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lundi 6 juillet 2015

CRM006: Superets - L'Amour EP (7)

CRM006
Superets
A. Préliminaire / L'Amour
B. Parachute
45 Tours (7') / 200 exemplaires / 22 octobre 2012 (10/22/12)
achat / buy

Sixième référence de Croque Macadam, les plus attentifs d'entre-vous noterons que la date officielle de sortie précède Bright Sky de Triptides. La raison en est simple: les deux disques ont été commandés (et reçus) en même temps et il a finalement été décidé d'éditer Superets en premier. Dans mes souvenirs le disque n'était pas tout à fait arrivé le 22 octobre d'ailleurs.
Ma rencontre avec les Superets (de mémoire cela devait être Léo et Hugo) s'est faite par l'entremise des Spadassins en quelque sorte. À l'époque les Spadassins étaient encore tous installés en Bretagne, ils étaient aussi très actifs dans l'excellente association Twist Komintern. Ils m'avaient ainsi invité deux fois à passer des disques au Sambre en compagnie d'Antoine. Je fus logé chez Thomas, lors de ma seconde venue, une after eu lieu à son appart', j'étais bourré, on écoutait les disques de Thomas ramené de son voyage américain et je fis la connaissance de ces deux loustiques tout à fait sympathiques. Ils me parlèrent de leur groupe, j'écoutais d'une oreille distraite entre suspicion (un réflexe quand quelqu'un veut me vendre son groupe) et curiosité (le français). Quelques temps plus tard je consultais les e-mails du blog et j'ouvris nonchalamment celui des Superets ce groupe que j'avais rencontré quelques semaines plus tôt à Rennes dans un état d'ébriété avancée. Dès les premières notes de la démo de L'Amour il se passa un truc. La longue introduction au synthétiseur (largement raccourci sur la version finale) plongeait l'auditeur dans une sorte d'attente par la suite récompensée par une déferlante twist électronique aux guitares surf (le fameux yéyétronique cher aux néo-bretons). Le morceau me plût tout de suite même s'il était différent de ce que j'avais sorti jusqu'ici. La démo de Parachute me laissa beaucoup plus sceptique et pourtant par la suite dans sa version finale elle est devenue mon morceau préféré du groupe je pense. Le groupe gagna un concours qui leur donna accès à un studio, le choix des morceaux s'arrêta sur ceux du single. Le rendu combla mes espérances, je dois avouer que j'aime un peu moins la version finale de L'Amour par rapport à la démo (j'adorais la longue introduction et la rythmique de la première) mais Parachute fut une véritable révélation: un putain de bon morceau, hyper ambitieux et original, presque trois ans plus tard il garde toute sa puissance évocatrice à mon sens. La pochette fut confié à Pauline Henric et on pressa 200 vinyles avec un macaron noir et blanc et un très beau vinyle blanc, il en reste une dizaine à choper. Depuis les Superets ont rejoint une autre écurie et ont sorti deux autres formats courts.

RIYL: La Femme, Beach Fossils, Dutronc, Patrick Coutin...

Ici, des Préliminaires instrumentaux précèdent L'amour (bien vu !). Ce premier tube du groupe est dansant et enthousiasmant. Sur une rythmique synthétique, qui peut faire penser à Devo ou Kas Product, entre autres, avec un bon fond rock. Le chant et l'esprit du truc me font penser par moments aux Civils de La crise et au Boris Vian de La complainte du progrès.
Le groupe a voulu profiter de ce premier disque pour montrer différentes facettes de sa production. Effectivement, en face B, Parachute est un autre bon titre, mais d'ambiance assez différente. On est plus dans une pop synthétique, un peu façon Orchestral Manoeuvres In The Dark...
Vivonzeureux (lien)

Groupe rennais, que l'on qualifie de yéyétronic. Superets auraient pu me gêner ou me rebuter. Mais l'ensemble est tellement dansant, pêchu, efficace, qu'il est difficile de résister. Un vrai coup de cœur que ce L'Amour, synth-pop à la française de fin d'année qui arrive, là, sans crier gare. Boum, tube.
I Left Without My Hat (lien)

En jetant un coup d’œil sur un autre très bon blog français, Requiem pour un Twister, on a découvert Superets, et sa pop légèrement excentrique. Ce groupe débarquant de Bretagne avec sa fraîcheur et sa légèreté a sorti quelques bons petits morceaux durant l’année 2012. En octobre, ils nous ont prouvé leur originalité avec leur EP L'amour / Parachute. Une bonne petite galette sur CroqMac!
Vocododo (lien)



CRM004: French Kissing - Wild Woman/ Love Is For (7)

CRM004
French Kissing
A. Wild Woman
AA. Love Is For
45 Tours (7') / 500 exemplaires / 19 Mars 2012 (03/19/12)
Achat / Buy


French Kissing est la quatrième sortie du label et seconde par un groupe étranger. Le point de départ de ce disque fut encore une fois une interview menée par mon frère sur ce même blog en mai 2010 (lien). Leur premier single (Oh Suzanne) était une petite bombe et reste à ce jour un de mes 45 tours favoris de ces dernières années, je le passe d'ailleurs encore régulièrement dans mes dj sets. 
Fin 2011 ou était-ce début 2012 ?Le groupe balance un e-mail, ils ont enregistré de nouveaux morceaux en compagnie de Rory Atwell (ex Test Icicles entre autres choses...) et cherchent un label pour les sortir... Une bouteille à la mer qui trouvera un destinataire: Croque Macadam.
On se met assez vite d'accord sur le deal, leur ami Danny Sangra conçoit la pochette, je m'occupe de faire masteriser le disque chez Mathieu Berthet, l'affaire est dans le sac ! Au niveau des choix des morceaux j'ai insisté pour avoir Wild Woman en face A, le groupe était plus partant pour Love Is For: on est tombé d'accord sur une double face A.
Trois ans et des poussières plus tard, ce simple a toujours très fière allure, que ce soit le garage entraînant de Wild Woman ou le plus cool Love Is For, l'été se prête particulièrement bien à ce deux titres mi-Black Lips mi-Buddy Holly. Les retours presse furent excellents malheureusement le groupe a depuis splitté laissant les autres titres de la session inédits: dommage, ils étaient tout aussi bien gaulés ! Une sortie à redécouvrir (et à mettre dans votre panier quand vous commanderez Azur) !

