Catalogue Tumult 2019

« Vivre dans la monotonie les heures moisies de la médiocrité, des résignés, des accommodés, des convenances – cela n’est point vivre la vie ; cela n’est que végéter et transporter de façon ambulante une masse de chair et d’os. Il est nécessaire de donner à la vie l’exquise élévation de la rébellion du bras et de l’esprit. »

Voici le catalogue avec les livres parus et à paraître chez Tumult. Vous pouvez le téléchargez ici.

Exposition « Contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale »

« Vous cherchez une querelle, gouvernants, craignez de n’avoir la guerre. Non pas celle qui vous intéresse, qui nous décime, qui sème les cadavres des nôtres dans les fossés ; qui, vainqueurs ou vaincus, nous laissent toujours prisonniers des lois, des patrons, de la misère, de l’ignorance…
Mais l’autre, LA GUERRE, la véritable, celle dont les escarmouches se dessinent de loin en loin, dont les combats parfois rougissent les pavés, mais dont il ne saurait tarder de voir s’ouvrir les terribles assises, mettant enfin toutes les forces des combattants face à face.
Il en est qui parlent POUR LA PAIX, moi je parle POUR LA GUERRE. Pour cette guerre qui ne jette pas les hommes aux frontières — la révolution n’en connaît pas — mais qui les dresse contre l’oppresseur de tous les jours, en tous les pays. Et j’ai le désir que cette guerre ne se termine qu’avec la fin de l’autorité, de l’ignorance et de la misère…, dût cette victoire s’étayer sur nos cadavres.
Que cette guerre soit, de notre part, sans pitié, comme sans haine… la vérité ne saurait avoir ni l’une, ni l’autre. »
– Albert Libertad, dans l’anarchie, n° 46, 22 février 1906

 

Cette exposition a été réalisée à l’occasion de Temps d’Encre, rencontres autour de publications anarchistes, le 23 & 24 juin 2018 à Montreuil (Paris).

L’exposition, en affichettes format A2, est désormais téléchargeable en PDF ici.

 

Hors Service

Hors Service
recueil d’articles du journal anarchiste 2010-2014

228 pages, 6 euro

 

L’introduction au livre :

Après la fin de l’aventure du journal Hors Service, force est de constater que nous non plus, nous n’avons pas « trouvé » le Toison d’or. On l’a voulue, désirée, rêvée. On a combattu, on s’est obstiné, on a reçu des coups. On s’est mis en péril, on s’est mis à nu en entreprenant ce voyage, on s’est hasardé dans des terres inconnues. Si notre bateau n’est pas arrivé à destination, c’est que la destination doit être le voyage même.

Le journal que nous avons commencé à éditer en cet hiver 2010 a été un beau voilier pour poursuivre nos rêves. Parfois les vents sont venus bousculer nos cartographies et les tempêtes ont bien secoué les voyageurs. Tant mieux, c’est la tempête qu’on voulait ! La tempête en nous, la bataille têtue contre un monde de morts. On a brisé le carcan des conventions et du moindre mal pour laisser s’enflammer nos coeurs. Et ils ont brûlé, toujours cherchant à porter le feu non seulement devant les portes des ennemis de la liberté, mais aussi dans les corps de nos contemporains.

La parole est une compagne de voyage capricieuse. Elle cherche à jeter des ponts, à ouvrir des brèches dans ce qui a toujours été la cible première de l’autorité : l’esprit et le coeur des hommes. Généralement elle échoue, errant dans le désert. Mais parfois elle peut devenir cri, blessant la chair infestée d’idéologies, de croyances, d’obéissances. Il n’y a pas de forme qui soit plus propice qu’une autre, car c’est toujours une blessure individuelle, un coup de couteau dans le ventre du singulier. Sinon, la parole ne serait qu’artifice de propagande intéressée, de recrutement, d’embrigadement.

Est-il encore possible aujourd’hui d’utiliser la parole pour diffuser les idées anarchistes ? Y a-t-il encore un sens à entreprendre des aventures telles que l’édition d’un journal ? Est-ce que nos mots pourraient encore être compris par d’autres ? Ces questions ne devraient pas recevoir une réponse trop rapide et méritent une réflexion plus approfondie. Les montagnes de mensonges et de manipulation accumulées par le pouvoir, son programme d’annihilation de la vie intérieure de l’homme, de sa sensibilité et de son imagination, de sa capacité à raisonner et à aimer pourraient rendre de telles oeuvres absolument obsolètes et désespérées. On serait amener à croire que la seule parole qui devrait encore être lancée en défi aux esclaves de ce monde, devraient être la foudre et le feu. Pour tout détruire. Pour tout raser au sol. Au péril d’y succomber nous aussi. Mais la destruction risque de rester prisonnière de ce monde si elle ne développe pas en même temps l’imagination, la sensibilité justement, de la liberté. Si elle ne peut pas voir dans les flammes ravageuses aussi la joie de sa liberté à l’oeuvre, une promesse prométhéenne. Pas d’un monde comme on l’a décrit maintes fois par le passé dans les livres anarchistes, pas d’une utopie qui fait miroiter un paradis dans l’au-delà, mais l’exigence vitale de ne pas être réduit à un rien qui sème du rien autour de soi. Nos armes doivent être chargées de futur, et la parole pourrait encore jouer un rôle là-dedans.

Le journal Hors Service ne s’est certainement pas, on l’espère bien, distingué par sa volonté d’édifier un quelconque paradis ou lexique de l’anarchisme. Mais nous n’avons pas non plus laissé nos désirs devant le seuil de la porte. On a conçu ce journal comme une petite barque qui nous permettait d’aller explorer des îles perdues, des jungles sauvages, de hautes montagnes dans le brouillard. Mais toujours en cherchant à suggérer quelque chose, quelque chose de particulier. Une petite chose, dirait-on. Une petite chose qui s’appelle attaque. Et pas juste une attaque générique qui s’approcherait de la vacuité des catéchismes de l’anarchisme, mais des attaques précises, frappant les responsabilités précises, l’attaque qui intervient comme un hôte inattendu dans le monde des choses et des hommes pour y porter la destruction et la désorganisation. C’est sans doute un aspect fondamental de ce que pourrait être aujourd’hui une diffusion des idées anarchistes : la suggestion de l’attaque, les informations précises nécessaires à son développement, la défense des actes qui sèment le trouble dans la marche du pouvoir. Pour être capable de faire cela, de s’y essayer en tout cas, il faut certains ingrédients qui sont les mêmes que tout autre projet de lutte anarchiste : la connaissance du terrain, l’analyse des rapports sociaux, l’étude des moyens de lutte. C’est peut-être avec ce petit extra que des anarchistes pourraient contribuer à nourrir ce qui couve dans le ventre de la société.

