Mardi 31 mai 2011 2 31 /05 /Mai /2011 10:27

 

Les dernières nouvelles en date
du Jura Libertaire sont sur

juralib.noblogs.org

 

 

Second communiqué

 

Le précédent communiqué (ci-dessous) ne semble pas suffisamment précis et des ambiguïtés en ressortent.

 

Notre hébergeur — over-blog — ne se gène pas pour faire son sale boulot d’auxiliaire de police : collaboration sur la collecte d’information sur les individus utilisant entre autres le juralib (logs), délation de celles-ci à l’État et à ses chiens.

 

Mercredi 27 avril, deux personnes ont été perquisitionnés puis auditionnées dans le Périgord avec pour motif ou prétexte l’inscription de slogans de solidarité sur la façade du vice-consulat d’Italie à Bordeaux. Celleux-ci ont été retrouvés par l’adresse IP correspondant à la connexion internet à partir de laquelle fut réalisée la publication de l’article lié, sur le juralib.

 

Les deux ordinateurs ont été saisis.

 

Sur ces ordinateurs, beaucoup de choses familiales et militantes, mais aussi potentiellement le mot de passe de notre ancienne adresse, chez no-log.

 

Le lendemain de la perquisition, nous avons effacé tous les mails qui se trouvaient sur la boîte mail no-log et en avons modifié le mot de passe. Il n’est techniquement pas impossible que les flics aient lu cette adresse, et tous les mails reçus sur celle-ci depuis un moment, non effacés.

 

Nous tirons les leçons qui s’imposent en matière de précaution et de sécurité qui en découlent.

 

Le Jura Lib, 3 mai 2011.

 

 

Aux correspondantEs du Jura Libertaire

 

Le 14 avril dernier, Le Jura Libertaire publiait un courriel reçu, relatant l’inscription de slogans de solidarité sur la façade du vice-consulat d’Italie à Bordeaux :

 

 

Mercredi 27 avril, deux personnes ont été auditionnées en Périgord — sur la base de l’adresse IP de publication sur over-blog —, lors d’une perquisition de flics de Bordeaux.

 

Deux PC ont été saisis.

 

Le Jura Libertaire en Dordogne et ailleurs - 28, 29 avril, 2 mai.

 

Nouvelle adresse courriel

du Jura Libertaire

 


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Dimanche 29 mai 2011 7 29 /05 /Mai /2011 14:32
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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 19:27

 

Depuis des semaines et des mois, un fort mouvement secoue le soi-disant «monde arabe» [Contrairement à l’idéologie euro-centriste qui ne peut considérer le monde qu’en tant qu’entités séparées avec un centre (l’Europe et l’Amérique du Nord) et la périphérie (le reste du monde), nous préférons utiliser les termes arabes «Maghreb» (qui signifie le «Couchant») et «Machrek» (le «Levant»), c.-à-d. l’ouest et l’est de l’aire «arabo-musulmane», plutôt que les expressions Proche- et Moyen-Orient… Proche de quoi ? De l’Europe, bien sûr !], qui n’est rien qu’une partie de l’ensemble du monde du capital. Des pays comme la Tunisie, l’Égypte, le Yémen, Bahreïn, la Libye, la Syrie, etc., des villes comme Tunis, Gafsa, Sfax, Kasserine, Le Caire, Alexandrie, Suez, Sanaa, Aden, Tripoli, Benghazi, Misrata, Tobrouk, Damas, Deraa, Latakieh, Homs, etc. sont en feu et brûlent de notre colère sociale. Protestations et manifestations, affrontements avec la police et les unités spéciales, grèves massives et violentes, pillages, incendies de banques et d’institutions de l’État, actions de solidarité et agitation, mise en place de comités et de «shoras»… tout cela et beaucoup d’autres choses sont des expressions du mouvement prolétarien qui s’est développé à travers ces régions. C’est notre perspective de classe qui émerge de ces «révoltes populaires» — tant en organisant des structures afin de distribuer de la nourriture et de l’aide médicale en-dehors et contre les rapports d’échange comme à Misrata par exemple, que lorsque des ouvriers détruisent le quartier général du syndicat officiel égyptien, ou encore lorsque des manifestations de défaitisme révolutionnaire éclatent en Arabie Saoudite contre leurs «propres» troupes qui sont envoyées pour écraser la rébellion au Bahreïn.

