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jeudi 13 février 2014

Superets - 160 Caractères pour te dire adieu EP 10' (2014)

Superets comme Travel Check ou Forever Pavot commencent eux aussi à êtres des habitués de ce blog. Nous avions évoqué leur premier 45 tours (que j'ai aussi sorti, achetez-le !) et interviewé le groupe dans le cadre de notre dossier Conjuguons la Pop. Nous sommes ravis de les réentendre à travers un 10 pouces publié par le label Entreprise (Juniore, Moodoïd etc.) quelques semaines après leur passage aux Transmusicales.

160 caractères pour te dire adieu est un des grands moments du set live des Superets. Le morceau reçoit ici le traitement adéquat, plus musclé et fantasque dans sa production que la version démo que je connaissais. La chanson balance à fond la caisse, le texte est génial et esquisse notre époque en quelques coups de pinceaux. Le ton évoque verrine tu m'assassines des Spadassins dans cette manière de manier l'humour pour mieux prendre du recul sur nos comportements modernes. Les Histoires sans fin et Tapis Rouge offrent une facette plus pop des bretons, les titres effleurent en filigrane la pop ensoleillée de Pendentif avec une petite touche 80s plutôt chouette. La veuve mécanique est mon autre morceau favori, les Superets y pratiquent leur pop moustachue , énergique et inspirée. Le texte semble répondre à en avant en arrière des Mustang, une référence assez cohérente par rapport à l'ensemble de ce nouvel EP.

On est content de retrouver nos Superets, et ils sont particulièrement en forme sur ce nouvel EP. Les 4 mecs semblent avoir trouver leur voie, et tracent un petit bout de chemin qui commence à avoir une sacrée gueule. Je suis assez curieux de voir ce que donneront les Superets en long format !


mardi 11 février 2014

Travel Check - 66$ EP 7' (2014)

Les parisiens de Travel Check sont des habitués de nos colonnes. Ainsi nous avons eu l'occasion de chroniquer leur premier vinyle ainsi que les interviewer il y a quelques mois. Le groupe s'affirme comme un des noms à retenir de la scène garage parisienne, ce 45 tours 4 titres chez les très actifs Howlin' Banana en est d'ailleurs une éclatante preuve.

66$ attaque fort, du garage-rock fun aux influences country très bien foutu qui donne envie de faire le foufou. On pense forcément aux Black Lips, aux Dead Ghosts voir aux français de Regal. Ce serait dommage de les considérer comme une simple copie, les parisiens tirent très bien leur épingle du jeux sur ce titre classique mais efficace et catchy. Druggy Daddy est un peu plus pop et ce n'est pas pour me déplaire, un très bon morceau, peut être moins taillé pour le live mais tout aussi réussi. La face B s'ouvre sur La Gravière l'autre morceau pensé à 100% pour faire remuer les bassin en concert. Pas mon morceau préféré du disque mais il est clairement efficace et annonce de chaudes soirées. Feels alright ose diminuer le tempo et être plus mélodique, une belle réussite à mettre au compte des parisiens.

Avec 66$ EP enregistré dans le paradis du garage français (Lo' Spider) les Travel Check montrent une belle progression par rapport au premier vinyle. Le son est plus assumé et maitrisé, les compositions aussi. Le groupe est aussi à l'aise dans les titres uptempo taillés pour le live que des morceaux plus pop et mélodique. On espère que leur album sera aussi faire le pont entre les deux. Travel Check est un des groupes les plus attachants de la scène parisienne et avec ce disque ils font preuve d'une belle démonstration de savoir faire garage.


vendredi 7 février 2014

Forever Pavot - Miguel el salam 7' (2014)

Forever Pavot nous avait surpris avec un premier 45 tours ambitieux et super cool. On a eu l'occasion depuis de voir l'intéressé en live mais aussi de l'interviewer ici même. Avec ce nouveau sept pouce il fait plus que confirmer nos espoirs.

Miguel el salam démarre en trombe sur un thème orientalisant que l'on imaginerait volontiers illustrer Lawrence d'Arabie ou un film d'aventure dans des contrées lointaines et mystérieuses. Déboule un riff d'orgue super accrocheur, puis ... Émile chante ! l'intéressé prend confiance dans sa voix et c'est une bonne nouvelle. Le morceau défonce, ligne de basse au médiator super entrainante, batterie au son compressé sixties, et bim de nouveau on se retrouve en plus milieu d'une caravane au milieu de dunes à perte de vue (bruitages de fouet et hennissement de chevaux en bonus). La Rabla explore initialement un son plus proche du premier EP, un croisement entre Le Messager et Ennio Morricone. La fuzz dérègle la machine et nous entraine vers un son plus garage psyché... Cette face b est peut être un peu plus classique que sa collègue mais n'en reste pas moins particulièrement réussie.

Forever Pavot impressionne avec ce nouveau simple. La production est exemplaire, le sens de l'arrangement et des sons également. Le mec sait composer de super morceaux, et le voir assumer d'avantage le chant est une excellente nouvelle. Le future du psychédélisme se trouve peut être en France, en tout cas Paris prépare du lourd en 2014 avec Dorian Pimpernel et Forever Pavot !


 

lundi 30 décembre 2013

Volage - Maddie EP (2013)

En juillet dernier la Psychotic Reaction faisait jouer les excellents Volage avec Pain Dimension et Travel Check. Howlin' Banana a récemment réédité leur premier EP (Maddie) initialement sorti en cassette sous la forme d'un beau dix pouces blanc avec un nouveau morceau inédit. Une excellente occasion de chroniquer ce très bon premier disque.

