jeudi, mars 31, 2011
Loterie électorale
mardi, mars 29, 2011
Voter moins pire...
Je vous suggère d'aller de jeter un coup d'oeil sur le billet de blogue « À mes ami-e-s révolutionnaires sur l’abstentionnisme. », auquel un camarade de l'UCL a réagi avec un court texte.
Un autre camarade citait sur Facebook l'autre jour, cette belle citation d'Hannah Arendt : « Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal. »Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le moindre mal oublient très vite qu’ils ont choisi le mal.
Source : Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le Arendt Hannah | Dico - Citations - Dico citations
Source : Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le Arendt Hannah | Dico - Citations - Dico citations
Source : Politiquement, la faiblesse de l’argument du moindre mal a toujours été que ceux qui choisissent le Arendt Hannah | Dico - Citations - Dico citations
dimanche, mars 27, 2011
[Vidéo] Heureusement, il y a les conservateurs
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vendredi, mars 25, 2011
Une nouvelle émission de radio anarchiste à Gatineau...
Une nouvelle émission hebdomadaire anarchiste vient de voir le jour à Gatineau. Nous souhaitons bonne chance à nos camarades libertaires.
Émission de radio anarchiste, traitant de sujets politiques et sociaux, avec musique, interviews et plus. C'est diffusé en direct, tous les mardis à 22h30, sur les ondes de Réel-Radio.
Pour télécharger les fichiers audio
Le lien Facebook
mardi, mars 22, 2011
Le peuple syrien est en mesure de vaincre le tyran!
Les tyrans se trompent toujours, car ils ne comprennent pas ce qu'il faut comprendre. Ce que les tyrans comprennent ou croient, c'est que le bâton est toujours suffisant pour vaincre les peuples.
Et ils pensent que c'est comme ça la vie : des maîtres et des esclaves, des pauvres et des riches, les tyrans se trompent principalement parce qu'ils ne comprendront jamais ce que les peuples opprimés peuvent faire.
Les tyrans pensent que les opprimés et les affamés se révoltent, dans d'autres pays, à cause de la faiblesse de la répression, et la brutalité insuffisante du système, les tyrans se trompent car ils croient que ce qui est vrai dans les jours de silence et de soumission, reste aussi vrai les temps de Révolution.
Bachar al-Assad se trompe aujourd'hui car il pensait que lui et ses services de sécurité et les miliciens et tortionnaires de la «sécurité» sont plus fortes que le peuple syrien en période de révolution.
Quand les gens se soulèvent, lorsque les esclaves se lèvent, la faiblesse , la stupidité, l'impuissance et les illusions des tyrans et de leur chiens mercenaires se dévoile. Ils pensent que l'humiliation, l'oppression, la répression comme eux, dureront à jamais, que nous sommes nés avec eux et que nous mourons avec eux. Mais les esclaves écrivent aujourd'hui une nouvelle histoire, une nouvelle épopée pour la liberté dans cet Orient et dans ce monde. Ceux qui écrivent l'histoire aujourd'hui, ce sont les esclaves, la foule, le peuple insensé, les opprimés, et non les tyrans, et leurs bourreaux. Ni leurs criminels !
Aujourd'hui, les syriens se sont révoltés, ce n''est qu'une question de temps pour que Bashar voit, et comprenne enfin, ce que peut faire un peuple asservi dans une période révolutionnaire, période où les peuples sont révoltés, au temps de la naissance de notre liberté, il n'y a pas de place pour les dictateurs dans ce pays des révolutionnaires. Il n'y a pas de place pour les dictateurs, et les tyrans ne peuvent que partir,
Dégage, Bashar !
C'est le temps des pauvres aujourd'hui, c'est l'histoire de notre révolution, et de notre liberté, et tu n'a pas d'autre choix que de partir,
مازن كم الماز Mazen Kamalmaz, anarchiste syrien
traduction française par Berckman CGA, aidé par Cheikh A.
lundi, mars 21, 2011
[Vidéo] Contre les frais de scolarité : le 31 mars, dans la rue avec l'ASSÉ!
Le 31 mars sera le moment de lancer un ultime avertissement au gouvernement libéral : s’il ne fait pas marche arrière sur son projet de hausser les frais de scolarité, les étudiantes et les étudiants déclencheront un mouvement d’opposition généralisé.
Parce que nos frais de scolarité ne cessent d’augmenter ;
Parce que l’accessibilité aux études est attaquée de toute part ;
Parce que l’éducation est un droit et non un privilège ;
Parce que le gouvernement a lancé une attaque sans précédent contre l’ensemble de nos services publics ;
Parce que d’autres alternatives existent !
Manifestons le 31 mars !
Jeudi, 31 mars 2011
13h00
Rendez-vous devant le Centre de Commerce Mondial
747, rue du Square-Victoria, Montréal (métro Square-Victoria)
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Manifestation contre la brutalité policière : Qui nous protège de la police?
J’ai participé et parfois collaboré à certaines activités du Collectif opposé à la brutalité policière(COBP), y compris à une dizaine des 15 manifestations annuelles contre la brutalité policière. Je n’ai pas été de celles de l’année dernière, ni de cette année, mais j’ai suivi la commotion dans les médias. La stratégie médiatique des policiers du SPVM est toujours la même : mentir en délégitimant le COBP. On affirmera par exemple qu’il est le seul groupe à ne pas communiquer le trajet de sa manifestation. C’est faux. Plusieurs manifestations étudiantes et communautaires, entre autres, sillonnent les rues de Montréal sans que la police n’en connaisse le trajet. Pendant la grève du syndicat des professeur-e-s de l’UQAM a laquelle j’ai participé en 2009, plusieurs manifestations plus ou moins spontanées se sont déroulées dans le centre ville de Montréal sans autorisation de la police, et sans qu’elle n’en connaisse le trajet. Au sujet de la manifestation du 15 mars, le SPVM déclare toujours craindre des débordements, mais se dit prêt à procéder à des arrestations seulement si nécessaire. Or cette mise en récit des événements, où la police se présente comme attentiste et réactive, ne correspond pas à la réalité dans la rue. D’ailleurs, cette année encore, la police a procédé à des arrestations «préventives» d’individus qui n’avaient que des drapeaux et des pancartes, avant même le début de la manifestation. Ce choix de la police ressemble à de la provocation et ne peut que stimuler la colère d’une foule critique des abus policiers.
