Tout a une fin.
Merci à tou-te-s celles et ceux qui nous ont suivi, et parfois aidé, pendant ces dix années.
Tout a une fin.
Merci à tou-te-s celles et ceux qui nous ont suivi, et parfois aidé, pendant ces dix années.
A l’occasion de la sortie de son livre Insurrección. Las sangrientas jornadas del 3 al 7 de Mayo de 1937 (Ed. Descontrol, 2017), notre ami Agustín Guillamón (revue Balance) a été interviewé sur la radio Onda Expansiva de Burgos. L’émission (en espagnol) est téléchargeable ci-dessous:
https://ia801500.us.archive.org/20/items/Mayo37/Mayo%2037.mp3
Brochure de 1932 écrite probablement par les anciens du KAPD : Karl Schröder, Alexander Schwab, Arthur Goldstein. Merci à Philippe Bourrinet.
Traduction inédite en italien du texte Party and political power (discours de Mansoor Hekmat au 2d Congrès du Parti communiste-ouvrier d’Iran en avril 1998):
Le texte original en allemand de L’anarchisme et la Révolution espagnole, rédigé par H. Wagner, constituant la quasi-totalité du numéro d’avril 1937 de la revue Rätekorrespondenz du G.I.C. hollandais, est en ligne sur le site de l’Association Archives Antonie Pannekoek:
Nedjib Sidi Moussa, La Fabrique du Musulman (Libertalia, 2017)
Il y a un peu plus de vingt ans, la presse de la L.C.R., ancêtre du N.P.A., pouvait écrire que le développement du port du voile était le résultat d’une campagne réactionnaire des islamistes [1]. C’était une autre époque. Comme Vaneigem, nous étions, nous sommes encore beaucoup à penser que l’islam, dans toutes ses formes, est un « fantoche viril » utilisé pour « exorciser la menace que la femme en voie d’émancipation fait planer » mais pour ceux de ma génération, qui a connu les quartiers populaires sans aucun voile à l’horizon, ce fantoche viril ne semblait pas (dans les années 80-90) bien plus terrible que celui, catholique, qui planait sur certaines copines d’origine portugaise. On a vu monter un courant politique qui était inexistant, ou très marginal, en tout cas non perçu. Pendant ce temps, favorisant cette progression, la ségrégation sociale s’installait durablement, rendant l’intégration difficile, voire impossible.
Tout particulièrement depuis le débat sur le voile à l’école en 2004 et les émeutes de 2005, et de nouveau avec les attentats en 2015, on a assisté à des divisions, des déchirements durables en milieu militant, à des instrumentalisations diverses, à des glissements terminologiques. Les immigrés, majoritairement exclus et ghettoïsés dans une société de chômage de masse où le racisme et le contrôle au faciès perdurent, sont devenus les « musulmans », l’anticléricalisme est devenu « islamophobe » et « charlie-compatible », l’autonomie des luttes anti-racistes est devenue affaire « post-coloniale », voire « non-mixte », de « racisé-e-s ». Les « beurs » (et d’autres) se sont retrouvés assignés à une identité communautaire, confessionnalisée, avec des prétendu-e-s porte-paroles autoproclamé-e-s multipliant provocations et injonctions cherchant à les éloigner de tout engagement progressiste.
Nedjib Sidi Moussa revient sur cette évolution, et dresse un historique précis et sobre de dérives et de renoncements dans l’extrême gauche depuis 2005. J’en étais presque arrivé à croire que sur certains sujets, sur certaines façons d’aborder les problèmes, nous vivions une époque d’incompréhension générationnelle, mais de lire un auteur qui a 18 ans de moins que moi ça fait du bien. L’auteur est fils de messalistes, né dans le Nord, à Valenciennes. Il se positionne toujours d’un point de vue anti-raciste, de gauche révolutionnaire, citant plusieurs fois Debord. Pour ceux qui, dans la mouvance indigéniste, en sont arrivés à délégitimer ce que disent et écrivent les « Blancs », c’est donc une critique de l’intérieur de l’extrême gauche et de l’intérieur de la deuxième génération issue de l’immigration algérienne, une génération prise entre le marteau et l’enclume d’une « situation intenable faite aux progressistes ou révolutionnaires originaires de pays dits arabo-musulmans qui, d’un côté, subissent le racisme de plein fouet et qui, de l’autre, font les frais d’un certain » orientalisme à rebours « ».
Une question qu’on se pose à la lecture de ce petit essai, c’est, au-delà ou en deça des errements islamogauchistes dues à une poignée d’intellectuel-le-s: combien pèsent vraiment des gens comme Houria Bouteldja ou Dieudonné dans les quartiers ? Combien pèse l’anti-impérialisme réactionnaire pour de vrai ? Est-ce plus ou moins une tendance de masse ou est-ce juste une nébuleuse de surface qu’on zoome artificiellement à cause de son impact sur une partie de l’extrême gauche universitaire ?
Les choses progressent, des paroles s’expriment et se précisent. Par exemples, en février 2016, Bernard G., de la CNT-SO, livrait un excellent interview sur Radio libertaire à propos du Parti des indigènes de la République [2]; ou en février 2017 le mensuel théorique de Lutte ouvrière abordait sans concession Le piège de la « lutte contre l’islamophobie » [3]. Pour toutes et tous, et tout particulièrement pour les plus jeunes et ceux qui n’ont pas suivi de près ces questions ces dernières années, voici un livre de poche (8 euros seulement) tout à fait utile. Pour l’auteur, « le marasme actuel trouve son origine dans les impasses théoriques et stratégiques de la gauche social-démocrate qui ne peut plus proposer de véritables réformes et de la gauche révolutionnaire qui ne veut plus assumer la perspective de la révolution. Mais la théorie révolutionnaire est moins à réinventer qu’à redécouvrir ».
Stéphane J.
Notes:
[1] L’intégrisme islamiste, une menace mortelle pour les femmes (Inprecor N°389, mars 1995)
[2] http://sortirducapitalisme.fr/media/com_podcastmanager/02-02-2016.mp3
[3] http://mensuel.lutte-ouvriere.org/2017/01/22/le-piege-de-la-lutte-contre-lislamophobie_75202.html
Le tribunal de Gurgaon (Inde) a condamné samedi dernier 13 syndicalistes à la prison à perpétuité suite à la mort d’un cadre de Maruti Suzuki lors d’émeutes en 2012.
Free the Maruti Workers! 13 Maruti Union members given ‘Life Sentence’ for Struggling for Union Formation &Abolition of the Contract Worker System
13 of our brothers have been given ‘life sentences’ – including 12 Maruti Suzuki Workers Union body members – on the baseless charge of ‘murder’ on 18 March afternoon by the Gurgaon Additional Sessions Court. 4 workers given 5 year sentences. 14 workers given 3 years, but have already spent 4 years in prison, so released. Of the earlier acquitted 117 workers who spent over 4 years in Jail, we do not yet know as to who will return the lost years. 148 already spent 4 years in Jail without bail since 2012 without bail and 2500 workers were earlier illegally terminated and then faced continual State repression.
We reject the falsehood that this is an ‘objective judgement’. The Prosecution Case and Judicial Sentence is based on no evidences, false-witnesses and pure class hatred. See here for details of the arguments. Workers had no involvement in the unfortunate death of the pro-worker manager who helped in registering the Union, Mr Avanish Kumar Dev – this is conclusively proved in the legal case from the Defence. The conflict on the day of 18 July 2012 started with a supervisor attacking a Dalit worker Jiyalal – who was later made into ‘prime accused’ in the case – with caste-based abuse, and the worker’s suspension. The entire case is part of management conspiracy to finish off the Union, an attack on the Right to Union Formation itself, and the demands–particularly of abolition of Contract Worker System–it was raising and symbol it became for workers struggle.
