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mercredi, janvier 19, 2011

Archives en-ligne des publications francophones de la NEFAC


Avec la publication récente des numéros 1, 2 et 3 de la revue Ruptures sur notre site web, CauseCommune.net, celui-ci contient désormais la collection numérique complète de la revue francophone de la NEFAC, la Fédération des communistes libertaires du nord-est, dont l'UCL est aujourd'hui héritière.

On y retrouve aussi en format numérique tous les numéros publiés du journal Cause Commune, fondé par l'Union régionale de la NEFAC il y a sept ans, en 2004.

Les archives de ces deux publications peuvent être accédées à :

Pour l'occasion, nous avons élaboré une liste de suggestions de lecture tirées des sept premiers numéros de la revue Ruptures. Ces textes ont été choisis pour leur qualité et les débats qu'ils ont suscité tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de notre organisation.

Ruptures #1 : Question d'organisation : NOUS SOMMES PLATEFORMISTES!
Ruptures #2 : Les femmes, l'État et la famille
Ruptures #3 : La question de l'organisation révolutionnaire anarchiste
Ruptures #4 : Notes sur la maudite question nationale québécoise...
Ruptures #4 : Retour vers le passé : Portrait de l’extrême droite au Québec
Ruptures #5 : Chemin faisant, nous apprenons - Les cinq premières annéesde la NEFAC
Ruptures #5 : La gauche révolutionnaire et les mouvements sociaux
Ruptures #6 : Position de la NEFAC sur le syndicalisme et les luttes surles lieux de travail
Ruptures #7 : Une certaine conception de la Nature: Quand l’extrêmedroite se mêle de santé et d’environnement
Ruptures #7 : Autodéfense : la domestication de la violence commestratégie d'émancipation

D'autres textes sont aussi disponibles sur notre site web dans la
section « Éditions Ruptures », où des nouvelles brochures seront
ajoutées au fil du temps.

Bonne lecture!

mardi, juillet 21, 2009

Féminisme et luttes de classes - Enjeux des théories de l’identité

Un texte du hors-série de la revue Ruptures (mai 2009)

La position de la NEFAC sur le patriarcat n’a jamais été claire. Si parfois on se revendique de l’anarka-féminisme, c’est jamais sans définir le terme ni faire référence à des auteur-e-s, ni même à un courant précis issu du mouvement social. On préfère plutôt s’en tenir à des positions «contre l’oppression des femmes», au même titre que lors d’enjeux précis contre le racisme ou contre l’homophobie. Mais il faut se rendre à l’évidence, la NEFAC n’a jamais été capable de dépasser cette position et d’avoir une réelle et effective unité théorique sur l’interrelation des systèmes d’oppression. Loin de moi l’idée d’en arriver à une conclusion ici. Ce texte se veut plutôt une exposition au meilleur de mes connaissances des idées théoriques qui existent déjà sur cette question pour en démocratiser la réflexion (souvent monopolisées par les milieux universitaires). Ainsi, j’espère qu’il amorcera une réflexion plus globale sur les enjeux des luttes de classes et que d’autres le complèteront ultérieurement.

Luttes de libération

La NEFAC-Québec
Présentement, la NEFAC reconnaît politiquement la diversité des luttes de classe et des formes d’aliénation, en mettant tout particulièrement l’emphase sur la lutte des femmes, de genre et contre le racisme. On les appelle communément «oppressions sociales» dans ce sens qu’elles sont interreliées au système économique tout en étant autonomes. Leur logique de production et de reproduction est plutôt reliée à la socialisation (les stéréotypes, les institutions sociales, etc., bref, les rapports sociaux) qu’à une dénonciation économique et politique de leur système autonome. Pour ce qui est de la pratique politique, on est généralement à la remorque de l’actualité, c’est-à-dire qu’on va se mobiliser lorsqu’il y a des reculs face aux libertés individuelles, que ce soit C-484 (droit des femmes) ou Montréal-Nord (racisme) ou encore contre l’homophobie à Québec. L’organisation du Québec, pour sa part, n’a aucune structure spécifique tandis que la fédération a un comité femme.

Le contexte général
Il y a très certainement une perte de sens de l’universalisme qui traverse les mouvements sociaux. On nage en pleine fragmentation des mouvements sociaux où l’on se replie sur l’identité pour construire un contre-pouvoir, principalement basé sur la volonté d’être inclus-e-s dans le projet politique. Au plan théorique, la définition foucaldienne du pouvoir fait «des petits». On sort d’un cadre théorique macrosocial où les classes sont en lutte pour se concentrer sur une analyse individualisante. Dans le fond, c’est un rejet de la libération post-révolutionnaire et dans cette optique, il vaut mieux miser sur le pouvoir d’action des individus pour transformer les inégalités d’aujourd’hui.

L’interrelation entre les identités est un enjeu important. Le problème pour l’anarcho-communisme c’est que présentement, il ne développe pas de nouvelles «idées» ou, pour être plus précise, il ne réfléchit pas aux transformations sociales qui ont percé les rapports sociaux sous l’impulsion des revendications multiples des mouvements sociaux. Il faut dire que la réalité est complexe, certes, et que nous sommes davantage propulsé-e-s par les luttes concrètes que par des enjeux purement théoriques. N’empêche, notre vision des rapports sociaux et de l’interrelation des aliénations et des luttes de classe doit être débattue.

