Annonce
Lieu : Institute for European Global Studies, Bâle
Dates : 6 et 7 octobre 2017
Argumentaire
L’étude des empires coloniaux et de leurs relations a connu ces dernières années une profonde réévaluation. Dans la perspective de l’histoire globale et transnationale, de nouvelles problématiques ont émergé : en insistant sur les liens entre les empires européens, le grand récit de l’expansion impériale a été mis en question. L’examen des rapports publics ou privés entre les protagonistes a montré que, par-delà les rivalités nationales, de nombreux exemples de coopérations impériales existaient. Cependant, dans ce contexte, la plupart des historiens ont traité des interactions entre puissances impériales au sein de leur sphère coloniale sans s’intéresser spécifiquement aux échanges entre les acteurs européens au-delà de cette sphère.
L’atelier « Entre rivalités nationales et coopérations impériales : rencontres européennes dans le monde de 1870 à 1919 » est destinée aux jeunes chercheurs et a pour objectif de surmonter la fragmentation nationale de la recherche sur les interactions impériales. À cette fin elle interroge la manière dont les acteurs européens ont noué des relations d’échanges, de coopérations ou bien au contraire d’oppositions au-delà de leurs sphères impériales durant la période coloniale. Quelles images ont-ils eu d’eux-mêmes et des autres ? Existait-il des identités communes par-delà les rivalités nationales ? Et dans cette hypothèse, quels effets ces identités ont-elles eus sur les « pratiques impériales » (Stoler/McGranahan) ou sur d’éventuels transferts de savoirs entre les empires européens ?
L’enjeu principal de l’atelier consiste à élargir la recherche sur les interactions impériales en considérant trois niveaux. Premièrement, notre champ d’investigation porte sur les relations d’échanges et de coopération entre puissances européennes au-delà de leurs sphères coloniales en se demandant si ces interactions ont eu en retour des répercussions au sein des empires entre 1870 et 1919. Nous nous interrogerons également sur l’évolution des interactions entre puissances impériales durant cette période. Deuxièmement, nous serons amenés à discuter l’usage du terme « européen » et sa pertinence pour l’époque considérée. En regroupant des contributions qui se pencheront sur les rencontres entre des protagonistes venus de plusieurs empires européens, l’atelier entend rompre méthodologiquement avec une focalisation axée sur l’étude d’un seul empire ou sur une comparaison binationale entre puissances coloniales. Troisièmement, ces questions ayant été le plus souvent abordées au sein de la recherche anglophone, nous espérons mobiliser des historiographies alternatives en ouvrant à des interventions en français et en allemand.
L’atelier s’adresse à des jeunes chercheurs qui travaillent sur l’histoire européenne dans des contextes impériaux entre la fin du XIXème siècle et le début XXème siècle. Le choix des thèmes de recherche reste très ouvert. À titre d’exemples il pourra être question des alliances entre compagnies nationales pour la construction de chemins de fer en Chine, des missions humanitaires dans l’Empire ottoman, des rencontres des colons européens en Afrique du Nord ou entre représentants de différentes religions, des soldats européens engagés volontairement dans la guerre d’Afrique du Sud, etc. Les contributions devront cependant répondre aux questions suivantes :
1) Questions des descriptions de soi ou d’autrui
Au-delà des territoires coloniaux, quelles identités étaient prédominantes ? Comment les acteurs des différents empires européens se sont-ils croisées ? Se sont-ils rencontrés en raison d’une profession commune, d’une religion partagée ou bien dans un cadre diplomatique ou militaire ? La présence des peuples « indigènes » a-t-elle renforcé une identité commune entre les différents protagonistes européens ?
2) Questions des pratiques dans le cadre des échanges entre Européens au-delà de l’espace colonial
Quels effets a eu sur ces rencontres la dynamique des États-nations européens, ainsi que les événements en Europe ? Quels ont été ses effets sur les relations d’échanges et de coopérations entre Européens au-delà de la sphère coloniale et comment se manifestaient-ils dans leurs pratiques de l’observation réciproque ou d’acquisition de savoirs ? En quoi les pratiques de pouvoir ou de gouvernance informelle ont-elles joué un rôle lors de ces rencontres ?
