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Écritures et/en migration(s)

Writing and/through migration(s)

Expériences, tensions, transformations

Experiences, tensions, transformations

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Publié le mardi 14 mars 2017 par João Fernandes

Résumé

Écrire en migration est le fait d'enfants, d'adolescents ou d'adultes dont les niveaux de choix ou de contraintes sont variés. Dans tous les cas, migrer et devoir/pouvoir expérimenter d’autres formes et usages des écritures pose d’emblée la question de la transformation de la personne et de ses apprentissages (scolaires ou non). Dans une perspective anthropologique d’étude des écritures, dans le sillage des new literacy studies, cette journée d’étude propose d’articuler l’expérience singulière de la migration et le bouleversement généré pour leurs auteur-e-s, par l’utilisation d’une nouvelle langue écrite. Ces expériences confrontent le sujet à son histoire personnelle et à une perception propre de l’acte d’écriture, à une relation intime à l’écrit et à son apprentissage (Berchoud, 2013 ; Potolia et Stratilaki 2012).

Annonce

Argumentaire

Dans un contexte mondial[1] de plus en plus gouverné par l’idée de la mobilité[2] des savoirs, des techniques, des flux financiers, des marchandises, et des personnes, la migration est un terme (renvoyant aux pratiques qui l’ont rendu nécessaire) qui s’est constitué au XIXe siècle, époque de la révolution industrielle, à partir du verbe migrer, lequel pouvait désigner auparavant tout déplacement d’êtres vivants[3]. De prime abord, la mobilité paraît être (à tort) un terme plus neutre et plus englobant : mais elle participe à des représentations différenciées de l’espace et des territoires, en termes de différences, en matière politique, culturelle, climatique, géographique, linguistique, etc.

 Il en va de même de l’expatriation.

De nos jours, dans les pays d’accueil réels ou potentiels, la migration apparaît paradoxalement comme une menace à l'ordre établi. En effet, la migration est souvent conséquence de guerres, génocides, catastrophes naturelles, politiques ou économiques qui conduisent au déplacement massif de populations voulant échapper à la mort, ou, par-delà l’urgence et la précarité, tenter de se construire une vie meilleure. L’expatriation est également facteur d'ébranlement de la personne, de ce fait, elle suscite très souvent de l’écrit (cf. le nombre de blogs d'expatriés), apparaît médiatiquement comme plus valorisante et valorisée par la société de résidence, avec des différences selon le pays d’expatriation[4]. En revanche, un migrant a rarement pour premier souci d’écrire son vécu, du moins tant qu’il n’est pas parvenu à une forme de stabilité et d’équilibre, et encore. Cela dépend aussi de sa culture-source, dans laquelle la production d’écrit est déjà là ou non.

Écrire en migration[5] est le fait d'enfants, d'adolescents ou d'adultes dont les niveaux de choix ou de contraintes sont variés. Dans tous les cas, migrer et devoir / pouvoir expérimenter d’autres formes et usages des écritures pose d’emblée la question de la transformation de la personne et de ses apprentissages (scolaires ou non). Ces derniers s’entrelacent aux cultures de la personne – préexistantes à l’état de migration – et ce quelle que soit la singularité du rapport à l’écrit développé dans ces situations initiales. Les pratiques scripturales qui s’élaborent dans ce nouvel espace-frontière, comme les échanges épistolaires[6], sont à la fois transformées par la situation de la personne migrante et lui offrent simultanément un potentiel de transformation.

Dans une perspective anthropologique d’étude des écritures, dans le sillage des new literacy studies[7], en considérant des écritures aux statuts variés (écritures ordinaires, d’apprentissage, littéraires) et aux formes diversifiées (manuscrites, tapuscrites, numériques), cette journée d’étude propose d’articuler l’expérience singulière de la migration et le bouleversement généré pour leurs auteur-e-s, par l’utilisation d’une nouvelle langue écrite. Ces expériences confrontent le sujet à son histoire personnelle et à une perception propre de l’acte d’écriture, à une relation intime à l’écrit et à son apprentissage (Berchoud, 2013 ; Potolia et Stratilaki 2012).

