THEMES

Expérimentations collectives

28 janvier 2020 - Anonyme

Réflexions à propos de la ZAD : une autre histoire

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« J’ai écrit ce texte au printemps 2019. Il était en anglais, pour un public anglophone, parce qu’il n’y avait presque pas d’information disponible, et j’étais fatiguée de répondre toujours cette même question : "Mais merde, qu’est-ce qu’il s’est passé ?". C’était aussi douloureux d’en parler, il me semblait plus simple d’avoir quelque chose d’écrit et partageable. »

Sommaire :

- Introduction de CrimethInc
- Toile de fond
- ZAD 2010
- Qu’est-il arrivé à la ZAD ?
- Les tensions au sein du mouvement
- Les expulsions d’avril 2018
- Depuis les expulsions d’avril-mai 2018
- Forces et faiblesses
- Tactiques autoritaires
- Regards en arrière

28 août 2019 - Anonyme

Pierre par pierre - mur par mur

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Mon tout premier objectif en écrivant cette brochure était d’éviter à d’autres quelques expérimentations faites par essais/erreurs, éviter certains déboires qui peuvent provoquer du découragement et donc faire en sorte qu’on puisse continuer à s’enthousiasmer à l’idée d’organiser des chantiers.

J’avais aussi envie qu’elle pose des questions d’ordre relationnel souvent reléguées au second plan mais qui me semblent essentielles si l’on souhaite mettre en pratique de manière cohérente des idées anti-autoritaires que l’on porte par ailleurs.

30 juillet 2019 - Un petit groupe d’occupant·e·s

Un an après les expulsions, qu’est-ce qu’on fait encore sur la ZAD ?

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Il y a plus d’un an que les expulsions et l’abandon de l’aéroport on transformé ce qui se vivait sur la ZAD. Tout a été bousculé et depuis ces évènements on entend souvent qu’il est difficile de savoir ce qu’il se passe sur la ZAD. Il y a peu de récits qui sortent, et ce qui sort représente souvent une vision très manichéenne : soit on lit que tout est merveilleux et qu’on a tout gagné, soit on lit que toutes les personnes qui y restent encore sont des traîtres. Ce qu’on y vit est bien plus complexe. (...] Quelques personnes parmi nous sont impliquées dans des structures collectives depuis longtemps, et d’autres sont arrivées plus récemment. Notre position est plutôt celle de personnes qui habitent là et qui y suivent encore des activités. Avec ce texte on essaie donc de raconter un peu où ça en est pour nous.

Sommaire :
- Morcellement et (dés)organisation
- Des dynamiques d’activités collectives perdurent
- Légalisation : quelle résistance à l’individualisation ?
- Et dans tout ça, comment on se sent ?

5 février 2019 - Pierre Bance

Rojava et Chiapas, deux lueurs d’émancipation dans un monde halluciné

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Ce texte s’attache à analyser les expériences comparées des zapatistes et des Kurdes (principalement au Rojava). Si "les zapatistes du Chiapas se sont résolument inscrits dans un projet de démocratie directe, au Rojava, le processus est plus compliqué. Semble se dessiner un type de démocratie participative au risque de contrarier l’ambition de construire une société sans État".

Sommaire :
- Aperçu géopolitique
- Institutions de l’autonomie
- Les interférences politico-militaires
- Composer avec les frontières étatiques
- Composer avec le capitalisme
- Perspectives

3 octobre 2018 - Harakiri

Lettre au milieu militant

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Auto-critique du milieu anarchiste bruxellois... Mais ça n’est pas spécifique à Bruxelles.

Je ne sais pas comment vous appeler, vous êtes ceux que je croise depuis longtemps pour certaines et moins longtemps pour d’autres, vous êtes celles qu’on retrouve dans les quelques événements estampillés « anars » à Bruxelles, les proches et celles dont je connais à peine le nom, vous êtes ce qu’on appelle parfois « le milieu ». Quand j’avais 18 ans, je suis arrivée à Bruxelles et j’ai rencontré des gens qui pensaient comme moi, ça m’a sauvé la vie. Et de temps en temps, quand ça devenait trop dur, c’est parmi vous que je me glissais pour sentir que je n’étais pas seule et qu’il y avait plein de belles choses à inventer ensemble. Ça fait maintenant 15 ans et aujourd’hui je vous écris parce que j’ai l’impression que quelque chose est en train de mourir, que la joie est partie.

