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jeudi 15 août 2013

Mavo 7' (2013)

Fixture a sorti ce que je considère comme une des plus belles sorties de l'année 2013: la superbe cassette d'Homeshake. On les retrouve aujourd'hui pour la première sortie d'une formation locale: Mavo, sous forme d'un 7 pouces trois titres tirés à deux cents exemplaires.

Mavo propose une indie-pop noisy et jangly de très bonne facture. Le 45 tours est très attachant et charmant. On pense à des groupes C86, par exemple Primal Scream me semble un bon point de comparaison, mais aussi à des formations actuelles, généralement hébergées sur Slumberland comme les super chouettes Sea Lions ou pourquoi pas aussi la filière britannique du label (Joanna Gruesome etc.). Difficile de dégager un titre fort des trois propositions, chacune me semblant avoir son petit truc la rendant gracieuse. Peut-être une petite préférence pour la très réussie Totally Tired.

Mavo signe un premier 45 tours d'excellente facture que vous pourrez ranger pas loin de vos HHBTM, Slumberland etc. Fixture continue de nous proposer de chouettes choses en ce moment, et on se fera un plaisir de relayer leurs prochaines sorties si elles sont aussi cool que celle ci !


mardi 30 avril 2013

Homeshake - The Homeshake Tape (2013)



Soirée loose, binouse coupée à l'eau, décuvage pénible ? Toi tu n'as pas envie de t'envoyer un gros garage survolté non ? Bon pour toutes ces situations et bien d'autres encore (une nouvelle herbe à consumer ?), j'ai un truc vraiment bien à te proposer : Homeshake. Ce qui est drôle avec Montréal, c'est que malgré quelques groupes francophones intéressants (aux hasards ceux dont on a parlé dans notre dossier Conjuguons La Pop), la scène de ces impurs d'anglophones est presque plus vivifiante, et ça fait chier de l'admettre. Il faut dire que notre Mac préféré (non, pas le McChicken) a entrainé avec lui ses potes dont fait parti Peter Sagar, également connu sous le nom d' Homeshake. C'est donc pas un hasard du tout si cette formidable tape sonne comme du Demarco, déjà parce qu'il joue dessus, ensuite parce qu'on y retrouve cette même passion pour un pop groovy et chaloupée, pour le funk des mecs nés avec pas assez de mélanine. Sauf que chez Homeshake, on s'en fout de faire danser les minettes du premier rang ou de le faire craquer avec nos dents du bonheur, on chante la mélancolie et à l'exception de peut-être de Moon Woman, pas de tubes en vue sur cette cassette. Pourtant le manque de single potentiel n'enlève en rien son charme et je vous conseille de vous jeter dessus, parce que c'est un des meilleurs trucs que j'ai écouté en 2013 et c'est suffisamment rare pour le faire remarquer.

C'est sorti et ça se trouve chez Fixture Records.


jeudi 28 février 2013

Cold Warps - Tour Demos (2013)

Cold Warps on les aime bien à RPUT, en plus de leur excellent single les canadiens étaient cités dans notre top espoir pour 2013. Cette cassette disponible sur leur tournée (vous venez quand en France les mecs ?) proposent 5 titres démos de leur album à venir, enregistrés à l'arrache, elle sort chez Bruised Tongues, un label d'Ottawa (bientôt dispo à l'achat chez eux a priori).

Tour Demos propose le même subtile équilibre entre mélodies pop, énergie punk / garage, un truc qui pourrait faire penser aux Nerves mais joué par les Exploding Hearts ou les Black Lips. Les mecs ne sacrifient ni leur morgue ni leurs harmonies, selon Greg Shaw ils auraient donc tout d'une formation Powerpop, pas si loin d'autres trublions comme les excellents Youthbitch ou les plus punk White Wires, Sun Sick etc. 

Les 4 premiers morceaux vont à fond la caisse (on apprécie en particulier le doublé d'introduction "Dip Tripper" et "Mess Around") mais les Cold Warps finissent par ralentir la cadence sur un très joli "Worry Worms" plus apaisée et avec toujours les même qualités mélodiques, un excellent contrepoint aux 4 précédents brûlots de pop énervée.  

Cet EP annonce un album à venir vraiment cool, en espérant que le groupe prendra le temps de placer quelques titres dans l'esprit de "Worry Worms" pour varier les plaisirs.


 

 


mercredi 20 février 2013

Mystics - s/t 45 (2012)

Aujourd'hui dans RPUT nous évoquons le premier 45Tours d'une formation canadienne de l'Ontario, les Mystics, cela sort chez Boppa Do Down label canadien que je découvre pour l'occasion.

Ils pratiquent du garage-rock sauvage dans les règles de l'art. Le riff de la face A  est archi-classique, mais il est très efficace ! Play your game est une petite bombinette garage bien hargneuse, les chœurs "aha" apportent une petite touche bien cool, le guitariste se déchaine sur un solo primitif du meilleur effet. Le morceau est une réussite, crasseux et plein de morgue. Rien de bien original mais c'est fait avec un enthousiasme et une intensité qui en font une excellente surprise. La face B can't be happy avec ce qui me semble être un bottleneck se défend très bien également.

Ce simple des Mystics devrait intéresser les fans de garage-rock speedé qui trouvent que les Black Lips se sont un peu trop calmés ces derniers temps.