Hors Service, épinglé dans deux enquêtes anti-terroristes qui ont visé des anarchistes et anti-autoritaires en Belgique, ne s’est pas d’abord adressé aux autres anarchistes, ce journal était justement un vaisseau pour intervenir dans les réalités sociales, notamment dans les quartiers populaires de Bruxelles. Sa diffusion se faisait tous les mois (et pendant quelque temps, on a sorti des numéros toutes les deux semaines), à quelques milliers d’exemplaires, de main en main dans la rue. La façon d’écrire, la taille des articles, les angles d’attaque, la forme, les langages n’ont pas pris le dessus sur les idées qu’on a voulu défendre ; le journal a donc été anti-politique. Mais cela ne nous a pas empêché de saisir beaucoup mieux l’infinité des possibles du langage, tout en se heurtant aussi à ces limites. Nous croyons que cette expérience peut démentir autant ceux qui prétendent qu’il n’y a plus rien à dire, que toute parole est devenu inerte et donc superflue, que ceux qui face au défi de la diffusion des idées anarchistes, se disent qu’il vaut mieux tout adapter, tout rabaisser, tout niveler afin d’accroître les chances de pouvoir jeter ce fameux pont de la communication et du dialogue. Cette dernière hypothèse est tout simplement fausse. Appliquer des procédés politiques à la diffusion de l’idée anarchiste n’ouvre qu’une seule voie : rentrer dans les rangs dans l’« opposition critique », et ultérieurement, inévitablement, dans les girons du pouvoir. On croit pouvoir affirmer que l’expérience de Hors Service prouve qu’il reste possible de parler aux autres des idées anarchistes sans devoir les diluer, de proposer des suggestions de lutte sans faire des calculs avec le code pénal en tête, de développer des analyses propres qui ne tanguent pas à gauche et à droite dans l’illusion d’ainsi combler le prétendu « vide théorique » des anarchistes. Il faut juste oser et ne pas avoir peur de finir sur les récifs.

Dans ce recueil, nous avons repris une sélection d’articles parus dans le journal. Il n’a pas été facile d’établir les critères de ce choix, ni de les suivre toujours.

« Contre l’odieux accouplement du conformisme et de la terreur, contre la dictature des « moyens « oublieux des fins dont ils se recommandent, la Joconde de l’utopie peut, non pas l’emporter, mais faire planer à nouveau son sourire et rendre aux hommes l’étincelle prométhéenne à quoi se reconnaîtra leur liberté recouvrée. »
Georges Henein, 17 août 1945, Le Caire.

Tackling energy – The struggle against the construction of the Trans Adriatic Pipeline (TAP) through Greece – Albania – Italy

Download the pamphlet in PDF here. (A5) 48 pages

They protest against the energy that flows under their house, but inside of the house they want it!” yells the stuffy national-popular bourgeois in the spring of 2017 seeing what’s upsetting a small village in Puglia and spreading out to the rest of Italy. Fights erupted between police and opponents in front of the future construction site of the TAP (Trans-Adriatic Pipeline), the new gas pipeline which will link up Europe with the endpoint in Turkey of the Trans-Anatolian Natural Gas Pipeline that’s connectect with the gas fields in the Caspian Sea. The new gas pipeline will cross the north of Greece into Albania, where it will continue through the Adriatic Sea to finally reach the shores of Lecce in Italy, where it will connect with the existing gas transport network.

The TAP project, as most other energy projects, are considered of utmost “strategical” importance by power. A fair enough reason for enemies of power to have a look at the ongoing struggle against this TAP, put together this collection of texts from anarchist comrades active in the conflict and broaden up the horizons as to favour direct intervention against everything that keeps the energy of power flowing.

Revolutionair geweld

REVOLUTIONAIR GEWELD
(Alfredo M. Bonanno)

« Anarchisten zijn geen hypocrieten. Op geweld moet je met geweld
antwoorden: vandaag tegen de onderdrukking van vandaag; morgen tegen de
onderdrukkig die zou kunnen proberen zich in de plaats te stellen van
die van vandaag. »

Inhoudsopgave:
Malatesta en de kwestie van revolutionair geweld
De morele splijting
Clément Duval: Het probleem van diefstal
Het ongrijpbare beest

96 p. // 4 euro

Vernietig het werk

VERNIETIG HET WERK
(Alfredo M. Bonanno)

« Een leven zonder controle en beperking, een avontuurlijke zoektocht
naar het absoluut andere, maakt de volledige vernietiging van niet
alleen ‘mijn’ werk, maar van het hele concept van werk en economie als
basis voor menselijke relaties noodzakelijk. »

Inhoudsopgave:
Inleiding
Vernietig het werk
Laten we met de voeten op de grond blijven alstublieft
Ruimte en kapitaal
Voor zelfbeheer?
De onvrijwillige kantjes van vrijwillgerswerk
De nieuwe democratie
Het einde van de crisis
Anarchisten tegenover de nieuwe kapitalistische wereldorde

106 p. // 4 euro

Le problème du vol : Clément Duval

Télécharger la brochure Le problème du vol : Clément Duval en PDF.

Tout pris en considération, le besoin d’argent pour vivre, que nous avons tous, peut être résolu de deux manières : soit en travaillant, soit en volant. Et il faut choisir.

Il n’y a pas de doute qu’on fait un choix respectable si on choisit la voie du travail. Celui qui se vend, le fait toujours avec les meilleures intentions du monde. Pour sa survie, la survie de ses enfants, de sa famille. Et c’est sur ce socle incontestable que se construit, petit à petit, toute la structure sociale de contrôle et de répression. Les besoins primaires produisent les secondaires, du besoin de pain on passe au besoin de prestige social, de reconnaissance de sa capacité par d’autres, d’être quelqu’un. Une maison, une voiture, des vacances, des voyages, des bijoux. De petites choses, certes.

Le travailleur produit l’exploitation et l’exploitation reproduit le travailleur.

Le monde dans un crachat

Téléchargez Le monde dans un crachat en PDF.