29 septembre 2018 - Anonyme , Blackarabian , Des copaines, habitantes expulsées ou de passage , Lama furieux , MNI , Un habitant de l’extreme ouest , Une habitante de la zad , Une occupante (très) en colere , Une révoltée

ZADissidences 3

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Zadissidences 1 concernait la période allant de la « victoire » de mi-janvier 2018 contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et s’arrêtant au tout début des expulsions-destructions de début avril 2018.
Zadissidences 2 relatait la première vague d’expulsions, soit le mois d’avril 2018.
Ce numéro-ci concerne la deuxième vague d’expulsions, qui a eu lieu en mai 2018, après ce que l’État avait appelé une « trêve ».

28 septembre 2018 - Comité El Condor passa , D’innombrables occupant·e·s intemporelles et déterminé·e·s , Des ami·e·s d’ici, des ami·e·s d’ailleurs , Des habitant.e.s de la zad et d’ailleurs , Juju , Légal team de la ZAD , Un camarade lointain

ZADissidences 2

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Voici le deuxième numéro de ZADissidences, focalisé sur la première vague d’expulsions de 2018, en avril. L’idée est ici de continuer à compiler des textes qui causent de la ZAD, critiquent la tendance dominante de ce qui reste du mouvement de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et tentent d’enrayer ses pratiques autoritaires et réformistes.

Plus précisément, nous voulons participer à diffuser des voix de ce mouvement qu’on entend moins et qui refusent les choix et les visions politiques d’une partie des occupant·e·s. Ces conflits ne sont pas nouveaux, l’abandon du projet d’aéroport n’a fait qu’amplifier ce qui était déjà la direction prise depuis des années par quelques occupant·e·s en alliance avec les « composantes », direction qui en déjà fait fuir plus d’un.e depuis longtemps.

À lire aussi : ZADissidences 1 et ZADissidences 3.

24 août 2018 - Adventices

Le Rosier

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Recueil de contributions rassemblées et bricolées au cours de l’automne-hiver 2017 à propos du Rosier, premier squat ouvert sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, en 2007.

« Ça faisait comme une sorte de bulle, un petit refuge, plus ou moins au chaud, près du poêle. Parce que dehors, les conditions c’était un mélange de gaz, de pluie, de froid et de boue. Alors qu’à l’intérieur il y avait des guirlandes de chaussettes qui séchaient laborieusement dans le salon. Une paire de chaussettes sèches, c’était comme une denrée rare. Ça marque tout ça. »

8 août 2018 - Quelques occupant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes

La fin de la ZAD, le début de quoi ?

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De ce que c’était la ZAD, quelque chose est fini, ou au moins se transforme. On a besoin de faire le point sur où on en est, et où on va. « On », c’est quelques personnes d’un même groupe qui se sont retrouvées pour écrire ce texte. Des habitant.e.s de la ZAD ont signé des COPs avec l’État. Pour nous c’est la fin de quelque chose.

Sommaire :
- Qu’est-ce que c’était la ZAD ?
- Ce qui est fini
- Ce qu’on ne pourra pas nous reprendre
- Espoirs pour le futur

11 mai 2018 - anonymes , Hors pistes , Hypothèses pour le présent , J2C , l’anti-monde ou rien , Marc Georges Klein , quelques dissident-es , Zadresist

ZADissidences 1

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Cette brochure est une compilation de textes parus entre janvier et avril 2018 dans le Zadnews, hebdomadaire interne à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, créé et rédigé par et pour les zadistes. L’idée de ZADissidences est de faire entendre des « voix off de la ZAD, entre l’abandon du projet d’aéroport et la semaine d’expulsion du 9 avril 2018. »

« Nous avons tenté ici de donner un aperçu d’une certaine diversité critique, tant par les points de vues exprimés, que par les formes choisies allant de l’humour sarcastique au texte de fond, de la rage assumée au témoignage. La plupart des textes ne sont parus que là, ils réagissent à des situations précises du quotidien de la ZAD et de la lutte, et s’adressent donc plutôt a priori à des personnes au courant. Pour certains, nous avons essayé de donner quelques éléments de contexte quand nous l’avons jugé possible et nécessaire. »

À lire aussi : ZADissidences 2 et ZADissidences 3.