Le vinyle s'ouvre sur méga-tubesque "not enuff", un des temps fort du disque. Un concentré de garage hyper accrocheur, pas trop propre sur lui et séduisant. Les Volage y vont à l'énergie mais sans jamais négliger les mélodies. "Many Hopes" renouvelle une seconde fois l'exploit, une autre excellente chance qui démontre les dispositions pop du groupe. "Wall of Smoke" et "I'm a Fool" confirment les qualités de la formation. On est un peu moins séduit par "Bob is alive" plus confus mais le nouveau titre inédit "heart healing" est très encourageant pour un album qui s'annonce selon les intéressés influencé par les Beatles (et franchement j'ai hâte d'entendre ce que cela donne !).

Maddie garde toute sa fraîcheur et son intensité initiale. Ce premier EP place Volage dans les groupes garage français à suivre, en espérant qu'ils arrivent à transformer ce premier essaie un excellent album.


 


vendredi 29 novembre 2013

Morgan Delt - Barbarian Kings (2013)


2100, la race humaine est quasi anéantie, elle vit ses derniers instants agonisants sur les cendres d'un monde autrefois prospère, les illuminatis, les chemtrails, le réchauffement climatique, la fin des énergies fossiles, tout ça c'était vrai. Apple, Facebook et Google ont fusionnés et sont devenus le grand souverain interplanétaire, nous avons envoyer les parias, les minorités ethniques et les bagnards peupler la lune et mars, au travail la racaille... Pourtant, sur Terre, vivent reclus des petites communautés peuplant l'oekoumène des terres connues, les montagnes, les îles, les déserts de glace, de sel ou de sables. Terrés dans ces lieux, ces quelques êtres humains insoumis et libres se passent et se racontent les bandes d'une civilisation désormais révolue, voulant garder la mémoire, préserver l'Histoire et peut-être, transmettre ces objets, livres, enregistrements à leur progéniture. C'est elle, qui peut-être après le Jour du Grand Bug, repeuplera lentement une planète épuisée et désœuvrée mais toujours vivace, se nourrissant d'herbes, d'insectes de culture vivrière et de cueillette. Parmi ces objets, un trésor, une relique qu'on se passe sous le manteau, un microsillon qu'on écoute soigneusement une aiguille grattant sa surface. Il vous envoie au milieu de l'espace planer dans les paradis artificiels, nul besoin d'avoir été dans l'Espace ou de potion de guérisseur pour voir les étoiles. Ce disque, c'est Morgan Delt – Barbarian Kings. 



Disque SOLD OUT malheureusement, achetez l'album qui devrait sortir au mois de janvier chez TROUBLE IN MIND.

mercredi 27 novembre 2013

Juniore - Christine 7' (2013)

Il y a un an 3rd Side lançait un label frère, Entreprise dont la vocation est d'explorer les méandres de la scène française francophone underground. Dans la foulée du succès de l'EP de La Femme dans la série Le Podium, le label parisien a été un peu par hasard au première loge de cette nouvelle scène et s'est pris de passion pour celle-ci jusqu'à s'y consacrer pleinement. Aujourd'hui le label propose un catalogue de plus en plus riche et varié avec des incursions dans le psychédélique (Moodoïd) ou le yéyé comme ce 45 tours de Juniore.

Derrière ce pseudo on retrouve Anna Jean épaulée par Samy Osta qui avaient sorti sous le nom de Domingo un LP en 2008 sur 3rd Side. Depuis Samy Osta a collaboré très régulièrement avec le label notamment sur la série Le Podium, jusqu'à produire l'album de La Femme sorti chez Born Bad.

Christine est une chanson yéyé délicatement produite. La fuzz fait son petit effet et amène une touche d'acidité bienvenu dans une composition légère et fort bien arrangée (mention aux basses au médiator qui donne tout de suite cette couleur BO sixties). Le timbre de voix d'Anna Jean est diaphane et évoque une Françoise Hardi produite par Gainsbourg. On est clairement dans le registre Femmes de Paris, mais fait avec goût et de fraîcheur. Classique donc mais charmant. La face B confirme la bonne impression laissée par Christine, Dans le Noir évolue peu ou prou dans les mêmes sphères, le theremin (joué par Sasha de La Femme) apporte une petite touche de folie donnant ma préférence à cette dernière.

Juniore propose un premier 45 tours solide qui ravira les fans de pop française sixties. Les deux chansons sont excellentes bien que peut être un soupçon trop dans les canons du genre,  attendons l'album pour être surpris et peut être même ébloui, le potentiel est là en tout cas.



lundi 25 novembre 2013

The Choosers - Hanging up on you 7' (2013)

La mondialisation et l'internet ont bouleversé vos habitudes. Au lieu de regarder vidéo-gag sur vos téléviseurs dernier cri Thomson vous êtes entrain de faire une overdose de chats mignons sur l'écran de votre samsung. Un gouffre aussi profond que la différence entre le 51 et le Ricard. Néanmoins reconnaissons à ces changements de bons aspects, quand par exemple un groupe japonais chantant en anglais (The Choosers) sort un 45 tours sur un label autrichien (Bachelor), une découverte faite par l'intermédiaire du camarade Albert.