==> Lire la suite sur le portail Anarkismo

jeudi, décembre 04, 2008

Chronique L’impasse afgane (1/6) : Quand l’occupant était russe

Un de nos camarade du collectif de Montréal, publiera 6 chroniques dans le mensuel d'Alternative Libertaire. La chronique qui s'intitule L'impasse Afghane, a débuté dans le no. du mois de novembre. Nous publions donc ici la première partie.

Entre 1979 et 1989, l’Afghanistan a connu une terrible guerre opposant l’Armée rouge aux moudjahidin. Les arguments pour justifier l’intervention soviétiques ressemblaient singulièrement à ceux de l’Otan.

L’URSS est présente en Afghanistan dès 1919, et y joue un rôle important : en 1978, son aide financière fournit 40 % du budget afghan [1]. En avril 1978, le Parti démocratique populaire d’Afghanistan prend le pouvoir sous la direction de Taraki et se rapproche de l’URSS. Les États-Unis tentent alors de déstabiliser le pays, en finançant une trentaine de groupes de moudjahidin. Le président Taraki est assassiné par Amin, dont le coup d’État déclenche une guerre civile. Plus de 600 membres du parti communiste sont alors exécutés [2]]]. Mais ce chef d’État est à son tour assassiné en décembre 1979, par un homme de main du KGB à Kaboul.

70 ans de présence soviétique

L’Armée rouge envahit à ce moment l’Afghanistan, sous prétexte d’une attaque imminente des États-Unis, qui mettrait en péril la révolution Afghane. Elle invoque une intervention en conformité avec le Traité soviético-afghan, à la demande d’un gouvernement ami aux prises avec une insurrection subventionnée par les États-Unis (article 51 de la Charte des Nations unies). Selon la Pravda, cette intervention humanitaire devait prévenir l’instauration d’un régime terroriste, protéger le peuple afghan d’un génocide et repousser une éventuelle agression étrangère [3].

La propagande à l’Est et à l’Ouest

Mais les dirigeants de l’Occident voient la réalité d’une toute autre façon, et soutiennent la guérilla anticommuniste, qu’ils jugent tout à fait légitime. Ronald Reagan compare même Ben Laden et un groupe de rebelles afghans, qu’il reçoit, à « l’équivalent moral des pères fondateurs des États-Unis » 1. Car l’Occident sait que l’URSS a des intérêts impérialistes dans le contrôle des ressources du Moyen-Orient. Un intérêt crucial également pour les pays de l’Otan, car le nord de l’Afghanistan constitue une route alternative pour le pétrole du Kazakhstan et de l’Azerbaïdjan, deux régions qui représentent 4 à 5 % des réserves mondiales de pétrole et de gaz naturel [4].

Les peuples n’aiment pas les libérateurs bottés

En mars 2008, dans des débats au parlement canadien, un soldat soviétique, qui a servi en Afghanistan en 1987, déclare que « son unité livrait de la nourriture, du bois de chauffage, des vêtements […] aux Afghans ordinaires. Elle a construit des lignes de transport d’électricité, protégé les médecins soviétiques ». Ces soldats considéraient donc « que toute personne qui leur offrait une résistance était nécessairement mauvaise », puisqu’ils étaient là pour aider ces gens [5]. Récemment, une militaire canadienne déclarait : « Ce sont les Américains qui font la guerre. Nous, on est en Afghanistan pour la paix. On bâtit des écoles, on essaie d’aider le monde. » [6] Malheureusement, en dépit des « nobles intentions », autant des soviétiques que de l’Otan, tous se foutent éperdument de la population afghane.

Pendant plus de neuf ans, 250 000 soldats soviétiques ont constamment occupé le pays, 14 000 ont été tués et 75 000 blessés. De l’autre côté, 1 242 000 morts Afghans sont estimés, dont 80 % de civils. Aujourd’hui, comment l’occupation de l’Otan, qui repose sur les mêmes raisons fallacieuses que celle de l’URSS, peut-elle espérer réussir avec 70 000 hommes ?


[1] Dupuis Déri F., L’Ethique du vampire. De la guerre d’Afghanistan et quelques horreurs du temps présent, Lux, 2007.

[2] PCUS, Report on Events in Afghanistan on 27-28 December 1979, sur www.alternativeinsight.com.

[3] Lyahovsky, A. A., & Zabrodin, V. M., Taini Afganskoi Voini [Secrets of the Afghan War], Moscow, Planeta, 1991.

[4] Genté R., « Du Caucase à l’Asie centrale, « grand jeu » autour du pétrole et du gaz », Le Monde diplomatique, juin 2007.

[5] http://www2.parl.gc.ca

[6] « S’engager… sans vouloir combattre », La Presse, 12/10/08.

mardi, novembre 25, 2008

Founding of the Union Communiste Libertaire.

Montreal, November 23, 2008 - A new revolutionary organisation, the Union Communiste Libertaire (UCL), was founded during a congress attended by over 50 delegates in the neighborhood of Hochelaga-Maisonneuve. The new organisation will take over from the NEFAC Regional union in Quebec.

