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vendredi, juillet 26, 2013

Usine Mapei - Témoignage sur les lignes de piquetage





Lundi 22 juillet 2013, 7h20, Laval.

Nous sommes, de sources policières, autour de 80 individus à débarquer à l'usine Mapei pour démontrer notre solidarité envers les 115 travailleuses et travailleurs affiliéEs à la CSN en grève depuis plus de 14 mois. Nous sommes de divers horizons, du communautaire, des assemblées de quartier, des étudiantEs, des membres de l'IWW, des travailleuses et travailleurs syndiquéEs ou non, des sans-emplois. De diverses tendances aussi de la gauche radicale en passant par des féministes, des maoïstes, des marxistes, des communistes et jusqu'aux anarchistes. Notre but: bloquer les portes de l'usine pour arrêter la production qui continue toujours par l'utilisation de "scabs" et par les employéEs de bureau.

vendredi, avril 01, 2011

La CSN prépare quelque chose de gros!

J'ai vu ça sur le compte facebook de la CSN. J'ai tout de suite éprouvé un petit sentiment d'étonnement. « Tiens, la CSN innove en matière de syndicalisme », que j'me suis dit. Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que des gens à la CSN lisent le Cause Commune, et que nos Propositions libertaires aux syndiquéEs du Québec, dans le dernier numéro, les ont fait réfléchir...



Moi, j'ai surtout hâte qu'on réalise que le mouvement ouvrier ne gagnera rien contre ses exploiteurs avec des toutous.

vendredi, mars 11, 2011

La meilleure blague de la semaine : PDG de Couche-Tard s'adresse à ses employéEs

Vous savez sûrement déjà que le Couche-Tard au coin des rues Jean-Talon et Iberville a fait une demande en accréditation syndicale, qui a été acceptée. Depuis, un deuxième dépanneur, à Longueuil, a déposé pareille demande.

Faut croire que ça ne plaît pas trop à la direction, et une rumeur courait comme quoi le PDG avait récemment fait parvenir une vidéo à l'ensemble de ses employéEs. Le journal Les Affaires en a obtenu une copie, que nous rediffusons ici. C'est autour de la deuxième minute qu'il aborde la question du syndicat et que ça devient intéressant. Après avoir rappelé aux membres de cette « belle grande famille » à quel point c'est une chance, un privilège de travailler pour cette chaîne où chacun et chacune peuvent développer leur plein potentiel avec des arcs-en-ciel pis des p'tits anges pis toute, le patron Alain Bouchard pose son verdict : non seulement le syndicat ne sert à rien dans un climat de travail si harmonieux et génial, celui-ci risque d'entraîner des coûts face auxquels les dépanneurs syndiqués pourraient ne pas survivre.

En français, ça veut dire : « syndiquez-vous, pis on ferme. »

lundi, octobre 20, 2008

Hôtellerie: Les scabs font encore leur sale boulot.



Un article du Devoir de ce matin rapporte que les employé-es du Sheraton Four Point, ont manifesté hier afin de dénoncer la lenteur des négociations pour le renouvellement de leur convention collective. Les 80 travailleurs-euses, syndiqué-es à la CSN sont en lock-out depuis le 25 août 2008.

Les manifestants ont été appuyés-ées dans leur action par d'autres membres de la CSN, soit ceux de l'Hôtel Reine Elizabeth de Montréal et du Holiday Inn de Longueuil, touchés par des conflits de travail.

"Les tensions se sont accrues à ces trois endroits où les syndiqués dénoncent le recours à des briseurs de grève. Selon le président de la Fédération du commerce de la CSN Jean Lortie, les employeurs de ces trois hôtels ont recours à des mineurs, qu'ils déclarent faussement être des bénévoles. M. Lortie soutient que cette pratique a été condamnée par la Commission des relations du travail."

Les principaux points en litige touchent notamment les augmentations de salaire, la diminution de la charge de travail pour les préposés aux chambres et la limitation au recours des agences de personnel.

La Fédération du commerce de la CSN a conclu des ententes avec 28 hôtels de la province depuis le début de ces négociations entamées l'été dernier et les travailleurs-euses de 10 hôtels sont toujours en négociation.

Tiens ça me rappelle un petit texte que l'écrivain Jack London écrivit au début du siècle..