Achat sur le net / dispo chez Born Bad pour les parisiens 





mercredi 26 décembre 2012

Cold Warps - Don't Haunt Me, OK ? (2012)


Très sincèrement, je ne sais pas du tout comment je suis tombé sur ce single, de bandcamp en bandcamp, de label en label, de groupes « oh tiens c'est cool qu'est ce qu'ils ont fait d'autres » à groupes « scuzz-fuzz beach blasts garage / power pop ça pourrait être bien ça » ? Je ne sais pas, le fait est que je suis tombé sur la page du label qui a sorti ce single (Noyes), que j'ai cliqué sur le soundcloud et que l'effet fut immédiat, Cold Warps rentrent complètement dans la ligne éditoriale du blog. Ils jouent un garage/power pop incisif dans la lignée des Nerves, Beat ou Ramones (influences proclamées) mais aussi des Babies par exemple (évident sur la B-side, Stuck On A Island). Des deux singles sortis cette année, Slimer et Don't Haunt Me, Ok ? C'est ce dernier que je préfère à cause du son de guitare anguleux, qui lui donne un faux-air post-punk sur le riff de départ, puis les accords et le chant le mutent en une ritournelle garage sautillante et accrocheuse. Le Canada, le groupe vient d'Halifax, est très surprenant ces derniers mois, et ce n'est pas Sam Coffey & The Iron Lungs ou Mother's Children qui prétendront le contraire. Merci Internet encore une fois pour cette découverte impromptue. Cold Warps est un groupe à suivre et une des jolies petites surprises sorties de nulle-part de cette fin d'année.

Le disque est dispo depuis octobre dans la "subscription serie" de Noyes mais il est aussi disponible sur leur site internet à l'unité. Vous pouvez aussi trouver en téléchargement "pay what you want" la plupart de la discographie du groupe que je recommande chaudement sur leur bandcamp.

samedi 10 novembre 2012

Peach Kelli Pop - Panchito Blues II (2012)


Infinity Cat est le label monté par les frères Jeff The Brotherhood (encore un groupe dont nous n'avons jamais vraiment parlé) et leur papa. Ils tiennent le pavé de Nashville, Tennessee balançant les pépites rock'n roll à un rythme effréné. L'année dernière quand les frérots étaient venus par chez nous, sur la table de merchandising, on y avait trouvé deux flexi disques (oui oui des flexi) qui aujourd'hui valent une fortune. Depuis, ils ont sortis un troisième dans la série, cette fois ci signé par Peach Kelli Pop, originaire d'Ottawa, elle est désormais relogée en Californie. En attendant donc son prochain album chez les toujours aussi pertinents Burger Records (quelle surprise !), voici de quoi vous faire patienter... 1 minutes et 18 secondes AHAH. 

Peach Kelli Pop balance la pop de plage de girls group, vaguement lo-fi dans une veine assez Best Coast du début ou Bleached ou des copains Triptides, c'est super rapide, c'est super efficace, ça donne envie de danser comme un couillon, faire du surf, draguer des minettes et boire des caipi en terrasse. C'est parfait pour l'été et donc d'autant plus indispensable au mois de novembre quand il commence à faire gris, froid et qu'on a déjà sorti le manteau de laine.

Ça s'achète sur le site du chat infini. Ouai, c'est un peu cher pour une simple chanson (quoique que ça peut être l'occasion de prendre plein d'autres trucs chez eux), alors vous pouvez aussi dépenser 1$ sur le bandcamp de la minette.


samedi 20 octobre 2012

Conjuguons la Pop #16 : Interview Jesuslesfilles


Nous sommes heureux de pouvoir vous présenter le troisième et dernier groupe québécois que nous avons interviewé pour ce dossier Conjuguons La Pop. Après deux formations de garage-rock super cool (Ponctuation et Le Kid et les Marinellis) on accueille les excellents Jesuslesfilles pratiquant une noisy pop d'inspiration 90s mais pas revivaliste pour autant, un super groupe avec un son unique dans l'univers francophone.

Pouvez vous nous présenter le groupe ?
Dans Jesuslesfilles, il y a une fille et quatre garçons (Azure au chant, Martin au chant et à la guitare, Philippe à l’autre guitare, Guillaume à la basse et Benoit aux tambours). On a/a eu d'autres groupes (Les Vautours, Le monde dans le feu, Ponctuation), et/donc ce projet-là a commencé avec l’intention d’essayer autre chose que le rock garage : c’est un fond qui reste, mais qui a saumuré en masse dans les années 90. Mais on fait pas de grunge.
 
Certains membres de votre groupe jouent-ils dans d'autres formations ?
Martin joue dans Silver Dapple (fuzz pop 90s), Benoit dans Le monde dans le feu (électro-punk karaoké) et Guillaume dans Ponctuation (rock garage de frères)
 
Comment est venu le nom Jesuslesfilles ?
Y avait une toune qu’on jouait au début qui s’appelait Je suis les filles, pis Benoit a mal lu le nom à un moment donné qu’on cherchait un nom de band, pis on a trouvé ça ben brillant sur le coup.


Vous avez sorti Une Belle Table en 2010.

Comment s'est déroulé l'enregistrement ?
Avec nos cennes bien indépendantes, pas de subventions, pis Joe des Breastfeeders, en plusieurs sessions plutôt décontractées. On a tracké du drum pendant deux jours de temps dans le studio des Breastfeeders, pis les guitares, la basse et les voix à temps perdu les soirées et weekends. Le mix a été fait par Jean-Michel Coutu, assisté de Martin. Je veux dire, y a pas d’anecdote.
 
