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mardi, décembre 15, 2009

Hausses de loyer abusives : la grosse majorité!

Le RCLALQ (Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec) a dévoilé son rapport 2009 sur les hausses de loyer.
Selon les données compilées par le RCLALQ, 9 locataires sur 10 ont reçu, en 2009, une hausse de loyer supérieure aux taux d’ajustement de la Régie du logement. Les hausses de loyer non conformes atteignaient en moyenne 5% ; ce qui représente un « trop-perçu » de 22,37$/mois. De manière plus détaillée, on a enregistré des hausses de loyer de 3,5% dans la région de Québec, de 4% à Trois-Rivières, de 4,1% en Montérégie et de 6,1% à Montréal. Dans l’échantillon du RCLALQ, on remarque que le chauffage est principalement à la charge des locataires (69,7%) et que la majorité des logements n’ont pas subi de réparations majeures (73,3%). Pour ce type de logement, l’indice d’ajustement de loyer publié par la Régie du logement était de 0,6 % (en excluant les variations de taxes). Malgré tout, les locataires dans cette situation ont reçu des hausses de loyer moyennes de 4,2%, une hausse 7 fois supérieures au taux d’ajustement de la Régie du logement. L’analyse du RCLALQ révèle de plus que les locataires ont reçu des hausses moyennes de 25,97$ alors que la hausse calculée en tenant compte des taux d’ajustement de la Régie et des spécificités du logement (variation de taxe municipale, mode de chauffage) aurait été de 5,34$. Les propriétaires demandent donc un montant supplémentaire de 20,64$/mois. « À moins que le locataire conteste la hausse, s’indigne Nicole Dionne, du Bureau d’animation et information logement de Québec, le propriétaire empochera la rondelette somme de 250$ annuellement, et ce, sans justification. »
Vous trouverez également sur le site du RCLALQ un palmarès des hausses de loyer. Félicitations aux proprios de Montréal, qui, en moyenne, nous volent mieux qu'ailleurs.

Que faire lorsqu'on reçoit une augmentation de loyer?

Le RCLALQ a profité de l'occasion pour rappeler aux locataires qu'ils ont le droit de refuser une augmentation de loyer. De plus, l'organisme a tenu à prévenir les locataires qu'il ne faudra pas tenir compte des recommandations d'augmentations de loyer émises par les corporations de propriétaires immobiliers. En effet, la Régie du logement ne publie qu'à la fin janvier ses indices d'ajustement des loyers et sa grille de calcul. À partir de ce moment, muniEs de la variation annuelle des taxes foncières de leur immeuble (disponible auprès de leur municipalité et de leur Commission scolaire), les locataires pourront consulter leur comité logement qui pourra les aider à mesurer le caractère raisonnable ou non de la hausse demandée. Le cas échéant, ils et elles pourront la refuser par écrit dans le mois suivant l'avis de leur propriétaire. Toutes ces démarches sont absolument indispensables puisque le contrôle des loyers n'est toujours pas obligatoire au Québec.

À ce sujet, le RCLALQ réclame un registre des baux.

vendredi, novembre 20, 2009

Quand on veut...

Vous avez très certainement déjà entendu l'un des leitmotiv favoris des défenseurs du libre-marché capitaliste. « Quand on veut, on peut ». Comme s'il suffisait d'un brin de volonté pour tout avoir. Comme si, dans un monde dominé par le pouvoir de l'argent, le fait de naître de parents ouvriers garantissait la même étendue de possibilités que d'avoir été conçuE par un couple de patrons... Sans trancher en quelques lignes la question du déterminisme de classe, on n'en trouve pas beaucoup en dehors des rangs des idéologues de droite et des riches pour nier qu'il y a inégalité des chances.

Et pourtant, on nous martèle quotidiennement le contraire à coup d'histoires sensationnelles faisant l'apologie de la pseudo-liberté individuelle. Ce matin, le journal Métro publiait un de ces charmants potins propagandistes, trop beau pour que je ne le partage pas avec vous.