(...)Après que Dieu a achevé de créer le crotale, le crapaud et le vampire, il lui restait encore un peu de substance immonde avec laquelle il créa le briseur de grève.
Le briseur de grève est un animal à deux pattes avec un esprit tordu, un cerveau dilué et une moelle épinière visqueuse et gluante.
À la place du coeur, il a une tumeur de principes pervertis. Quand le briseur de grèves marche dans la rue, les hommes lui tournent le dos, les anges pleurent dans le ciel et les démons eux-mêmes ferment les portes de l'enfer pour l'empêcher d'entrer.
Aucun homme n'a le droit d'être un scab, aussi longtemps qu'il existe une mare pour qu'il s'y noie ou une corde assez longue pour qu'il se pende.
Comparé au scab, Judas était un gentlemen: il eut au moins le courage de se pendre après avoir trahi son Maître(...).

mercredi, août 06, 2008

Et ça continue!!


Dans le secteur de l’hôtellerie à Montréal, la grève se poursuit de plus belle. C’est au tour des 600 travailleurEs du Reine-Élizabeth de lutter afin d’améliorer leurs conditions de travail. Leur entrée dans cette grève à débuté mardi soir. À l’heure actuelle, la durée du conflit s’avère indéterminé. La CSN a convoqué ses membres en assemblée générale afin d’obtenir un mandat pour une grève générale illimitée. De plus, mis en lock-out par le patronat, les travailleurEs de l’hôtel des Gouverneurs ont voté en assemblée générale aujourd’hui pour une grève indéterminée. Ils ont entamé leurs moyens d’action dès aujourd’hui en occupant le hall de l’hôtel des Gouverneurs sous le regard des clientEs. Par ailleurs, les travailleurEs du Hyatt Regency en grève depuis bientôt 3 semaines, ont démontré une belle solidarité ouvrière en allant manifester devant l’Hôtel de la place Dupuis afin de démontrer leur appui aux employéEs du Reine-Élizabeth. Ensuite n'oublions pas les travailleurEs du Holiday Inn à Longueuil qui sont toujours en lock-out depuis deux semaines.

En ce moment, près de 5500 syndiquéEs de 41 hôtels au Québec sont en période de négociation avec leurs patrons réciproques. Ainsi, c’est 11 500 chambres que devront nettoyer à eux-seules les cadres tant et aussi longtemps que le patronat s’en-tête à ne pas répondre aux revendications des travailleurEs.

Pour en savoir plus sur les négociations: http://www.fc.csn.qc.ca/nego2008

dimanche, août 03, 2008

Une grève des sauveteurs à Cowansville.

Un autre grève déclenché le 23 juillet, cette fois-ci par les sauveteurs de Cowansville, syndiqué-es à la CSN, afin d'obtenir un rattrapage salarial équivalent aux sauveteurs de Bromont.

Une petite vidéo qui explique leurs revendications et leurs moyens d'action.



Leur communiqué:

Les 22 sauveteurs et moniteurs de la municipalité de Cowansville, en grève depuis le 23 juillet, intensifieront leurs moyens de pression au cours des prochains jours. Ils poursuivront donc leur grève et leurs actions de visibilité afin d’en arriver à un rattrapage salarial avec les municipalités de Granby et de Bromont.

Les membres du Syndicat des employé(e)s des piscines et des plans d’eau de la ville de Cowansville (CSN) distribueront des tracts et interpelleront la population afin de dénoncer l’attitude de la municipalité. Ceux-ci seront donc de plus en plus visibles dans les rues de Cowansville.

« La population doit comprendre les enjeux de cette négociation, car c’est elle qui est touchée au premier chef, explique Charles Brault-Perreault, président du syndicat. Il faut qu’elle sache que si la ville ne nous donne pas des salaires décents, nous ne retournerons pas au travail. À moyen terme, il y aura aussi une pénurie de sauveteurs. Les gens de Cowansville doivent faire comprendre à la ville qu’ils ont droit à des services et que le conflit doit prendre fin. »

Le syndicat demande une augmentation d’environ quatre dollars de l’heure (pour obtenir 15 $ de l’heure pour les sauveteurs et 17,77 $ pour les moniteurs). Ces emplois exigent plusieurs formations (natation, sauvetage et réanimation) et comportent des responsabilités importantes au niveau de la sécurité des baigneurs. Les sauveteurs doivent être rémunérés en conséquence.