Un étude qui tombe à point
Pour y voir plus clair, il est très instructif de lire un article paru aux États-Unis en décembre 2010 dans la revue Mobilization, intitulé «Asymmetry in Protest Control?» et signé par Patrick Rafail, un ancien étudiant de l’Université McGill en études statistiques aujourd’hui professeur de sociologie à l’Université d’État de Pennsylvanie. L’auteur procède à une analyse quantitative de 1500 manifestations à Vancouver, Toronto et Montréal pour identifier les variables (cause ou taille de la manifestation, identité sociale ou politique des contestataires, destruction de propriété, etc.) qui influencent les probabilités qu’il y ait brutalité policière et des arrestations. L’auteur constate que les arrestations sont rares, mais pas inhabituelles, et qu’elles sont généralement précédées ou accompagnées par de la violence policière. La police procède à des arrestations dans 16% des manifestations à Toronto, 14% à Montréal, et 13% à Vancouver. L’auteur constate que le recours à l’arrestation de masse est plus courant à Montréal, soit dans 22% des manifestations où il y a des arrestations (10% à Toronto et 4% à Vancouver).
Si l’étude date de quelques années, les manifestations du 15 mars sont depuis la cible d’arrestations de masse (221 en 2009 et 83 en 2010), une pratique identifiée par plusieurs sociologues spécialistes de la répression policière à l’approche de «strategic incapacitation», ou neutralisation stratégique (voir The Policing of Transnational Protest, 2008). L’objectif est de retirer de la rue un maximum de contestataires, indépendamment de leurs actions, quitte à ce que les juges les déclarent non coupables plus tard. C’est l’histoire du Sommet du G20 à Toronto en juin 2010, où 300 agents du SPVM s’étaient portés volontaires : près de 1200 arrestations, mais moins de 4% d’accusations. C’est aussi l’option trop souvent retenue depuis une dizaine d’années par le SPVM.
Le 15 mars 2011, la police a arrêté 258 personnes, les accusant d’une infraction au code de la route, soit d’avoir entravé la circulation de véhicules automobiles (en français, cela se nomme une manifestation!). Les contraventions sont d’un montant de 488$ l’unité. Le prétexte : une seule vitrine brisée, et quelques projectiles lancés. Suis-je le seul à constater un abus policier? Surtout que l’arrestation de masse soulève de graves questions en termes de droits fondamentaux (voir le livre Sur la manifestation : le droit et l’action collective, du juriste Patrick Forget de l’Université de Moncton). Le SPVM a d’ailleurs été dénoncé à plusieurs reprises pour son recours à cette tactique, y compris en 2005 par le Comité des droits de l’Homme de l’ONU, qui avait demandé une enquête publique (qui n’a jamais eu lieu) à ce sujet.
Les policiers font ce qu’ils veulent Patrick Rafail constate enfin, comme plusieurs sociologues, que les faits et gestes des manifestantes et des manifestants, y compris la destruction de propriété, n’est pas une variable très importante pour expliquer la violence policière. Comme l’auteur l’indique, «il apparaît que les arrestations ne sont pas liées à ce que les contestataires font», mais à la cause portée ou à qui ils sont. L’analyse quantitative lui permet de conclure que «la police de Montréal cible systématiquement certains groupes de contestataires» en fonction de leur identité politique, et «que le thème de la manifestation est un puissant prédicateur de l’action de la police à Montréal, alors que cela n’a que peut d’incidence à Vancouver». À Toronto, la police sera surtout violente si elle considère que la manifestation est «radicale», indépendamment des revendications et des actions des contestataires.
En conclusion, moins les policiers du SPVM ont de respect pour la cause et l’identité politique associées à la manifestation, plus ils ont tendance à être violents, même si aucun geste illégal n’a été commis. À l’inverse, plus les policiers ont du respect pour la cause et l’identité des manifestants, plus ils seront tolérants et fermeront même les yeux face à des méfaits mineurs ou majeurs. Les médias font donc une erreur lorsqu’ils acceptent la version de la police qui dit, comme le journaliste Hugo Meunier de La Presse pendant la manifestation du 15 mars 2011, que «les infractions commises auraient forcé les policiers à foncer sur les manifestants». En fait, ce lien de cause à effet n’existe pas, car les policiers ne sont pas «forcés» d’agir face à une infraction, si infraction il y a eu, et ne sont évidemment pas «forcés» d’arrêter 258 personnes pour quelques méfaits. Le sociologue Patrick Rafail désigne sous le nom de «modèle de répression sélective» ce choix de la police de réprimer les manifestations non pas en fonction de ce qui s’y passe, mais en fonction de la cause ou l’identité sociale et politique des contestataires.
Qui a commencé?
Enfin, des études en sociologie des médias constatent que les médias tendent à croire ce que leur dit la police de leur pays, soit qu’elle n’a fait que réagir à la violence des manifestants,mais que ces mêmes médias prennent généralement le point de vue des manifestants des paysétran gers soumis à des régimes honnis. En conséquence, on prétend qu’ici, ce sont toujours les(mauvais) manifestants qui «commencent» et «notre» police ne fait que réagir. À l’étranger, la police «commence» et les (bons) manifestants se défendent. Il s’agit d’une illusion idéologique.
Dans le cas du SPVM face à des citoyennes et des citoyens qui critiquent la police en descendant dans la rue le 15 mars, j’ai constaté que c’est la police qui commence le plus souvent, soit en déployant une force excessive et surtout en procédant à des arrestations «préventives» avant la manifestation, deux choix qui relèvent de la provocation. Sans compter tous les abus et la violence des policiers qui frappe 365 jours par année et de manière discriminatoire des catégories sociales démunies et exclues.
