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mercredi 15 février 2017

Artefact "MAE"

Né quelque part en banlieue parisienne, peut-être du coté d'Ivry-sur-Seine où Eric Vennettilli et Maurice Dantec se rencontrent au Lycée, Artefact synthétise, comme de nombreuses autres formations (Modern Guy, Suicide Romeo, Casino Music...), une époque où tout était encore possible mais presque déjà foutue. 1979, le corps du punk est encore brûlant, mais son âme déjà évaporée, dispersée aux vents. Des centaines de jeunes inventent avec des moyens réduits le son du futur. Ils se se souviennent de leurs lectures d'adolescence: Norman Spinrad, Ballard ou K Dick (qui inspire le nom du groupe) et en imprègnent leur musique. Leur funk disloqué, leurs guitares dissonantes, la morgue de leur jeunesse résonnent ainsi avec les écrits hallucinés des auteurs américains ou anglais de la Nouvelle Vague de Science Fiction... Ils sont ainsi toute une génération à vénérer Rêve de Fer, Crash ou Ubik depuis Richard Pinhas (Heldon) en passant The Normal (Warm Leatherette) et Human League (Circus of Death)... MAE sera ainsi en quelque sorte l'hommage au genre d'Artefact, son texte évoque en effet les circonvolutions d'une époque hantée par la guerre froide et la technologie galopante... Loin de se laisser pourtant abattre, Artefact développe une disco robotique désarticulée, dont la sensualité affleure sous la violence des écrits... L'histoire ne durera que quelques années, le temps de publier, un album, un EP et un single (ainsi que de contribuer à l'EP de Gregor Davidow sous le nom de Spions Inc.) sur Celluloïd, mais elle fut si emblématique de ces années là. Dantec fera par la suite quelques apparitions dans la musique mais connu surtout une suite dans la littérature... dans la lignée de ces auteurs qu'il lisait entre deux cours au lycée. De son coté Vennettilli continuera quelques temps l'aventure musicale, montant même un groupe avec un ancien Casino Music (Eric Weber) et un membre de Marie et les Garçons (Erik Fitoussi) !

   

mercredi 25 janvier 2017

Jean Karakos: Celluloïd

L'expérience BYG fut loin de conclure les envies de labels de Jean Karakos...Le plus important d'entre eux étant certainement Celluloïd.


TAPIOCA
Tapioca fut une aventure de courte durée entre 1976 et 1978. Karakos s'associa avec le financier Hugues Balley. Ils éditèrent le premier 45 tours de Téléphone (discogs) et rachetèrent le catalogue de Pôle (Besombes & Rizet, Henri Roger...) un des meilleurs labels expérimentaux électroniques français des années 70 fondé et géré par Paul Putti et sa femme. Il semblerait que Karakos utilisait les tampons (qui servent à presser les disques) de Pôle ce qui affecterait la qualité des pressages Tapioca....Le label compte également des sorties de groupes liés à la galaxie BYG tels que Gong ou Daevid Allen en solo ainsi qu'à l'underground français de la première moitié des 70s (un disque d'inédits de Magma).



Les Tontons M'écoutent
Label temporaire de Karakos n'éditant que 4 disques entre 1978 et 1979. Des rééditions de Magma ou Gong... À noter que le cat number (LTM) apparaît sur certaines références Celluloïd.



CELLULOÏD
Le label naquit officiellement en 1979 même si certaines sorties semblent précéder cette date (des licences de disques de reggae ). Jean Karakos s'associa avec Gilbert Castro, qui fonda également le distributeur Mélodie spécialisé en musique africaine et antillaise et bien sûr Jean-François Bizot. Bizot, décédé il y a dix ans, fut une des figures les plus importantes de l'underground français. Un esprit libre dont la pensée infuse encore de nombreux médias. En 1970, il racheta Actuel (fondé par Claude Delcloo, partenaire de Karakos et Young dans l'épopée BYG après le départ de Boruso) auquel il impulsa une vision plus ouverte et professionnelle (moins proche du fanzine politique des débuts). En 1975 le titre fut sabordé avant de renaître de 1979 à 1994. Il fonda en parallèle le groupe de presse Nova Press et vous l'aurez deviné: Radio Nova à l'heure de la libéralisation des ondes FM en 1981 par ce cher tonton. 