« Le rattrapage que nous demandons représente une partie microscopique du budget de la ville. En plus, nous demandons moins que les villes de Granby et de Bromont, ce qui est tout à fait raisonnable. Avec la pénurie de sauveteurs que connaît la région et la province, cette position n’est pas acceptable et même irresponsable à moyen terme, si on y pense bien », estime Charles Brault-Perreault.

Par surcroît, lors des négociations, la ville avait reconnue que les salaires devaient être augmentés à 15 $ et 17,77 $ de l’heure, mais demandait du même coup que le syndicat renonce à appliquer la Loi sur l’équité salariale, ce qui est totalement inacceptable.

Tant qu’une entente satisfaisante ne sera pas conclue, le piquetage se poursuivra et les activités aquatiques de la ville seront perturbées. Après l’été, ce sera la session d’automne des cours de natation et des bains libres qui sera perturbée, ce qui touchera aussi les citoyens de plusieurs municipalités environnantes.

Source : CSN - 1er août 2008
Renseignements :
Pierre-Luc Bilodeau, Service des communications de la CSN, tél. : 514 774-0775

jeudi, juillet 24, 2008

Lutte de classe et lutte syndicales: Un survol de l'actualité du jour.


C'est peut être l'été, mais pour des milliers de travailleurs-euses, l'heure n'est pas au repos et aux vacances. Voici, un bref survol de l'actualité du jour...

Aujourd'hui se prononcent les travailleurs-euses de l'hôtellerie affiliés-es à la CSN de Québec.

La menace de grève dans les hôtels pèse lourd sur la saison estivale du 400e. Les syndiqués de six des sept hôtels en négociations à Québec tiennent un vote à ce sujet jeudi. Ils doivent se prononcer sur la proposition de constituer une banque de 72 heures de grève à exercer en continu ou de façon sporadique, sans préavis, à compter du 1er août. Deux assemblées syndicales sont prévues, à midi et à 16 h 30.

Ces hôtels où des grèves pourraient être déclenchées possèdent environ 20 % des chambres disponibles à Québec. (...) La menace de grève touche 2000 des 12 000 chambres que compte la Capitale-Nationale.

Les conventions collective des six hôtels concernés arrivent à échéance le 31 juillet prochain.(source)

Sherbrooke:Un premier débrayage dans l'hôtellerie.


Durant quatre heures, mercredi, soit depuis 11 h jusqu’à 15 h, les employés de trois établissements hôteliers de Sherbrooke, ceux du Delta, du Quality Inn et des Jardins de ville, ont déserté leur lieu de travail pour déclencher une première grève ponctuelle.(...)Les rangs des grévistes étaient également grossis par les syndiqués CSN de la région qui sont présentement en lock-out ou en grève générale illimitée. Ainsi, on pouvait y croiser les employés du Roi du Coq rôti, de Construction DJL, du Domaine Fleurimont et de la Scierie Valcourt.(source)

Mandats de grève dans les casinos


Malgré de nombreuses rencontres et échanges, les négociations des syndicats des trois casinos piétinent. Des votes en faveur d'une grève générale illimitée se tiennent actuellement. Les syndicats CSN de deux casinos, Montréal et Charlevoix, ont déjà donné un tel mandat cette semaine et un troisième, celui de Gatineau, se prononce aujourd'hui.(...) Au cours de six assemblées générales qui se sont tenues mardi et mercredi à Montréal, les syndiqué-es de l'unité générale, de la restauration et de la sécurité du Casino de Montréal ont voté, à scrutin secret, dans une proportion de 79 % en faveur d'un mandat de grève générale à déclencher au moment jugé opportun. Dans Charlevoix, les employés de l'unité générale du casino de la Malbaie ont aussi donné un tel mandat dans une proportion de 72 % cette semaine. Les syndiqués CSN du casino du Lac-Leamy dans l'Outaouais se prononcent à leur tour, aujourd'hui, par scrutin secret, lors de trois assemblées générales.

