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mardi 8 novembre 2016

David Bowie, 1965!

Nous n'avons jamais évoqué à travers un article dédié David Bowie sur ce blog. Difficile d'écrire quelque chose d'intéressant et pertinent sur l'intéressé: beaucoup de grandes plumes ont analysé sa musique bien mieux que je ne pourrais le faire. Ainsi comme de nombreux autres monuments de la musique pop telle que nous la défendons ici, il fallait trouver un angle différent dans l'esprit du blog. Ainsi quoi de mieux que d'évoquer le Bowie méconnu du milieu des années 60 avant son lancement en orbite avec la sublime Space Oddity ?

Bowie enregistre en 1964 son premier single à 17 ans sous son véritable nom de famille: Davie Jones & The King Bees. La face A Liza Jane (youtube), signée de l'intéressé, est un sympathique morceau de R&B assez typique de l'époque proche de l'esprit des Animals mais peut-être pas aussi brutal et rocailleux que les géniaux prolos de Newcastle... Des premiers pas honorables mais néanmoins pas en première ligue de la très relevée British Beat. Toujours sous son véritable nom mais avec deux autres groupes, il enregistre deux singles pour Parlophone en 1965 (récemment compilé pour le RSD en 2013). Ces deux 45 Tours démontrent l'intérêt du britannique pour le mouvement mod, comme le suggère d'ailleurs la photo utilisée pour illustrer la réédition. 

Le mouvement mod fut une école pour nombre de stars de la pop anglaise (Rod Stewart) et eu un rôle décisif sur une autre figure glam importante des 70s: Marc Bolan. Je ne pense pas que l'évolution de Bowie et Bolan de faces mods à créatures glam androgynes soit un hasard: bien que très différent dans l'apparence, les deux mouvements portent en eux des caractéristiques communes autour de l'esthétisme, la sape, la théâtralité et le besoin de se (re)créer soi même. Mais revenons en aux deux simples...

Typiques de leur époque, ils montrent cependant un Bowie déjà très doué. Avec les Manish Boys, Davy Jones écrite l'excellente Take my Tip . Elle évoque notamment Manfred Mann (youtube) dans le soin apporté à apporter à faire coïncider l'énergie du rock et le groove du jazz... L'autre single est un changement d'orientation assez radicale (mais dans l'air du temps) vis à vis des deux premières sorties. Ainsi, accompagné des Lower Third, Bowie donne dans la déflagration pop art / freakbeat avec You've got a habit of Leaving. Enregistré par Shel Talmy (un génie vénéré par tous les amateurs sérieux de rock 60s britannique) la chanson évoque ainsi logiquement d'autres projets ayant impliqué le producteur américain à commencer par les premiers singles des Who (comme le grandiose anyway, anyhow, anywhere) et bien sûr plus tard les fantastiques The Creation (youtube). 

En 1966 Davy Jones devient David Bowie afin de ne pas être confondu avec le musicien des Monkees. Il tire son nom d'un pionnier américain (James Bowie) qui lui même a donné son patronyme à un célèbre couteau ! Il enregistre trois autres singles pour PYE (The Kinks) dans la mouvance R&B/mod, ils sont aussi, dans l'ensemble, de très bonne facture. Pour son premier album chez Deram Bowie change radicalement de style en s'orientant vers un style inspiré du Music Hall qui me laisse particulièrement indifférent et sans plus de succès que ses 6 singles précédents... Il faudra attendre 1969 pour que le chanteur s'envole en orbite avec une fantastique chanson amenée à devenir un de ses standards.

 

dimanche 19 juin 2016

The Honeycombs: plus que du miel pour les oreilles

Le 3 février 1967, Joe Meek tua sa propriétaire avant de se donner la mort. Ce suicide faisait écho à une autre mort, celle de Buddy Holly huit ans plus tôt dans un accident d'avion connu comme The Day The Music Died (wikipedia). Joe Meek était alors confronté à de sérieux problèmes financiers et ce, malgré de nombreux hits: les droits du plus important d'entre eux ("Telstar" des Tornados) étaient bloquées par une procédure judiciaire. Son homosexualité assumée fut aussi source de problèmes dans une époque beaucoup moins tolérante que la nôtre et dans laquelle, l'orientation pour le même sexe était vue comme criminelle.Ainsi Meek pensa être le principal suspect de policiers qui enquêtaient sur un meurtre sordide...Une impression qui précipita peut-être son pétage de plomb.