A l’école, par exemple, les langues de la maison sont fréquemment ignorées, peu ou mal connues quand elles ne sont pas dépréciées si elles ne correspondent pas à la langue de l’école ou aux langues vivantes majoritairement enseignées (anglais, allemand…), un véritable fossé se creusant parfois entre les pratiques linguistiques, relationnelles et sociales.

Accueillir l’histoire de chacun – du moins ce qu’il choisit d’en dire, permettre la mise en récit de l’expérience migratoire par des écrits biographiques ou de fiction[8] serait un préalable de reconnaissance indispensable, à un désir de nouvelles appropriations langagières, et ce, quel que soit l’âge de la personne concernée.

Une expérimentation en cours de l’atelier laboratoire idefi-créatic « Territoires en migration(s), histoires de langues et récits de vie » servira d’appui à la discussion autour des effets pour les enfants et les adultes, d’une valorisation au sein de l’école maternelle de différentes langues parlées dans le quartier concerné (Le Moulin Neuf à Stains).

Il sera question d’exposer la diversité d’appropriation des langues et des langages, place la transculturalité comme un moyen et une chance d’émancipation individuelle et/ou collective[9]. Le rôle des formes artistiques et plus spécialement de l’art contemporain comme langage médiateur ou passerelle à ces projets sera également évoqué en tant qu’elles recouvrent une dimension plurielle des expressions scripturales et langagières.

A contrario, la forte injonction à « l’intégration », passant par l’apprentissage de la langue du pays, vécu parfois comme assimilation linguistique, peut conduire un groupe linguistique à se sentir « minoré[10] » au profit de langues dominantes. Alors que les rapports sociaux de race, de classe et de sexe (Azoulay & Quiminal, 2002) sont nettement imbriqués dans les enjeux linguistiques, comment peut-on aujourd’hui encore penser la formation linguistique comme uniquement émancipatoire sans en assumer aussi la fonction de mise en dialogue et en débat des expériences ?

Des alternatives contemporaines coexistent et dessinent d’autres formes de mondialisation et d’acquisitions multiples. A travers la notion d’hybridation, Edouard Glissant[11] et d’autres (Rushdie, Maalouf, Appadurai …) suggèrent diverses appréhensions « d’être au monde » provocant des formats inédits d’acquisition de langues/cultures. Elles s’inscrivent au cœur des mots ou dans l’usage d’une langue « traversière » (de Certeau, 1980), produisant alors métissages et imprévisibilités créatives. Elles restituent à la personne sa singularité et lui permettent de se réapproprier son parcours personnel, dont les langues traversées sont consubstantielles. A ce titre, récits de vie et biographies langagières, littéraires, sociales ou de formation participent à la fois à une visibilité des groupes dominés mais aussi à une reconnaissance par auteurisation[12] de leurs narrateurs-tices comme une forme de « souci de soi » tel que le conçoit Michel Foucault (1984).

Cependant l’accueil réservé à ces témoignages ne va pas de soi. Ainsi certaines « résistances » à l’écriture ou au récit de l’expérience migratoire pourraient se fonder sur le risque de l’exposition personnelle et la crainte légitime de marginalisation ou de déqualification des parcours éprouvés. Une forme d’incorporation aux attentes de conformité sociale (intégration, assimilation) pourrait accompagner et/ou coexister avec le désir de visibilisation et de reconnaissance.

Pour les personnes migrantes, les espaces scripturaux et linguistiques sont souvent source de conflits, de tension, de frottements, de créations inédites entre leurs multiples « ressources culturelles »[13] qui ne cessent de croître, de transformer et de se transformer.

Différentes approches disciplinaires (anthropologie, sciences de l’éducation, sciences du langage et littératures) qui traitent de l’acquisition et/ou de l’usage d’une nouvelle langue écrite tout au long de la vie seront mises en regard. Ainsi seront évoqués les apprentissages scolaires, au sein des institutions, mais également ceux qui concernent plus spécifiquement l’âge adulte et ceux issus des rapports intergénérationnels.

Une place importante sera dédiée aux discussions entre intervenant-e-s et les participant-e-s.