12 mars 2018 - anonymes

Le mouvement est mort, vive… la réforme !

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Ce texte a été écrit durant l’automne 2017 sur la zad de Notre Dame Des Landes. Depuis, la situation a été bouleversée par l’annonce le 17 janvier 2018 de l’abandon du projet d’aéroport par le gouvernement, dont parle l’épilogue.

Il pourrait sembler obsolète de le publier après la « victoire ». Mais, malgré l’importance qu’a cette lutte pour moi, il se trouve que je n’ai pas fêté cette victoire. Je suis probablement trop méfiant et pointilleux sur les enjeux qui se cachent derrière.

Dans cette période difficile pour les luttes sociales, la lutte contre l’aéroport a pris l’allure d’un symbole face à l’offensive capitaliste, comme la lutte à ne pas perdre dans un océan de défaites. Alors, en tenter une approche critique, c’est souvent se confronter à un réflexe de défense d’une vision idéalisée.

Eh bien, tant pis…

Ce texte s‘adresse à qui veut questionner la « victoire », et aller fouiller un peu en profondeur dans ce qui se joue ici.

D’une part parce que la fin de la lutte contre l’aéroport laisse le « mouvement » orphelin, voire mort, et donc face à une situation nouvelle. Or même si elle est nouvelle, elle restera la suite de ces longues années de mélanges et de conflits entre différentes tendances politiques, avec leurs différents objectifs et moyens dans la lutte.

D’autre part parce que les derniers mois qui ont précédé cette « victoire historique » ont beaucoup à raconter pour contribuer à une culture de lutte en général. Et parce qu’on peut déjà imaginer le rayonnement glorieux et éternel que beaucoup vont donner à cette victoire.

11 avril 2017 - mutlyon[at]riseup.net

La brochure de la Mutuelle

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Cette brochure a été réalisée en 2013-2014. Elle a été faite par trois personnes, membres de la mutuelle de Lyon, certaines depuis le début, d’autres non. Elle ne se veut pas être La Vérité sur la mutuelle mais simplement nos vérités.

Sommaire :

  • Introduction
  • Contexte de création
  • Création de la mutuelle
  • Sens politique
  • La mutuelle clés en main
  • Et chez les autres ?

8 décembre 2016 - Beni , Luce F.

Ces graines qu’ils sèment

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Ces histoires (...) sont les témoignages de ce que nous avons vu, en stop, d’une frontière à l’autre du Mexique. Ce sont des récits, des fictions, des reportages, des réflexions. Elles émanent d’un point de vue, le nôtre, de ce que nous avons été capables de voir et de comprendre. Nous sommes conscients de leurs limites.

Sommaire :
- Fragments d’une lutte (une journée avec des paysans du Chiapas qui ont récupéré leurs terres expropriées)
- De la résignation à la colère (pourquoi les flics qui rackettent les touristes sont les mêmes que ceux qui tirent sur les étudiants d’Ayotzinapa)
- Les dames de la cantine (récit-rencontre avec des cuisinières et des migrants en quête de rêve américain)
- Au nom du pair (puzzle littéraire qui démarre par un meurtre à la messe et parle de ces curés qui plongent les mains dans le cambouis social)
- Violence(s) (nouvelle où l’on apprend à survivre sur les routes de l’exil...)

13 juin 2016 - NÉBuleuse des échanges intergalactiques

Caravanes partout !

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Ce seraient plusieurs petites caravanes, qui se rencontrent, créent des liens, mutualisent leurs bons plans, portent des actions par petits groupes ou toutes ensemble... Des roulottes, vélos, camions, ânes, caravanes, remorques, tentes berbères, tipis ou chapiteaux, et surtout des idées plein la tête !