The nature of the legal case was informed from the outset by the vitriolic repressive manner in which thousands of workers were continually hounded after 18 July 2012 by the nexus of the management and government, including the Police, administration and labour departments. This Judgement – made in between turning Gurgaon and Manesar into Police camps – is directly anti-worker and heavily influenced by the interests of the Company management, to ‘set an example’, to sow fear and terror among all industrial workers in the country, particularly the belt of Gurgaon to Neemrana in Haryana and Rajasthan. The Prosecution in its final arguments – much similar to the Chandigarh HC order of May 2013 rejecting bail for workers – arguing for ‘death penalty’ for workers, talked of the need of restoring ‘confidence’ of capital, and the Prime Minister’s initiative of inviting global investors for ‘Make in India’. The confidence of these foreign and national capitalists depend on one thing: a cheap and compliant labour force, so no Unions or any raising of demands.
By specifically targeting the entire Union body, this Company Raj wants to tell us that the workers movement, the Right to Union Formation and other Trade Union rights as well as Human Rights of workers in the country will be simply (with illegal and legal means) crushed by capitalists and the State. The attack on our Union body members is been simply because they have been the leadership of the struggle against the management practices of exploitation of labour in the factory and waged a legitimate long struggle for trade union rights and dignity since 2011 with the unity of permanent and contract workers, demanding the abolition of the contract worker system, dignity in the workplace, and an end to exploitative practices by the management. And finally registered our Union on 1 March 2012. This workers assertion was not acceptable to the management and they wanted to crush our Union, especially after submission of the Charter of Demands in April 2012 which argued for abolition of contract worker system. So they conspired and escalated the conflict on 18 July 2012.
The struggle full of vitality and hope gave positive energies for other workers to fight similar exploitation in the industrial region and beyond from Honda to Rico to Asti to Shriram Pistons to Daikin AC to Bellsonica name a few. This collective workers assertion needed to be crushed and ‘taught a lesson’ in the interests of the company managements. Similar conflicts and cases of repression on workers movements have happened from Graziano Transmissions Noida, Regent Ceramics Puducherry, Pricol in Chennai and so on. This Judgement comes in the trail of these repression, increasing its tempo. And so, the industrial areas are being turned into Police Camps.
Maruti Suzuki CEO RC Bhargava has said this is a ‘class war’. And what the government dutifully is doing is to turn workers disputes with management into a ‘Law & Order problem’, to criminalize workers fighting for their Rights of Union formation and against the Contract System. We condemn this criminalization of workers.
We are not afraid, nor tired with so much continuous repression. IT is only by increasing the tempo of the unity of workers beyond the divisions of permanent and contract, and independent class assertion against the continuous attacks of the current Company-State regime of exploitation-repression, that we can take the struggle forward. Lakhs of workers in industrial areas are already doing solidarity actions since 9 March, and on 16 March, over a lakh workers in Haryana, Rajasthan, UP, Tamil Nadu did hunger strikes. On 18th immediately after the Judgement, 30000 workers in 5 Maruti Suzuki factories did an hour of ‘tool down’ solidarity strike even though the management tried to crush it as always by pressure to work and notice of 8 days pay cut. Since 16th March, there have been protests by various workers, students, human rights and other democratic organizations in over 20 cities, and deputations and solidarity positions and actions in 21 countries.
On 23rd March – the day of martyrdom of Shaheed Bhagat Singh – the Maruti Suzuki Mazdoor Sangh (MSMS), the joint platform of all 6 Maruti Suzuki factories have given the call of ‘Chalo Manesar’, for thousands of workers to gather and do a Protest rally in Manesar. We call upon all pro-worker forces to participate in this Protest. We also feel the need for a National Day of Protest, tentatively on 4th April. In this decisive and crucial hour, we appeal to all workers and pro-worker forces to stand with the demand to free the convicted workers, and wage a protracted struggle to ensure justice and workers rights, and show solidarity in whatever ways possible.
23 March ko Chalo Manesar!
Free the Maruti Workers!
End the Regime of Exploitation-Repression in the Industrial belts.
Provisional Working Committee,
Maruti Suzuki Workers Union
18 March 2017
Contact: 7011865350 (Ramniwas), 9911258717 (Khusiram) on behalf of the PWC, MSWU.
Email: marutiworkerstruggle@gmail.com
See: marutisuzukiworkersunion.wordpress.com for updates
Voir aussi:
FEBRERO
Introducción
La revolución rusa fue fruto de un amplio y profundo movimiento de masas. No la hizo ni la dirigió ningún individuo o partido, sino que fue una tempestad popular que lo arrolló todo a su paso, superando a todas las organizaciones e instituciones existentes. Fue una revolución propulsada desde abajo hacia arriba, que produjo órganos de poder obrero y de democracia directa como los soviets o consejos de delegados obreros.
Los soviets surgieron en 1905 como amalgama de organizaciones muy diversas del proletariado revolucionario: comités de huelga, cajas de resistencia y ayuda mutua, comités de barrio, comisiones representativas y diputados de obreros (y más tarde también de campesinos y soldados) elegidos como representantes en el Consejo/Soviet de una ciudad o comarca. Tanto los eseristas de izquierda (SR, Partido social-revolucionario) como los anarquistas participaban en los soviets, impulsándolos como la organización revolucionaria del proletariado y único instrumento capaz de derrocar al Estado zarista y ejecutar una profunda revolución social. La diferencia entre eseristas de izquierda y anarquistas radicaba en que los primeros querían apoderarse del poder estatal y los segundos destruirlo.
El anarquista Volin fundó en 1905 el primer soviet; pero Lenin en 1917 supo obtener la mayoría en esos organismos y cabalgar la oleada revolucionaria para convertir al partido bolchevique en la dirección (prescindible y manipuladora) de un movimiento popular de características y aliento libertarios. Sin embargo, los militantes anarquistas, aunque muy activos e incómodos en determinadas luchas, eran sólo un pequeño grupo, desorganizado y sin influencia, que salvo raras excepciones no obtuvieron representación en los soviets.
Según el historiador Pierre Broué, la socialdemocracia rusa, ya escindida desde 1903 entre bolcheviques y mencheviques, por cuestiones organizativas, hizo tres análisis distintos de la naturaleza del proceso revolucionario iniciado en 1905: el de Plejanov (menchevique), el de Lenin (bolchevique) y el de Trotsky (independiente).
Para Plejanov la revolución sólo podía ser burguesa. El Estado dejaría de ser dirigido por la nobleza feudal para pasar a manos de la burguesía. La clase obrera sólo jugaba el papel de aliado de la burguesía. Consolidada ésta, los trabajadores seguirían la vía democrática y parlamentaria, para ir adquiriendo gradualmente mayores cuotas de poder, hasta llegar a instaurar por fin el socialismo nacional en un incierto y lejano futuro.
Lenin admitía el carácter burgués de la revolución, pero negaba que hubiera de ser dirigida por la burguesía, demasiado débil para enfrentarse a la nobleza. Planteó la alianza de obreros y campesinos como la vía capaz de imponer un poder revolucionario, que realizaría una profunda reforma agraria sin superar aún las estructuras capitalistas. Con el desarrollo y consolidación del capitalismo en la atrasada Rusia, el proletariado incrementaría su número y se fortalecería hasta que llegase el momento de tomar el poder y empezar a construir el socialismo.
La posición de Trotsky, distinta de bolcheviques y mencheviques, consideraba que los obreros ya estaban capacitados para tomar el poder, y se diferenciaba de la de Lenin en que consideraba que la ausencia de condiciones objetivas para iniciar el socialismo serían suplidas por el carácter permanente de la revolución, que permitiría saltarse las etapas intermedias, consideradas por los marxistas como imprescindibles para pasar de la revolución burguesa a la socialista.
Lenin se adhirió a la posición de Trotsky con las llamadas Tesis de Abril, enfrentándose a la inmensa mayoría de bolcheviques, que sostenían el carácter exclusivamente burgués de la Revolución de Febrero (de 1917).
