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Le Web 2.0 : lieux de perception des transformations des sociétés

Appel à articles n°10/2018 - French Journal For Media Research

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Publié le jeudi 06 juillet 2017 par Anastasia Giardinelli

Résumé

Ce numéro accueille des études de cas particuliers dans le web, analysant et décrivant des phénomènes peu ordinaires et nouveaux afin de saisir les transformations des sociétés. Le choix du web comme lieu de perception des transformations est fortement lié à sa capacité à représenter un terrain de recherche rempli de sources plurielles, diverses et parfois opposées en termes sociologiques. En effet, la littérature en sciences de l’information et de la communication et en sociologie des usages numériques a souligné une des nouveautés de l’internet et par la suite du web interactif : la création d’un espace d’expression appartenant à toutes les voix sans nulle restriction, d’où un effet de démocratie.

Annonce

Présentation

Le web 2.0 : lieux de perception des transformations des sociétés

Coordination : Léda Mansour, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, France

Ce numéro accueille des études de cas particuliers dans le web, analysant et décrivant des phénomènes peu ordinaires et nouveaux afin de saisir les transformations des sociétés. Le choix du web comme lieu de perception des transformations est fortement lié à sa capacité à représenter un terrain de recherche rempli de sources plurielles, diverses et parfois opposées en termes sociologiques.

En effet, la littérature en sciences de l’information et de la communication et en sociologie des usages numériques a souligné une des nouveautés de l’internet et par la suite du web interactif : la création d’un espace d’expression appartenant à toutes les voix sans nulle restriction, d’où un effet de démocratie (Cardon D., 2010).

Si, auparavant, on mettait l’accent sur la coprésence, dans le web, de pratiques et de discours supposés différents (discours institutionnel vs non institutionnel, parole officielle et légitime vs parole publique non reconnue), on peut désormais déplacer notre attention vers une dilution de ces distinctions, et porter le regard non sur ce qui est appelé « l’opinion publique en ligne » ou « la culture populaire en ligne », en plus de « l’espace public en ligne » mais sur le nom englobant – quoique général – de « cultures numériques » (Rinck F. & Mansour L. 2013 & Mansour L. 2016). Ainsi, ce numéro s’intéresse aux paroles et usages dans le web en ayant comme point de départ l’absence de tout nivellement ou, tout au moins, l’idée goffmanienne de mise en contact d’univers et de discours supposés différents ; le web étant particulièrement l’espace de discussions collectives – qu’elles soient populaires, élitaires, publiques, privées, visibles ou non, réparties et/ou fragmentées (Goffman E., 1974 & 1963).

Les multiples expériences numériques des internautes comme, entre autres, la création d’un blog interactif, l’usage des réseaux sociaux ou la création d’une œuvre collective, autorisent à penser le web comme un seul tissu social incluant dans son sein une pluralité et non l’inverse, c’est-à-dire le nivellement et la différence qui seraient les piliers du web. Voilà pourquoi, nous nous intéressons dans ce numéro aux expériences et cas particuliers dans le web.

Notre intérêt pour les cas particuliers va de pair avec une préférence pour les phénomènes rares, peu ordinaires et nouveaux. L’étude des cas singuliers permet de percevoir et d’analyser les micro-transformations des sociétés (Ginzburg C., 1976 &1989). 

Les micro-transformations peuvent rendre compte du mouvement continu du changement, évitant de penser sous forme spatialisée en « arrêts », « moments », « étapes », « événements » ou en séries d’événements souvent analysés sous l’angle de leur régularité ou de leur causalité (tels événements, tels cas produisent tel ou tel type de changement où tout semble déjà donné, prévu). Nous encourageons des études qui repèrent et décrivent des usages, des paroles et des points de vue nouveaux et exceptionnels à l’égard des normes, des fréquences et de l’habituel (Bergson H., 1938 & 1941).

Ces transformations opèrent dans des sociétés, ainsi, la notion de « contexte » rend compte du choix de société étudiée, sans que la contextualisation empiète sur l’analyse même – la description du contexte de telle ou telle société pourrait, parfois et désavantageusement, amener à des interprétations relativistes.

