Contra Info est un nœud international multilingue de contre-information et de traduction, une structure entretenue par des anarchistes, anti-autoritaires et libertaires en activité dans différentes parties du monde. Lire la suite »
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Sommaire * Le silence des pantoufles * La petite gazette de sabotages contre l’industrie militaire * 2014-2018 * Nous pouvons encore être pires – Considérations et reflexions depuis * La petite gazette de comicos sous le feu de la critique * La petite gazette des concessionaires qui flambent * La petite gazette de l’anti-Progrès * Inauguration du Centre de Police et de Justice à Zurich * Une nouvelle cartographie pour attaquer le pouvoir * L’action minoritaire Au sujet de la guérilla au Kurdistan et de sa propagande, ainsi que des appels à la lutte antifasciste commune entre gauchistes et anarchistes, il est nécessaire de voir clairement la différence entre anarchistes et gauchistes : Nous sommes libertaires, eux autoritaires ; Particulièrement en Amérique Latine, mais aussi dans d’autres endroits du monde, il y a parfois des compagnon-ne-s qui les regardent comme s’ils marchaient sur le même chemin que nous, ce qui est complètement aberrant étant donné que nos moyens et fins sont tout à fait différents. L’histoire révèle que dans toutes les situations, dans tous les différents endroits où anarchistes et marxistes se sont unis, ces derniers ont fini par assassiner dans le dos ou trahir les premiers. Des anarchistes. en allemand, anglais, espagnol, portugais
À travers l’histoire le rôle des drogues se reproduit, autant celles légales que celles illégales. Comme méthode pour démanteler les agissements directs contre le pouvoir et ses appareils répressifs et de surveillance. Comme cela a eu lieu au sein du front de libération de la terre, des panthères noires et des groupes qui agissaient dans les années 60 aux État-Unis. Et comme cela a touché dans presque sa majorité le milieu anarkopunk et anarchiste au Mexique. Car l’abondance et la facilité d’obtenir des stupéfiants dans des lieux soi-disant squattés ou libérés ont transformé en fossiles des individus dont la seule chose qui les différencient du citoyen drogué c’est leurs patchs et la musique qu’ils écoutent. C’est pour cette raison, et d’autres, que nous exhortons à réfléchir et à remettre en question le rôle des drogues au sein du milieu anti-autoritaire et développer la critique, au-delà de stupides tendances à la mode. De même que nous incitons à agir contre ceux qui les produisent, les vendent et favorisent leur diffusion. Depuis le Mexique, le Chili et la Grèce, insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État. Dans le but de continuer à développer une critique anti-autoritaire et des actions, une affiche a été faite afin qu’une tension se créé contre ceux qui vendent et facilitent l’usage de stupéfiants autant légaux qu’illégaux. En effet nous considérons qu’il faut développer une critique et auto-critique plus profonde contre l’usage et l’achat de drogues au sein du milieu anarchiste, non pas dans le but d’éviter la conflictualité avec le pouvoir et ses appareils de surveillance, mais pour reconnaître et viser ces personnes qui dégagent un bénéfice pour le Capital à travers la vente de ces substances, qu’elles soient légales ou illégales. Car certains d’entre nous considérons que la lutte insurrectionnelle anarchiste doit se mener aussi contre le narcotrafic et l’État lui-même qui facilite sa propagation. Insurrection anarchiste contre les drogues du Capital et de l’État !