Les conventions collectives sont échues depuis 15 mois, soit depuis le 31 mars 2007. Pour la première fois, les syndicats CSN des trois casinos tiennent des négociations coordonnées sur des enjeux majeurs : les salaires, le régime de retraite, les primes ainsi que la sous-traitance, l'assurance collective et la durée du contrat de travail. Ces enjeux ne sont pas réglés et ils restent
aussi des clauses normatives non réglées, particulièrement au casino de Montréal.(source)

Beaucoup d'autres grèves et lock out se déroulent actuellement au Québec. En dehors de ces grèves et de celles qui se déclencheront possiblement dans l'hôtellerie et au Casino, 1855 travailleurs-euses étaient soient en grève ou en lock out, aujourd'hui au Québec(source). Comme quoi seule la lutte des classes peut permettre de faire entendre raison à touTes ces patrons véreux...

mardi, juillet 22, 2008

Nouvelles de la grève dans l'hôtellerie...

Un petit vidéo que les travailleurs-euses en lutte dans l'hôtellerie ont mis en ligne suite à leur occupation pacifique de l'hôtel Reine Élizabeth, le 18 juillet.
Solidarité avec touTes ces travailleurs-euses en grève!

Le 18 juillet au matin, un commando composé de 800 membres de 14 syndicats d'hôtels de la grande région de Montréal ont pris d'assaut le Reine-Elizabeth durant plus
d'une heure pour réclamer une intensifi cation des négociations dans tous les hôtels.
Une opération festive réussie que nous entendons bien rééditer si les pourparlers ne progressent pas de façon satisfaisante.


samedi, juillet 19, 2008

Grève dans l'hôtellerie: 800 salarié-es occupent le Reine Élizabeth

Plus de 800 salarié-es d’hôtels, membres de 14 syndicats CSN en négociations coordonnées de Montréal, de Laval et de Longueuil ont fait grève quelques heures aujourd’hui. Ils se sont donné rendez-vous au Reine-Elizabeth, dont ils ont occupé le hall principal durant plus d’une heure.

Au son des percussions de la troupe Kumpa’nia, les syndiqué-es ont fait la démonstration, de façon festive et pacifique, de l’importance qu’ils accordent à ces négociations et de leur détermination à obtenir des règlements satisfaisants.

Pour le président de la Fédération du commerce de la CSN, Jean Lortie, « c’est un message fort que les employé-es envoient ce matin aux directions hôtelières. Nous sommes unis et solidaires pour défendre nos revendications communes, notamment la réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres. Les hôteliers doivent se le tenir pour dit : on ne lâchera pas tant que nous n’aurons pas des règlements satisfaisants. Nous sommes capables de multiplier les actions comme celle de ce matin. Les employeurs peuvent éviter ces perturbations et les conflits de travail. Ils n’ont qu’à s’asseoir aux tables de négociation et nous déposer des réponses sérieuses aux principaux enjeux de ces négociations ».

Pour sa part, la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau réitère l’appui inconditionnel des 300 000 membres de la CSN. « L’hôtellerie est un fleuron important de l’économie montréalaise et québécoise. La réputation des hôtels repose presque entièrement sur le professionnalisme des employé-es. Il est légitime qu’ils réclament leur part de la richesse ». Elle a aussi assuré les salarié-es du Holiday Inn de Longueuil, mis en lock-out hier après-midi, que la CSN les soutiendrait : « À la CSN, la solidarité, c’est presque génétique. Si la volonté de l’employeur était d’atteindre le moral de ses employé-es, le vote sans équivoque de grève générale illimitée qu’ils ont pris ensuite démontre bien qu’ils n’entendent pas lâcher la bataille. La CSN est à leur côté ».

Votes de grève
Les huit syndicats CSN de la région de Québec consulteront leurs membres sur la proposition d’une banque de 72 heures de débrayage, jeudi prochain. On peut donc penser que de nouvelles actions de grande envergure comme celle de ce matin pourraient se tenir un peu partout au Québec au cours des prochains jours.

Les salarié-es de 41 hôtels en négociations coordonnées réclament notamment :

  • la réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres ;
  • un contrat de travail de trois ans, assorti d’augmentations de salaire décentes ;
  • des améliorations au régime de retraite ;
  • des mesures de conciliation famille–travail ;
  • l’élimination des recours croissants au personnel d’agences.
11 500 chambres
Au total, la Fédération du commerce CSN compte 37 500 membres, dont 6500 dans les hôtels du Québec. De ce nombre, environ 5500 font partie de la ronde de négociations coordonnées 2008, soit les membres des syndicats de 41 hôtels totalisant 11 500 chambres. La CSN compte aujourd’hui 300 000 membres dans tous les secteurs d’activité. Pour tout savoir sur les négociations coordonnées de l’hôtellerie : www.fc.csn.qc.ca/nego2008.

source

mardi, juillet 15, 2008

Des nouvelles de la grève dans l'hôtellerie.