RIYL: Black Lips, Buddy Holly, Mujeres...

French Kissing, trio londonien qui pratique une pop ensoleillée gorgée de guitares surf, fait un sans-faute sur son premier single publié par un label français. À la spontanéité garage de "Wild Woman" succède l'évidence pop de "Love Is For". On adore. 
Rock & Folk (Septembre 2012)

Pop garage estivale rendant un hommage appuyé à nos spécificités amoureuses. Aux bons soins de Londoniens ne connaissant certainement du soleil que les lueurs blafardes de l'abat-jour. "Love Is For" la face B aura notre préférence pour son habile mix, brill building, girl-group et pop-surf soyeuse. Mais sur la seule question plastique "Wild Woman" l'emporte largement !
Abus Dangereux (Face 124)

Il y a un petit côté bande de mecs qui se lâche en été bien sympa et les ruptures dans le chant apportent une dynamique bienvenue. Bref, pas révolutionnaire (oui, c'est du garage...) mais diablement efficace au point de s'écouter en boucle même pour le non-fan.
Dans Le Mur du Son (lien)


 

samedi 2 novembre 2013

Halasan Bazar - How to be ever happy ? (2012)

Halasan Bazar est un projet solo qui prend la forme d'un excellent groupe sur scène. Le danois à travers ses deux disques (how to be ever happy en 2012 et space junk cette année) ajoutent deux belles briques à l'édifice psychédélique qui se construit un peu partout en ce moment y compris donc en Europe continentale (Jacco Gardner aux Pays Bas ou Orval Carlos Sibelius en France). 

Ces dernières semaines How to be ever happy a été un de mes disques de chevet. Même si comme White Fence les disques ne donnent pas la mesure des live ce premier album (uniquement sorti à l'origine sous forme de cassette et réédité depuis en cd) a beaucoup de charmes et de qualités pour lui. Le chant est un peu hésitant mais pas de quoi vous détourner d'un disque chatouillant les cimes. Le bougre est inspiré, il a le don de trouver des arpèges de guitare somptueux évoquant parfois en filigrane un Nick Drake qui aurait pris de l'helium. Les arrangements façonnés avec amour sont un régal, ils  ne détournent pas l'attention mais aident au contraire à se focaliser sur la beauté des mélodies et les trouvailles de composition du bonhomme. Titres après titres on pense avoir trouvé le meilleur morceau et à chaque fois on est surpris et séduit par les idées les changements d'accords, les mélodies, les sons etc. Il y a une aisance du discours psychédélique chez ce danois, les guitares se font soyeuses, fuzz ou jangly, les orgues crient comme des bons vieux farfisa, les batteries accompagnent le mouvement. On navigue quelque part entre la Californie des sixties et notre bonne vieille Europe de maintenant avec délicatesse.

How to be ever happy est un magnifique disque, une fois acclimatée à la voix vous devriez percevoir la grâce mélodique du bonhomme qui mérite qu'on s'y penche très sérieusement. On va suivre l'intéressé de très près (et probablement vous reparlez de son second album tout aussi méritant à l'occasion). 


 

jeudi 12 septembre 2013

Mujeres - Soft Gems (2012)

Mujeres est une des meilleures formations de garage-rock espagnoles. S'ils ne sont pas très connus ici (malgré quelques dates à Lyon ou Paris récemment), ils ont publié deux albums et plusieurs 45 tours depuis 3-4 ans. Soft Gems leur second lp est sorti l'année dernière mais mérite largement que l'on y revienne.

Les espagnols pratiquent un garage dans les règles de l'art, on pense aux Black Lips, Dead Ghosts etc. Ils y injectent une bonne dose de guitares country. L'album alterne entre morceaux nerveux et mid-tempos poisseux empruntant quelques détours pop charmants. La production est sauvage sans être confuse. Il y a de la clarté pour mettre en valeur les mélodies (l'excellente vignette pastelle 50s "i'm over with you") mais la cohésion du groupe est respecté. Sur les morceaux les plus calmes et avenants ("soft gems part 2") la production a quelque chose d'un Spector garage. On regrette un peu que le groupe n'ait pas proposé d'avantage de chansons dans sa langue maternelle car la seule présente (le tube "salvaje") est terrible et aurait mérité d'être accompagnée ! 

Mujeres propose avec Soft Gems un disque solide et inspiré qui évite l'enchainement "à fond" et s'autorise quelques respirations bienvenues. Le groupe a un grand sens des mélodies et un super son de guitare, on espère aussi qu'ils creuseront à l'avenir un peu plus du coté de l'espagnol ça pourrait en faire un des groupes de garage les plus cool de la terre.



lundi 19 août 2013

Playlist été #2 - Byrdsian nam nam


Comme vous le savez je suis un inconditionnel des Byrds et je ne manque pas de les citer régulièrement ! Si eux même n'étaient pas indemnes de références (les Beatles en tête) ils ont fait du son de la 12 cordes une marque de fabrique que de nombreux groupes intégreront à leur tour dans leur musique, voici 25 (j'ai du me limiter ahah) exemples de formations super cool inspirées des glorieux Oyseaux de 1978 à nos jours !

The See See The Rain and the Snow (2013)
Les See See ont sorti deux albums, on recommandera en particulier le premier même si le second est également très chouette. Ce single paru en début d'année sur Sundazed, label d'avantage tourné vers les rééditions d'habitude, est une petite merveille et figure parmi leurs meilleures chansons avec le sublime Keep your Head.