À ces débuts, le label fonctionna selon les bonnes vieilles méthodes déjà éprouvées du temps de BYG: beaucoup de licence. Celluloïd édita ainsi le classique Warm Leatherette de The Normal, des disques de Cabaret Voltaire, Throbbing Gristle, Young Marble Giant, Soft Cell,  etc. Bien que l'on note ainsi un changement de génération de groupes, les formations issues de l'activisme de la fin des années soixante continuèrent de figurer (un peu plus sporadiquement) au catalogue: Henry Cow (groupe Canterbury), Magma, Gong ou encore Etron Fou Leloublan... Le label s'intéressa aussi dès ses débuts à la musique du monde et plus particulièrement au Reggae, une attitude qui coïncide bien avec les centres d'intérêt de Bizet mais aussi ceux de Karakos (comme en témoigne son intérêt pour les musiques cubaines avant la création de BYG).



Deux scènes, à la fois très liées et différentes, firent beaucoup pour la renommée et l'histoire de Celluloïd à partir de 1979. Celluloïd prit en licence de nombreuses sorties de Zé (label fondé par Michael Zilkha et le français Michel Estaban précédemment de la boutique Harry Cover) donnant à la scène new-yorkaise une importante visibilité en France: Suicide, James Chance, Was Not Was, Material... De l'autre, le label de Karakos, Bizet et Castro défendit les groupes français dont les noms figurent aujourd'hui parmi les plus appréciés: Jacno, Mathématiques Modernes, Modern Guy, Nini Raviolette, Artefact... Soit une certaine idée de l'époque, entre disco déviante et jeunes gens modernes. Une union entre la dance music et les circonvolutions punk voir expérimentales...

En 1982, Karakos déménagea à New York, impulsant une nouvelle orientation au label en plus d'un intérêt maintenu pour le rock français (45T des Coronados en 1983, des sorties de la LSD...). Là bas, en compagnie de Bill Laswell de Material (dont le nom croisa aussi celui de Gomelsky: petit milieu !), Celluloïd produisit de nombreux disques de hip-hop parmi lesquels ceux de Beside, Futura 2000 ou Fab Five Freddy. Ce même Bill Laswell participa par ailleurs au fameux Rockit d'Herbie Hancock en compagnie des scratchs Grand Mixer DST également auteurs de quelques maxis sur le label français. Celluloïd fut également très important dans le développement de la world music en France comme en témoigne les nombreuses incursions du label dans le genre: Touré Kounda, Manu Di Bango, Salif Keita.


En 1988, Karakos quitta le navire, l'année suivante, il fit l'un de ses plus fameux coups: La Lambada et oui ! En 1994 il fonda Distance un label de (deep) house au catalogue relevé dans lequel figurèrent: Kings of Tomorrow, Romanthony (chanteur d'un des meilleurs morceaux des Daft Punk entre chose), Kevin Yost, Shazz, DJ Deep, Louis Vega (moitié des MaW), Playin' 4 The City. D'ailleurs concluons ce tour d'horizon sur un de mes morceaux de house favoris, le fantastique Finally des Kings of Tomorrow sorti en 2001 sur Distance (et pris en licence par MoS).

Pour aller plus loin: les entretiens de la BNF de Karakos qui reviennent sur l'ensemble de la carrière.

 

mercredi 25 mai 2016

Casino Music: pas pour les supermarchés...

Aujourd'hui je vous présente une de mes récentes trouvailles lyonnaises: le premier 45 Tours de Casino Music un duo parisien formé à la fin des années 70 et plus particulièrement la face B de ce simple "Viol AF 015". Comme certains d'entre vous, je l'ai découverte sur la compilation BIPPP éditée par Born Bad il y a dix ans (discogs), elle reste d'ailleurs à ce jour une de mes contributions préférées avec "Ping Pong" d'Act. Le 7 pouces est l'unique sortie du label Vid Ordur, une structure créée par l'animateur de radio Alain Maneval qui a entre autre été directeur des programmes d'Arte et enregistré un curieux (et étonnant) morceaux acid house oriental quelques années plus tard ("souviens toi du futur" youtube). 