Reforming Process
The long reforming process of the North-Eastern Federation of Anarcho-Communists (NEFAC) in Quebec, which announced a will to spread organised anarchism in all of the province's regions, united anarchists from a half-dozen cities around the province under one banner. The new organisation will be composed of local collectives in the cities of Montreal, Quebec and Sherbrooke as well as Drummondville, Saint-Jérôme and Saguenay, along with links in other communities such as Trois-Rivières.

Primarily, the congress has made possible the adoption of a completely new constitution defining the united function of the new organisation which is inspired by the historical teachings of platformism. As well, a revision of NEFAC's aims and principles was made while the project of an anarcho-communist manifest is being developed. The congress also laid down the groundwork for an action plan that includes a campaign on the economic crisis which is currently unsettling capitalism.

The participants received revolutionary greetings from anarcho-communist organisations around the world, such as Worker’s Solidarity Alliance in the US, Red Libertarias in Buenos Aires and the Chilean magazine Ombre y Sociedad. The Internationale des fédérations anarchistes, the French Alternative Libertaire and Common Cause in Ontario even decided to delegate members for observation.

The Union Communiste Libertaire is an organisation of militants with backgrounds in various resistance movements, who identify with the communist tradition within anarchism and who share a common goal of a revolutionary break with the established order. UCL's activity is organised around theoretical development, the spreading of anarchist ideas and intervention within our class' struggles, both autonomously and through direct involvement in social movements.

On a theoretical level, the Union Communiste Libertaire identifies with anarcho-communism principles and builds upon the theoretical foundations of that particular tradition. On a tactical level, the UCL advocates an involvement in social struggles geared towards the radicalization of these struggles and the construction of counter-powers.

dimanche, novembre 23, 2008

Fondation de l’Union communiste libertaire.

Montréal, 23 novembre 2008 – Une nouvelle organisation révolutionnaire, l’Union communiste libertaire, a été fondée lors d’un congrès réunissant une cinquantaine de déléguéEs en fin de semaine dans Hochelaga Maisonneuve. La nouvelle organisation prendra la relève de l’Union régionale de la NEFAC au Québec.

Refondation

Le long processus de refondation de la Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) au Québec, qui annonçait la volonté d’étendre l’anarchisme organisé à toutes les régions de la province, a permis de réunir pour la première fois sous la même bannière des libertaires provenant d’une demi-douzaine de villes de la province. Ainsi, la nouvelle organisation comptera des collectifs locaux dans les villes de Montréal, Québec et Sherbrooke mais également à Drummondville, Saint-Jérôme et à Saguenay ainsi que des liaisons dans quelques autres localités comme Trois-Rivières.

Les travaux du congrès ont surtout permis d’adopter une toute nouvelle constitution fixant le mode de fonctionnement unitaire de la nouvelle organisation (inspiré des acquis historiques du plateformisme), de faire une révision des buts et principes de la NEFAC en attendant l’adoption d’un manifeste communiste libertaire et de jeter les bases d’un plan d’action incluant une campagne sur la crise économique qui secoue actuellement le capitalisme.

Les congressistes ont reçu les salutations révolutionnaires de plusieurs organisations libertaires du monde entier, tels que: Worker’s Solidarity Alliance des Etats-Unis, Red Libertarias de Buenos Aires et la revue chilienne Ombre y Sociedad. L’Internationale des fédérations anarchistes, l’organisation française Alternative libertaire et Common Cause d’Ontario ont même jugé bon de déléguer des observateurs au congrès.

L’Union communiste libertaire est une organisation de militantEs provenant de divers mouvements de résistance, qui s'identifient à la tradition communiste dans l'anarchisme et ayant comme objectif commun une rupture révolutionnaire avec l'ordre établi. L'activité de l’UCL est organisée autour du développement théorique, de la diffusion des idées anarchiste et de l'intervention dans les luttes de notre classe, que ce soit de façon autonome ou par le biais d'une implication directe dans les mouvements sociaux.

Au plan théorique, L’Union communiste libertaire s'identifie aux principes communistes libertaires et s'appuie sur les bases théoriques de cette tradition particulière. Au plan tactique, L’UCL préconise l’implication dans les luttes sociales dans une perspective de radicalisation des mouvements sociaux et de construction de contre-pouvoir.

samedi, novembre 08, 2008

La NEFAC en tournée à Drummondville!


Chers et Chères Camarades,

La NEFAC sera à Drummondville mercredi prochain, soit le 12 novembre pour faire une conférence sur l'anarchisme suivie d'une discussion sur la pertinence de créer un collectif libertaire à Drummondville.

Ainsi :Conférence de la NEFAC (Fédération des communistes libertaires du Nord-Est) sur l'anarchisme Mercredi 12 novembre, 19h Au local 2304 (local d'histoire et de
géographie) du Cégep de Drummondville (960 rue St-Georges)

Suivie d'une discussion sur la création d'un collectif libertaire à Drummondville.

La conférence s'adresse à tous et toutes, peu importe leur degré de militantisme ou de théorie. L'important, c'est d'être intéressé-e par le sujet. Venez en grand nombre et invitez vos ami-e-s!

Pour plus d'infos: mtl@nefac.net

lundi, novembre 03, 2008

Québec : Faible loyer + autogestion ? C’est la coopérative d’habitation

Un camarade de la Nuit(NEFAC-Qc) a publié au mois d'octobre un article dans le mensuel d'Alternative Libertaire. Nous vous publions ici son texte.

