Le fond de l’air est psychotique (le rebelle)

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« C’est ce que je pense maintenant, et j’espère que je ne le regretterai jamais » (devise d’une rebelle)

Le rebelle est un mégalo, il croit que le monde tourne autour de l’individu, autour de lui.
Il se fonde sur sa propre révolte pour l’analyser .
Il est l’archétype d’un monde dans lequel la monade « individu » tient lieu de sujet de l’histoire de l’humanité.

Le rebelle est un parano. Il croit que les méchants ont peur de lui et le traquent. Le rebelle croit qu’il a inventé ce qu’il pense du monde.
C’est un artiste de la critique sociale : il montre le beau caca qu’il vient de concevoir.

Le rebelle ne peut pas entendre qu’il n’est rien, comme nous, comme n’importe lequel des médiocres.
Il ne peut pas admettre que l’idée même d’individu est une baudruche philosophique. Il ne peut se résoudre à n’être que la résultante de ses déterminations.
Le rebelle possède un libre arbitre !
Il entretien, sous sa cape noire, la flamme vascillante et éternelle de l’humain écrasé sous les oripeaux du Kapital, prêt à mettre le feu à la morne plaine de la banalité du quotidien…[print_link]

Le rebelle est impatient. Il change ses rapports aux autres ici et maintenant. Quand il court cagoulé au contact du bouclier de l’ennemi, son sillage dessine une zone entière qu’il libère.
Quand il vole dans les magasins, c’est la marchandise qui vascille.
Le communisme, c’est tout de suite, dans les flamèches du vieux monde et les fumerolles des deux pneus qu’il a enflammé, quand il fait la vaisselle à son tour, quand il squatte un immeuble abandonné…

Le rebelle pense qu’il va être au centre du changement qui vient. Il croit que ce sont les révolutionnaires font les révolutions.

Le rebelle fait toujours de la morale, Il aime les prolétaires debout et fiers et vomit le capital variable qui rampe, il méprise le prolo qui va au turbin.

En général, le rebelle est dérisoire mais il peut devenir tragique, dans sa forêt bolivienne, au bout de son P38 sur les trottoirs de Paris, Rome ou Berlin, ou quand il arrive à se hisser à la tête d’une révolte qui aboutit…

Le rebelle est souvent un homme mais, même femme, le  rebelle  a de grosses couilles. Il parle haut et fort. Il préfèrera toujours celui qui sort son gros calibre à celui qui se soumet.
Pour lui, le monde se divise en deux, les pleutres et les guerriers, ceux qui rampent et ceux qui brisent leurs chaines, les veules et les révoltés, le barbare et le fonctionnaire, street fighting man contre quidam.

Le rebelle est au pouvoir ce que la secte est à la religion, un turbulent postulant, un histrion encombrant mais plein d’avenir.

Le rebelle est un militant, il nous montre le chemin. Ad nauseam.

Rimbaud, Jesse James,  Guevara, Tony Montana  ou Francis Lalanne, on construit les « people » rebelles qu’on mérite mais on se retrouve toujours face à un héros du « si tu veux tu peux ».
Le rebelle est un personnage directement adéquat à  l’histoire des Etats Munis.
On ne peut pas lutter contre des individus qui construisent eux même leur destin !

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pepe

  1. Patlotch
    24/08/2009 à 15:55 | #1

    J’aime bien ce texte provocateur et courageux, qui pourrait être ben mal capito.

    Le rebelle face à la société, c’est l’unité dialectique du pouvoir, et l’impossible dépassement de cette contradiction. Auto-banni de la société, le rebelle ne peut en sortir, par définition. Elle le détermine comme individu dans sa subjectivité; il accepte ce jeu avec la morgue de sa splendide solitude dans la quête pathétique de SA liberté, parce qu’il se méconnaît ou se refuse comme être de classe, ensemble de ses rapports sociaux.

    Ce qui relance au demeurant la controverse sur « l’individu immédiatement social » : un monstre conceptuel ? Voire… L’individu que nous connaissons (rebelle ou pas) sera aboli sur la base de son appartenance de classe, parce qu’il n’est qu’un être (singulier) du capital.

  2. norman
    25/08/2009 à 10:33 | #2

    Si le rebelle croit que le monde tourne autour de lui,l’anti-rebelle quant à lui oublie de s’inclure dans le tournoiement du monde.Il est une « belle ame » dans le sens de hegel,et son desir d’un monde meilleur reste un fantasme qui le protege de celui ci.
    Le concept d’individu n’est pas une baudruche,ce que l’anti-rebelle semble ignorer c’est que le kapital n’a jamais produit des invidus,mais des erzats ou des simulacres.Ce que l’anti-rebelle s’oblige à condamner c’est l’apparence qu’il a confondu avec la chose,si bien qu’il croit condamner la chose reelle alors qu’il ne s’attaque en verité qu’a son reflet.
    L’accomplissement d’un veritable changement necessite une double negation (la negation d’une negation).Parceque le rebelle n’accomplit que la première, son action est vite recupérée et se retourne contre ses propres intentions.
    Parcequ’il est lui aussi incapable d’accomplir la seconde,l’antir-rebelle rage de voir le rebelle accomplir le premier pas.

  3. pepe
    25/08/2009 à 13:42 | #3

    tu en as vu où, des « anti-rebelle »?????