The Young Sinclairs You can have her (2010)
On adore les américains Young Sinclairs sur RPUT comme vous le savez, et quel groupe a su le mieux retrouver l'essence des Byrds ? Ce morceau de 2010 sur leur album Chimneys a aussi des petits accents Beatles (le "oh yeah") absolument irrésistibles. Ils ont sorti trois 45 tours en 2013, tous géniaux (dont deux chez nous), et j'attends le prochain chez PSR avec une grande impatience !




Rain Parade You are my Friend (1984)
Je nourris une passion presque obsessionnelle pour le Paisley Underground et Rain Parade est probablement un de mes groupes fétiches du genre. Ce groupe psychédélique a fait quelques chansons dans une veine proche des géniaux Byrds comme ce très beau You are my Friend sorti après leur premier album absolument formidable ! Ajoutons que la pochette du 45 Tours a été conçue par monsieur Freakbeat en personne.


The Mantles Raspberry Thighs (2010)
Les Mantles de SF sont une de mes formations actuelles favorites. Moins connue (et moins productive !) que leurs collègues de la Bay Aera comme les Oh Sees, Ty Segall, Fresh and Onlys etc. ils ont développé dans leur deux albums un garage rock imprégné de folk qui les rapprocheraient des formations néo zélandaises 80s et parfois des Byrds comme sur ce magnifique single de 2010 édité par SDZ, qui figure (dans un nouvel enregistrement) aussi sur leur album de 2013 chez Slumberland.

The Optic Nerve Ain't that a Man (1986)
The Optic Nerve n'aura sorti de son vivant que deux 45 tours. Depuis l'erreur a été partiellement corrigée avec la sortie d'un album inédit époustouflant sur Soundflat en 1993. Les Optic Nerve était un groupe américain folk-rock / garage de grande classe, peut être un peu trop fin et délicat pour les hordes de fan de garage punk cryptique avec des colliers d'os et des dessins de Rat Fink sur leurs grattes vox. 



Allah-Las Vis-A-Vis (2012)
Les Allah-Las ont pas mal fait parlé d'eux avec leur premier album. Même si sur la longueur il est peu trop détendu du gland, les mecs savent écrire de super morceaux garage avec un son incroyablement sixties (merci Nick Waterhouse pour la prod aux petits oignons !). Parmi mes morceaux favoris du disque figure le très réussi Vis-a-Vis hommage assez évident aux Byrds qui pourrait presque aussi évoquer les groupes C86 !


Thee Oh Sees No Spell (2013)
Les OCS resteront le grand groupe de notre génération. J'assume à 100% ce que je dis, et ceux qui les ont vu en live seront de mon avis je crois. Impossible de ne pas être pris par cette machine de guerre incroyablement puissante en live. Leur musique fait le pont entre le garage, le punk, le krautrock mais n'hésite pas à aller vers la pop la plus douce aussi. Citer les Oh Sees dans un article à propos des Byrds me surprend moi même mais impossible de ne pas noter les airs de 8 Miles High dans cet incroyable morceau.

Primal Scream Gentle Tuesday (1987)
Je sais que Primal Scream gagnera ses lettres de noblesse en mêlant électronique et rock mais il n'empêche: mon préféré c'est le premier ! Gentle Tuesday est une petite merveille d'indie-pop sous perfusion de Byrds, une obsession partagé par le label manager en chef Alan McGee également !




Biff Bang Pow ! There must be a better life (1984)
Quand je vous disais que le chef en personne était un inconditionnel des Byrds ! Biff Bang Pow est un hommage au groupe The Creation, et surprise, le nom du label aussi ! Alan McGee et moi je pense qu'on a plein de goûts en commun, en tout cas les Byrds, Big Star et Rain Parade (et bien sûr les groupes qu'ils sortaient sur Creation).




Beachwood Sparks Something I don't recognize (2001)
L'année dernière Beachwood Sparks faisait un retour apprécié et reconnu par la critique avec The Tarnished Gold, un disque d'excellente facture ! Cependant je continue de lui préférer leur premier album sorti en 2001 chez Sub Pop et Bomp, à la pochette évocatrice de la musique du groupe (Cosmic American Music). Parmi les plus grandes réussites de l'album on notera le magnifiquement byrdsien Something I don't Recognize.


The Church Unguarded Moment (1981)
Parmi mes formations australiennes favorites je pense que je citerai les Church, en particulier pour leur premier album, le super réussi Of Skins and Heart. Cet album contient leur premier tube, le génial Unguarded Moment qui fait de chouettes appels du pieds aux Byrds !





The Long Ryders and she Rides (1983)
Parmi mes autres groupes fétiches du Paisley Underground figurent les remarquables Long Ryders probablement les plus dingues des Byrds du lot (on notera d'ailleurs le discret hommage dans leur nom grâce à un Y groovy). And she Rides est le morceau phare de leur premier EP 10-5-60, un morceau psychédélique de grande classe qui tire vers le Byrds sans le pasticher, une superbe chanson.



The Records Starry Eyes (1978)
Les Records sont une des plus fantastiques formations powerpop anglaises, leurs deux premiers albums sont des classiques du genre. Starry Eyes est un de leurs grands singles, il y a des guitares jangly et ces mélodies à tomber par terre ! A noter qu'il est un petit peu inspiré d'un titre d'Eddie and the Hot Rods (do anything you wanna do).




The Lears Coming Home Today (1994)
Dans les groupes 90s de Garage j'ai un petit faible pour les Lears, des gros fans des Byrds qui ont écrit d'excellentes chansons aux sonorités rickenbacker et douze cordes. The Story so Far sorti chez Get Hip (le label des Cynics) compile l'ensemble de leurs sorties (ou presque) ainsi que des inédits d'excellentes factures. Coming Home today était à l'origine sorti sur un EP du label italien Misty Lane (qui a réédité les Dovers !).


The Stone Roses Mersey Paradise (1989)
On ne reviendra pas sur le fait que les Stone Roses soit un des grands groupes de pop du tournant des années 80-90. Ils ont parfois glissé de super morceaux en face B de leur tubes comme le superbe (et très byrdsien malgré le titre !) Mersey Paradise que l'on retrouve sur le 12 pouces de She bangs the Drums !