Dans la Belle Province, les luttes populaires des années 1970 ont imposé une forme originale de logement social. Une partie du budget public va au financement de coopératives formées par les habitantes et les habitants eux-mêmes. Un aperçu.

Quand les camarades de l’étranger débarquent dans l’immeuble baptisé Les Pénates, à Québec, ils sont toujours un peu perplexes et émerveillés. Voilà une petite communauté d’une cinquantaine de personnes qui autogèrent un immeuble, et d’où essaime une foule de projets allant du jardin sur les toits à l’atelier de sérigraphie, en passant par un site de compostage et l’incontournable barbecue collectif. Ni squat, ni commune, les Pénates sont l’une des 1 200 « coopératives d’habitation » qui existent au Québec.

Des tristes HLM…

Le logement social s’est développé tardivement au Québec et, avec seulement 10 % du parc de logements locatifs, il n’occupe pas une place aussi importante qu’en France. La construction de HLM n’y a commencé vraiment qu’en 1968. Le contexte était à la rénovation urbaine, et les HLM servaient essentiellement à reloger la population de vieux quartiers ouvriers voués à la destruction. Mais ce qu’on offrait aux locataires, c’était des tours immenses, mal insonorisées et loin de tout : de vrais ghettos, et, en plus, il n’y en avait pas assez pour tout le monde ! Des luttes urbaines ont alors éclaté pour la réhabilitation des vieux logements et la construction de HLM à échelle humaine, au cœur des quartiers centraux. C’est dans ce contexte que sont apparues, vers 1974, les premières coopératives d’habitation.

…aux coop d’habitation

L’enjeu était de sauver ce qui pouvait l’être dans les quartiers populaires, tant les immeubles que les populations traditionnelles. Or, les gens n’ayant pas les moyens de devenir propriétaires, cela ne pouvait passer que par un développement du logement social. Prenant le contre-pied des HLM qui étaient systématiquement des constructions neuves géréEs de façon paternaliste et autoritaire par les municipalités, le mouvement populaire a imposé une forme de logement collectif, autonome et autogéré, financé par l’État : la coopérative d’habitation en occupation continue. Comme les premières coopératives d’habitation étaient le fruit de luttes urbaines, elles étaient porteuses de liens de solidarité dépassant largement la seule question du logement. La coopérative n’était alors qu’un élément parmi d’autres d’un mouvement plus large, actif dans les quartiers et dont l’objectif était de changer la vie.

Il faut toutefois reconnaître que les années 1970 sont derrière nous et que le mouvement populaire est retombé. Les coopératives ont continué de se développer, avec ou sans l’aide des mouvements sociaux. Il y a en a maintenant 1 200, regroupant quelques 50 000 personnes dans 24 000 logements. Le temps a fait son œuvre et, aujourd’hui, le mouvement coopératif a plus tendance à se penser comme une entreprise collective avec un supplément d’âme – l’autogestion – que comme un mouvement social opposé au marché de l’immobilier.

Vivre en coop

Habiter une coopérative d’habitation c’est un peu, beaucoup, confronter l’idéal libertaire à la réalité. Pour faire bref, l’autogestion, c’est exigeant ! Peu de coopératives arrivent à maintenir à long terme, c’est-à-dire sur plusieurs décennies, le niveau de mobilisation nécessaire pour fonctionner sur un mode strictement assembléiste et collectif. Dans la plupart des cas, les membres finissent par abdiquer au moins une partie de leurs prérogatives – sauf la question des hausses de loyers ! – à un conseil d’administration et ne font plus d’assemblées générales qu’une fois par an – le minimum légal. Quelques grosses coopératives paient même des employé-e-s pour veiller à la gestion et à l’entretien. Celles qui n’en ont pas les moyens, et elles sont nombreuses, sous-traitent ce qui peut l’être à leur fédération régionale (les deux tiers des coopératives sont fédérées). D’autres encore s’en remettent tranquillement aux inévitables membres qui se dévouent et deviennent quasiment irremplaçables. Dans les pires cas, heureusement rares, le népotisme peut même s’installer – ça peut être aussi ça l’autonomie – et une intervention extérieure devient nécessaire pour assainir la situation.

Pourtant, vivre en coop, ça peut être merveilleux ! Pour peu qu’on s’y mette, c’est la possibilité d’articuler un espace privé à un espace communautaire. C’est pouvoir s’appuyer sur son voisinage pour intervenir sur le quartier et développer autant de projets que l’on veut. C’est l’expérience du collectif, sans le stress permanent de l’expulsion propre aux squats. C’est, enfin, une autre idée de la vie en société.

Nicolas Phébus (Nefac-Québec)

Pour en savoir plus

FRAPRU : www.frapru.qc.ca Fédération canadienne de l’habitation coopérative : www.fhcc.coop

Confédération québécoise des coopératives d’habitation : www.cooperativehabitation.coop

dimanche, octobre 26, 2008

Discussions et débats sur la création d'une nouvelle organisation communiste-libertaire: Une société communiste-libertaire.