3) Questions des conséquences et des répercussions
Comment les interactions et coopérations impériales ont-elles été reçues et perçues dans les sociétés métropolitaines des différents protagonistes ? Quelles conséquences les interactions impériales ont-elles produit en dehors de l’espace colonial ? Ont-elles eu des influences sur les « biographies impériales » des acteurs considérés ?
Les interventions lors de cet atelier pourront se faire en allemand, en français ou en anglais. Les participants doivent rédiger et présenter leurs contributions dans l’une des trois langues, une compréhension passive d’au moins une des deux autres langues est présupposée.
Modalités de soumission
Les chercheurs intéressés par cet appel à communication sont invités à envoyer
avant le 28 mai 2017
une proposition de contribution (titre + 300 mots maximum) ainsi qu’un curriculum vitae (précisant leur niveau de langue) sous l’objet de « Rencontres européennes » à dominique.biehl@unibas.ch et niko.rohe@uni-bielefeld.de.
Frais et allocations
Les organisateurs se chargeront des frais d’hébergement. Une allocation de voyage pourra être accordée, à titre exceptionnel, sur demande motivée.
Pour toute demande supplémentaire, veuillez vous adresser à l’un des deux organisateurs.
Organisateurs et comité de sélection
Dominique Biehl (Université de Bâle) et Niko Rohé (Université de Bielefeld)
Argument
In recent years research perspectives on empires and inter-imperial relations have changed in fundamental ways. Influenced by transnational and global history, researchers have developed new questions which challenge established narratives of imperial expansion. The focus on various entanglements and exchange processes at state and private levels across different empires uncovered numerous examples for cooperation and interaction between empires. These findings have fundamentally changed historiographical perspectives on European empires and have paved the way for an innovative field of research that investigates interactions and exchange processes between European actors of different empires. However, researchers have so far mostly focused on interrelations within or between the territorial possessions of European empires. The multi-faceted informal, private, or semi-official relations in regions which were not under the formal control of European empires have not been much in the focus of research.
The workshop “Between National Rivalry and Inter-Imperial Cooperation: European Encounters in the World, 1870 – 1919” contributes to those recent trends and aims to overcome a research frame on inter-imperial interactions that is still very often fragmented along national lines. To do so we propose to address the following questions: In what ways did actors from Europe meet and face each other during the phase of the so-called “high imperialism” outside of their own imperial territories? What were the self-images and mutual perceptions that existed among them? Did they share common identities or did national rivalries prevail in these situations? How did the existence of these forms of cooperation and rivalry affect (imperial) practices and transfers into the respective empires?
The main aim of the workshop is to broaden the existing perspective on encounters of European empires on three levels: Firstly, the actual area of investigation shall be extended to European encounters in territories that were not formally controlled by the powers and actors meeting in these areas. At the same time, we shall identify the potential consequences that these encounters between 1870 and 1919 had on Europe. This period of investigation allows us to make out changes in the nature of inter-imperial encounters by combining them with more traditional “turning points” in history. This allows us on a second level to discuss the relevance of the category “European” for these historical actors. Methodologically the workshop goes beyond the still dominant focus on one Empire or on bi-national comparisons by bringing together analyses of actors of three or more European empires. And thirdly, the official conference languages French and German (besides English) shall encourage alternative historiographies to the anglophone empire-historiography.
The workshop invites junior researchers of all disciplines who investigate European history in imperial contexts with a focus on the late 19th and early 20th century. Possible fields of research of the applicants can be but are not limited to: encounters in the form of international railway syndicates in China, humanitarian missions in the Ottoman Empire, interactions between European settlers in North Africa, encounters of religious representatives such as in Swiss missionary societies in territories outside of Europe, and European war volunteers in South Africa. The contributions should address one or more of the following questions:
1) Questions of self- and external characterization
Which identities dominated when it came to interactions outside of territories formally controlled by the actors? How did the actors of different empires meet? Did they for instance perceive themselves as representatives of a profession, of different nations or of a common faith? Or did “racial theory” and the presence of a “third” non-European other contribute to a collective identity as Europeans?