The High Box Set Go (1990)
Un groupe directement lié aux Stone Roses ! Bien sûr les High ne jouent pas dans la même catégorie (on serait plus en seconde division) mais impossible de ne pas trouver un certain charme à leur unique album Somewhere soon et en particulier au magnifique single box set go, dont le riff est dans la tradition byrdsienne.




Teenage Fanclub Start Again (1997)
TFC est un grand groupe, osons le: un des plus grands des années 90. Ils ont sorti un paquet d'albums qui devraient être des classiques de la pop au rang desquels Bandwagonesque et Songs from Northern Britain me rendent dingue. Sur ce dernier album, sorti en 1997, les Teenage Fanclub se font lumineux et brillants. Impossible de ne pas entendre l'influence discrète mais sincère aux Byrds dans le magnifique Star Again et ses harmonies super jolies.



Twerps Work it Out (2012)
Twerps doit probablement plus à la scène néozélandaise des 80s qu'aux Byrds mais il y a dans ce morceau quelque chose de Byrds, que ce soit dans les guitares ou dans la diction (qui évoque aussi Dylan d'ailleurs). 





Triptides English Rain (2012)
J'adorerai entendre une version enregistrée de ce morceau avec une douze cordes, après avoir entendu Glenn la faire en live. Sur leur prochain album il devrait y avoir quelques autres morceaux dans lesquels survole l'esprit des Byrds (c'est déjà le cas sur le super set you free), j'ai hâte qu'il sorte !




Ducktails Ivy Covered House (2013)
Je suis un peu moins sensible à Ducktails qu'à Real Estate mais l'album contient quelques chansons fantastiques comme Ivy Covered House dans laquelle l'arpège de guitare jangly me fait penser aux Byrds.






R.E.M. Sitting Still (1983)
Je crois que Murmur est mon album favori de REM, c'est un GRAND disque dans lequel le groupe injecte du Byrds dans le post-punk, le college-rock. Un des grands disques des 80s pour moi. Sitting Still est une super chanson avec un riff jangly de Peter Buck mémorable.





The Last She Don't Know Why i'm here (1979)
Il parait que les Last trouvent leur premier album trop clean, peut être ... mais quel disque ! Un de mes albums favoris de powerpop, un groupe qui fait du punk, du surf, du merseybeat, ou du folk-rock le tout avec une touche unique, un super disque méconnu à redécouvrir !





Gamine Shandy Street (1983)
On ne répétera jamais assez que Gamine est un des meilleurs groupes français de pop ! Avant de signer en major le groupe aura l'occasion de sortir quelques singles et EP dont un magnifique format court sur Snapshot en 1983 produit par Robin Wills des Barracudas. Ce disque contient notamment le superbe Shandy Street dans lequel on reconnaît la touche jangly des glorieux américains.



Vetiver Any and All (2012)
Je ne suis pas très familier avec la musique de Vetiver mais ce morceau de la compilation In A Cloud II (dont il est de loin de le sommet) est une merveille de pop aux accents folk-rock et à la guitare jangly à souhait.





The Barracudas Dealing with today (1984)
Alors que Closer est ré-activé il est temps d'évoquer (et de finir en beauté) les excellents Barracudas, héros d'un certain underground des années 80. Leur troisième album Endeavour To Persevere contient le superbe dealing with today aux guitares 12 cordes enchanteresses.






Encore plus ?
Essayez ceux-là:
Sea-Urchins, Mighty Lemon Drops, Jasmine Minks, Olivensteins, Proper Ornaments, Cleaners from Venus, Bangles, Paul Messis , dBs, Woods, La's, Sadies, Razorcuts, The Coral , The Stands , los Planetas , Matthew Sweet , Velvet Crush , Flamin Groovies, Tom Petty, Sudden Death of Stars etc.

mardi 13 août 2013

Teenage Moods - Grow (2012)

De Teenage Moods on avait chroniqué l'album précédent fin 2011, un peu plus d'un an et demis plus tard il est temps pour nous de chroniquer leur dernière livraison en date (parue fin 2012 arrivée à nos oreilles il y a quelques mois).

Grow ne changera pas vraiment la donne par rapport à son prédecesseur Mood Ring. On est toujours dans le registre de cette pop mal peignée un peu rude mais qui se laisse apprivoiser pour mieux dévoiler ses contours mélodiques. Les mecs sont toujours aussi fans d' indie 90s sans pour autant sonner comme un pastiche de Pavement, ce serait plus comme si le groupe avait été cryogénisé 20 ans et remis en service aujourd'hui. Le disque est peut être même un peu plus abouti et travaillé que l'album de 2011, une progression agréable et appréciée, malgré son coté 90s Grow est surtout assez intemporel dans son approche pop direct et sans superflu.

Grow ne sera pas un classique mais c'est un disque charmant qu'on se surprend à écouter souvent et à remettre régulièrement sur la platine avec des presque petits tubes comme rock man. Teenage Moods pourrait-il monter en première division, rien n'est moins sûr mais tant que l'équipe régale ses spectateurs et remplit le stade le dimanche, qu'importe non ?




mercredi 10 juillet 2013

La Luz - Call me in the day 7' (2013)

La Luz a édité une première cassette autoproduite en 2012. Celle ci a été rééditée par les toujours malins Burger Records puis sous forme de 45 tours deux titres sur le label Water Wing. Le groupe est originaire de Seattle.

Call me in the day est un mid-tempo charmant, la voix sensuelle et légère répond à une production limpide rehaussée de quelques notes de reverb. Le titre invite à la flânerie, il donne envie de se poser au soleil dans les jardins du Luxembourg en matant les fesses rebondies du sexe opposé laissant les rayons du soleil irradier nos avant bras bien trop blancs pour un mois de juillet. Si la grille d'accord d' Easy Baby ressemble légèrement à Creep (lui même entièrement pompé sur The Air that I Breathe des Hollies) c'est pour mieux proposer un slow romantique et lascif. Les guitares à l'économie et l'orgue délicat accompagne la magnifique voix douce, la composition teintée de cette humeur sixties n'en ai pas moins fraiche et vivifiante, une sucrerie pastelle qui donne envie d'être amoureux. On pense à Best Coast avant son virage mal négocié, ou à des Vivian Girls plus branchées boom de fin d'études que par les concerts punk, on pourrait aussi évoquer des Growlers qui auraient troqué la weed contre des 45 tours de Doo Wop.