Programme

Université Paris 8- Vincennes à Saint-Denis

La coupole (Maison de l’étudiant)

9h00- 9h30 Accueil- café

9h30 Présentation de la journée– Interventions étudiants- idéfi créatic « Territoire(s) en migration(s) » & Delphine Leroy

10h15 discutante de la matinée : Elena Hernández de La Torre univ. De Séville (Espagne) prof. faculté de pédagogie et des sciences de d'éducation, département Didactique et Organisation éducative

  • Marie Berchoud univ. de Bourgogne, prof. des universités, sciences du langage, "Exprimer la migration de ses parents : voies, voix et freins " (titre provisoire) (écriture de soi, intime, familial, social, transgénérationnel, interculturel, plurilinguisme, littérature)
  •  Stéphanie Cirac, Eur'Orbem Paris-Sorbonne/CNRS. Écritures et exils russes dans l’Europe de l’entre-deux-guerres : où traverser la frontière des langues ? (Émigration russe, littérature russe dans l’entre-deux-guerres, biographie langagière, générations littéraires, Alla Golovina, Boris Poplavsky)

Discussion

11h15 Pause

  • 11h 30  Ferroudja Allouache, Université Paris 8, UFR SEPF- PRCE Littérature, Histoires, Esthétique. Nicole Blondeau Université Paris 8, MCF Sciences de l’éducation, départ. COM-FLE, laboratoire EXPERICE & Anthippi Potolia, Université Paris 8, MCF Sciences du langage, départ. COM-FLE, laboratoire EXPERICE, Biographisations langagières intergénérationnelles : dispositifs d’émergence des non-dits, de transformations des personnes, d’entrées dans les apprentissages (biographisation(s) langagière(s) ; histoire ; identité ; imaginaire ; mémoire)

12h - Discussions

12h30 Pause repas- Restaurant Universitaire.

13h30

13h45 Présentation de l’après-midi

discutant de l’après-midi : GeraldSchlemmingeruniv. De Karlsruhe (Allemagne), prof. Ecole supérieure de Pédagogie de Karlsruhe           

  • Bruno Hubert, Formateur Espe Académie de Nantes- Chercheur associé au Centre Recherche en Education de Nantes, Concilier par l’écriture migration familiale et langue scolaire (migration - histoire familiale – histoire scolaire – écriture – fiction)
  • Delphine Leroy Université Paris 8, MCF Sciences de l’éducation, départ. COM-FLE, laboratoire EXPERICE, Migrer et écrire « scolairement » à l’âge adulte. Tensions dans l’auteurisation d’une famille hispanophone : un carnet de correspondance comme espace de domination linguistique..  (écritures, langues, femmes, migration, auteurisation, apprentissage, récit de soi)

Discussion

15h00 Ecole Maternelle Guy Môquet (Stains) : Les grandes sections présentent une

Projection d’un extrait vidéo de l’expérimentation en cours sur la « fête des langues ». – En lien au projet idéfi créatic « Territoire(s) en migration(s) »

  • 15h45 Forence Marqueyrol, Responsable du service des publics et du programme cultureldela Galerie d’art contemporain de Noisy le Sec & Vanessa Desclaux curatrice indépendante, enseignante à l’école nationale supérieure d’art de Dijon : Implication du centre d'art contemporain sur son territoire et projets en direction des migrants.

Discussions

16h30 pause

  • 16h45- Ouvrages, récits et restitutions de parcours : voix de jeunes chercheurs :  Thierry Barez, Master 1 Education Tout au long de la vie, IED

Interventions collectives animées par l’atelier- laboratoire « Territoire(s) en migration(s) »

17h45 Synthèse de cette journée Muriel Molinié - prof. Des universités Université de la Sorbonne Nouvelle- Pais 3- DILTEC- EA 2288 et perspectives avec les participants et organisateurs

18h10- Apéritif

Entrée libre mais inscription obligatoire : https://www.inscription-facile.com/form/a61SNrTNi1fAqOgX7hzm

 

Journée Organisée par

  • Idéfi-Créatic- Le laboratoire EXPERICE-
  • Le Département Communication-Français Langue Etrangère de L’Université Paris 8