Mais revenons-en à  nos Casino Music. L'ossature du groupe est formée par Gilles Riberolles et Eric Weber. Ils répètent à la fin des 70s dans une cave à Saint Mandé (94 sisi) en compagnie de Philippe Chany (futur auteur de "C'est la Ouate") et Didier Esteban...frère de Michel Esteban dont on va reparler dans quelques instants (bio du groupe sur wikipedia). Le groupe édite donc un premier 45T avec "Burger City" et le sus-mentionné "Viol AF 015". Les deux faces sont en phase avec leur époque  mais à différents points cardinaux: ainsi l'excellent morceau occupant la A évoque la disco déviante des Garçons (sans Marie) qui deviennent d'ailleurs leurs collègues de label sur ZE fondé entre autre par... Michel Esteban. En effet, après ce simple Casino Music s'envole pour New York et enregistre un attachant disque de dance music oblique ("Amour Sauvage" ou "Jungle Love") porté par l'incroyable single "faites le proton" dont on devrait reparler un jour. "Viol AF 015" reste relativement unique dans la discographie du groupe, ce post-punk brûlant, sec et anguleux est un petit chef d’œuvre de rock français, les textes ne feront pas l’unanimité en ces temps de bienpensance politiquement correct pourtant leur folie paranoïaque et dystopique a plus à voir avec la science fiction nouvelle vague de Philip K. Dick qu'avec le machisme du rock de stade de l'époque.


lundi 17 septembre 2012

The Toms - s/t (1979)

Il y a bien longtemps que je ne vous ai pas embêtés avec un peu de powerpop non? Parlons donc un peu de ce super disque des Toms sorti en 1979 et plutôt difficile à dégoter en pressage original, heureusement il existe une réédition pour le commun des mortels qui fait actuellement mon bonheur.

Derrière ce nom de groupe se cache en fait un mec tout seul: Tom Marolda, ce dernier se dédouble par la magie de la technologie en jouant de tous les instruments (vive le multipiste) en Toms de la même manière qu'un Todd Rundgren, Emitt Rhodes ou plus récemment les Resonars. Il y aurait beaucoup à dire sur les disques enregistrés à la maison , mais cela dépasse la cadre de cette modeste chronique. 

En 12 Morceaux les Toms envoient une powerpop de première bourre sous forte influence Beatles passée à la moulinette New Wave. Le son est résolument contemporain (de 1979) mais impossible de ne pas ressentir le souffle chaud du Fab Four sur ces chansons très réussies. Ce croisement entre le coté sec et anguleux de la new wave avec la douceur pop des liverpuldiens fonctionne très bien, le disque est ultra cool et sonne moins comme un pastiche des Beatles que d'autres disques de la même époque (coucou les Pleasers et les Poppees! je vous aime bien quand même les mecs) y compris d'ailleurs le Deface the Music d'Utopia (AKA Todd Rundgren) malgré ses sonorités très marquées 80s *. 

Je pense que je pourrais vous détaillez tout cela titre par titre, mais ce serait faire de l'ombre à un disque d'une grande cohérence et qui ne souffre pas vraiment de temps faible. Les titres plus uptempo succèdent aux morceaux moins enlevés mais tout aussi réussis. Il est très équilibré et se place dans du coté des très bons albums de powerpop de l'époque même si évidemment il ne boxe pas dans la même catégorie que le premier The Beat, l'EP des Nerves ou Present Tense des Shoes qui constituent quelques uns des disques de mon panthéon personnel dans le genre. Quoiqu'il en soit voilà un disque qui peut plaire à bon nombre de curieux, au delà même du cercle restreint des fanatiques de powerpop, car si ces derniers seront aux anges, la qualité générale est telle qu'il serait dommage de ne pas y jeter une oreille.