L’État, qui aime se faire passer pour le garant du bien commun quand il ne sert en fait que l’intérêt de quelques-uns, administre une justice qu’il prétend être égale pour ledit tout le monde, mais qui est faite selon des lois écrites et appliquées par lesdits quelques-uns. L’État, comme sa justice, sont évidemment partiaux, mais ils ont désespérément besoin d’apparaître neutres, objectifs, au-dessus de tous partis.

C’est pour cette raison qu’ils se servent de la science. Quand Lombroso mesurait le crâne pour identifier les voleurs et les assassins, quand Hitler mesurait le nez pour dénicher les juifs, en quoi se différenciaient-ils de ceux qui aujourd’hui consultent la biologie pour faire triompher la justice ? Aujourd’hui la preuve ADN représente la réponse magique à l’angoisse de l’erreur judiciaire, le seul cauchemar qui puisse de temps à autre déranger le sommeil des bourreaux en toge noire. Et une fois plongée dans les tubes à essai du laboratoire, la justice peut enfin apparaître parfaite, aussi précise qu’un ordinateur.

 

Les chaînes technologiques d’aujourd’hui et de demain

Une nouvelle cartographie pour l’attaque contre le pouvoir

Cet essai cherche à survoler les domaines que la recherche se propose d’explorer dans les décennies à venir (nanotechnologies, biotechnologies, sciences cognitives, technologies de l’information) et de dresser la liste des avancées technologiques qui ont radicalement transformé le rapport à soi, aux autres et au monde ou qui s’annoncent comme l’Internet des Objets. On pourrait dire qu’il est incomplet, mais son but n’est pas là. Il s’agit d’une incursion de reconnaissance sur le territoire de l’ennemi afin de disposer de quelques éléments supplémentaires pour orienter notre activité destructrice.

Sommaire

* Introduction

* Les chaînes technologies d’aujourd’hui et de demain

(Traduit de l’anglais de « Smarter Prisons », quelque peu édité pour cette édition)

* De court-circuit en blackout social

* Quelques adresses utiles

 

122 pages – 4 euros

Éditions Entropie

Bruxelles, septembre 2016

 

Pour toute commande : entropie_editions@riseup.net

A partir de 5 exemplaires, 30 % de réduction

Antonio Téllez Solá – Sabaté

Sabaté

Ondergronds in Spanje (1945-1960)

420 pagina’s – 8 euro

Nadat de opstand van 1936 verstikt werd in een burgeroorlog, bezetten tegen 1939 de franquistische troepen het gehele Spaanse grondgebied. Om aan de moordende reactie te ontsnappen, verdwijnen vele rebellen in de clandestiniteit of ballingschap. Maar vanuit het ondergrondse wordt de subversie algauw opnieuw georganiseerd.

Dit is het verhaal van Francisco Sabaté Llopart, één van de anarchisten die met hun acties het nieuwe regime proberen te ondermijnen. Met ontelbare obstakels op hun weg en tegen de wind in, zetten ze hun leven op het spel.

 

 

Contre la guerre, contre la paix – Eléments de lutte insurrectionnelle contre le militarisme et la répression

Téléchargez la brochure en PDF.
8 pages, Printemps 2015

Certains pourraient nous accuser d’un maximalisme peu digeste, mais nous ne pouvons pas avaliser la thèse qui sépare le temps et l’espace entre des périodes de guerre et des périodes de paix. Et c’est d’ailleurs cela qui se trouve à la base de l’antimilitarisme anarchiste : contre la guerre, contre la paix, pour la révolution sociale.

* Guerre et paix
* Restructuration, révoltes et guerre
* Le projet répressif : massacre, militarisation et enfermement
* L’usine de la répression
* Contours d’une projectualité anarchiste contre la guerre et contre la répression

Zo d’Axa – De Mazas à Jérusalem

« Plus rien ne nous attache au passé, mais l’avenir ne se précise pas encore. Et forcément nous allons mal compris comme des étrangers. Et c’est ici et c’est là, c’est partout que nous sommes étrangers. »

En 1895 sortait à quelques mois d’intervalle à Bruxelles et Paris sous deux titres différents un même récit des pérégrinations de Zo d’Axa, notamment traqué par la police pour « provocation au meurtre » de magistrats suite à plusieurs articles parus dans L’Endehors, qui allaient le mener de Paris à Jérusalem, en passant par Londres, Rotterdam, l’Allemagne, Milan, Turin, Trieste, Patras, Constantinople et jusqu’à Jaffa en Palestine.

A l’occasion d’une coédition, Tumult (Bruxelles) & Mutines Séditions (Paris) viennent de réimprimer ce livre, complété d’une préface et d’une longue note biographique.

224 pages – 6 euros en distro et 8 euros en librairies

Et pour vous donner une idée, voici un extrait de la préface :

La révolte de l’individu désorientait et désoriente encore aujourd’hui les révolutionnaires qui n’ont d’oreille que pour les masses qui traînent les pieds. Si on parcourt la grande majorité de la littérature anarchiste actuelle, on ressent toujours cette même gêne, cet embarras quand leurs auteurs parlent de la fin du 19e siècle. Attentats à la bombe, meurtres, violence… les « années folles de l’anarchie ». Ils se livrent alors à d’invraisemblables tours acrobatiques afin de minimiser ces déflagrations et de les faire passer comme de simples maladies infantiles de l’anarchisme. Pourtant, c’est peut-être bien le coeur même de l’anarchisme qui caractérisait cette époque : pensée et dynamite, idée et action, main dans la main. L’imagination et la créativité dans sa propre vie et son propre combat, la liberté qui déploie ses ailes, l’individu qui commence son voyage.

Comme les Argonautes, Zo d’Axa savait que la joie réside dans les aventures qu’offre le voyage – quelles qu’elles soient – et non pas dans la découverte finale de la Toison d’Or. « Un sûr moyen de cueillir la joie tout de suite : détruire passionnément », c’est comme cela qu’il chantait le plaisir de la révolte. S’il était un ennemi de l’Autorité, c’est parce que ce n’est que dans le combat contre cette dernière que le voyage individuel est possible. C’est pour cela qu’il refusait de faire miroiter des lendemains qui chantent aux yeux avides et tristes des exploités et des opprimés, qu’il passait au crible leur crédulité et leur docilité, et qu’avec plus de fougue encore, il les exhortait toujours et à tout moment à s’insurger.