Nos camarades de la Nuit ont publié, hier sur leur blogue, un résumé de la situation des grèves de l'hôtellerie. Même si les médias en parlent de moins de moins, il ne faut oublier que des milliers de travailleurs-euses sont actuellement en lutte contre le patronnat.

Aujourd'hui, les 280 syndiquéEs CSN de l'un des plus gros hôtels de la métropole, le Regency–Hyatt (605 chambres), ont votés à 96% la grève générale illimitée. Avant d'en arriver là, les syndiquéEs avaient fait l'équivalent de 4 jours de grève. Les négociations piétinent toujours dans les hôtels, surtout à Montréal et Québec, et les salariéEs commencent à perdre patience. Est-ce qu'on se dirige vers un bras de fer en hôtellerie?

Pluie de mandats de grève

Pour l'instant, le syndicat du Regency-Hyatt est le seul à avoir un mandat de grève générale en poche. Toutefois, 12 syndicats CSN ont obtenus dans les derniers jours des mandats de grève de 72 heures. Dans tous les cas, les mandats ont été obtenus à plus de 90%, c'est dire la détermination des syndiquéEs. La CSN n'a pas l'intention d'avertir avant de frapper, le but étant de prendre les hôtels de court pour augmenter la cadence des négociations.

Pour l'instant, la majorité des mandats de grève sont à Montréal mais les autres régions ne sont pas en reste. En Estrie, trois syndicats (sur 4) ont déjà des mandats de grève de 72 heures. À Québec, où huit hôtels sont touchés, il n'y a pas encore de mandat. Toutefois, des assemblées sont déjà prévues et les syndiquéEs obtiendront le droit de grève légale dès le 1er août.

Revendications

Cette année, 41 syndicats CSN, représentant 5500 syndiquéEs, ont décidés de coordonner leurs négociations. Une plateforme nationale les unis tous. Les principales revendications de l'actuelle négociation sont:
    • la réduction de la charge de travail des préposé-es aux chambres ;
    • un contrat de travail de trois ans, assorti d’augmentations de salaire décentes ;
    • l’améliorations au régime de retraite ;
    • des mesures de conciliation famille–travail ;
    • l’élimination des recours croissants au personnel d’agences.

samedi, juillet 12, 2008

Grève dans l'hôtellerie...

Les camarades de la Nuit de Québec ont ajouté ce vidéo sur leur blogue qui explique bien les enjeux de la grève dans l'hôtellerie. (source)
Pour plus d'infos sur la lutte syndicale en cours: Ici.

Un lecteur nous a envoyé la vidéo suivante expliquant l'un des enjeux clefs des négociations actuelles dans l'hôtellerie. Notons que les syndicats CSN de Québec auront légalement le droit de grève le premier août. N'hésitez jamais à partager vos infos...

Une chambre en moins, c'est majeur

Myriam Romero est coordinatrice de la gouvernance à l'hôtel Regency Hyatt à Montréal. Elle a été préposée aux chambres pendant 16 ans et elle nous parle de l'importance de réduire la charge de travail des préposées, une des revendications majeures des syndicats CSN de l'hôtellerie.

samedi, mai 10, 2008

De nouvelles internationales syndicales: Mondialisation des luttes ou mondialisation de la bureaucratie syndicale?

Gerd Arntz:"Factory occupation". Lino-cut, from De Arbeidersraad, July 1936.

Une internationale pan-américaine

En mars dernier, une nouvelle Confédération syndicale des travailleurs des Amériques (CSA) a été créée au Panama. Cette nouvelle internationale, forte de plus de 50 millions de membres, se donne le mandat de conjuguer l’action des confédérations syndicales tant du Nord que du Sud, afin de s'organiser contre les effets dévastateurs de la mondialisation des marchés. Du côté nord-américain ce sera la CSN, qui représentera les syndicats au sein du comité exécutif, remplaçant ainsi les traditionnels syndicats tels que l'AFL américaine ou le CTC canadien.