The Toms - Better Than Anyone Else

* pour les curieux je me suis amusé à réaliser une playlist sur ce sujet pour le site Topito, et sinon mon pote Infrason a concocté un sujet similaire sur son blog.

jeudi 13 octobre 2011

Les Olivensteins

Les Olivensteins n'auront existé que pendant 18 mois, mais leur unique 45 tours - un ep 3 titres - reste un des plus beaux témoignages du punk français, même si l'étiquette est réductrice. Tirés à 2000 copies et sortie sur le label local Mélodies Massacre (qui a aussi édité le premier 45 d'un autre groupe de Rouen: les Dogs) il est aujourd'hui un collector très recherché, mais l'important ne se situe pas là mais dans ce qu'il renferme: "fier de ne rien faire", un véritable hymne en tout cas il en a toutes les qualités requises.

Formés autour du duo Gilles et Eric Tandy (le premier chante les paroles du second, pas membre du groupe officiellement mais vrai conseiller) les Olivensteins creusent le sillon d'un punk loin d'être standard, sur l'ep on pense tout autant aux Damned qu'à Magazine (à cause de l'usage des synthétiseurs) ou aux ... Byrds. Impossible de ne pas entendre dans ces arpèges égrainés à la ricken' l'influence (plus ou moins consciente) des californiens, le résultat est détonnant, les rouennais injecte une bonne dose de pop dans une chanson qui ne perd rien de sa hargne bien au contraire. Les Olivensteins n'étaient pas un groupe punk parmi d'autres, ils étaient des esthètes, leurs paroles nihilistes ont un humour que peu de groupes français de l'époque avaient.

Leur carrière fut météorique et s'acheva sur un concert en janvier 80 avec sous le bras ce trois titres mythique. En 2011 Born Bad, l'un des plus beaux labels français, a eu la bonne idée de rééditer les morceaux du 45 accompagnés de démos, d'inédits et de morceaux live. Le disque (à se procurer d'urgence) confirme que les Olivensteins étaient une des formations les plus intéressantes de son époque à travers des titres comme "je suis négatif" (presque du Real Kids!) ou "je hais les fils de riche". A noter une version démo de "fier de ne rien faire" assez différente de la version définitive que l'on trouve sur le 45, elle apporte un éclairage différent au morceau avec des synthés sérieusement déglingués d'une modernité saisissante. La version démo d'euthanasie aussi est énorme.

achat du 33 tours: BORN BAD /


Les Olivensteins - Fier de ne rien faire by quelqu'un

plus d'infos:
interview gonzai / interview abus dangereux / rock made in FranceLien

lundi 8 août 2011

The Undertones - you've got my number

Chaque semaine avec Adrien nous faisons une petite tournée des disquaires, je vous avouerai qu'en aout la tâche est un peu plus difficile, beaucoup moins d'approvisionnements et pas mal de disquaires fermés. Enfin bref il y a deux ou trois semaines je suis tombé sur ce 45 des Undertones, avec la pochette française que je ne connaissais pas. J'étais habitué à l'anglaise, les deux sont très différentes, chacune ayant son propre charme. L'anglaise est plus moderne, elle joue sur les typographies, tandis que la française est d'avantage classique, la couleur permet peut être de casser un schéma trop simple. Dans le fond je préfère l'anglaise, mais la française a le mérite de mettre une photo du groupe, c'est toujours appréciable.

La face A est un titre original du groupe de Derry (en Irlande du Nord), du pure Undertones: riff simple mais hyper efficace, la voix si particulière de Feargal, et cette étincelle pour réussir des chansons pop à presque tous les coups. Sans que je sache vraiment pourquoi ce morceau me fait penser à Franz Ferdinand, c'est beaucoup moins vrai sur les autres titres du groupe mais you've got my number a une mélodie qui pourrait presque figurer sur le premier ou second album des écossais. En Face B on trouve une reprise du classique garage "let's talk about girls" du Chocolat Watchband, ça peut surprendre, mais quand on sait que la maison de disques des Undertones (Sire Records) a aussi réédité plus ou moins à la même époque la Nuggets de Lenny Kaye, alors tout de suite on devine où les irlandais auraient pu avoir l'idée! Au final un des nombreux excellents 45 tours des géniaux Undertones, leur deuxième apparition sur RPUT et puis je me dois de mentionner une review intéressante du blog Flower Bomb Songs.