15 juillet 2015 - Jacques Berguerand

Zomia ou l’art de ne pas être gouverné

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Paru initialement dans Archipel n° 228, juillet-août 2014, il s’agit d’une recension par Jacques Berguerand du livre de James C. Scott dont la traduction en français est parue en février 2013 aux Editions du Seuil sous le titre Zomia ou l’art de ne pas être gouverné.
James C. Scott, né en 1936 et professeur à Yale, se consacre depuis le début des années 1970 à l’analyse des formes de résistance auxquelles les dominé-e-s, les peuples colonisés, les laissés-pour-compte ont eu recours pour contrer la domination de l’État, précolonial, colonial ou postcolonial.

19 mars 2015 - Collectif

Les radicaux urbains et paysans dans la révolution anglaise (1641-1649)

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Que les Diggers et leur vision d’une société basée sur la propriété collective de la terre et de ses produits, malgré leur faible nombre (la vingtaine de personnes qui accompagnait Winstanley pour squatter St Georges Hill inspira d’autres groupes, mais à peine plus nombreux) et la courte durée de leur expérience (à peine un an) continuent, 360 ans après leur défaite, non seulement à être évoqués, mais aussi à être une inspiration pour nombre de gens et de collectifs semble incroyable.

L’une des explications pourrait être que Winstanley, ainsi que d’autres Diggers restés anonymes, a beaucoup écrit, et que la clarté, l’enthousiasme et la passion de ces textes font toujours sens de nos jours.

Mais aussi que l’un des grands slogans des Diggers appelait avant tout à l’action qu’ils considéraient comme indispensable au point qu’ils affirmaient que la théorie n’était rien si elle n’était pas suivie d’action. Non seulement disaient-ils (et écrivaient-ils) ce qu’ils faisaient, mais ils faisaient aussi ce qu’ils disaient. On peut les considérer comme les précurseurs, aussi bien du squat politique, que de l’action directe non violente, et c’est sans doute ce qui continue de les rendre populaires auprès de générations successives d’activistes.

10 novembre 2014 - Collectif

La République des Escartons

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A l’époque de l’apogée du féodalisme dans toute l’Europe, quelques communautés se soulevèrent contre leurs seigneurs et rois et obtinrent des libertés qui leurs garantissaient une autonomie plus ou moins étendue (création de la fédération suisse en 1291, les cités-Etats italiennes, les villes libres en Allemagne, etc.). La région des Alpes du Briançonnais fut de celles-là dès le 14e siècle.

Au sommaire :
La République des Escartons au 14e siècle : tiré de l’Almanach buissonnier n° 5, mars-avril-mai 1982.
La charte des Escartons : traduite sous la direction de Fernand Carlhian-Ribois.

18 octobre 2013 - DégenréE

La fabrication artisanale des conforts affectifs

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Cette brochure donne de la place à des expériences et expérimentations, invite des personnes à raconter dans ses pages ce qu’elles dé-construisent en termes d’environnement affectif, de relations. Soyons clair-es, on ne veut pas ici parler « d’amoooouur » en le déguisant sous le terme « relations affectives » mais vraiment parler de la diversité des relations affectives qu’on peut vivre. Ce qui nous intéressait c’est que ces textes partent de nous, que ce soit plus de l’ordre du témoignage que de la théorisation générale. Ca veut dire que l’idée c’était pas d’écrire la recette ou de décrire l’idéal mais plutôt de partir de ce qu’on vit réellement avec les trucs qui marchent et les trucs qui ratent.

21 avril 2013 - Anonyme

On nous appelle « les paysans »

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Nous sommes restés terrés à la campagne ou bien nous sommes partis loin du béton des villes.
Nous avons refusé d’être esclaves d’un boss..., mais nous sommes restés serviles car intégrés à ce système que l’on ne peut fuir.

Nous avons cherché un bout de terre, parce que nous n’étions pas (tous) nés avec. Toutes les terres sont sous le régime de la Propriété Privée. Il en est qu’elle délaisse et que le temps valorise pour la spéculation, d’autres qu’elle loue, d’autres qu’elle vend.

