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mercredi, février 17, 2010

Dans la vie... comme au hockey

J'ai pensé que ce serait une bonne idée de ressortir des boules a mites un vieux texte publié dans le journal anarchiste "Le Trouble" en 2002 qui aborde les thèmes du sports et des Olympiques.

C'est, entre autre, pour donner de la matière a réflexion pour la discussion sur les sports organisé par nos amiEs du DIRA, mais aussi à l'occasion des jeux de Vancouver. Le texte qui suit fut écrit a l'occasion des Olympiques d'hiver de Lillehammer en Norvège en 2002.

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Dans la vie... comme au hockey!


Comme a chaque deux ans, voici venu le temps des Jeux Olympique (JO), grande messe des multinationales et des bourgeoisies triomphantes.Déjà depuis quelques mois, lentement mais sûrement, on voit les publicités des grandes chaînes médiatiques qui diffuseront les JO et sur certains produits prisés par les masses consommeuse dont les compagnies subventionnent la tenue de ce grand évènement qui regroupera tous les habitants de la terre dans un esprit de fraternité. Le sport et ses compétitions seront à l’ordre du jour partout pendant deux semaines: gagnants, perdants, victoires impensables, scandales, etc. Mais votre humble journaliste du Trouble ne veut pas vraiment faire une analyse des JO et du mercantilisme qui entoure cet évènement. En fait, depuis quelques temps on voit ressurgir chez les groupes de la gauche anti-capitaliste, un goût pour les parties de foot, de hockey ou des tournois quelconques lors de rencontres. Même le Trouble n’y échappe pas, aillant déjà publier quelques textes sur le sujet chaud du sport. Trop souvent, on se laisse emporter par nos émotions dès que le sujet tombe sur l’équipe locale ou sur les champions de tel ligue et on oubli de porter un regard critique face a un phénomène qui, aux mains des possédants et des puissants, devient un outils pour façonner la jeunesse et un appareil idéologique.


Dès qu’un enfant est en âge de courir, l’enrôlement dans les différentes activités sportives commence. C’est à travers les sports que les valeurs de la société capitalistes sont transmises et internalisés par les futurs producteurs. Compétition, dépassement de ses capacités, sens de l’effort, discipline, respect et soumission face à la hiérarchie et ça pourrait continuer comme ça longtemps. Le sport suivra le jeune jusqu’à sa sortie de l’école, pour entrer dans le monde du travail. Ce n’est pas par hasard si une panoplie de spécialistes et de pédagogues comme Baden-Powell (Scout), P. de Coubertin, Hébert (Hébertisme), ce sont penché sur l’éducation physique pour en faire un appareil d’État puisqu’elle réfère aux valeurs de notre « civilisation ». Selon un document distribué aux prof d’éducation physique en France:« Le sport se pratique selon des règles et engendre des comportements qui se réfèrent aux valeurs couramment admise dans la société ». Les parents aussi sont de la partie, souvent en mettant de la pression sur leurs enfants pour participer à des équipes sportives et en les motivants à « travailler fort » pour être le « meilleur » . Bref, le sport permet de modeler les jeunes pour qu’ils puissent bien s’intégrer au fonctionnement des institutions des possédants et les respecter.


En enseignant des valeurs comme la performance et la compétition, le sport crée un consensus social. Riches et pauvres, patrons et travailleurs, se retrouvent dans les mêmes activités, dans les mêmes stades dans un esprit de fraternité et de paix. En fait, le sport légitimise la société de classe et ce de deux manière: premièrement en présentant la société de classe comme quelque chose de naturel et d’immuable, comme une stratification qui correspond aux mérites des gens et des efforts qu’ils ont fait dans la vie, deuxièmement en favorisant l’apparition, à coté de la hiérarchie de tous les jours subie par la plupart, d’une hiérarchie parallèle, qui ignore celle de tous les jours, pour permettre aux gens d’avoir l’impression d’accomplir quelque chose. Le parallèle est frappant, pensez aux flics et aux jeunes des quartiers défavorisé qui jouent des parties de basket-ball ou de foot ensemble; rien ne les séparent, sauf leurs habiletés physiques dans le jeu. En ayant le même amour du sport, ils apprendront a se connaître et à s’estimer, et finiront par croire que tout le monde occupe la place qui lui convient dans la société. Le sport représente la possibilité d’un “monde différent” où tous sont égaux au départ et ne doivent leurs positions hiérarchisés qu’à leurs efforts, leurs peines, leurs mérites. Bref, le sport est un phénomène qui est au dessus des antagonismes de classes et il sert a créer un consensus social, nécessaire au fonctionnement de la “démocratie bourgeoise”.