L'histoire n'est pas intéressante, mais j'ai trouvé un peu triste que son protagoniste soit un kid de huit ans. Il possède quatre compagnies et vaut 900 000$. Sa mère citée dans le texte résume, sans doute inconsciemment mais pourtant de façon très éloquente, l'essence même de notre société de classes :

«Il empochait 5 $ l’heure en ne faisant rien, raconte sa mère, Savannah. Ç’a été la même chose avec sa business suivante, une entreprise de nettoyage à pression. On fournissait la machine, il chargeait 200 $ aux clients et il payait l’employé 100 $.»

Pour pousser l'arrogance un peu plus loin, la journaliste ajoute : «Aujour­d’hui, il est propriétaire de six immeubles en Ontario et en Colombie-Britannique.»

lundi, janvier 12, 2009

Le cambriolage du siècle

Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas l'intention de vous parler ici d'une histoire rocambolesque impliquant des « méchants voleurs » armés exécutant des perçages de coffre-forts ; le cambriolage dont je veux vous parler a été exécuté par des hommes d'affaires tout ce qu'il y a de plus « respectables », armés que de leur chéquier et de leurs très bonnes relations... Des fois c'est l'arbre qui cache la forêt, mais dans notre histoire c'est la cravate qui cache le crosseur!

Tout commence avec des années fastes. Dans les années '90 et au début des années 2000, les trimestres se suivaient et se ressemblaient pour les résultats du secteur financier. On nous claironnait à tue-tête les « résultats exceptionnels » par dessus les « profits records » et autres superlatifs du même genre. Les banques avaient le vent dans les voiles, et leurs analystes et autres experts économiques se permettaient même de nous faire la morale en nous répétant sans cesse « l'obligation » pour nos gouvernements de réduire leurs dépenses et d'éliminer les diverses réglementations économiques afin d'éviter ce qu'ils qualifiaient de « désastre en préparation » pour les états. Devant l'insistance des experts de la grande science économique, nos gouvernements se firent dociles et se mirent à couper tout azimuts afin de « sauver » nos programmes sociaux et accordèrent une très grande liberté d'action au secteur financier.

Puis, c'est le choc. Même si tout le monde apprend dans le cours d'Économie du secondaire qu'une période de récession suit de façon cyclique les périodes de croissances, nos grands manitous financiers au service des banques n'avaient rien vus venir et nous arrivent avec leurs déclarations alarmistes et leurs faciès surpris. A les entendre parler les grandes banques seraient sur le point de faire faillite, et on accuse le marché hypothécaire « à risque » de les avoir acculer au bord du gouffre.

Donc elles se sont aventurées sur un terrain dangereux dans l'espoir de faire gonfler leurs profits, et elles ont perdu gros. Pendant des années elles ont cachées le tout afin de ne pas faire tomber leurs actions sur le marché spéculatif, et maintenant elles nous demandent d'éponger les pertes parce-que ouf, c'est catastrophique pour elles. Mais ça tombe bien, nos gouvernements sont en bonne santé financière après avoir coupés partout, donc ils pourront facilement emprunter à d'autres institutions financières pour subventionner le secteur financier (!?!). Et c'est maintenant devenu nécessaire pour nos gouvernement de s'endetter! Mais rassurez-vous, en échange de ces dons gigantesques, les financiers font leur mea culpa et acceptent que des nouvelles réglementations viennent encadrer leur travail pour ne plus que la situation ne se répète.

On devrait se sentir tellement obligés de leur venir en aide que la préparation d'un téléthon pour amasser des fonds du public serait dans les plans... Vous y comprenez quelque chose à cette logique? Ben moi non plus, mais ne vous inquiétez pas car c'est très certainement voulu...

Tout ce scénario est tellement gros et honteux que l'on est en droit de se demander pourquoi il est avalé si facilement par une si grosse majorité de la population. Mais bon, cela vient peut-être confirmer la théorie du « Big Lie », qui dit que plus le mensonge est gros plus les gens seront enclins à y croire. Des fois je crois bien que même si un banquier s'exprimait de façon claire et honnête comme notre ami dans le vidéo ci-dessous pour expliquer comment ils veulent nous fourrer, il s'en trouverait pour trouver cela correct et nécessaire...