Quoi?L'Union Locale de la NEFAC-Montréal vous invite à une conférence-débat sur l'organisation anarchiste et la création d'une société communiste-libertaire. Nous y discuterons du projet de société communiste-libertaire dans le cadre de la refondation de la NEFAC au Québec.
? Café Chaos-2031 St-Denis, Montréal.
Quand? Samedi le 1er novembre 2008 à 14h.


dimanche, octobre 19, 2008

Le mouvement étudiant à travers la presse anarchiste

Nous avons publié un recueil de textes monté à partir d'un vieux dossier du site de la NEFAC. Voici la brochure en téléchargement libre.

PRÉFACE

Mai 68, un symbole toujours très présent dans les sociétés occidentales. Surtout chez les étudiantes et étudiants qui espèrent changer le monde. Beaucoup sont encore de ce nombre, mais il reste qu'aujourd'hui, il est difficile de comparer la force de la mobilisation étudiante à celle qui a fait sa renommée. Et pourquoi ne pas aider un peu, s'est-on dit à la NEFAC! Bien sûr, on est loin d'une éducation populaire autogérée au Québec. On peut aussi reprocher aux syndicats étudiants mille et un tournants : sa structure bureaucratique, la tendance à la centralisation, sa propension à vouloir être légitimement reconnu et donc de satisfaire les demandes gouvernementales et médiatiques, etc. Dans tous les cas, même s'il faut encourager les alternatives concrètes autonomes à ce système d'éducation pourrie, la solution ne réside pas dans la désertion des mouvements sociaux. Les masses ne seront pas spontanément révolutionnaires après tout.

Ces dernières années, le combat du mouvement étudiant s'est relevé de ses cendres avec la naissance de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante. Initiatrice de la mobilisation étudiante de 2005, la plus rassembleuse de l'histoire du Québec, sa fondation en 2001 voulait faire renaître la tradition du syndicalisme de combat de l'ANEEQ et du MDE contre le corporatisme des fédérations étudiantes. Devant la privatisation à bon train de l'éducation, la hausse de la facture étudiante, les coupures dans les prêts et bourses, des étudiants et des étudiantes se mobilisent pour contrer les coupures. À la NEFAC, nous avons cru bon s'y investir : l'éducation est un droit collectif qu'il faut défendre en tant qu'étudiants et étudiantes, mais aussi en tant que travailleurs et travailleuses. C'est dans la lutte qu'il faut apprendre à s'organiser.

Le mouvement étudiant est une première expérience militante pour plusieurs. Particulièrement pendant les grèves, l'organisation nécessite l'implication des membres : autogestion collective de la bouffe, du local, de la négociation ; prises de décision collective en assemblée générale ; délibération sur les stratégies politiques sont autant d'exemples qu'on garde en mémoire. Nous apprenons aussi de nos erreurs et en ce sens, détaillons notre argumentaire tactique et théorique. Les activistes radicaux n'ont-ils pas tous et toutes connu-e-s une organisation de ce genre? Au Québec en tout cas, plusieurs d'entre nous ont connu l'une ou l'autre des grèves étudiantes.

Nous vous présentons ici un recueil des textes que nous avons publiés en lien avec le mouvement étudiant et ses mobilisations depuis 1996 : grève générale étudiante de 1996, de 2005 et la tentative de 2007 ; Sommet du Québec et de la Jeunesse, mobilisation contre la Zone de libre-échange des Amériques, Réseau anarchiste en milieu étudiant (RAME). Nous opposons à la vision syndicaliste une perspective révolutionnaire d'autogestion. Mais si on dénonce la bureaucratie syndicale, nous appelons aussi à rejoindre les mouvements sociaux dans leur lutte et défendre nos positions communistes libertaires.

Montréal, mai 2008

lundi, octobre 13, 2008

Venez fêtez au lieu de voter!Lancement du Cause Commune no.22.

Quoi?Lancement du Cause Commune no.22 et soirée électorale. Venez remplir votre urne avec de la bonne bière fraîche.
Où?Yermad, 901 Maisonneuve Est
Quand? 5-7 le mardi 14 octobre, qui risque de se poursuivre plus tard, puisque nous aurons un téléviseur, afin de suivre en direct une excitante soirée électorale.
Et si la bière n'est pas le meilleur argument alors lisez ceci!

mercredi, octobre 08, 2008

Cause commune no 22



Le numéro 22 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.

Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.

Au sommaire du no 22 (format HTML)


mardi, octobre 07, 2008

Entrevue sur l'abstention de la NEFAC Montréal.


Des camarades de la NEFAC ont fait une entrevue à l'émission En Profondeur à CKUT, portant sur notre campagne abstentionniste.

Pour écouter l'entrevue (19 à 29 ième minute) ici.

mercredi, octobre 01, 2008

Anarchy from A to Z: U for Unity

An invitation to refound organized anarchism
The Quebec collectives of NEFAC are re-organizing themselves. Basically, the Quebec and American sections of the Federation have decided to form two solid but independent organizations. On 22 and 23 November, we will be holding a congress at the Métropole where the manifesto and constitution of a new Quebec-specific anarchist communist organization will be adopted. We will be taking the opportunity to begin a dialogue with comrades who are close to us and see whether it is possible to integrate more militants in this process which will affect all parts of Quebec.
Our basis for unity
Over the past decade of struggles, we have been successful in establishing a serious anarchist communist organization in Quebec. That in itself is a victory but there is still a long way to go, in our opinion, before we can begin to see the type of organization that we have in mind emerging in the province. To ensure the development of organized anarchism in Quebec, a strategy for the many different tasks to be carried out is required. This will demand the establishment of a militant, revolutionary organization for the radical social movements and for the emergence of a wide, open libertarian left.