Joe Meek au delà d'être paranoïaque, légèrement fou (il pensait pouvoir enregistrer les morts en plaçant des enregistreurs dans les cimetières) fut surtout un véritable pionnier de la production. Il fut ainsi l'un des premiers producteurs indépendants britanniques (à ne pas être salarié d'une maison de disque) et obtint trois numéro 1 pendant sa carrière. Au delà de ces succès, le son Meek reste reconnaissable entre tous en 2016, il est unique à bien des égards: compression très importante, sons électroniques délirants, batterie se rapprochant de percussions primitives, extraits sonores, guitares agressives... Cette marque de fabrique se retrouve ainsi autant sur les classiques freakbeat (The Buzz "You're holding me down" ou "Crawdaddy Simone" des Syndicats) que les tubes pop produits par Meek comme "Telstar" (youtube) des Tornados, second numéro 1 britannique aux USA de l'histoire!  

Son dernier numéro un, il l'obtint en 1964 avec les Honeycombs et "Have I The Right?" écrite par  Ken Howard et Alan Blaikley qui démarrèrent là une prolifique carrière de songwritters... Le groupe originaire du nord de Londres, s'appelait à l'origine The Sheratons. Après avoir auditionné pour Meek, ils enregistrèrent donc cette composition d'Howard et Blaikley, un duo qui les avaient approchés à un de leurs concerts très peu de temps avant leur rencontre avec Meek. Le groupe devint ensuite Honeycombs grâce au patron de PYE (chez qui le disque fut publié) inspiré par la présence (rare pour l'époque) d'une batteuse dans la formation: Honey Lantree. Le morceau est un classique beat marqué par une rythmique martelé impressionnante (youtube), peut-être inspira-t-elle les Strangeloves et leur "I want candy" quelque temps plus tard ? 

"That's the way" , leur cinquième single est aussi leur dernière entrée dans le top anglais à une plus qu'honorable douzième place. Signée par Howard & Blaikley, la chanson est une honête composition mais constitue pourtant pas la surprise de ce 45 tours. En effet, Joe Meek prit soin de glisser en face B une de ses compositions, la redoutable "Can't get through to you". Si la chanson des Honeycombs ne boxe pas dans la même catégorie que "Crawdaddy Simone" elle n'en reste pas moins impressionnante et étonnante. Sur une rythmique frénétique et survoltée, une guitare vicieuse vous vrille le cerveau, le tout donne l'impression d'un rush intense de caféine à vous donner une crise cardiaque. Brillant !

dimanche 6 mars 2016

Les Yardbirds: Shapes of things (to come)

L'histoire accorde-t-elle assez de crédits aux Yardbirds, l'une des plus fantastiques formations de la British Invasion ? La concurrence particulièrement rude en Grande Bretagne à l'époque (Who, Kinks, Beatles, Stones, Small Faces, Pretty Things, Hollies, Animals, Searchers...) n'empêchera pas les petits protégés de Gomeslky (récemment décédé dans un relatif anonymat et pourtant quelle figure incroyable!) de placer un paquet de singles dans les charts au milieu des années 60... Des tubes, d'autres groupes en ont  pas mal en même temps mais ceux des Yardbirds sont absolument fantastiques et souvent bien en avance sur les collègues. Entre 1965 et 1966 le groupe est à son zénith créatif, de "For You Love" à "Happening Ten Years time ago" (évoqué ici en 2007 !) les oiseaux publient leurs trois albums majeurs ("For Your Love" "Having a Rave Up" et "Roger The Engineer") et une demi-douzaine de singles parfaits et visionnaires. Le départ de Clapton (après le single "For Your Love") aurait pu précipiter le groupe à sa perte: monsieur veut jouer du Blues, la pop il en fera pourtant plus tard et de la très laide. Le groupe ainsi libéré de son encombrant guitariste puriste finit par dégoter Jeff Beck conseillé par un certain...Jimmy Page (qui intègre le groupe par la suite vers 1966, principalement à la basse même s'il existe un court line-up avec Beck et Page à la guitare !). Le guitariste, sa Fender Esquire (une Telecaster équipée un seul micro) et sa fuzzbox vont contribuer à dynamiter le son du groupe et le repousser au delà de ce que faisaient tous les autres groupes à l'époque.

"Shapes of Things" est l'un de ces singles de la période dorée des Yardbirds. Sorti en février 1966, c'est une composition originale et collective (Paul Samwell-Smith, Keith Relf et Jim McCarty) enregistré entre Chicago (aux studios Chess!) et Los Angeles. La chanson reprend de nombreux codes du groupe: elle alterne les rythmes avec des cassures franches comme les tubes de la formation écrits par Gouldman ("For Your Love" ou "Heart full of soul" ) et possède un passage "rave-up" la marque de fabrique des anglais d' "I a man" à "Train Kept a Rollin". La contribution la plus décisive au morceau ne valut pourtant pas à son auteur un place dans les crédits: un solo halluciné et hallucinant de monsieur Jeff Beck. Ces quelques secondes semblent être à elles seules la matrice du rock psychédélique à venir et font des Yardbirds une influence très légitime du genre. Usant du feedback et de la fuzz comme d'un instrument sur une gamme évoquant les ragas indiens, l'anglais tord le son de la guitare jusqu'à la rendre méconnaissable, toute droit sortie d'un rêve sous psychotropes. Quelle claque ce dût être à l'époque ! On dit que le solo influença Jimi Hendrix et Macca (pour celui de "Taxman"), cela ne serait pas étonnant... Si vous me demandez qui fut le meilleur des trois "grands" dans les Yardbirds, Jeff Beck fut définitivement le plus novateur et le plus imaginatif et donc de loin mon favoris. La chanson fut si emblématique pour Beck qu'il en fit une très bonne reprise sur son premier LP ("Truth") en 1968 avec Rod Stewart au chant dans un registre presque hard rock.