 

Les médias continuent cependant à décrire le mouvement soit comme une lutte contre la dictature et pour la démocratie, soit comme une action de vandales irresponsables et d’agents provocateurs payés par la CIA ; ces deux versions ayant pour but de toujours occulter et falsifier la véritable et profonde nature de notre mouvement de classe. Sarkozy, Obama, Cameron, Ban Ki-Moon, Schwarzenberg ou Chavez, aussi bien que d’innombrables autres analystes et journalistes politiques et militaires, tous nous offrent telle ou telle explication du mouvement. Ce n’est pas surprenant. Ils le dépeignent de la façon qui corresponde le mieux aux intérêts bourgeois. Et ces intérêts sont clairs : maintenir son ordre mondial, ébranlé par le mouvement prolétarien, par tous les moyens possibles en poussant ses fractions indésirables à quitter le pouvoir et en proclamant «la révolution victorieuse» d’un côté (comme en Égypte ou en Tunisie), et écraser les rebelles en envoyant des unités spéciales et des armées contre eux (comme au Bahreïn) d’un autre côté. Quelle que soit la méthode, la tâche est la même — prévenir l’extension du mouvement à «nos pays bien-aimés» en insistant sur le fait que les événements sont déterminés par les conditions spécifiques comme les «régimes autoritaires», la «mentalité moyen-orientale», les «rapports tribaux», l’«avidité pour le pétrole des conspirateurs impérialistes», etc. En dépit du fait qu’une telle possibilité n’est pas encore à l’ordre du jour ici, son fantôme hante la bourgeoisie européenne (sûrement plus en Grèce, au Portugal ou en Irlande qu’en République tchèque) et la bourgeoisie dans le monde entier.

 

C’est parce que c’est la réalité matérielle de la vie partagée par tous les prolétaires autour du globe ; la réalité de l’exploitation, de la pauvreté et de la terreur d’État qui est la véritable raison de toute lutte de classe. Hausse des prix des produits de base comme la nourriture, l’essence, l’eau et l’électricité, augmentation du taux de chômage et généralisation des conditions de travail précaires pour ceux qui ont encore un boulot, baisse du salaire réel, problèmes de logement, les prolétaires à travers le monde doivent faire face à cette situation, de l’Europe centrale à la Russie, de l’Amérique du Nord à l’Indonésie, et tout ces problèmes sont aussi la vraie cause du mouvement de l’actuelle lutte de classe au Maghreb et au Machrek.

 

C’est parce qu’aucun changement de gouvernement ou de régime ne peut résoudre ces problèmes car ils sont le modus vivendi du capital. Grèves, émeutes et expropriation collective de marchandises continuent encore même après que Moubarak et Ben Ali aient été renversés, et que de nombreux gouvernements soient tombés. Les ouvriers du textile d’El-Mahalla El-Koubra ainsi que les ouvriers du canal de Suez ou les ouvriers agricoles et d’autres partout en Égypte ont lancé un mouvement de grève massif pour une augmentation du salaire minimum et contre les prix élevés de la nourriture. Farouchement dénoncé par toutes les fractions bourgeoises en Égypte (l’armée mais aussi les Frères musulmans ou la clique de Mohamed El-Baradei), le mouvement de grève continue en Égypte (comme en Tunisie), en défiant directement son interdiction émise par le gouvernement militaire. Le «Conseil National de Transition» libyen (CNT) revendique comme objectif la «restauration de la vie civile habituelle», ce qui en réalité signifie la dépossession des prolétaires de leur propre vie et de son organisation. En désarmant les insurgés et en restaurant le monopole de la violence en faveur de l’État, le CNT organise des gardes armés pour maintenir l’ordre sur les champs pétroliers et les raffineries qui avaient subi des actions de grève au début du soulèvement.