Quels retours avez vous eu sur le disque ?
Des ben bons : La Presse, l’un des plus grands quotidiens du Québec, nous a mentionné dans sa revue de fin d’année (pas pire pour un disque indé), on a aussi été remarqués aux États-Unis (Brooklyn Vegan entre autres), on a été nommé pour le Bucky award de « Best reason to learn French » par CBC Radio 3, et Bang Bang, l’un des principaux médias alternatifs du Québec, demandait, dans sa revue de fin d’année aussi, si « le jeune groupe rock [taillera] sa place dans les annales de la scène locale, aux côtés des Breastfeeders, Navet Confit et autres Wd-40 ? »


 
 Est-il sorti uniquement en digital ?
Non, en CD-R aussi, avec une pochette sérigraphiée qu’on pliait en digipak à la main. On voudrait ne plus jamais faire ça, c’était une tâche du tabarnac.

  
En Mai 2011 vous sortez une split-cassette avec les Peelies. 

Comment s'est faite la rencontre avec les Peelies ?
Dans les escaliers extérieurs de L’Esco (l’immanquable bar rock garage montréalais), Martin fumait une cigarette et Marie-Andrée des Peelies lui en a demandé une et ils se sont dits qu’on devait faire des choses. On a fait un show thématique déguisé sur la fête mexicaine des morts. Pis un split parce que ça adonnait qu’on s’aimait bien.
 
Un mot sur le choix du support (cassette) ?
Joli choix de couleurs, pas cher, c’est le fun peser sur play sur un lecteur cassette
 
Vous chantez en français, était-ce une volonté délibéré dès la naissance du groupe ?
C’est pour être élitiste, pour faire chier les autres francophones qui chantent en anglais ? On se sent bête de chanter en anglais. C’est une langue qu’on parle couramment mais on ne la maîtrise pas comme on maîtrise le français. Et on aime les Wampas. Toi aussi.
 
Un mot sur le chant fille-garçon que l'on retrouve sur la plupart de vos morceaux ?
On peut jouer avec les textures, et ça fait beau.
 
Vos textes sont assez surréalistes, quelles sont vos inspirations en matière d'écriture ?
Les objets en particulier, quelqu’un, mais de moins en moins les filles. C’est pas très surréaliste; post-romantique, peut-être. Ben post.
 
Avez-vous également cherché l'inspiration dans d'autres groupes francophones pour le placement de la voix ?
Le vieux Wampas, un peu, c’est resté, sinon, c’est pour coller à la mélodie, on travaille avec les intonations.
 
Quelles sont vos influences au niveau musical ? 
Le vieux Wampas, The Vaselines, Ty Segall, The Pixies

 
 
À quoi ressemble la scène indépendante au Québec ?
Il y a eu une scène rock garage assez marquée il y a 8-10 ans (Breastfeeders, Caféïne, Demon’s Claws, …), ça nous a marqués. Depuis 2006, à cause de Malajube et Arcade Fire, il y a beaucoup trop d’indie-pop, mais pas de scène indie-pop parce que ces gens-là sont introvertis et adressent leurs sentiments. Depuis 2-3 ans, il y a une scène folk/folk sale assez vivante et festive, aussi, avec Bernard Adamus, Canailles, Lisa Leblanc, Dany Placard, Keith Kouna et d’autres. Sinon, c’est bigarré en genres, et en langues aussi : franco et anglo, deux scènes qui aimeraient communiquer davantage et qui, malgré la volonté sporadique, ont plus ou moins de succès à le faire.
Au fait, vous savez qu’aux Francofolies de Montréal, on chante en français pour vrai ?
 
Quelles sont ses spécificités par rapport à la scène indé canadienne ?
Il y a un son rock/country-rock/indie-rock canadien qui rejoint quelques francophones par procuration, mais c’est aussi endormant que l’indie-pop québécois.
 
Comment y est perçu le français ?
En dehors de Malajube et Karkwa, la majorité des mélomanes canadiens-anglais ne connaissent pas de musique francophone. Pas qu’il n’y ait pas d’ouverture, juste pas de curiosité. Mais l’ouverture est là : on a joué à Toronto et Halifax devant des anglophones et ça a levé (comme ça peut lever au Canada anglais).
 
Et avez-vous de bons retours du coté anglophone du continent nord-américain ?
On a joué 3 fois à New York, devant une centaine de personnes à chaque fois, c’était cool. Et comme on disait, on a eu une mention sur Brooklyn Vegan pour notre album Une belle table, entre autres blogues anglos. C’est notable. Ceci dit, on a quelques fans plutôt fervents en Angleterre. Et on joue à Iceland Airwaves à la fin du mois, et on sait qu’on y est attendus.
 
Quels sont vos projets ?
Iceland Airwaves à la fin du mois, et après on prend une pause pour composer le deuxième album. Ça fait un an qu’on dit qu’on prend une pause pour composer le deuxième album, en fait. C’est un projet, ça.
 
En France, nous ne connaissons pas très bien la scène québécoise, quelques recommandations à nous faire ?
Vous connaissez Duchess Says. Y a aussi le rock garage de Ponctuation, le sludge-synth-punk de Meta Gruau, la fuzzy pop de Silver Dapple, l’indie-rock de Parlovr (ça peut être bon, l’indie-rock ; Parlovr c’est un bon exemple), le garunge de Solids, la folk sale et festive de Canailles, pis tous les bands ici  Forchristsake est un mini-label opéré par Martin et Jean-Michel, le gars qui a mixé notre premier album. 


 

jeudi 18 octobre 2012

Conjuguons la Pop #14 : Interview avec le Kid et les Marinellis


Au moment où je vous écris je découvre seulement l'album du Kid et les Marinellis après leur super single sorti en 2009. On est heureux d'avoir pu interviewer ces mecs dans notre dossier conjuguons la pop, les premiers morceaux que j'entends à l'instant sont vraiment très bons et à la hauteur des deux titres que nous avions évoqué il y a quelques temps. Je veux ce disque !

