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Manifs lycéennes : la Caisse de solidarité s’active

Publié le 16 octobre

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3 compléments d'info

Vendredi 15 octobre, énormes manifestations lycéennes dans toute la France. Le ministère de l’intérieur se glorifie d’avoir procédé à 264 interpellations. On nous parle de « casseurs », de « groupes organisés » qui « profitent » des manifestations, quand ceux qui se font chopper ne sont en réalité que des lycéens malchanceux, ceux qui courent moins vite que les autres...

Le nombre spec­ta­cu­laire d’arres­ta­tions, de flics pour enca­drer les mani­fes­ta­tions, l’extrême ten­sion dans la rue, les blo­ca­ges de lycées, tout ça nous rap­pelle le mou­ve­ment contre le CPE. La stra­té­gie gou­ver­ne­men­tale semble être la même : faire la blinde d’arres­ta­tions pour briser le mou­ve­ment, ins­til­ler un sen­ti­ment de peur chez ceux et celles qui lut­tent. Face à ça, la soli­da­rité, en manif et au delà, peut deve­nir une arme.

En deux jours (jeudi et ven­dredi), la pré­fec­ture du Rhône annonce avoir arrêté 57 per­son­nes pen­dant les mani­fes­ta­tions lycéen­nes. La Caisse de soli­da­rité n’a réussi à recueillir les noms que de 14 de ces per­son­nes pour orga­ni­ser du sou­tien. Il faut donc plus que jamais ne pas hési­ter à faire tour­ner le numéro de télé­phone et le mail. Sans nou­vel­les des arrê­tés, ils se retrou­ve­ront seul face au tri­bu­nal, aux amen­des, à des TIG, à la taule.

Pour l’ins­tant, nous savons que deux per­son­nes qui étaient en garde-à-vue se retrou­vent face au JLD (Juge des Libertés et de la Détention) ce samedi matin, pour savoir si elles sont trans­fé­rées en prison dans l’attente de leur procès en com­pa­ru­tion immé­diate (vrai­sem­bla­ble­ment lundi). Aujourd’hui se tien­nent également des com­pa­ru­tions immé­dia­tes, au TGI rue Servient.

Il est très impor­tant que les per­son­nes qui sor­tent de garde-à-vue nous appel­lent aussi, pour que nous sachions qui reste encore à l’inté­rieur, et pour voir com­ment répon­dre aux convo­ca­tions sou­vent dis­tri­buées à ceux qui sor­tent de GAV.

Ce que vous pouvez faire. Si vous avez un proche arrêté, com­men­cez à réunir les « garan­ties de repré­sen­ta­tion », ces pièces qui don­nent une bonne image de l’accusé.e devant le juge :
- statut social (cer­ti­fi­cat de sco­la­rité, contrat de tra­vail, d’appren­tis­sage, etc...)
- let­tres de recom­man­da­tion sur la per­son­na­lité de l’accusé (profs, employeurs, asso­cia­tions...)
- attes­ta­tion de domi­ci­lia­tion (bail, fac­tu­res, ou quelqu’un qui cer­ti­fie qu’il héberge l’accusé.e) Ces pièces per­met­tent d’éviter le pla­ce­ment en déten­tion pro­vi­soire dans l’attente d’une com­pa­ru­tion immé­diate. Nous conseillons de refu­ser la com­pa­ru­tion immé­diate (c’est-à-dire deman­der le report de celle-ci). D’abord parce qu’elle est une jus­tice d’abat­tage, faite pour condam­ner les gens très vite, ensuite parce que dans un contexte social tendu, sans avoir le temps de pré­pa­rer une bonne défense, les magis­trats ris­quent de condam­ner sévè­re­ment toutes les per­son­nes qu’ils voient défi­ler devant eux.

La Caisse de soli­da­rité c’est quoi ?