  4. harold
    26/08/2009 à 00:30 | #4

    Pourquoi nous ne sommes pas anti

    Le rebelle et l’anti-rebelle dansent ensemble : l’un prétend être l’avant-garde de la présence ; l’autre constate que l’absence est la réalité de l’avant-garde. L’un prétend agir et ne sait pas faire son travail ; l’autre estime que toute action est vaine. Quoiqu’il en soit, la subversion française est tout de même la plus bête du monde, peut-être parce que la plus chouchoutée : dès qu’un coup est portée contre elle, l’intelligentsia gauchisante, papa-maman, « la surface financière », viennent à la rescousse. C’est la honte. Le rebelle de France est un branleur, tous les prolos des cités le savent. Le rebelle est une merde d’un point de vue tactique et stratégique, une chiquenaude plus inoffensive qu’un gamin de cinq piges d’un quartier populaire. D’ailleurs le rebelle est souvent un gosse de bourges qui n’a pas l’habitude d’envisager la guerre par ses propres moyens, qui n’est même pas capable d’assumer les conséquences d’une rupture sociale avec son propre milieu. Que ne vient-il nous expliquer la nécessité de l’organisation, lui qui n’aurait pas fait trois pas sans la phynance patrimoniale…Voilà le rebelle à la française, une merde.

  5. norman
    26/08/2009 à 11:08 | #5

    on croirait lire Alain Soral

  6. Patlotch
    26/08/2009 à 14:44 | #6

    Ouh la la, ça s’enlise !

    « Les individus sont toujours partis d’eux-mêmes, naturellement pas de l’individu « pur » au sens des idéologues, mais d’eux-mêmes dans le cadre de leurs conditions et de leurs rapports historiques donnés. Mais il apparaît au cours du développement historique, et précisément par l’indépendance qu’acquièrent les rapports sociaux, fruit inévitable de la division du travail, qu’il y a une différence entre la vie de chaque individu, dans la mesure où elle est personnelle, et sa vie dans la mesure où elle est subordonnée à etc. » (Marx, l’Idéologie allemande).

    La posture du rebelle s’effondre dans son individualisme (cf Jünger, Traité du rebelle, Eumeswill, etc). Deux rebelles, une scission. C’est pourquoi il est quand même osé de mettre dans le même panier Guevarra et Jessie James. Il est vain d’opposer une théorie révolutionnaire à des actes qui ne prétendent pas l’être.

    Il me semble évident que l’individu qui ne s’est jamais, d’abord, « rebellé » pour refuser ses conditions d’existence, celui-ci n’a jamais envisagé non plus la révolution. De là à considérer que la rebellion serait le premier moment de la communisation… ouah !

    Si le rebelle est « impatient », s’il « enrage », ce n’est nullement contre « l’anti-rebelle » (sauf prise de tête stérile entre militants théoriques), c’est par impuissance face à une situation, sur laquelle il peut être parfaitement lucide par ailleurs, y compris en termes de lutte de classes. Et que fera la lutte de classes de la patience de ceux qui ne se rebellent jamais ?

    Tant que je ne peux agir qu’individuellement, moi aussi, je suis rebelle, c’est ma limite.

  7. Harold
    26/08/2009 à 16:04 | #7

    Non c’est Alain Soral qui s’empare de la pensée prolétarienne pour la détourner vers une apologie des classes existantes, le mythe sorélien des producteurs ( à ne pas confondre avec le dit Soral, tête de con ). La gauche de l’extrême-droite a toujours agi ainsi. Mais les prolétaires n’ont pas a renier leur haine de classe parce que quelques ignards bobos dans ton genre ne connaissent de la sensibilité prolétarienne une version déformée par Soral le faf. Alors que toi petit connard, tu te figure que la théorie est une pratique destinée à flatter les belles âmes et la pourriture de classe moyenne mais surtout pas une pratique de guerre, destinée à casser la tête des petits cons qui se la pètent en cagoule, avec papa-maman derrière en cas de coup dur. Voilà la société de classe dans toute sa splendeur que nous attaquons : égalité totale pour tous ! C’est à ce prix que peut se construire l’unité communiste. Il n’y aura pas de propriétaires dans nos rangs. Nous le ferons dégager.

  8. norman
    26/08/2009 à 21:53 | #8

    « on croirait lire Alain Soral » n’était ni une insulte et encore moins un compliment.
    mais le constat d’un discours si épuisé qu’il alimente toute absence de discours.

    il n’y a pas plus d’intérêt a casser du rebelle que de reprocher à un prolétaire d’être syndiqué

    « bobo » est aussi un concept très Soralien non .? perso je ne sais pas ce que ça veut dire, je n’ai pas la télé.

    « ignare » et « connard » peu être, sans doute ,pourquoi pas ? en tout cas venant de quelqu’un incapable de répondre, c’est plutôt rassurant.