mercredi 25 septembre 2013

The Frowning Clouds - Gospel Sound From the Church of Scientology (2013)

Les médias grand public se sont épris d'amour pour un bien anodin groupe du nom de Strypes, pendant ce temps là les à-peine-plus-âgés australiens des Frowning Clouds remplissent les petites caves humides et rassasient un public de connaisseurs d'un Rhythm N Blues plus authentique qu'authentique qui renvoient inexorablement aux maitres du genre qu'ils soient de la glorieuses décennie ou postérieurs comme les non-moins fabuleux Crawdaddys ou les feux-Vicars.

Pendant que certains minots se pavanent dans des clips aussi risibles que tocs avec des guitares qui valent trois SMIC au bas mot, ces gars là parcourent l'Europe dans un van proche de la retraite. Aux irlandais de devenir les chouchous de papis croulants comme Elton John ou Pépé Weller (on t'a connu plus sagace dans tes choix mon coco) aux australiens les bières tièdes et les mauvais fish and chips (et les éventuelles touristas qui vont avec sans supplément de prix). 

Frowning Clouds, rassurez-vous, les vrais savent que vous sonner divinement bien, que vous maniez les 12 cordes comme des esthètes et non des singes savants. Vous écrivez des chansons rendant grâce à une tradition que nous voulons ici aussi perpétuer. Vous et nous savons ce que le garage, le British RnB, la beat, le rock n roll, le punk ou quelque soit son nom signifie, de la sueur, du sang, des larmes mais cette passion intacte pour une énergie et un esprit qui transcendent les décennies. Aux autres laissons les pâles imitations, à nous gardons ces formations capables de faire brûler une flemme d'un rouge aussi intense que les croupes joufflues des Strypes après la fessée qu'ils méritent.

PS: ça sort chez l'excellent label Saturno Records (Living Eyes, Cobwebbs etc.) comme les précédents disques du groupe qu'on vous recommande également chaudement (all night long, propellers etc.).


lundi 23 septembre 2013

Les Spadassins - EP3 (2013)

Lundi dernier sortait la 5ème référence des fiers bretteurs bretons les Spadassins. Après un EP chez Triptyc, un chez CroqMac et deux singles toujours à la maison, les fines lames de la soul s'associent à un troisième label francilien (après Paris 75 et Montrouge 92 voici Montreuil 93 héhé) Q-Sounds Recordings spécialisé dans la soul charnue et charnelle (mais aussi de fins producteurs de House Music comme on l'aime chez RPUT) pour éditer leur troisième EP. 

Cette nouvelle livraison propose 4 titres en anglais de premier choix. "Baby it's you" lance les hostilités en douceur, sur un mid-tempo porté par les percussions de M. Moustache, le groupe développe une soul douce-amer, faisant toujours une place de choix à de magnifiques envolées d'orgue (parfois soutenu par un très joli piano électrique, je vote pour un wurlitzer), Antoine à la guitare joue toujours à la perfection sa partition en retenu, amenant ce qu'il faut de rythme et de présence. "What goes on" complète à merveille la face A en augmentant un peu le tempo, le morceau risque de faire son petit effet en live.

"Two Times" démarre sur un splendide piano électrique que l'on croirait s'échapper d'un Ray Charles période Atlantic ("what'd i say"), le tempo est relevé et donne immédiatement envie de se déhancher en cadence (un twist ?), un morceau super cool parmi les plus belles réussites du groupe. La couleur très Rhyhtm n Blues du titre est un parfait complément au second titre "Captain Beat" qui évoque clairement les Zombies période She's not there. Il y a du "summertime" et du Rod Argent dans cette magnifique chanson voir aussi du Stranglers (le rythme me fait penser à "Golden Brown") On attendait pas forcément les Spadassins dans un registre aussi anglais et pop mais on est content qu'ils s'y soient essayer, le résultat est charmant et délicat.