Ce deux titres est un concentré de la cassette, une première approche qui a tout du coup de foudre amoureux que l'on prolongera à l’abri des regards en écoutant le reste de l'EP qu comporte certes du dispensable (l'instrumental) mais d'autres charmantes chansons prête à vous accompagner tout le reste de l'été. 


vendredi 7 juin 2013

The Finders - Finders Keepers (2012)

Après les Vertebrats on replonge dans la powerpop avec les Finders. La Californie  peut s'enorgueillir de quelques belles figures du genre comme les Last, The Quick, The Plimsouls, The Knack, The Beat etc. et bien sûr LE LABEL (ai-je besoin de le citer? Who put the...). Les Finders étaient donc de San Francisco ville riche pour sa scène psychédélique dans les 60s (Jefferson Airplane, Beau Brummels, Moby Grape etc.), elle hébergeait aussi deux formations cultes powerpop, les géniaux Nerves et les incroyables Flamin' Groovies. On serait malhonnête si on vous vendait ces Finders du niveau de ces formations mais les petits gars se débrouillent très bien et déroulent une pure pop de grande classe. Cette compilation éditée par Cheap Rewards (le label de réédition powerpop qui monte et va rejoindre le cœur des fans du genre au coté des géniaux Sing Sing) donne un excellent aperçu du talent des californiens.

Formés sur les cendres des Rockers (dont on recommande aussi l'EP réédité par le même label) les Finders ne sortiront que deux singles. Ce disque compile certains morceaux des 45 tours ainsi que des inédits de studios ou des démos enregistrés au début des 80s. Le son oscille entre excellent (production soyeuse calibrée pour les radios) et assez moyen (sur un ou deux morceaux c'est un peu limite) mais globalement ça envoie du lourd les enfants. Le son est à l'image de ce que suggère la pochette: de la pure pop "skinny tie" dans l'esprit des Knack ou des Romantics  par exemple. C'est de l'excellente came, les mecs mettent de l'enthousiasme dans leur musique et arrivent à trouver la petite touche magique des meilleurs chansons pop 60s (celles des Who, Move etc.). Ils ont ce parfait équilibre entre énergie et mélodies pop, l'alpha et l’oméga de la powerpop. Parmi les belles réussites, le début de l'album est une tuerie (l'enchainement "talk to me" "i'm the one" et "wich way" idéalement placés ensemble pour un maximum d'impact) tout comme la jonction entre les deux faces (je suis absolument fan de "Calling dr Howard" et "Summer Love"). Tout n'est pas de ce niveau mais le LP s'écoute avec beaucoup de plaisir et une moitié de morceaux vraiment bandant c'est une belle moyenne.

Finders Keepers s'adresse avant tout aux fans de powerpop mais ceux-là seront reconnaître les mérites du groupe, la qualité des mélodies, l'innocence, l'énergie communicative de mecs qui détestaient (comme nous sur ce blog hihi) Styx, REO Speedwagon et tout autre suppositoire de Satan comme l'époque en déversait par tonne dans des torrents de boues fétides. Bref laissez votre mauvaise humeur chez vous, buvez vous un coup (deux, trois...), et commencez à vous laisser porter par la musique des Finders !



mercredi 15 mai 2013

Peoples Temple - More for the Masses (2012)


Les fidèles lecteurs de RPUT connaissent notre affection pour les Peoples Temple, à l'époque du premier album , l'excellent Sons of Stone nous étions prêt à prêcher la bonne parole tels des dévots zélés, le torse bombé et solide comme un roc dont nous aurions étés nous aussi les enfants. Leur retour chez Hozac (toujours l'un des meilleurs labels indépendants en activité qu'on se le dise) nous plongea dans une excitation sans commune mesure avec la parution d'un nouveau clip des fienteux Fauve dont même les mouettes ne daignent s'éprendre. More for the Masses ne s'adressera probablement à la masse, à moins qu'il ne s'agisse d'une quelconque formule mystico-physique dont nous autres simples mortels ignorons la signification secrète. Les Peoples Temple ont-ils réussi le doublé ? ont-ils décidé de prendre Carlos comme modèle ? se sont-ils fait couper les cheveux ? Tant de questions que je me posais en déposant délicatement le saphir sur le sillon, je vous avouerai que toutes n'ont pas été résolues mais j'ai cependant trouvé quelques réponses dont ce texte se fera l'écho. 

Les Peoples Temple n'ont pas fait les choses à moitié et ont rempli jusqu'à la gueule cet LP de 14 chansons, et autant de raisons ou presque de se réjouir de leur retour même s'il faut bien le reconnaître le début a fait naître en nous un début de scepticisme bien vite dissipé. "More for the Masses" bombarde un riff de guitare malsain zigzaguant comme un derviche tourneur pris de convulsions. Petit soucis, une basse mixée très en avant vient nous foutre un peu le bourdon et nous détourner de ce premier morceau pourtant bien gaulé. On en viendrait à se demander si les Peoples Temple n'auraient pas fait appel à l'ingé son de Booba... On regrette ce parti-pris plus déplaisant qu'intrigant mais bon, les choses rentrent dans l'ordre rapidement, à moins que nos oreilles s'habituent très vite à la baston de basse. A l'écoute de la nouvelle livraison on remarque tout de suite que le groupe s'est quelque peu assagit, aux violentes déflagrations garagistes du premier LP les Peoples Temple ont préféré emprunter les chemins de traverse psychédéliques sans renier de leur nocivité. Nous n'y sommes pas perdants au change, le groupe évolue sans entrer en révolution, ils sont toujours aussi amateurs du 13th Floor Elevator et de son pernicieux leader le drogué Roky Balboa Erickson. Les lascars n'ont pas pour autant totalement rendu les armes à la faveur de quelques grammes de mauvaise herbe ou de champignons, ils sortent parfois les crocs comme sur les menaçants "looters game" ou "million to one".  Les Peoples Temple même s'ils se perdent parfois en circonvolutions ("texas revisited") font preuve d'une maîtrise éclatante au long de ce More for the Masses. Ils impressionnent quand ils sortent des larmes psychédéliques diaboliques comme la cavalcade "nevermore" le défoncé "restless" ou le bionique "(Dark dreams) Distant memories" qui clôt l'album comme le feront les robots avec l'humanité dans quelques siècles. 

