10 mars 2015 : Troisième séance / Tariq Teguia / L’Algérie, ce territoire cinématographique

En Algérie, il y a une volonté de se faire entendre, c’est ça que j’ai envie de filmer.
Tariq Teguia

 

À l’occasion de la sortie de son dernier film, Révolution Zendj, et de sa rétrospective au Centre Pompidou,
le cinéaste Tariq Teguia est l’invité du séminaire.

Une discussion sera engagée autour du territoire algérien comme matrice cinématographique et lieu du politique,
avec Zahia Rahmani, co-responsable du programme Made in Algeria. Généalogie d’un territoire

Institut national d’histoire de l’art
2, rue Vivienne 75002 Paris
Salle Giorgio Vasari (1er étage), 18h-20h

Tariq Teguia est un cinéaste algérien. Il vit à Thessalonique. Sa thèse de doctorat, soutenue en 2001, s’intitule Robert Franck : Fictions cartographiques. Tout son œuvre peut être lu à la lumière de cette recherche qu’est le ou les territoire(s) et les possibles fictions qu’il(s) engendre(nt).

L’œuvre de Tariq Teguia témoigne d’une volonté de perpétuer l’essence même du cinéma. Une tension, qui est celle d’une pratique esthétique radicale, celle d’un auteur, la sienne, et de la nécessite de participer dans le même temps de l’exercice d’une ambition collective. Si ses films traitent de la société et de ses désirs, que se soit en Algérie, en Grèce ou ailleurs, ils agissent toujours comme de la politique en acte, et c’est là toute la force de cette œuvre.

En 2008, son film, Inland, l’a révélé comme l’un des plus grands cinéastes du moment. Son premier long métrage, Rome plutôt que vous (2006), œuvre centrée sur la question de l’exil a été récompensée au festival de Belfort. Venu au cinéma après une formation en philosophie, il a co-réalisé en 1992, avec son frère Yacine Teguia, un premier court métrage de fiction, Kech’mouvement ?. D’autres courts métrages tournés en Algérie ont suivi, comme Ferrailles d’attente en 1998 et La Clôture en 2003. En 2008, son deuxième long métrage, Inland, est sélectionné à la Mostra de Venise.

La rétrospective de ses films au Centre Pompidou, du 6 au 15 mars 2015, est l’occasion de voir son dernier film, Révolution Zendj, Grand Prix du Festival de Belfort en 2013.

 FILMOGRAPHIE

1993 Kech’mouvement ?, court métrage
1996 Le Chien, court métrage (introuvable)
1998 Ferrailles d’attente, court métrage
2003 La Clôture (Haçla), court métrage
2006 Rome plutôt que vous (Roma wa la n’touma)
2008 Inland (Gabbla)
2013 Venice 70, Future Reloaded’s part : Le Cinéma, demain, court métrage
2013 Révolution Zendj (Thawra Zanj)

 SELECTION DE LECTURES

« « Révolution Zendj » », film-foudre, grand prix à Belfort », Jacques Mandelbaum, Le Monde, 5 décembre 2013
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/12/05/tariq-teguia-fait-tomber-la-foudre-sur-belfort_3525660_3208.html

« « Inland » le prouve, un grand cinéaste est né, il nous vient d’Algérie », Jacques Mandelbaum, Le Monde, 24 mars 2009
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2009/03/24/inland-un-grand-cineaste-est-ne-il-nous-vient-d-algerie_1171959_3476.html

« « En Algérie, il y a une volonté de se faire entendre, c’est ça que j’ai envie de filmer » », Isabelle Regnier, Le Monde, 15 avril 2008
http://www.lemonde.fr/cinema/article/2008/04/15/tariq-teguia-en-algerie-il-y-a-une-volonte-de-se-faire-entendre-c-est-ca-que-j-ai-envie-de-filmer_1034414_3476.html


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