Il est malheureux, politiquement, que les médias soient tous les ans si prompts à relayer les propos de la police en cette journée internationale contre la brutalité policière. Pourquoi ne pas en profiter, plutôt, pour offrir au public des dossiers spéciaux sur la brutalité policière. Ce serait facile : celle du SPVM est très bien documentée. Si vous ne trouvez pas la documentation,il n’y a qu’à demander au COBP! Après tout, le 15 mars devrait être la journée des gens critiques de la police, bien plus que celle de la police.
* Professeur de science politique à l’UQAM et sympathisant du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
samedi, mars 19, 2011
Vigile féministe contre les abus des policiers
Nous reproduisons une invitation du collectif les sorcières*.
Le féminisme n'a jamais tué personne,
que dire des policiers?
vigile féministe
dénonçant les abus des policiers
envers les femmes.
· Parce que la violence policière n’exempte pas les femmes.
· Parce que les services policiers suintent de machisme.
· Parce que les policiers ont fait subir des traitements violents et sexistes aux militantes arrêtées lors du G20 à Toronto en juin dernier
· Parce que…
Les raisons ne manquent pas de dénoncer
le sexisme et la violence des flics!
Quand : jeudi 24 mars, 18h
*collectif féministe radical contre le patriarcat, le capitalisme et l’État.
Cette vigile féministe répond à l’appel du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP).
Pour nous rejoindre : sorcieres01@gmail.com.
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Nouvelles de Oaxaca: réconciliation... vraiment?
La situation reste toujours tendu là-bas, surtout depuis les affrontements du 15 février dernier lors de la visite de Calderon. Une campagne médiatique en faveur du gouvernement a tenté de trouver des bouc-émissaires, des responsable a punir pour faire comprendre qu'on ne doit surtout pas se révolter devant la misère et l'exploitation qui a cour au Mexique, mais en vain. C'est a ce moment que plusieurs membres d'organisations sociales ont commencé a recevoir des appels anonymes de menaces.
Fidèle a son habitude, le pouvoir utilise la menace, le harcèlement, la brutalité et le kidnapping pour bien faire comprendre a ceux et celles qui combattent l'injustice qui sont ceux qui dirige les affaires!
Nous joignons nos voix a ceux et celles qui réclament le retour en santé et en vie de Carlos René.
Solidarité
À bas la criminalisation de la contestation!
À bas la répression contre la lutte sociale!
Présentation immédiate et en vie de Carlos René Román Salazar! ----------------------------------------------------------------------
À lire ailleurs sur le web:
Oaxaca: disparition du companero Carlos René Roman Salazar
sur le site de la section 22
dossier alternatif sur le dernier budget provincial
Que faire avec le budget?
Budget 2011, les voix discordantes
Le budget 2011, plus pourrit que le dernier
Charest dégage! manif 12 mars
vendredi, mars 18, 2011
Cause Commune no. 31 - Printemps 2011
Lire la suite dans le Cause Commune!
Sommaire
- Propositions libertaires aux syndiqué-e-s du Québec
- De la difficulté de hausser le ton
- Introduction au mouvement queer
- Sortir du marécage de la conciliation : témoignage d’un militant au Saguenay
- L'écoresponsabilité a-t-elle un genre?
- Subvertir les services publics
- Les nanotechnologies ou « chérie, j'ai rétréci la politique ! »
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mercredi, mars 16, 2011
Encore des moyens de pression? Notre offre tiens toujours, M. Tremblay!
Voici une lettre écrite en 2008 à M. Tremblay au sujet des moyens de pression. Le 16 mars 2011, nous apprenions que la fraternité allait reprendre les moyens de pression. M. Tremblay, ne désespérez pas, notre offre tient toujours. Au lendemain d'un 15 mars, particulièrement répressif, nous aimerions tant vous aider à mater ces petits misérables en moyens de pression!
M. Gérald Tremblay,
Nous avons appris avec surprise que vos policiers et vos policières ont décidé de mener des moyens de pressions afin de revendiquer une nouvelle convention collective face à votre administration. Les demandes syndicales doivent, comme vous le dites souvent, tenir compte de la capacité de payer des contribuables, les employé-e-s doivent être responsables. Nous sommes sensibles à vos arguments.
Lorsque des syndiqué-e-s font des moyens de pression afin de satisfaire des revendications, votre administration et vos compères fédéraux ou provinciaux ont souvent recours aux divers services de Polices afin de maintenir l’ordre public et la sécurité de nos cher-ère-s concitoyen-ne-s. Mais que pouvez-vous faire lorsque ce sont ces protecteurs de notre sécurité qui sont en moyens de pression ? Là ils commencent par des casquettes affreuses et des pantalons dépareillés, mais qu’en sera-t-il plus tard ?
Nous comprenons votre inquiétude, nous sommes solidaires de vos craintes. Cessez de vous en faire, car nous avons la solution à vos problèmes de Policiers et de Policières. Nous vous offrons notre aide. Nous vous offrons nos services pour assurer la sécurité publique, entre autre lors de manifestations.
Nous sommes des gens professionnel et expérimentés. En effet, ayant des centaines de manifestations à notre actif, nous avons pu apprendre les diverses techniques utilisées par les policiers et les policières. Nous sommes conscients de leur droit à manifester et de leur liberté d’expression, nous ferons tous pour préserver ces droits. Il faut dire que nous avons de bons exemples à suivres.
Nous saurons quand nous devons utiliser notre matraque, quand utiliser notre poivre, nos teaser… et si besoin est… notre arme à feu ! Jamais nous ne commettrons de la brutalité injustifiés, nous serons soucieux de sévir et protéger le bien public.
