qu'une illusion . Elle essaie seulement de survivre de mieux qu'elle peut à cette crise financière et elle mise gros sur la solution du crédit facile à la classe ouvrière, afin de relancer la consommation et ainsi renflouer leurs pertes boursières. La perte de 63 000 emplois aux États-Unis, pour le seul mois de février 2008, en dit d'ailleurs long sur l'état de leur économie.

Un bon texte d'analyse sur le site du CCI (courant communiste internationale qui est une faction de la gauche communiste) à ce sujet vient de paraître.


Les États-Unis, locomotive de l'économie mondiale ... vers l'abîme


Dure époque pour l'économie mondiale depuis la crise non surmontée des emprunts à risque dans l'immobilier qui s'est déclarée l'année dernière aux États-Unis. En effet, jamais la situation n'est apparue aussi périlleuse depuis le retour de la crise ouverte du capitalisme à la fin des années 1960, alors que la bourgeoisie avait pourtant essayé de contenir ses manifestations par tous les moyens :

- la crise de l'immobilier aux États-Unis s'est en effet transformée en crise financière internationale, ponctuée par des alertes retentissantes d'insolvabilité d'établissements bancaires américains et européens1. Ceux des établissements menacés qui n'ont pas fait faillite le doivent à des plans de sauvetage impliquant l'intervention de l'État et il existe les pires craintes que de nombreux établissements financiers, qui étaient jusque là réputés à l'abri de tout risque de ce type, se trouvent à leur tour en situation de faillite potentielle, nourrissant ainsi les conditions d'un Krach financier majeur.

- les perspectives sont clairement au ralentissement de l'activité économique, voire à la récession pour certains pays comme les États-Unis. La bourgeoisie a surmonté les différentes récessions qu'elle a dû affronter depuis les années 1970 au moyen d'un endettement supplémentaire, à chaque fois plus important que les précédents, pour des résultats toujours plus modestes. Pourra-t-elle une nouvelle fois juguler la future récession alors qu'il n'existe pour cela pas d'autre moyen qu'une augmentation considérable de la dette mondiale avec le risque que cela comporte d'un effondrement du système international de crédit ?

- la baisse des cours de la Bourse, ponctuée par des chutes brutales, ébranle la confiance dans la base même de la spéculation boursière dont les succès avaient pourtant permis, en grande partie, de masquer les difficultés de l'économie réelle. Ces succès avaient notamment contribué fortement à la hausse des taux de profit des entreprises depuis le milieu des années 1980, et se trouvaient également à l'origine du mythe solidement ancré, mais aujourd'hui mis à mal, selon lequel les valeurs boursières ne pourraient en définitive que monter, quels que soient les aléas.

- les dépenses militaires, comme on le voit clairement dans le cas des Etats-Unis, constituent un fardeau de plus en plus insupportable pour l'économie. Cependant, celles-ci ne peuvent être réduites à volonté. En effet, elles sont la conséquence du poids croissant que prend le militarisme dans la vie de la société alors que, confrontée à des difficultés de plus en plus insurmontables sur le plan économique, chaque nation est poussée dans la fuite en avant vers la guerre.

- le retour de l'inflation constitue, à double titre, une hantise pour la bourgeoisie. D'une part, elle contribue à freiner les échanges commerciaux du fait qu'elle entraîne des fluctuations, de plus en plus difficilement prévisibles, du coût des marchandises produites. D'autre part, bien plus que la riposte aux attaques comme les licenciements, la lutte revendicative de la classe ouvrière pour l'augmentation des salaires en permanence rognés par la hausse des prix est propice à la généralisation des combats par delà les secteurs. Or, les leviers dont dispose la bourgeoisie pour contenir l'inflation, politiques de rigueur et de réduction des dépenses de l'État, s'ils étaient actionnés de façon conséquente, ne pourraient qu'aggraver le cours actuel vers la récession.

Ainsi la situation actuelle n'est pas seulement la répétition en pire de toutes les manifestations de la crise depuis la fin des années 1960, elle concentre ces dernières de façon beaucoup plus simultanée et explosive conférant à la catastrophe économique une qualité nouvelle propice à la remise en question de ce système. Autre signe des temps, distinctif des décennies précédentes : alors que, jusque là, il avait incombé à l'économie de la première puissance économique mondiale de jouer le rôle de locomotive pour éviter des récessions ou en sortir, le principal effet d'entraînement que les États-Unis apparaissent aujourd'hui en mesure d'imprimer au monde, c'est celui vers la récession et l'abîme.

Pour lire la suite

vendredi, mai 02, 2008

Grève des dockers contre la guerre en Irak.


Il y a quelque temps, un billet sur ce blogue annoncait une grève générale des dockers étatsuniens de l'ILWU(International Longshore and Warehouse Union) le 1er mai, afin d'exiger le retrait des troupes américaines du Moyen Orient et la fin de la guerre et de l'occupation en Irak et en Afghanistan.
25000 dockers sont tombés en grève dans 29 ports aux États-Unis hier afin de protester contre la guerre en Irak. Ce pourrait être d'ailleurs l'embryon d'une des plus grande campagne anti-militariste chez nos voisins du sud, puisque la grande majorité de l'approvisionnement militaire et des munitions sont envoyés outre-mer via ces ports. Des syndiqué-es qui avaient déjà d'ailleurs faire la grève pour des raisons politiques, soit en support à Mumia Abu Jamal et en solidarité avec des dockers en grève de Liverpool.

En parallèle, des camionneurs de Washington DC, ont aussi fait la grève pour protester contre la hausse du prix de l'essence et contre la présence militaire États-Unienne en Irak.

De l'autre côté de l'océan, les dockers du port de Umm Qasr et de Khor Al Zubair en Irak ont aussi fait la grève pendant 1 heure afin de protester contre la guerre et contre les attaques antisyndicalistes qu'ils subissent de la part du gouvernement Irakien.

Serions nous en train de voir la résurgence d'une solidarité de classe internationale?

source