En présence de compagnons de la Caisse de Solidarité avec les Compagnons Emprisonnés et Poursuivis (« Tameio ») d’Athènes, nous aurons l’occasion de discuter des modalités de défense collective face à la répression, de revenir sur les procédures en cours contre des révolutionnaires, et notamment celles construites autour de la nouvelle loi anti-terroriste du gouvernement Syriza, ainsi que d’en apprendre davantage sur les luttes en cours à l’intérieur des prisons grecques, qui, vues d’ici, sont massives. On pourra également revenir sur l’expérience enrichissante du Réseau de Prisonniers en Lutte (DAK), entres autres, dans la lutte contre les nouvelles prisons de haute sécurité (de « type C »), et sur l’affaire dite du double braquage de Velvento/Kozani en 2013 contre une dizaine d’anarchistes. On trouvera des suggestions de lecture sur le contexte des luttes anarchistes et anti-carcérales en Grèce sur le blog de la bibliothèque. Les dons effectués lors de cette soirée seront reversés à la caisse de solidarité. Jeudi 12 octobre à 19h Aux Fleurs Arctiques – Une bibliothèque pour la révolution Voir le programme d’octobre ici : Nous avons enfin publié le n° 1 du journal anarchiste [en langue italienne ; NdAtt.] Vetriolo. Au même temps nous avons aussi réimprimé le n° 0, pour celles et ceux qui nous en ont récemment demandé des copies, finies depuis longtemps. Après plusieurs mois de censure, le texte du compagnon anarchiste Alfredo Cospito, écrit l’hiver dernier pour le numéro précédent du journal, est arrivé ; cette lettre avait été bloquée et confisquée par le juge inquisiteur Sparagna, mandant de l’opération « Scripta manent ». Dans ce nouveau numéro il y a la place pour creuser les questions ouvertes dans le précédent, notamment sur la question de la ville, sur le frontisme et l’internationalisme, sur l’histoire du mouvement des exploités et il y a aussi la continuation de la tentative d’analyse et d’élaboration d’une théorie anarchiste de l’État. En plus, nous avons analysé aussi d’autres questions : une réflexion éthique sur le concept de cohérence, une autre sur la survie dans les espaces urbains et sur les modifications qui y ont lieu; un article d’analyse sur la technologie, plus précisément de la robotique, d’un point de vue écologiste et de ses conséquences sociales et anti-sociales. Nous donnons un espace important à la thématique de la « guerre ». Avec notre ton souvent âpre et avec des articles polémiques, nous souhaitons toujours le débat et la croissance du mouvement anarchiste révolutionnaire. Les textes : — La finestra sul porcile Pour contacts ou pour avoir des exemplaires : vetriolo@autistici.org en italien Le camarade, âgé de 22 ans, aurait a plusieurs reprises aveuglé l’équipage de l‘hélicoptère et a été arrêté peu après dans les parages. Un jour comme les autres, où un camarade a été emprisonné. Le bégaiement sourd, le vrombissement des pales d’hélicoptères se rapprochant, au-dessus des toits du Nordkiez* (quartier Nord de Berlin Friedrichshain), rythme le ballet des camions de flics, ces cafards qui font leurs nids tout autour du Dorfplatz* (“place du village” dans le même quartier), ce que beaucoup voient comme la construction d’une coulisse pour les événements qui se dérouleront sur la Rigaer Strasse. Voici comment les chaudes fins de semaine de Juin ont été dédiées à la conquête du Dorfplatz et à ses rues, pour faire comprendre aux flics que le soi-disant “Kiez rebelle” n’est pas seulement sorti renforcé de l’été de siège, mais aussi animé d‘une haine encore plus ardente. Le 16 juin donc, un concert de hip-hop a été déplacé des arrières-cours closes à la rue. Histoire d’imposer d’autres règles du jeu, un scenario a été préparé à l’avance, pour pouvoir contrer de manière offensive l’avancée de la force exécutive. C’est ce qui arrive régulièrement sur la Rigaer Strasse, et