Se retrou­­ver avec les flics sur le dos, menotté, la gueule par terre, en garde à vue, puis fina­le­ment au tri­­bu­­nal avec une bonne amende ou quel­­ques mois de prison , ça peut arri­ver à tout le monde pour peu de s’être retrouvé au mau­vais endroit au mau­vais moment... Avec la ten­sion sociale liée au mou­ve­ment contre la réforme des retrai­tes, le moin­­dre écart suffit et il en faut peu pour se faire arrê­ter. Déjà, les pre­miè­res condam­na­tions tom­bent : à Meaux et à Dijon, deux jeunes ont ramassé un mois ferme pour jets de pro­jec­ti­les.

Face à cela, géné­­ra­­le­­ment, il faut se démer­­der tout seul : trou­­ver un avocat, élaborer une défense, payer des frais de jus­­tice, can­­ti­­ner en prison. Parfois on est sou­­tenu par la famille, par des amis, par un syn­­di­­cat. Parfois non, en tout cas ce n’est pas suf­­fi­­sant.

Face à la répres­­sion, à la police, à la jus­­tice, il devient néces­­saire de s’orga­­ni­­ser. S’orga­­ni­­ser sur du long terme pour trou­­ver de la thune et la mettre en commun, pour payer des frais de jus­­tice, pour trou­­ver des avo­­cats com­pé­tents qui s’occu­­pent de ces affai­­res. S’orga­­ni­­ser ce n’est pas « aider les autres qui en auraient besoin », c’est se retrou­­ver à partir de ce qu’on vit, se tenir concrè­­te­­ment et faire face ensem­­ble.

Pour des témoi­gna­ges, infor­ma­tions : 06-43-08-50-32

cais­se­de­so­li­da­rite (Arobase) riseup.net

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  • Le 17 octobre à 13:52, par Gabrielle Weg

    La défense des jeunes nous informe que si le rassemblement devant le TGI a lieu un peu plus tôt, vers 13h30 cela permettra d’être vus par les magistrats à leur entrée et aura plus de poids, certains d’entre vous peuvent-ils nous rejoindre plus tôt ?

  • Le 17 octobre à 10:54, par Gabrielle Weg

    Dès le premier jour des manifestations lycéennes (jeudi 14), des arrestations massives ont été faites sur Lyon, certains jeunes, repérés depuis quelques années de manifestations lycéénnes ont été ciblés et interpelés, certains d’entre eux, pour des causes aussi graves que jet de sac poubelles plastiques emplies de feuilles mortes sur un agent de la force publique, appelé ’jet d’arme par destination’ ont effectué 48h heures de garde à vue et ont comparu devant le juge des détention et des libertés,certains autres, ont renversé des poubelles ou malmené du materiel urbain Decaux, ceux-là ont été transféré à la prison de Corbaz et sont reconnus comme étant membres de « groupuscules organisés »....... Lundi tous comparaitront au Tribunal.
    Devant l’envie des autorités de donner des punitions exemplaires dès le début du mouvement, nous pouvons répondre par un soutien massif, présence devant le TGI lundi à partir de 14h, appel à une présence des journalistes, appel aux syndicats afin de montrer que ces jeunes ne sont pas de dangereux casseurs à la feuille morte mais bien de jeunes militants lyonnais faisant partie d’un mouvement qui nous touche tous.

    MERCi de VENIR NOMBREUX LUNDI DES 14H AU TGI rue SERVIENT

  • Le 16 octobre à 14:37

    Soirée de soutien ce samedi-soir à l’Atelier, à partir de 20 h.
    91 rue Montesquieu 69007 / metro Saxe Gambetta
    Venez nombreux : face à la répression du mouvement de révolte contre le gouvernement, c’est le moment de faire front, d’affirmer notre solidarité.
    Les personnes interpellées ont besoin de notre soutien, pour trouver des avocats, régler les frais de justice. Les jeunes arrêté.e.s et leurs familles n’ont pas à payer seuls le prix de la répression !
    Un rassemblement aura sans doute lieu lundi devant le tribunal, vers 13h30, pour soutenir les personnes qui vont passer en comparution immédiates.
    57 arrestations à Lyon en deux jours, notre est réponse est la SOLIDARITE !


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