Partenaires

  • L’Ecole Maternelle Publique Guy Môquet Stains, La Mairie de Stains,
  • La Galerie d’art contemporain de Noisy le Sec 

Bibliographie 

  • AGIER Michel, ALBERT Bruce, AUGE Marc, DEPARDON Raymond, SCOFIDIO Diller & Renfro, HANSEN Mark, KURGAN Laura, RUBIN Ben, GEMENNE François, SLOTERDIJK Peter, VIRILIO Paul, 2009, Terre natale , ailleurs commence ici , Actes sud, Arles.
  • AGIER Michel, 2016, Les migrants et nous, comprendre Babel, CNRS éditions, Paris.
  • ALLOUACHE Ferroudja, BLONDEAU Nicole & TAOURIT Radija, 2016, « Autobiografie linguistiche : ancoraggi esistenziali, transmissioni, elaborazioni identitarie » in Parola di sé. Le autobiografie linguistiche, tra teoria e didattica, Milano, FrancoAngeli, Vulgare Latium, Lingua Testi Storia, pp. 139-164.
  • APPADURAI Arjun, 2001, Après le colonialisme : conséquences culturelles de la globalisation, Payot, Paris.
  • AZOULAY Muriel, QUIMINAL Catherine, 2002, « Reconstruction des rapports de genre en situation migratoire, Femmes « réveillées », hommes menacés en milieu soninké » in VEI Enjeux, n° 128, pp. 87-101.
  • BERCHOUD Marie, 2007, « “Migrant“, “immigrant“ questionnement sur nos mots », in ARCHIBALD James et CHISS Jean-Louis (dir.), La langue et l’intégration des immigrants – Sociolinguistique, politiques linguistiques, didactique Paris, L’Harmattan, 406 p., pp. 39-54.
  • BERCHOUD Marie(dir.), 2013, L’Intime et l’Apprendre. La question des langues vivantes, Peter Lang, Berne.
  • BLANCHET Philippe, 2000, La linguistique de terrain. Méthode et théorie. Une approche ethno- sociolinguistique, Rennes, Presses universitaires de Rennes.
  • CIRAC Stéphanie, 2011, « Un ”Russe Allemand” exilé à Prague. Correspondances. » in Cahiers du CEFRES, Centre Français de Recherche en Sciences Sociales (CEFRES), pp. 145-174.
  • CERTEAU de, Michel, 1990, L’Invention du quotidien. 1. Arts de faire (1980), Paris, Gallimard, coll. « Folio/Essais ».
  • FOUCAULT Michel, 1984, Histoire de la sexualité III, Le souci de soi, Paris, Gallimard.
  • FRAENKEL Béatrice & MBODJ Aïssatou, 2010, « Introduction. Les New Literacy studies, jalons historiques et perspectives actuelles », Langage et société 2010/3 (n° 133), pp. 7-24.
  • GLISSANT Edouard, 1981, Le discours antillais, Paris, Gallimard.
  • GIRARD-VIRASOLVIT Hélène, Altérités dans l’expatriation lointaineDialogisme des imaginaires collectifs et des discours individuels. Thèse de doctorat soutenue le 4 décembre 2015 à l’ Université de Bourgogne. Unité de Recherche TIL Centre Interlangues : Texte, image, langage .
  • HUBERT Bruno, 2014, "Faire de sa vie une fiction. Des migrations en écriture avec des enfants d'école élémentaire" in LEROY Delphine & SPIRE Amandine (coord.), Hommes et migrations n° 1306, avril-juin 2014, « Écrire la migration », Musée de l’Histoire de l’Immigration, Paris, 164 p. p. 23-30.
  • JULLIEN François, 2016, Il n’y a pas d’identité culturelle, L’herne Paris, 104 p.
  • LEROY Delphine & LEROY Marie(coord.), 2014, Histoires d’écrits, histoires d’exils, Perspectives croisées sur les Écritures en migration(s), Préface de Michel AGIER, Éditions Narr, Tübingen (Allemagne), 244 p.
  • MAALOUF Amin, 1998, Les identités meurtrières, Le Livre de Poche.
  • MOORE Danièle & MOLINIE Muriel, (dir.), 2012, Les littératies : une Notion en Question en didactique des langues. vol. 9, n° 2 des Cahiers de l'ACEDLE. (144 ps.) Revue en ligne : http://acedle.org/spip.php?rubrique217. 144 ps.
  • POTOLIA Anthippi & STRATILAKI Sofia, 2012, « Du discours des biographies langagières à la construction des sphères identitaires », Didactique plurilingue et pluriculturelle : l’acteur en contexte mondialisé, Éditions des Archives Contemporaines, Paris, pp. 223-231.
  • RUSHDIE Salman, 1993, Patries imaginaires, Christian Bourgois.
  • WIHTOL DE WENDEN Catherine, 2010, La question migratoire au XXIe siècle, Migrants réfugiés et relations internationales, Paris, Sciences Po, Les Presses.