c’est une raison d’espérer que les idées hostiles à l’Etat et à l’autorité trouvent ici un lieu d’identification, duquel elles peuvent continuer à se répandre et le faire vivre. Des personnes ont commencé à construire des barricades, à déchausser des pavés, des nuées de fumée s’étendaient au-dessus des toits du Kiez, et au beau milieu de tout cela, les derniers morceaux joués pour une foule enthousiaste à l’idée de ce qui pourrait encore se passer ce soir-là. Pourquoi est-ce que ça nous surprendrait, quand cela vient d’un système dans lequel les gen.tes ont choisi de ne jamais vouloir se sentir en sécurité mais plutôt de pouvoir choisir soit la clandestinité pour les ennemi.es conspirati.ves, soit les murs de la prison comme horizon possible pour les ennemi.es déclaré.es ? Perturber la patrouille d’un hélicoptère – lequel terrorise, d’un côté, constamment les habitant.es du Nordkiez, et de l’autre représente un mode du surveillance auquel nous, résistant.es et combattant.es de la rue, ne pouvons que difficilement échapper, et dans lequel les flics ont fini par se faire une place – est une forme d’action qui peut s’assurer de la sympathie des parties rebelles et inadaptées de notre Kiez. Pour cette raison, nous n’allons pas juger son incarcération dans des termes de coupable/non-coupable, quel que soit l’état des pièces à conviction, mais plutôt espérer qu’il n‘enrage pas, derrière les barreaux, que le système essaie de le punir d’une telle façon pour quelque chose que nous souhaitons tou.tes, chaque soir. Il n’est pas la victime d’un “État de droit”, mais l’ennemi de cette logique. Et que ce soit l‘année dernière lors du coup du laser au Jour X ou bien plus récemment à Hambourg, il est évident que tou.tes sortes de gens n‘ont pas envie d’accepter cette Terreur au dessus de leurs têtes sans réagir. Nous pensons à toi depuis le “dehors” et espérons que tu trouves ton propre chemin pour lutter contre le système carcéral. Le fait que nous les rebelles prévoyons l’emprisonnement ne signifie pas que nous le tolérons ! Nous allons continuer dehors ce que nous avons commencé. Nous appellons à montrer notre solidarité de l’extérieur. Brisez des vitres. Peigniez les rues. Combattez les flics dans vos quartiers ! Ecrivez et imprimez volontiers d’autres textes ! LIBERTÉ POUR NERO ! en allemand La présentation de la revue est disponible sur le site : Kairos
Le prochain numéro d’Avalanche sortira en octobre 2017. Les contributions peuvent être envoyés à correspondance@riseup.net et cela avant le 1 octobre 2017. Cette correspondance comporte réflexions sur des luttes en cours, une approche critique de vieux et de nouveaux projets, une correspondance sur la situation sociale générale et l’évolution de la domination, des réflexions sur des conflits qui s’annoncent, des propositions avec un regard international,… Des textes qui ont déjà été publiés ailleurs dans une contexte différente, doivent être accompagnés d’une introduction (longue ou courte) afin d’insérer le texte dans le projet de correspondance. Débats et commentaires : en anglais
L’ensemble des textes, ainsi que les anciens numéros sont disponibles sur le blog : parissoustension.noblogs.org Pour tout contact : parissoustension@riseup.net Ce mardi 25 juillet 2017 le compagnon Abraham Cortés Ávila a été relâché après presque 4 ans derrière les barreaux ! Abraham Cortés Ávila a été arrêté le 2 octobre 2013 pendant la Abraham avait pris part à la grève de la faim collective qui a eu lieu du 1er octobre au 17 octobre 2014 avec les compagnons anarchistes Jorge Mario González García (à l’époque, enfermé à la prison – hôpital de Tepepan) Carlos López (qui se trouvait derrière les barreaux de la prison d’Oriente) et Fernando Bárcenas Castillo (actuellement à la prison Nord) Ensemble ils avaient déclaré, le 1er octobre 2014 : « Motivés par un sentiment de