Hanging up on you fait écho au merveilleux classique des Nerves (Hangin' on the telephone), un choix volontaire et assumé de la part des japonais qui s'inscrivent dans la powerpop pure jus. L'art de s'inspirer sans tomber dans le pastiche est délicat mais les japonais maitrisent à merveille en proposant une très bonne chanson , ultra catchy et mélodique dans la pure tradition merseybeat passée au shaker 70s. Les harmonies sont soignées, la mélodie colle aux dents comme du caramel, c'est sucré à souhait mais difficile de ne pas se laisser tenter... La face B est un peu moins réussie mais rien de honteux non plus, disons qu'on la repassera moins souvent que l'excellente surprise en A.

Les Choosers signent un excellent 45 tours qui ravira les fans de powerpop. Pas le 45 tours de l'année peut être mais un shot euphorique de pop qui émoustillera les sens des fans du genre.


jeudi 14 novembre 2013

Departure Kids - First 7' (2013)

On essaie tant bien que mal de consulter l'ensemble de nos courriels sur la boite mail du blog à tel point que cela en est parfois désespérant. Il y a les groupes qui citent leurs formations préférées (en général des trucs archi-évidents à la lisière du mainstream mais avec une street cred quand même) sans soucis de cohérence, le syndrome dit de l'annonce musicien de RnF. Tu as aussi des gens qui veulent révolutionner la musique en mélangeant si possible les deux genres qui iraient le moins bien ensemble (cas vécu: dubstep et rock n roll), le résultat est souvent à  l'inverse des espérances des intéressés. 

Oui plonger dans ses e-mails promo est une quête, celle de l'aiguille dans la botte de foin, la perle au milieu des huitres pas fraiches. On le fait parce que parfois elle est là, cachée entre deux e-mails promotionnels pour un remix d'un tube de pop de Lama del Rey et d'une vidéo super novatrice tournée avec un Canon 5D. 
Voilà comment je suis tombé sur les Departure Kids. Des mecs d'une petite vingtaines d'années de Marseille potes avec les Kaviar Special de Rennes (via le 94) et Sun Sick. Après une première cassette en split avec les bretons ils viennent d'éditer un premier 45 tours trois titres sur leur propre label Rat Pop.

"Oh Please" engage la discussion et très vite le sujet tourne autour de notre amour pour la pop des Beatles, quand ils pondaient deux albums par ans entre les tournées. Dès que l'accord est égrainé on se fait happé par le charme de la chanson. Les types ont compris l'essence de la powerpop, il émane de ce morceau ce qui nous rend si accroc du Fab Four ou des Flamin' Groovies période Shake some Action, un truc ultra mélodique et accrocheur, une vraie sensibilité contrebalancée par une énergie débordante. Cette chanson est fantastique. 
"Whore like you" enfonce le clou avec un riff bien costaud évoquant la filière Raspberries-Badfinger comme leur descendance actuelle (Mother's Children). Le morceau envoie un cran d'énergie au dessus d' "Oh Please" sans que les Departure Kids renient leur amour de la mélodie. Un super morceau au potentiel de tube évident (si les radios et les médias se décident à faire une petite place à la powerpop). 
Le 45 tours se conclue sur la balade "She's gone" au charme surannée, dans les tons pastels. L'orgue part en vrille dans le dernier tiers ajoutant un petit grain de folie à cette chanson très classique (mais fort chouette).

Leur split K7 (que l'on a découvert en même temps que le 45) montrait déjà de bonnes dispositions mais était peut être encore un peu trop influencé par des groupes comme les Strokes. Sur ce premier 45 les Departure Kids font un sacré bon en avant et signe un magnifique EP de pure pop pour les gens de maintenant. Incontestablement un des meilleures surprises que j'ai eu cette année !  




 

lundi 4 novembre 2013

Moodoïd - EP (2013)


La France construit peu à peu son monument psychédélique. Peut-être moins orthodoxes et plus iconoclastes que certains de leurs homologues européens, nos compatriotes n'hésitent pas à chatouiller les dangereux territoires de l'œkoumène kaléidoscopique : le prog-rock, à l'instar de Orval Carlos Sibelius et Forever Pavot, Pablo Padovani alias Moodoïd fait parti de ceux là. 

Là où Moodoïd innove, c'est que contrairement au reste de la scène psych nationale (en plus de ceux déjà cités : Wall Of Death, Dorian Pimpernel et Sudden Death Of Stars), il est l'un des premiers à utiliser le français ! Si les paroles sont presque secondaires, quoique maniant avec succès les allégories, la poésie de l'absurde et les références cinématographiques (Jodorowsky), elles viennent surtout illustrer le propos instrumental. Extrêmement exigeante, le partie instrumentale fourmille de détails, d'effets, de couches et de sur-couches, oh une sitar, des nappes de cordes par ici, des chœurs baignés de reverb là. Le charme de Moodoïd est aussi dans cette surcharge rococo, dans ces volutes mélodiques et ces virées tiers-mondistes qui pourtant ne font pas oublier le propos pop (les immenses Je Suis La Montagne, Je Sais Ce Qui Tu Es, malgré ses 7 minutes). Félicitons à ce titre la production de mon ami Adrien Pallot dont le travail, exemplaire en tout point, a du lui donner des sueurs froides. 

Comme beaucoup, je n'ai pas voulu y croire, agacé par le bruit fait autour de lui, mais je dois m'y contraindre, cet EP de Moodoïd est absolument fascinant, malgré le morceau gwadada (De Folie Pure, intéressant mais un peu trop). La France peut hisser son étendard sur son monument psychédélique, nous pouvons partir à la conquête du monde. Tremble Jacco Le Batave, tremble. 