Quand un enfant erre dans le noir, il commence souvent à chanter fort pour s’encourager. De la même façon, nombre d’aspirants-subversifs ont pris l’habitude de bâtir des constructions théoriques pour faire face à la panique qui les saisit d’un coup à la seule pensée d’une existence sans certitudes, y compris lorsque ces certitudes sont l’oppression et l’absence de signification. Zo d’Axa préférait volontiers ne pas se plonger dans toutes ces analyses socio-économiques tant appréciées par un certain type de propagande révolutionnaire avide de confirmations objectives, de propositions réalistes et de résultats mesurables.

Une hérésie donc, hérésie contre les certitudes, y compris celles des mouvements révolutionnaires.

La révolte contre l’Autorité commence par le choix de l’individu, un choix qui échappe à la catégorisation en « rationnel » ou « passionnel », un choix qui ne peut pas être reconduit à des « conditions objectives » ou à des programmes idéologiques. Zo d’Axa a vécu une époque où, malgré la répression sanglante et l’exploitation féroce, idée et action s’embrassaient intimement dans la vie de certains individus, où des histoires de voyages commençaient, parfois courtes, parfois longues, parfois tristes, parfois joyeuses, mais toujours intenses et intempestives. Au-delà des époques et des distances, de telles aventures sont encore à saisir aujourd’hui. Peu importe où tu te trouves, d’où tu viens, l’âge que tu as.

Nous vivons dans un monde où toute sensibilité est engloutie par la marchandise, où l’obéissance et la docilité éradiquent progressivement tout sens, toute imagination, où l’Autorité commet toutes les atrocités imaginables et transforme la planète en cimetière. Alors te voilà seul devant toi-même et ce désir de vivre qui jaillit malgré tout. A toi le choix, mais n’attends pas trop longtemps.

Volin – De ongekende Revolutie

3 boeken – 724 p. – 11 euro

Volin is een Russisch anarchist. Tijdens de revolutie van 1905 zal hij actief deelnemen aan de eerste sovjet van Sint-Petersburg. In 1906 is hij betrokken bij een opstand in Kronstadt, waarna hij wordt opgesloten en veroordeeld tot levenslange verbanning in Siberië. Tijdens zijn deportatie ontsnapt hij en keert pas in 1917 terug naar Rusland – na de Februari Revolutie maar voor de Oktober Revolutie.

Hij zet zich in voor verschillende anarchosyndicalistische publicaties en reist het land rond om anarchistische ideeën te verdedigen, de anti-autoritaire organisatievormen te verspreiden en de bolsjevistische manipulaties te verhinderen. Volin neemt ook deel aan de revolutionaire beweging van de Makhnovtsjina in de Oekraïne, die afwisselend moeten strijden tegen de Witte legers en de Rode legers die aan het leiderschap van de bolsjevieken gehoorzamen.

In december 1920 wordt hij gearresteerd door de nieuwe communistische macht; eerst ter dood veroordeeld door Trotsky, daarna opgesloten in de bolsjevistische kerkers, wordt hij ten slotte na internationale druk van de vakbonden, verbannen. In 1938 begint hij aan De ongekende Revolutie, waarin hij het verhaal van de Russische revolutie uit anarchistisch perspectief vertelt en verdedigt tegen de leugens en verdraaiingen van het bolsjevistische regime.

 

Boek I.   Geboorte, groei en triomf van de Russische Revolutie; 1825 – 1917

Boek II.   Het bolsjevisme en de anarchie

Boek III. De strijden voor de ware sociale Revolutie; 1918 – 1921

Zo d’Axa – Van Mazas naar Jeruzalem

Boek – 152 p. – 5 euro

« Niets hecht ons nog aan het verleden, maar de toekomst verduidelijkt zich nog niet.

En allicht worden we slecht begrepen, zoals vreemdelingen, en het is hier en het is daar, het is overal dat we vreemdelingen zijn. »

Zo d’Axa is aan het einde van de 19de eeuw actief in de anarchistische kringen, hoewel zijn individualistische ideeën altijd het etiket ‘anarchist’ zullen weigeren. In 1891 richt hij het blad L’Endehors op. Na de arrestatie van Ravachol en zijn metgezellen, start Zo d’Axa een steunactie voor de kinderen van de gevangen kameraden en verdeelt het geld onder de gezinnen. Dat leidt tot zijn arrestatie voor “deelname aan een samenzwering.” Opgesloten in de gevangenis Mazas, weigert hij om ondervragingen te beantwoorden of om iets te ondertekenen. Op borgtocht vrijgelaten na een maand zegt Zo d’Axa ironisch: “Onze arme vrijheid, altijd tijdelijk. “

Na zijn vrijlating vermenigvuldigt Zo d’Axa zijn virulente pamfletten tegen de bestaande orde. Wanneer de dreiging van de gevangenis opnieuw boven zijn hoofd hangt, verlaat Zo d’Axa Frankrijk voor Londen. Van daar vertrekt hij naar Nederland, Duitsland, Italië, Griekenland, Turkije om uiteindelijk in Palestina aan te komen, zelden met rust gelaten door de politiediensten.

VAN MAZAS NAAR JERUZALEM is de autobiografie van een anarchistisch individu geworpen in het midden van de periode van de “de propaganda van de daad”. Maar naast een persoonlijk relaas van deze turbulente tijden, is het ook een ontdekkingsreis van iemand die de marge opzoekt en nooit zijn kritische geest het zwijgen oplegt.

 

In de beklaagdenbank

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Het is zinloos om struisvogel te spelen: vroeg of laat zal elk revolterend individu en elke autonome strijd botsen op de repressie, hetzij door de slagen te incasseren, hetzij door terug te deinzen tegenover de dreiging van die slagen. Het is dus zeker van belang om de repressie (in de meest brede zin van het woord) in het achterhoofd te houden, erover te discussiëren en de ideeën en perspectieven uit te diepen, je er technisch op voor te bereiden, maar altijd door het te verbinden met de sociale verhoudingen en de spanningen en conflicten in hun schoot. Evenmin bestaat er twijfel over de noodzaak om de materiële steun aan aangehouden of opgesloten kameraden te organiseren, zonder dat die evenwel het kader overschrijdt van de eenvoudige technische kwestie die ze is.