Pouvez-vous nous présenter Le Kid et les Marinellis ?
Boîte de Pandore au couvercle égaré, contingent pentacéphale, le bastion Marinelli étonnera toujours par son habileté à insulter le contentieux moral bourgeois: le bon sens. Une bête à chasser en troupeau, il va sans dire. Cedric, J-F,Rülf,Olivier, Ben 

Comment est né le groupe ? Êtes-vous dans d'autres formations en parallèle ?
Nous sommes des amis de longue date, pour les autres formations, JET 5 et Shortpants Romance

Le Kid je crois savoir que tu es fan de Dutronc non ? La "Françoise" de "T'es pas d'ici" est-elle une référence au français ? 
Françoise est vraiment la Françoise Hardy ! Mais pour le Fan, je suis plus « FAN » de Antoine que de Dutronc.

Écoutez vous également des groupes francophones canadien des sixties comme les Misérables ?
Les groupes comme Les Misérables, Les Lutins, Les Sinners, etc. font partie d’un culte qui est probablement beaucoup plus grand à l’étranger qu’au Québec. La preuve a été faite dans le passé par le biais de copies pirates de ces albums sur des labels européens.
En fait, mis à part Les Sinners qui furent immortalisés au cinéma par Jacques Godbout, le reste des groupes québécois plus « garage » (notons aussi au passage Les Sextants, Les Atomes, Les Loups, etc.) de cette époque demeure très obscure et n’intéresse que le bout de l’ongle d’une minorité de soi-disant « amateurs » de garage qui préfère généralement le confort des références faciles dont elle est gavée. Il faut également mentionner en parlant des Sinners qu’Arthur, leur guitariste vedette (ex-Jaguars ayant également joué avec Robert Charlebois), est toujours actif, ce qui leur confère un peu de mine dans le crayon.

Quelles sont vos autres influences ?
Rolling Stones, Demons Claws, Antoine...et plus

Le choix du français a-t-il été délibéré dès le départ ?
Oui, la langue que nous parlons.

Avez-vous rencontré des difficulté à utiliser cette langue ?
Non

Quel rapport entretiennent les groupes québécois avec la langue française ?
Il y a un malaise ambiant, c’est palpable. Langue du rock, langue pas-rock, langue de bois, langue dans la poche, rock n’ roll et pauvreté… qui sait ? Cette obsession de se dire que ça ne se fait pas, du rock n’ roll dans sa propre langue, si elle n’est pas l’Anglais à tout le moins, c’est un complexe qui donne une belle couleur à l’expression « la sacralisation de l’écrasement ».

Pensez-vous qu'il soit différent de celui que nous avons en France ?
Ce serait matière à réflexion, mais la dynamique géographique et politique dans laquelle nous évoluons a une incidence certaine. Couplez le tout au manque d’intérêt que notre génération a envers la culture québécoise (cinéma, musique, arts, etc.), c’est pas mal une recette gagnante pour passer à autre chose. Si tu veux une analogie facile, dis-toi que 70% des québécois n’ont probablement pas vu plus de 3 films parmi les 10 plus importants de notre répertoire cinématographique, et que pire encore, sur ces 10 films, il est probable que près de la moitié n’ait même été sous-titrée afin d’être disponible ailleurs dans le monde.

Comment la langue est perçu au Canada dans la musique ? et à l'étranger ? 
Il serait trop facile de dire que les anglo-saxons n’ont rien à cirer du fait français et de nos quelques arpents de neige. Ce qui fait la beauté des communautés musicales communément appelées « sous-cultures » c’est qu’on s’y retrouve par choix et qu’on y reste par goût et par intérêt. Ceux qui choisissent de venir nous voir, d’acheter les disques et les autres babioles sont là parce qu’ils peuvent partager une certaine vision de ce que l’on fait, et cela transcende bien souvent les questions linguistiques. Si c’est le premier pas vers une affirmation de l’existence d’une culture distincte, vivante et apte au dialogue, c’est déjà très bien.
  
Comment voyez vous l'évolution de la scène garage canadienne ?
Nous la voyons de loin… avec des jumelles que l’on jettera bientôt afin de ne plus prendre la mauvaise habitude d’épier le voisin. « Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

De quels groupes vous sentez-vous proche ?
UBT et Man Legs


Votre premier single est sorti en 2009 votre album sort cette année, que s'est-il passé entre temps?
Des changements, le band a changé les 2 guitaristes .. on a enregistré

Comment s'est fait le rapprochement avec P Trash ?
Un simple E-mail, il nous connaissait déjà, il avait acheté un grand nombre de 45tours

Vos projets ?
Sortir un autre 45 tours, enregistrer pour un prochain album et oui surement une tournée européenne !

En France nous connaissons assez mal la scène canadienne, quelques recommandations à nous faire ?
Allez vers ce qui vous semble le plus niché, laissez les comparaisons de côté, si quelqu’un vous parle du « son montréalais », ne lui adressez plus la parole en premier.



acheter l'album

mardi 9 octobre 2012

Conjuguons La Pop #06 : Interview Ponctuation


En février dernier, on vous a causé de l'EP "lèche-vitrine" des québécois Ponctuation que nous avions vraiment adoré. Ce sujet a été l'occasion d'aller interviewer les deux frangins par le biais de quelques e-mails, sur leur actualité et aussi leur rapport aux français. Achetez leur EP, il est hyper bien,  il est dispo à Paris chez Born Bad et bien entendu depuis leur bandcamp.