rébellion et par un clair et véritable rejet de tous les mécanismes de contrôle et, parmi eux, de celui du système carcéral, nous, anarchistes et libertaires, prisonniers séquestrés par l’État mexicain, nous avons décidé d’utiliser l’un des outils de lutte dont nous disposons depuis l’enfermement : la grève de la faim. Et cela à partir d’aujourd’hui, 1er octobre, un an après les arrestations du 2 octobre 2013 (…) Pour nous, la grève n’est pas synonyme de faiblesse. Nous cherchons encore moins à endosser une posture de victime. Au contraire, nous assumons la grève comme une alternative de lutte que nous jugeons adéquate pour protester et proclamer dans les faits notre insoumission face à l’enfermement de nos corps, à l’humiliation, à l’isolement et à la frustration que signifie le fait d’être incarcéré dans ces centres de terreur. Nous avons choisi de passer à l’action au lieu d’accepter la prison comme une situation ‘normale’… » Voilà, le compa Abraham dans la rue, de nuevo en la calle compa ! – Traduction Les trois passants – A lire également : Mexique : Journée de lutte en prison ; Luis Fernando Sotelo, Fernando Bárcenas et Abraham Cortés en grève de la faim + Sa dernière lettre « L’État m’appelle criminel » « Le gendarme Gohloche personnifiait la méchanceté la plus haïssable : la méchanceté mise au service des grands de la terre. Une méchanceté monnayable. Elle ne lui appartenait plus. Il l’avait vendue à des gens plus compétents qui en usaient pour asservir et mortifier tout un peuple misérable. Il n’était plus le maitre de sa méchanceté. Il devait la conduire et la diriger suivant certains règlements dont l’atrocité ne variait guère. » Je suis actuellement détenu dans la prison Bilwerder d’Hambourg. Je ne reconnais pas la dichotomie « coupable-innocent » proposée par les appareils de l’État. Ce que je veux dire à ce sujet c’est que je suis fier et heureux d’avoir été présent pendant le soulèvement à Hambourg contre le G20. La joie de vivre à la première personne la détermination d’individus de tous âges et des quatre coins du monde qui n’ont pas encore cédé à la tentation de se soumettre à la logique de l’argent et du monde capitaliste ne pourra être anéantie par aucune mesure de contrôle, jamais. Dans une époque historique où le capitalisme cherche à donner le coup définitif et nécessaire à son établissement, dans une oscillation continue entre guerre interne (lois spéciales, fermeture des frontières, déportations) et guerre externe (massacres indiscriminés, destruction et empoisonnement de la Planète Terre) ; la révolte d’Hambourg contre le G20 à montré ce qui est plus important pour ceux qui ont encore au cœur la liberté : la possibilité de sa réalisation. L’efficacité technologique, physique et tactique de la police allemande a été, de fait, autant impressionnante et épouvantable, qu’inutile pour désamorcer d’abord et réprimer ensuite l’exigence d’agir contre la société mondiale, absurde et catastrophique, que les 20 pathétiques Chefs d’État étaient là pour montrer avec mesquinerie, blindés dans le cœur de la cité. Les résignés et les réformistes pourront dire que, vus les rapports de force s’étant développés ces dernières années entre les pouvoir et ses sujets, celui d’Hambourg a été une énième expérimentation de masse pour vérifier la solidité des appareils de sécurité internationale. Du reste c’est aussi ce qui avait été dit après le G8 de Gênes en 2001. Les rebelles et les révolutionnaires, cependant, ne font pas les comptes avec les diétrologies (note) de la politique, mais avec leurs propres sentiments et leurs propres projets. Dans tous les cas, même s’il en était ainsi, il me semble que l’on peut réaffirmer que cette expérimentation a totalement échoué. Dans les rues d’Hambourg j’ai respiré la liberté incontrôlée, la solidarité active, la fermeté de refuser un ordre mortifère