De 1905 a la Primera Guerra Mundial
La guerra ruso-japonesa fue un inmenso desastre bélico y económico, desencadenante de una protesta popular que se transformó en la primera etapa del proceso revolucionario ruso.
El 3 de enero de 1905 se inició la huelga en la fábrica Putilov de San Petersburgo. El domingo día 9 (“Domingo sangriento”) las tropas zaristas dispararon sobre una multitud pacífica e indefensa, encabezada por el pope Gapón, que intentaba entregar un memorial de quejas al zar, produciendo centenares de muertos y miles de heridos. La huelga se extendió a todo el país durante dos meses.
En junio se produjo el motín de los marineros del acorazado Potemkin en el puerto de Odesa; en octubre la revuelta de las tripulaciones de Kronstadt; y en noviembre la sublevación de once buques en la base naval de Sebastopol.
En San Petersburgo surgieron los primeros soviets, de corta duración. El gobierno zarista respondió con una brutal represión. Ante la amenaza de huelga general, Nicolás II prometió convocar la Duma.
En junio de 1906 se reunió la I Duma (Parlamento ruso), de mayoría cadete (KD o Partido Constitucional Democrático), con la intención de implantar un auténtico régimen parlamentario fundamentado en una reforma agraria capaz de crear una clase media campesina (los kulaks).
El nuevo primer ministro Piotr Stolypin impulsó un plan de reformas encaminadas al surgimiento de un proletariado agrícola, que a su vez incrementaría la influencia de los partidos socialistas en la II Duma (de febrero a junio de 1907)
El movimiento revolucionario, iniciado en 1905, se desplazó de las ciudades a las aldeas campesinas. La permanente agitación social provocó una modificación retrógrada del sistema electoral, con la que fue elegida la III Duma (1907-1912), de composición y vocación autocrática, conocida como parlamento de “los señores, popes y lacayos”. El zafio campesino siberiano Rasputín ejerció una nefasta influencia en la zarina, desacreditando al zarismo, incluso entre sus más fieles adeptos.
Stolypin fue asesinado en 1911, sucediéndole unos ineficaces primeros ministros, que encontraron en la IV Duma una asamblea dócil, poco dada a las reformas e incapaz de hacer concesiones a las agitaciones obreras de 1912. El reformismo zarista, demasiado timorato, se había saldado con un rotundo fracaso.
La Primera Guerra Mundial
Rusia no estaba preparada para una guerra de desgaste como la que se planteó en 1914. El ejército zarista carecía de armamento moderno, medios de transporte adecuados, cuadros de mando eficientes, tácticas apropiadas, una red logística, etcétera; sólo contaba con una inmensa masa de soldados dirigidos por una oficialidad inepta, captada entre la corrupta nobleza.
Fueron movilizados cerca de quince millones de hombres, conscientes de su escasa valía militar, considerados mera carne de cañón por una oficialidad brutal. El número de muertos, heridos y prisioneros rusos fue aproximadamente de cinco millones y medio de hombres. La cifra de desertores aumentaba incesantemente, extendiendo el descontento y las ideas revolucionarias.
Tras el éxito inicial de la ofensiva rusa en Galitizia (1914), que obligó a los austríacos a retroceder a los Cárpatos, las deficiencias técnicas del ejército ruso, la ineptitud del mando y el caos burocrático provocaron el desplome del frente, permitiendo que los alemanes ocuparan las provincias imperiales de Polonia y Lituania (1915).
La posterior ofensiva rusa de Brusilov en Bukovina y Galitizia, terminó con unas terribles pérdidas de muertos y heridos, que dieron paso a los primeros síntomas de descontento generalizado en el ejército zarista (1916).
Los soldados carecían de armas y de botas, imprescindibles en el duro clima ruso. Los suministros escaseaban y apareció el hambre. En este contexto, la disciplina militar tendía a quebrarse. Los desertores se contaban ahora por millares. Las divisiones sólo existían sobre el papel, porque en realidad no eran más que una multitud desorganizada, mal alimentada y mal equipada, enferma, indisciplinada y peor dirigida.
El despotismo de los oficiales sobre la tropa era intolerable por su crueldad y corrupción. Algunos mandos habían llegado a vender la madera y el alambre de espino necesarios para construir las trincheras.
En octubre de 1916 el saldo bélico era de un millón ochocientos mil muertos, dos millones de prisioneros de guerra y un millón de desaparecidos. La guerra desembocó en un caos económico. La hambruna azotó a la población y las huelgas se generalizaron. El gobierno respondió enviando a los huelguistas al frente. Se extendió el descontento popular. Los obreros revolucionarios de las ciudades llevaron su protesta a los soldados, que en su gran mayoría habían sido reclutados entre los sumisos campesinos. La rebelión prendió con rapidez entre esos soldados-campesinos. Se organizaron soviets de obreros, soldados y campesinos, y en el ejército sólo se hablaba ya de paz y del reparto de la tierra. Los motines eran habituales.
La Revolución de Febrero de 1917
La falta de pan y todo tipo de suministros, las largas colas y el frío fundamentaron las protestas populares en Petrogrado. La falta de materias primas en las industrias provocó el despido de millares de proletarios. Como la mayoría de los hombres jóvenes habían sido reclutados, las mujeres alcanzaban el cuarenta por ciento de los trabajadores industriales.
El día internacional de la mujer, el 23 de febrero (8 de marzo, en el calendario gregoriano que se sigue en Occidente), se iniciaron las protestas. Las mujeres de la barriada obrera de Viborg, reunidas en asamblea, se declararon en huelga. Las lúdicas manifestaciones de la mañana se hicieron, por la tarde, masivas y broncas, con la incorporación de los obreros metalúrgicos. Se gritaba “¡Pan, paz y libertad!” y “¡Abajo el zar!” Los enfrentamientos con la policía mostraron cierta indecisión por parte de los cosacos, no habituados a la represión de motines urbanos. La izquierda, incluidos los bolcheviques (mayoritarios en Viborg), habían aconsejado no ir a la huelga y aguardar. Todos los partidos se vieron sorprendidos por la fuerza del movimiento. Al día siguiente, ciento cincuenta mil obreros se manifestaron en las calles, y los cosacos, las tropas más leales al régimen zarista, empezaron a verse desbordados. En algunos lugares se negaron a disparar, o lo hicieron por encima de las cabezas. La autoridad zarista se resquebrajaba. La ciudad estaba paralizada. En la plaza Znamenskaya se produjo un enfrentamiento de los cosacos contra la odiada policía zarista, en defensa de una multitud amenazada.
La escuadra del Báltico se sublevó y los marineros de Kronstadt fusilaron a cientos de oficiales. La huelga, iniciada por las obreras el día 23, se había convertido el 24 en huelga general y luego en la insurrección del día 25. El zar incrementó la represión. La ciudad estaba tomada militarmente. El domingo 26, al mediodía, se produjo una matanza en la plaza Znamenskaya, donde más de cincuenta personas murieron bajo los disparos de un destacamento de reclutas novatos del regimiento Volynsky. Tras la matanza una muchedumbre furiosa asaltó juzgados, comisarías y prisiones, liberando a los presos.
Las masas populares consiguieron el apoyo de varios cuarteles del ejército, que se enfrentaron a la policía. Los partidos de izquierda, mencheviques, social-revolucionarios y bolcheviques, se pusieron al frente del movimiento y, junto a los regimientos sublevados, se apoderaron de toda la ciudad. El motín generalizado de la guarnición militar del día 27 convirtió los motines y la insurrección de los días anteriores en una revolución. El 28 la bandera roja ondeaba sobre la prisión-fortaleza de San Pedro y San Pablo. Los policías eran perseguidos y linchados en la calle. Ese mismo día (28) en el ala izquierda del Palacio de Táuride se constituyó el Soviet de Petrogrado, mientras en el ala derecha se reunía la Duma, perfilándose ya físicamente, en el mismo edificio, dos centros rivales de poder.