À un autre niveau, les J.O. (tout comme la Coupe du Monde de foot) regrouperont à Salt Lake City, des centaines de milliers de mordus et d'enragés complètement brainwashé par ce nouvel opium du peuple, pendant que les reportages à la tv attireront l'attention de millions de personnes omnibulés par ce spectacle partout à travers le monde. Ce sera l’occasion pour les nations de mesurer la compétitivité de leurs athlètes et ainsi d’exacerber le nationalisme. Enfin, les petits peuples opprimés du monde pourront compenser leur situation face aux « Grands » (USA, Chine, Russie, Europe...) dans des victoires sportives nationales. La hiérarchie parallèle revient encore, a défaut d’être assez fort militairement ou économiquement, ces « petits » pays, grâce à un embrigadement des jeunes dans les sports, pourront prouver qu’ils sont eux aussi fort! Vous vous rappelez la victoire du boxeur cubain en deux coup sur celui des USA aux JO d’Atlanta en 1996?


Dans un univers concentrationnaire et complètement informatisé, où les seuls surprises de la vie sont la répression policière, les attentats « terroriste » et la récession, le sport trouve un bon terrain chez les jeunes pour semer les germes de la société capitaliste. Le narcotique sportif, dans un monde sans imagination où tout est programmé a l’avance, offre au gens la possibilité de s’évader du réel et de se sentir vivre à un prix raisonnable. Comme révolutionnaires, nous devons analyser nos pratiques « sportives » et les repenser à l’image de la société et des valeurs pour lesquelles nous luttons. Le l’activité physique qu’apporte le sport n’est pas mauvaise, loin de là, mais le système qui s’en sert a ses propres fins pervertie notre besoin de mouvement et d’activité en le transformant en course au rendement. Nous devons profiter de la crise que traverse les sports professionnels, les athlètes ne songeant qu’a empocher leurs salaires exagérés et les prix qui montent en flèches dans les stades, pour remettre en question les sports en général et surtout ce que les possédants en font; un outil de contrôle social.



En encadré:


Le baron Pierre de Coubertin, pédagogue et éducateur, fut le rénovateur de Jeux Olympique en 1893. Assez grand personnage pour qu’une rue du même nom se soit aménagé juste au sud du fameux Stade Olympique de Montréal, il déclare dans son livre Pédagogie sportive, au sujet de la canalisation, à travers le sport, de la tendance naturelle des pauvres à la violence et à l’agressivité face aux violences du capitalisme:


« Pour échapper à la néfaste violence qui compromettrait sa cause, il faut mettre le prolétariat en état de culture suffisante pour qu’il ait la force de résister à lui-même, de faire front contre la colère, même légère, contre l’injustice, même flagrante, afin qu’il puisse travailler tenacement, mais calmement à sa propre élévation. »


lundi, juin 29, 2009

Huit raisons de s'opposer aux Jeux de 2010

No2010.com
Vidéo en anglais sur les Jeux d'hiver de 2010 de Vancouver.

Si vous avez de la difficulté avec cette vidéo, vous pouvez essayer une version en basse résolution.

lundi, février 09, 2009

Plus qu'un an avant les JO de Vancouver 2010...


Pourquoi résistons-nous aux Jeux Olympiques de 2010

Les Jeux Olympiques sont une industrie multi-milliardaire supportée par de puissantes élites, par l'industrie de la construction, l’hôtellerie, l’industrie du tourisme et les corporations médiatiques qui travaillent main dans la main avec leurs partenaires de crime, soit les gouvernements et les membres du Comité International Olympique (CIO).