PS paresseux :
Pablo Padovani est le fils du jazzman Jean-Marc Padovani et le guitariste de Melody's Echo Chamber.
Kevin Parker est à la table de mixage du disque.


Le disque est sold-out mais faites le tour des disquaires parisien, il en reste sûrement quelques copies  égarées.
Ou sinon bandcamp d'Entreprise pour le digital.

lundi 28 octobre 2013

The Karovas Milkshake - Freak Out 7' (2013)

Les Karovas Milkshake sont une formation russe, ils viennent de sortir leur premier 45 sur le label américain Chickpea Records (la mondialisation a aussi parfois du bon non ?). 

Freak out en face A est un excellent morceau pop psychédélique offrant une place de choix à un orgue au son acide digne des meilleurs morceaux de garage rock US. Le gimmick au clavier est très cool , la production ne semble pas totalement justice à la voix mais ce défaut s'oublie bien vite. La compo respecte les codes du genre mais en conserve aussi la fraîcheur. Le titre est cool et a de la gueule. On est happé par les chœurs et cette voix nasillarde et orgueilleuse. Le solo de guitare est psychédélique à souhait, on en redemande ! En retournant le disque on tombe sur un factory de bonne facture, un titre solide plus garage-rock mais peut être pas aussi inspiré et inspirant que freak out .

Les Karovas Milkshake signent un premier 45 enthousiasmant qui espérons le trouvera le chemin vers les oreilles des esthètes du son 60s renouvelé et revigoré par les groupes d'aujourd'hui. Une pièce de choix à ajouter à votre collec' dans les plus bref délais en somme.


vendredi 25 octobre 2013

Prosperi Buri - Gloria (2013)


Je ne sais pas grand chose de Prosperi Buri, si ce n'est que c'est son second 45 tours, qu'il dessine et qu'il est français (breton apparemment), j'ai acheté son disque un peu au pif parce que la pochette m'intriguait et après que mon disquaire préféré (pop culture pour ne pas le citer) m'ait fait écouter un extrait. Il est assez rare de voir des groupes évoluer dans ce genre d'indie pop en France. J'aime tout particulièrement la chanson titre Gloria, avis aux amateurs des Pastels, on y retrouve la même ambiance étudiant nerd et timide chantant à moitié à côté, cette musique de jeunes gens discrets et (un peu trop souvent) bien élevés. Le reste de l'EP lorgne plutôt vers un noise pop lo-fi, slacker jusqu'au bout des ongles, qui a certes un peu du mal à se défaire de ses influences (est-il vraiment nécessaire de les citer ?), mais le groupe le fait et l'assume avec tellement d'honnêteté (voir de naïveté) qu'on s'en fout. En dehors, de cet accent anglais un peu approximatif, cet EP est vraiment bien, le même en français et je vous embrassais sur la bouche (et avec la langue). 



On l'achète sur le label : Inmybed

mercredi 23 octobre 2013

The People's Temple - Brand New Thing (2013)


Le Guide Suprême du People's Temple a pris son ton le plus solennel et grandiloquent pour nous annoncer la nouvelle : It's A Brand New Thing. En effet, les fans des deux premiers albums (que nous sommes) devront être surpris par ce single. Le son est vaporeux, l'instrumentation a pris du recul, et le chant se détache tel une voix divinatoire porté la reverb et des chœurs hantés. Le groupe prend un peu de distance avec leur son garage rugueux et frontal pour l'iriser dans un psychédélisme flottant.

Pour être honnête, la première écoute m'avait pas trop emballée, cette production était si déconcertante ! Pourtant, plus je l'écoute, plus elle me semble essentielle, elle est d'une rare modernité. Prennant la tangente des courants majeurs actuels, elle impose son esthétique avec force et un vrai choix artistique. The People's Temple prend assurément des risques, félicitons les, d'autant que les deux morceaux sont superbes.

Voici la face B.
Retrouvez la face A sur le site des toujours formidables TiM.


The People's Temple - Twice Burned

ACHAT :
Trouble In Mind / Pop Culture (Paris)

lundi 21 octobre 2013

The Ar-Kaics - she does those things to me 7' (2013)

Il y a quelques semaines, un 45 Tours au macaron jaune canari et à la police sombre et sobre faisait son apparition dans le bac d'un de mes disquaires fétiches. Présenté dans une pochette papier blanche anonyme le sept pouces ressemble à ces rééditions bootleg de raretés 60s ou punk. Quelques petits détails trahissent pourtant la modernité de la chose comme le nom du label (Speakertree Records) que l'on connaissait déjà pour le split single des Lilys avec Big Troubles. Les Ar-Kaics sont, selon toutes vraisemblances, un groupe actuel de garage de Richmond, mais on était tenté de croire à l'acétate retrouvé au milieu des poubelles d'un studio miteux du Texas .

She does those things to me en face A est un petit tube garage crasseux et nerveux. La fuzz est hors de contrôle , la rythmique est aussi primaire qu'excitante. La voix morveuse nous nargue de toute sa hauteur, le type veut en découdre et il a pas l'air de rigoler. Le morceau se conclut en apothéose. On reste coi devant une telle orgie de bestialité. En retournant le disque, on tombe sur le presque aussi tubesque i don't want your love sauvage et indomptable. Une face B dont beaucoup de groupes se contenteraient.

Les Ar-Kaics gagnent le titre de la bonne surprise sortie de nulle-part de la fin de l'année. Leur disque est aussi régressif que jouissif. De quoi effrayer la bourgeoise du XVI sur votre santé mentale tandis que vos potes garageux vont essayer de vous piquer le disque quand il sera épuisé !