El zar, reunido con sus asesores, intentó enfrentarse a la revolución con un cambio de gobierno. Pero la lentitud del zar resultó fatal para la autoridad establecida. Burguesía, generales y gran parte de la nobleza aconsejaron al zar la abdicación en favor de su hijo o de su hermano. Pero cuando el zar accedió, ya era demasiado tarde. El pueblo ruso exigía la república.
En febrero de 1917 se planteó una situación de “doble poder”. En oposición al Estado burgués, los soviets surgían como un gobierno alternativo de la clase obrera. El 1 de marzo se publicó la Orden número 1 del Soviet de Petrogrado, que impulsaba la elección de representantes de la tropa en el Soviet, penalizaba el maltrato de los oficiales, limitando los abusos de autoridad, al tiempo que urgía a los soldados insurrectos a reconocer de forma prioritaria la autoridad del Soviet sobre la Duma.
Nicolás II abdicó al día siguiente. Las negociaciones entre el Soviet y la Duma acordaron la formación de un Gobierno Provisional, en el que el príncipe Lvov detentaba el cargo de primer ministro. Cuando se anunció el nombre de Lvov al gentío, un soldado expresó su sorpresa: “¿lo único que hemos hecho es cambiar a un zar por un príncipe?” (Figes, p. 385).
DE FEBRERO A OCTUBRE DE 1917
El Gobierno Provisional
El poder de la calle, el poder real, lo detentaban los soviets, pero no tenían intención alguna de hacerse con el gobierno y asumir todo el poder. Así se planteó lo que Trotsky calificó como “la paradoja de Febrero”, esto es, que una revolución que había ganado las calles dio paso a un gobierno constituido en los salones. Del pacto del Soviet de Petrogrado con la Duma surgió un gobierno provisional republicano, que estaba formado mayoritariamente por cadetes (KD, Partido constitucional democrático) y algunos representantes de los eseristas (SR, Partido socialista revolucionario) de derecha, como Kerenski. La composición social del nuevo gobierno había pasado de la nobleza a la burguesía liberal.
Los soviets habían puesto en libertad a los presos políticos y organizado los abastecimientos. También habían disuelto a la policía política zarista, legalizado a los sindicatos, organizado a los regimientos adictos a los soviets, etcétera, sin esperar ningún decreto. El Gobierno se limitó a ratificar las decisiones tomadas por los soviets, que no habían tomado directamente el poder porque existía una mayoría de mencheviques y eseristas que “no consideraban en absoluto la posibilidad de exigir un poder que la clase obrera aún no está capacitada para ejercer” (Broué, El partido bolchevique, p. 114), de acuerdo con los análisis previos de esos partidos sobre la naturaleza del proceso revolucionario ruso.
Los bolcheviques, dirigidos por Kamenev y Stalin, apoyaban estos dogmas. En el órgano bolchevique Pravda se produjo un giro radical cuando, a mediados de marzo, Stalin tomó la dirección del periódico, puesto que empezaron a publicarse numerosos artículos que defendían la idea de continuar la guerra: “Los bolcheviques adoptan en lo sucesivo la tesis de los mencheviques según la cual es preciso que los revolucionarios rusos prosigan la guerra para defender sus recientes conquistas democráticas frente al imperialismo alemán” (Broué, p. 115). En la Conferencia del 1 de abril, los bolcheviques aprobaron la propuesta de Stalin de “apoyar al Gobierno Provisional”, así como la posibilidad de una fusión entre bolcheviques y mencheviques (Carr, tomo 1, pp. 92-93).
Estas posiciones políticas chocaban con la voluntad popular, que exigía el fin inmediato de la guerra y de sus penalidades. Las declaraciones del ministro de exteriores Miliukov de respetar los compromisos bélicos con los aliados y continuar la guerra hasta la victoria final, provocaron el 20 y 21 de abril algaradas y manifestaciones, que desembocaron en una crisis de gobierno que se saldó con la dimisión de Miliukov y la constitución de un gobierno de coalición entre cadetes, eseristas y mencheviques, con amplia mayoría de estos dos últimos. Kerenski obtuvo el ministerio de Guerra. El nuevo gobierno fue muy bien visto por los aliados, que habían comprendido la relación de fuerzas existente en Rusia y deseaban un gobierno fuerte, capaz de mantener a Rusia en la guerra.
Las Tesis de Abril
Lenin, contrariado por lo que consideraba una política suicida y catastrófica del partido bolchevique, escribió en marzo desde Zurich las llamadas “Cartas desde Lejos”, en las que detallaba el programa bolchevique para pasar a la segunda fase de la revolución: transformar la guerra imperialista en guerra civil, ningún apoyo al Gobierno Provisional, neta diferenciación con los mencheviques, expropiación de los latifundios, armamento de los trabajadores para formar una milicia obrera y preparar de inmediato la revolución proletaria: todo el poder del Estado debía pasar a los Soviets.
Los bolcheviques del interior, que no aceptaban las novedosas posiciones del lejano Lenin, sólo publicaron la primera de las cuatro cartas. Lenin y el resto de exiliados revolucionarios rusos en Suiza examinaron todas las posibilidades existentes para regresar rápidamente a su país. Como los aliados les negaban los visados, aceptaron regresar a Rusia cruzando el territorio alemán. Las autoridades alemanas pensaban que los revolucionarios rusos conseguirían crear una situación caótica, que aceleraría la derrota rusa. Lenin y sus acompañantes atravesaron Alemania en un tren “sellado”. Más tarde, los enemigos de Lenin y de los bolcheviques utilizaron este episodio para acusarles de ser espías alemanes.
Lenin llegó el 3 de abril de 1917 a la estación de Finlandia, en Petrogrado. Sus posiciones, conocidas como Tesis de Abril, fueron incomprendidas y rechazadas por la mayoría de dirigentes bolcheviques. El día 7 las publicó en un breve artículo (“Las tareas del proletariado en la presente revolución”) en el que tácitamente abrazaba la teoría de la revolución permanente de Trotsky. Afirmaba que era imposible acabar con la guerra sin vencer antes al capitalismo, por lo que era necesario pasar “de la primera etapa de la revolución, que entregó el poder a la burguesía, dada la insuficiencia tanto de la organización como de la conciencia proletarias, a su segunda etapa, que ha de poner el poder en manos del proletariado y de los sectores más pobres del campesinado”. Afirmó además que los bolcheviques se ganarían a las masas “explicando pacientemente” su política: “No queremos que las masas nos crean sin más garantía que nuestra palabra. No somos charlatanes, queremos que sea la experiencia la que consiga que las masas salgan de su error”. La misión de los bolcheviques, señalaba, era la de estimular la iniciativa de las masas. De estas iniciativas había de surgir la experiencia que diera a los bolcheviques la mayoría en los soviets: entonces habría llegado el momento en que los soviets podrían tomar el poder e iniciar la construcción del socialismo. Las tesis de Lenin introdujeron de forma inesperada y brutal un rudo debate en el seno del partido bolchevique. Pravda se vio obligada a publicar una nota en la que Kamenev advertía que “tales tesis no representan sino la opinión particular de Lenin”. Lenin se apoyó en los cuadros obreros para enfrentarse a la dirección del partido. Poco a poco consiguió algunos adeptos, como Zinoniev y Bujarin, y la oposición frontal de otros, como Kamenev.
El 24 de abril se convocó una Conferencia Extraordinaria, presidida por Kamenev, quien con Ríkov, y otros dirigentes, defendían las posiciones que el mismo Lenin había planteado en 1906. Kamenev llegó a afirmar que “es prematuro afirmar que la democracia burguesa ha agotado todas sus posibilidades”. Lenin respondió que aquellas ideas eran antiguas fórmulas que los viejos bolcheviques “han aprendido ineptamente en lugar de analizar la originalidad de la nueva y apasionante realidad”, para finalizar recordando a Kamenev la célebre frase de Goethe: “Gris es la teoría, amigo mío, y verde el árbol de la vida”. Aunque salió vencedor en las tesis políticas fundamentales, su victoria no era total, ya que, de los nueve miembros de la dirección, cuatro eran contrarios a sus tesis.