10 Raisons de Résister aux Olympiques de 2010

1. Colonialisme et Fascisme

Les Olympiques modernes sont marqués d’une longue histoire de racisme, à commencer par ses membres fondateurs (Pierre de Coubertin, Baron français qui promu le sport comme moyen pour renforcer le colonialisme) à ses membres récents, notamment ceux du CIO. Les Jeux Olympiques de Berlin (1936) renforcèrent le régime nazi d’Hitler. Les Jeux de Séoul (1988) et de Bejiing (2008) aidèrent à légitimer la sévérité des régimes en Asie.

Les Jeux de Mexico (1968) (où plus de 300 étudiantEs, manifestantEs, furent massacréEs par des soldats quelques jours avant le début des Jeux) furent eux aussi tributaires du renforcement étatique et du règne de sa terreur. Le président du CIO de l’époque, Avery Brundage, un américain raciste (partisan du nazisme), refusa de reconnaître l’hécatombe. Aussi, lorsque deux athlètes américains noirs levèrent leur poing au podium en recevant leur médaille pour signifier leur appui au mouvement d'émancipation en cours dans leur pays, il les disqualifia et les expulsa immédiatement.

Un autre président bien connu est Juan Antonio Samaranch (Président du CIO de 1980-2001), qui fut membre du gouvernement fasciste espagnol du dictateur Franco.

2. Pas d’Olympiques sur des Terres Volées

En Colombie-Britannique (CB) il demeure des terres et des peuples autochtones qui ne cèdent pas. Selon la loi canadienne, la CB n’a ni le droit légal ou moral d’exister en s’appropriant toute la terre et en gouvernant les Autochtones. Mais grâce à des traités et autres procédures crapuleuses, le gouvernement continue de vendre, de louer et de se développer sur les terres autochtones pour que la société profite des mines, du bois, du pétrole, des stations de ski, etc. Pendant ce temps, les peuples autochtones souffrent de pauvreté, de chômage, de répression, de violence policière, de maladies, de suicides, etc…

3. Destruction écologique

Malgré les déclarations du genre « les Olympiques seront plus verts que jamais », et les discours portant sur la « viabilité » et le « long-terme », les Olympiques de 2010 figurent parmi les plus destructeurs de l’histoire; des dizaines de milliers d’arbres seront coupés et des versants de montagne dévastés, ainsi l’autoroute "Sea-to-Sky", par exemple, se développera davantage pour la venue des Olympiques dans la Vallée Callaghan (près de Whistler). A l'été 2007, un nombre record d’ours noirs ont été abattus sur cette autoroute.

4. Itinérance

Depuis que les Jeux d’hiver de 2010 furent gagnés (2003), Vancouver perdu plus de 850 unités de logements à bas prix; et à ce même moment, l’itinérance augmenta de 1 000 à 2 500 personnes. Il est estimé que d’ici 2010 le nombre d’itinérants sera de 6 000. Les Jeux Olympiques de 1980 causèrent l’expropriation de plus de 2 millions de personnes (rapport de Fair Play for Housing Rights, 2007). À Séoul en 1988, quelques 750 000 pauvres furent déplacéEs, à Atlanta en 1996 ils/elles furent plus de 30 000 et à Beijing en 2008 l’on estime qu’un million et demi d’individuEs ont été destituéEs. Néanmoins, les autorités Olympiques continuent de parler de « viabilité » et d’ « héritage olympique », …!

5. La Criminalisation de la Pauvreté

Pour nettoyer les villes des pauvres et des indésirables, les villes hôtes des Olympiques introduit une campagne pour criminaliser la pauvreté. À Vancouver, la ville a lancé "Project Civil City" et de nouveaux règlements pour criminaliser la mendicité, l'itinérance, etc. Ça a aussi impliqué l’investissement de centaines de milliers de dollars pour intensifier la sécurité privée (ex. Ambassadeurs du Centre-Ville). De nouvelles poubelles rendent plus difficiles l’accès aux déchets. Ce genre de mesures vont de pair avec les plans du gouvernement de nettoyer le centre-ville des pauvres et d’emprisonner ces derniers dans des instituts psychiatriques, centres de désintox situés sur d’anciennes bases militaires, ou tout simplement d’exproprier ces gens sous prétexte qu’ils sont recherchés, en fugue ou sous mandat, … Toutes les raisons sont bonnes, dans le cadre d’un nettoyage social, pour déporter les improductifs !