 

mercredi 9 octobre 2013

The Young Sinclairs - You know where to find me EP (2013)


Les Young Sinclairs on est super fan sur ce blog, Etienne et moi avons sorti deux de leurs 45 tours ("Hurt my Pride" et "New Day"), et avons également chroniqué plusieurs de leurs autres sorties (leur précédent EP chez PSR ou leur magnifique 45 tours Engineer Man). Ils reviennent avec un 4ème disque pour l'année 2013 (un record pour eux je pense!) sur le label américain Planting Seeds Records.

You know where to find me est un morceau emblématique du son Young Sinclairs, de la 12 cordes, du folk-rock, de belles mélodies, et un midtempo qui rappelle autant les Byrds que les Beatles. Un joli titre dans la lignée des meilleurs morceaux de leurs LP. La face A est complétée par too young, la chanson évoque également ces deux groupes, elle est charmante, pas un tube mais un très joli morceau avec une guitare solo dans le pur esprit merseybeat.

Ear to the ground se démarque du son Young Sinclairs le plus typique et vogue vers des contrées très Rolling Stones, Sam s'y fait plaisir, la guitare fuzz conclue le titre dans un excellent solo. Remember this song est aussi courte que cool, en 1 minute et 35 secondes les Young Sinclairs se réapproprient le meilleur du garage 60s, fuzz agressive, refrain drogué, voix hargneuse des grands jours. On regretterait presque le morceau ne soit pas un peu plus long ! Une preuve supplémentaire des capacités du groupe à sortir du registre purement folk-rock qui fait leur spécialité ! Avec "Hurt my pride" (toujours disponible) ou encore "i make my own laws" les américains tiennent un des meilleurs son garage entendu ces dernières années.

Ce quatrième 45 tours de l'année 2013 est une réussite de plus à l'actif des Young Sinclairs, des 4 titres on retiendra un peu plus la face B qui voit le groupe sortir de son registre classique (où ils excellent par ailleurs) au profit d'une approche un peu plus poisseuse. Un 4 titres d'excellente facture à ajouter au crédit d'un des meilleurs groupes sousestimés du moment.

 Pour acheter le disque direction le bandcamp du label.




lundi 7 octobre 2013

Interview : Venera 4


VENERA 4 ont été un vrai coup de cœur pour moi, à peine j'avais écouter Sun et Seabed Terror, je leur proposais de faire un disque chez nous, la raison, un son incroyable dense et vivant, extrême mais aussi fondamentalement pop tout en gardant un goût pour l'expérimentation (écoutez l'incroyable Haunted Summer). Je suis donc très fier de les avoir dans la bande RPUT. Il me semble que la meilleure manière de vous les présenter est tout simplement de les interviewer.

Présentez nous votre groupe ?
Morgane : Deux filles, deux garçons. Une main de fer dans un gant de velours.
Qu'est ce qui vous a donné envie de faire de la musique ?
Fred : Moi, c’est beaucoup passé par mon frère. Pareil pour mon « éducation musicale ». Pendant au moins 4 ans, il écoutait Sgt Pepper’s tous les matins avant d’aller en cours. Je pense qu’il l’aimait beaucoup. En tout cas moi, même si j’ai rapidement été à fond dans les Beatles, j’ai eu vachement de mal à le réécouter jusqu’il y a quelques années ! Mais ça a beaucoup contribué à ma « culture » musicale. Je me dis même parfois qu’il le faisait peut être exprès.

Morgane : Je n'ai jamais eu envie de faire de la musique, comme je n'ai jamais eu envie de faire des « images ». Sans me poser de question, j'ai manipulé, expérimenté, agencé. Parfois ça prend forme, parfois non. La musique comme la peinture interrogent et ont besoin des regards, taquinent les sens, racontent des histoires. En gros c'est mon moyen d'interagir avec les autres.
Je rejoins Fred, il y a toujours des personnalités et des évènements qui nous poussent à nous engager dans la création, dans le « faire de la musique ». Je repense à mes tantes qui m'emmenaient à Londres, dans les pubs à 4 ou 5 ans ; au diamant de la platine vinyle de mes parents que j'ai cassé en voulant écouter Love on the beat de Gainsbourg à 9 ans,  la découverte de personnages comme David Bowie, Marilyn Manson, qui sont, pour moi, à la fois les artistes et leur propre oeuvre. Tout se fait petit à petit.

Anna : J’ai commencé, sans trop savoir pourquoi,  sans réfléchir, par le synthé puis le piano. Ensuite jouer du classique et du jaaaaaaazz commençait à m’ennuyer, alors j’ai tout arrêté jusqu’à Venera 4. Mais ce qui marque certainement mon envie de « jouer en groupe » c’est quand j’ai commencé à fréquenter les bons lieux, les concerts à Rennes, j’aimais aussi beaucoup l’ambiance qu’il y avait à l’époque, une sacrée effervescence autour des groupes locaux et beaucoup de fêtes ! L’arrivée à Paris et le nombre incalculable de concerts vus n’a fait que confirmer et concrétiser ce que je pensais jusqu’alors hors de ma portée. Yann, qui jouait déjà dans Maria False depuis plusieurs années, a fini par me convaincre de jouer du clavier dans Venera 4.

Et de monter un groupe de shoegaze ?
Morgane : Chacun s'est amené avec son bagage et on a mis en place notre groupe. On n'a rien contre le shoegaze, c'est juste que pour nous on a jamais été dans l'optique de répondre à un genre, d'appartenir à une scène etc. On veut faire notre petit truc et toucher les gens.