2) Questions of practices of inter-imperial interactions in spaces outside of the territories formally administered by the interacting powers and actors.
How did the dynamics of the European nation-states affect inter-imperial interactions? What influence did these interactions have on practices of (mutual) observation and the production of knowledge? What practices of power and informal authority came to play in these interactions?
3) Questions of repercussions and consequences.
How were inter-imperial interactions and co-operations received in the home countries of the actors involved in them? What consequences did the encounter, the delimitation or cooperation “on the spot” have? Can we identify influences on imperial biographies?
The official workshop languages will be German, French and English. Participants are required to hand in and present their papers in one of these three languages. The passive knowledge of at least one of the other languages is expected.
Guidelines submission
Interested candidates are kindly asked to submit a short abstract of their prospective presentation (title plus short résumé, ca. 300 words) as well as a short academic CV (including some indication about their proficiency in the workshop languages)
by May, 28th 2017
via email (subject line “European Encounters in the World”) to the organizers (dominique.biehl@unibas.ch and niko.rohe@uni-bielefeld.de).
The expenses for accommodation will be covered. In exceptional cases a travel allowance can be granted.
For further information, please contact one of the organizers.
Organizers and selection
- Dominique Biehl (Université de Bâle)
- Niko Rohé (Université de Bielefeld)
Präsentation
Die Erforschung von Imperien und ihren wechselseitigen Beziehungen hat in letzter Zeit eine tiefgreifende Neubewertung erfahren: Beeinflusst von der transnationalen Geschichte und der Globalgeschichte wurden neue Fragestellungen entwickelt, die etablierte Meistererzählungen imperialer Expansion hinterfragen. Studien über vielfältige, teils auf staatliche, teils auf private Initiative zurückgehende interimperiale Verbindungen haben gezeigt, dass es jenseits vermeintlich nationaler Rivalitäten auch zahlreiche Beispiele für imperiale Kooperation gab. Diese Erkenntnis hat besonders die historische Betrachtung europäischer Imperien grundlegend verändert: Interaktionen und Austauschprozesse zwischen europäischen Akteuren aus unterschiedlichen Imperien werden nun vermehrt untersucht. Auffällig ist dabei jedoch, dass der geographische Fokus bisher vor allem auf Begegnungen innerhalb der jeweiligen kolonialen Territorien liegt.
Die Tagung ‚Zwischen nationaler Rivalität und imperialer Kooperation: Europäische Begegnungen in der Welt, (1870–1919)‘ möchte dazu anregen, die nationalstaatlich fragmentierte Erforschung interimperialer Interaktionen aufzubrechen. Sie fragt danach, wie sich Akteure aus Europa in der Phase des sogenannten Hochimperialismus außerhalb ihrer eigenen imperialen Territorien begegneten. Welche Selbst- und Fremdbilder existierten unter ihnen? Gab es gemeinsame Identitäten jenseits häufig postulierter nationaler Rivalitäten? Wie wirkten sich diese auf (imperiale) Praktiken in der Ferne oder Transfers in die unterschiedlichen Imperien aus?
Kernanliegen der Tagung ist es, den Blick der bisherigen Forschung zu den Begegnungen europäischer Imperien auf drei Ebenen zu erweitern: Erstens soll der Untersuchungsraum auf diejenigen Gebiete ausgeweitet werden, welche die sich begegnenden Mächte und Akteure nicht formell kontrollierten. Es soll zugleich nach eventuellen Rückwirkungen dieser zwischen 1870 und 1919 stattfindenden Begegnungen auf Europa gefragt werden. Dabei bietet der Untersuchungszeitraum die Möglichkeit, Veränderungen in der Natur der Interaktionen durch Abgleich mit tradierten Epochengrenzen in den Blick zu nehmen. Damit einher geht, zweitens, eine Diskussion über die Relevanz von ‚europäisch‘ als zeitgenössischer Kategorie. Die Tagung bricht methodisch mit dem vorherrschenden Fokus auf ein Imperium oder dem bi-nationalen Vergleich, indem sie Beiträge zu Begegnungen von Akteuren aus drei und mehr europäischen Imperien versammelt. Drittens, schließlich, sollen die Tagungssprachen Deutsch und Französisch (neben Englisch) alternative Historiographien zur englischsprachigen Empire-Forschung fördern.