  9. Harold
    26/08/2009 à 23:22 | #9

    « Bobo » est un concept forgé par la droite conservatrice américaine dans les années 90 pour discréditer les milieux culturels démocrates. En France, le concept conserve cet emploi mais est largement repris par les prolos pour désigner la fraction bourgeoise qui s’autorise d’une posture prétendument sociale-critique ou subversive tout en conservant ses intérêts de classe privilégiée. Son emploi indique une marque de mépris pour cette fraction de classe « ni-ni » qui dispose d’un patrimoine conséquent mais avec mauvaise conscience, que signale toute une série d’adhésions politiques et culturelles en toc ( même en prison le bobo est soutenu par la classe dominante ). Le bobo est cette merde radicaliste et transgressiviste qui a envahit les quartiers popus, fait monter les prix de l’immobilier par son pouvoir d’achat ou sa seule présence, et provoque l’expulsion de leurs habitants d’extraction ouvrière, et qui, cerise sur le gâteau, constitue une association de défense contre les expulsions locatives, au nom de l’égalité sociale ou du communisme ! Voilà, en substance, ce qu’est un bobo, pour les gens de ma condition : l’incarnation sociale de la dénégation politique des forces productives au profit d’une prétendue réappropriation de l’être et du devenir, mais dont la base reste capitaliste ( alternativisme, subversion française, avatars situationnisants ). « Bobo » n’est donc pas un concept soralien. Soral ne fait que repêcher le langage en vigueur dans pas mal de quartier mais aussi des éléments des analyses de la critique marxiste de la culture, de Goldmann ( grande influence chez les situs ) jusqu’au stalinien Clouscard ( penseur du libéralisme-libertaire, qui a tout faux sur le plan de l’intervention mais reste une mine sur le plan d’une approche génétique-structuraliste du MPC ). D’ailleurs, il ne semble pas t’être venu à l’esprit, toi qui parle d’épuisement du discours et de la pensée, que son emploi, chez un Soral, ne pouvait que déboucher sur une dialectique figée des classes, une apologie des rapports de classe existants ( où chacun est heureux de rester à sa place parce que nous sommes tous des êtres humains, n’est-ce pas ? ). Soral n’est qu’un extrémiste républicain qui veut porter l’utopie nationale-jacobine à son terme. Ton niveau de lecture et de compréhension de la théorisation soralienne des classes ( « la gauche du travail et la droite des valeurs ») est même inquiétant : tu n’es même pas capable de situer ses limites constitutives et donc de la distinguer d’une critique de classe qui vise la suppression de la société de classe. Mais peut-être fais-tu partie des idéalistes qui croient que l’on peut abolir un mode d’existence sans avoir besoin de le désigner ? Et que le désigner consiste à le faire exister…Ou qu’il suffit donc de ne pas nommer les classes pour les dépasser, etc… Mais la réalité est toute autre.

    « le constat d’un discours si épuisé qu’il alimente toute absence de discours » : ce n’est pas tel ou tel discours qui est « épuisé » mais la vie elle-même qui donne ou retire à tout discours la présence. Constater l’épuisement d’un discours n’est que l’aveu d’un épuisement de ta propre vie, sur le terrain de la lutte contre les riches.
    De ta sphère, où la mentalité plusieurs millions d’individus est réduite à la pensée d’un Soral, preuve que tu ne voyages pas vraiment dans des milieux sociaux très différents du tien, la haine de classe ne peut être qu’un « discours épuisé ». Mais va donc en prison ou postule pour un emploi avec une tronche de basané, cherche un logement sans disposer de garants ( papa-maman ) et tu verras…Mais, effectivement, puisque tu ne relie pas l’usage des discours à leurs bases matérielles, tu ne peux même pas comprendre de ce dont il est question ici ( sinon tu n’aurais jamais posé le problème en partant des discours, crétin ).
    Ce n’est pas « l’absence de discours » ( il y en a trop ) qui fait problème, mais l’absence de têtes capables d’en comprendre la finalité pratique, la provenance aussi bien que la destination.

    « il n’y a pas plus d’intérêt a casser du rebelle que de reprocher à un prolétaire d’être syndiqué » : poser le débat à partir d’une telle équivalence qualitative, tu as raison, banane, mais à une distance astronomique.
    On ne pose jamais les situations ainsi quand on est un gentleman : on ne combat pas le syndicaliste et le rebelle pour les mêmes motifs, même si leur mode d’existence relève communément de la « fausse conscience » pour parler comme Luckacs. Réfléchis à ça, petite tête. Bip, bip, révise tes fiches, robot, révise tes fiches.

  10. J.
    27/08/2009 à 11:44 | #10

    Si Ernesto Guevara est bien mort, ce n’est pas qu’au sens où son corps a cessé d’exister. La figure dont tu parles ici, celle du militant radical, dont le mode de vie est un marchepied à la révolution, sinon comme pratique, du moins comme modèle, a certainement été extrêmement répandue et adéquate à une période, qui ne se limite pas aux années 1970, quand il pouvait exister de façon autonome, quand le rebelle – militant radical – pouvait, à son compte propre, hypostasier, quasiment l’ensemble des forces historiques qui l’avaient précédé : des alternatives utopiques du 19e siècle aux légendes alors vivantes de la guérilla populaire. On peut s’interroger sur ceux-là, pas forcément sur ce qui les avait amené à se poser ainsi, mais surtout à ce que cela disait ou dit d’une époque où – je le crois sans l’avoir vu, ma jeunesse se voit là – ils pouvait frayer avec l’ensemble d’un milieu comme des poissons dans l’eau. On les croisait partout, et certainement qu’on était tous un peu de ceux-là.