Nous avons signé de moches baux qui nous engagent à payer régulièrement cette terre que nous nourrissons et qui nous nourrit.
Nous avons dépensé notre sueur et économisé pour payer un lopin. Il nous a fallu garantir et emprunter, et il nous faut désormais rembourser pour bonifier l’action Crédit Agricole. Nous sommes devenus propriétaires de quelques ares difficilement lâchés par ceux qui ne les comptent plus, nous sommes intégrés à la Propriété en restant propriété de l’Argent et de ceux qu’il engraisse.
Bulletin de contre-info en Cévennes n°10, mars 2010.

6 avril 2011 - Des prolétaires

Contre le mythe autogestionnaire

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A travers l’analyse des exemples-phares autogestionnaires que sont l’Espagne en 1936, l’atelier Lip à Besançon en 1973 et l’Argentine depuis décembre 2001, notre volonté est de montrer en quoi la perspective de gestion des processus productifs et d’échange est un arrêt du processus révolutionnaire, un renforcement de l’ordre établi qui renvoie le prolétariat à la seule place que lui laisse le capital, celle de producteur de valeur quitte à lui laisser le rôle de gestionnaire pendant un temps ! Les expériences alter éco sympa en pleine paix sociale n’ont rien de contradictoire, elles sont des entreprises capitalistes sans ambiguïté. Ce qui nous questionne, c’est l’antagonisme qui traverse tout mouvement de classe dans sa dynamique combative, vivante et donc profondément contradictoire (...).
A travers la critique de l’autogestion, l’enjeu de cette analyse du processus révolutionnaire est de nous permettre de mieux saisir où nous en sommes aujourd’hui, à travers toutes nos forces et nos contradictions internes.

25 février 2010 - anonymes

Sur l’intérêt des manifs sauvages

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A partir de quelques exemples de "balades" parisiennes contre la machine à expulser (entre décembre 2009 et février 2010), une petite description de comment peuvent se passer des manifestations sauvages est donnée :
Le principe est de faire tourner de bouches à oreilles (c’est-à-dire en évitant les moyens de flicage moderne que sont internet et le téléphone portable) un lieu et une heure pour partir se balader. S’en suit pendant une heure ou deux une déambulation de plusieurs dizaines de personnes dans les quartiers populaires : banderole, occupation de la chaussée, mégaphone, slogans, diffusion massive de tracts et discussions avec les voisins et les passants, collage massif d’affiches, nombreux tags venant redécorer les murs...

Reprenons la rue !

21 janvier 2010 - Alfredo M. Bonanno

Dissonances

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Si la dissonance est partie intégrante de l’harmonie et constitue l’autre résultat, celui qui est toujours prévisible et même désirable, sa coagulation libre dans les processus de réalisation aléatoire produit quelque chose d’autre, une rupture qui n’est pas facilement amendable. Que chacun respecte le cycle complet dans le lit rassurant de la rivière des significations, avec laquelle les transporteurs d’eau étouffent nos craintes, mais ailleurs.
Ici on propose une lecture risquée : une chance, un voyage ouvert à d’autres possibilités.

SOMMAIRE :
- Mettre sa vie en jeu
- Maladie et Capital
- Que faire de l’anti-fascisme ?
- La Maladie Communautaire
- La perte du langage
- Inactualités sur les drogues

22 novembre 2009 - Rémi Demmi

Liberté privée, intensité collective et autonomie politique

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Liberté privée, intensité collective et autonomie politique, est une réflexion autour du témoignage d’un homme ayant vécu pendant la période de 1914 à 1933 à Berlin, du déclenchement de la guerre à la montée du nazisme (Histoire d’un Allemand).
Son auteur, Sebastian Haffner, n’aborde pas l’histoire du côté des grands hommes ou des événements marquants – désormais bien documentée – mais s’attache au contraire à comprendre les ressorts subjectifs qui ont permis aux Allemands sinon d’accepter, du moins de laisser s’installer le parti nazi. Parmi la jeunesse, il observe que l’ennui dispose au nihilisme, car il pousse à rechercher l’action, la violence et la guerre pour elles-mêmes, afin de rompre la monotonie de la vie bourgeoise. Parce qu’elle ne s’articulait pas à des idéaux de justice, cette révolte légitime contre une société trop policée, trop organisée, où chacun vaque à ses affaires sans qu’aucun élan ou projet collectif ne vienne rompre la routine, a conduit certains jeunes « révolutionnaires » à passer « naturellement » du drapeau pirate au salut fasciste. Mais face à ces tendances totalitaires, ce n’est pas sur la « liberté privée » qu’il faut se replier, comme le fait Haffner : ce qu’il faut, c’est construire l’autonomie politique.