Trotsky había llegado a Rusia el 5 de mayo, siendo inmediatamente invitado a entrar en la dirección del partido. El VI Congreso del partido bolchevique se inició el 26 de julio, sin la presencia de Lenin, que había pasado a la clandestinidad, ni la de Trotsky, detenido en las “jornadas de julio”. Fue un congreso de fusión de varias pequeñas organizaciones con el Partido bolchevique, que agrupaba ahora a ciento setenta mil militantes, de los que cuarenta mil eran de Petrogrado. La dirección elegida era fiel reflejo de la relación de fuerzas presentes: de los veintiún miembros, dieciséis pertenecían a la vieja fracción bolchevique. Lenin, Zinoviev y Trotsky fueron los más votados. El triunfo de las Tesis de Abril era, ahora, total. El camino de la insurrección ya estaba libre de obstáculos internos (Broué, pp.116-126).
Los bolcheviques habían arrebatado el programa de los eseristas de izquierda y de los anarquistas: “Todo el poder para los soviets”, con el único objetivo de dirigirlo.
De julio a octubre
La dualidad de poderes se deslizó rápidamente hacia un enfrentamiento social, sin más alternativa que la continuidad de la guerra, como defendían nobleza y burguesía, o la paz inmediata, exigida por las clases populares. Lenin había señalado en mayo que “el país estaba mil veces más a la izquierda que los mencheviques y cien veces más que los bolcheviques”. Soldados, obreros y campesinos estaban cada vez más radicalizados, porque sufrían directamente las consecuencias de la guerra.
Pero el Gobierno Provisional prosiguió su aventura bélica, cediendo a la presión de los aliados y al patriotismo ruso, ordenando una ofensiva, dirigida por Brusilov, que terminó en catástrofe militar y deserciones masivas. La orden de trasladar los destacamentos de Petrogrado al frente provocó una sublevación de los soldados, a la que se sumaron los obreros. Las manifestaciones populares del 3 y 4 de julio culminaron con la ocupación de Petrogrado por las masas, que exigían la destitución del gobierno, todo el poder a los soviets, la nacionalización de la tierra y la industria, el control obrero, pan y paz.
Los cadetes aprovecharon la crisis para dimitir y Kerenski asumió la presidencia de un gobierno formado ahora sólo por eseristas y mencheviques. Los bolcheviques, tras una campaña de propaganda contra el gobierno, en la que reclamaban todo el poder para los soviets, consideraron prematura la insurrección, aunque ésta se produjo en las principales ciudades y, sobre todo, en la capital, Petrogrado.
Los bolcheviques fueron desbordados y se mostraron incapaces de detener el movimiento insurreccional. Llegaron a ser abucheados. Tras diez días de movilizaciones la insurrección se extinguió, sin un claro vencedor. Ahora se aceptó el llamamiento de los bolcheviques para regresar al trabajo.
El Gobierno Provisional acusó a los bolcheviques de los incidentes, y a Lenin de ser un espía alemán, sacando a la luz la historia del tren sellado. Algunos regimientos neutrales se pasaron al bando gubernamental y muchos obreros, mencheviques y eseristas, estaban confusos ante las calumnias. En esta coyuntura, favorable al gobierno, se inició la represión contra los bolcheviques. Se prohibió su prensa, se asaltaron sus locales. Trotsky y Kamenev fueron detenidos. Lenin se exilió en Finlandia. Los cuadros bolcheviques pasaron a la clandestinidad.
Pero el fenómeno más importante se estaba produciendo en las zonas rurales. Los campesinos no sólo habían dejado de creer en las promesas de reforma de los socialistas en los distintos gobiernos provisionales, sino que influidos por el llamamiento de los bolcheviques a la acción directa y la ocupación de la tierra, generalizaron en todo el país la ocupación de fincas. Los cadetes regresaron al gobierno y exigieron duras medidas para restablecer el orden. Kerenski, sin embargo, fue incapaz de establecer el orden social y la disciplina militar. La represión de los cosacos en las zonas rurales aproximó irremisiblemente a campesinos y bolcheviques, porque éstos sostenían la consigna de “paz, pan y tierra”.
En agosto, Kerenski convocó una Conferencia Nacional, que agrupaba a fuerzas políticas, sociales, económicas y culturales de todo el país, con el fin de conseguir “un armisticio entre el capital y el trabajo” (Broué, p. 128). Los bolcheviques boicotearon la Conferencia, que fracasó sin remedio: sólo quedaba el golpe de estado militar.
Burguesía, nobleza, aliados y Estado Mayor promovieron un golpe de estado, que había de dirigir el general Kornilov, hasta entonces hombre de plena confianza de Kerenski. Kornilov se dirigió el 25 de agosto a Petrogrado, al mando de las tropas cosacas. Kerenski destituyó a Kornilov, aunque siguió manteniendo con él unas confusas negociaciones, mientras cadetes y mencheviques abandonaban el gobierno. Kerenski, caricatura de un nuevo zar, se marchó al frente como medio para esquivar los problemas. Mientras tanto, en un Petrogrado abandonado por el Gobierno Provisional, los soviets organizaron la defensa contra la amenaza de Kornilov. Los marineros de Kronstadt liberaron a los bolcheviques detenidos, Trotsky entre ellos, y el partido abandonó la clandestinidad. Sus cuadros y militantes consiguieron de inmediato una mayoría aplastante en la guarnición militar y en las fábricas.
Trotsky obtuvo de nuevo la presidencia del Soviet de Petrogrado y formó el Comité Militar Revolucionario, un órgano del Soviet que fusionaba las tropas con la recién creada Guardia Roja, compuesta por grupos de obreros armados. Kornilov y sus cosacos ni siquiera pudieron llegar a Petrogrado. Los ferroviarios se negaron a hacer circular los trenes que transportaban las tropas golpistas, o los llevaron a otros destinos. Los propios soldados se amotinaron en cuanto conocieron su misión.
El 3 de septiembre Kornilov desistía del golpe de estado y se entregaba al Gobierno. El intento golpista había invertido la situación a favor de los bolcheviques. Las asambleas de soldados arrestaban, y a veces ejecutaban, a los oficiales sospechosos de simpatizar con la kornilovada, y aprobaban resoluciones a favor del poder soviético y de la paz.
OCTUBRE
El 31 de agosto el Soviet de Petrogrado reclamaba todo el poder para los soviets, y el 9 de septiembre condenaba toda política de coalición con la burguesía. El 13 de septiembre Lenin envió dos cartas al Comité Central (CC) del Partido bolchevique en las que planteaba que las condiciones para la toma del poder ya habían madurado suficientemente. Pero la mayoría del CC, capitaneada por Zinoviev y Kamenev, se oponía aún a la definitiva insurrección proletaria. Creían que las condiciones seguían tan inmaduras como en julio.
Trotsky apoyaba la insurrección si se la hacía coincidir con el Congreso de los Soviets, que proyectaba reunirse a finales de octubre. Lenin sólo obtuvo el apoyo del joven Smilga, presidente del Soviet de Finlandia.
El 10 de octubre, Lenin, disfrazado con peluca y gorra, y afeitada la perilla, llegó a Petrogrado desde su exilio finlandés, con el fin de arrancar al CC, como sucedió por diez votos contra dos (Zinoviev y Kamenev), una resolución favorable a la insurrección, para la que se iniciaron inmediatamente los preparativos (Broué, pp. 126- 134; Figes, pp. 456-507).