    Une page est tournée. L’eau s’est retirée, et ce n’est pas une marée. Les résidus pathétiques de la période de décomposition jusqu’à l’extrême du mouvement ouvrier ne survivent plus désormais que comme les porteurs de leur autofiction, bolcheviques sans parti, propangandistes par le fait démunis de bande, de propagande, et finalement de fait, collectivistes squattant à la peine et absolument submergés par tout autre chose que la question de la révolution. Les récits omniprésents de la lutte ont nourri l’activité militante à l’envi, l’exemple et l’exemplarité étant toujours là où « on aurait voulu voir la théorie », belle et bonne, complètement fallacieuse, qu’importe – c’était Longwy, c’était Denain. Ça pourrait être Caterpillar, c’était presque Oaxaca. Et pourtant quelque chose a changé, que l’on sent par un bout, comme insupportable : ces militants radicaux apparaissent aujourd’hui d’autant plus insupportables à croiser, pour ceux qui les croiseraient, qu’ils ne sont même plus rattachés, satellites, en orbite autour d’un mouvement socialement perceptible – ce vieux rêve qui bougeait et qui faisait programme. Ils ne sont même plus les irréguliers d’une armée en déroute, des Jesse James promenant leur noir drapeau dans les plaines d’un autre Texas, d’un autre Paris. Ce territoire théorique, ce continent plus ou moins rouge, plus ou moins noir du socialisme a disparu. Avec lui, les trappeurs de la Nouvelle Frontière qui s’aventuraient en zone apache ne sont plus, au mieux, que des pauvres parés de leur superbe, au pire des bourgeois cherchant à se déclasser, mais toujours promoteurs de récit dont finalement ils sont les seuls Ulysses. Leurs cent tours sont histoire.

    Le temps du récit, des grandes et petites épopées, est terminé. Les lanceurs de pierre d’Athènes, les ouvriers de Ssangyong et tous ceux que nous ne pouvons citer dans ces nouvelles du front, faute d’en entendre parler, ne nous renseignent pas sur la nature irréductible d’une humanité enfouie dans le prolétaire, toujours prête à exploser comme révolte, et dont le vent mauvais balayera le vieux, un jour peut-être, si… Ils nous disent à la fois quelle est la lutte de classe aujourd’hui, et comprenant sa forme en comprenant son fond, comme lutte du prolétariat de cette période contre le capital de cette période, ils nous désignent un horizon où tous les drapeaux, si noirs qu’ils soient, ne sont plus que chiffons, muletas, oripeaux.

    Nous ne somme pas anti parce que ceux-là contre qui toute notre haine pourrait se tourner ont cessé d’être. Les militants autonomes n’ont pas lancé leur dernier cocktail, c’est certain, mais la solitude absolue de leur idéologie n’évoque dorénavant plus la colère qu’elle pouvait susciter. Leur royaume est une prison ? Tristes sires !

  11. norman
    27/08/2009 à 11:53 | #11

    je propose qu’on remplace le texte d’origine par le texte signé J
    il est quand même d’une autre facture et autrement plus conséquent , non ?

  12. pepe
    27/08/2009 à 11:59 | #12

    Quand la critique s’exprime avec style, c’est un régal que d’être critiqué!
    Soit, les rebelles que je désignais plus haut appartiennent à l’ancien cycle de luttes. Soit, ton jeune age (sic) t’a mis à l’écart du chemin des dits rebelles alors que ma tête blanchie est pleine de ces engueulades interminables avec ces donneurs de leçons à longueurs d’AG et réunions, ceints de leur kéfiés et battle dress…
    Cela dit, je reste persuadé que, comme la figure du représentant syndical ou celle du démocrate radical, il nous faut envisager l’avenir au travers de la défaites des résidus du passé.
    C’est vrai que l’on commence, dans les milieux de la communisation, à plus débattre du dépassement à produire que de la critique d’un ancien cycle dont on commence à avoir fait le tour….
    Je reste convaincu, malgrè tout, que l’image du rebelle va encore longtemps nous polluer la vie… on verra.
    A suivre
    (Désolé « norme…man », on laisse tout en l’état. Tu vas devoir souffrir encore à la lecture des forces et des faiblesse théoriques et littéraires des différents intervenants de ce site)

  13. norm-âne
    27/08/2009 à 12:37 | #13

    tant pis

  14. pepe
    27/08/2009 à 12:41 | #14

    bon, au moins, tu as de l’humour!

  15. harold
    27/08/2009 à 16:41 | #15

    La question n’oppose pas l’ancien au nouveau ( formes, projets, pratiques ), mais celle de l’accord entre des besoins et l’énonciation de ces besoins. On peut ergoter des heures sur « l’image » du rebelle, ou du syndicaliste. L’important est de savoir ce qu’ils font réellement. Nous parlons de cela et de cela seul. La faiblesse théorique d’un Norman ou d’un J. réside précisément dans le fait qu’ils ne rattachent pas les discours, les « images », aux faits, aux actes, qu’ils n’expliquent pas la signification des pratiques actuelles, qu’ils se contentent de constater que quelque chose est révolu qui ne reviendra jamais sous une forme connue. Mais plus Quelles sont les pistes qu’ils dégagent pour en sortir ? La révolte populaire est partout, quelle est sa signification ? Pourquoi parle-t-on d’une « insurrection qui vient » ? Quel est le sens même d’une insurrection possible, etc ?
    Ce n’est pas le moment de s’émouvoir sur le passé. Ou alors il faut retirer l’échelle et « passer à autre chose ».