Anna : c’était naturel je crois, personne ne s’est dit « tiens on va monter un groupe shoegaze », le terme de shoegaze arrange tout le monde car il englobe certaines caractéristiques communes (saturations, mélodies sucrées), s’il n’existait pas nous aurions beaucoup de mal à définir le son de venera 4, en tout cas en un seul mot…
Sur le style en lui-même, j’imagine que cette envie de shoegazing vient probablement de nos influences communes, My bloody valentine, Jesus and mary chain, Ride pour ne citer qu’eux..Et puis Maria False a été je pense le déclencheur de cette envie, s’en est suivi Venera 4.


Comment avez-vous commencé à jouer ensemble ?
Yann : Avec Anna et Fred, on se connaissait depuis longtemps depuis nos études à Rennes. J’avais fait des démos et je cherchais à monter le groupe sur Paris et puis nous avons tous rencontré Morgane et nous avons directement commencer à retravailler les démos, puis à enregistrer le premier EP, puis à répéter, puis à jouer…un truc classique comme tout les groupes.

Fred : Oui, avec Yann, on se connaît depuis nos premières années rennaises (2004 ou 2005), au départ on jouait dans des groupes différents mais je crois me souvenir qu’on a rapidement voulu faire de la musique ensemble. 

Morgane : J'étais assez loin de la France à ce moment là... J'avais entendu dire que Yann aurait bien aimé avoir un groupe avec une voix féminine, j'ai tenté le coup car j'aimais beaucoup se qu'il faisait. J'ai tout de suite accroché !
Je suis revenue quelques mois plus tard et on a concrétisé tout ça autour de bières et d'idéalisme dans notre bar préféré.

Anna : donc on a commencé grâce aux bières de ce fameux bar…

Jouez vous dans d'autres groupes ?
Yann : Oui, dans future et maria false.

Yann, n'est ce pas trop dur d'avoir trois groupes ? Comment arrives-tu à concilier les trois ?
Yann : Non, il faut juste s’organiser pour pouvoir composer, mixer, enregistrer, répéter. Les trois groupes ont des formations différentes, des processus de composition différents, des sons différents et puis on sort nos EP / LP jamais en même temps…Tant qu’il y a des idées c’est facile, c’est sur après quand tu n’as plus d’idées, ça complique tout.  

Comment composez-vous vos chansons ? seul(e) ? à plusieurs ?
Yann : Généralement Morgane et moi on donne quelques idées de chansons, des bases, après quand ça nous plait à tous, on continue à enrichir les chansons ensemble. Donc pour te répondre c’est seul et à plusieurs.

Fred : Et même si on n’est pas forcément à la base, chacun apporte de toute façon sa ligne, sa touche personnelle. Parfois cela peut faire évoluer complètement le morceau, sa structure etc.

Et les enregistrements, comment ça se passe ?
Morgane : Tout va très vite, on peut dire qu'on est dans une certaine forme de spontanéité, on corrige les choses qui ne vont pas pendant l'enregistrement. On ne part pas avec une idée fixe, tout évolue toujours (très bien). 

Vous semblez apporter un soin particulier au son ?
Yann : Oui, heureusement, je pense que chaque groupe apporte une importance à leur son. Enfin j’espère. On cherche quelque chose qui nous plait, en restant toujours dans nos moyens qui sont assez réduits pour produire les chansons. On bidouille, on bidouille…

Parlez-nous un peu de votre collectif nothing ?
Yann : C’est un collectif qui regroupe différentes formations entre Paris, Rennes, Hossegor, Limoges et Lannion. En ce moment il y a 10 groupes. Il y a dans chacun de ces groupes une vocation à chercher un son, une esthétique oscillant entre l’Acide noise jusqu’à la Dream Pop, le tout dans une démarche DIY totalement libre. On fait ce que l’on veut, comme on veut et surtout quand on veut. En Juin dernier, nous avons réalisé une compilation regroupant 2 chansons de chaque groupe et nous avons comme projet de faire différentes choses pour l’année 2014. En gros c’est tout simple, c’est juste que à plusieurs on sera toujours plus fort que tout seul. Nothing peut être aussi un prescripteur, si tu aimes Maria False par exemple tu pourrais aimer Dead Horse One et puis découvrir Venera 4. Ou l’inverse. 

Fred : A la base, l’idée est surtout de pouvoir regrouper un certain nombre de projets partageant une identité sonore en commun. En aucun cas il ne s’agit d’un label, d’une agence de booking ou de promotion. Pour l’instant, ce n’est une sorte de vitrine. À terme, je trouve qu’il serait super intéressant de créer une émulation en faisant travailler chaque groupe autour d’une contrainte. Une contrainte fixant un objectif commun, un peu comme un Oulipo à base de larsens et de reverb.

Morgane : C'est marrant, je pensais à l'Oulipo ce matin.

Il y a-t-il une sorte de concurrence au sein du collectif ?
Yann : je pense qu’il y a une effervescence. Mais pas de concurrence, ça serait stupide. 

Morgane : Quelle question sournoise !

Vous pensez quoi du shoegaze en France ? J'ai l'impression qu'il y a une petite Emulation en ce moment notamment via Cranes Records ?
Fred : Ca fait en effet quelque temps que je suis les différentes sorties Cranes Records, des Dead Mantra, de Dead Horse One ou des Seventeen At This Time. C’est à chaque fois du bon boulot.  

