Fils de chef d’orchestre, il étudie dans différentes universités allemandes, Rostock, Iéna, Heidelberg ou Fribourg, diverses matières dont la philosophie, l’économie politique, la sociologie, l’allemand et les langues anciennes. Il s’implique fortement dans le mouvement pour la jeunesse étudiante libre (Freistudentenschaft).
Il adhère au SPD en 1907, part à la guerre en 1914 comme volontaire mais en revient pacifiste. Il rejoint l’USPD en 1917 puis la Ligue Spartakus en 1918, et le KPD. Il est ensuite un des cofondateurs et dirigeants du KAPD, proche de Karl Schröder à Berlin.
Délégué au 3ème congrès de l’IC, il intervient sur la situation économique mondiale au même titre que Reichenbach.
Il quitte le KAPD en 1922 pour des motifs personnels mais refuse de revenir au SPD. De 1922 à 1933 il travaille comme chef de département pour la Presse à l’institut national en charge de l’emploi et du chômage à Berlin. Il démissionne à l’arrivée de Hitler au pouvoir et dès mai 1934 il est arrêté et condamné à six mois de prison. Après sa sortie et le décès de sa femme il fonde en commun avec Franz Jung un service de correspondance économique.
Membre des Combattants Rouges (Rote Kämpfer), il écrit des tracts et en réorganise le travail des groupes. Arrêté de nouveau en novembre 1936, lors de son procès il clame son entière responsabilité pour tout le travail politique illégal du groupe. Fin novembre 1937, il est condamné à huit ans de pénitencier qu’il effectuera dans les camps de Brandebourg, Sonnebourg et Emsland. Il meurt dans le camp de concentration de Zwickau le 12 novembre 1943.
Source :
— Mémorial de la Résistance Allemande ;
Bibliographie indicative :
— AUTHIER Denis et DAUVE Gilles, Ni parlement ni syndicats : les Conseils ouvriers, Les Nuits Rouges, 2003 ;
— CCI, La Gauche hollandaise, 1990 ;