Quels sont vos influences ?
On ne s'inspire généralement plus d'un son ou d'une période que d'artistes en particulier. La musique des années 60's est évidemment incontournable pour nous mais également ce qui s'est fait à NYC et à Manchester entre 1977 et 1982.

Être frères change-t-il votre approche de la musique ?
Oui et non, il ya une sorte d'osmose et une authenticité inhérente à cela mais ultimement nous sommes deux personnes qui font de la musique ensemble. Une chose est certaine, on ne passe pas par quatre chemins pour se dire les... choses.

Le choix du français pour Ponctuation a-t-il été délibéré dès le départ ?
Oui, je ne pouvais plus entrevoir faire un groupe uniquement en anglais. Pour moi, l'authenticité est impérative pour faire de la bonne musique et la réalité est que nous sommes francophones. À quoi bon faire semblant d'être américain?

Avez vous rencontré des difficultés à utiliser cette langue ?
Comme tout bon franco, on est influencé par la scène rock anglophone. On s'est aussi demander s'il était vraiment possible de le faire en français. Par contre, une fois que l'on est arrivé à en faire une en français, on s'est rendu compte qu'il était en fait plus facile d'écrire ainsi puisque l'on est plus en mesure de juger de la qualité du texte.
    
La présence au Canada d'excellents groupes 60s francophones comme les Misérables, Lutins, Haunted vous a-t-elle aidés ?
On a beaucoup écouter la scène 60's Québécoise et Française également. Ça a certainement été un bon point de départ pour nous mais on a voulu aller plus loin. Notamment au niveau des textes, on s'influence plutôt d'auteurs Québécois contemporains. Stephane Lafleur du groupe Avec pas d'casque est un bon exemple.

Quel rapport entretiennent les groupes québécois avec la langue française ? 
Étant entouré d'anglophones en Amérique, les auteurs/compositeurs québécois sont peut-être plus sensibles au fait de défendre leur identité francophone dans leur musique qu'en France par exemple. Il y a malgré tout beaucoup de francophones ici qui ne conçoivent pas faire du rock en français. Certains penses que de chanter en français pourrait leur empêcher de jouer devant un publique Anglophone. Rien n'est plus faux. Chanter en français ne nous a pas empêcher de jouer aux États-Unis et dans le Canada anglais. Cela nous a même aidé à le faire.

Pensez-vous qu'il soit différent de celui que nous avons en France ?
Comme je disais plutôt, il ya la question de l'identité qui est différente ici mais malgré tout, j'imagine que ça doit se ressembler.

Comment la langue est-elle perçue au Canada dans la musique ? et à l'étranger ?
Ce que j'ai pu observer en jouant au Québec et ailleurs c'est que finalement, les gens veulent de la bonne musique fait de façon authentique. Peu importe dans quelle langue elle est chantée. Cessons d'agir en réaction constante à ce que font les américains. :)

Comment voyez-vous l'évolution de la scène québécoise ?
Je pense que l'on est à l'aube de quelque chose présentement. Il y a une effervescence actuellement autant à Québec qu'à Montréal et il me semble que pour la première fois, la scène anglophone et francophone se mélange. Les années 60 et les années 90 ont été très importante dans l'histoire de la musique Québécoise et quelque chose me dit que les années que nous vivons actuellement seront du même ordre.


Avez-vous  eu de bons retours sur votre EP "Lèche-Vitrine" ?
Oui vraiment. Les critiques ont été pas mal unanime, au dessus de nos attentes!

Comment l'avez-vous enregistré ?
Faute d'argent, nous l'avions enregistré nous même avec peu d'équipement dans la maison de nos parents.

Avez-vous des sorties de prévu ?
Nous sortons un split avec « Le monde dans le feu » sur flexi disque au mois de novembre et nous entrons en studio pour faire un album complet au mois d'octobre. Nous enregistrons sur ruban à Hotel2tango à Montréal, studio ou ont enregistrés notamment King Khan et les Spaceshits. On a vraiment hâte. L'album devrait sortir sur 12 pouces ce printemps.

D'autres projets ?
Pour ma part, (Guillaume) je joue maintenant de la basse dans Jesuslesfilles et je travail sur un autre projet avec Jean-Michel du groupe de Québec Leafer.

En France, nous connaissons assez mal la scène canadienne, quelques recommandations à nous faire? 
En vrac :
Jesuslesfilles
Le Kid et les Marinellis
Les Babalooneys
Cobrateens
Solids
Cousins
Leafer
Le monde dans le feu
Buddy Mcneil & the Magic Mirrors


jeudi 23 août 2012

Sam Coffey And The Iron Lungs - All To Myself [Hosehead Records, 2012]


Non content d'avoir porté à bout de bras le renouveau garage des années 2000 avec leur équilibre pertinent entre héritage sixties, garage et country, nonchalance lo-fi et vrai désinvolture rock, voir limite white-trash, les Black Lips ont largement contribué à enfanter toute la vague lo-fi qui depuis a déferlé sur les Etats-Unis et fait le bonheur de ces colonnes. Forcément dans le girons de ces sales gosses du sud, un nombre incalculable de groupes s'est infiltrés dans la brèche béante, souvent pour donner leur propre interprétation, remisant souvent la country au passage. Mais dans la nuée de suiveurs, ceux dont le son s'approche autant des Black Lips sont assez rares, on pourrait cité Indian Wars et désormais, il faudra compter sur Sam Coffey And The Iron Lungs.