Cet EP maintient le niveau de qualité des précédentes sorties du groupe, le mixage et la production sont très réussies et mettent en valeur les talents instrumentaux de cette dream team de musiciens bretons. On regrettera l'absence d'un titre en français registre dans lequel les Spadassins excelle mais on est plus que charmé par une face B fantastique et une face A de très bonne facture (mais peut-être moins surprenante que la B). On a hâte d'entendre ces nouvelles chansons (ainsi que celles des précédents EPs et singles) en live le 31 octobre à l'Espace B !

acheter l'EP sur le site du label


jeudi 3 janvier 2013

Les Spadassins en concert à Paris ce samedi

Coucou les ami(e)s et bonne année ! Ouai c'est le premier post sur le blog en 2013, mais ne vous inquiétez pas on bosse assidûment sur notre bilan 2012. En attendant ces réjouissances il me semblait important de vous faire part d'une nouvelle tout à fait charmante. Les Spadassins joueront ce samedi à Paris à la Mécanique Ondulatoire (8 passage Thiéré dans le 11ème) ils seront accompagnés des Guillotines, les locaux de l'étape. 

Cette affiche me rend particulièrement fier car comme vous le savez peut-être déjà, j'ai eu l'occasion d'éditer des 45 tours de ces groupes (ici et ici), c'est d'ailleurs dans ce contexte que les Spadassins viennent de l'Ouest nous rendre visite à quelques pas seulement de la Bastille (ou les Guillotines ont du pas mal sévir aussi !). En effet ce n'est pas un vinyle mais deux que je sors (à travers Croque Macadam, l'entité RPUT label étant le fait de mon frangin) ces jours ci du meilleur groupe de soul breton de l'univers.

Ces 2 45T rejoignent donc l'EP édité en 2011 (ma seconde référence) et proposent 4 titres, deux en anglais et deux en français.

Le Single #1 propose en face A le titre le plus northern soul du groupe à ce jour, la ligne de basse semble tout droit surgir d'un disque de Jackie Wilson mais les Spadassins n'y perdent aucunement de leur mordant habituel et ajoutenr au sucre une bonne rasade de british beat ! En face B les Spadassins proposent un slow absolument fantastique, on pense aux Animals mais sans pour autant avoir l'impression d'avoir une copie, non les mecs ont saisi le truc et le font vibrer.



A ce single anglais succède un single 100% francophone, Complexe en face A s'annonce comme un super morceau de live, très efficace, plutôt enjoué et sacré bien envoyé ! Ce n'est pas la question est un des titres les plus atypiques du groupe. Antoine y trouve une occasion en or de balancer une fuzz assassine , la rythmique avec un tom très grave est vraiment cool tout comme ces chœurs presque gothiques. 



Bref achetez les trois d'un coup ! héhé
(ou à l'unité sur bandcamp)

vendredi 13 février 2009

the Troggs - gonna make you (1966)

Les Troggs étaient un groupe capable du meilleur comme du pire, ils se sont parfois laisser entraîner dans une pop gentillette à contre-emploi de ce qu'ils faisaient le mieux: du rock primaire, débile, agressif , sexuel et jouissif. Gonna make you exprime la quintessence du style Troggs, un beat minimaliste et répétitif, une instrumentation des plus sommaires, une voix arrogante pleine d'arrière pensée et quelques salves de guitares bien senties font de ce morceau une sauvagerie suggestive. Incontestablement les Troggs sont des hommes des cavernes (Troggs = abréviation de trogglodytes). Pour les amateurs de vinyles, gonna make you est en face b de l'excellent "i can't control myself" sur le pressage anglais (en photo) et français (ep).

The Troggs were certainly one of the rawest and most primitive british band of the 60s, their sound is full of sexual vibes, arrogance, and minimalist beats. I'm quite sure if cavemen were a beat band they'll sound like the Troggs. Gonna make you is the b-side of the very cool "i can't control myself" and it's good as the a-side if not better, great great stuff!

écouter / listen to gonna make you


samedi 29 décembre 2007

Polanie - dlugo sie znamy (1967)

Polanie est une des meilleures formations polonaises de british beat. Peu de groupes de rock des pays de l'est ont eu l'occasion d'enregistrer sur disque vinyle leur musique (il semblerait en revanche qu'il y ai bcp plus d'enregistrement radios) Polanie a eu cette chance en 1967 avec cet album comportant 12 titres: 7 originaux sur la face A et 5 reprises sur la face B. Les covers sont ok sans être exceptionnelles, mais elles indiquent les préférences du groupe: Kinks, Animals, Capitols, Lovin Spoonfull...En revanche la face A est excellente de bout en bout si l'on apprécie ce son à mi-chemin des Animals, Manfred Mann (dans leur période british rnb) etc. avec une rythmique très puissante, des compos solides et un orgue super cool. Le polonais ajoute une touche d'originalité non négligeable (même si je comprend absolument rien), bref la preuve tout de suite avec l'un de leur meilleurs morceaux l'excellent "dlugo sie znamy".