Undertones - you've got my number


jeudi 26 mai 2011

Joe Jackson - it's different for girls (1979)

Mon dernier article sur Joe Jackson remonte à décembre 2009, et il était avec le recul un peu expéditif, j'étais alors en plein débroussaillage du britannique. 1 an et demi je pense que je suis toujours en phase de découverte mais j'ai bien mieux potassé les trois premiers LP maintenant, donc je peux vous en parler avec le mérite qui leur est du.

Ma préférence va je pense pour le second I'm the man, assez proche du premier, le troisième étant plus sombre (et aussi moins fun / plus chiant ah ah). Cependant je crois que les chansons sont encore meilleure et représentative du style de Joe Jackson des débuts: l'art de faire de la pop bien troussée contemporaine sans verser dans une prétention chiante mais toujours avec subtilité et cette ouverture sur le monde... OUF ma phrase est un peu longue mais je l'espère un peu compréhensible, en tout cas ce second album est une tuerie! Joe Jackson s'attaque au reggae avec des résultats très valables (le réussi "Geraldine & John"), un exploit que peu de blancs ont réussi (the Ruts, the Clash, ...). Il y a des morceaux uptempo super réussi réussis (on your radio ou i'm the man) qui finalement devraient plaire à des fans de pop punk / mod revival et autres sucreries de l'époque. Et puis il y a le single "it's different for girls" ce morceau me rend littéralement fou, il est fantastique, as-t-on fait souvent d'aussi jolies chansons pop? Elle me fait fondre, ce morceau est génial, j'abuse des superlatifs, mais que peut-on faire quand on est confronté à un tel degrés d'art? La ligne de basse est géniale, les chœurs, la rythmique de batterie (avec l'accentuation faite sur les toms) la guitare... En face B les mecs à l'époque ont mis un autre morceau de l'album: une mauvaise nouvelle pour une bonne... Je préfère évidemment quand il y a un titre inédit, mais friday est aussi un putain de titre et ce single résume merveilleusement bien la réussite complète qu'offre cet album. En fait si je m'écoutais je pourrai décrire les deux tiers du tracklisting car il y a là presque rien de moyen, l'ensemble frôle l'excellence.

En définitive, si vous avez du goût, que vous aimez au hasard XTC, Squeeze, Jam, Elvis Costello, Nick Lowe, bref le haut du panier de la new wave à guitare anglaise (hey les mecs la new wave c'est pas que des zozo faisant mumuses sur des roland jupiter, même si c'est cool aussi) bah ajoutez y Joe Jackson, au moins ses deux premiers LPs qui sont des putains de bons albums, et que trop méconnus car pas assez pures pour les puristes, mais dans ces cas là ils ont tort et risquent de passer à coté d'un vrai grand disque de pop, un des plus beaux de cette période pourtant particulièrement riche.

Joe Jackson - it's different for girls

achat: vinyle (partout d'occasion) / cd (pas cher sur market place)

samedi 26 juin 2010

the Last - she don't know why i'm here (1979)

Parmi mes coups de cœur récents se trouve ce magnifique album (leur premier) de the Last, un groupe américain de Los Angeles. Si ils évoluent dans la power pop, leur son est beaucoup plus connoté 60s que les autres formations contemporaines du genre comme les Nerves, Knack ou Romantics. Si l'on ressent très clairement des effluves années 60 (orgues cheesy, guitares jangly, harmonies, un peu de surf ...) le groupe ne tombe pas dans le pastiche peut être à cause de ce supplément d'attitude "punk" propre à l'époque (la fin des 70s). En tout cas leur musique est vivante, ne manque pas d'humour (à écouter l'hilarant "a fool like you") et surtout inspirée (les chansons sont vraiment cool). Bref même si tous les titres ne sont pas du niveau de celui que je vous met en écoute, c'est un vraiment un très bon disque, à redécouvrir.