Au cours de notre expérience de manifestations, nous avons pu nous familiariser avec les différentes charges judiciaires, ce qui nous sera utile pour bien repérer les différents actes criminels qui pourraient être commis par ces gens. Car il ne faut surtout pas oublier que les agent-e-s du SPVM ont déjà manifester armé-e-s dans les rues de Montréal ! Nous savons que tout attroupement de trois personnes et plus peut être illégal et que tout et n’importe quoi peut être considéré comme un méfait ! Alors nous serons intransigeant pour le respect de l’ordre public et pour la protection des citoyens.
Nous garantissons que toutes ligne de piquetage, toute manifestation et toute insubordination seront puni à l’image de ce que le SPVM nous a appris au cours des dernières années. Soyez assurés que si une manifestation présentent des signes d’hostilité ou de dangerosité, nous serons en mesure d’encercler efficacement ce rassemblement et d’écrouer les participant-e-s afin qu’ils puissent répondre devant les tribunaux de leurs gestes !
Nous vous offrons nos services, afin que la police ne police pas la police ! Nous vous offrons nos services afin que les policiers connaissent le même traitement que nous travailleurs et travailleuses, étudiants et étudiantes, immigrants et immigrantes, sans-emplois, sans-logis, etc. Nous vous offrons nos services afin que vous n’ayez pas à vous demander si la lutte policière doit être considérer au même niveau que tout autre lutte.
Enfin nous vous offrons nos services parce que nous avons un sale besoin… DE NOUS VENGER ET DE LEUR FAIRE GOÛTER CE QU’ILS NOUS SERVENT !
Merci et veuillez accepter nos salutations les moins sincères !
Nous
lundi, mars 14, 2011
LE RLQ recule à Montréal
L'extrême droite libertairienne, ces espèces de proto-fascistes à l'équilibre mental manifestement bancal, a décidé, par peur tout simplement, d'annuler son 5 à 7 du 16 mars prochain à Montréal.
Évidemment, elle tente comme d'habitude de cacher ses idées de huissier et de gros bras derrière des lamentations pathétiques, celles de la droite "persécutée", qui ne peut pas "s'exprimer" et "prise d'assault" par des gens "extrémistes et violents". On connait la chanson, ils la répètent, sans même se rendre compte de la contradiction, sur toutes les tribunes de la belle province (radio, télé, journaux...).
Une victoire, donc, pour la gauche, qui ferme la gueule, pour la première fois depuis des mois, à cette droite radicale de consanguins. Mais ils reviendront en avril... Faudra être prêts, car ils ne prendront pas toujours la poudre d'escampette comme des lâches. Vous savez, c'est connu, ces gens ont des amis dans la police. Lorsqu'ils ne travaillent pas directement pour elle, comme dans le cas de Duhaime, ils savent s'en servir pour se protéger. C'est d'ailleurs ce qu'ils annoncent dans leur communiqué tout aussi terne que leurs organisations.
Pour lire leur communiqué: http://rlqmontreal.ca/nouvelles/la-gauche-attente-aux-impromptus/
dimanche, mars 13, 2011
Des dizaines de milliers de protestataires - l'UCL était là !
Des dizaines de milliers de protestataires ont pris d'assaut les rues de Montréal samedi dernier à l'appel de l'Alliance sociale et de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. L'UCL était présente et, outre une escorte policière qui nous suivait partout, la journée s'est relativement bien déroulée pour nous. Nous avons pu rendre les forces libertaires visibles et nous avons diffusé quelques milliers d'exemplaires de notre journal et d'un autocollant.
Tout le monde n'a toutefois pas eu cette chance. On rapporte quelques accrochages avec certaines sections du service d'ordre (ce fut brièvement notre cas) ainsi qu'une dizaine d'arrestations préventives. Concrètement, les flics ont embarqué ce qui leur a semblé être un embryon de black bloc avant même que le petit groupe ait pu rejoindre la marche. Une vigile de solidarité a d'ailleurs lieu au moment d'écrire ces lignes (samedi soir). Selon les dernières informations (via l'ASSÉ), ces personnes seront détenues jusqu'à lundi alors qu'elles n'ont strictement rien fait (à part avoir l'air d'un black bloc).
==> Article d'info du CMAQ sur les arrestations
Plus de détails et des reportages audio et vidéo dans les heures et jours à venir.
vendredi, mars 11, 2011
La meilleure blague de la semaine : PDG de Couche-Tard s'adresse à ses employéEs
Faut croire que ça ne plaît pas trop à la direction, et une rumeur courait comme quoi le PDG avait récemment fait parvenir une vidéo à l'ensemble de ses employéEs. Le journal Les Affaires en a obtenu une copie, que nous rediffusons ici. C'est autour de la deuxième minute qu'il aborde la question du syndicat et que ça devient intéressant. Après avoir rappelé aux membres de cette « belle grande famille » à quel point c'est une chance, un privilège de travailler pour cette chaîne où chacun et chacune peuvent développer leur plein potentiel avec des arcs-en-ciel pis des p'tits anges pis toute, le patron Alain Bouchard pose son verdict : non seulement le syndicat ne sert à rien dans un climat de travail si harmonieux et génial, celui-ci risque d'entraîner des coûts face auxquels les dépanneurs syndiqués pourraient ne pas survivre.
En français, ça veut dire : « syndiquez-vous, pis on ferme. »
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[IWW] Lutte des classes au Wisconsin
[Un texte repris de nos camarades montréalais du Syndicat industriel des travailleurs et des travailleuses (IWW)]
La ville de la solidarité
Elizabeth Schulte et Lee Sustar(Traduit par, et republié avec, l’accord de M. Bonhomme)
100 000 personnes du Wisconsin et d’ailleurs ont convergé à Madison samedi le 26 février pour une manifestation contre la loi du gouverneur républicain Scott Walker qui ferait disparaître les droits à la négociation collective des travailleurs du secteur public.
Dimanche soir [27 février], la police menaçait d’évacuer le bâtiment du Capitole [occupé depuis deux semaines par les travailleurs et les étudiants]. Mais les manifestants ont maintenu l’occupation grâce à des centaines de militants qui ont refusé de tenir compte des appels de certains leaders du mouvement d’abandonner. La police a renoncé à ses menaces d’arrestations.