Vous l'aurez donc compris, ne chercher pas dans ce groupe canadien, une quelconque velléité de renouveler le genre, on ne joue certainement pas dans la catégorie des Oh Sees par exemple, mais ce single à le mérite d'être plus que plaisant, la faute à trois chansons d'un garage crasseux et amusant, fait pour danser et boire des coups avec ses potes, tirant parfois vers le surf et avec évidemment cette pointe de country si particulière dont je parlais au début. Non pas un disque révolutionnaire mais avouons le, All To Myself que j'avais remarqué sur la cassette Banana Split du groupe sur le même label (les très intéressants mecs de Hosehead records au Canada) est un sacré putain du tube, d'une rare immédiateté, impossible de ne pas se laisser aller à un pas de danse en entendant ça, à moins que vous soyez en fauteuil roulant. La Face B, exclusive, n'a peut-être pas autant d'impact, mais les deux morceaux sont également très bons, j'ai une petite préférence pour Lose That Bitch, parce que c'est fondamentalement un peu débile et estival. En tout cas, chez nous, le single a tourné tout l'été. Voilà pourquoi, je me dis que si vous aimez les Black Lips, que vous n'êtes pas rassasiés, pourquoi ne pas jeter une oreille sur ce très recommandable single !

ça s'achète ici : Hosehead Records
Notez qu'il y a quelques morceaux à télécharger gratuitement sur le soundcloud du groupe, notamment Lose That Bitch


mardi 19 juin 2012

Mother's Children - That's Who (2010)

Mother's Children sont un de mes groupes actuels chouchous en matière de powerpop. J'avais déjà eu l'occasion de vous en parler il y a un peu plus d'un an avec leur excellent EP paru chez le label Taken By Surprise. Depuis ils ont sorti un chouette 45 sur un autre label allemand (P Trash) mais on va revenir sur leur premier (et unique à ce jour) album "That's Who" paru en 2010 sur label canadien Deranged (Tranzmitors, Impulse Int'l etc.) en LP et plus récemment en cassette sur Hosehead Records.

Les Mother's Children sont un des nombreux groupes super excitants à venir d'Ottawa (Zebrassieres ou White Wires sont du coin également). Malheureusement assez peu connus dans notre belle contrée (je crois qu'il devait y avoir genre 10 personnes à leur récent et excellent concert parisien) ils pratiquent une powerpop moderne à la fois ancrée dans la tradition. On est dans les riffs à la Raspberries avec un coté glamouse que n'aurait pas renier les Milk N Cookies mais associés à une puissance bien moderne, ça envoie du bois sans non plus sonner punk. En 11 titres on a peu de répits , on fini lessivé mais heureux de ce que l'on vient de se prendre dans la tronche. L'écriture est vraiment excellente, et les tubes succèdent aux tubes, parmi mes favorites: shaky sue, no touch, ou encore oh no here we go again

Je suppose que le LP aurait gagné à être un poil plus varié mais gageons qu'avec l'expérience acquise par ces canadiens le suivant saura corrigé le tir, dans tous les cas voilà un premier LP qui se place parmi les sorties les plus cool du genre ces dernières années, pas loin (ou à coté) des Gentleman Jesse, The Fevers (et Fever B) ou The Biters... En gros les fans de Burger / Douchemaster / Dirtnap ont de grandes chances d'apprécier cet excellent album à la pochette trop cool!

achat: vinyle / cassette


Mother's Children - Shaky Sue

mercredi 7 mars 2012

Indian Wars - Walk Around the Park (2011)

Impossible de ne pas faire Indian Wars après les Bad Indians non? Donc voilà il m'a fallu une semaine et des poussières pour bien me faire une idée de cet album paru chez l'excellent label autrichien Bachelor qui avait aussi édité le premier 45 du groupe en 2009.

Indian Wars sont canadiens, mais quand on entend leur musique on les verrait bien venir de Californie ou du Midwest, leur musique sonne définitivement américaine, ce qui tombe plutôt bien pour un groupe nord-américain. En gros on navigue dans un garage assez terreux avec des fortes réminiscence country / americana, quelque part entre les morceaux les plus énervés de Buffalo Springfield et les plus country des Black Lips. On pourrait aussi citer pourquoi pas des choses comme The Optic Nerve, Midwest Beat ou Goodnight Loving, en moins pop.

Walk around the Park balance 13 morceaux, la plupart court et incisif, si l'on excepte le morceau de choix "though the woods". Sur une base guitare (son bien twangy ou fuzzy)-basse-batterie on entend ici et là un piano un peu bastringue, un harmonica déchainé ou des violons qui veulent définitivement nous faire danser sur un air irlandais. Le son du disque est excellent, il est produit ce qu'il faut, ni trop peu, ni excessivement, en gros ça balance comme il faut mais on peut aussi distinguer les divers instruments.

Walk around the Park est un premier effort de très bonne tenue, une belle surprise à placer pas loin du très bon premier effort du groupe français Regal. Le 45 et le LP sont disponibles chez Bachelor. Il est également en téléchargement pour une somme modique sur le bandcamp du groupe.

achat:
BACHELOR


INDIAN WARS - Walk Around The Park

jeudi 16 février 2012

Ponctuation - Lèche Vitrine EP (2011)

Depuis hier soir j'écoute en boucle cet EP de Ponctuation, leur premier en vinyle (que j'ai commandé!). Internet ça a du bon quand ça permet de discuter avec des gens de l'autre coté de l'Atlantique et de découvrir des groupes aussi cool.