Aussi imparfait que la première combustion, More for the Masses est un disque attachant et dégageant des volutes d'une fumée aussi putride qu’enivrante.  More for the Masses est au garage-psyché ce que les Pebbles sont à la Nuggets, un cousin un peu moche mais avec lequel on traîne souvent parce qu'il a du bon hasch et qu'il a toujours une anecdote étrange à raconter.

Maintenant si tu veux te payer un peu de bon temps achète la galette chez ton disquaire favori ou bien le site d'Hozac.





 

lundi 13 mai 2013

Youthbitch - Don't fuck this up (2012)


Youthbitch est un groupe de Portland, Don't Fuck This Up est leur premier album après une cassette. La pochette ne doit pas vous faire renoncer à l'écouter de cet excellent petit disque !

Le groupe pratique une powerpop assez musclée avec de sérieuses inflexions punk voir garage-rock. On pense à des formations comme Crusaders of Love, Sun Sick ou encore les excellents Cold Warps, ça plaira aussi aux adeptes du label Dirtnap (Bad Sports, White Wires, Exploding Hearts etc.) chez qui ils ont apparemment sorti un 45 ! Don't Fuck This Up enchaîne 11 titres à toute berzingue, des jets de guitares sortent de partout en soli dégoulinants avec ce qu'il faut de mauvais goût (c'est à dire un petit peu), les riffs sont bien gras et consistants, les mélodies entraînantes. La production est à l'os, un peu sale mais suffisamment convaincante pour ne pas vous rebuter d'envoyer ça dans vos esgourdes à plein volume (et si possible en vinyle comme le fait remarquer très justement le bandcamp). Le groupe enrobe sa hargne avec de la pop mais ne voyez pas dans ces Youthbitch des tendres, ils balancent plus d'énergie qu'une centrale nucléaire en surchauffe. 

Don't Fuck this Up est le genre de petit disque sur lequel on est heureux de tomber. Un plaisir simple, des types qui se réunissent pour balancer la purée avec les amplis à fond et jouent comme si leur vie en dépendait. Ce genre de disque qui ne paient pas de mine et que l'on se surprend à écouter plus que de raisons, beaucoup moins chiant il va s'en dire que les crottes prétentieuses de Fauve...


  

mercredi 10 avril 2013

Regal - Misery, Redemption and Love (2012)

Regal on avait adoré leur premier album ici même, on les avait même interviewés pour l'occasion, l'annonce d'un second album chez le très recommandé label Azbin Records était une excellente nouvelle, on a enfin pu l'écouter.

Misery Redemption and Love creuse le sillon de Possible Endings, les français continue de mélanger avec bonheur le garage-rock crasseux des Black Lips avec une certaine idée de la country et du folk. Chez Regal tout cela sonne avec beaucoup de naturel, et met en valeur un songwriting bien plus fin qu'il n'y parait. Bien sûr le groupe ne néglige jamais son background "punk" avec des morceaux puissants et enlevés, la première face démarre sur un "scarcity" bien arrache-gueule, "MHD" enfonce le couteau dans la plaie tandis "Young & Reckless" avec sa guitare enjouée rappelle les meilleures heures des excellents Goodnight Loving.  Les lyonnais savent aussi baisser le tempo et signer des balades de cowboys solitaires perdus dans les rues désertes d'une grande ville. On se laisse porter par l'onde rassurante du magnifique "river road" titre folk/country sublime et terriblement sincère. "Sorrow" est une autre grande chanson, les chœurs du refrain emporte l'âme loin des rivages de la terre. Sur "Unveiled" Regal tente un truc, une construction presque psychédélique, voir prog ou kraut (enfin vous voyez l'idée?) mais mâtinée du son Regal (garage/country), le résultat est une agréable surprise, ce titre conclue de très belle manière un disque au moins aussi réussi que leur premier.

Regal, on ne le répétera jamais assez est une des plus belles formations de garage-rock en France, leurs disques sont vraiment parmi les meilleurs productions du genre, peut être parce que leur sensibilité folk/country est assez unique dans le paysage musicale français. Elle rapprocherait Regal de formations nord-américains comme les géniaux Reigning Sound ou les très bons Indian Wars. Misery Redemption and Love est un disque varié alternant entre violence maitrisée, énergie punk, et passages d’accalmies. La force de Regal réside peut être dans cet équilibre et leur capacité à être pertinents dans tous ces registres. 

On peut acheter le disque sur bandcamp.


mercredi 27 mars 2013

Howlin' Banana Records: 60 Second Swingers et Travel Check

Howlin' Banana est un nom bien connu des parisiens puisque Tom organise dans nos contrées moult excellents concerts dans des lieux comme la Mécanique Ondulatoire ou l'Espace B (à ce propos ne loupez pas la venue du Kid et les Marinellis le 16 avril du coté de Bastille). Il s'est lancé dans l'aventure label en balançant un puis deux 45 tours depuis mai 2012. Comme vous le savez ici on est particulièrement adeptes du format et on est très heureux que des labels s'y risquent encore malgré les potentiels très maigres bénéfices que ce support permet d'envisager... La sortie récente de la seconde référence était une parfaite occasion de revenir sur la discographie de ce nouveau label trop cool.