De repressie begrijpen en blijven beschouwen als eenvoudigweg een obstakel, en niet als een onoverkomelijke muur (en nog minder als de voornaamste muur), is zeker geen makkelijke opgave. En hier hebben we het niet louter over de jaren die we mogelijks in de bak zullen doorbrengen, maar ook over alles wat te maken heeft met de “preventieve” repressie, de surveillance en de vervolging in de brede zin van het woord. Vanaf vandaag en waarschijnlijk morgen nog meer, zullen we veel beroep moeten doen op onze creativiteit en verbeelding om het repressieve net te doorbreken, maar dat
is, zoals we al zeiden, slechts in mindere mate een kwestie van technieken en vermogens: het is vooral een kwestie van perspectieven, ideeën en projectualiteiten die uitgeprobeerd worden, gesmeed in de dagdagelijkse strijd.

Wat is terrorisme?

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Je afvragen wat terrorisme is, is één van die vragen die schijnbaar nutteloos zijn omdat ze ertoe bestemd is een éénduidig antwoord te krijgen. In werkelijkheid – wanneer ze op een rigoureuze manier gesteld wordt – laat ze niet na verbazingwekkende reacties op te wekken. De antwoorden zijn eigenlijk altijd verschillend en tegenstrijdig.

Nochtans moet dit tienletterwoord wel degelijk een oorsprong, een geschiedenis hebben waarmee het mogelijk zou kunnen zijn om een betekenis af te leiden die in staat is om op z’n minst deels de ambiguïteiten die het gebruik ervan vandaag opwekt uit de weg te ruimen. En dat is inderdaad het geval.

Het recht op luiheid en individuele onteigening

Download Het recht op luiheid en individuele onteigening in PDF

 

« Jij daar, jij die een job hebt die je bevalt, die een zelfstandig beroep uitoefent en die de knoet van de baas niet té veel
voelt. Jij ook, uitgebuite, die zich onderwerpt door berusting of lafheid: hoe durf je zo hard diegenen veroordelen die
tot de aanval tegen de vijand overgegaan zijn?

Wij hebben je maar één ding te zeggen : “zwijg!”, uit eerlijkheid, uit waardigheid, uit trots. Voel je hun lijden niet? Hou je
bek! Heb je hun stoutmoedigheid niet in je ? Nogmaals, hou je bek !

Hou je bek, want je kent de folter van de gehate arbeid en uitbuiting niet. »

Errico Arrigoni

Qui a peur de l’insurrection ?

Commander ce livre ici.

Alfredo M. Bonnano – Qui a peur de l’insurrection ?

2012 – 182 p. -5 euros

Ce livre regroupe différents textes ayant trait à l’hypothèse insurrectionnelle, partant d’une critique des organisations anarchistes formelles et le gradualisme ambiant.  « L’insurrection de grandes parties ou de toute une population à un moment donné, présuppose quelques éléments déjà existants, à savoir la décomposition des conditions sociales et économiques, ou l’incapacité de l’Etat à maintenir l’ordre et à faire respecter les lois. Mais elle présuppose également l’existence d’individus et de groupes d’individus capables de saisir le bouleversement au-delà des singes extérieurs par lesquels ils se manifeste. Il faut donc, chaque fois, savoir regarder plus loin que les motivations souvent circonstancielles et secondaires qui accompagnent les premiers foyers insurrectionnels, les premiers affrontements, les premières escarmouches afin de pouvoir apporter sa propre contribution à la lutte, de ne pas la freiner ou la sous-estimer comme une simple réaction de souffrance confuse à l’égard de la domination politique en place. »

Voici le sommaire du livre:

La lutte révolutionnaire et l’insurrection

Qui a peur de la révolution ?

L’idéal en lambeaux

Des choses bien faites et de celles faites à moitié

Qu’est-ce que l’insurrection ?

La méthode insurrectionnelle

Affinité

Individu, groupe affinitaire et organisation informelle

Le projet révolutionnaire

La révolution et la réalité

Brique par brique – Se battre contre la prison et son monde (Belgique 2006 – 2011)

Commander ce livre.

2012 – 340 p. – 5 euro

Cinq années de troubles dans les prison belges. Cinq années de révoltes, de mutineries, d’évasions. Cinq années d’agitation, d’actions et d’attaques contre la prison et son monde. cinq années de douleurs, d’isolement, de punitions, de tabassages et de morts aussi. Cinq années de paroles qui esquissent la liberté et posent en conséquence la destruction nécessaire de tout ce qui lui fait obstacle. Cinq années sans trajectoire rectiligne, sans autre logique, sans autre rythme que les palpitations de la vie même et le combat pour la liberté qu’elle inspire. Ce livre n’est alors qu’une tentative de partager cette force vivante, qui a encouragé tant de prisonniers du dedans comme du dehors, tant de compagnons, tant d’inconnus et d’anonymes à se battre contre l’univers carcéral.

Ce livre rassemble textes, lettres, tracts, affiches, actions et attaques de ces dernières cinq années, issus de la lutte contre la prison et son monde.

Archipel – Affinité, organisation informelle et projets insurrectionnels

Télécharger Archipel – Affinité, organisation informelle et projets insurrectionnels en PDF.

Si la question n’est plus de comment organiser les gens pour la lutte, elle devient comment organiser la lutte. Nous pensons que des archipels de groupes affinitaires, indépendants les uns des autres, qui peuvent s’associer selon des perspectives partagées et des projets concrets de lutte, sont la meilleure manière pour passer directement à l’offensive. Cette conception offre la plus grande autonomie et le plus large champ d’action possibles.

A couteaux tirés

A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques

 

112 p. – 5 euro – co-édition de Mutines Séditions (Paris) et Typemachine (Belgique)

Commander ce livre.

 

Enfin, s’il est un point qui nous tient particulièrement à coeur, c’est de sortir de la tyrannie du nombre qui sert trop souvent d’excuse à la résignation ou à l’expectative. Agir à peu et sur des bases claires ne signifie en effet pas forcément agir isolément. Si on sait que quelques nuages noirs suffisent à obscurcir le ciel, on sait également que tout objectif de lutte spécifique que l’on pourrait mener à quelques-uns contient aussi en soi, potentiellement, la violence de tous les rapports sociaux. La question n’est alors pas de voir autour de soi un océan plus ou moins vaste d’esclaves, mais de savoir ce que nous voulons, nous.
« Il sera toujours temps de claquer la porte ; autant se révolter et jouer ».

 

 

 

Sur le banc des accusés

Télécharger Sur le banc des accusés en PDF.