The Last is a LA powerpop band from the end of 70s. But they were much influenced by the 60s than most of the bands of that time (Knack, Romantics...). Anyway their first album is really cool, very fun and inspired! Very recommanded, and i hope you'll enjoy as me the tune i put on RPUT today!

the Last - she don't know why i'm here

vendredi 21 mai 2010

Dave Edmunds - girls talk (1979)

Si vous venez souvent nous voir sur RPUT, vous avez peut être lu un de mes sujets récents sur l'excellent album de Rockpile, groupe composé notamment de Nick Lowe et Dave Edmunds. Et précisément aujourd'hui je vous propose un morceau d'un des albums solo d'Edmunds, disque sorti en 1979 et intitulé "repeat when necessary". Dans son ensemble on évolue dans le registre du rock n roll aux influences country revu à la sauce new wave (à la fois relativement authentique et sincère sans chercher un purisme absolu). A mon goût ça manque un peu de l'audace et la touche pop de Lowe sur les compos. Un morceau se dégage vraiment du reste "girls talk" et c'est...une reprise d'Elvis Costello. Mais n'aller pas croire que Dave Edmunds n'a pas de mérite, au contraire sa version est fantastique et fait d'une chanson de face B un tube en puissance auquel il est difficile de ne pas succomber.

Honestly I prefer the solo Lps of Nick Lowe (the two together were in Rockpile as previously mentionned here), but Dave Edmunds own discs have also some very good moments. On this one (repeat when necessary), released in 1979 the true nugget is the first tune "girls talk. It was written and recorded by Costello, but Edmunds's cover is amazing: a great pop song.

Dave Edmunds - girls talk

jeudi 15 avril 2010

the Selecter - on my radio (1979)

La fin des années 70 a été marqué par un énorme revival ska en Angleterre, citons en vrac: the (english) Beat, Madness ou encore les Specials. Ce revival est parfois appelé 2 tone car une bonne partie des groupes ont été à un moment ou un autre signé sur ce label, notamment les trois susmentionnés (Beat et Madness pour un single uniquement, les Specials plus longtemps) ainsi que les Selecter objet de mon post du jour. Si ils sont un peu moins connus, ils ne sont pas moins talentueux comme le prouve l'excellent "on my radio", impossible de ne pas avoir envi de bouger dans tous les sens à l'écoute de ce morceau.

A massive revival ska emerged at the end of the 70s in England. 2 tone records was the major label of the style and quite all the bands involved in it did at least a single on it (Madness, Specials, Bad Manners, the English Beat...). The Selecter was also on this label, and if they are not known as the bands i have already quote, they did some really good stuffs, including the groovy "on my radio".

the Selecter - on my radio

dimanche 14 février 2010

Electric Light Orchestra - last train to London (1979)

OK là j'y vais fort sur ELO! Donc voici une des tentatives disco de Jeff Lynne (il y a aussi "evil woman" qui déboite), et je trouve ça très bon! Bien meilleur en tout cas que la plupart des crossover rock-pop mainstream / disco! On y décèle toujours les mélodies pop et les notes de classiques chères à ELO mais le tout est proposé dans un enrobage disco des plus saillants. La mariée a belle allure quand elle est habillée par ELO pour aller danser en discothèque.

OK, here is another ELO tune, this time, it's Jeff Lynne alone, and it's disco! Cooler than expected (usually mainstream rock-disco sucks) It's a very nice tune to dance.

Electric Light Orchestra - last train to London


mardi 15 décembre 2009

Purple Hearts - extraordinary sensations (1979)

Peut-être pas mon single préféré des Purple Hearts mais néanmoins un excellent cru, avec deux faces de très bonne tenue, et une pochette "pop art" vraiment cool! Les Purple Hearts, sont très certainement dans le haut du panier des formations "mod revival", leur album est à checker! Aujourd'hui la face b de leur troisième single, intitulée "extroardinary sensations" avec ses riffs de guitares très "Who"!

Purple Hearts were one the best mod-revival bands, this is i think their third single, and it has this very cool pop art sleeve pictured here! I have chosen the b-side with its very who-esque (circa 65) guitars riff! Very cool tune, and the album worths a check as well.