imposé au reste de l’humanité par quelques riches et autant de puissants. Plus de files interminables d’automobiles ni de processions ordonnées, qui tous les jours sanctifient la liturgie oppressive et assassine du système capitaliste. Plus de masses indistinctes contraintes de se plier et de suer pour une survie anonyme en faveur de l’enrichissement de quelques patrons voraces. Plus de milliers de regards absents dirigés vers quelques écrans aseptisés qui aliènent et déforment notre expérience de vie. J’ai vu des individus lever les yeux au ciel pour tenter de l’attraper. Une forte accolade à tous les copains et les compagnonnes, à tous-es les rebelles prisonniers-ères de l’État allemand. Un salut passionné à Anna, Marco, Valentina, Sandrone, Danilo, Nicola, Alfredo, les copains et les copines en procès pour l’opération « Scripta Manent » en Italie. Aux révolutionnaires et aux rebelles prisonniers-ères dans les prisons du monde. Une bise à Juan. Qu’importe où tu es… là où tu es… tu es toujours avec nous ! Tant que j’existerai : toujours contre l’autorité ! Toujours à tête haute ! Vive l’internationale anticapitaliste ! Pour Carlo ! Pour Alexis ! Pour Rémi ! Pour la liberté ! Riccardo en italien Nous ne voulons plus juste regarder le développement d’une société qui s’empire de plus en plus. Il est temps de s’organiser et de développer des perspectives tous et toutes ensemble, pour voir comment nous pouvons intervenir pratiquement et sans délai. Il est temps de chercher des moyens pour briser notre inconscience paralysante et pour créer des relations solidaires : ces sont des petits pas vers un changement possible, qui laissent deviner un autre monde derrière l’horizon. Avec le War-Starts-Here-Camp nous voulons envoyer un message clair contre les conditions militaires qui sont derrière les guerres, la terreur, la fuite et la migration. Nous voulons nous battre contre ça et nous engager pour un monde dans lequel personne ne sera forcé de quitter sa maison parce que sa base de vie a été détruite ou à cause des guerres. Pour un monde sans frontières, où la vie vaut la peine d’être vécue – partout. Et pour tout ça, pour y réussir, on a besoin de toi. Du coup, dépêche-toi et participe à l’échange d’idées pour trouver comment nous pouvons rendre visible l’esprit antimilitaristes et antiracistes et grandir dans nos actions. Un autre monde est nécessaire et possible ! Tous et toutes ensemble nous voulons dévoiler cette normalité apparente des conditions militaires, nous voulons déranger, bloquer, être des pierres dans la machinerie. – Nous appelons à la résistance contre le meurtre et la destruction organisée par l’État La guerre commence ici – Notre résistance aussi Le camp aura lieu près d’un énorme centre d’entrainement de guerre (GÜZ) près de Magdeburg, en Allemagne. Nous voulons nous opposer à la mobilisation militaire, pas seulement dans les têtes des gens mais très pratiquement. Le désarmement se fait à la main. Nous ne pouvons pas faire confiance à la politique, nous devons plutôt prendre en main les choses nous-mêmes. Fais part du camp ! Nous nous rassemblons pour informer sur les guerres et leurs préparation, de voir plus clairement la situation et analyser les contextes. Il y a beaucoup d’approches différentes dans les mouvements émancipateurs et ça ne s’arrête pas à la guerre et au militarisme. C’est dans ce contexte qu’on aimerait faire évoluer ce qu’il y a de commun dans notre résistance, de renforcer la résistance qui existe déjà sur place et discuter et respecter les différences entre nos idées. Il est très important pour nous de faire un pas vers la population dans les alentours du GÜZ, de rentrer en contact avec eux et d’établir une communication, peut-être même plus que ça…. Pour ce camp (le sixième déjà) nous voulons renouer avec la thématique de la dernière fois. “La guerre