Morgane : Contrairement à Fred, pour être franche, je ne suis pas toutes les sorties des groupes de shoegaze. J'y suis attentive, mais j'écoute d'autres choses.



Vous aimeriez faire un tour dans l'espace comme la sonde Venera 4 ?
Morgane : À ce qu'il paraît, on ne revient jamais de l'espace, je n'ai pas envie de devenir un cosmonaute un peu halluciné. L'espace me terrifie, même si je trouve magnifique la naissance des planètes, les nébuleuses, je me sens bien plus à l'aise dans mon espace intérieur.  
Venera 4 est une sonde mais Venera signifie aussi Venus en russe. Il y a une symbolique un peu cachée.

Anna : Venera 4 s’est décomposée en y revenant il me semble…Moi dans l’absolu oui j’aimerai visiter cette immensité, mais je suis claustro, je deviendrai folle dans une fusée malheureusement...

Il paraît que vous travaillez sur des versions acoustiques ?
Yann : on travaille sur pas mal de choses, oui.



Parlez nous un peu de votre nouveau single qui vient de sortir chez nous ? et de votre prochain EP ?
Fred : On est super contents du résultat, même si on n’a pas encore eu l’EP entre les mains ! Au-delà du simple fait d’avoir un support physique comme le vinyle, on voulait avoir un bel objet. Ce n’est que mon avis personnel, mais je trouve que Morgane est parvenue à nous sortir deux superbes artworks.

Anna : Quand vous nous avez proposé de sortir un 2nd EP, il nous semblait dommage de ne pas aussi sortir Seabed Terror et Sun en vinyle (malgré leur sortie digitale 1 an plus tôt). On y rêvait et RPUT l’a fait, on est trop content du résultat et maintenant on a hâte de voir ce que ça donne pour l’EP ! On est comme des enfants, merci à RPUT d’ailleurs ;)

Pourquoi avez-vous choisi l'anglais pour chanter ?
Morgane : J'ai toujours aimé le Royaume-Uni pour sa culture, ses artistes, sa langue. J'ai donc toujours écouté de la musique anglophone. Par mimétisme peut-être, je m'y suis mise.
Il ne faut pas se mentir, l'anglais est la langue conventionnelle pour un tas de choses.
Mon père me demande souvent pourquoi je renie mes racines en chantant de cette façon, j'ai envie de lui dire que la langue a peu d'importance, d'abord parce que la majorité des gens se fichent des paroles (aussi bien les artistes que les auditeurs). Que ça soit en anglais, en chinois ou en allemand, écrire des paroles de merde c'est universel. Gainsbourg et ses « Variations sur Marilou », Alex Turner avec « My mistakes were made for you », Morissey et « Hand in glove », c'est peu d'exemples, mais ÇA c'est de l'art. 

Alors plutôt que la langue, ce qui compte pour moi c'est de chanter des mots qui me parlent, des mots qui sonnent, qui s'entremêlent, j'aimerais bien travailler plus le texte à long terme. 
C'est un peu comme si tu demandais à Pollock « pourquoi tu utilises un saut percé plutôt qu'un pinceau ? » La finalité est la même.

Ca serait drôle d'avoir du shoegaze en français, ça ne vous tente pas ?
Yann : Tout nous tente mec.

Précommandez le EP Deaf Hearts du groupe ici :
 http://requiempouruntwister.bandcamp.com/album/deaf-hearts 
Si vous n'êtes pas assez impatient, vous pouvez aussi dores et déjà prendre le 7" : 
http://requiempouruntwister.bandcamp.com/album/seabed-terror

vendredi 27 septembre 2013

Mystery Date - Dreaming in Black and White 7' (2013)

Mystery Date est une relative obscure formation de St Paul / Minneapolis que je suspecte d'avoir des membres en commun avec les excellents Real Numbers. Ils ont sorti cet excellent 45 tours sur le très bon label local Three Dimensional Records (Real Numbers, Boys Club, Tuff Bananas etc.).

Dreaming in Black and White serait sorti en 1979 de l'autre coté de l'Atlantique, la presse aurait qualifié le groupe de locomotive du Mod Revival pas loin des Purple Hearts ou des Chords. Cette chanson est un petit tube en puissance, une base bien nerveuse, une mélodie pop soyeuse et cette basse pour assurer le liant qui fait monter la mayo comme il se doit ! Une tuerie qui rappelle les collègues de label Real Numbers en moins marqué par les TVP et l'indie-pop DIY mais avec ce même sens de l'énergie et de la chanson ! En face B les américains proposent Endless Nights dont la courte durée (2 minutes 40 , le timing parfait ?) n'est pas proportionel au plaisir que vous pouriez prendre à l'écouter ! Dans la veine de la face A la chanson est au moins aussi accrocheuse, et donne envie de danser toute la nuit et de d’enquiller les pintes plus vites que les bouteilles de bordeaux quand Depardieu traine avec son pote Poutine.

Mystery Date ne propose pas une musique révolutionnaire (ils laissent ça à Fauve - rire) mais wahou ça fout une (tuff) banane de dingue à minuit un lundi soir ! Bref un super 45 que tout amateur de powerpop, de punk de poppeux, d'indie-pop pour punk etc. se doit d'acheter et chérir dans sa précieuse collection de disques, les plus téméraires pourraient même avoir envie de passer ce disque en soirée à des pauvres âmes innocentes pas encore atteintes par ce mal incurable qu'est la pure pop.




lundi 23 septembre 2013

Les Spadassins - EP3 (2013)

Lundi dernier sortait la 5ème référence des fiers bretteurs bretons les Spadassins. Après un EP chez Triptyc, un chez CroqMac et deux singles toujours à la maison, les fines lames de la soul s'associent à un troisième label francilien (après Paris 75 et Montrouge 92 voici Montreuil 93 héhé) Q-Sounds Recordings spécialisé dans la soul charnue et charnelle (mais aussi de fins producteurs de House Music comme on l'aime chez RPUT) pour éditer leur troisième EP. 