 

C’est parce que tout mouvement prolétarien contient les graines du renversement du capitalisme et exprime la perspective de la communauté humaine sans classe qui se construira sur les cendres de ce vieux monde. Le mouvement prolétarien au Maghreb et au Machrek exprime cette perspective d’une façon limitée et avec beaucoup de faiblesses mais de façon suffisamment forte pour révéler les intérêts prolétariens qui sont antagonistes à ceux des bourgeois. En Libye, le mouvement fit un pas en avant et a organisé une insurrection qui a obligé la bourgeoisie à intervenir (via les bombardements de l’OTAN ainsi que les négociations diplomatiques) et à créer deux camps : la nouvelle/vieille (la moitié d’entre eux sont des hauts fonctionnaires de l’ancien régime) fraction bourgeoise organisée dans le CNT et le «colonel socialiste» Kadhafi (l’associé commercial bien-aimé des fractions bourgeoises occidentales jusqu’à très récemment), afin de détourner la frontière entre prolétariat et bourgeoisie, et de transformer la guerre de classe en une guerre civile sanglante.

 

En Égypte, Tunisie, Libye, Irak, Syrie, au Yémen et Bahreïn, en Grèce et Chine, au Royaume-Uni, Wisconsin et Chili… en République tchèque… partout dans le monde, le capital nous offre soit de mourir lentement au turbin quand il a besoin de notre force de travail, soit la destruction physique de nos vies quand il n’en a plus besoin.

 

En Égypte, Tunisie, Libye… ce sont nos frères et sœurs de classe, c’est notre classe qui lutte contre le capital et son État.

 

Leur lutte est la nôtre !

 

Affirmons sa perspective prolétarienne contre toutes les mystifications démocratiques !

 

Groupe Guerre de Classe - avril 2011.

 


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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 15:12

 

Naissance d’un nouveau blog, en construction, sur un des grands oublié de la pensée contestatrice : l’urbanisme.

 

 

 

Des articles concernant les grandes luttes urbaines de l’Italie des années 70 et les actions des groupes armés révolutionnaires en Argentine même époque sont en cours de rédaction, bientôt en ligne.

 


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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 10:49

 

 

Le jour du coup de filet qui a conduit à l’arrestation de 22 camarades, parmi lesquels 5 sont encore en résidence surveillée, les camarades de Florence se sont déjà réunis à 9 heures devant les bureaux de la police scientifique, improvisant un rassemblement.

 

Plus tard, vers 18 heures, les camarades ont appelé à un rassemblement devant la préfecture, et les 250 personnes présentes ont improvisé une manifestation accompagnée d’une distribution massive de tracts pour expliquer les événements qui venaient d’avoir lieu.

 

Au début du rassemblement, on a pu assister à une provocation exagérée de la part de quelques membres de la Ligue du Nord sortis des bureaux adjacents du Conseil régional. Les camarades y répondent volontiers, étant donnée l’ambiance de la journée, et les chassent à coups de pieds au cul. Aux abords de la gare deux flics de la police ferroviaire trop zélés sont mis en fuite.

 

On constate en général un climat déterminé et une bonne participation, étant donnée l’heure de convocation du rassemblement.

 

Article du journal La Repubblica (en italien) - 5 mai.

 

Le 6, jour de grève générale, un imposant bloc de camarades a pris la parole depuis l’estrade de la CGIL (syndicat majoritaire en Italie) pour dénoncer publiquement l’opération et mettre en lumière le coté risible des inventions de l’accusation, non sans subir les remontrances des dirigeants du syndicat.

 

Article du journal La Nazione (en italien).

 

Pendant la nuit, des personnes solidaires ont recouvert de tags contre la répression et en solidarité avec les inculpés la zone de via del Parione, où se trouve le local Spazio Liberato 400 Colpi, actuellement mis sous scellés.

 

Article du journal Firenze Today (en italien).

 

Le 7, un important groupe de camarades a fait irruption sur l’estrade de piazza Signoria (place centrale de Florence), où avait lieu un concert de piano dans le cadre du «Festival d’Europa». Les camarades dénoncent de nouveau le climat répressif et l’inconsistance des accusations contre les 22 inculpés, et les 78 concernés par l’enquête. La libération immédiate des camarades soumis à des mesures de privation de liberté ou de contrôle judiciaire. Les camarades sortent une banderole : «Liberté immédiate pour Dani, Luca, Massi, Pietro, Vitto». Les manifestations de solidarité à coup de bombe de peinture… D’autres personnes solidaires ont déployé des banderoles au contenu similaire partout dans la ville.

 

Article du journal La Nazione (en italien).