  16. Patlotch
    30/08/2009 à 16:00 | #16

    « On peut ergoter des heures sur “l’image” du rebelle, ou du syndicaliste. L’important est de savoir ce qu’ils font réellement. Nous parlons de cela et de cela seul.»

    Oui, pas intéressant d’ergoter sur l’image du rebelle, ou le supposé anti-rebelle, et l’important (au sens d’essentiel) n’est pas davantage de savoir ce qu’il font. Prétendre que « Nous parlons de cela et cela seul», c’est du terrorisme verbal à peu de frais, et de la confusion déplaçant les enjeux théoriques comme pratiques. A quoi ça rime de faire, de questions qui n’intéressent que le militantisme quel qu’il soit, des problèmes en soi qui évacuent des enjeux théoriques essentiels, ie de classe ? Cela n’intéresse que ceux qui s’y prennent les pieds, comme quoi les fausses oppositions (dont « Meeting » fut le vecteur) ont la vie dure. Mais bof, ainsi vit va le landerneau…

    « La faiblesse théorique d’un Norman ou d’un J.»

    Ah bon… concernant J. du moins, je ne l’entends pas comme ça, parce qu’on ne sait où l’on est et d’où l’on parle. Je m’interroge sur ce que serait, à l’inverse la « force théorique », et je ne la trouve pas chez Harold non plus, ni personne, heureusement. Ce serait quoi, une « force théorique » en avance sur une force pratique ? De nouveaux éclaireurs ? Bienvenu au club du subjectivisme militant. Il y a, effectivement, ce que nous avons sous les yeux, qui suffit pour comprendre qu’il n’y a rien à attendre de plus, que du passé, d’une supposée insurrection qui viendrait, d’on l’on sait, sans passer par où l’on l’attend, à savoir la crise. Le capital, c’est le cours de l’économie politique et de sa crise, pas des discours et des idées en crise boutonneuse.

    Le sens aujourd’hui d’une « insurrection possible », ne peut être que l’entrée en lutte de couches nouvellement prolétarisées -sous diverses modalités au niveau mondial – dont on ne peut espérer, dans un premier temps, que de nouvelles maladies infantiles du communisme. Ce sera la grippe « C ».

    Alors donc Pepe a raison, on va se coltiner du rebelle en légions, du côté des couches moyennes prolétarisées à l’idéal « bobo » qui voudront conserver leur survie de merde (« la pourriture des couches moyennes », effectivement gratinée en France). Toujours la même histoire, de la part de ceux qui ont plus à perdre que leurs chaînes, qu’ils aiment.

    Mais la « haine de classe » dirigée contre ceux-là m’apparaît comme une singulière perte de temps et d’énergie, pour ne pas dire sur le terreau de l’adversaire.

  17. Harold
    30/08/2009 à 18:06 | #17

    Ne le prend pas comme ça, Patloch. Je voulais seulement dire qu’il est vain de s’appesantir sur le passé comme le fait un J. ( avec un très beau style certes, mais vide de jugement, sans prise sur le présent ) ou un Norman qui s’en tient à une prudente participation de consommateur insatisfait ( choisissant les bons des mauvais produits, sans rien expliquer, souverainement, comme tout consommateur, c’est ça la liberté… ). D’ailleurs, j’observe que le texte de J. est encensé mais vaguement, sans que soient mis à jour ses points forts : c’est aussi cela la « faiblesse théorique », le non exercice du discernement. Le style ? Un genre de frivolité très à la mode, depuis une dizaine d’années, pour des contenus pauvres. Donc point de subjectivisme militant dans mon intervention, mais une critique directe contre les amalgames malveillants ( la critique de classe maintenant taxée de soralisme par des Norman ), ou le pointillisme achalandé du littéraire qui ne tranche que sur des représentations ( mister J. ) mais jamais sur des rapports sociaux présents. « faiblesse théorique » veut dire ici : incapacité à centrer la question du rebelle sur l’essentiel : la fonction qu’il opère dans le maintien, sans cesse rénové, de l’ordre. Mais plus grave encore, l’illusion tactique et stratégique qu’il reproduit sur la qualité de sa propre pratique, ou du langage inadéquat qu’il se donne pour la définir et la vendre ( comme dans l’IQV). C’est de cela je crois, qu’il faudrait parler.

  18. pepe
    31/08/2009 à 09:51 | #18

    Hello Harrold,
    moi, je ne suis pas adepte de ces grands incontournables du « milieu »: l’anathème et l’insulte.
    Aussi, je réponds tranquillement à ton précédent billet. Ce que tu écris sur J. démontre que tu traînes toi même une « faiblesse théorique » patente, au moins sur un point: tu n’es pas capable de lire un billet en faisant les liens adaptés. La critique que me fait J. sur le thème de la « figure du rebelle » est très « ancrée », au contraire, et cet ancrage, c’est la multitude de liens qui la rellie aux développements théoriques dont ce site n’est qu’un des reflets. La forme du texte de J. n’a d’interêt que par le fond qui sourd à chaque recoin de phrase. Je crois qu’il faut se documenter du coté de Meeting, l’Angle mort, Théorie Communiste et consorts pour vraiment profiter de la substantifique moëlle de ces riff ….. Le flow n’a d’interêt que si son cour rejoint celui du cour de la théorie. Ici, c’est le cas et je crois que tu ne le vois pas et c’est dommage.