provoque la fuite” est toujours une thématique actuelle. Cette fois-ci il est important pour nous des développer des perspectives antimilitaristes et antiracistes. Laissons-nous briser l’inconscience ensemble! Le camp à Potzehne sera le lieu pour faire ça. Nous cherchons une discussion sur pied d’égalité avec tout le monde qui est poussé en avant par la même valeur : l’aversion des conditions destructrice partout. Ça sera un camp auto-organisé qui vit et s’épanouit par l’engagement des participant.e.s. Il ne faut pas qu’il te manque quelque chose ce que tu n’organises pas toi même! Le camp se veut un lieu social où nous essayons de vivre le contraire d’une société qui est corrompue par le pouvoir dans chaque fibre et nous y opposons notre utopie concrète. Depuis octobre il y a des rencontres antimilitaristes réguliers – des réunions nationales et publiques pour mettre en place la mobilisation, l’interconnexion et l’organisation du camp 2017. L’acceptation a des limites aussi : des attaques nationalistes, antisémites, islamophobes, racistes, homophobes et sexistes (entre autres) il y en a déjà beaucoup trop. Des exclusions et oppressions qui se basent sur des caractéristiques comme les vêtements, l’âge ou l’usage de la langue il y en a trop. On essaie constamment de questionner et de changer le comportement et les habitudes qu’on a appris et on s’attend à la bonne volonté de tout le monde de faire ça. Des infos sur le programme, l’appel complet (en français) et comment arriver vous pouvez trouver sur : war-starts-here.camp en allemand Après cinq ans de prison, Tasos Theofilou a été déclaré non coupable sur toutes les charges qui pesaient sur lui par la cour d’appel d’Athènes. Quatres véhicules de l’entreprise Fabricom ont brûlé à Saint-Gilles lundi matin (26 juin) en solidarité avec les anarchistes dans le collimateur de la justice anti-terroriste en Belgique. Pour envoyer force et courage à toutes celles et ceux qui portent la rage de la révolte dans leur coeur. C’est bien peu de choses, mais faire du bruit autour de cette affaire, contrer l’isolement, ne pas laisser la peur nous museler, voilà déjà quelques points non négligeables. Que crève la Justice ! A diffuser largement ! “Je remercie de tout mon coeur toutes les personnes qui m’ont donné leur soutien, je l’ai senti comme autant d’amour et de chaleur. Ce fut essentiel pour renforcer ma résistance face à toute l’oppression que j’ai subie. Nous ne sommes pas tou.te.s, des prisonniers manquent ! La personne kidnappé du 21.06.2016 au 07.06.2017 au procès Aix-la-Chapelle Affiche pdf pour imprimer en italien Pourquoi une nouvelle initiative d’édition de textes ? En voilà une épineuse question. Parce que des fois on tombe sur des écrits vraiment chanmés qu’on veut diffuser plus largement. Parce que des fois on pose des idées sur le papier et on a envie d’en faire un brochure. Parce que même s’il y a des choses qui parlent dans d’autres initiatives éditoriales existantes, on préfère se casser la tête à faire une proposition dans laquelle on se retrouve vraiment. Une proposition qui naitrait de la haine du pouvoir et du désir viscéral de le combattre partout où il se niche ; qui ne créerait pas d’échelle de valeur entre LA domination et les petites oppressions ; qui combinerait pistes pour partir à l’offensive de ce qui nous détruit et perspectives pour nous consolider face aux agressions perpétuelles. Voila ce vers quoi tendent les Épineuses, sans trop se prendre la tête ni se presser, en essayant d’apporter du soin au choix et à la mise en page des textes. Et en cas de critique, de proposition, de plan pour diffuser, faut surtout pas hésiter à écrire à : lesepineuses[at]riseup.net. Et du même coup vous voilà avisé.e.s de la sortie des deux premières brochures des Épineuses, que vous pouvez télécharger ci-dessous ou sur le site des Épineuses.