Inutile de faire l’autruche : tôt ou tard, tout individu révolté et toute lutte autonome se heurtera à la répression, que ce soit en encaissant des coups ou en reculant devant la menace de ceux-ci. Dès lors, il est certes important à garder la répression (dans le sens le plus large possible) présente à l’esprit, en discutant et en approfondissant idées et perspectives, voire de s’y préparer techniquement, mais toujours en la reliant avec l’ensemble des rapports sociaux et des tensions et conflits en leur sein. Aucun doute non plus sur la nécessité d’organiser le soutien matériel aux compagnons arrêtés ou incarcérés, sans que pour autant celle-ci dépasse le cadre de simple question technique.

Comprendre et continuer à considérer la répression simplement comme un obstacle, et non comme un mur infranchissable (et encore moins le plus important), n’est certes pas tâche facile. Et nous ne parlons pas uniquement des possibles années de taule, mais aussi tout ce qui a trait à la répression « préventive », la surveillance et les poursuites au sens large du terme. Aujourd’hui déjà et probablement demain encore plus, nous devrons faire appel à notre créativité et notre imagination pour briser l’étau répressif, mais ceci n’est, comme nous le disions auparavant, que dans une moindre mesure une question technique et de capacités : c’est surtout une question de perspectives, d’idées et de projectualités mises à l’épreuve, forgées dans la bataille au quotidien.

Blanqui ou l’insurrection d’Etat

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Louis Auguste Blanqui (1805-1881) nous laisse au mieux un slogan et un livre. Le premier est ce Ni Dieu ni Maître qui fut le titre du journal qu’il fonda en novembre 1880, quelques mois avant sa disparition. Le second est le fascinant L’Eternité par les astres, une méditation sur l’existence de mondes parallèles et sur l’éternel retour. Un cri de bataille et un ouvrage philosophique d’astronomie : voilà tout ce qui mérite d’être retenu de Blanqui. Le reste, nous le laissons volontiers à la poubelle de l’histoire, qu’il s’agisse de ses autres journaux (comme La patrie en danger) ou de sa politique avant-gardiste et autoritaire.

Tous ne partagent pourtant pas cette conviction, à tel point que ces derniers temps, certains s’évertuent même de remettre à l’honneur ce nom qui semblait destiné à l’oubli. Sa redécouverte a été menée par les subversifs autoritaires les plus énergiques et les moins rigides, habiles dans l’art de flairer l’air du temps.

Bref voyage dans la prison sociale

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Enfermer un être humain dans quelques mètres carrés pendant des mois et des années. Le contrôler, l’épier, l’humilier, le priver de ses affects. La prison est sans conteste une forme de torture. Et pourtant, malgré l’abomination de la torture, la société ne peut se passer de prison. Mieux, on pourrait dire que la prison n’est pas une simple émanation de l’Etat qui vise à réprimer et/ou isoler des êtres humains « déviants », non conformes, superflus ou indésirables. C’est au contraire une pièce organique de la société. A bien regarder l’évolution des choses, on pourrait défendre que la prison n’est pas une extension de la société, mais que la société est une extension de la prison. Autrement dit, la société toute entière est une prison dans laquelle les pénitenciers ne sont que l‘aspect le plus évident et brutal d’un système qui nous rend tous complices et victimes, tous enfermés.

Ce texte se veut un bref voyage à l’intérieur des « quartiers et des sections » de notre monde, un voyage qui n’a pas la prétention d’épuiser le sujet mais veut pointer les responsabilités, parce que, comme on l’a déjà dit plusieurs fois : l’injustice a un nom, un visage et une adresse.

COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes

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« La taule était juste sur l’allée Petxina, dans le vieil édifice qu’on aperçoit : La prison Modelo, ok ? Il y avait aussi des émeutes, les gens qui s’y intéressaient et l’entendaient accourraient immédiatement. La tactique la plus utilisée était de grimper sur les toits pour y déployer une banderole, et foutre le feu à la taule, ce qui était joli à voir. Ça pour ceux de l’intérieur. Dans les rues autour de la prison, il y avait de temps en temps des affrontements avec les flics qui à l’époque chargeaient directement. On élevait des barricades, par exemple de pneus enflammés. Bon, voilà en quelque sorte l’ébauche des événements dont on est supposé causer. À partir de là, il vaut mieux que vous posiez des questions. »

 

Echapper à l’oubli (première tentative)

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« J’ai toujours gardé en tête cette image de moi-même, regardant inconsciemment les hauts murs surmontés de barbelés à chaque fois que je passais devant une prison. Devant quelle prison ? Eh bien, chaque fois que j’allais rendre visite à des amis dans le quartier de Nikea en moto et que je descendais la rue Grigoriou Lambraki, la prison de Korydallos avec ses murs de pierre attirait mon regard. Je ne sais pas pourquoi cela advenait.»

L’anarchiste Giannis Dimitrakis avait été arrêté et gravement blessé par balles (policières) le 16 janvier 2006, suite au braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos à Athènes. Finalement condamné à 12 ans et demi, il est sorti en conditionnelle au printemps de 2012.

Niet morgen, vandaag!

Niet morgen, vandaag! – Albert Libertad

Bundeling van teksten uit Le Libertaire en l’anarchie (1897-1908)

166 p. – 5 euro

Dit boek bestellen kan via hier.

Libertad wijst onophoudelijk op de volheid van het leven, weigert elke scheiding tussen de verschillende aspecten. Zijn revolte is ondeelbaar, verdraagt geen uitstel en uit zich op alle momenten – gepast of ongepast, gewenst of ongewenst, klein of groot. Voor hem geen scheiding tussen de grote strijden en de kleine gevechten, hij verweeft alles door elkaar, alle mogelijke banden, omdat het overal hij, zijn individualiteit is die op het spel staat en zich op het spel zet.

« Ik wil geen deel van vandaag ruilen voor een fictief deel van morgen, ik wil niets van het heden loslaten voor de wind van de toekomst. » – Albert Libertad

La révolte incendiaire de novembre 2005 en France

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Pendant ces trois semaines de révolte qui ont secoué la France en novembre 2005, il y avait quelque chose de bien plus fort que des revendications : l’affirmation sociale qu’il n’y a plus rien à améliorer dans ce monde, plus rien à réformer, mais tout à détruire. Que rien de ce qui nous est « offert » (le gymnase comme l’école, l’entreprise comme le supermarché) n’est à préserver.

Le rapport social qui s’est matérialisé à cette occasion était on ne peut plus clair : dans leurs pérégrinations, les dizaines de milliers de révoltés ne se sont de fait pas attaqués à une injustice ou à une inégalité particulières (l’urbanisme pénitentiaire, les assassinats policiers ou le racisme et l’exclusion des banlieusards), mais à tout ce qui produit leur condition même d’individus superflus, c’est-à-dire à l’ensemble de ce monde autoritaire.