Polanie is one of the best polish beat band. They released their album in 1967 with 7 original tunes and 5 covers. The covers are ok but not awesome but the 7 original tracks are all very good and fine if you like british beat, it reminds me a bit the sound of Manfred Mann and the Animals, with a jazzy-bluesy feeling, and powerfull drums! Really great stuff! here is one of their finest tracks, the nice "dlugo sie znamy".

écouter / listen to dlugo sie znamy

samedi 17 novembre 2007

the Artwoods - these boots are made for walking (1966)

Art Wood, grand frère de Ron Wood (the Birds, the Creation, the Rolling Stones), fonde son groupe the Art Wood Combo en parallèle de sa participation au Blues Incorporated d'Alexis Korner et Cyril Davies, deux figures incontournables de la scène londonnienne du début des années soixantes. En 1964 le groupe avec l'ajout de Jon Lord (orgue) Derrek Griffiths (guitare) puis Keef Hartley (batterie) et Malcolm Pool (basse) devient the Artwoods. Leur son est très marqué par le jazz et le blues, ce qui les rapproche d'une autre grande formation anglaise de l'époque Manfred Mann (également le nom du leader du groupe, étrange hein?), cependant ils n'ont jamais eu le succès de cette dernière et en 4 ans d'existence malgré un LP et quelques singles ils n'arrivent pas à se faire une place parmi les grands. Le groupe se sépare en 1967, Keef et Malcom partent rejoindre John Mayall, tandis que Jon Lord deviendra quelques années plus tard l'organiste d'une célèbre formation de hard rock....Deep Purple!
J'ai choisi une reprise de Nancy Sinatra de these boots are for walking, cette version a le mérite de développer une approche différente de ce grand morceau, et ça rend franchement bien non?

écouter these boots are made for walking


The Artwoods was founded by Art Wood the older brother of Ron Wood (Birds, the Creation, the Rolling Stones) previously from the Blues Incorporated, a band with two of the most important figures of the early london scene Alexis Korner and Cyril Davies. Between 1964 & 1967 the Artwoods did several singles and one LP, but they failed to success in the charts even if they were a very appreciated club band. Their sound is very jazzy and bluesy, and reminds me a bit the best cuts of Manfred Mann. Their Drummer (Keef Hartley) and their bassist (Malcolm Pool) joined John Mayall band, whereas a few years latter Jon Lord became part of the mythic hard rock band Deep Purple. These boots are made for walking is cool cover of Nancy Sinatra tune, with a great groove that will stuck you to the dancefloor.

listen to these boots are made for walking

samedi 6 octobre 2007

the Jay-jays - got love if you want it (1966)

Les Jay-jays sont une formation de La Hague (tout comme les Q65 et Golden Earrings). Entre 1966 et 1968 ils enregistrent un LP et plusieurs singles, dans un style allant du british beat féroce dans la lignée des premiers Kinks ou Who, à la chanson folk ou la blue eyed soul. Ils manquent à mon avis d'une vrai identité sonore comme peuvent l'avoir les grands groupes néerlandais tels que Q65 ou encore les géniaux Outsiders, de plus leur chanteur est franchement très moyen, mais à coté de ça ils ont un son brutal qui ne fait pas dans le détail. Got love if you want it une reprise des Kinks (en fait l'original de Slim Harpo - merci à Tacitus pour l'info) en est une belle illustration, ça carbure tout le long avec des guitares tranchantes et incisives, bref les amateurs de freakbeat apprécieront.

écouter got love if you want it

The Jay-Jays are a dutch band from The Hague (as Q65 or Golden Earrings). Between 1966 and 1968 they recorded several singles and one LP, they sounded most of time like early british invasion bands like the Who or the Kinks, and they also did some blue eyed soul and folky stuffs. If they are not good as the Outsiders or Q65, they did rather convicting tunes, with a ferocious british rnb sound as shows this cover of a Kinks tune (well I suppose) got love if you want it.

listen to got love if you want it

dimanche 12 août 2007

les 5 Gentlemen - je te veux (1966)