 

Tout ceci est ce qui a eu lieu jusqu’à maintenant, en à peine quelques jours, mais il reste tant à faire, notamment l’organisation d’une manifestation ouverte aussi bien aux habitants de la ville qu’aux autres groupes politiques. La convocation d’une assemblée de ville pour définir les détails de chaque initiative est prévue à court terme.

 

Comme l’a dit un membre de la Digos (police politique) à l’un des inculpés : CE N’EST QU’UN DÉBUT !

 

LIBÉRATION IMMÉDIATE POUR DANI, LUCA, MASSI, PIETRO ET VITTORIO !

 

Rivolta ovunque, 8 mai 2011.

 


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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 07:33

 

Ouvert depuis la mi-février, le squat «Le Black Messa» vous invite à un apéro-rencontre le jeudi 12 mai à 20h.

 

 

Le BM fonctionne de manière autogéré, sans dieu ni petit chef. Si son ouverture était essentiellement due à des problèmes de logements, nous comptons bien faire de cet immeuble un lieu de résistance et de lutte dans le quartier populaire des Allemands.

 

Menacé d’expulsion après trois mois d’existence, le BM est victime comme tant d’autres de la gentrification (embourgeoisement) du centre-ville. Petit à petit, les 4×4 et agences immobilières remplacent la vie de quartier et les lieux de rencontre. À nous tous/toutes d’inverser la balance !

 

Contre la propriété privée, contre l’État bourgeois, ses flics et ses patrons, espérons que mille autres initiatives du même genre naîtront !
Vive la lutte des classes, longue vie au Black Messa !

 


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Lundi 9 mai 2011 1 09 /05 /Mai /2011 01:54

 

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Vendredi 6 mai 2011 5 06 /05 /Mai /2011 14:24

Des outils pour comprendre que la violence policière est systémique

 

Intervention de Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales, lors de la rencontre «Violences policières, dérives judiciaires» organisée par le comité Vérité et Justice pour Hakim Ajimi le 5 février 2011 à Nice (intervention retranscrite par la revue Différences) ; suivie d’échanges avec le public.

 

 

Cette émission, diffusée le 5 mai 2011 sur Radio Périgueux 103 constitue le troisième volet d’une série de «Faure et Reclus à l’Élysée» sur les violences policières et l’idéologie sécuritaire : Justice pour Hakim (10 mars) ; «Omerta dans la polis» par Pierre Tévanian (24 avril).

 

À écouter, télécharger, etc.

sur l’audioblog de l’émission.

 


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Jeudi 5 mai 2011 4 05 /05 /Mai /2011 19:50

 

Le 4 mai vers 6 heures du matin les habitations de plusieurs camarades actifs à Florence ont été envahies par les agents de la répression. Comme cela avait déjà été le cas à Bologne, l’instrument utilisé pour attaquer et arrêter les camarades est le délit de associazione a delinquere [association de malfaiteurs].
78 personnes sont concernées par l’enquête, parmi lesquels 22 sont sous le coup de mesures qui restreignent leur liberté. L’opération a pris pour cible centrale le groupe qui se réunissait autour du local Spazio Liberato 400 Colpi. Voici leur communiqué.

 

Bilan de l’opération

 

Bilan de l’opération du 4 mai : 5 personnes en résidence surveillée, 17 contrôles judiciaires avec obligation de pointer, 22 perquisitions dans des logements, perquisition du Spazio Liberato 400 Colpi (avec saisies et destructions massives de matériel).

 

Chef d’inculpation : associazione a delinquere [association de malfaiteurs]. Les faits reprochés sont pour l’essentiel des épisodes de conflit qui ont eu lieu à l’automne dernier, mais pas seulement. Manifestation non-autorisées, occupation, dégradations de banques, blocages de routes et de voies ferrées, les affrontements à Novoli pour chasser de l’université la ministre Santanchè, rassemblement de solidarité au tribunal pour mineurs pendant un procès de camarades.

 

Communiqué du Spazio Liberato 400 Colpi

 

«Association de malfaiteurs» disent-ils. Nous, nous disons autonomie, conflit, action directe. Ils disent que c’est un «démantèlement». Nous rions en pensant à leurs illusions.

 

Il est évident que l’opération est le fruit d’un énième montage juridique et nous n’avons aucune envie de perdre notre temps à en parler.