De hartstocht van de revolte (Michael Bakoenin)

De hartstocht van de revolte (Michael Bakoenin)

Een selectie uit de geschriften van Michael Bakoenin

204 p. – 5 euro

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Bakoenin was een grote bebaarde donderwolk voor wie de kwestie van de sociale
revolutie niet zozeer neerkwam op het overtuigen van alsmaar groeiend aantal mensen, maar wel op het weten aansteken van de lont die het kruitvat in de lucht doet vliegen. Voor hem was het geen kwestie van ledenlijsten en volkstellingen, maar hoe de hartstocht van de revolte, de passie van de opstand te doen oplaaien in de harten van de mensen.

« Wij verstaan onder de revolutie de ontketening van wat men tegenwoordig de kwade hartstochten noemt en de vernietiging van wat in dezelfde taal ‘openbare orde’ heet. » – Michael Bakoenin

Le droit à la paresse et à l’expropriation individuelle

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Toi qui fais un travail qui te plais, qui a une profession indépendante et à qui le joug du patron ne te touche pas beaucoup ; toi aussi, l’exploité, qui te soumets par résignation ou lâcheté : comment te permets-tu de condamner si sévèrement ceux qui sont passés à l’attaque contre l’ennemi ? Nous n’avons qu’une chose à te dire : « silence ! », par honnêteté, par dignité, par fierté. Tu ne ressens pas leur souffrance ? Tais toi ! Tu n’as pas leur audace ? Une fois de plus, tais toi !

Tais toi, car tu ne connais pas les tortures d’un travail et d’une exploitation que l’on hait.

Aan zij die tijdens de storm niet binnen zijn blijven zitten

Aan zij die tijdens de storm niet binnen zijn gebleven

De strijd tegen de gesloten centra en hun wereld in Lecce (Italië)

170 p. – 5 euro

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« Begin juli 2007. We zijn in het zuiden van Italië, meer bepaald in Salento, Apulië. De reputatie van deze regio buigt eerder op haar festivals met tarantello-muziek voor toeristen dan op haar militaire onderzoeksinstellingen
en speciale gevangenissen. In die bar met grote schuiframen die uitgeven op de zee zitten we slechts op enkele kabellengtes afstand van de badplaats van San
Foca. Daar, in een voormalige vakantiekolonie tussen het strand en de weg die langs de kust loop, heeft de Kerk zeven jaar lang voor rekening van de Staat een
gesloten centrum voor sans-papiers in afwachting van uitwijzing uitgebaat. Op deze alledaagse plek die je maar moeilijk op een kaart van de Italiaanse hiel kan aanduiden, werden duizenden immigranten gecontroleerd, bewaakt, opgesloten, gefouilleerd, afgeranseld en gefolterd. Honderden gingen er in hongerstaking, vernielden de inboedel, ontsnapten of gingen de confrontatie
aan met de carabinieri en de directeur van het centrum zelf, een priester. »

Dix coups de poignard à la politique

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La politique est l’art du calcul. Afin que les alliances soient profitables il est nécessaire d’apprendre les secrets de ses alliés. Le calcul politique est le premier des secrets. Il faut savoir où on met les pieds. Il faut rédiger des listes détaillées des efforts et des résultats obtenus. Et à force de mesurer ce que l’on a, on finit par tout obtenir, excepté la volonté de le mettre en jeu et de le perdre. On est s’économise, attentif et prêt à présenter l’addition. L’œil fixé sur ce qui nous entoure, on ne s’oublie jamais soi-même. Vigilants comme les carabiniers.

Pour régler les comptes

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Un conflit ne comporte pas de solution à sens unique, mais contient en lui des possibilités infinies (dont l’indifférence ou l’éloignement). En tout état de cause, seul celui qui le vit dans sa chair peut connaître la réponse à y apporter, une réponse qui ne peut être codifiée. Voilà pourquoi, avec l’autonomie de l’individu, disparaît la justice, et avec elle l’injustice. Il ne faut en effet pas croire que nier la justice signifie défendre l’injustice. Pas plus que nier l’existence de Dieu implique l’adoration de Satan. Au fond, Hobbes, qu’on ne peut pas soupçonner de sympathies subversives, n’avait peut-être pas toujours tort en affirmant que la Justice consiste simplement à préserver des pactes, et donc que là où il n’y a pas d’Etat – c’est-à-dire de pouvoir coercitif qui assure le maintien des pactes –, il n’y a ni justice ni injustice.

Qu’est-ce que le terrorisme?

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Se demander ce qu’est le terrorisme est une de ces questions qu’il est en apparence inutile de poser, parce qu’elle est destinée à recevoir une réponse univoque. En réalité – lorsqu’elle est formulée de manière rigoureuse –, elle ne manque pas de susciter des réactions étonnantes. Les réponses sont en effet toujours différentes et contradictoires.

Pourtant, ce mot de dix lettres doit bien avoir une origine, une histoire, dont il serait possible de déduire un sens en mesure de dissiper au moins une bonne partie des ambiguïtés que son usage génère aujourd’hui. Et c’est en effet le cas.

Toucher au coeur

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Les luttes autour de la question de l’immigration, qu’il s’agisse de celles de sans-papiers pour leur régularisation, de celles autour du logement dans les quartiers pauvres, contre les rafles dans les rues et les transports ou contre les centres de rétention ont vu ces dix dernières années la participation de nombreux compagnons dans différents pays. Elles conduisent souvent à une répétition d’impasses ou à une impuissance en terme d’interventions possibles.

S’il n’existe pas de recette, il nous semble pourtant indispensable de briser certains mécanismes militants qui nous ont trop souvent amenés à lutter sur des bases activistes sans perspectives ou bien au contraire à bouger à la remorque de groupes autoritaires, avec ou sans papiers. Ces quelques réflexions se veulent simplement un bilan d’expériences de luttes et quelques pistes pour développer une projectualité subversive qui nous soit propre, autour des migrations et contre leur gestion.

Tourner autour

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Le caractère confus de l’opuscule L’insurrection qui vient, complété par un fourre-tout autoritaire, ne constitue pas son défaut mais son atout majeur. Ce livre est en accord avec le temps présent, parfaitement à la mode. Il possède les qualités du moment, une flexibilité et une élasticité qui peuvent s’adapter à toutes les circonstances. Il présente bien, a du style, et semble sympathique à chacun parce qu’il donne raison à tous sans mécontenter totalement personne.