Très peu de choses sont connues sur ce groupe corse mais marseillais d'adoption, ils ont entre 1964 et 1968 sorti 6 eps d'excellentes tenues (dont un sous le nom des Ambitieux), certains de leurs morceaux ont même eu l'honneur des charts en France (dis moi Dylan) sans cependant atteindre les cîmes de l'élite rock française (les Eddy, Ronnie, Dutronc) des 60's. Ils ont tout de même eu l'honneur d'être adapté par des groupes étrangers fait assez rare pour une formation française (Dutronc et Polnareff sont deux autres exemples qui me viennent en tête). Le temps semble rendre justice à leur excellente musique, cité par la scène parisienne garage comme influence (les naast par exemple), playlisté dans des soirés fashion londoniennes le groupe fait l'objet d'un véritable culte chez les amateurs de bon rock 60's. Il faut dire que la recette maison est séduisante des textes drôles parfois à la limite de la mysoginie associés à de la musique beat transfigurée par un orgue groovy, définitivement une des plus grandes réussites du rock 60's français, sans oublier leu look mod/dandy du plus bel effet. Plutôt que choisir Si tu reviens chez moi leur morceau le plus emblêmatique, j'ai décidé de vous mettre l'excellent Je te veux tout aussi bon et moins compilé. L'ensemble de leur discographie y compris le disques sous le noms des Ambitieux est dispo chez magic sur un seul cd avec en bonus des versions en italien et anglais de Dis moi Dylan, on regreterra de ne pas avoir un peu plus d'infos sur le groupe mais le son est au rendez vous. Notons aussi un article informatif et bien écrit dans le fanzine Vapeur Mauve à lire bien que je ne partage pas tous les points de vue.

écouter je te veux

Les 5 Gentlemen are sixties french band from Corse. Between 1964 & 1968 they did 6 eps (including one under the name of Les Ambitieux) their sound is clearly influenced by the british invasion and the early psychedelic sounds but with a special french touch including very funny lyrics. If they never have been popular as Jacques Dutronc or Ronnie Bird, their own tune Dis Moi Dylan was covered by an american band. I choose the lesser known Je te veux an amazing tune with great organ sound. All their discography is available on one cd published by Magic. Enjoy one the best french act of the 60's.

listen to je te veux

jeudi 19 juillet 2007

the Smoke - have some more tea (1967)

The Smoke sont un groupe anglais mod/beat du milieu des années 60, comme the Creation ou the Primitives, ils n'ont pas de succès dans leur pays mais trouvent un écho favorable en Allemagne (en Italie pour les Primitives). En effet leur single My friend Jack , une bombe mod/freakbeat/psyché malgré un début prometteur dans les charts anglais ne prend pas, probablementà cause de la censure exercée par la BBC pour des allusions à la drogue...en Allemagne en revanche le titre devient un gros succès, dans la foulée ils enregistrent un album et quelques autres singles dont l'excellent Have some more tea (qui ne figure pas sur le lp). Ce titre est assez représentatif du son "Smoke", un gros feedback de bourrin digne des meilleurs Who, Sorrows et autres Birds, mais une composition pop accrocheuse, dans le haut du panier du genre sans problème.

écouter have some more tea

The Smoke is a british band of mid 60's. They didn't have success in their home but were very popular in Germany, fortunately they recorded an album for this market, so today we can enjoy their great freakbeat/mod sound! Have some more tea is a non-lp track released in 1967, it has their trademark sound, a mix of wild feedback and catchy pop tune (a kind of mix of the Beatles and the Who), a true gem from a great band.

listen to have some more tea

mercredi 11 juillet 2007

Manfred Mann - what you gonna do? (1964)

Manfred Mann de son vrai nom Manfred Lubowitz est un pianiste d'origine sud africaine, dans son pays natal il a notamment joué avec Hugh Masekela (plus tard auteur du tube grazzing in the grass). Il prend le pseudo Manne en arrivant en Angleterre en 1961 en hommage à un batteur (Shelly Manne). Il créé avec avec le percusionniste Mike Hugg le groupe Mann Hugh Blues Brothers, en 1963 à la demande d'EMI cette formation prend le nom de Manfred Mann. Si le groupe n'a jamais été aussi populaire que les Stones ou les Animals elle est une des grandes formations du British RnB et enchaine les tubes, entre autre do wah diddy diddy (reprise d'un obscure girl group américain). Sur la face b du simple anglais on trouve l'excellent what you gonna do? un titre beaucoup moins pop et plus jazzy.

écouter what you gonna do?


Manfred Mann is one of the best british rnb bands among the Animals or the Stones. Initially called Mann Hugh Blues Brothers the name was changed to Manfred Mann after the band signed with EMI in 1963. In the next years they did a bunch of hits including the massive do wah diddy diddy. The b sides are equally good as what you gonna do? a very nice tune with jazz & blues influences.

listen what you gonna do?

jeudi 21 juin 2007

Rob Hoeke Rhythm & Blues group - when people talk (1966)

The Rob Hoeke rhythmn and blues group est un combo populaire mid 60's en Hollande, avec un son assez bluesy ils évoluent dans un genre pas très éloigné de Cuby and the Blizzards pour prendre une référence locale, ou plus simplement des Animals, ou Manfred Mann. When people talk est une petite tuerie british beat, avec des break légèrement psyché et un solo de piano (joué par Rob Hoeke, qui chante également) qui déboite. L'année suivante, ils sortent un album intitulé Save our soul, que je n'ai pas écouté, mais dont la pochette est magnifique. En attendant, voici un des meilleurs morceaux de Nederbiet.