Références

[1] Selon Catherine Wihtol de Wenden (2010 : 11) depuis 1980 nous sommes entrés dans la 2e vague de migration de la période contemporaine avec 214 millions de migrants internationaux et 740 millions de migrants internes. Ces éléments redéfinissent, selon elle, les contours de la citoyenneté.

[2] Nous établissons ici un distinguo Mobilité/ Migration en prenant appui sur le distinguo sédentaire/nomade de Paul Virilio (dans un ouvrage collectif issu d’une exposition avec Depardon et des anthropologues) 2009 qui remet en cause la sédentarité : « Le sédentaire c’est celui qui est partout chez lui, avec le portable, l’ordinateur, (…). Par contre le nomade c’est celui qui n’est nulle part chez lui. »

[3] Voir Berchoud, 2007 : 13 (in Chiss & Archibald, La langue et l’intégration des immigrants), « La  transformation s’est faite en  moins d’un siècle. Siècle de l’exode rural, de la révolution industrielle  ; siècle de l’entrée en  république (pour la France, 1877, amendement Wallon), de la colonisation continuée, puis des  guerres  mondiales,  du   mouvement  de  décolonisation  et  du  déploiement  des  migrations  internationales. »  

[4] Voir thèse Hélène Girard , « Altérités dans l’expatriation lointaine – Dialogisme des imaginaires collectifs et des discours individuels» déc. 2015.

[5] Le « en » migration signalant un état de la personne, une manière de rendre compte d’une complexité identita.ire en œuvre et non du passage réel et daté d’une frontière physique.

[6] Cf. Cirac 2014

[7] Cf. à ce sujet Béatrice Fraenkel & Aïssatou Mbodj (2010 : 7-24).

[8] Cf Hubert (2014) pour l’école élémentaire mais également Allouache, Blondeau & Taourit (2016), concernant les récits de femmes d’âge mûr.

[9] Chaque langue ayant pour le même terme –s’il est traduisible- une expression relevant une nuance et une vision du monde particulière. C’est donc une compréhension du monde qui s’affine à chaque nouveau langage traversé.

[10] La minoration s’entend comme une dévalorisation qualitative et quantitative d’un groupe humain à travers sa langue (Blanchet, 2000 : 131).

[11] « Une voix qui s’écrit, une langue qui s’efforce, une mesure à approfondir au cœur de la démesure. Un acte du fond même de l’effacé. » (Glissant, 1981 : 224).

[12] CF. Leroy & Leroy (2014 : 175).

[13] A l’instar de François Jullien (2016), c’est le concept de « ressources culturelles » qui paraît fécond dans notre approche.

Lieux

  • La Coupole (Maison de l'Étudiant) - 2, rue de la Liberté
    Saint-Denis, France (93526)

Dates

  • lundi 27 mars 2017

Fichiers attachés

Mots-clés

  • écriture, migration, anthropologie, sciences de l'éducation, sciences du langage, littérature

Contacts

  • Fatima Zenati
    courriel : colloques [at] univ-paris8 [dot] fr

Source de l'information

  • Delphine Leroy
    courriel : delphine [dot] leroy05 [at] univ-paris8 [dot] fr

Pour citer cette annonce

« Écritures et/en migration(s) », Journée d'étude, Calenda, Publié le mardi 14 mars 2017, http://calenda.org/395732