Mais le gouverneur Walker a fait monter la pression en menaçant de mises à pied dès le premier mars si les Démocrates du Sénat ne revenaient pas au Wisconsin pour voter sur sa proposition. Quatorze sénateurs ont fui l’état plus tôt ce mois-ci empêchant un quorum permettant un vote.
La position pro-syndicale du syndicat de la police n’avait pas beaucoup d’importance le dimanche 27 février lorsque des centaines de flics se sont déployés pour tenter d’intimider les manifestants pour qu’ils abandonnent leur occupation. La menace d’arrestations massives a suscité des débats sur la façon — et même la pertinence — de maintenir l’occupation.
La police avait annoncé qu’à compter de 16 heures le dimanche, ils fermaient l’accès au Capitole. Vers midi, il était devenu évident qu’ils mettraient à exécution cette menace en empêchant quelque 2 000 personnes d’entrer au Capitole.
Au rez de chaussée, sous la rotonde, la prise de parole quotidienne au micro se transforma en une vive discussion. Plusieurs orateurs [dont un élu démocrate qu’un candidat du Green Party avait failli défaire] appuyaient les ordres de la police de quitter le rez-de-chaussée. […]
Environ 100 personnes ont suivi l’élu Démocrate à l’extérieur du bâtiment où il a continué à plaider pour que la foule se disperse. Mais à l’intérieur, les militants scandaient de « les laisser entrer » et la police a permis à environ 100 personnes d’entrer stimulant ceux qui voulaient maintenir l’occupation.
Néanmoins, plusieurs personnes qui avaient été parmi les dirigeants du mouvement — y compris des membres éminents du Teaching Assistants’ Association (TAA), le syndicat des employés diplômés de l’Université de Wisconsin — ont plaidé pour une retraite.
Plus tôt, le TAA avait accédé à une demande de la police de retirer les aliments du bâtiment, ce qui rendait beaucoup plus difficile l’occupation. Dimanche après-midi, les membres de ce syndicat soutenaient que le seul choix était de quitter le bâtiment volontairement ou être arrêté. Plusieurs personnes qui ont voulu faire valoir le maintien de l’occupation et appeler à venir au Capitole se sont vues refuser l’accès au micro.
Malgré cela, des centaines étaient prêts à rester. Cela est apparu clairement quand Katrina Flores, une chef de file du National Movimiento Estudiantil Chicano de Aztlán (MEChA) chapitre à l’UW, a réussi à obtenir le microphone et a fait valoir que si un nombre suffisant de gens étaient prêts à rester dans le bâtiment durant la nuit, la police ferait marche arrière. Son argument a été repris dans le chant: « Stand our ground ! Stand our ground ! »
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[Alternative Libertaire] Analyse suite au Xème congrès.
À chacun de leurs congrès, nos camarades d'Alternative libertaire revisitent la ligne politique et stratégique de leur organisation et essaient d'approfondir au moins une question. Leur Xe congrès, qui s'est tenu en plein mouvement des retraites, n'a pas faire exception. Les textes d'orientations adoptés, qui font habituellement l'objet d'une publication sous forme de livre, ont été mis en ligne il y a peu.
Bien que franco-français, on y trouve une réflexion libertaire contemporaine intéressante (quoi, que, y'a au moins un thème sur lequel nous divergeons... on vous laisse deviner lequel!).
- Motion d’actualité adoptée à l’unanimité lors du Xe congrès d’Alternative libertaire le 31 octobre 2010 à Angers
- De la crise économique, sociale et écologique à la nécessité d’une rupture avec le capitalisme
- Sur les quartiers populaires
- Les communistes libertaires et les luttes de libération nationale
- Quelle intervention syndicale des communistes libertaires ?
- Une ouverture politique impliquant de nouvelles responsabilités pour Alternative libertaire
- Nos orientations de base pour lutter contre le patriarcat
jeudi, mars 10, 2011
Appel de l'UCL pour un cortège libertaire
L'Union communiste libertaire [UCL] organise un cortège libertaire dans la manifestation des mouvements sociaux le 12 mars prochain. Joignez-vous à nous! Rendez-vous à 11h45, au coin de la rue du Square Dorchester et de Peel, devant la caisse Desjardins. Pour nous trouver ensuite, cherchez les drapeaux rouge et noir.
dimanche, mars 06, 2011
Libye...
La lutte du peuple libyen, dans le cadre de la vague de révoltes populaires qui se répand comme un incendie dans l'ensemble du monde arabe, prend un tour réellement dramatique vraiment, avec le peuple qui progresse dans sa lutte contre un régime déterminé à rester au pouvoir par tous les moyens nécessaires. Kadhafi, en dépit de son passé comme une épine dans le pied des États-Unis, était devenu un allié clé dans leur « guerre contre le terrorisme », comme cela a été prouvé par la réaction tardive et maladroite des États-Unis face aux événements se développant en Libye et la suspension tardive par l'UE de son considérable commerce d'armes avec le régime libyen. Bien que les États-Unis et les puissances occidentales re-découvrent, pour préserver leur image publique, qu'après tout ils n'aimaient vraiment pas Kadhafi, (après une décennie de relations amicales), les discussions ont commencé sur une éventuelle intervention et les transporteurs américains ont pénétré dans les eaux près de les côtes libyennes. Dans l'intervalle, les États-Unis et leurs alliés occidentaux étudient la manière de faire en sorte que la révolte de la Lybie et des masses arabes ne s'ancre pas dans une dimension révolutionnaire, ainsi que de s'assurer que leurs intérêts économiques et stratégiques soient servis dans le meilleure façon possible dans le scénario post-Kadhafi.