 

Le fait que différents camarades qui ne participent pas aux assemblées du Spazio Liberato 400 Colpi aient subi des perquisitions et soient sous le coup de contrôles judiciaires ne nous étonne pas. Ce sont des camarades avec lesquels nous avons partagé des luttes, ce sont les amitiés politiques que nous avons toujours voulu cultiver, par-delà les frontières géopolitiques classiques. Des liens qui ont pu produire du conflit et qui nous on fait respirer un air nouveau dans une Florence pacifiée.

 

«Blitz contre les anarchistes» disent-ils. Nous, nous disons opération contre-insurrectionnelle contre tous ceux qui ont décidé d’abandonner le fétichisme de l’identité pour construire une perspective révolutionnaire réelle aujourd’hui. Contre qui, au-delà des chapelles et des liturgies, a eu le courage d’habiter avec détermination ces brefs espaces de conflits qui au cours des derniers mois ont créé des failles au sein du dispositif métropolitain sans suivre ni drapeaux ni dogmes, mais en se confrontant avec humilité avec le réel, pour apprendre à le connaitre et à subvertir. Contre ce mouvement réel qui depuis l’époque de «l’Onda» [le grand mouvement étudiant italien de 2008, ndt] a commencé sortir des sables mouvants des revendications étudiantes et de la «protestation civile», tout en évitant de se cristalliser en identité au sein d’un quelconque «milieu militant».

 

Les journaux et la télé pourront bien nous dépeindre à leur guise comme une secte anarchoïde isolée. Nous savons que là dehors, dans les écoles, dans les facs, dans les quartiers, il y a des camarades qui nous connaissent et nous reconnaissent comme camarades. Des frères avec qui nous avons partagé matériellement les épisodes «délictueux» pour lesquels on nous inculpe : des occupations des lycées à celles des universités, des piquets contre les expulsions aux blocages des flux métropolitains en passant par les manifs sauvages. Nous sommes certains que ces amitiés politiques se révéleront plus fortes que n’importe quelle opération policière.

 

La grève irréversible avance, crée toujours plus de failles, préoccupe le Parti de l’Ordre, du ministère de l’Intérieur aux fonctionnaires de la Digos [police politique italienne, ndt] locale. Une mobilisation étudiante plus animée qu’à l’accoutumée, une Piazza del Popolo en révolte [nom de la place sur laquelle ont eu lieu la plupart des affrontements à Rome le 14 décembre 2010, ndt], un ensemble de gestes de grève et de nouveaux liens. Le besoin d’étendre et d’organiser ce mouvement réel à Florence comme dans d’autres villes a déjà commencé à devenir un programme. Difficile, ambitieux, dangereux, c’est vrai.

 

Mais rien ne pourra arrêter ce nouveau printemps.

 

LIBERTÉ POUR TOUS LES CAMARADES

LA TÊTE HAUTE POUR LE CONFLIT SOCIAL

 

Spazio Liberato 400 Colpi
pour l’autonomie diffuse

 

Liberté pour Pietro, Lucca, Massi, Dani et Vittorio !

Un salut de tout cœur aux camarades de partout qui dans ces heures nous ont témoigné une solidarité émouvante.

 

Plus d’informations en italien sur Informa-Azione.
Même pas peur, 5 mai 2011.

 

 

Nouvelle vague de répression en Italie : 78 camarades mis sous enquête


Ce matin [4 mai] à Florence la police italienne a mené une vaste opération répressive contre 78 camarades, pour la plupart des étudiants des collectifs universitaires liés à l’espace libéré «400 colpi». À différents titres, aux accusés sont reprochés les délits d’association de malfaiteurs, incitation au crime, occupation abusive de bâtiments publics, déprédations, violence privée, interruption de service public, résistance et violence contre les forces de l’ordre.

 

Des 78 personnes mises sous-enquête, 22 doivent subir des mesures de limitation de la liberté personnelle dans l’attente du procès. 5 ont été assignés à résidence et les autres seront obligés de se rendre au commissariat tous les jours pour témoigner leur présence en ville.

 

 

Dans son communiqué, ponctuellement repris par tous les médias, la police se réfère aux actions menés pendant la mobilisation des étudiants lors de cet automne, comme le blocage du chantier du TGV à Florence, le sabotage des caméras pendant des cortèges, ou la contestation menée contre la présence du ministre Santanché à l’université ainsi que des actions menées contre le syndicat jaune CISL et des banco-mats.

