Salle 12 – Au plus près

Au plus près

En 1962, le territoire algérien est maintenu dans son intégrité tel qu’il avait été délimité par les autorités françaises. La lutte pour l’indépendance de l’Algérie a fait naître un immense mouvement de solidarité à travers le monde. Le pays connaît dans les années 1960 une effervescence politique rare faisant d’Alger la capitale culturelle des mouvements « tiers-mondistes » et marxistes issus des combats révolutionnaires postcoloniaux. Les grandes figures combatives du socialisme de l’époque convergent vers ce territoire. Artistes, cinéastes, architectes et écrivains affluent de tous les continents. Dès 1962, l’Algérie s’engage dans la voie de la réforme. De grands projets autour de l’éducation, l’habitat, la santé, l’agriculture et le développement d’infrastructures sont réalisés. Le socialisme sera durant tout ce temps le vecteur politique majeur du pays. Après différentes crises, l’économie du pays tend à se libéraliser. Selon la constitution, seuls les Algériens peuvent accéder à la propriété terrienne en Algérie.

Jason Oddy, « Concrete Spring », 2013, série de 14 photographies couleur, tirages numériques, 30 x 40 et 70 x 90 cm., Collection de l’artiste

Cette série participe d’un corpus plus vaste de photographies dédiées à l’importante œuvre architecturale d’Oscar Niemeyer en Algérie, de 1969 à 1975 et au-delà. Sont montrés ici l’Université Bab Ezzouar et le Complexe Olympique d’Alger, ainsi que l’Université de la Mantouri à Constantine. Ces remarquables bâtiments, dénués ici de présences humaines, sont comme doucement rongés et figés par le temps, alors que les éléments vernaculaires gagnent les surfaces et dénaturent petit à petit l’architecture d’origine.

Zineb Sedira, Zineb Sedira, Série 1- Les terres de mon père, 2015, série de 9 photographies, collection de l’artiste. Courtesy Zineb Sedira & Kamel Mennour, Paris © Adagp, Paris, 2015

A partir d’une enquête archivistique et d’un travail de relevés photographiques et de quadrillages de terrains dans les Aurès, l’artiste reconstitue l’histoire mouvementée des terres dites de la tribu des Hachem, très impliquée dans le conflit contre le régime civil de 1871 et qui connut une longue série de séquestres, spoliations, procès et restitutions. Par ce travail d’enquête et d’indexation, Zineb Sedira propose une généalogie familiale et territoriale.

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