But first, what type of organization are we talking about? As we see it, it is part of the social struggles. It is a collection of militants on the same wavelength, a meeting-place for debate and the sharing of ideas and experiences, both social and political. It is not a secret group, a private club or an affinity group, but a public organization which anyone who shares its positions can join. Organization is essential in order to share our resources, break with localism and maximise the impact of our libertarian practices by coordinating our political activities. Experience has led us to adopt the platformist principles of organization, i.e. an effective organization is one that is based on:

* theoretic and tactical unity
* federalism and direct democracy
* collective responsibility.

We do not have a dogmatic approach to the "Organizational Platform of Anarchist Communists", the document which "platformism" is based on; it is the starting point of our practice, not the end point. In concrete terms, the search for unity and consistency is a permanent process which takes place through internal debate. Federalism and direct democracy allow us to achieve a certain balance between autonomy and collective force. What is common to us all is collectivized and controlled democratically by the whole organization, but members maintain their full political and organizational autonomy in their local work. Collective responsibility means that the members of the organization participate in the internal debates and decision-making but will adopt the majority position. In short, agree with the positions and campaigns that are adopted and participate in them.
Winning back a social base
Each time anarchism played a role in other countries, there were organized anarchists with deep roots in their societies. It was the case in Spain, in Ukraine, France and Mexico, where organized anarchism had a presence in the majority of localities and in every district of the larger cities, carrying out intense activity in the various social movements and enjoying a lively, diversified press. It could be said that everywhere anarchism made a difference, it was rooted in the movement and had a strong social base. This is something that is lacking in Quebecois anarchism, and something we want to change.

For a long time now, the Quebec anarchist movement has been a generational phenomenon concerning mostly young people. Every new generation of militants drives out the preceding one and has to practically re-invent the wheel. If anarchist communists are to win back a social base, we will have to face the double challenge of rooting ourselves in the social movements on both a medium and long-term basis. And we will have no chance of doing this unless we are unable to develop a militant presence in the struggles of our class. It is time to reconsider a fundamental form of militancy: the mass action of the social movements in our neighbourhoods, schools, campuses, workplaces, etc. It may be somewhat less glorious than certain other forms of "radical" militancy, but we cannot ignore it if we are to be successful in the long term in building an open movement based on the realities of our class.

Organized anarchism cannot confine itself to militant ghettos. It must move out into the neighbourhoods and the places of our daily lives. The anarchist movement must also leave the big cities and establish itself throughout the land. To consolidate anarchism in our class, we are ready to go to places we have practically never been - in the smaller towns of the province.

We will do our best to support, materially and morally, anyone who wants to join an existing group in the new organization or to develop one in their town. Refounding organized anarchism and turning it into a force to be reckoned with in society is no mean task... But if you're interested and if you want your say too, now's the chance. All contributions are welcome!

Article from "Cause Commune", No. 22 (October 2008).

Translation by FdCA - International Relations Office
Related Link: http://www.nefac.net

L'anarchie de A à Z, «U» comme Unité


Une invitation à refonder
l’anarchisme organisé


Les collectifs québécois de la NEFAC sont en pleine redéfinition. En effet, les sections québécoises et américaines de la fédération ont décidé de former deux organisations solidaires mais indépendantes. Les 22 et 23 novembre, nous tiendrons un congrès dans la Métropole qui sera l’occasion d’adopter le manifeste et la constitution d’une nouvelle organisation communiste libertaire québécoise. Nous voulons profiter de l’occasion pour entamer un dialogue avec des camarades proches de nous et voir s’il est possible de faire un bout de chemin ensemble et d’intégrer plus de militantEs au processus dans toutes les régions du Québec.

Notre base d’unité

En une petite décennie de luttes, une organisation communiste libertaire sérieuse a enfin réussi à s’implanter au Québec. En soi c’est déjà une victoire, mais il y a encore beaucoup de chemin à faire, selon nous, avant de voir émerger dans la province le type d’organisation révolutionnaire que nous préconisons. Pour assurer le développement de l’anarchisme organisé au Québec, une stratégie impliquant plusieurs tâches à mener de front s’impose. Il s’agit d’enraciner une organisation révolutionnaire militant pour des mouvements sociaux combatifs et pour l’émergence d’une gauche libertaire large et ouverte.

Mais d’abord, de quel type d’organisation parlons-nous? L’organisation, telle que nous la concevons, est l’un des moments des luttes sociales. C’est une assemblée de militantEs sur la même longueur d’onde, un lieu de confrontation et de synthétisation d’idées et d’expériences sociales et politiques. Ce n’est pas un groupe secret, un club privé ou un groupe d’affinité mais une organisation publique dont on peut devenir membre si on est d’accord avec ses positions. L’organisation est nécessaire pour partager des ressources, rompre avec le localisme et maximiser l’impact des pratiques libertaires en coordonnant nos activités politiques. L’expérience nous a amené à adopter les principes d’organisations plateformistes, c’est-à-dire une organisation efficace qui repose sur:

  • L’unité théorique et tactique
  • Le fédéralisme et la démocratie directe
  • La responsabilité collective.