Die Tagung richtet sich an Nachwuchswissenschaftler/innen aller Disziplinen, die zur europäischen Geschichte in imperialen Kontexten mit einem Schwerpunkt im späten 19. und frühen 20. Jahrhundert forschen. Inhaltlich können die Beiträge dabei ein breites Spektrum abdecken. Mögliche Forschungsgegenstände der Bewerber/innen könnten bspw. von Begegnungen im Rahmen internationaler Eisenbahnkonsortien in China, über humanitäre Missionen im Osmanischen Reich, das Aufeinandertreffen von europäischen Siedlern in Nordafrika, die Zusammenkünfte von Glaubensvertreter/innen in Schweizer Missionsgesellschaften in Gebieten außerhalb Europas bis hin zu Kriegsfreiwilligen aus Europa in Südafrika, etc. reichen. Thematisch sollten die Beiträge sich jedoch einem der folgenden Fragekomplexe annähern:
1) Fragen der Selbst- und Fremdbeschreibung:
Welche Identitäten standen bei den Interaktionen außerhalb der eigenen formell kontrollierten Gebiete im Vordergrund? Wie begegneten sich die aus unterschiedlichen europäischen Imperien stammenden Akteure? Trafen sie beispielsweise als Mitglieder einer Profession, unterschiedlicher Nationen, eines Glaubens aufeinander? Oder sorgten „Rassenlehre“ und die Präsenz „Dritter“ für eine Gemeinschaftsidentität als Europäer?
2) Fragen der Praktiken im Rahmen von Interaktionen zwischen Europäern in den Kolonialgebieten:
Wie wirkte sich die europäische, nationalstaatliche Dynamik auf interimperiale Beziehungen aus? Welchen Einfluss hatte sie auf Praktiken der (wechselseitigen) Beobachtung und der Wissensgenerierung? Welche Macht- und welche informellen Herrschaftspraktiken kamen bei den Interaktionen zum Tragen?
3) Fragen der Rückwirkungen und Folgen:
Wie wurden Interaktionen und Kooperationen zwischen verschiedenen Imperien in den genannten außereuropäischen, nicht formell von ihnen kontrollierten Gebieten in den Heimatländern der beteiligten Akteure rezipiert? Welche Folgen hatte die Begegnung, die Abgrenzung oder Zusammenarbeit vor Ort? Lässt sich ein Einfluss auf imperiale Biographien feststellen?
Die Tagungssprachen sind Deutsch, Französisch und Englisch. Die Teilnehmenden können ihre Beiträge in einer der drei Sprachen verfassen und vortragen, ein passives Sprachverständnis von mindestens einer der beiden anderen Sprachen wird vorausgesetzt.
Einreichung
Bitte senden Sie Ihre Vortragsabstracts (Titel + Zusammenfassung, ca. 300 Wörter) zusammen mit einem kurzen akademischen Lebenslauf und einer Angabe zu Ihren Kenntnissen der Tagungssprachen zu diesen und ähnlichen Themen mit dem Betreff „Europäische Begegnungen in der Welt“
bis zum 28.05.2017
an dominique.biehl@unibas.ch und niko.rohe@uni-bielefeld.de.
Die Veranstalter übernehmen die Kosten für Unterkunft. In begründeten Ausnahmefällen kann ein Reisekostenzuschuss gewährt werden.
Für Rückfragen werden Sie sich bitte an einen der beiden Veranstalter.