L’insurrection qui vient dans les vitrines de toutes les librairies n’est que la caricature et la marchandisation de cette insurrection qui pourrait les briser toutes.

La Java atomique

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Démantèlement des centrales de Brennilis, de Chooz A, de Superphénix, du réacteur UNGG de Bugey, du Laboratoire pour l’utilisation du rayonnement électromagnétique (Lure) d’Orsay, de l’usine de retraitement de Marcoule, d’unités de recherche, de stations de traitement et d’entrepôts de déchets nucléaires du CEA à Fontenay-aux-Roses, de l’accélérateur de particules Saturne de Saclay et de l’unité de conditionnement de déchets nucléaires du site… Cela s’annonçait comme une bonne nouvelle. Comme si, enfin, l’Etat et les industriels prenaient le chemin de l’arrêt du nucléaire. Quelques chercheurs pleuraient la perte de leur joujou et appelaient à « sauver la recherche ». Leur cas était difficile à défendre car il existait bien peu de personnes pour regretter leur boulot mortifère. Les écolos se réjouissaient de cette possibilité de sortie progressive – la seule question étant celle du « bon » ou du « mauvais » démantèlement –, et se frottaient les mains de pouvoir occuper un rôle de contre-experts en matière de technologie. Le démantèlement induisait quelques gros détails de déchets nucléaires à régler, tout le monde s’accordait sur ce point mais, dans l’ensemble, tout était pour le mieux dans le moins pire des mondes.

Pourtant, il y a quelque chose qui cloche là-dedans…

Met getrokken dolken tegenover het bestaande, haar verdedigers en haar valse critici

Met getrokken dolken tegenover het bestaande, haar verdedigers en haar valse critici

140 p. – 3 euro – Typemachine uitgaves

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We kunnen ervoor kiezen om niet te leven. Dat is de mooiste reden om jezelf met trots open te stellen voor het leven. ‘Er is altijd nog tijd om de deur achter je dicht te slaan; je kan dus net zo goed rebelleren en spelen` – zo spreekt het materialisme van de vreugde.

We kunnen ervoor kiezen om niet te handelen en dat is de mooiste reden om het wél te doen. Als we de kracht van alle daden waartoe we in staat zijn in onszelf verzamelen, zal geen enkele baas ons ooit kunnen beroven van de mogelijkheid om te weigeren. Wat we zijn en wat we willen, begint met een nee. Daaruit komt de enige reden voort om op te staan `s ochtends. Daaruit komt de enige reden voort om gewapend over te gaan tot de aanval op een orde die ons verstikt.

Aan de ene kant is er het bestaande, met haar gewoontes en zekerheden. En aan de zekerheid, dat sociale gif, kan men sterven.

Aan de andere kant is er de opstand, het ongekende dat openbarst in ieders leven. Het mogelijke begin van een overdreven praktijk van vrijheid.

Incognito

Incognito

Ervaringen die de identificatie tarten

110 p. – 3 euro – Typemachine uitgaves

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Dit boek gaat over onderduiken. Een aanval in het donker, een sprong in de geheimzinnigheid van het incognito, een parallelle dimensie waarin zelfs hetgeen wat gezegd kan worden toch vaak niet gezegd wordt. Omwille van discretie, angst of omdat men denkt dat het niet relevant is. Of omwille van voornamelijk politieke redenen, zoals dat in sommige milieus en in de ergste gevallen gebruikelijk is. Maar zelfs een vluchtige blik toont dat de wereld van mensen die in de clandestiniteit zitten geen verlaten wereld is; integendeel, ze wordt bewoond door levende wezens, ervaringen en ideeën die heel dicht bij de onze liggen in zowel de meest ellendige als fascinerende aspecten van onze levens, dicht bij onze meest hartstochtelijke verlangens en gepassioneerde dagdromen.

De volgende bijdragen vertellen over deze wereld. Het zijn de stemmen van de mensen ondergedoken waren, of nog steeds ondergedoken zitten, stemmen van verschillende aard en emoties, die allen hun eigen boodschap dragen. Ze vertellen over hun ervaring in een clandestiene situatie die gaat van een persoonlijke keuze tot redenen buiten eigen wil om. Voor sommigen was deze ervaring een resultaat van hun revolutionaire strijd; voor anderen, de velen die op de weg van een leven van uitbuiting en van wreedheid van grenzen niets meer te verliezen hebben, zelfs geen identiteitsbewijs, is deze ervaring een resultaat van hun sociale omstandigheden.

Het is geen ideologische keuze dat je in dit boek de namen van de auteurs niet zal terugvinden. Het is meer een kwestie van, laten we zeggen, goede smaak. Bovendien geven we er de voorkeur aan de ondergrondse ervaringen voor zichzelf te laten spreken in plaats van de identiteit van diegenen die erover vertellen. Niettemin is de identiteit niet slechts kwestie van persoonlijke gegevens, deze geschreven regels zullen onvermijdelijk sporen onthullen die leiden naar de auteurs.
Toen we besloten dit boek te schrijven, dachten we dat dit de meest oprechte en directe wijze was om de uniciteit van de ervaringen waarover het gaat te onthullen, eerder dan een theoretische of historische discussie over onderduiken zoals door revolutionaire bewegingen wordt voorgesteld. We kozen er daarentegen voor om een vorm te gebruiken die de meest persoonlijke aspecten van de clandestiene dimensie weergeeft in absolute vrijheid: de situaties die de schrijvers van de teksten ondergingen, hun bedenkingen en voorstellen, hun praktische en theoretische overwegingen.

Met grote inzet die vaak onze harten verscheurden en onze zielen raakten, hebben we een aantal gegevens en emoties weten te verkrijgen, die de lezer een ‘gids’ kunnen bieden; ook voor ‘technische’ suggesties, voor het geval hij of zij op een dag zelf in situaties zoals die op deze bladzijden beschreven staan, belandt.

Zo is het dus een ‘gids’; maar het is ook een lens waardoor gekeken moet worden met meer sympathieke medeplichtigheid naar de naamloze uitgebuite, bandieten, vluchtelingen en alle agitatoren die onderdoken en die, tussen de schakels van de ketting die de planeet in haar greep houdt, nog steeds het verlangen en de werkelijkheid van een vrij leven achterna zitten.

 

Contributions anarchistes à la guerre sociale ___________ Anarchistische bijdrages aan de sociale oorlog __________