La Revolución de Febrero de 1917 había derrocado al zar e instaurado las libertades democráticas y una república burguesa. Pero el proceso revolucionario ruso no se detuvo aquí y quiso llegar hasta el final, para arrebatar el poder a la burguesía e instaurar el poder obrero de los soviets. Los preparativos de la insurrección nunca fueron secretos para nadie. Kamenev y Zinoviev llegaron a denunciarlo en la prensa. El Comité Militar Revolucionario (CMR), encargado de la insurrección en Petrogrado, organizó toda la operación. Por otra parte, la insurrección de Octubre no se produjo en realidad por una decisión tomada por el CC del Partido bolchevique, sino como rechazo del Soviet a la orden del gobierno Kerensky de enviar al frente a dos tercios de la guarnición de Petrogrado.
El gobierno burgués pretendía, otra vez, alejar a las tropas revolucionarias de Petrogrado, y sustituirlas por batallones contrarrevolucionarios. Las Jornadas de Octubre empezaron sólo unas semanas después de la kornilovada, contra el nuevo intento de aplastar la revolución, obligando al proletariado a tomar medidas insurreccionales para defenderla. Las fuerzas con las que contaba el CMR no eran numerosas, pero sí absolutamente decisivas: la Guardia Roja, los marineros de la flota del Báltico, la guarnición de la ciudad y los barrios obreros. En la insurrección tomaron parte activa unos treinta mil hombres. No fue necesario el levantamiento de los barrios obreros, que permanecieron tranquilos; ni el asalto a los cuarteles militares, porque ya habían sido ganados para la revolución antes de la insurrección.
La fecha de la insurrección se fijó para la noche del 24, porque el 25 de octubre se reunía el Congreso de los Soviets. Esa noche se detuvo a toda la oficialidad que no reconociera la autoridad del CMR, se ocuparon las comisarías de policía, las imprentas, los puentes, los edificios oficiales, se establecieron controles en las calles más importantes, se adueñaron del banco estatal, de las estaciones ferroviarias, del telégrafo, de las centrales telefónica y eléctrica. En sólo trece horas Petrogrado estaba en manos de los soldados y obreros revolucionarios a las órdenes del Soviet.
A las 10 de la mañana del 25 sólo quedaba en poder del Gobierno su propia sede, el Palacio de Invierno, que estaba sitiado desde hacía días. Al anochecer del día 25 el crucero Aurora disparó una salva que daba la orden de asalto al Palacio de Invierno. Lenin quería anunciar a la asamblea del Congreso de los Soviets la caída del Gobierno Kerenski. Las tropas que defendían el Palacio resistieron hasta que se les dio la oportunidad de huir. Al final, el Palacio de Invierno se rindió en la madrugada del 26 de octubre, tras un asalto conjunto de marineros, soldados y obreros. El Gobierno Provisional, que se había reunido para organizar la resistencia en la capital, fue detenido; pero Kerenski huyó, en un coche requisado en la embajada norteamericana.
Entre el 28 de octubre y el 2 de noviembre la insurrección obrera triunfó también en Moscú, y tras dos o tres semanas se había extendido prácticamente a toda Rusia. Esa misma madrugada del 26 de octubre, el II Congreso de los Soviets, con una amplia mayoría bolchevique, eligió un gobierno revolucionario, compuesto mayoritariamente por bolcheviques y eseristas de izquierda, y aprobó los primeros decretos del nuevo gobierno. Lenin fue elegido presidente del Consejo de Comisarios del Pueblo. Se decretó la paz, y se pactó un alto el fuego inmediato en todos los frentes. Trotsky, que había sido nombrado Comisario de Asuntos Exteriores, fue quien llevó el peso de las negociaciones con Alemania.
El 2 de diciembre se firmó el armisticio y el 4 de marzo de 1918 la paz, llamada de Brest-Litovsk, que provocó una agria polémica entre quienes querían firmar la paz a cualquier precio, como medio de defender el nuevo Estado soviético, y los que proponían extender la guerra revolucionaria a Europa, lo que estuvo a punto de provocar una escisión en el partido bolchevique. Ucrania quedaba abierta al saqueo de los austríacos y alemanes.
Se decretó la confiscación de los latifundios y la entrega de las tierras a los soviets campesinos, el control obrero de la industria y la nacionalización de la banca. Se reconocieron los derechos de las nacionalidades, incluyendo el derecho a la autodeterminación y la libertad de separarse. El nuevo gobierno soviético, que no fue reconocido por los aliados, tenía además en su contra la radical oposición de todo el espectro político restante, desde la extrema derecha zarista hasta los mencheviques. El estallido de una guerra civil, con intervención de las potencias extranjeras, fue inevitable sólo algunos meses más tarde.
El régimen bolchevique
Los bolcheviques se encontraron políticamente aislados. Los mencheviques seguían considerando que la toma del poder por un partido obrero era una locura, puesto que las “condiciones objetivas” impedían ir más allá de las tareas propias de una revolución burguesa: se trataba de desarrollar las libertades democráticas. Los eseristas de derecha oscilaban entre pedir a los bolcheviques un suicidio político, esto es, la expulsión de Lenin y Trotsky, o la confrontación armada. Los eseristas de izquierda se enfrentaron con los bolcheviques a causa de las discrepancias existentes sobre la cuestión de disolver, o no, la Asamblea Constituyente. En este Parlamento, elegido por sufragio universal, los bolcheviques eran una minoría. Los eseristas de izquierda estaban mal representados, porque el Partido Socialrevolucionario había designado a los candidatos antes de la anunciada escisión del ala izquierda, que era mayoritaria en las bases y en el campo. Ante la negativa de la Asamblea Constituyente a aprobar la Declaración de Derechos del Pueblo Trabajador y Explotado (aprobada por los soviets), los bolcheviques la abandonaron, y a continuación, un destacamento de guardias rojos entró en el hemiciclo y dio por terminadas las sesiones. Era el fin de la democracia parlamentaria en Rusia. Se iniciaba una peligrosa confusión y entrelazamiento entre la burocracia del aparato estatal y los cuadros del partido bolchevique.
La guerra civil y el comunismo de guerra (1918-1921)
La guerra civil empezó con el levantamiento, en mayo de 1918, de la Legión Checoslovaca, formada por unos cincuenta mil soldados, con mandos franceses. Marcharon hacia el oeste, y en poco tiempo llegaron al Volga. El éxito de la operación decidió a los aliados a intervenir, con el objetivo de ahogar la revolución y restaurar el régimen zarista. En junio, tropas anglo-francesas desembarcaron en Murmansk y en Arkangel. En agosto, los aliados desembarcan cien mil hombres en Vladivostok, con el pretexto de ayudar a la Legión Checoslovaca. En el Sur el general zarista Denikin organizó un ejército de voluntarios con material y suministros británicos: había nacido la Guardia Blanca.
En septiembre, Trotsky, creador del Ejército Rojo, obtuvo el primer éxito soviético con la derrota de los checos y la reconquista de Kazán. En 1919 los franceses se apoderaron de Odesa y Crimea; los ingleses se adueñaron de los pozos petrolíferos del Cáucaso y el Don. El suelo ruso estaba ocupado además por tropas norteamericanas, polacas, alemanas, austríacas y serbias. La situación era desesperada. Se había consumado el plan de Clemenceau de cercar a los bolcheviques. Pero las disensiones entre los aliados y la nulidad política de los generales de la Guardia Blanca, incapaces de hacer concesiones de autonomía a las nacionalidades (cuestión que interesaba a los cosacos) y de tierra a los campesinos, para obtener su apoyo, permitieron que el Ejército Rojo resistiera durante los treinta meses que duró la guerra civil. Finalmente, la oleada revolucionaria que agitaba Europa y los éxitos militares de los rojos consiguieron la firma de un nuevo armisticio.