Purple Hearts - extraordinary sensations

vendredi 4 décembre 2009

Joe Jackson - is she really going out with him? (1979)

Ces derniers temps je découvre petit à petit la carrière riche et variée de Joe Jackson, pour le moment je me concentre surtout sur ses trois premiers albums, et notamment look sharp! et sa magnifique pochette sorti en 1979. Le disque est excellent, et il contient le premier tube de Joe Jackson, l'imparable "is she really going out with him?" qui le place directement dans le haut du panier de la new wave alors naissante.

Joe Jackson did in 1979 a true classic of the new wave, with the great lp "look sharp!", "is she really going out with him?" is one of the best known tunes here, but what a great pop song!

Joe Jackson - is she really going out with him? (1979)

vendredi 20 novembre 2009

the Lurkers - just thirteen (1979)

Les Lurkers, ne sont peut être pas le groupe anglais de punk le plus connu, mais ils furent parmi les premiers à jouer au Roxy, et accessoirement furent la première signature de Beggars Banquet! Voila pour les infos techniques, j'ai chois pour vous aujourd'hui "just thirteen" pure concentré de pop-punk dans la tradition Ramones, simple et terriblement accrocheur, bref j'adore! et j'espère que vous aussi par la même occasion.

The Lurkers, are not the most famous british punk band, but they did some great tunes, and were among the first to play to the Roxy! One of my favorite tunes of them, is their 1979 single "just thirteen" a pure less-than-3-minutes piece of pop-punk with the right "oohoo" to be seduced!

the Lurkers - just thirteen

lundi 16 novembre 2009

the Beat - don't wait up for me (1979)

Il y a pas si longtemps que ça, à peine un mois, j'évoquais le cas des Nerves à travers les Plimsouls, avec the Beat nous avons une deuxième formation issue de ce mythique groupe de LA et pas des moindres...the Beat, fondé par Paul Collins! En 1979 sort leur premier et meilleur album, un concentré de ce qu'on aime chez RPUT dans la Power Pop: l'association magique des mélodies accrocheuses soutenues par quelques choeurs bien sentis, et de l'énergie de la jeunesse! Bref "don't wait up for me" est une putain de chanson, rien à ajouter!

Like the Plimsouls the Beat is another band created after the split of the Nerves. Fonded by Peter Collins they released their best and first album in 1979, it includes the awesome single "don't wait up for me" a perfect mix of great pop hooks and youth energy!

the Beat - don't wait up for me

jeudi 22 octobre 2009

the Knack - your number or your name (1979)

Si je dis "the Knack" ça ne vous dira rien, mais si je prononce le nom de leurs morceaux le plus célèbre "my Sharona", alors là impossible que vous n'ayez pas entendu cette chanson! Vaut-il mieux être plus connu que ses chansons ou l'inverse? Aucune idée... dans le cas de the Knack, c'est dommage de les cantonner à cette unique chanson, car leur premier album "get the knack" est un concentré de bonne power pop fin 70s! On y ressent clairement l'influence 60s (Beatles, Who circa 65, Byrds...) tout en restant dans un contexte très contemporain (celui de l'explosion du Punk, et du retour de la pop song qui tue). Le groupe à l'époque a été victime de nombreuses critiques, notamment le discours éculé du groupe "qui ne sait pas jouer" devenu star "grâce à une grosse maison de disque" (blabla), un argumentaire pauvre et sans intérêt, très vite démenti par la qualité des compositions du groupe. Pour ma part plus que les tubes, ma préférence va aux morceaux d'albums, notamment les excellents "oh Tara" "that's what little girls do" et la chanson que j'ai choisi aujourd'hui "your number or your name".

The Knack were a late 70s US power pop band. They are best remembered as a one hit wonder (the anthem "my sharona") but did actually several hits (including "good girls don't"), and overall their LP is great! I love especially album tunes like "oh Tara" "that's what little girls do" or our today song "your number or your name".

the Knack - your number or your name

dimanche 18 octobre 2009

Bram Tchaikovsky - girl of my dreams (1979)

Bram Tchaikovsky membre des Motors, s'ennuie pendant les sessions du deuxième album, il bricole quelques chansons dans son coin, l'une d'entre elle "Sarah smiles" attire l'attention de Radar qui le signe. En 1979 sort son premier album, l'excellent Strange Man - Changed Man. Dessus y figure Girl of my dreams, une chanson mémorable, un des fleurons de la power pop fin 70s anglaise.