Pour mieux comprendre ce qui se passe là-bas, nous avons dialogué une nouvelle fois sur le blog de Février 27 avec notre ami et camarade, l'anarchiste syrien Mazen Kamalmaz, qui travaille sur le blog révolutionnaire http://www.ahewar.org/
José Antonio Gutiérrez D. 3 mars 2011
Qu'est-ce qui se passe réellement en Libye et dans le reste du monde arabe?
C'est une révolution. Après 42 ans sous la coupe du régime de Kadhafi, les masse sont descendues dans la rue.. Le point négatif ici est qu'en raison de la répression brutale du régime, la révolution n'a été couronnée de succès que dans la partie orientale, qui comprend également des différentes tribus de l'ouest et du centre de la Libye. Rapidement, les forces du régime ont surmonté l'effet de surprise et ont maté la révolte à Tripoli, la capitale, et dans le reste de la Libye par une force extrême et brutale. Les masses ont essayé de sortir à nouveau ce vendredi dernier, qui était une journée de protestations indignées dans beaucoup de pays arabes et de villes, mais elles ne sont pas parvenues à vaincre les forces du régime. Il y a maintenant un statu quo entre les deux puissances, celle du peuple et celle du régime, bien que les deux cherchent à gagner du terrain à nouveau.
Outre la Libye, le Yémen est en feu depuis plusieurs semaines maintenant. I Dans ce pays il y a beaucoup de tribus et de minorités religieuses, en plus du conflit entre le nord gouvernant et le sud marginalisé qui exige l'autonomie. Les élèves des Lycées et des universités pourrait parvenir, avec leur dévouement total à la liberté pour tous et leur volonté de se sacrifier pour cette cause, à réunir toutes les factions de la nation autour de l'objectif d'éliminer la dictature.
Vendredi dernier a été aussi très chaud en Irak, où des milliers de jeunes irakiens, d'origines sunnites et chiites qui étaient au bord de la guerre civile quelques années en arrière-, sont descendus dans la rue pour protester contre le gouvernement pro-américain corrompu . Les policiers ont utilisé les mêmes mesures répressives qu'ailleurs, ce qui a causé la mort de plusieurs manifestants.
Le Sultanat d'Oman vient de rejoindre le concert des pays révoltés aujourd'hui, les jeunes y sont descendus dans la rue demandant, comme partout ailleurs, des emplois, plus de liberté et des conditions de vie décentes.
Beaucoup voient encore Kadhafi en tant que socialiste et anti-impérialiste ... Est-ce vrai?
C'est une affirmation très trompeuse et erronée , forgée par la gauche autoritaire dans le passé et qui vit encore aujourd'hui. Et cela est dû, en partie, à la renaissance de cette gauche autoritaire autour de personnalités comme Chávez.
Nous devons garder à l'esprit que les relations entre le régime de Kadhafi et les principales puissances de l'Ouest se sont améliorées sensiblement après 2003 après que le dictateur libyen ai renoncé à son programme nucléaire, la secrétaire d'Etat américaine de l'époque Condolezza Rice a déclaré ces étapes comme un modèle à suivre pour rétablir des relations normales entre les États-Unis et les Etats du tiers monde, y compris ceux étiquetés comme « voyous » par les États-Unis. Cela a ouvert la voie permettant à Berlusconi, Blair et Sarkozy de se rendre en Libye, pour signer des contrats de plusieurs milliards, notamment de vente d'armes, avec des sociétés occidentales. Cela a conduit Kadhafi à assister à un sommet du G8 où il a rencontré Obama. Comme pour Ben Ali et Moubarak, les grandes puissances capitalistes ont tout simplement ignoré les violations des droits de l'homme par le régime de Kadhafi contre son propre peuple. Même lorsque Kadhafi s'est déclaré lui-même un anti- impérialiste, il ya longtemps, c'était juste une affirmation pour la forme alors qu'il se prêtait, comme un régime autoritaire,à des actes terroristes triviaux qui n'ont jamais eu pour but de soutenir les objectifs libertaires des victimes de l'impérialisme.
Nous devons faire la distinction entre être anti-américain, anti-capitaliste et être un réel socialiste (révolutionnaire), car il ya beaucoup d'anti-Américains qui sont aussi autoritaires et répressifs que le système fasciste des entreprises multinationales ou que les régimes pro-américains. Ici nous devons garder à l'esprit le stalinisme. Kadhafi lui-même arrivé au pouvoir alors que le nationalisme arabe était à son sommet, qui a été anti-impérialiste sur le plan rhétorique, alors qu'il a conduit les pays arabes d'une défaite à l'autre dans toutes ses confrontations contre l'impérialisme et ses agents locaux les plus importants, en Israël. La dernière occasion a été en 2003 en Irak. Après la défaite de Juin 1967 de l'Egypte, la Syrie et la Jordanie face à Israël, beaucoup de gauchistes sont parvenus à la conclusion que la répression des régimes et leur nature d'exploitation ont été responsables de cette défaite. L'année suivante, la jeunesse égyptienne et les étudiants ont commencé leurs manifestations contre le régime de Nasser, qui avaient un caractère libertaire. Le fait est que l'Egypte sous Nasser, l'Irak sous Saddam Hussein et la Syrie sous Assad, tous étaient de simples exemples de capitalisme d'Etat bureaucratique, à savoir, des régimes qui répriment et exploitent leur propre peuple.
Quel a été le rôle des États-Unis et de l'Union européenne dans cette crise? On sait que Kadhafi a été en bons termes avec eux très ces derniers temps...