La guerra civil había dejado el país en ruinas. El comercio privado había desaparecido (Broué, pp. 163-170). Las medidas del llamado “comunismo de guerra” nacían pues de las propias necesidades de la guerra. Para alimentar a las ciudades sitiadas y al ejército se requisaban las cosechas. Los campesinos pobres fueron organizados contra los kulaks. No había ingresos fiscales, ya que la administración había desaparecido. La emisión descontrolada de papel moneda disparó la inflación. El hambre y las epidemias asolaron las ciudades, centro de la revolución. Los salarios se pagaban en especie. Los obreros industriales fueron desplazados a los frentes de batalla. El terror de la policía política hizo su inevitable aparición, con la fundación de la Checa en abril de 1918, cebándose especialmente en los mencheviques, eseristas y anarquistas: ya nada iba a ser igual. La producción industrial cayó en picado. La producción de acero y de hierro era mínima. Casi las tres cuartas partes de las vías férreas habían sido inutilizadas. La superficie cultivada se había reducido en una cuarta parte. Los kulaks sacrificaban el ganado y escondían sus cosechas para evitar su requisa.
En este contexto, se produjo la revuelta de Kronstadt, una base naval cercana a Petrogrado de gran tradición soviética y bolchevique. En marzo de1921, Trotsky asumió la represión del alzamiento de la marina de Kronstadt, que había sido durante la revolución de 1917, en palabras del propio Trotsky, “el orgullo y la gloria de la revolución”. Fue también en este mes, en el X Congreso del Partido, que prohibía la existencia de corrientes y tendencias en el seno del partido bolchevique, cuando Lenin propuso la “Nueva Política Económica” (NEP). Aparecieron numerosos focos de alzamiento campesino.
El partido decidió cambiar su política económica, pero la represión armada de amplios sectores de la población, indudablemente revolucionarios, constituyó un punto de inflexión contrarrevolucionaria irreversible de la revolución soviética. No en vano la aplastada Kronstadt se había sublevado en defensa del eslogan “soviets sin bolcheviques” (Brinton, pp.137-144; Mett pp.39-116).
Capítulo aparte merecería el anarquista ucraniano Makhno y la experiencia de las comunas de Ucrania desde 1918 hasta 1921, donde se implantaron con éxito medidas socio-económicas libertarias y los principios pedagógicos de Ferrer Guardia. El Ejército Negro ucraniano combatió al Ejército Blanco zarista en alianza con el Ejército Rojo bolchevique, constituyendo el Territorio Libre de Ucrania. Tras nueve meses de combates contra el Ejército Rojo, a fines de 1921 los anarquistas fueron derrotados y Makhno tuvo que exiliarse, mientras los bolcheviques entraban en las aldeas ucranianas provocando matanzas entre los campesinos, con el objetivo de exterminar el menor recuerdo y simpatía por la reciente experiencia libertaria.
ESTALINISMO Y CAPITALISMO DE ESTADO
La Nueva Política Económica (1921-1927)
La llamada NEP impuso una serie de medidas económicas extraordinarias, motivadas por las catastróficas consecuencias de la guerra, y puso las bases de un capitalismo de Estado ruso. Para aumentar la productividad se decidió fomentar la iniciativa privada, prohibida en 1917, y permitir la rentabilidad de las pequeñas empresas agrícolas y comerciales. Se eliminó la requisa forzosa y se devolvieron gran parte de las tierras a los kulaks, creándose un mercado libre interior. Al mismo tiempo, el Estado creaba las grandes granjas estatales: los sovjós, y las cooperativas de explotación agraria: los koljós. Se desnacionalizaron las empresas de menos de veinte trabajadores, autorizándose la liberalización de salarios y las primas de producción en las empresas privadas. Se autorizó la presencia de técnicos extranjeros. Se fijó un impuesto en “especie” y se autorizaron, bajo control estatal, las inversiones extranjeras. El sistema estatal estaba dirigido por el Soviet Supremo de Economía.
La NEP trajo cierta estabilidad y permitió recuperar los niveles de producción anteriores a la guerra. Pero en el camino los soviets se habían vaciado de contenido y la revolución había perecido. La NEP finalizó en 1927, con el nacimiento del primer plan económico quinquenal, que priorizaba la industria pesada sobre la producción de artículos de consumo.
El triunfo de la burocracia
A causa de las calamidades, penurias y destrucciones de la guerra civil, el aislamiento de la revolución rusa tras el fracaso de la revolución internacional, la muerte de numerosos militantes bolcheviques, el caos económico, el hambre que había producido millones de muertos, y una miseria generalizada; pero sobre todo gracias a la identificación realizada entre Partido y Estado, surgió una burocracia que se afianzó en el triunfo de la contrarrevolución política, y la costosa y salvaje industrialización impuesta por el triunfante capitalismo de Estado.
En 1922, Lenin ya había advertido los peligros de esta estatificación. La burocracia había vaciado de significado y contenido a los soviets, los sindicatos, las células y comités del partido, sometidos al aparato estatal y a las directrices contrarrevolucionarias. A partir de 1923, Stalin encarnó esta nueva burocracia del Partido-Estado que dirigía una brutal contrarrevolución política.
El pronóstico elemental de los bolcheviques en 1917 había sido que, dado el atraso económico de Rusia, una revolución obrera victoriosa sólo podía sobrevivir con la extensión internacional de una revolución que había de ser de ámbito mundial, dando su primer paso concreto en Alemania. En caso contrario, la revolución rusa fracasaría. En 1924, la burocracia adoptó la teoría del “socialismo en un sólo país” y el culto a la personalidad del momificado Lenin, como los dos ejes sobre los que levantar la nueva ideología estalinista. La burocracia rusa, abandonado ya todo disfraz, aparecía dispuesta a aplastar definitivamente cualquier oposición. El estalinismo deformó grotescamente el concepto de lo que era el socialismo, vació de contenido los soviets, suprimió el menor atisbo de democracia obrera, impuso una dictadura personal sobre el partido, y del partido sobre el país, construyendo un régimen totalitario.
La burocracia necesitaba aniquilar a todos los cuadros de la dirección bolchevique que hizo la revolución de octubre, ya que la mistificación de su propia naturaleza contrarrevolucionaria era una de las características del estalinismo. Así, a lo largo de los años treinta se produjeron numerosas purgas, que condenaron al exterminio y la ignominia a cientos de miles de opositores, ficticios o reales, de cualquier ideología, y entre ellos a los propios bolcheviques, y sobre todo a sus principales dirigentes.
Trotsky fue asesinado en agosto de 1940 en México por Ramón Mercader, agente estalinista español que ejecutó las órdenes de Stalin. En la guerra civil española los estalinistas encabezaron la contrarrevolución en el seno del campo republicano, eliminando física y políticamente a anarquistas, poumistas y disidentes.
En agosto de 1939 se firmó un pacto entre Hitler y Stalin para invadir Polonia. Al fin de la Segunda Guerra Mundial, el Ejército Rojo ocupó media Europa, estableciendo regímenes totalitarios, satélites de la Unión Soviética, que se desmoronaron rápidamente tras la caída del muro de Berlín en octubre de 1989.
Estos regímenes estalinistas vivieron diversas insurrecciones obreras y populares, como la de Berlín en 1947, Hungría en 1956 o Checoslovaquia en 1968. El derribo del muro de Berlín, en octubre de 1989, fue el principio del fin de la Unión Soviética y de todos los Estados estalinistas.
Características internacionales del estalinismo
Las características de la contrarrevolución estalinista fueron:
a) Terrorismo policíaco incesante, omnipresente y casi omnipotente.
b) Imprescindible falsificación de su propia naturaleza, y de la naturaleza de sus enemigos, especialmente de los revolucionarios.
c) Explotación de los trabajadores mediante un capitalismo de Estado, dirigido por el Partido-Estado, que militarizó el trabajo.