6. L’impact sur les Femmes

Des événements tel les Olympiques réunissent des centaines de milliers de spectateurs, ce qui provoque de grosses augmentations dans l’industrie de la prostitution et du trafic des femmes. À Vancouver, plus de 68 femmes sont disparues ou ont été tuées. Plusieurs d’entre elles étaient autochtones, et on en compte plusieurs qui étaient des prostituées. En 2007, le procès de William Pickton déclara coupable celui-ci de six de ces meurtres et peut-être 20 de plus. Au nord de la CB, plus de 30 jeunes femmes, majoritairement autochtones, sont disparues ou ont été tuées dans les environs de l’autoroute 16 (the highway of tears). Les Olympiques de 2010 et l’invasion touristique et industrielle que ces jeux engendrent vont de toute évidence augmenter la violence faite aux femmes.

7. État Policier en 2010

Quelques 12 500 polices, militaires et officiers de la sécurité seront déployés pour 2010, incluant les unités d'urgences, anti-émeutes, hélicoptères, véhicules blindés, etc. Le RCMP planifie l’édification d’une clôture de 40 km pour contrôler la foule, bordée de caméras de surveillance. Des zones spéciales, pour la sécurité, seront établies pour contrôler l’entrée près des lieux Olympiques. Pendant trois semaines, Vancouver sera occupée par l’armée ! Une fois les Olympiques terminés, il y a de bonnes chances que des mesures de sécurité appliquées aux Olympiques perdureront (ex. CCTV).

Toute cette répression implique aussi des attaques contre les groupes anti-olympiques et individus rebelles, comprenant des arrestations de masse, saisies dans des locaux de groupes, surveillance, coupures dans diverses programmes sociaux, campagnes de propagande, etc., tout ça dans l’effort de saper la résistance aux Olympiques de 2010. Cette répression est déjà mise en place contre des groupes anti-pauvreté, environnementalistes et autochtones à Vancouver.

8. Dette publique

COVAN et les officiers du gouvernement déclarent que les Jeux de 2010 coûteront quelques deux milliards de dollars. Cela ne comprend pas l’agrandissement de l’autoroute Sea-to-Sky, le Centre Vancouver Convention ou le Gateway Project. Incluant ces coûts, les réelles dépenses des Jeux s’élèvent à 6 milliards, ce qui deviendra une dette publique, alors que cette somme aurait pu servir à financer des services sociaux, logements, traitements de drogue, santé, etc.

9. Corruption Olympique

Les Olympiques modernes sont bien connus pour leur corruption, incluant les officiers de haut niveau du CIO impliqués dans des scandales (ex. Salt Lake City, 2002) ou des athlètes qui se droguent pour être plus performants (ex. stéroïdes) Jusqu’à maintenant, le CIO déclare que la jeunesse a besoin d’être inspirée, a besoin de « modèles »… de bon sportifs ! Malgré les publications qui portent sur ces corruptions, qui reconnaissent les responsables de ces scandales, y compris les membres du CIO et les villes hôtes , les Olympiques continuent d’être perçus telle une honorable et noble entreprise; merci aux médias de perpétuer ce mythe!

10. Invasion des Entreprises

Le gouvernement et les entreprises utilisent les Olympiques comme prétexte pour attirer les investissements corporatifs. En CB, le gouvernement libéral a profilé le processus d’application, coupé les taxes et encouragé l’implantation de certaines industries telles que celles des mines, du pétrole, des centres de ski. Cela comprend d’importantes augmentations pour le système de transport, incluant de nouveaux ports, ponts, autoroutes plus larges et davantage de rails. Tout cela fait partie de l’Investment to 2010 Strategy. Les résultats sont dramatiques ; les entreprises pètent des scores en ce qui concerne la destruction de la terre, ainsi que l’influence et le pouvoir qu’ils ont sur nos vies de tous les jours.

Plusieurs des entreprises, telles que McDonalds, Coca-Cola, Petro-Canada, TransCanada, Dow, Teck Cominco, General Electric, General Motors, etc. qui financent les Olympiques sont responsables de la destruction massive de l’environnement (humains compris).

RÉSISTONS!

« Ce qui pousse l’adversaire à conquérir, c’est le gain. Ce qui décourage l’adversaire de s’imposer, c’est le mal qu’il aura. »
Sun Tzu, The Art of War

Texte trouvé sur le site de no2010.com