5 décembre 2008 - Un électron d’une intersquat

Chroniques du pied de biche (quelques éclats de vie par effraction)

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"Chroniques du pied de biche" ouvre une porte subjective sur les squats et ce qui les traverse. Il se fait l’écho de petites et grandes aventures, de résistances, d’émotions, rencontres et transformations du rapport au monde, cueillies à travers plus d’une décennie d’occupations... à suivre.

Ce texte a été écrit dans le cadre d’un projet de bouquin, "Paroles de squats", recueil de textes sur ces expériences dans les années 1990-2000, bouquin qui devrait être publié dans son intégralité d’ici peu.

24 mars 2008 - Collectif

Cultures de la sécurité

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Voici un texte adapté de l’anglais, trouvé dans un chouette bouquin édité aux USA par CrimethInc. sous le titre Recipes for disaster — an anarchist cookbook.

Un texte adapté parce qu’on l’a lu, des bouts nous ont plu, mais pas tout, alors on l’a pris, malaxé avec nos petites mains pour en faire un truc qui nous convient mieux et que tu lis présentement.

La sécurité, c’est pas une notion qui nous plaît. Toujours une sorte de prétexte pour s’aplatir, se soumettre à l’État, à la norme qui circule pour faire de nos vies des chemins lisses, rectilignes, avec de jolis horizons pastels et policiers tout rassurants.

Pourtant, on ne va pas le cacher, nous aussi on a peur. On a la rage, mais on a peur. Peur de se faire chopper, des keufs, de la tôle. Et cette peur est paralysante. C’est cette peur qui me retient dans le droit chemin, quand tout le reste en moi m’inspire la sortie de route, la destruction de cet environnement lisse, apprivoisé, prévisible, lisible.

Alors quoi, construire les cultures de sécurité qui donnent son titre à cette brochure, c’est construire en groupe, entre complices, une confiance suffisante pour chasser la peur, faire tout notre possible pour que personne ne se fasse attraper.

12 janvier 2007 - Anonyme

Brûle ton école !

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Une critique radicale de l’école, sous forme de petits contes...

Une école tout à fait ordinaire...
I- Examens
II- Travaux pratiques
III- Histoire des sciences
IV- Message prioritaire du XXIIème au XXIème

Moralité : Brûle ton école !

9 janvier 2007 - Do or Die , Julius Van Daal , Markus Rediker

Utopies Pirates

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Durant « l’Age d’Or » de la piraterie, entre le 17ème et le 18ème siècle, des équipages composés des premiers rebelles prolétariens, des exclus de la civilisation, pillèrent les voies maritimes entre l’Europe et l’Amérique. Ils opéraient depuis des enclaves terrestres, des ports libres, des « utopies pirates » situées sur des îles ou le long des côtes, hors de portée de toute civilisation.

Sommaire :

- Utopies pirates est la traduction d’un texte publié en 2001 dans Do or Die n°8, la revue d’écologie radicale du collectif libertaire britannique du même nom. La première traduction était du collectif FTP, parue sous le nom de Bastions pirates.

- Les bateaux ivres de la liberté est un extrait de la préface que Julius Van Daal a rédigée pour Pirates de tous les pays, de Markus Rediker, éd. Libertalia, l’un des ouvrages les plus fréquemment cités dans Utopies pirates. Van Daal est l’auteur de Beau comme une prison qui brûle, éd. l’Insomniaque, mai 2010, et de Le rêve en armes : anarchisme, révolution et contre-révolution en Espagne (1936-1937), éd. Nautilus, Coll. Utopies en action, 2002.