 

En janvier les camarades avaient déjà repéré deux micros-espions dans les locaux du «400 colpi».

 

L’épisode est d’autant plus inquiétant car il suit une autre vague répressive contre la mouvance anarchiste italienne qui avait eu lieu il y a quelques semaines.

 

L’État semble avoir attendu le reflux de cet automne de lutte très intense pour commencer son travail contre-insurrectionnel.

 

Tiré d’un communiqué de solidarité aux inculpés : «Association de malfaiteurs, à Florence ils l’ont appelé ainsi. Nous l’appelons envie de vivre et de lutter, de s’organiser et de conspirer. Nous sommes tous des délinquants, nous sommes tous des subversifs. Solidarité et amour pour les camarades de Florence.»

 

 

Mise à jour - le 5 mai : En fin d’après-midi de hier il y a eu un cortège devant un commissariat pour protester pour répondre à répression. Après la énième provocation policière (l’identification d’une jeune qui participait au rassemblement) des agents ont été agressés et ils ont été forcés à battre en retraite dans l’attente de leurs collègues. La presse bourgeoise réfère aussi que trois politiciens de la Ligue du Nord (le parti xénophobe italien) se sont fait rouer de coups par les participants au cortège peu de temps après.

 

Le Réveil, 4 mai.

 


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Mercredi 4 mai 2011 3 04 /05 /Mai /2011 20:17

 Turin : attaque du consulat français en solidarité avec les migrants tunisiens

 

Mercredi 4 mai, le consulat français de Turin a été dégradé avec un tag «Solidarité avec les Tunisiens en lutte contre les frontières», la grille a reçu de la peinture et été verrouillée avec un cadenas.

 

Cette action a été faite pour dénoncer la répression française à la frontière, les rafles de Tunisiens dans toute la France et l’intervention militaire en Libye.

 

Attaquons partout les autorités françaises !

 

Traduit de l’italien
Brèves du désordre, 5 mai 2011.

 

 

Mercoledì 4 maggio il consolato francese a Torino é stato danneggiato con una scritta SOLIDARIETA AI TUNISINI IN LOTTA CONTRO LE FRONTIERE, il cancello é stato imbrattato con la vernice e chiuso con un lucchetto.

 

Questa azione é stata fatta per denunciare la repressione francese alla frontiera, i vastrellamenti dei Tunisini in tutta la Francia e l'intervento militare in Libia.

 

OVUNQUE ATTACCHIAMO LE AUTORITA FRANCESI !!!!!

 

a diffondere…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Expulsion de Bolivar, un premier récit

 

4 mai, 16h30. Juste avant 14h, près de 300 keufs (dont un hélicoptère) sont intervenus à la demande de la mairie de Paris pour expulser le 51 avenue Bolivar, et y rafler les Tunisiens du Collectif de Lampedusa à Paris.

 

La porte a tenu un peu de l’extérieur en résistant aux gendarmes mobiles, et surtout de l’intérieur, où la soixantaine de sans-papiers et la vingtaine de camarades revenus ou restés dedans pour défendre le lieu ont tenu la porte en une mêlée humaine renforcée de planches-portes/boucliers. Après un temps qui a semblé infini de colère et de rage, les gendarmes mobiles ont enfoncé notre résistance et se sont littéralement rués, matraques en main, à la chasse. Un premier groupe s’est réfugié dans les étages, un second avec la plupart des compagnons et camarades en sous-sol. Ce second groupe, voyant que la porte n’était tenue que par quatre gros civils, a lancé une contre-charge, piétinant les bourres au passage, vers la sortie. Quelques Tunisiens avec nous sont parvenus à passer, avant que les keufs à l’extérieur ne nous arrêtent puis nous renvoient rejoindre la centaine de manifestants postés à distance à l’extérieur.