Dans le web, Les lieux des micro-transformations perçues de telle ou telle société sont variés et infinis :

  • analyse d’une ou plusieurs pages Facebook,
  • analyse d’un seul hashtag, de nombreux hashtags dans un cadre particulier,
  • la dénomination d’un ou de plusieurs liens hypertextuels dans un contexte précis,
  • étude d’une ou des Stories sur Snapchat et ailleurs,
  • étude d’une création collective sur Fanfiction et ailleurs,
  • analyse des tchat-Room,
  • analyse d’un ou de plusieurs sites de rencontre,
  • étude des micros phénomènes à l’intérieur d’un site ou de blogs de tout type,
  • étude des rubriques dans un site, des commentaires et/ou recommandantions dans des sites spécifiques,
  • étude des pratiques particulières dans Twitter ou tout autre site, blog, réseau social et forum de discussion et de création
  • … 

Les thématiques sont librement variées, toutes les approches en Sciences Humaines et Sociales sont les bienvenues.

Références bibliographiques :

Bergson Henri, 1938 (1911), « La perception du changement » in La pensée et le mouvant. Presses Universitaires de France, Paris

Bergson Henri, 1941 (1907), L’Évolution créatrice. Presses Universitaires de France, Paris

Cardon Dominique, 2010, La Démocratie Internet. Promesses et limites. Éditions Seuil, Paris

Ginzburg Carlo, 2014 (1976), Le Fromage et les vers. Flammarion/Aubier, Paris

Ginzburg Carlo, 1989 (1986), Mythes, emblèmes, traces. Morphologie et histoire. Flammarion/Verdier, Paris

Goffman Erving, 1974, Les rites d’interaction. Les Éditions de Minuit, Paris

Goffman Erving, 1975 (1963), Stigmate, les usages sociaux des handicaps. Les Éditions de Minuit, Paris

Mansour Léda, 2016, « Pratiques de personnalisation sur le réseau social Facebook », actes du 1er colloque International GERmédias Minorities and Medias, Coord. Catherine Ghosn et Belgin Bilge, ISC Business School, Éditions IARSIC & ESSACHESS, les Arcs, France

Rinck Fanny & Mansour Léda, 2013, « La littératie à l’ère numérique : le copier-coller chez les étudiants », in Linguagem em (dis)curso, écriture et discours, vol. 13, no 3, F. Komesu et L. Tenani (coord.), Universidade do Sul de Santa Catarina, Brésil

Modalités de soumission

Les contributions sont à envoyer à Léda Mansour (ledamansour@hotmail.com) et à French Journal for Media Research (frenchjournalformediaresearch@gmail.com)

avant le 1er mars 2018

Elles seront évaluées par un comité de pairs en double aveugle.

  • Envoi de l'article intégral : 1er mars 2018
  • Notification des résultats : 1er mai 2018
  • Envoi de l'article sous sa forme définitive : 1er juin 2018
  • Publication en ligne : juin-juillet 2018

Consignes aux auteurs

L’article doit compter 11 000 mots maximum. Il doit impérativement suivre les instructions aux auteurs de la revue : http://frenchjournalformediaresearch.com/index.php?id=22

Présentation de la revue

Version française : http://frenchjournalformediaresearch.com/lodel/

English version: http://frenchjournalformediaresearch.com/lodel/index.php?lang=EN

French Journal for Media Research est une revue électronique bilingue français/anglais, à comité de lecture international. Elle  est en libre accès, à publication semestrielle régulière et à diffusion internationale. Les articles sont évalués par un comité de pairs francophones et anglophones, en double aveugle.

 La revue publie des travaux originaux sur les médias traditionnels et sur les médias numériques, sur les problématiques de médiatisation et de médiation (discursive, muséale, politique, juridique, journalistique, religieuse…).

La revue est ouverte à tous et propose plusieurs rubriques :

  • Dossier thématique
  • Varia (articles hors dossier thématique)
  • Notes de lecture

Catégories

Dates

  • jeudi 01 mars 2018

Mots-clés

  • Web 2.0, transformations, cas particuliers, média research, sociétés, internet

Contacts

  • Léda Mansour
    courriel : ledamansour [at] hotmail [dot] com

URLS de référence

Source de l'information

  • Léda Mansour
    courriel : ledamansour [at] hotmail [dot] com

Pour citer cette annonce

« Le Web 2.0 : lieux de perception des transformations des sociétés », Appel à contribution, Calenda, Publié le jeudi 06 juillet 2017, http://calenda.org/411122