Lors de la guerre froide, les deux superpuissances de répression, les États-Unis et l'URSS, ont pratiqué un double jeu: ils ont été réprimé les gens dans leur sphère dominante et "soutenu" la lutte des peuples pour la liberté dans le domaine dominé par l'adversaire. . Ainsi, l'Union soviétique a appuyé la lutte peuple vietnamien contre l'intervention américaine et la révolution cubaine, ainsi que d'autres rébellions en Amérique du Sud et les lieux qui étaient soumis à dictatures mises en place par les Etats Unis. D'autre part, les États-Unis et le bloc capitaliste ont appuyé la vague de révoltes en Europe de l'Est, etc Ce double jeu est encore joué jusqu'à présent. Les États-Unis sont prêt et désireux de à soutenir de telles rébellions en Iran par exemple, mais jamais, jamais en Arabie Saoudite par exemple. En Irak, l'administration Bush a aidé Saddam Hussein à reprendre le pouvoir en Irak après sa défaite lors de la première guerre du Golfe de 1991, alors qu'il faisait face à une révolution populaire massive et que seule une petite partie de l'Irak était sous son contrôle . Elle voulait le renverser quand cela semblerait plus facile, et quand cela ne risquerait pas de compromettre sa suprématie régionale.
Mais les choses se produisent à tout moment, parfois contre la volonté des États-Unis, comme cela s'est passé en Egypte et en Tunisie. Malgré tous leurs efforts pour maintenir Ben Ali et Moubarak au pouvoir, les masses ont créées ici une nouvelle réalité, et les États-Unis tentent de s'y adapter. En Libye, cela semble quelque peu différent. Les États-Unis sont maintenant tels un prédateur, comme le régime Kadhafi semble très faible et tellement détesté par son propre peuple, et surtout, parce que le territoire libyen est plein de pétrôle, il semble être une cible très grosse et très facile. En outre, cela peut aider le principal soutien des dictatures dans notre région, les États-Unis, à se faire passer pour un combattant de la liberté aidant à libérer une nation sans défense de son dictateur sanguinaire, le même qu'ils considéraient jusqu'à récemment comme un nouvel ami. La mauvaise chose liée au fait d'être un prédateur, c'est que celui ne peut s'empêcher de s'en prendre à des cibles faciles, en dépit de toutes les expériences douloureuses du passé. Une chose très importante concernant ce plan éventuel des Etats-Unis, est que personne en Libye aujourd'hui, ni les masses révoltées, ni même l'opposition libyenne qui se trouve dans l'Ouest, n'accepte une quelconque intervention militaire étrangère.
Bien sûr, ce serait un coup dur pour toute la lutte de la nation libyenne, non seulement il porterait préjudice à sa lutte indépendante pour sa liberté, mais elle menacerait son avenir. . Les Libyens sont près de renverser le régime et reprendre possession de leur pétrole et leur vie, je ne pense pas qu'ils, du moins la plupart d'entre eux, sont prêts à sacrifier ce qu'ils ont gagné jusqu'à maintenant pour une victoire facile qui ne soit pas la leur.
Quelle est la nature du gouvernement civil-militaire a déclaré aujourd'hui à Benghazi?
Jusqu'à présent, il n'y a toujours pas d'institutions formelles de l'État, en tant que telles, dans les zones libérées. Il y a eu quelques tentatives d'installer leur domination élitiste, mais sans succès pour le moment.
Tout récemment, la presse américaines et pro-américaine arabe a commencé à parler d'un conseil provisoire à Benghazi dirigé par un ex-ministre du cabinet de Kadhafi, uniquement pour mettre en évidence sa position se félicitant d'une éventuelle intervention des États-Unis. A part ce soit disant conseil provisoire, aucune autre force ou groupe dans les zones libérées n'accepte ou n'appelle à une telle intervention.
Quel est le rôle des comités populaires lybiens ? Les masses créent elles leurs propres moyens pour la démocratie directe ?
En fait, ces comités sont devenus partie intégrante de toute révolution partout dans le monde arabe. Je reconnais que ce sont de bons exemples de démocratie directe, l'ensemble des zones libérées sont gérées de cette manière aujourd'hui, comme c'était le cas après la chute du régime de Ben Ali en Tunisie et après que Moubarak ai ordonné à ses forces de sécurité d'ouvrir la voie à des voyous pour qu'ils pratiquent le pillage partout pour intimider les masses révoltées. Ce qu'il faut maintenant, c'est d'en faire un mode de vie, pas seulement une mesure provisoire: ce doit être notre message aux masses.
Les Drapeaux de la monarchie ont été brandis avait été soulevée . Un retour de l'ancien régime d'Idriss est-il envisageable ?
En vérité, tout peut arriver. Je pense que les Libyens révoltés eux-mêmes n'ont pas une idée claire de qui doit diriger leur pays et comment après qu'ils aient réussi à renverser Kadhafi. Ils doivent tracer eux mêmes leur voie. Ce que je ressens, c'est que cela (le retour de l'ancien régime) est peu probable, qu'ils ne se soumettront jamais facilement à n'importe quel nouveau régime. Ils ont appris à connaître leur force et ce ne sera pas facile de leur retirer à nouveau.
Quelle est la perspective immédiate de cette révolte?
Cela dépend. Jusqu'à présent la bataille contre la dictature n'est pas terminée, pas encore gagnée. Mais devons réaliser le potentiel élevé qui existe. La victoire de la révolution fera une grande différence dans la région. Nous devons garder à l'esprit que le nouvel ordre mondial a été déclaré et mis en œuvre ici pour la première fois lors de la crise du Golfe de 1990-1991. Cette région a, depuis lors, remplacé l'Amérique du Sud comme arrière cour de Washington. Ajouté à ce qui a déjà eu lieu en Tunisie et en Egypte, les modifications seront profondes et durables. Il existe deux principales possibilités comme toujours, soit l'installation d'un nouveau régime élitiste, soit que les masses arrivent à se frayer leur chemin vers une société vraiment libre, organisée sur le modèle de ces comités populaires que les gens ont eux-mêmes créé dans le feu de la lutte .