Durant les premières heures du 18 juin, des membres de la Bande Anonyme pour le Sabotage ont fermé de deux cadenas un bureau de pari Teletrak à Santiago. Plus tôt nous avions harcelé leurs clients avec un bruit indésirable, cette fois nous nous sommes occupés de leurs serrures. “…Nous continuerons à casser vos fenêtres, nous continuerons à peindre vos murs, nous continuerons à baiser vos serrures, nous continuerons à crier devant des visages… Nous continuerons sur le pied de guerre!” Bande Anonyme pour le Sabotage Aujourd’hui se tenait l’audience de ce premier procès qui constitue l’aboutissement absurde de l’instruction tentaculaire construite en répression des mobilisations contre les frontières et la machine à expulser, en solidarité, notamment, avec la révolte qui a mené en 2008 à la destruction par le feu du centre de rétention de Vincennes en réponse à la mort d’un retenu par défaut de soins. On pourra consulter un dossier récapitulatif des luttes et de la répression autour des centres de rétention entre 2008 et 2013 autour de cette affaire. La logique de cette séquence répressive est claire : une instruction montée sur la base de la jonction de multiples enquêtes de la Section Anti Terroriste (SAT) de la Brigade Criminelle pour de nombreuses attaques de natures variées, qui permet des perquisitions, des mises en examen, des contrôles judiciaires et plusieurs incarcérations [1]. Un passage par l’antiterrorisme a offert alors des moyens d’enquête et de surveillance supplémentaires et particuliers. Il s’agit alors de valider l’hypothèse de la « circulaire Dati » et des rodomontades d’Alliot-Marie à propos de la dangerosité d’une prétendue « mouvance anarcho-autonome », qui aurait la particularité d’être « terroriste ». Sept ans plus tard, la circulaire a été jetée aux oubliettes et étant établi qu’aucune preuve matérielle ne permet de relier quiconque aux sabotages à la base de l’instruction [2], ils resteront donc, probablement pour toujours, sans auteurs. Ce sera une des seules réjouissances de ce parcours du combattant judiciaire, une bonne chose de prise. Malgré sa taille extraordinaire, le dossier se révèle donc tellement vide en substance que les chefs d’inculpation les plus sérieux sont tous tombés. Et pourtant… C’est donc toute honte bue que la justice a jugé aujourd’hui quatre personnes pour des délits mineurs dont la réunion reste totalement incohérente : trois pour des tags en solidarité avec les insurgés du Maghreb et du Machrek commis un an après le début de l’instruction (qui concernait donc, elle, la machine à expulser) ainsi que le refus des prélèvements ADN, et l’un d’eux ainsi qu’un quatrième pour un collage d’affiche sur une banque lors d’une balade. La montagne a accouchée d’une souris… La défense, plutôt concertée, a soulevé diverses nullités importantes (délai déraisonnable, incohérences dans les procédures et dans la qualification du refus ADN, prescription du collage d’affiche, etc.), mais elle a surtout démontré l’absurdité globale de cet édifice mal ficelé et sa logique manifeste de répression d’une lutte offensive à travers la désignation de mis en examen aux intentions forcément coupables, sans base matérielle et à partir de suspicions des services de renseignements. Qu’une d’entre eux soit passée à autre chose depuis des années tandis que d’autres sont encore aujourd’hui considérés par le tribunal (donc par les renseignements) comme actifs dans la dite « mouvance » ne les intéresse guère, au final ils seront tous traités à la même enseigne. Tout est d’ailleurs traité par dessus la jambe avec une certaine allure de sérieux. Le fond n’est abordé que pour construire un climat et une narration à charge plutôt que pour transcrire un contexte, et la lutte est évidemment évacuée dans ce qu’elle a pu avoir de vivant et de subversif sous les délits qui prétendent en donner une traduction judiciaire. Voir une lutte à travers les lunettes malades de la justice est un spectacle nauséabond. Pour tenir la barre de ce fiasco, un tout petit procureur s’est évertué à colmater les brèches de ce dossier tout en rajoutant de nouvelles incohérences. Il reconnaît que l’instruction ne tient plus la route mais « assume » (!), comme un Matamore tirant sa gloire du simple fait de prétendre faire face à des combats qu’il ne mène