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Lundi, soutenons les lycéenNEs inculpéEs

Publié le 17 octobre

Maj le 20 octobre

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6 compléments d'info

Communiqué d’une maman d’un-e des enfermé-es à la prison de Corbas ce week-end en attendant sa comparution lundi. Explication et appel à soutien devant le TGI, lundi 18 octobre à 14h.

Dès le pre­mier jour des mani­fes­ta­tions lycéen­nes (jeudi 14 octo­bre 2010), des arres­ta­tions mas­si­ves ont été faites sur Lyon. On parle de 57 arres­ta­tions sur Lyon en deux jours (jeudi et ven­dredi). Des témoins qui étaient sur place affir­ment que des arres­ta­tions ont été effec­tuées com­plè­te­ment au hasard et que par exem­ple un jeune noir a été inter­pellé alors qu’il était tota­le­ment calme et paci­fi­que au sein d’une mani­fes­ta­tion impromp­tue. Apparemment, les jeunes de moins de 18 ans qui ont été arrê­tés seront convo­qués ulté­rieu­re­ment devant le tri­bu­nal des mineurs.

Certains jeunes, repé­rés depuis quel­ques années de mani­fes­ta­tions lycéen­nes ont été ciblés et inter­pel­lés, cer­tains d’entre eux accu­sés de causes aussi graves (!) que jet de sac pou­belle plas­ti­que empli de feuilles mortes sur agent de la force publi­que, appelé ’jet d’arme par des­ti­na­tion’ ont effec­tué 48 heures de garde à vue et ont com­paru devant le juge de la déten­tion et des liber­tés ; cer­tains autres accu­sés d’avoir ren­versé des pou­bel­les ou mal­mené du maté­riel urbain Decaux ont été trans­féré en incar­cé­ra­tion pré­ven­tive sans juge­ment direc­te­ment à la prison de Corbas et ont été accu­sés d’être alors mem­bres de « grou­pus­cule orga­nisé »... Lundi, tous parmi les majeurs, com­pa­raî­tront au Tribunal en Comparutions Immédiates (salle G).

Devant l’envie des auto­ri­tés de donner des puni­tions exem­plai­res dès le début du mou­ve­ment, nous pou­vons répon­dre par un sou­tien massif. Votre pré­sence est impor­tante devant le Palais de Justice ce lundi à partir de 14h. Nous appe­lons à une pré­sence des jour­na­lis­tes, et des syn­di­cats afin de mon­trer que ces jeunes ne sont pas de dan­ge­reux cas­seurs à la feuille morte mais bien de jeunes mili­tants lyon­nais fai­sant partie d’un mou­ve­ment qui nous touche tous !

MERCI de VENIR NOMBREUX LUNDI DÈS 14H au Tribunal de Grande Instance 67, rue Servient Lyon 3e

Tram T1 Palais de justice-Mairie du 3e / Métro B place Guichard

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Lire aussi : Communiqué de l’AG des Grévistes contre la répres­sion subie par les lycéens
& Manifs lycéen­nes : la Caisse de soli­da­rité s’active

Un autre appel pour sou­te­nir les lycéens et s’oppo­ser aux vio­len­ces poli­ciè­res, fas­cis­tes et patro­na­les a été lancé par la FSU et repris par d’autres syn­di­cats, le même jour place Bellecour : Appel syn­di­cal à un ras­sem­ble­ment de sou­tien face à la répres­sion.


- 17h30 : Verdict pour les deux per­son­nes pas­sant en juge­ment ce lundi 18 octo­bre : pour « jet de caillou sur un pan­neau JCDecaux » et pour « avoir été accusé d’avoir jeté un sac de feuilles mortes sur un poli­cier », ce qu’il n’a pas fait d’ailleurs, ils ont pris res­pec­ti­ve­ment deux mois de prison avec sursis et 400 € d’amende pour iden­tité ima­gi­naire, ainsi que 1000 € d’amende avec sursis, pour l’une, et trois mois de prison avec sursis et 300 € de dédom­ma­ge­ments pour les deux poli­ciers qui ont reçu les feuilles mortes, pour l’autre.

Mais nous appre­nons le mardi 19 octo­bre que le Parquet fait appel de cette déci­sion du juge Piffaut et que ces deux jeunes doi­vent repas­ser ulté­rieu­re­ment en Cour d’appel de Lyon.