Même si le taux de syndicalisation ici au Québec est élevé, soit 40% comparativement au taux de 10% au niveau continental, Jacques Létourneau, adjoint aux relations internationales à la CSN, affirme que le rapport de force n'est tout de même pas présent ici.

"Auparavant, un mouvement syndical fort dans un pays influait sur les conditions des travailleuses-travailleurs, mais ce n'est plus le cas.(...)À preuve, il n'y a qu'à voir ce qui se passe dans le secteur manufacturier... où tout nous échappe presque complètement! Il y a donc des réalités qui dépassent les frontières nationales." (source)

De plus, l'économie néolibérale, profite des énormes disparités dans les conditions de travail entre le nord et le sud, afin d'accroître sa compétitivité. D'où la nécessité d'essayer de construire un réel rapport de force au niveau continental. Tandis qu'ici les grandes centrales syndicales peinent à ralentir le massacre des conditions de travail tant par l'État que par le patronat, du côté sud-américain la réalité est encore plus alarmante pour les centrales. Le syndicalisme national ne suffit donc plus à la tâche, il doit s'inscrire dans un mouvement internationaliste afin de combattre une économie qui se mondialise depuis longtemps.

En effet, malgré une croissance régionale qui dépasse les 5 % annuellement, malgré une légère réduction du chômage et une progression considérable de l’emploi formel, les inégalités restent criantes. En 2006, selon le Bureau international du travail (BIT), plus de la moitié de la population active en Amérique latine, 126 des 239 millions de travailleurs étaient au chômage ou vivaient de l’économie informelle. Et d’ici 2015, le BIT juge qu’ils seront près de 160 millions à vivre sous le seuil de la pauvreté. Les syndicats sud-américains n'ont d'autres choix que d'être plus combatifs et d'utiliser une approche syndicale "plus militante", similaire à celles des centrales telles que la CSN et cie des années 60 et 70. Le travail informel et de l'organisation des chômeurs, sont d'ailleurs certaines de leurs préoccupations, dépassant ainsi les cadres traditionnels des relations de travail et de leurs propres membres. (source)

Par exemple, en Argentine, la Centrale des travailleurs argentins (CTA) milite en faveur des coopératives de travail et regroupe les travailleurs du secteur de l’économie informelle. Au Brésil, la Centrale unique de travailleurs (CUT) lutte de son côté pour la reconnaissance syndicale.(source).

Une internationale encore plus grande

Par ailleurs, lors du sommet de 2005 à Porto Alegre, les deux principales associations de travailleurs, soit la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) et la Confédération mondiale du travail (CMT), se sont unies pour fonder la Confédération syndicale internationale (CSI). Avec ses 168 millions de travailleurs provenant de 306 organisations (154 pays), elle est devenue l'internationale syndicale la plus grande de toute l'histoire du mouvement ouvrier. Chose étrange, cette internationale regroupe 2 des grandes tendances du mouvement syndical international: la tendance sociale-démocrate(CISL) et une tendance chrétienne-démocrate (CMT) (source et là). C'est d'ailleurs une autre internationale dont la CSN fera partie.

Même si les bonnes intentions y sont, la CSI préconise tout de même la concertation et non les grandes luttes anticapitalistes passées des mouvements syndicaux.

"Je considère que nous devons nous asseoir avec les employeurs et les organismes internationaux pour voir avec eux ce qu'on peut faire ensemble pour améliorer les conditions des travailleurs, indique le secrétaire général de la CSI. Par contre, face à des employeurs qui ne veulent pas négocier, c'est peut-être bien la confrontation qui s'impose (...)Nous considérons que la "globalisation" que nous vivons actuellement est profondément injuste, qu'elle ne respecte pas les droits des travailleurs, ni non plus leurs intérêts, dit-il. Toutefois, on ne peut l'arrêter pour faire marche arrière. Non. Il faut par contre la rendre plus juste et faire en sorte qu'elle réponde aux intérêts des travailleurs(...)" a déclaré Guy Ryder, issu des Trades Unions britanniques, le nouveau secrétaire général de la nouvelle association. (source)

Ce que la CSI réclame, c’est une gouvernance effective et démocratique de l’économie mondiale. Bref, une politique de concertation/conciliation face aux décisions de gestion du patronat international. Ce n'est ni plus ni moins que le "capitalisme à visage humain" si cher aux sociaux-démocrates.