écouter when people talk

The Rob Hoeke rhythm & blues group is a popular dutch band of mid 60's. Their sound is a bit similar to Cuby and the Blizzards, the Animals and Manfred Mann. When people talk in an amazing tune with a very cool riff and a nice solo piano played by Rob Hoeke himself!

listen to when people talk

lundi 18 juin 2007

the Yardbirds - happenings ten years time ago (1966)

Les Yardbirds sont un groupe mythique de la scène anglaise mid 60's, peut être parcequ'ils ont eu dans leur rang trois des plus grands guitaristes de tous les temps (Clapton + Beck + Page), mais aussi il ne faudrait pas négliger leur oeuvre, et des classiques comme Heart full of soul ou For your love. Happenings ten years time ago est une de ces tueries qu'on pondu les petits anglais, il figure dans l'album Roger the Enginner , leur plus réussi, dans la mesure où ils étaient d'avantage un groupe de singles/eps. Avec ce disque ils amorcent dès 1966 un virage psychédélique qui n'est pas sans conséquence sur la scène garage rock us, en effet ils exercent en jouant régulièrement là bas une influence majeure sur les combos locaux tels que Count V.

écouter happenings ten years time ago

The Yardbirds was one of the best and most popular act of Britain during the 60's, maybe because of their prestigious guitarists (Beck, Page, Clapton), certainly because they had great songs too, like heart full of soul or for you love. In 1966 they are one of the first bands to go psychedelic on their Roger the Enginner album, with songs like the awesome happenings ten years time ago. Their influence on the us garage scene at this time is considerable(listen to Count V).

listen to happenings ten years time ago

dimanche 27 mai 2007

los salvajes - las ovejitas (1967)

Un méga classique espagnol sur Requiem pour un twister, et probablement l'un des plus grosses bombes mod/freakbeat à venir d'Europe continentale, je veux bien sûr parler de l'énormissime las ovejitas de los Salvajes.
Los Salvajes sont un groupe espagnol plutôt populaire sur la péninsule ibérique, et connu comme les stones espagnols là bas. Ils sont originaires de la féconde scène barcelonaise (sirex, mustang...), mais comme les Beatles sont allés se faire la main dans les clubs allemands, alors qu'ils n'étaient même pas tous majeurs...bonne idée, leur son est violent et classe à l'image de las ovejitas: une intro un peu niaise qui débouche sur une grosse rythmique de bourrin, un solo déglingué de malade plus loin et une reprise à 200 à l'heure, vous vous êtes pris dans la gueule une des plus grosse tueries sixties, une sorte d'hymne à la my generation mais en espagnol. Le même ep contient également une très bonne reprise des Troggs (i can't control myself / no me puedo controlar). Bref un disque évidemment très recherché par les djs freakbeat, et donc relativement difficile à trouver, mais à mon avis encore très accessible comparé à "un équivalent anglais" en terme de qualité.
(tous les ep de los salvajes sont réédités en cd par ramalama music en espagne)

écouter las ovejitas

Los Salvajes was one the best band from the Barcelona sixties scene among los Sirex or los Mustang. As the Beatles they played in the Hambourg clubs, but their sound is much more wild. Las ovejitas is one of their best known tune, it's an amazing mod/pop art/freakbeat track, a kind of spanish my generation. On the same ep we can find a very good cover of the Troggs (i can't control myself / no me puedo controlar).

listen to las ovejitas

lundi 23 avril 2007

Q 65 - I got nightmares (1966)

Q 65 est un des groupes majeurs du rock hollandais des sixties. Très influencé par le blues ils en donnent une relecture sauvage pas très éloigné de celle des Pretty Things.
Après deux singles ayant bien marché aux Pays Bas (le second fut même un top 10), ils ont la possibilité d'enregistrer un premier disque intitulé Revolution comprenant des reprises (de blues et de soul par exemple security d'Otis Redding) et des originaux comme I got nightmares, un morceau particulierement sauvage et cru, du pure Q 65.
Notons que les hollandais ont eu la bonne idée de rééditer ce disque à un prix (vraiment) faible et avec des bonus!

écouter i got nightmares

Q 65 was a major dutch act during the sixties. If they were into blues stuff, they played it fast and loud, a bit like the Pretty Things.
Their 2 first singles achieved some succes in the dutch charts (the second was actually a top 10), so they were able to record a first album in 1966 called Revolution a mix of covers (mainly blues and soul stuff like Otis Redding's Security) and originals including the awesome I got Nightmares.

listen to I got nightmares

mardi 17 avril 2007

Amphetamine Generation

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Au début des années 60, de jeunes anglais urbain se sont voulu Mods, pour "Modernists. Plus de 40ans plus tard, leur genre fait toujours référence, synonyme d'élégance et di'rrévérence juvénile.