On attaque avec la première référence, les 60 Second Swingers. Ces français ont enregistrés du coté de Toulouse chez le mythique producteur Lo' Spider (Magnetix, Weekends, ou encore le récent EP de Shady and the Vamp etc.). Il s'agit de leur seconde référence après un premier disque chez Fuzz Overdose. 

Les 60SS proposent un garage-rock option revival avec orgue farfisa et guitare fuzz à bloc. Sauvages et crasseux à souhait on imagine aisément les intéressés en première partie des Fuzztones ou sur le catalogue de labels comme Voxx, Midnight Records ou Get Hip Recordings. Lonely and Blue en face A est un tempo moyen mais bien rentre dedans, en B la reprise de Little Phil and the Night Shadows accélère le rythme et complète parfaitement la A.  




Après les 60SS Howlin Banana Rcds revient avec un second 45 tours, des franciliens de Travel Check. Il s'agit de leur première sortie physique après quelques eps digitaux. La pochette est faite maison (ça sent le collage / découpage à la main héhé) mais l'artwork manque d'un peu de charme à mon goût (en tout cas je suis pas trop adepte de l'effet appliqué sur la photo), heureusement la musique elle vaut le détour !

La face A comprend deux morceaux nerveux plutôt bien gaulés avec une petite préférence pour le second "sunday on my mind". La vraie bonne surprise se trouve en face B avec l'excellent "tripping waves". Le morceau est particulièrement bien maitrisé, une sorte de midtempo / balade cramée au psychédélisme avec une ambiance un peu terreuse. Une belle réussite qui justifie à elle seule l'achat de ce 45 tours !

Tom aurait pas mal d'autres projets dans les tuyaux et on a hâte d'entendre ça hein ?
En attendant soutenez les labels indépendants et achetez leurs disques chez les disquaires (Born Bad, Pop Culture etc.) ou en ligne ! 



 

vendredi 8 mars 2013

The Barbaras - 2006-2008 (2012)

Goner réédite depuis quelques temps pas mal de disques de la galaxie Jay Reatard. Après l'album des Lost Sounds voici une compilation de morceaux (inédits pour la plupart) des Barbaras, un autre groupe de Memphis dans lequel apparait les deux gaziers qui accompagnait Jay sur scène ainsi que des futurs membres des Magic Kids. Ces morceaux ont même été sauvés sur le disque dur du musicien disparu trop tôt.

2006-2008 en tant que compilation n'a bien sûr pas le même flux qu'un album conçu comme tel, le son est parfois un peu trop saturé (par exemple sur annual botanical) on sent le coté démo  mais cet ensemble a tout de même de la gueule. 2006-2008 constitue une très belle surprise, un plaisir à coté duquel il serait dommage de passer en particulier si vous êtes fan du dernier album de Jay Reatard. 

Les Barbaras proposent une pop débraillée un peu punk un peu bubblegum. Les trois quarts des morceaux passent sous la barre des trois minutes , certains même moins de deux minutes, cette concision colle parfaitement à l'esprit du disque. On va à l'essentiel mais on n'oublie pas la fantaisie. Les arrangements font preuve d'une subtilité peu courante dans ce genre de disque même si évidemment il ne faut pas s'attendre à du Jacco Gardner ! La force de 2006-2008 est un songwritting de vraiment bonne tenue et même franchement tubesque à quelques occasions. Superball est une bombinette sucrée géniale, tout comme flow, deux morceaux qui collent aux dents des heures. 

2006-2008 est un disque spontané, bordélique, charmant et attachant. Les Barbaras auraient peut être mérités une reconnaissance de leur vivant mais cette compilation de démos fait honneur à leur musique, et constitue un génial témoignage à coté duquel il serait dommage de passer si on est un peu sensible à la pop énergique et bancale. 

Le site de Goner Records.



mardi 26 février 2013

Cuffs - Private View 7' (2012)

Cuffs est un groupe de Boston ayant deux singles à leur actif et comprenant d'anciens membres des Pants Yell (qui me semble-t-il étaient signés chez Slumberland). Leur second simple est sorti en milieu d'année dernière et se révèle être une des excellentes surprises de l'année passée (il était d'ailleurs très bien placé dans mon top single).

Private View est un titre presque powerpop, c'est musclé tout en restant résolument pop. Les "papapa" sont délicieux, la guitare sonne très bien, c'est un super titre avec un subtile équilibre entre énergie et finesse. Le double solo de guitare baveux comme des œufs brouillés est génial mais pourrait en dissuader certains (les terroristes du garage-rock par exemple?). Sur l'autre face on découvre You Can Come True aux inclinaisons bien plus indie-pop et disons romantique. La guitare en arpège est très mignonne, la voix se fait moins arrogante et plus douce. Dans un registre différent mais complémentaire Cuffs signe une très jolie face B parfait contrepoint à une face A déjà sacrément cool !

En achat sur bandcamp.


dimanche 24 février 2013

Twerps - Work it Out EP 7' (2012)

Twerps est une excellente formation australienne déjà évoquée sur ce blog à différentes reprises même si nous n'avons scandaleusement pas chroniqué leur premier album (alors qu'il est super et dans notre top 2011). Ce nouvel EP paru chez Chapter Music est une bonne occasion de reparler de ce super groupe.

Work it Out ouvre le bal de la plus belle des manières. Le titre a des accents dylanesques dans la voix (ou Byrds qui reprennent Bob ?), la guitare aux sonorités légèrement twangy est fabuleuse, une grande chanson. He's in Stock reflète les petites influences garage-rock du groupe, le riff a ce coté folk-garage que j'aime tant, si la rythmique est clairement indie-pop on apprécie quand le groupe s'aventure dans ce registre plus garage, il y a aussi du Clean/Bats dans le son des guitares et de la basse. J'y entends aussi quelque chose de pas si loin des excellents Mighty Lemon Drops période premier LP. Recall enfin est loin d'être un morceau de remplissage, s'il est plus calme que He's in stock ou moins pop que Work it Out il dégage un certain charme, on y retrouve cette touche Dylan / néozélandaise que l'on apprécie tant sur la face A.

