Une autre horreur s'est produite. Cette fois, un jeune homme sans histoire est entré dans une mosquée de Québec pour tuer des musulmans. Comment trouver un sens à un acte aussi absurde? Quelle part de responsabilité individuelle et collective pouvons-nous assumer pour ne pas nourrir la terreur?
À trop traquer la paille de l'islam politique, on a fini par ne pas voir la poutre de notre islamophobie.
Le mouvement indépendantiste et le seul parti qui porte ce projet sur la scène fédérale, le Bloc québécois, méritent une course, pas un couronnement.
Nous ne pouvons pas permettre à l'indifférence ou au silence de banaliser le langage de l'intolérance dans le discours politique. Et je refuse que la prochaine génération de politiciens ait à s'excuser des injustices qu'il est en mon pouvoir d'empêcher.
Ma réponse rapide en parcourant les réseaux sociaux est malheureusement : peut-être. Mais, il n'est jamais trop tard pour les dissuader de perpétrer leur tuerie, car nous pouvons tous ajouter notre battement d'ailes de papillon pour influencer la psyché des meurtriers potentiels.
Aujourd'hui, je suis triste pour l'avenir de ma société et de notre planète. Aujourd'hui, je remercie la providence de me donner la force de rester bonne, de garder mes valeurs et de ne pas me décourager face aux intolérants et à ceux qui les alimentent sans cesse en se drapant de la sacro-sainte liberté d'expression.
Aux victimes de l'attentat de Québec.
Québécoise d'adoption depuis deux décennies, je ne sais plus à quel saint me vouer. On me dit musulmane, ça doit être vrai. Je ne sais plus ce que ça veut dire.
Et dire que cela ne fait qu'une dizaine de jours qu'il est président.
Que d'articles, de lettres ouvertes et d'éditoriaux ont été écrits au sujet de Donald Trump depuis quelques semaines. Pourquoi cette fixation à son endroit ? Ne pourrions-nous pas passer à autre chose ? Malheureusement, je ne crois pas que ce soit possible.
Quel est le parallèle entre Donald Trump et Harry Callahan, l'inspecteur imaginé par Clint Eastwood? Les deux ont une attitude ambivalente à l'égard de la Loi, plus précisément envers l'État.
Cette semaine, c'est la Semaine de la prévention du suicide. C'est la semaine pour ne plus avoir peur des mots et pour faire savoir à tous qu'il ne s'agit pas d'une option, même quand on est au fond du gouffre.
Le visage d'un désespoir assez grand pour se saisir de la totalité d'un homme, d'une femme, et hélas même d'un enfant et le pousser à vouloir mettre fin à ses jours surgit dans le quotidien des journalistes régulièremen. Il pose immanquablement aux professionnels de l'information des questions difficiles.
Si vous avez de la famille qui vit en CHSLD, ou si vous travaillez en CHSLD, pensez à offrir ce qu'il y a sur cette liste.
Pour pouvoir livrer un nouveau système de santé, un système efficace en somme, deux acteurs primordiaux ont été oubliés : le patient et le médecin. Au stade où nous en sommes, continuer la politique d'imposer sans consulter sera suicidaire.
Pourquoi ne pas autoriser les médecins à voir des patients au privé après leur prestation de travail accomplie pour la RAMQ ? Le Québec est en effet l'un des seuls endroits au monde où l'on interdit aux médecins de pratiquer à la fois dans le public et dans le privé.
Le livre Étouffer la dissidence : vingt-cinq ans de répression politique au Québec dévoile le travail de la Commission populaire sur la répression politique. Je m'attendais certes à un portrait familier, mais, même pour un cynique endurci, le constat n'est rien de moins que bouleversant.
Faire entrer éducation financière, et par ricochet monde contemporain, dans la catégorie des «mini-cours», sera un coup d'épée dans l'eau, complètement à l'opposé des principes d'intégration et de cohésion dans le parcours scolaire des jeunes.
Quand des évènements comme l'attentat terroriste de la mosquée de Sainte-Foy ont lieu, les relations au sein d'une société tendent au renfermement, au doute et à la crainte. Ces réactions s'expliquent par l'extrême contexte, mais elles ne règlent rien et doivent être surpassées.
Les animateurs des radios-poubelles n'ont pas tenu le fusil d'assaut, ils n'ont pas appuyé sur la gâchette, mais ils les ont armés et nos responsables politiques, dans une certaine mesure, les ont laissés faire.
Les politiciens canadiens et québécois n'ont rien fait de concret pour dire haut et fort que nous sommes tous des Canadiens et des Québécois. Que les noms Mohamed, Oussama et Ahmed sont des noms canadiens et québécois, que les filles qui portent un foulard sont aussi des filles québécoises. Cela ne suffit pas d'être tolérés. Il faut aussi savoir accepter.
La classe politique a su trouver le ton et les gestes qui unissent quelques heures après la tuerie survenue à la mosquée de Québec.
L'impensable est survenu. Un individu a fait irruption dans cette modeste mosquée, ouvert le feu, et assassiné au moins six personnes et en a blessé autant d'autres. On ne sait pas pourquoi il a agi ainsi. Ce qui est clair, c'est qu'il s'agit un autre recul de notre civilisation.
C'est à notre liberté que l'on s'en est pris, à nous tous. Cette liberté religieuse qui est une valeur québécoise. Nous devons soutenir nos frères musulmans, nous devons protéger nos frères immigrants, nous sommes tous touchés par cet attentat.
Lundi matin, en route à l'école, j'explique à ma fille de huit ans ce qui s'est passé la veille à Sainte-Foy. La nuit, j'avais lu quelques conseils sur le web, comment parler d'un acte terroriste à un enfant. Je me suis préparé. Puis ce matin, j'ai tout oublié.
Le législateur a une responsabilité importante pour favoriser la paix sociale plutôt que de semer la discorde par des procédés plus sophistiqués que ceux de Trump, mais d'autant plus pernicieux que leur subtilité peut s'avérer inconsciemment sournoise. Il est impérieux que le gouvernement du Québec rectifie ainsi l'esprit tordu du projet de loi 62« favorisant le respect de la neutralité religieuse de l'État».
Chez nous, ce sont les couleurs de Montréal, les plaines de l'Estrie, l'eau salée de la Gaspésie, les forêts d'Eeyou Istchee, la neige du Nunavik. Ce n'est pas Québec du 29 janvier blanc froid, des taches dans la nuit.
J'accoste toute la nuit l'ampleur de cette rupture éthique individuelle, qui me plonge dans l'horreur.
La mosquée de Sainte-Foy est le point de mire. La haine a tranché. Des terroristes viennent de tirer à bout portant. Ils viennent de franchir la ligne.