Point de départ: Benoit de l'émission de radio Bande à Part (Québec) me contacte pour récupérer les morceaux des Guillotines, on échange quelques e-mails qui aboutit à la rédaction de cet article (dans lequel figure nombre de mes chouchous français actuels). De mon coté, ne connaissant pas forcément beaucoup de groupes canadiens francophones indie (en dehors de Malajube ou du Kid et les Marinellis), je lui ai demandé de me recommander quelques groupes, Benoit m'a très gentiment fait une liste d'une demi-douzaine de formations du cru à écouter. Parmi eux se trouvait Ponctuation. Je commence par les deux titres de leur cassette (épuisée), pas mal, j'aime bien la Face B... Et puis je mets l'EP, c'est bon je suis convaincu! Il est vachement bien ce 4 titres. Je crois que j'adore tous les morceaux du disque mais si je devais en citer disons que deux ma préférence irait pour "repas...repu" et "belvédère".

Je dois donc remercier Benoit pour cette très belle découverte, du garage crasseux à souhait mais très inspiré, vraiment excellent, j'espère avoir rapidement l'occasion d'entendre d'autres trucs du groupe! Ah et Benoit est aussi membre du groupe Jesuslesfilles , très cool également. Le 45 coute pas trop cher avec les frais de port depuis le Canada, disons que c'est forcément un peu plus qu'un 45 venant de France mais que ça reste très correct pour un import nord-américain. Il y en a que 300 alors prenez-le.

ACHAT / ECOUTE BANDCAMP


PONCTUATION - Belvedere

mercredi 7 décembre 2011

Shimmering Stars - Violent Hearts (2011)

Shimmering Stars sont une formation canadienne signée sur Almost Musique et Hardly Art. Violent Hearts est leur premier album.

En voyant la pochette, on ne sait pas trop à quoi s'attendre, à vrai dire elle ne donne que peu d'indications sur la musique que l'on va trouver sur ce 33 tours. Le premier morceau renseigne bien mieux, les Shimmering Stars ont décidé de faire revivre le son innocent et frais des 50s mais avec une approche définitivement moderne. Suivant les traces de formations comme Tennis, Spectrals, Best Coast et d'autres ils donnent leurs propres versions des classiques des Everly Brothers ou de Buddy Holly. La production est assez lo-fi, parfois un peu noisy et bourrée de réverb' (ajoutons Spector pour compléter le tableau) mais sans non plus tombée dans quelque chose de trop caricatural. Elle convient en tout cas parfaitement à la musique du groupe canadien et aux couleurs pastelles que dégagent ces 14 chansons. Vouloir s'inspirer des 50s est une chose mais capturer l'esprit en est une autre, et je pense que Shimmering Stars a bien réussi à retranscrire les sentiments plutôt que vouloir parfaitement épouser la forme jusqu'à devenir une parodie involontaire.

Violent hearts est un disque subtile et réussi, peut-être lui manque-t-il parfois de nous secouer un peu plus car à force d'être joli et mesuré dans ces tempi il pourrait avoir un effet involontaire sur nos paupières, ce serait dommage car il y a là de bien belles chansons qui ne demandent qu'à s'épanouir à vos cotés.

achat: Almost Musique / Hardly Art / Hands & Arms


Shimmering Stars - I'm Gonna Try

dimanche 5 juin 2011

Zebrassieres - beach fight (2010)

Je vous en parlais il y a deux jours, comme les White Wires les Zebrassieres ont sorti un disque sur le label Going Gaga, en l'occurrence, gooey zoo un mini-lp 8 titres "one sided" (ils sont tous gravés sur la même face, je suppose pour des questions de coûts de pressage). Ils sont canadiens et partagent régulièrement la scène avec les excellents Mother's Children. Là où les seconds privilégient un son (en partie) inspiré du début des 70s les Zebrassieres regarde du coté du punk 77 sans cependant mettre de coté les mélodies. En gros ça va vite c'est concis, efficace, avec plein de synthés / clavier (ce qui donne une petite touche new wave) mais ça reste profondément pop. On attend maintenant le groupe sur un format plus long (un "vrai" LP) pour se faire une idée plus précise mais ce premier disque est une très bonne carte. Il manque comme chez White Wires un ou deux morceaux moins "rentre dedans" pour casser un peu le rythme, ceci dit c'est quand même pas mal engager cette affaire.

Beach Fight by zebrassieres

BANDCAMP

vendredi 3 juin 2011

White Wires - is everything square (2008)

En cherchant quelques infos sur les White Wires j'ai appris deux choses: 1) ils sont canadiens 2) avant de sortir chez douchemaster en 2009 leur premier album avait été édité dans leur pays par le label going gaga l'année précédente. Pas sûr que ces données vous semblent capitales, mais elles me parlent dans la mesure où je comptais également faire un sujet sur une autre formation canadienne évoluant dans un registre pas si lointain: les Zebrassieres dont le disque est sorti chez, je vous le donne en mille... Going Gaga. Les chiens ne font pas des chats parait un dicton approprié, ceci dit on pourra se contenter aussi d'un "tout est relié" (et pas besoin d'internet pour cela).