pas. Son réquisitoire emprunte les chemins attendus, mais rarement énoncés ainsi sans vergognes, de l’incrimination par les idées : c’est parce qu’il s’agit d’« anarcho-autonomes » qu’il faut les condamner. Le plaidoyer du procureur dans le procès des anarchistes d’Haymarket ne paraît plus si lointain. Mos Maiorum ? Les juges bravent l’incohérence du dossier en commençant par (longuement…) égrainer en détail des faits n’ayant objectivement rien à voir avec les délits jugés et dont plus personne n’est accusé, mais qui vont justifier de facto les condamnations courues d’avance. A la reprise, le procès continue dans toute sa normalité absurde. Les antécédents judiciaires sont passés en revue, puis vient le tour des enquêtes de personnalité (refusée par un des inculpés). Une des avocates évoque la lutte et la solidarité autour du centre de rétention de Vincennes, on parle d’un « procès de la solidarité avec les exilés ». Mais il semble que plus de trois heures d’audience, de plaidoiries, de réquisitions, etc. n’ont jamais existé lorsque tombe le verdict comme un couperet. Celui-ci est visiblement préétabli puisque rien de ce qui a été soulevé par aucun des avocats lors du procès n’est retenu ou pris en compte (exceptée la non-inscription au casier pour une personne) : quatre mois de prison avec sursis pour les tags et 500 euros d’amende pour l’ADN, relaxe pour le collage d’affiche sur DAB car prescrit, donc relaxe pour le quatrième. Les trois premiers avaient pourtant déjà été incarcéré préventivement suite à l’arrestation pour les tags de janvier 2011. Un second procès concernant sept personnes (quatre pour refus ADN et trois pour dégradations légères et ADN) aura lieu dans le cadre de la même affaire, sans toutefois qu’une date n’ait été fixée pour le moment. La logique semble être la mème puisque là aussi, les faits les plus graves sont tombés pour laisser place à un procès dépouillé de substance comme celui d’aujourd’hui. Nous souhaitons plus de réussite à la seconde vague. Sabotons la machine à expulser ! 23 juin 2017. Quelques liens : Dossier « Machine à expulser » : Le vaisseau des morts a brûlé (100p A4) Déclaration d’un anarchiste inculpé dans l’affaire « Machine à expulser » au tribunal de Paris, 23 juin 2017 : « Ça ne va pas se passer comme ça » Solidarités et luttes pour la liberté de circulation : Sabotons la machine à expulser Affaire Machine à expulser : Après plus de sept ans d’instruction, quatre personnes passent en procès le 23 juin 2017 à Paris Un 2e procès de la lutte contre la machine à expulser Notes [1] On trouvera dans la chronologie de la brochure pré-citée les attaques directes et les balades contre la machine à expulser qui ont donné lieux à toutes ces procédures. [2] Tombent notamment les accusations criminelles les plus graves de destruction par incendie contre des DAB de la Poste qui étaient jusque-là retenues contre deux des inculpés d’aujourd’hui, mais qui serviront de toile de fond à la condamnation d’aujourd’hui, qui supposément n’a plus rien à voir avec ces incendies. On se perd dans ce labyrinthe de logique parallèle dont la justice est spécialiste absolue. On trouvera ci-joint la déclaration au tribunal de Paris d’un anarchiste inculpé au procès “Machine à expulser”, le 23 juin 2017 : « Ça ne va pas se passer comme ça ». Au format PDF telle qu’elle fut distribuée à 80 exemplaires dans l’enceinte du tribunal aujourd’hui, ou au format texte pour reprise et traduction. Liberté pour tous et toutes ! À l’occasion de prochaines échéances judiciaires dans l’affaire dite “Machine à expulser” à Paris (comme le procès de ce vendredi 23 juin 2017), voici le dossier (100 pages A4) : Le vaisseau des morts a brûlé. À propos de luttes et de révoltes à l’intérieur et à l’extérieur des centres de rétention, de la solidarité avec les inculpés de l’incendie du CRA de Vincennes, des répressions qui s’ensuivirent et d’autres choses… 2008 – 2013 La brochure est imprimable chez votre imprimeur favori, elle est également disponible ici et là, en version papier. À Paris, on pourra par exemple en trouver avec certitude aux Fleurs Arctiques. La reproduction/diffusion/traduction de cette brochure est vivement encouragée. Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers. |
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