Un autre jeune reste en prison pré­ven­tive à Corbas et pas­sera en procès le ven­dredi 5 novem­bre. Un qua­trième jeune, lycéen mineur, libre après la garde à vue, doit passer devant le juge des enfants le lundi 8 novem­bre.

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  • Le 18 octobre à 23:15, par fleury

    témoignage d’un camarade du sud de la France qui a assisté à une interpellation policière musclée d’un jeune lors de la manifestation du 12 octobre et, surtout, à la réaction spontanée et solidaire de manifestants qui se sont interposés à cette interpellation violente.

    Manif 12 octobre 2010, à Toulouse. Vers le milieu de la manifestation, boulevard d’Arcole, à l’angle d’une ruelle menant vers Saint-Sernin. Une jeune fille est en train de tagger un slogan sur le mur, au passage de la manif. Un jeune homme s’approche d’elle, peut-être pour l’aider.

    A ce moment-là, comme des éclairs sortant du cortège, 4 ou 5 jeunes individus, du genre petits malfrats, coiffure gominée et mal rasés, qui se précipitent sur le jeune homme et le mettent à terre en le frappant.

    L’un essaie de lui tordre les bras, l’autre lui tient les jambes, un troisième lui tient la tête collée au sol avec le genou. Un autre donne l’impression de téléphoner. La jeune fille appelle au secours. Après un instant de flottement, des personnes sortent du cortège de la manif pour leur venir en aide. Cette réaction immédiate n’a été guidée que par le choc provoqué par une telle violence brutale.

    Une soixantaine de personnes est sortie de la manif, en criant : « Arrêtez ! », « Laissez-le ! » et ont entouré le groupe. Tous les présents ont vite compris que les individus en question appartenaient à la police, ne serait-ce qu’en voyant les menottes qu’ils essayent de mettre au gars par terre et, surtout au moment où l’un de ces individus, debout, a brandi sa plaque, menaçant,.

    La soixantaine de personnes ont entouré le groupe de ceux qui paraissaient être des policiers, mais qui, abstraction faite de la carte et des menottes, auraient pu être des provocateurs.

    Les gens ont exigé que le jeune qui était par terre soit libéré. « D’accord, ils ont fait un graffiti, c’est des choses des jeunes, mais ce n’est pas si grave ». Des gens disaient des vrais-faux policiers : « Vous êtes des provocateurs », « Ce sont des flics de la BAC », « Oui, mais des provocateurs ». « Laissez-le partir ». Refus de la part de ceux qui se sont donc identifiés (un seul) comme appartenant à la police.

    Le ton monte. Les gens n’acceptent pas que ce soit la victime d’une agression violente et menée à plusieurs qui soit embarquée. Les policiers veulent menotter et amener le jeune homme à terre. Les gens les en empêchent. Les policiers essayent même de le trainer par terre vers la ruelle qui va vers Saint-Sernin. Deux d’entre eux qui sont debout sortent une espèce de matraque fine, menacent tout le monde et frappent. Le ton monte encore d’un cran, les cris, les accrochages se multiplient. Il est clair, maintenant, qu’on ne laissera pas ces individus amener le jeune homme. Face à la fermeté de la foule, les policiers déguisés en provocateurs sont obligés de se replier vers la direction de Saint-Sernin sans amener personne.

    Cet événement soudain et rapide en marge de la manifestation contre la loi sur les retraites a montré le sens de la solidarité des personnes qui luttent contre les conséquences d’un monde régi par des lois de plus en plus inhumaines et qui n’ont pas pu supporter que des jeunes gens soient traités de la sorte par les suppôts déguisés de cette inhumanité, parce qu’ils étaient en train d’écrire un graffiti sur un mur.

    12 octobre 2010

  • Le 17 octobre à 19:21, par FSE-Lyon

    Suite aux nombreuses violences policières qui ont émaillé les manifestations lycéennes de ces derniers jours et ont abouti sur plus de 50 arrestations, des comparutions immédiates et des mandats de dépôts en maison d’arrêt, il nous semble vital d’organiser le front le plus large et coordonné possible contre la répression, pour exiger la libération des arrêtés et la relaxe pour les inculpés.

    La Fédération Syndicale Étudiante vous invite donc en urgence lundi à 18 h à l’université des quais ( 4 bis rue de l’Université ) pour que les lycéens, les étudiants, les salariés et leurs organisations puissent discuter des mesures à prendre pour mettre en échec la stratégie de répression d’État visant à briser notre mobilisation.

