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Des cadavres dans nos poubelles

Corpses in our rubbish bins

Restes humains & espaces détritiques de la Préhistoire à nos jours

Human Remains & Waste Spaces from Prehistory to the Present Day

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Publié le vendredi 30 juin 2017 par Anastasia Giardinelli

Résumé

Dans les contextes contemporains comme dans les contextes archéologiques, de nombreux restes humains sont mis au jour au sein de structures contenant des rejets détritiques (vaisselles brisées, déchets alimentaires, etc.). Ces dépôts ne témoignent sans doute pas que d’un simple abandon, ou d’une privation de sépulture. Ils sont souvent liés à une volonté délibérée de connoter négativement le corps mort –en tout ou en partie-, ou de l’assimiler à un déchet. Pour quelles raisons ? Où, quand et dans quels contextes, repère-t-on ces dépôts ? Le refus de funérailles semble dans certains cas doublé d’un outrage. Est-ce toujours et partout le cas ? Comment, par qui et pourquoi certains individus sont-ils délibérément jetés dans des dépotoirs ou les décharges ? Qui sont-ils ? L’interprétation de ces configurations – qu’elles soient issues de découvertes archéologiques ou judiciaires - est toujours difficile, ce qui a jusqu’à présent limité une perception plus globale de ce phénomène.

Annonce

Argumentaire

Dans les contextes contemporains comme dans les contextes archéologiques, de nombreux restes humains sont mis au jour au sein de structures contenant des rejets détritiques (vaisselles brisées, déchets alimentaires, etc.). Ces dépôts ne témoignent sans doute pas que d’un simple abandon, ou d’une privation de sépulture. Ils sont souvent liés à une volonté délibérée de connoter négativement le corps mort –en tout ou en partie-, ou de l’assimiler à un déchet. Pour quelles raisons ? Où, quand et dans quels contextes, repère-t-on ces dépôts ? Le refus de funérailles semble dans certains cas doublé d’un outrage. Est-ce toujours et partout le cas ? Comment, par qui et pourquoi certains individus sont-ils délibérément jetés dans des dépotoirs ou les décharges ? Qui sont-ils ? L’interprétation de ces configurations – qu’elles soient issues de découvertes archéologiques ou judiciaires - est toujours difficile, ce qui a jusqu’à présent limité une perception plus globale de ce phénomène.

C’est la raison pour laquelle nous proposons de poser pour la première fois de façon trans-disciplinaire et diachronique la question de la présence de restes humains au sein d’espaces détritiques, convaincues que c’est une approche à large échelle, associant différents points de vue disciplinaires, qui permettra de mieux cerner les motivations qui conduisent à jeter volontairement des cadavres à la poubelle. Il conviendra à cet égard de nous interroger autant sur le statut des restes humains que sur les représentations des zones détritiques, ainsi que sur leur localisation par rapport aux espaces habités.

Afin de ménager du temps pour les discussions, le nombre des communications présentées lors des journées du 8 et 9 février 2018 sera limité, et la forme de la table ronde réunissant tous les participants, privilégiée. Nous souhaiterions que chaque communication – dont la durée ne dépassera pas 30 minutes - soit organisée en deux volets : un premier volet, descriptif, présentant les données factuelles du cas présenté ; et un second volet, plus analytique, récapitulant les interrogations, les analyses ou les hypothèses interprétatives que ces configurations ont suscité, selon le champ disciplinaire par lequel elles auront été abordées.

Modalités de soumission

Cette table ronde fera l’objet d’une double publication : sous forme d’un numéro spécial de la revue Human Remains and Violence, et sous forme d’un volume collectif en français. Les propositions de communication (de 500 mots au maximum) sont à envoyer à l’adresse cadavrespoubelles2018@gmail.com

avant le 15 octobre 2017

accompagnées d’une brève biographie incluant le nom, la discipline de rattachement, l’affiliation institutionnelle, les éventuelles récentes publications, et les coordonnées complètes de leur(s) auteur(s).

Comité scientifique

  • Pascal ADALIAN, professeur, Aix-Marseille Université
  • Elisabeth ANSTETT, directrice de recherche CNRS
  • Jean-Marc DREYFUS, reader, University of Manchester (UK)
  • Caroline FOURNET, professeur, University of Gröningen (Pays-Bas)
  • Gaëlle CLAVANDIER, maître de conférences, Université de Saint-Etienne
  • Sévane GARIBIAN, professeur, Université de Genève (Suisse)
  • Paco FERRANDIZ, senior researcher, CSIC (Espagne)
  • Michel SIGNOLI, directeur de recherche CNRS
  • Aurore SCHMITT, chargée de recherche CNRS

Lieux

  • Faculté de Médecine La Timone, 27 Boulevard Jean Moulin 13005 Marseille
    Marseille, France (13)

Dates

  • dimanche 15 octobre 2017

Mots-clés

  • Restes humains, violence, funéraire, mort

Contacts

  • Elisabeth Anstett
    courriel : cadavrespoubelles2018 [at] gmail [dot] com

Source de l'information

  • Elisabeth Anstett
    courriel : cadavrespoubelles2018 [at] gmail [dot] com

Pour citer cette annonce

« Des cadavres dans nos poubelles », Appel à contribution, Calenda, Publié le vendredi 30 juin 2017, http://calenda.org/409606

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