 

Plus de 60 Tunisiens ont été embarqués dans trois cars, vers les comicos du 19e et du 20e arrondissements (+ une quinzaine de camarades chopés lors des échauffourées qui ont suivi). Pendant tout le temps de cette rafle surprotégée (le ministre de l’Intérieur Guéant est venu en personne à la mairie du 19e juste avant l’opération), la grosse centaine de manifestants (les occupants et leurs amis plus un paquet de gauchistes accourus pour beaucoup faire bonne figure) a tenu bon face aux flics, gueulant «Liberté ! Liberté !» aux migrants tunisiens sortis par grappes et enfournés dans trois cars, mais aussi : «Delanoë, premier des Benalistes», «Ben Ali, t’as oublié tes chiens», «Flics porcs assassins», «Guéant facho, on aura ta peau», «Contassot collabo» (le responsable des Verts se faisant interviewer au milieu des flics pendant la rafle), etc. Avec de la rage, beaucoup de colère et de tension.

 

Sos-Racisme s’est fait physiquement dégager, malgré que le NPA puis quelques cénétistes les aient défendus (les uns par amitié, les autres au nom de l’unité). On a essayé en vain dans un mouvement rapide et peu suivi de bloquer le premier des cars emmenant les Tunisiens. Les lignes de CRS se sont renforcées peu à peu, encadrant les manifestants contre les grilles du parc des Buttes Chaumont. C’est quand les flics municipaux ont voulu fermer la grille et en ont été là encore physiquement empêchés, que les CRS ont chargé, et que tout le monde restant a quand même réussi à rentrer dans le parc (dans les coups échangés, un CRS s’est fait tirer sa matraque, plusieurs copains ont pris des coups pour tenir ouverte cette porte le temps de faire sortir tout le monde de la nasse, etc.).

 

Bref, à l’heure qu’il est, il y a au moins 80 Tunisiens dans les comicos raflés à Bolivar (sans compter tous ceux des rafles de hier soir dans la rue, autour des métros, et des jours et nuits précédentes). La préfecture parle de 138 interpellés.

 

La mairie de Paris se défausse maintenant sur les radicaux de service pour assumer d’avoir signé l’expulsion : «Les contacts sur place ont été rendus très difficiles par la présence de collectifs militants anarchistes ou radicaux qui ont préféré dénigrer l’action et l’engagement de la Ville et des associations plutôt que d’accompagner et d’aider réellement les ressortissants tunisiens. Ils ont pris une lourde responsabilité en entraînant ces derniers à rester sur place — à l’exception d’une dizaine qui ont accepté hier soir de rejoindre une structure d’hébergement — et en les encourageant explicitement à affronter les forces de l’ordre.»

 

Toujours le même paternalisme gerbant contre tous les pauvres, avec ou sans papiers. Comme si les Tunisiens du Collectif de Lampedusa à Paris, dont une partie a participé aux émeutes et affrontements en Tunisie pour chasser — comme des milliers d’autres — Ben Ali du pouvoir, n’étaient pas capables tous seuls de construire un rapport de force et de vouloir en découdre avec les chiens en uniforme qui leur pourrissent la vie, et trop débiles pour se permettre de refuser les miettes tombées de la table de la mairie et de ses collabos associatifs. En la matière, ce sont eux qui ont beaucoup de choses à nous apprendre, à nous, et les riches échanges vécus au quotidien pendant ces trois jours et trois nuits d’occupation commune ne sont qu’un début de partage.

 

À suivre…

 

Les sans-papiers arrêtés sont répartis dans les commissariats suivants :

80, avenue Daumesnil, 12e. 
79, rue Clignancourt, 18e : 01 5341 5000. 
3, rue Éric Satie, 19e : 01 5556 5800. 
3, rue des Gâtines, 20e : 01 4462 4800.


Les 20 solidaires arrêtés sont passage Charles Dallerey, 11e.

 

Brèves du désordre, 5 mai 2011.

 

 

14h15 : L'expulsion a commencé.

Avec de très gros moyens policiers : Gardes mobiles, hélicoptère, et Claude Guéant himself signalé au commissariat du 19e. 
Les militants restés dehors ont pu contenir les gardes mobiles pendant un temps, mais ils ont quand même pu entrer en défonçant la porte. 
Maintenant, les Tunisiens sont extraits du bâtiment, et mis dans des paniers à salade…

 

 

Paris 19e, le 4 mai 2011,

 

3e Kasbah à Paris

 

 

Dimanche 1er mai, à 23h, une centaine de Tunisiens sans-papiers, soutenus par une cinquantaine de Français, dont ce qu’il se fait de mieux dans les  squats parisiens, ont investi le 51 avenue Bolivar.

