Malgré la nécessité de sa présence, l’instrument est un objet relativement ignoré des études actuelles sur l’improvisation musicale. Chaque instrument offre pourtant sa ou ses spécificité(s) en terme d’usage(s), de timbre(s), d’histoire(s) singulière, collective, et d’effets corporels. Il s’agira donc de déterminer les rôles et les fonctions de celui-ci dans l’acte même d’improvisation, et ce dans une optique pluri-disciplinaire, grâce à la présence de musiciens, de philosophes, d’anthropologues et de psychanalystes.

Présentation

Malgré la nécessité de sa présence, l’instrument est un objet relativement ignoré des études actuelles sur l’improvisation musicale. Chaque instrument offre pourtant sa ou ses spécificité(s) en terme d’usage(s), de timbre(s), d’histoire(s) singulière, collective et d’effets corporels. Il s’agira donc de déterminer le rôle et les fonctions de celui-ci dans l’acte même d’improvisation, et ce dans une optique pluri-disciplinaire, grâce à la présence de musiciens, de philosophes, d’anthropologues et de psychanalystes.

D’un point de vue esthétique et musical un certain nombre de questions pourront être abordées : improvise-t-on de la même manière selon l’instrument utilisé ? Quel est l’impact de l’instrument sur la notion de style ? Les évolutions propres à une famille d’instrument permettent-elles également une évolution de l’improvisation ? Et comment penser la mise en jeu du corps dans cette familiarité instrumentale appelée, recherchée par l’improvisateur ?

Du point de vue psychologique et psychanalytique, l’amour du son prend-il des formes différentes et produit-il des oeuvres différentes en fonction du rapport singulier à l’instrument ? Comment concevoir qu’un être puisse consacrer une grande partie de sa vie à une exploration sans cesse renouvelée des potentialités sonores, vibratoires, offertes par un/des instrument(s) ? Par ailleurs les travaux psychanalytiques sur la voix débouchent sur la question de savoir de quel autre objet (pulsionnel) l’objet instrument peut parfois se faire le tenant-lieu.

In fine, l’instrument pose la délicate question d’une médiation nécessaire à l’intense expérience d’immédiateté musicale. Cette question est valable aussi bien pour le champ esthétique (dans l’improvisation collective) que pour le champ clinique (dans les pratiques de médiations thérapeutiques musicales).

Intervenants

• Laurent de Wilde, musicien (Prix Django Reinhardt 1993, Victoires de la musique 1997), auteur de documentaires et d’ouvrages
• Claire Gillie, Docteure en anthropologie psychanalytique (CRPMS, Paris 7), musicologue et psychanalyste
• Arnaud Halloy, Maître de Conférences en anthropologie (LAPCOS, Nice Sophia Antipolis), percussionniste
• Silvia Lippi, Docteur en Psychologie, psychanalyste, Lauréate du Prix Œdipe 2014
• Roland Meyer, Psychanalyste, anthropologue, musicien
• Selim Sami, Doctorant au LAPCOS, psychologue, musicien,
• Pierre Sauvanet, Professeur d’esthétique (CLARE, Bordeaux 3)
• Bernard Sève, Professeur d’esthétique et de philosophie de l’art (STL, Lille 3)
• Frédéric Vinot, Maître de Conférences HDR en Psychopathologie (LAPCOS, Nice Sophia Antipolis), psychanalyste

Programme

8h30 : accueil

9h : F. Vinot Ouverture

• 9h30 : Bernard Sève : « L’invention du son : matériaux, gestes, sonorités »
• 10h : Selim Sami : « Et si Ulysse avait eu un instrument de musique pour rencontrer les sirènes ? »

discussion + pause

• 11h : Laurent de Wilde : « Grandeur et Décadence de la Lutherie Electronique »
• 11H30 : Claire Gillie : "Entre tremblant et voix céleste : les grandes orgues du transfert"

discussion + pause déjeuner

14h : Maracatu Mix (percussions)

• 14h30 : Arnaud Halloy : "Improvisation et style rituel dans les religions afro-brésiliennes"
• 15h : Roland Meyer « De la grosse caisse au rythme en boite »

discussion + pause

• 16h30 : Pierre Sauvanet « L'improvisation et l'instrument de percussion : retour sur une expérience rythmique et philosophique ».
• 17h : Silvia Lippi « Le pied, ou la batterie du corps »

17h30 : Discussion

18h : Conclusion

Entrée gratuite, places limitées à 60.

Réservation obligatoire auprès de catherine.mehu@villalereve.org