  19. Harold
    31/08/2009 à 12:21 | #19

    Salut Pépé,

    Mouais…je vois bien de quoi tu parles mais je ne crois pas déceler « l’ancrage » dont tu parles à propos du texte de J. Tout simplement parce que nous ne le situons pas au même endroit. Je trouve au contraire le texte de J. très et trop vague, sans chair. Quelle est la base matérielle historique ( ou le point d’ancrage ) du rebelle décrit par J ?

    « C’est la multitude de liens qui la relie aux développements théoriques dont ce site n’est qu’un des reflets » : oui et non.

    Oui, parce qu’inéluctablement c’est sur des sites qui « problématisent » la communisation qu’on aborde de telle question ( celle du rebelle ) ; non, car le sujet en soi, sa vérité matérielle, sa réalité d’objet, ne dépend aucunement de ce que nous pourrions ou non en dire ici ou ailleurs.

    Il faudrait sans doute commencer par situer les déterminations du rebelles avant de parler, in abstracto, de sa figure, du temps passé, etc…
    J’entends par « ancrage », de telles déterminations.

    Les « liens adaptés », au-delà des pôles théoriques que tu cites, sont et doivent être cherché directement dans la réalité matérielle du rebelle : quelle base matérielle, sociale, économique, correspondent à l’émergence historique de la figure du rebelle ? En quoi le rebelle, sa figure, est-il une production de la civilisation capitaliste ? Si celui-ci existe à partir d’une nécessité historique, quelle est la structure significative du rebelle en question, dans une société capitaliste moderne ) ?

    Pourquoi de tels aspects ne sont pas abordés par vous ?

    Pour ce qui est des flows, riffs, ou autres styles, je les subordonne toujours à l’intérêt du contenu ; le contenu, bien ou mal formulé, est toujours prioritaire. Je n’exclus ni n’inclus, selon des critères de style, les contenus sociaux qui s’expriment autour de moi. Ce n’est pas parce qu’un texte est écrit avec « style » qu’il est qualitativement supérieur en terme de contenus. L’inverse est également vrai, mais on est généralement moins exigeant en terme de contenu devant une forme agréable.

    Bien à toi

  20. A.D.
    31/08/2009 à 15:54 | #20

    Si le rebelle est “impatient”, s’il “enrage”, ce n’est nullement contre “l’anti-rebelle” (sauf prise de tête stérile entre militants théoriques), c’est par impuissance face à une situation, sur laquelle il peut être parfaitement lucide par ailleurs, y compris en termes de lutte de classes. Et que fera la lutte de classes de la patience de ceux qui ne se rebellent jamais ?

    Tant que je ne peux agir qu’individuellement, moi aussi, je suis rebelle, c’est ma limite.

  21. Patlotch
    01/09/2009 à 00:52 | #21

    On s’en fout de la figure du « rebelle », et je conchie la « forme agréable » Je pense même que le label « rebelle » n’est pas adéquat à l’inetntion première de Pepe. Provocation utile vue la discus, car la polémique qui s’en suit tourne autour d’autre chose – y compris à partir de vécus perso non exprimés, d’où conversation dé-située, pénible limite perverse. Car si J. n’a rien dit, et moi non plus sur la contradiction présente et la limite de tout militantisme subjectiviste, théorique ou pratique, y compris le nôtre – on n’a plus rien à se dire. Le reste est style creux tournant en rond. Chacun sa religion. Bof, nous sommes communistes…

    Pourquoi vouloir aller plus vite que la musique ? Bon, je retourne à mes tambours…

  22. A.D.
    03/09/2009 à 17:11 | #22

    Ce que REBELLE veut dire :
    Vient du latin REBELLIS : celui qui reprend la guerre, le conflit (BELLUM)
    -Synonymes : DESOBEISSANT ; INSOUMIS ; RECALCITRANT ; FERME ; REFRACTAIRE ; REVOLTE.
    -REBELLION : INSUBORDINATION ; INSOUMISSION ; REVOLTE ; SEDITION.
    -antonymes de REBELLE : SOUMIS, DISCIPLINABLE, SOUPLE, DOCILE.
    -antonymes de REBELLION : SOUMISSION, DOCILITE, OBEISSANCE.
    Rebelle, se dit de l’enfant, le même enfant AGITE » ceux qui s’agitent à la gauche de l’extrême gauche »pepe dixit). Vocabulaire pédagogico-médical, on dit en effet : rebelle à tout, ou à certains traitements. Dans la veine de « Même si l’émeute couve à-côté de chez moi-ou à Montvert… »demandez la suite à pepe… Avec la banane haroldienne, la couille (pour dénoncer le machisme des rebelles-même les meufs en ont, un vrai bordel, quoi) et nous avons le génitoire masculin dans toute sa splendeur érectile (la banane, n’est-ce-pas?), plus les insultes: un gros con, c’est un connard( adressé à Norman, un rebelle petit bourgeois lâchement soutenu par sa famille ou peu s’en faut: le péché originel, vous connaissez?) et harold emmène enfin un peu de féminité par le con, l’origine du monde.
    Deux ou trois petites choses:
    Je ne vénère pas le Prolétariat, je n’adule ni cette classe mienne, ni aucune, je considère « Le prolétariat est révolutionnaire, ou il n’est rien ». Ce n’est pas les révolutionnaires qui font la révolution dit pepe, qui l’a entendu dire et a trouvé cela malin, nous voilà rassurés. Mais si les individus ne se transforment pas en révolutionnaires ou communisateurs cela veut dire : pas de révolution, inversément, c’est l’amorce qui ne vient pas.
    D’autre part, depuis longtemps, j’entends :il va falloir se coltiner avec : les décompos (de: Décomposition protétarienne concept T.C. début) ; avec les alter-globalistes (années 80-90) ; avec les rebelles( his et nunc), mais qui se bat et avec qui, s’il vous plaît, stop les jérémiades à connotation de lutte: car qui lutte contre les mouvements ci-dessus? Qui se coltine qui?
    C’est pourquoi je ne trouve pas le texte de pepe courageux, pas plus que moi devant ce clavier. Le rebelle dont parle pepe est un fantasme, il n’est pas comme nous (le nous d’harold qui en emploie des tas de nous), il est IMPATIENT… Ah mais qui a parlé de la Présidence Obama comme » celle de la communisation », qui assène : « notre époque est celle….de l’immédiateté sociale de l’individu »….
    Et puis laissez Rimbaud en dehors de ça.
    Je ne vais pas faire l’haroldien détournant, l’I.S. avait le coup pour les missives hilarantes et hautes en couleur : confer bip bip robot, révise tes fiches etc…
    Salut et pas de bêtises