Par ailleurs, la CSI entretient des liens étroits avec des organismes tels que le FMI, la Banque Mondiale et l'OMC. Guy Ryder a déclaré d'ailleurs à ce sujet :

"Bien sûr qu'il s'agit d'organisations qui ont plutôt mauvaise réputation, mais elles peuvent néanmoins jouer des rôles positifs."(source)

Largement ouverts à la « société civile » les statuts de la CSI prévoient même l’existence de « membre associé ». Étrangement, ces membres associés, pourront être invités dans les congrès et s'exprimer sans limitation de durée. Par contre, les représentants syndicaux des organisations syndicales constitutives de la CSI, seront limités à des interventions de 5 minutes et à tout moment le président de séance pourra couper le micro s’il juge les propos hors sujets (source). Sans toutefois juger leur constitution, on peut quand même se questionner quels membres de la société civile auront préséance sur les syndiqués et à quel point les intérêts de classe seront substitués à la bonne entente avec le patronat international?

Quelles perspectives?

La création récente de ces 2 internationales syndicales, qui au premier regard, semble avoir des approches totalement différentes, soit la CSI qui ne cache pas sa politique de conciliation avec les grandes institutions capitalistes, la société civile et le patronat et de l'autre, la CSA, qui semble désirer un renouveau du syndicalisme plus "combatif", soulève de nombreuses interrogations sur les perspectives internationalistes syndicales.

Sommes-nous sur le point de créer des organisations qui seraient l'embryon de grandes luttes internationales face au capitalisme qui attaque chaque jour de plus en plus les droits des travailleurs-euses? Ce qui permettrait minimalement de reprendre les grandes idées du syndicalisme du début du 20ième siècle, soient une solidarité internationale de classe dans le but ultime, dans un avenir lointain, de renverser le système capitaliste au moyen de mesures industrielles, telle que la grève générale. Ce qui paverait la voie à une plus grande solidarité des travailleurs-euses et permettrait ainsi d'accroître simultanément et internationalement, du moins dans un avenir rapproché, les conditions de travail. Et qui de plus, permettrait un rapport de force gigantesque face aux grandes transnationales qui se délocalisent à chaque fois que les travailleurs-euses gagnent des luttes, en les combattant peu importe où ils se relocalisent.

Ou nous sommes à l'aube de l'accentuation de l'encadrement des luttes des travailleurs-euses par des bureaucraties internationales, qui en se rapprochant encore plus des institutions capitalistes, ne feront que d'enterrer à jamais le potentiel du syndicalisme international?

Il faut donc espérer que les grandes centrales du nord, prendront exemple sur la plus grande "combativité" des syndicats du sud et non l'inverse. Parce qu'ici, les politiques de concertation/conciliation et le réformisme sans saveur, mises en place par les bureaucrates, démontrent de plus en plus l'inefficacité des syndicats dans la pratique et ne cessent d'accroître la grogne des travailleur-euses face à des organisations qui à l'origine devait défendre leurs intérêts de classe. Mais ce n'est un secret pour personne, le mouvement syndicale actuel plutôt que de chercher à mettre un terme à l’exploitation capitaliste, n’envisage que les moyens de la rendre plus acceptable.

Sans toutefois espérer que ces organisations, dans leur forme actuelle, deviennent des mouvements "révolutionnaires", on peut toutefois espérer qu'ils (re)deviennent des organisations plus combatives et efficaces dans la pratique. Bref, que l'internationalisme de ces luttes soit désormais le cheval de bataille de ces gigantesques organisations. Ces organisations, par le biais de l'échange, de la solidarité et par la conscientisation des travailleurs-euses à leurs intérêts de classe, pourront peut être éventuellement découler en de nouvelles structures qui seront un jour, enfin nous l'espérons, de véritables organisations de luttes révolutionnaires. Mais ce travail ne se fera pas seul!C'est à nous tous et toutes libertaires et révolutionnaires de tenter de prôner à travers ces organisations nos modes d'organisations, tels que la démocratie directe et l'autogestion, afin qu'un vrai changement radical puisse enfin s'opérer.

Travailleurs-euses de tous les pays, unissez-vous!!