Bon hé bien tout cela ne vous avance par contre pas tellement sur la nature musicale de ce groupe nord américain... Là je vais sortir une autre référence, du label américain qui a réédité le disque: Douchemaster. Bad Sports est le groupe qui me vient le plus à l'esprit à l'écoute de girly girly girly , disons que l'album des américains est peut être un peu plus varié mais ça ne retire rien aux mérites des canadiens qui se débrouillent très bien dans ce registre garage-pop punk-lo-fi efficace, tendu mais toujours mélodique. Détail amusant les deux groupes suivent une trajectoire proche: un premier album sur douchemaster et un second sur dirtnap. Ce n'est pas non plus très étonnant que les White Wires aient sorti un 45 chez Trouble In Mind, il y a une certaine parenté avec les CoCoComa que j'ai eu l'occasion de vous mentionner par le passé. Les 9 titres sont balancés sont à fond la caisse, on aurait aimé parfois que les White Wires lèvent un peu le pied pour proposer un ou deux morceaux plus variés, mais ça reste une entreprise assez jouissive, un truc parfais pour se décrasser les neurones le matin ou les oublier le soir.

White Wires - is everything square


DOUCHEMASTER

samedi 7 mai 2011

Mother's Children - messin' around (2011)

Comme je le mentionnais récemment, les sorties powerpop ne manquent pas ces temps ci ce qui évidemment me ravit, surtout quand elles sont aussi cool que ce nouvel EP des canadiens Mother's Children intitulé "are you tough enough?" sur le label album Taken by Surprise. Ce format court s'inscrit dans la droite continuité de l'album sorti l'année dernière chez Deranged, ça va à fond la caisse avec des gros riffs saignants mais sans laisser les mélodies sur le bas coté. Si le groupe connaît ses classiques (on pense aux Raspberries parfois même aux Who sur les choeurs par exemple) les Mother's Children savent surtout écrire de vraies (bonnes) chansons, et ça fait toujours la différence. Il n'y a aucun morceaux à jeter sur les 6 même si j'ai mes petites préférences pour "are you tough enough" "sue doesn't live here anymore" "what you're problem" ou "messin' around". Un très bel EP qui espérons le fera connaître un peu plus cette très belle formation d'Ottawa.

Mother's Children - messin' around


Taken by Surprise (également dispo sur le mail order de Soundflat)

mercredi 4 mai 2011

Le Kid et les Marinellis - Camille (2009)

Le Kid et les Marinellis est une formation canadienne actuelle. Ils n'ont à ce jour sorti qu'un seul 45 tours, sur le label Telephone Explosion (Ty Segall, Demon's Claws, Puberty...) de Toronto, on trouve cependant d'autres titres en écoute ici et là, notamment deux clips, plutôt cool. "T'es pas d'ici" en face A est un titre garage musclé, ça évoque un Dutronc sous stéroïde, ou pourquoi pas les Lutins avec 4-5 ans de plus, c'est un titre nerveux et énergique, plutôt bien balancé et maitrisé. J'ai cependant une petite préférence pour la face B "Camille" à l'ambiance nettement plus psychédélique qui m'évoque "un éléphant me regarde" d'Antoine, probablement à cause du sitar et du coté plus parlé que chanté. Dans l'ensemble un très bon 45 tours en tout cas que vous pouvez vous procurer sur le site du label, ou bien dans différent mail orders européens (j'ai trouvé le mien sur celui de P Trash).

Le Kid et les Marinellis - Camille



TELEPHONE EXPLOSION

vendredi 8 avril 2011

Brave Irene - hit the grass running (2011)

Brave Irene est le nouveau groupe de Rose Melberg ancienne membre des Softies ou Tiger Trap, pas une nouvelle venue donc. Elle s'est installée au Canada et s'est entourée de filles pour ce mini lp de 8 titres balancés en moins de 20 minutes (le disque vinyle tourne à 45 tours). Le disque s'inscrit très bien dans le catalogue de Slumberland, si vous aimez TPOBAH, Tender Trap, les Dum Dum Girls, Summer Cats vous ne serez pas trop dépaysé par ce girl band aux influences 60s (un orgue à l'italienne bien aigrelet comme il faut) et noisy.

L'ensemble s'écoute avec plaisir, c'est léger et ça passe très bien, c'est guilleret et frais, mais je serais tenté de dire presque trop, je suis en effet pas loin de rejoindre l'avis de Little Reviews sur ce disque. C'est bien mais ça manque peut être de la petite touche d'originalité pour vraiment se distinguer des autres groupes de filles, le petit truc qui va éclairer le regard et donner un grand sourire. Pour autant ne boudons pas notre plaisir "no fun" "tangled line" "hit the grass running" et les 5 autres titres sont de jolies ritournelles pop qui à défaut de tenir toute l'année me mettront de bonne humeur pendant quelques semaines quand je me lève, à condition de ne pas en abuser.

Brave Irene - hit the grass running

achat: SLUMBERLAND /

mercredi 6 avril 2011

Les Mersey's - si tu m'aimes (1967)

Comme vous le savez j'ai un petit faible pour les disques de beat chantés dans d'autres langues que l'anglais, notamment le français. A ce petit jeux les québécois se débrouillaient sacrément bien , peut être à cause de la présence rapprochée du cousin américain. J'ai déjà eu l'occasion de mentionner les géniaux Lutins il y a quelques temps, il faudrait aussi parler des Misérables ou des Hou-Lops (j'étudie mon grec avec Normand Fréchette est une tuerie) mais aujourd'hui on s'intéresse aux Mersey's. Ils ont sorti un unique album que je n'ai pas eu l'opportunité d'écouter, en revanche j'ai mis la main sur ce single il y a quelques temps, et je dois dire que "si tu m'aimes" est un sacré morceau pour danser dans la pure tradition british beat, revue et corrigé en français, très bon single! Par ailleurs si vous souhaitez approfondir la question, je vous recommande la lecture des blogs Patrimoine Québec et Vente de Garage.

Les Mersey's - si tu m'aimes