Bram Tchaikovsky was a member of pub rock band the Motors, during the session of the second LP, the new orientation of the band, gave to him a lot of time. He recorded some songs, including Sarah Smiles, this tune introduced him to Radar to record his first LP Strange Man - Changed Man. Girl of my dreams appears ont it, and it's one of the finest and greatest british power pop tune of the late 70s.

Bram Tchaikovsky - girl of my dreams

jeudi 8 octobre 2009

the Vapors - prisoners (1979)

The Vapors sont connus comme le groupe d'un tube, le fameux "turning japanese". Découvert par Bruce Foxton et John Weller (oui oui le papa de Paul!) ils sortent leur premier 45 tours en 1979 (l'excellent Prisoners que j'ai choisi héhé), celui ci n'obtient pas de succès, mais le groupe ne désespère pas, et cela finit par payer (cf ma première phrase), cependant ce n'est pas sûr que sur le long terme le groupe y ait vraiment gagné, c'est même peu probable...c'est dommage car leur premier album est très réussi, notamment les chanson "news at ten" et "something for the week end".

The Vapors were a new wave / mod revival / power pop band from UK. They were discovered by Bruce Foxton and John Weller (the father of THE Paul Weller!), and released their first single in 1979 (Prisoners , the song i have chosen here), but the success came a little latter with "turning japanese", a very cool song, but sadly it might have slowed down their carreer. Indeed their fist lp has got some great tunes, including the original recording of "news at ten" better than the single mix!

the Vapors - prisoners


jeudi 17 septembre 2009

20/20 - remember the lightning (1979)

20/20 est un groupe américain de la fin des 70s début des 80s formé à Tulsa. Ils sortent un premier single chez Bomp! qui les amènent à signer chez Portrait, un premier album en 1979 (sans titre) puis un second en 1981 (look out!) avant de se faire virer et de réaliser un dernier album en indé (sex trap). Remember the Lightning est à mon avis le meilleur morceaux du premier LP, même si il contient le classique "yellow pills" ou le single "cheri" (excellent titre). Le riff de guitare donne le ton, original et accrocheur, il lance la machine à 200 à l'heure, puis des salves explosives de rickenbacker jaillissent de toute part, c'est fier, porteur, avec la touche de "sucre" de toutes bonnes productions Power Pop, bref à découvrir, même si les rééditions sont difficiles à débusquer!

20/20 was a US band from Tulsa of the late 70s early 80s. They released their first album on Portrait in 1979, after a single on the seminal label Bomp! a bit earlier. Remember the Lightning is my favorite track on this LP, it's an awesome late 70s power pop tune, with a great riff, and some amazing rickenbacker licks, trully a cool song to be rediscovered!

20/20 - remember the lightning

lundi 18 février 2008

SpizzEnergi - Where's Captain Kirk ? (1979)


Sorti à la fin de 1979, Where's Captain Kirk ? est un single de SpizzEnergi. Il est sorti sur l'excellent label Rough Trade qui prenait doucement son envol, notamment grâce à l'essor des mouvements punk, new wave, post-punk et pré-indie. Le groupe mené par Spizz changeait tout le temps de noms (Spizz Oil, Athletico Spizz 80), n'a jamais sorti d'album sous ce pseudo. Pourtant ce single a très bien marché l'année 80 (8 semaines en top des indie charts nouvellement créé). Il faut dire qu'avec sa ligne de basse qui roule comme un train en marche, ses paroles franchement amusante et ses guitares spatiales, le morceau est un parfait petit tube punk jouissif.

écouter Where's Captain Kirk ?


Released on Rough Trade at the end of '79, Where's Captain Kirk ? is one of the single by SpizzEnergi. Leaded by Spizz, the band changed their name many times. This single has been successful, it hit the top of indie charts during 8 weeks at the begin of 1980. We must admit that this song with his great driving bassline, funny lyrics and spatial guitars is really an incredible anthem. I 'm Captain Kirk !

listen Where's Captain Kirk ?