Les guerres de religion françaises de la fin du XVI^e siècle ont fourni une base prête à l'emploi de moyens secrets par lesquels tous les partis (protestants, catholiques, royalistes, ligueurs) ont protégé et perpétué leur cause, ainsi que transmis des messages et des nouvelles en France et à leurs alliés à l'étranger, créant une culture des réseaux clandestins. La Couronne française, d'autres puissances étrangères et leurs ambassadeurs ont également eu recours à de telles pratiques. Concrètement, l'utilisation de chiffres et de pseudonymes permettait le passage en toute sécurité des messages et des messagers. Pour les individus, trouver des moyens de dissimuler leurs activités clandestines était vital, surtout dans les villes. La collecte de renseignements et l'espionnage visaient à contrer et à appuyer de telles pratiques. Cet atelier vise à découvrir la clandestinité du XVI^e siècle afin d'enrichir et d'approfondir notre compréhension de cette période contestée de l'histoire de France.

Présentation

Journée d’étude organisée par Penny Roberts (résidente 2018-2019 de l’IEA de Paris), Hugues Daussy (Centre Lucien Febvre (EA 2273) | Université de Franche-Comté) et Jérémie Foa (Aix-Marseille Université - CNRS | Telemme (UMR 7303) | IUF)

Les guerres de religion françaises de la fin du XVI^e siècle ont fourni une base prête à l'emploi de moyens secrets par lesquels tous les partis (protestants, catholiques, royalistes, ligueurs) ont protégé et perpétué leur cause, ainsi que transmis des messages et des nouvelles en France et à leurs alliés à l'étranger, créant une culture des réseaux clandestins. La Couronne française, d'autres puissances étrangères et leurs ambassadeurs ont également eu recours à de telles pratiques. Concrètement, l'utilisation de chiffres et de pseudonymes permettait le passage en toute sécurité des messages et des messagers. Pour les individus, trouver des moyens de dissimuler leurs activités clandestines était vital, surtout dans les villes. La collecte de renseignements et l'espionnage visaient à contrer et à appuyer de telles pratiques. Cet atelier vise à découvrir la clandestinité du XVI^e siècle afin d'enrichir et d'approfondir notre compréhension de cette période contestée de l'histoire de France.

Programme

10:00 - 10:30 « Caches et cachettes huguenotes pendant le massacre de la Saint-Barthélemy »

• Jérémie Foa (Aix-Marseille Université)

10:30 - 11:00 « Une clandestinité dictée par la sûreté: les protestants dans les villes du nord de la France au temps des premières guerres de Religion »

• Olivia Carpi (Université de Picardie Jules Verne)

11:00 - 11:30 « Réseaux d'espionnage et pratiques clandestines à Lyon pendant les guerres de Religion »

• Gautier Mingous (Université Lumière Lyon 2)

11:30 - 12:00 « La vérité et le subterfuge: les porteurs des messages clandestins c.1560-1575 »

• Penny Roberts (IEA de Paris / University of Warwick)

12:00 - 14:00   Pause déjeuner

14:00 -14:30 « Pseudonymes, noms de code et noms d'emprunt au service de l'action et de la propagande politiques huguenotes »Hugues Daussy (Université de Franche-Comté)

14:30 - 15:00 « Quand la clandestinité modifie l'écriture: les années 1580 et l'essor de la cryptographie politique »

• Camille Desenclos (Université de Haute-Alsace)

15:00 - 15:30 « Une clandestinité relative: des protestants écossais au cœur des réseaux transmanches au tournant de 1560 »

• Eric Durot (Centre Roland Mousnier / University of York)

15:30 - 16:00 Pause

16:00 - 16:30 « L’ambassade d’Espagne au début des guerres de Religion, centre de l’action catholique clandestine »

• Bertrand Haan (Université Paris Sorbonne)

16:30 - 17:00   « Circulations, clandestinités et surveillances au lendemain des guerres de Religion. Une approche internationale (1598-1610) »

• Fabrice Micaleff (Université de Nantes)