Traduction Bergman, CGA
repiqué sur www.anarkismo.org
Sixième Festival international de théâtre anarchiste de Montréal
vendredi, mars 04, 2011
Les multiples grimaces de la même grosse face
Sans les contours rationnels dont tentent de l’habiller ses courageux porte-paroles, le capitalisme n’aurait que très peu de légitimité. Ce mode de production ne vise pas à combler les besoins des gens, il n’a même rien à voir avec la création de richesse réelle : sa finalité, c’est la création de valeur abstraite, l’argent. Notre société produit de plus en plus de marchandises inutiles tout en courant tout droit vers la crise écologique; elle produit à la fois des travailleurs devant s’activer parfois sept jour sur sept, des millions de chômeurs, des centaines de millions d’affamés et un gaspillage incroyable – selon l’Université du Texas, aux États-Unis, le quart de la nourriture produite chaque année est gaspillée, soit 2 150 000 milliards de kilojoules par année.
Pour accepter de vivre dans une telle société, il nous faut croire que la vie est faite de souffrance, de sacrifices, d’obéissance, de travail et de châtiments, tout comme il nous faut croire que les formes actuelles de vivre ensemble ˗ Marchandise, Valeur, Salaire, Argent… ˗ sont rationnelles et éternelles. Ces croyances forment le socle sur lequel repose la légitimité du système. Personne ne peut les remettre en cause sans passer pour extrémiste ou fou.
Partant de ces quelques croyances, l’idéologie dominante québécoise se décline en trois grandes et sages familles : la famille sociale-libérale (de type troisième voie à la Blair), la néolibérale et la conservatrice. L’extrême droite, à travers le Réseau Liberté Québec, quelques intellectuels et quelques animateurs radio consanguins de Québec, a également voie au chapitre en tant que critique de ces trois tendances principales.
Aucun spectre en vue
Et la gauche ? Le Parti québécois n’est-il pas un parti de gauche? Soyons sérieux, la gauche n’a qu’un seul député, un social-démocrate qui n’a rien d’un radical et qui désire prendre le pouvoir (avant la fin du monde, si possible) afin de redistribuer la richesse produite en société. Son programme ressemble à celui du Parti québécois des années 1970, mais malgré sa grande modération, QS se situe à la frontière de l’acceptable et ce n’est que du bout des lèvres qu’on reconnait sa légitimité dans l’espace public. Les épithètes à son égard sont des plus grossiers : « extrémiste », « islamiste », « ultragauchiste »… La social-démocratie classique, qui s’étendait massivement sur l’Occident au sortir de la deuxième guerre avant qu’elle ne prenne le virage néolibéral des années 1980, est désormais considérée, du moins au Québec, comme la frange « extrême » de la gauche parlementaire.
S’il existe quelques personnalités publiques progressistes dans le monde universitaire et médiatique, ces derniers ˗ contrairement à leurs homologues de droite ˗ sont extrêmement nuancés et modérés. Ils sont la crème de jour, le mascara de la grosse face du capital. L’humour les aide généralement à faire passer leur message, et c’est précisément parce qu’ils ne critiquent pas la loi marchande, mais bien ses effets « excessifs », qu’on tolère leur présence.
Le pouvoir n’a donc pas plusieurs visages, mais un seul, unique en réalité et pluriel en apparence. Il cligne de l’œil, morve et bave un peu, mais ses contours restent finalement toujours les mêmes. Il répète constamment les mêmes balivernes et son vocabulaire ne tient qu’en quelques mots-clés. Ces quelques concepts publicitaires agissent comme des pistons ponctuant son discours ennuyant: Démocratie, Marché, Croissance, Nation, Civilisation... contre Totalitarisme, Chômage, Communisme, Islamisme…
La dite grosse face
Bleu, rouge ou brun, les différences sont donc négligeables, à un point tel que les personnalités publiques en deviennent interchangeables. Prenez … Jean Charest, enfoncez-lui un peu de social-libéralisme dans le cervelet, il deviendra Pauline Marois, ministre de l’Éducation et de la Santé pendant les belles années du déficit zéro. Cette dernière, si on lui retire une jambe (dans un hôpital qu’elle n’a pas fermée) et quelques espoirs envers la souveraineté du Québec, deviendra Lucien Bouchard, cet ancien conservateur qui se disait social-démocrate tout en coupant dans les services sociaux. Faites renaître ce dernier dans le comté de Duplessis, il se transfigurera alors, odeur de campagne et nouvelle jambe en prime, en Mario Dumont. Ce régionaliste démagogue, une fois sa balade en 4X4 terminée, pourra achever son doctorat en sociologie (c’est plutôt facile, même si ça coute de plus en plus cher) et devenir, vous l’avez deviné, le chanoine Bock-Côté, cet élégant défenseur du Front national et subtil pourfendeur d’immigrants.
Et si vous n’en avez pas encore assez… alors reprenez l’espèce de dindon nerveux de l’UQAM, enlevez-lui le drapeau du Québec qu’il a de coincé quelque part (procédez délicatement, quand même, il pourrait en sortir quelque Facal) et faites-le travailler quelques années pour la CIA, il deviendra ce radical porte-parole du marché un tantinet fêlée… Eric Duhaime. En un délicat claquement doigt, ce dernier se transforme ˗ attention cœurs sensibles ˗ en Richard Martineau, ce voleur de job imbécile, réactionnaire et prétentieux. Remettez le drapeau à sa place (délicatement ou non, c’est selon), et le Martineau deviendra à son tours Jacques Brassard, ce néoconservateur radical bien de chez nous qui considère que le réchauffement de la planète est une invention de gauchistes. Faites-lui gagner des élections fédérales (désolé, mais il faudra encore une fois retirer le drapeau… et en insérer un autre), et il deviendra, en un tour de poignet… Stephen Harper, notre très cher premier ministre.
À bien des égards, le capitalisme est un système absurde. Dénudé de ses fables et mis à nu par la critique, ses contours de plastique suintent le sang, la sueur et la médiocrité. Comme il est de moins en moins facile de transfigurer ce sang en vin, cette sueur en marchandise et cette médiocrité en mode de vie, ses portes paroles deviennent plus intolérants, et poussent la critique à la rue. Reste à espérer que cette dernière repartira un jour à l’assaut du ciel pour en déboulonner les mythes.
* Texte publié dans le journal Le Couac du mois de mars