Cette nouvelle livraison propose 4 titres en anglais de premier choix. "Baby it's you" lance les hostilités en douceur, sur un mid-tempo porté par les percussions de M. Moustache, le groupe développe une soul douce-amer, faisant toujours une place de choix à de magnifiques envolées d'orgue (parfois soutenu par un très joli piano électrique, je vote pour un wurlitzer), Antoine à la guitare joue toujours à la perfection sa partition en retenu, amenant ce qu'il faut de rythme et de présence. "What goes on" complète à merveille la face A en augmentant un peu le tempo, le morceau risque de faire son petit effet en live.

"Two Times" démarre sur un splendide piano électrique que l'on croirait s'échapper d'un Ray Charles période Atlantic ("what'd i say"), le tempo est relevé et donne immédiatement envie de se déhancher en cadence (un twist ?), un morceau super cool parmi les plus belles réussites du groupe. La couleur très Rhyhtm n Blues du titre est un parfait complément au second titre "Captain Beat" qui évoque clairement les Zombies période She's not there. Il y a du "summertime" et du Rod Argent dans cette magnifique chanson voir aussi du Stranglers (le rythme me fait penser à "Golden Brown") On attendait pas forcément les Spadassins dans un registre aussi anglais et pop mais on est content qu'ils s'y soient essayer, le résultat est charmant et délicat.

Cet EP maintient le niveau de qualité des précédentes sorties du groupe, le mixage et la production sont très réussies et mettent en valeur les talents instrumentaux de cette dream team de musiciens bretons. On regrettera l'absence d'un titre en français registre dans lequel les Spadassins excelle mais on est plus que charmé par une face B fantastique et une face A de très bonne facture (mais peut-être moins surprenante que la B). On a hâte d'entendre ces nouvelles chansons (ainsi que celles des précédents EPs et singles) en live le 31 octobre à l'Espace B !

acheter l'EP sur le site du label


lundi 16 septembre 2013

Moscow Olympics - Reprise 7' (2013)

Beko après l'excellent 45 Tours de Love Dance propose un autre groupe scandinave les Moscow Olympics, que je suspecte d'être suédois ! 

Comme Love Dance les influences du groupe sont à chercher du coté de New Order, comme si un groupe de chez Creation ou Sarah reprenait Confusion. La face A Reprise est un excellent morceau vaporeux et mélancolique, les lignes de basses rappellent Peter Hook tandis que les guitares se noient dans une jolie réverbération aquatique, un très chouette morceau. En face B on trouve un remix intéressant mais pas tout à fait abouti, c'est pas mal mais relativement dispensable.

Beko continue de nous proposer d'excellents 45 Tours et se place comme un des labels français les plus intéressants du moment.


jeudi 15 août 2013

Mavo 7' (2013)

Fixture a sorti ce que je considère comme une des plus belles sorties de l'année 2013: la superbe cassette d'Homeshake. On les retrouve aujourd'hui pour la première sortie d'une formation locale: Mavo, sous forme d'un 7 pouces trois titres tirés à deux cents exemplaires.

Mavo propose une indie-pop noisy et jangly de très bonne facture. Le 45 tours est très attachant et charmant. On pense à des groupes C86, par exemple Primal Scream me semble un bon point de comparaison, mais aussi à des formations actuelles, généralement hébergées sur Slumberland comme les super chouettes Sea Lions ou pourquoi pas aussi la filière britannique du label (Joanna Gruesome etc.). Difficile de dégager un titre fort des trois propositions, chacune me semblant avoir son petit truc la rendant gracieuse. Peut-être une petite préférence pour la très réussie Totally Tired.

Mavo signe un premier 45 tours d'excellente facture que vous pourrez ranger pas loin de vos HHBTM, Slumberland etc. Fixture continue de nous proposer de chouettes choses en ce moment, et on se fera un plaisir de relayer leurs prochaines sorties si elles sont aussi cool que celle ci !


samedi 27 juillet 2013

Hibou - Dunes EP (2013)


Première réaction : oh putain, il a volé mon blase !
Deuxième réaction : oh putain, ça ressemble grave à Beach Fossils et Craft Spells !
Troisième réaction : oh putain, il est bon, c'est............... chouette !
Bon que dire après ça, le mec n'est pas signé, mais je doute que ça traîne longtemps, Above Us et In The Sun sont des petits tubes en puissance, le truc idéal pour faire danser les adolescents timides en leur donnant envie d'avoir des amourettes innocentes de plage, de frotter leurs coups de soleil et leurs poitrines naissantes et de mordiller une lèvre à l'abri des regards indiscrets. Papa, maman, barrez vous, et laissez-moi profiter de l'été indien. Tant qu'il ne nous ramène pas la chtouille.
Bon Hibou, je te laisse mon pseudo, mais c'est vraiment parce que tu en fais bon usage hein ? Si tu n'avais pas éclairé mon été, pas sûr que je sois si sympa.

ça se télécharge à prix libre sur son bandcamp