  23. pepe
    04/09/2009 à 21:40 | #23

    “Même si l’émeute couve à-côté de chez moi-ou à Montvert…”demandez la suite à pepe »
    « dit pepe, qui l’a entendu dire et a trouvé cela malin, » and so and so.
    Finalement, le fait que je refuse de répondre à l’insulte ad hominem allègera un peu l’ambiance de ce forum!!! (en tout cas, tu as des fiches efficaces!)

  24. Patlotch
    04/09/2009 à 22:06 | #24

    Si j’ai considéré le texte de Pepe « courageux », c’est pour pointer ce qui monte et qui passe pour « ce qu’il faut faire ». C’est peut-être davantage de l’insurrectionniste qu’il s’agit, que du rebelle, car le premier relève et hérite d’une histoire, que l’on nous ressert – ce n’est pas un hasard-, et qui entre en conflit théorique avec les thèses communisatrices (pas seulement de TC); le second davantage d’une caractérologie psychologique, à la limite du politique – c’est pourquoi il est flou, et on ne peut rien attendre à le cerner, n’en déplaise à Harold, qui parle haut mais noie le poisson.

    Bref, pour détourner Pepe, « Je reste convaincu, malgré tout, que l’image de l’insurrectionniste va encore longtemps nous polluer la vie… on verra. »

  25. A.D.
    05/09/2009 à 12:43 | #25

    Salut :
    Si l’insurrectionnalisme( dont je doute de l’existence) va nous polluer la vie, c’est: que : Rien d’autre à l’horizon (pas de prolétariat, seulement des individus prolétarisés, et ce n’est pas demain la veille que le Prolétariat re-existera, c’est terminé avec la domination, ou subsomption réelle, en définitive avec la défaite / victoire du social-capitalisme qui est notre lot).
    Que du côté pollution de vie il y a plus sérieux, beaucoup plus puissant, et autrement désespérant…
    Si les « insurrectionnalistes » et l’insurrectionnalisme « entre en conflit théorique avec les thèses communisatrices (pas seulement de TC) »c’est que : on reprend au début : Pas de communisation nulle part, les communisateurs n’y sont pas, pour le moment en tout cas, et comme tu le dis, Patlotch « Pourquoi aller plus vite que la musique. »
    Salut et ce que vous pouvez

  26. A.D.
    05/09/2009 à 13:03 | #26

    A pepe,
    Oui le robot a de la mémoire, quoiqu’avec l’âge, des fois y a confuse: mais aucune insulte, je ne suis pas harold, ni….
    Et c’est pour cette raison que :
    J’ai le plaisir de vous annoncer une campagne de pub pour la nouvelle lessive:
    TOUT COMPRIx
    Avec cette lessive REVOLUTIONNAIRE à base de dialectique hégelienne, et de rapport Prolétariat-Capital, pas besoin de Programme, automatiquement communisatrice, le temps de dire Karl et tout se termine heureusement : plus de classes, plus de problèmes avec l’immédiateté, même sociale des individues.
    CENT por CENT efficace contre : les TACHES REBELLES, petite-bourgeoise, molotov, fumée de deux pneus, également contre les merdes artistiques et les fientes alternatives présentes dans tous les SQUATTS.
    ENNEMIE( la lessive, cher ou chère lecteur, lectrice) irréductible de toute intervention, même spirituelle, se bat sans aucun effort contre tout ce qui s’agite, revendique et proteste, laisse la place nette aux vrais COMMUNISATEURS (invisibles, mais d’unne redoutable efficacité).
    En vente, etc….