- Between the Devil and the Deep Blue Sea est la préface de l’auteur, Markus Rediker, à l’édition française de Les Forçats de la mer, marins, marchands et pirates dans le monde anglo-américain, publiée chez Libertalia en 2010.

25 novembre 2006 - Hakim Bey

TAZ : Zone Autonome Temporaire

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"... nous ne cherchons pas à vendre la TAZ comme une fin exclusive en soi, qui remplacerait toutes les autres formes d’organisation, de tactiques et d’objectifs. Nous la recommandons parce qu’elle peut apporter une amélioration propre au soulèvement, sans nécessairement mener à la violence et au martyre. La TAZ est comme une insurrection sans engagement direct contre l’État, une opération de guérilla qui libère une zone (de terrain, de temps, d’imagination) puis se dissout, avant que l’État ne l’écrase, pour se reformer ailleurs dans le temps ou l’espace. Puisque l’État est davantage concerné par la Simulation que par la substance, la TAZ peut "occuper" ces zones clandestinement et poursuivre en paix relative ses objectifs festifs pendant un certain temps. Certaines petites TAZs ont peut-être duré des vies entières, parce qu’elles passaient inaperçues, comme des enclaves rurales Hillbillies - parce qu’elles n’ont jamais croisé le champ du Spectacle, qu’elles ne se sont jamais risquées hors de cette vie réelle qui reste invisible aux agents de la Simulation."

8 juin 2006 - Shalazz

Louis Rimbault et "Terre Libérée", 1923-1949

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Terre libérée, Luynes, 1923-1949.
"Centre libre de Pratique Végétalienne. Oeuvre de Retour à la Terre, de Régénération et de Libération individuelle"

Louis Rimbault 1877-1949.
Individualisme anarchiste, illégalisme, végétalisme, naturisme, médecine préventive, nudisme, anti-industrialisme, régénération, libération, évasion...

Terre Libérée, Louis Rimbault : l’une ne va pas sans l’autre. Non pas dans un désir de personnaliser absolument l’expérience ou de lui trouver nécessairement un meneur (ce que Rimbault lui même récuserait). Mais parce que tous les écrits, tous les témoignages sur Terre Libérée tournent autour de ce personnage haut-en-couleur, mégalomane et fantaisiste et en même temps d’un rationalisme exacerbé...

2 janvier 2006 - Shalazz

Milieux libres en France (1890-1914)

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Un siècle plus tôt... Des anarchistes qui se groupent pour vivre et agir ensemble hors des syndicats et des organisations : "vivre en anarchiste", "vivre en camaraderie" comme ils/elles le racontent... Voici un aperçu de ces expériences et de leurs auteurs.

4 août 2003 - Infokiosque des Tanneries

Activités et projets de l’Espace autogéré des Tanneries

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Fonctionnement et activités de l’Espace autogéré des tanneries : print - zone de gratuité - infoshop - potager collectif - carpothèque - zone d’automédication anticapitaliste - labo photo - atelier vélos - projet éolienne - soirées - salle d’expo - atelier bricolage - ateliers d’expression - actions politiques - émissions de radio - centre d’aide juridico-pratique pour les squats - chantiers des tanneries - graffs...

15 juin 2003 - Anonyme

Tentative communautaire

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1971 : un groupe de jeunes libertaires tombe sur S., une ferme abandonnée en Aveyron, et rédige une petite annonce dans Charlie Hebdo, pour inviter d’éventuel-le-s co-habitant-e-s à venir y bâtir avec lui une communauté. Plusieurs personnes affluent de toute la France, et forment un groupe qui oscillera autour de la quinzaine de membres. L’aventure durera plus d’un an au total. Trois de ses protagonistes, Michel, Bernard et Françoise, décident d’écrire ensemble un récit de l’expérience : il s’appelle "Tentatives communautaires". Mais il ne convient pas aux éditions Stock, qui demandent aux auteur-e-s d’en rédiger une version plus légère, plus accessible au grand public : ce sera le "Journal d’une communauté". Les auteur-e-s éditeront et diffuseront quand même "Tentatives communautaires", par leurs propres moyens : il n’en reste que peu d’exemplaires. Ce résumé a été écrit à la suite de la lecture des deux ouvrages.