Des plis milimétrés du pantalon jusqu'à la pochette d'un Small Face ou The Jam, l'esthétique qui entoure le Mod se doit d'être parfaite.Quand bien même le dernier rocker croisé en ville aura fait coulé le sang sur sa parka. La jeunesse anglaise éclairée des earlies 60's peut en effet choisir entre deux camps: Les Rockers, adeptes d'un rock'n'roll pur et dur, portant blouson de cuir et roulant à moto, ou les Mods, plus classe sur des scooters.
La confrontation historique aura lieu sur les plages de Brighton en 1964.
Au sein des Mods, deux clans distincts: les Soft Mods et les Hard Mods.
Au-delà des sous-genre et des époques, le style Mod universel passe par quelques incontournables: costumes en mohair sur mesure de style italien, blouson Harrington, chemise Ben Sherman, polo Fred Perry oh John Smedley, jeans Levi's "Sta-Prest", chaussures pointues manufacturées ou "desert boots" de Clarks...Enfin, impossible d'évoquer notre jeune Anglais sans son indestructible parka militaire kaki.
Accessoire(e) fédérateur et résistant, il préserve le costume des agressions du quotidien, le scooter boy de celle du vent, le castagneur des aléas de la rixe.
Pour transporter un vrai Mod, un scooter Lambretta ultra-tuné (foultitude de rétros, chrome jusqu'à l'overdose...) est indispensable.
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Les choix musicaux des Mods penchent tou d'abord vers les chanteurs de R&B (le vrai, pas celui de k-maro), puis vers les rythmes chaloupés du rocksteady jamaïcain (source vestimentaire) et ceux des gangs émergeants tels les Stones, Small Faces, Kinks. Mais les Mods se damnent surtout pour les Who, groupe anglais essentiel, auteur de fabuleuux hymnes adolescent donc rageurs.
Les 4' de London leur ressemblent: chics mais sauvages, car précurseurs de la destruction d'instruments sur scène (et de milliers de tympans, à commencer par ceux de leur guitariste Pete Townshend). En 1979, le film "Quadrophenia", opéra rock des Who contant la vie de Jim, le Mod, mettra en scène les bastons de Brighton.
A la même époque aura lieu un renouveau du genre, motivé par les incontournables Jam de Paul Weller, qui se vera qualifier de "Modfather".
Des Hard Mods naissent les premiers Skinheads, les Soft succombeant quand à eux aux tentations chimiques et charnelles proposés par les Hippies. De La mouvance Mod globale resteront des éléments de look qu'ont présérvé les groupes Anglais marquants de ces dernières années.
Obeserver un Liam Gallagher en chemier Burberry, statique à son habitude derière son pied de micro, ou un Damon Albar se fondant dans la jungle sonore des ses Gorillaz grace à une parka, nul doute que les musiciens anglais aient trouvé dans le mouvement Mod d eleurs aînés une inspiration musicale tout autant que stylistique. Et leur public avec eux.
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lundi 16 avril 2007

The Equals - police on my back (1968)

Les Equals sont un groupe anglais, l'un des premiers mixtes de l'époque (au coté de Jimi Hendrix and the Experience, ou des Chambers brothers) mené par Eddy Grant, qui fera par la suite une carrière solo. Leur plus gros tube reste bien sûr baby come back, cependant il ne faudrait pas croire que the equals n'ont fait que ça, en cherchant un peu dans leur discographie on découvre de nombreux excellents morceaux comme ce police on my back, qui sera repris par les Clash.

The Equals are a british band, one of the first with black & white members (with Jimi Hendrix and the experience, the chambers brothers ...). Their biggest hit is baby come back, but they did a lot of good cuts like police on my back latter covered by the Clash.

listen to police on my back

Ronnie Bird - tu perds ton temps (1965)

Le vrai nom de Ronnie Bird est Ronald Mehu, il est l'un des français qui a su le mieux capter l'esprit de la musique rock anglaise du milieu des années soixante. Il a fait de nombreuses covers puisées dans un repertoire de choix (Pretty Things, Small Faces...), ainsi que des originaux très valables. Un chapitre entier lui est consacré dans l'excellent anti yéyé de Christian Eudeline.
Tu perds ton temps est une cover de don't bring me down des Pretty Things, Ronnie s'est attaqué à du très lourd et s'en sort avec les honneurs, sa version est très bonne!

Ronnie Bird (real name Ronald Mehu) is one of the greatest singers of France during the mid-sixties. He did a lot of covers from very good bands like the Small Faces and the Pretty Things, and also some nice originals.
Tu perds ton temps is a very good cover of don't bring me down.

Listen to tu perds ton temps