  27. pepe
    05/09/2009 à 13:15 | #27

    Au passage, voici un autre site sur lesquel mon petit billet d’humeur provoque débats et anathèmes :
    http://forum.non-fides.fr/viewtopic.php?t=1372

  28. norman
    06/09/2009 à 12:22 | #28

    Il est assez affligeant que d’avoir écrit ici quelques lignes, ait suffit à me démasquer comme un « petit bourgeois soutenu par ses parents ». Pour être toujours très attentif au langage, je ne peux ignorer qu’il y a forcement une vérité la dedans. Chaque mot que nous employons porte l’étiquette du magasin où il été acheté. Mais c’est aussi un effet de la récupération d’estampiller le mot « rebelle » sur des tee-shirt pour adolescentes chic, et d’engendrer la plus grande confusion sur ce qu’est ou non un individu. Critique- t’on l’individu lorsqu’on s’en prend à la baudruche qui est présentée en tant que tel ? Laisserons-nous l’ « aventure » aux sauteurs en élastique ?
    Clouscard conteste le concept de « société de consommation » en arguant qu’en verité il n’y a qu’une classe qui consomme, mais on peut lui répondre que la société du consommation c’est avant tout la consommation de langage.
    Dois-je renoncer à être communiste en raison de l’épaisse crasse avec laquelle les maoïstes et staliniens ont maculé ce mot ?
    Dois-je renoncer a toute émotion parceque les neurosciences prétendent en déterminer l’origine et la nature ?
    il paraît que les généticiens préparent le clonage en série d’ Harold de synthèse. Une Espèce de pitbull théoricien capable a tout moment de se retourner pour mordre son maître.
    Mais peut être que cette critique qui m’est retournée n’est-elle au fond qu’une projection. Peut être peut –on résumer tous les intervenants de cette discussions a une poignée de petits blancs occidentaux soutenus par leurs principes s’interrogeant sur la disparition du prolétariat, loin du cambouis Africain, Indien ou Chinois.
    Des lors on peut rester sur le port, scruter la mer d’un regard fier, pour attendre le paquebot du communisme et être le premier a crier « le voilà ! ». quelque chose me dit que c’est à pied qu’il va venir, et par derrière.
    préparez la vaseline

  29. Harold
    07/09/2009 à 10:46 | #29

    Puisqu’on sollicite une réponse de ma part, en voilà une. Une coalition de caniches théoriques se dresse contre un propos un peu bruyant qui bouscule leur indigence intellectuelle. Et pour seul argument, elle avance la sempiternelle critique d’une posture avant-gardiste qu’elle est la seule à décrypter. Non, il ne s’agit que d’une polémique méthodologique. Que ce soit le beau J., l’éthylique AD ou le trappiste Norman, c’est la prose métaphysique qui est visée. Vous êtes priées d’expliquer les idéologies selon les conditions sociales d’existence terrestres des prolétaires, mesdames, et non de vous admirez ! Votre manque d’audace c’est de ne pas vous risquer à élucider cette fameuse base matérielle, de ne critiquez que les « images », les discours, pas les structures.
    A propos du « rebelle », toujours pas de critique matérialiste dans vos interventions.

  30. A.D.
    07/09/2009 à 11:51 | #30

    Salut,
    Norman, juste une précision : petit bourgeois soutenu par ses parents,ou peu s’en faut : c’est pour rire, et pour caricaturer harold, qui n’en n’a pas besoin.
    J’ai bien aimé ton message précédent, celui-ci itou.
    En effet je pense que le Prolétariat (avec P) a disparu dans le passage de la dom. formelle, à la réelle ; j’appelle social-capitalisme cette « société de classes sans classes » (cf les amis d’une société sans classe dans les 28 thèses traduites par tc/dndf). Le social-capitalisme est la victoire du programme ouvrier dans le seul cadre posible pour cette victoire, un socialisme de marché ainsi que les dirigeants chinois l’ont nommé. Quand la prolétarisation a atteint ses limites géographiques (universalisation du mode de production) et aboutit à socialiser ou détruire toute activité et tout segment alors le socialisme est à la fois réalisé, à la fois dépassé.
    Réalisé comme capital social total, dépassé comme dynamique portant un autre devenir.
    Le Prolétariat a existé tant qu’il était porteur de, et à la fois porté par le socialisme, ce dernier agglomérait une défense de la classe( des intérêts économiques de la classe) avec le dépassement THEORIQUE de cette défense( comme communisme ou anarchisme).
    La période de subsomption ou domination réelle – avec son face à face- est celle de l’abolition du Prolétariat (agissant en tant que tel) et de l’extension de la condition prolétarisée à un nombre toujours croissant d’êtres humains, en même temps que de destruction accélérée de la base naturelle de toute activité humaine.
    Il est parfaitement exact que la situation est différente dans les pays du »Tiers-Monde » et les plus « dévellopés », on s’en aperçoit en lisant l’histoire des conflits, leur intensité, etc…(cf. Egypte, Chine, Algérie, Inde, Bengladesh…etc), on remarque également cette tendance en Guadeloupe, Martinique, Nouvelle-Calédonie.

  31. Noomi « RAPACE »
    19/02/2015 à 13:34 | #31

    Tout cela est bien gentil mais si personne ne se lève, à titre personnel, pour s’opposer, beugler, se battre ici ou là, comment constituer concrètement cette « classe » en lutte???
    Même s’il faudra vite s’en débarasser, on a besoin de Spartacus, Robespierre, Louise Michel ou Camille……Les révolutionnaires ne font pas les révolutions mais ils lèvent les lièvres!!!

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