Twerps est un super groupe, si vous en doutiez une écoute de ce 45 Tours s'impose. Il est en achat en ligne par ici.


vendredi 22 février 2013

Joanna Gruesome - HHBTM 7' (2012)

Joanna Gruesome est une formation galloise de Cardiff, ceci est leur premier single propre après la participation à un split EP et cela sort chez l'excellent label américain indie-pop Happy Happy Birthday to Me (dont on parlait il y a quelques jours seulement pour le super LP d'Orca Team).

La face A Do you really wanna know why your still in love with me ? est un super morceau indie-pop avec ce qu'il faut de papier verre (des guitares qui se brisent sur un mur noisy) pour éviter une overdose de sucre. Les harmonies filles-garçons évoquent la filière "écossaise" Veronica Falls (50% kilt) ou Golden Grrrls, on souhaite d'ailleurs aux gallois le même parcours (des albums chez Slumberland héhé). Le final tout en accélération jusqu'à la tachycardie est une vraie surprise, un petit bonheur. En B Lemonade Grrl fait le boulot et complète bien la face A sans lui faire de l'ombre.

Si vous aimez: Soup Dragons, Beat Mark, The Primitives, Shop Assistants, Sexy Kids, Odio Paris, les Vivian Girls, Sea Lions, Summer Cats etc. courrez acheter cet excellent 45 d'indie-pop rappeuse !

On peut acheter ça sur HHBTM ou le demander à son disquaire favori.




mercredi 20 février 2013

Mystics - s/t 45 (2012)

Aujourd'hui dans RPUT nous évoquons le premier 45Tours d'une formation canadienne de l'Ontario, les Mystics, cela sort chez Boppa Do Down label canadien que je découvre pour l'occasion.

Ils pratiquent du garage-rock sauvage dans les règles de l'art. Le riff de la face A  est archi-classique, mais il est très efficace ! Play your game est une petite bombinette garage bien hargneuse, les chœurs "aha" apportent une petite touche bien cool, le guitariste se déchaine sur un solo primitif du meilleur effet. Le morceau est une réussite, crasseux et plein de morgue. Rien de bien original mais c'est fait avec un enthousiasme et une intensité qui en font une excellente surprise. La face B can't be happy avec ce qui me semble être un bottleneck se défend très bien également.

Ce simple des Mystics devrait intéresser les fans de garage-rock speedé qui trouvent que les Black Lips se sont un peu trop calmés ces derniers temps.

Achat sur le net / dispo chez Born Bad pour les parisiens 





lundi 18 février 2013

Orca Team - Restraint (2012)

Alors que nous devrions chroniquer les nombreuses belles sorties de ce début d'année 2013 (l'album d'Aline, de Jacco Gardner etc.) j'avais envie de revenir sur un disque de 2012 passé un peu trop inaperçu à mon goût. Si l'effervescence des blogs musicaux s'est un peu essoufflé au profit d'un retour du webzine, ce format garde pour moi tout son sens quand on peut œuvrer à traiter l'actualité musicale sans pression de sortir sa chronique le premier sur un album dont tout le monde va essayer de parler. Du coup un blog permet de prendre son temps et mettre aussi parfois en avant des choix un peu différent, du moins c'est ce que nous essayons de faire ici à notre modeste niveau. 

Orca Team est une formation de Seattle , mais cette origine ne doit pas vous faire espérer un émule des Sonics ou de Nirvana car ce trio est une bien différente affaire. Leur premier et unique album (et peut être le seul j'ai ouïe dire que le groupe avait splitté) Restraint est sortie sur le très bon label HHBTM (Happy Happy Birthday To Me), ce qui a priori devrait vous donner quelques indices sur l'orientation musicale des intéressés. Hé oui Orca Team pratique l'indie-pop, mais ça ne veut pas ici dire grand chose. 

Le son de basse très médium semble s'échapper d'un disque de Joy Division mais les guitares et la voix raconte une autre histoire, en couleur pastel, entre crooner et l'innocence rock n roll. Le mélange chaud-froid contribue beaucoup au charme insistant de ce beau disque. Le chant est lyrique et délicat. Sa présence évoque un Moz' sans en être un pastiche, les intéressés partagent la faculté à embarquer un morceau sans en faire des tonnes. Le jeux de guitare est simple et minimaliste, il apporte une couleur très particulière au disque. Ici l'épure est de mise, pas d'arrangements grandiloquents, toujours cette structure basse-guitare-batterie parfait écrin de ce chant habité.

Restraint est un disque discret et délicat. Il ne cherche pas la surenchère pyrotechnique et lui préfère une économie des moyens mais pas des sentiments. Orca Team signe un album particulièrement gracieux qu'il serait dommage d'ignorer.   

Achat sur HHBTM (n'hésitez pas à le demander à votre disquaire favori également).






jeudi 14 février 2013

Sun Sick - Holidays Tape (2012)

Sun Sick est un groupe marseillais, Holidays est leur première cassette , elle est sorti sur le label Crapoulet (également une distro punk / hardcore etc.) à 66 exemplaires.

Cet EP propose 6 titres oscillant entre punk et powerpop, pas très éloigné d'autres formations françaises comme les Crusaders of Love ou les Protokids ainsi que de groupes américains comme les Cute Lepers, Bad Sports, les Exploding Hearts (sur les titres les plus pop du groupe marseillais) et canadiens comme les White Wires. La production est assez lo-fi mais convient parfaitement avec les intentions du groupe. En tant que poppeux j'ai bien sûr une petite préférence pour les morceaux les plus ouvertement mélodiques, je suis en particulier bien client de l'excellent "When I'm Home" (le tube de la K7) ou encore le très réussi "Crossed Eyes".

La cassette est malheureusement sold-out mais n'hésitez pas à aller écouter ce très bon premier EP sur bandcamp !