  • Le 17 octobre à 16:50

    Pourquoi ne pas déplacer le rassemblement devant le TGI, lieu où des violences policières et fascisantes auront lieux demain à 13h30 ? C’est l’endroit idéal pour faire entendre ces revendications et en profiter pour soutenir les camarades qui jouent leur liberté devant le juge.

  • Le 17 octobre à 16:35, par morpain

    En taule pour un jet de pierre, de sac ou une vitrine cassé elle est belle notre France.
    ACAB

  • Le 17 octobre à 16:03, par fse

    Le communiqué de la Fédération Syndicale Etudiante - Lyon.

    Solidarité avec les lycéens !
    Samedi, 16 Octobre 2010 07:34 Communiqués - Communiqués locaux

    Aujourd’hui, à Lyon, plus de 30 lycéens, et 3 étudiants, ont été arrêtés par la police.

    À 10h, tous les lycéens grévistes avaient rendez-vous place Bellecour pour manifester.

    La manifestation part spontanément rue de la République, où l’on assiste à un déchainement policier : gazs lacrymogènes, coups de matraques, tirs de flashball.

    Hier, un lycéen de Montreuil a failli perdre son oeil suite à un tir tendu de flashball en pleine tête.

    Et l’on voudrait nous faire croire que la violence vient de quelques incendies de poubelle devant les lycées ? La violence au quotidien, c’est celle de l’exploitation, celle de la crainte face à une société sans avenir, celle de l’effroi face à des politiques toujours plus immondes, racistes et réactionnaires !

    Dans le même temps, 4 dépôts pétroliers en grève sont débloqués de force par les gendarmes mobiles. Alors que la colère sociale contre la réforme des retraites, la répression, le racisme d’État et la chasse aux pauvres ne fait que s’amplifier et se massifier, la seule réponse du pouvoir, c’est la matraque.

    Dans les médias, nous pouvons entendre que les lycéens sont manipulés : serait-ce prendre les jeunes pour des abrutis ? Ne peuvent-ils pas comprendre le tournant que prend la société française, n’ont-ils pas conscience que l’entreprise de démolition du gouvernement doit être enrayée ? Les lycéens s’organisent d’eux-mêmes en AG dans leurs bahuts, leur quartier, dans une lutte qui est commune à la jeunesse et aux travailleurs. Nous exigeons le retrait immédiat et total de la réforme des retraites, ainsi que des lois liberticides et racistes !

    Ces journées d’octobre à Lyon ne sont qu’une illustration locale d’un vaste plan d’austérité imposé aux travailleurs d’Europe. En Espagne, en Grèce, au Portugal, c’est aux travailleurs que l’ont veut faire payer la crise du capitalisme. Aujourd’hui, en France, la réforme des retraites n’est que la première pierre d’un plan d’austérité qui s’attaquera demain à la Sécurité Sociale et aux chômeurs.

    Nous, organisation étudiante, nous réaffirmons que seule la jonction des luttes entre jeunes et travailleurs peut faire plier ce gouvernement répressif et corrompu. Nous, militants et étudiants, n’irons pas « pacifier » les manifestations lycéennes, mais nous seront présents pour apporter notre aide, notre organisation et notre énergie face aux arrestations. Nous appelons les travailleurs et leurs organisations à une solidarité active avec les lycéens face à la répression. Et nous invitons les lycéens à exiger avec nous le retrait pur et simple, sans négociation, de cette réforme – contrairement à l’ « intersyndicale nationale », qui offre une porte de sortie au gouvernement en demandant des « négociations » bidons.

    Dans les lycées, les facs, les usines ou les bureaux, notre détermination à faire entendre nos voix viendra à bout de la répression.

    Intensifions le rapport de force, soyons toujours plus nombreux en assemblées générales, en manifestations, sur les piquets de grève, occupons les lieux de travail, de savoir, la rue, car nous voilà arrivés à un durcissement de la mobilisation, et ce n’est pas le moment de lâcher !

    La solidarité est une arme !

    Liberté pour tous les arrêté-e-s, relaxe pour tous les inculpé-e-s !

  • Le 17 octobre à 15:22, par X

    manif intersyndicale lundi 18/10 à partir de 14 h place BELLECOUR

    CONTRE LES VIOLENCES POLICIERES,FASCISTES & PATRONALES


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