Nous n’avons pas une approche dogmatique de la «Plateforme d’organisation des communistes libertaires», le document de base du «plateformisme»; c’est le point de départ de notre pratique et non le point d’arrivée. Concrètement, la recherche d’unité et de cohérence est un processus permanent qui se vit au travers de débats internes. Le fédéralisme et la démocratie directe nous permettent d’atteindre un certain équilibre entre autonomie et force collective. Ce qui est commun est collectivisé et contrôlé démocratiquement par l’ensemble de l’organisation mais les militantEs gardent leur pleine autonomie politique et organisationnelle dans leur militantisme local. La responsabilité collective signifie que les membres de l’organisation participent aux débats internes et à la prise de décision mais doivent se rallier aux positions majoritaires. Bref, les militantEs sont solidaires des positions et des campagnes adoptées et y participent.

Reconquérir une base sociale

À chaque fois que l’anarchisme a joué un rôle dans d’autres pays, il y avait des anarchistes organiséEs et profondément enracinéEs. Que ce soit en Espagne, en Ukraine, en France ou au Mexique, on trouve un anarchisme organisé présent dans la plupart des localités et tous les quartiers des grandes villes, une activité intense dans tous les mouvements sociaux, une presse vivante et diversifiée. On peut dire que dans tous les cas où l’anarchisme a compté, il y avait un enracinement et une base sociale au mouvement. C’est ce qui fait défaut à l’anarchisme québécois et c’est ce que nous voulons changer.

Il y a longtemps que le mouvement anarchiste québécois est un phénomène générationnel impliquant essentiellement des jeunes. Chaque nouvelle génération militante chasse la précédente et doit pratiquement réinventer la roue. Pour réussir à reconquérir une base sociale, les communistes libertaires doivent relever le double défi de l’enracinement et de l’insertion sociale sur le moyen et long terme. Si nous n’arrivons pas à développer une présence militante dans les luttes de notre classe, nous n’avons aucune chance. Il est temps de reconsidérer une forme de militantisme fondamentale: l’action de masse des mouvements sociaux dans les quartiers, les écoles, les campus, les lieux de travail, etc. C’est peut-être moins glorieux qu’un certain militantisme «radical» mais c’est incontournable pour s’inscrire dans la durée et construire un courant ouvert sur l’ensemble des réalités de notre classe.

L’anarchisme organisé n’a pas à être confiné aux ghettos militants. Il doit s’épanouir dans les quartiers et les lieux de la vie quotidienne. Le mouvement anarchiste doit aussi sortir des grandes villes et s’implanter sur tout le territoire. Pour consolider l’anarchisme dans notre classe, nous sommes prêtEs à aller là où nous ne sommes pratiquement jamais alléEs : dans les petites villes de la province.

Nous nous engageons à soutenir matériellement et moralement quiconque voudra intégrer un groupe existant de la nouvelle organisation ou en développer un dans sa ville. Refonder l’anarchisme organisé et en faire une force qui compte dans la société n’est pas une mince affaire... Si ça vous intéresse et que vous voulez avoir votre mot à dire, c’est le bon moment. Toutes les contributions sont les bienvenues!


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Extrait du numéro 22 du journal Cause commune (à paraître début octobre)


mercredi, septembre 24, 2008

Notre campagne abstentionniste...




La NEFAC et le CRAC-Saguenay viennent de sortir des affiches abstentionnistes pour la campagne électorale fédérale.



samedi, août 23, 2008

Conférence à ajouter à votre agenda: 35 ans de luttes ouvrières-bilan et perspectives


35 ans de luttes ouvrières
bilan et perspectives

La NEFAC-Montréal, vous convie à une conférence de Richard St-Pierre,un militant communiste de longue date. Il tracera un portrait large de l’histoire récente du mouvement ouvrier québécois, tout en amenant quelques éléments de son point de vue politique et de son expérience personnelle.

Son implication dans les luttes fut assez diverse dans les dernières décennies. Il a milité, entre autre, au sein de divers groupes tels que le Regroupement Autonome des Jeunes (RAJ), la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) et le Comité des Sans-Emploi (CSE). Il est actuellement membre de la section montréalaise du Bureau International pour le Parti Révolutionnaire (BIPR).

Samedi 13 Septembre
14 heures
Pub St-Ciboire
1693 St-Denis


Une présentation de l’Union Locale de Montréal
Fédération des Communistes Libertaires du Nord-Est –NEFAC-
http://www.nefac.net/
http://nefacmtl.blogspot.com/

lundi, août 04, 2008

La grève dans l'hôtellerie: Entrevue de membres de la NEFAC sur les ondes de CKUT.

Des camarades de l'Union Locale de Montréal, on fait un topo sur les grèves au Québec, et plus particulièrement sur la grève dans l'hôtellerie à l'émission "En profondeur" sur les ondes de la radio universitaire de McGill CKUT.