Los estalinistas no han sido nunca un sector reformista del movimiento obrero, sino que siempre han sido el partido de la contrarrevolución y de la represión feroz del movimiento revolucionario. Con el estalinismo no ha sido posible nunca colaboración alguna, sólo la lucha sin cuartel. El estalinismo, siempre y en todo lugar, ha encabezado y guiado las fuerzas contrarrevolucionarias, encontrando su fuerza en la idea de unidad nacional, en la práctica de una política de orden, en su lucha por establecer un gobierno fuerte, en una política económica basada en las nacionalizaciones, en la penetración de los militantes del partido estalinista en el aparato de Estado, y sobre todo disfrazando su naturaleza reaccionaria en el seno del movimiento obrero (Munis, pp. 158-290).
CONCLUSIONES
La grandeza del Octubre Rojo radica en que fue la primera revolución proletaria de la historia, la primera vez en la que el proletariado tomó el poder, derrocando el gobierno de la burguesía. Una revolución comunista sólo podía ser mundial, y fracasó en Rusia cuando se produjo la derrota del proletariado revolucionario en Alemania y la revolución soviética quedó aislada. Este aislamiento, unido a las catástrofes de la guerra civil, el caos económico, la miseria y el hambre, magnificaron los terribles errores de los bolcheviques, entre los que destacaba la identificación entre Partido y Estado, que condujeron al triunfo inevitable de la contrarrevolución estalinista, desde el seno del propio partido bolchevique que había impulsado la revolución soviética de Octubre de 1917.
En Rusia, el proceso revolucionario iniciado en 1905, obtuvo su primer éxito con la revolución democrática de febrero de 1917, que derrocó al zar e instauró una república democrática, pero no se quedó a medio camino y llegó hasta el final con la insurrección de octubre de 1917 en Petrogrado, en la que los soviets tomaron el poder, desplazando a la burguesía del aparato estatal.
La contrarrevolución estalinista fue de carácter político, y se encarnó en el monopolio del poder por el propio partido bolchevique, en las medidas de nacionalización y concentración económica estatal (capitalismo de Estado) y en la transformación del Partido bolchevique en un Partido-Estado, que destruyó toda oposición política e ideológica, reprimió duramente movimientos y grupos proletarios, indudablemente revolucionarios, y persiguió hasta el exterminio físico a quienes manifestaron la menor disidencia, ya fuera dentro o fuera del partido único.
Lejos de ser un banal golpe de Estado, como mienten los voceros de la clase dominante, la revolución de octubre fue uno de los puntos culminantes alcanzado por la humanidad en toda su historia. Por primera vez la clase obrera tuvo el valor y la capacidad de tomar el poder, arrebatándoselo a los explotadores, e iniciar la revolución proletaria mundial. Aunque la revolución pronto iba a ser derrotada en Berlín, Munich, Budapest y Turín, aunque el proletariado ruso y mundial tuvo que pagar un precio terrible por su derrota: el horror de la contrarrevolución, otra guerra mundial, y toda la barbarie sufrida bajo los estados estalinistas; la burguesía todavía no ha sido capaz de borrar la memoria y las lecciones de este formidable acontecimiento.
Agustín Guillamón
Bibliografía sobre la revolución rusa:
Anweiler, Oskar: Los soviets en Rusia 1905-1921. Zero, 1975
Archinof, Pedro: Historia del movimiento macknovista. Tusquets, 1975
Aunoble, Eric : “Le communisme tout de suite!”. Le mouvement des Communes en Ukraine soviétique (1919-1920). Les nuits rouges, 2008.
Barrot, Jean : Communisme et question russe. Tête des Feuilles, 1972. [Traducción al castellano en Dauvé y Martin: Declive y surgimiento de la perspectiva comunista. Espartaco Internacional, 2003]
Brinton, Maurice: Los bolcheviques y el control obrero (l917-1921). Ruedo Ibérico, 1972
Broué, Pierre: El partido bolchevique. Ayuso, 1973
Carr, E.H.: La Revolución Bolchevique (1917-1923). (Tres tomos) Alianza Univ., 1985
Ciliga, Ante: En el país de la mentira desconcertante. Descontrol, 2016.
Figes, Orlando: La revolución rusa (1891-1924). Edhasa, 1996
Fitzpatrick, Sheila: La revolución rusa. Siglo XXI, 2005.
Gorter; Korsh; Pannekoek: La izquierda comunista germano-holandesa contra Lenin. Espartaco Internacional, 2004. [Contiene la “Carta abierta al camarada Lenin”, de Gorter y “Lenin filósofo” de Pannekoek].
Guérin, Daniel: L´anarchisme. Gallimard, 1965
Luxemburg, Rosa: La revolución rusa. Anagrama, 1975
Mett, Ida: La Comuna de Kronstadt. Crepúsculo sangriento de los Soviets. Espartaco Internacional, 2006
Munis, G.: Revolución y contrarrevolución en Rusia. Muñoz Moya, 1999
Trotsky, León: Historia de la revolución rusa. (Tres tomos) Ruedo Ibérico, 1972
Volin: La revolución desconocida. 2 vol. Campo Abierto, 1977
Nous remercions Philippe Bourrinet pour nous avoir envoyé et autorisé à mettre ici en ligne la traduction du sténogramme du congrès de rupture du KAPD avec le Komintern en septembre 1921.
Avant-propos
Le manuscrit dactylographié du IVe Congrès du KAPD, qui est essentiellement consacré à la nécessité de fonder une IVe Internationale (KAI) se trouve aux Archives d’État de Brême (Clemens Klockner (Hrsg): Protokoll des aussenordentlichen Parteitages der KAPD vom 11. bis 14.9.1921 in Berlin, Darmstadt, 1986).
Un autre manuscrit se trouve en possession de la BDIC (Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, Nanterre, France), anciennement «Musée et Bibliothèque de la Guerre», qui fut fondé en juillet 1917. Plus tard le jeune historien Pierre Renouvin, grand mutilé, amputé d’un bras et de plusieurs doigts, en prend la direction. Le manuscrit de ce congrès du KAPD fut saisi en 1921 par les Services secrets de l’armée de terre française et remis par la suite au «Musée et Bibliothèque de la guerre».
C’est sur ce manuscrit que travailla Serge BRICIANER, militant communiste des conseils, dans ses recherches pour exhumer tout un pan du communisme de gauche internationaliste (Linkskommunismus).
Des militants comme Jan Appel (Arndt), et le délégué hollandais Henk Canne-Meijer (Maer) interviennent à plusieurs reprises dans le congrès du KAPD, où Herman Gorter fait une longue intervention paradoxale. Soulignant le recul de la révolution mondiale, il pousse à la formation d’une Internationale communiste-ouvrière.
Ce sont finalement Jan Appel et Henk Canne Meijer qui reprendront dès 1924-27 le flambeau du communisme des conseils, alors que le KAPD se décomposait. Tous deux joueront dans les années 30 un rôle essentiel dans la formation et l’élaboration théorique du GIK (Groupe des communistes internationalistes).
On notera enfin la brève intervention du jeune camarade Paul, sans doute Paul Mattick, installé à Cologne, qui fait ici une romantique apologie de l’illégalisme et initie son long itinéraire communiste des conseils.
Ce sténogramme très brut a été vraisemblablement élaboré par un éditeur parlementaire professionnel, étranger au KAPD, sans qu’il y ait eu la moindre révision d’un texte de fait historique, par la rupture avec le Komintern et la fondation d’une Internationale communiste-ouvrière. D’où les fréquentes coquilles relevées dans le sténogramme et souvent la transcription grossièrement phonétique des intervenants.
P. B.,
31 janvier 2017.
Le numéro 40 de Critique Sociale (février/mars 2017) est disponible au format PDF. Au sommaire :
– Actualité :
* Brisons la spirale du repli identitaire
* Une révolte sociale au Mexique
– Histoire et théorie :
* Rosa Luxemburg, démocratie et révolution
* Russie 1917, naissance d’un capitalisme d’Etat
* La nécessaire cohérence des luttes pour l’émancipation
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.