Pour entendre l'entrevue d'une durée d'environ 20 minutes---> entrevue

mercredi, juillet 02, 2008

Lancement de Cause Commune #21

Lundi le 7 juillet à 17 heures aura lieu au Yer Mad le lancement du journal Cause Commune. Dans ce vingtunième numéro, vous y retrouverez des articles tels que : " L'anarchie de A à Z, T comme terrorisme", "Le camps des "4 sans", se mobiliser pour le droit au logement", " À la défense du droit à l'avortement" et plusieurs autres.

De plus, il vous sera possible de vous procurez le nouveau numéro du Northeastern Anarchist, la revue anglophone de la Nefac. Dans ce numéro:" Socialism and the Recuperated Factory Movement: Capitalist development and delusions","Kicking the Commies out of Cleveland: Militant Labor under Attack at the Onset of McCarthyism","The Ecological Challenge: Three Revolutions are Necessary", etc.


Sans oublier nos nouvelles brochures qui seront au rendez-vous!

Ce n'est donc à ne pas manquer!



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Quand? Lundi le 7 juillet
Ou? YerMad, 901 deMaisonneuve est
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vendredi, juin 27, 2008

Cause Commune #21 enfin disponible!


Le numéro 21 de Cause commune, le journal de la NEFAC au Québec, est maintenant disponible sur le web. 4000 exemplaires papier de ce journal sont distribués gratuitement par des militantEs libertaires, membres ou non de l’organisation. Cause commune se veut un tremplin pour les idées anarchistes, en appui aux mouvements de résistance contre les patrons, les proprios et leurs alliés au gouvernement. Si le journal vous plaît et que vous voulez aider à le diffuser dans votre milieu, contactez le collectif de la NEFAC le plus près de vous.

Un pdf à basse résolution --format tabloïd-- est disponible.

Au sommaire du no 21 (format HTML)

jeudi, juin 26, 2008

Le «Droit de cité»

Le 3 juillet prochain, les militaires du 22e régiment de l’armée canadienne paraderont encore une fois dans les rues de la Vieille Capitale. Cette opération de propagande et de justification de l’existence de cette institution archaïque et nuisible porte le nom de «Droit de Cité». À Québec, depuis 1975, c’est le 3 juillet (anniversaire de la ville) que les clowns en rouge avec leurs longs chapeaux noirs tout droit sortis d’un mauvais film de Walt Disney se pavanent en ville, se montrant sans gêne à la population.

Cette année, il ne s’agit pas d’une édition carnavalesque mineure comme ce fut le cas les années précédentes. Oh que non! Pour celles et ceux qui reviennent à la vie ou qui débarquent d’une autre planète, nous sommes en plein dans les festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. Tout est permis: le Congrès eucharistique (une autre immondice) et ses dépenses folles de fonds publics, un festival aérien survitaminé (encore une belle démonstration d’armement au fond), une revalorisation à outrance d’endroits publics laissés à l’abandon depuis des décennies, etc. Le tout suivi par un nationalisme crasseux qui tente de récupérer l’année en disant des insanités comme: «Quatre cent ans d’occupation française» et «C’est la fête du grand peuple québécois au complet». Bref, 2008 est une année merdique dans notre belle capitale.

Pour en revenir aux clowns du 3 juillet, il est primordial de définir ce qu’est supposé être le Droit de cité. Ce «droit» peut se résumer à l’obtention de la permission de pénétrer les murs de la cité, un genre de retour officiel à la maison. Bon, comme on le sait, le 22e régiment l’a depuis 1975, donc il n’y a pas de quoi en faire une parade à tous les ans. Et c’est là d’ailleurs que le bât blesse. Rien ne dit que la population de Québec ou du Québec en général désire toujours octroyer ce privilège aux militaires, surtout avec les âneries qu’ils sont en train de commettre partout dans le monde, expressément en Afghanistan.

Pis encore, 2008 verra des milliers de militaires déambuler dans les rues de la ville en héros et héroïnes qui se sont sacrifiéEs, elles/eux et leurs familles, «pour la mission humanitaire en Afghanistan». Vous connaissez, non? Cette république islamique où les femmes ont été libérées par les militaires occidentaux, où la démocratie à été remise en selle par les armes libératrices des soldats de pays riches et où les méchants oppresseurs ont été rayés de la carte à grands coups de chars d’assaut. Si vous ne connaissez pas, c’est que vous êtes trop au courant et que la propagande du 3 juillet ne saura vous atteindre.

Malheureusement, cette opération publique à grand déploiement tentera de passer sous silence tout ce qui se passe réellement en Afghanistan. C’est pour cela, en plus du fait que l’on ne veuille rien savoir d’endurer une démonstration de la force militaire basée à Valcartier, que l’on doit briser le fameux consensus qui régnerait supposément autour du Droit de cité et de sa manifestation militaire hideuse. Le 3 juillet prochain, les forces antimilitaristes n’auront d’autres choix que de prendre la rue. Le 3 juillet prochain, les forces vives de partout au Québec ne laisseront pas se dérouler sans contestation ce freak show dans les rues de Québec.

La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) appuie la manifestation mise de l’avant par le collectif Guerre à la Guerre avec fierté et détermination et invite touTEs ses sympathisantEs à l’action du 3 juillet. Rassemblement à 10h au Parc de l’Amérique française près des bannières rouges et noires.

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Extrait du numéro 21 du journal Cause commune