 

Progressivement, depuis cette date,  les rangs ont quadruplé.

 

Une manifestation spontanée a regroupé, le 3 mai à 23h, plus de 500 personnes lorsque des pompiers, accompagnés de forces de police (BAC), ont espéré déloger des occupants du toit de l’immeuble. La foule a repoussé cette intrusion au cri de : «Étissam, étissam, hatta yaskout annidham !»  «Occupation, occupation, à bas le système !» L’avenue Simon Bolivar a été par la suite occupée et bloquée pendant plusieurs heures.

 

Les occupants ont été capables de repousser également toutes les manipulations de la mairie pour les diviser : propositions bidons de relogement pour une centaine de personnes (alors que dès le 2 mai, près de 250 Tunisiens s’étaient regroupés dans les lieux, ce que la mairie savait très bien).

 

Les occupants ont su repousser encore tous les récupérateurs, associations et partis, inexistants dans la réalité, organismes inhumanitaires et lécheurs de bottes de tous les pouvoirs en place qui veulent se prendre en photo devant la misère humaine. À ceux-là nous disons : Allez cherchez ailleurs ! Allez vous prendre en photo devant la Tour Eiffel. Vous léchez, nous crachons.

 

L’occupation se transforme de plus en plus en une mobilisation à l’échelle du problème des sans-papiers, de la liberté de circuler, et de la réalité internationale de la révolution en cours. Le 51 avenue Bolivar est devenue le trou noir d’une révolution clandestine.  L’occupation du 51 se transforme en une occupation de l’espace ambulant, une occupation de l’espace sonore avec les mêmes chants qui résonnaient dans la Kasbah de Tunis. La parole et l’espace sont arrachés par celles et ceux-là même qui se voient refuser tous les droits et toutes les libertés.

 

Vive la révolution dans tous les pays !

Occupations de tous les lieux de vie !

 

Tous au 51 !

 

Section Paris - Front de Libération
Populaire de la Tunisie, 4 mai 2011.

 

 

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Mardi 3 mai 2011 2 03 /05 /Mai /2011 15:14

 

Les Bosquets

 

Pour ceux à qui l’histoire aurait échappé, elle vaut un petit retour. Le très sérieux journal Le Point, et ses non moins reconnus rédacteurs Jean-Michel Décugis, joints à Christophe Labbé et Olivia Decasens, se sont fait piéger par un petit gars nommé Abdel faisant office de «fixeur» à Clichy-sous-Bois [Voir Arrêts sur images et écouter l’émission de D. Mermet sur le sujet ]. Ce jeune homme de 23 ans s’est donc fait passer lors d’un entretien téléphonique avec le journaliste, avec un certain talent d’imitateur, pour une jeune femme malienne mariée à un homme polygame, vivant dans la cité des Bosquets à Clichy. Cette petite ville de Seine-Saint-Denis avait déjà défrayé la chronique lorsqu’en 2005, elle fut le point de départ d’une révolte sociale d’ampleur nationale après la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, dans un transformateur électrique, alors qu’ils voulaient éviter un contrôle de police.

 

La banlieue, zone de guerre ?

 

Le titre de couv était à la fois effrayant et aguicheur : «Immigration, Roms, allocations, mensonges… Ce qu’on n’ose pas dire», avec en Une le portrait de la fille d’Alexandre Romanès, du cirque du même nom. De quoi susciter l’adhésion des amateurs de thèses lepénistes. La banlieue n’est, certes, pas toujours rose, mais qu’est-ce donc que ce petit métier qui a émergé en octobre dernier sur la scène médiatique ? Le «fixeur» est connu des rédactions et de leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs, puisque ce sont eux qui se font enlever avec les journalistes vadrouillant dans les pays en guerre, leur servant d’intercesseurs, de guides et d’interprètes. Mais «la banlieue» serait-elle donc un pays en guerre, peuplé d’habitants armés jusqu’aux dents et baragouinant un sabir incompréhensible, pour que les journalistes d’investigation aient besoin de tels guides dans les cités HLM ?

 

Guérilla urbaine

 

Les habitants des quartiers dits «populaires» sont, à n’en pas douter, victimes d’une guerre de classes et des préjugés qui en découlent. Peut-être est-ce dû à la sociologie, les journalistes y vivant rarement et les connaissant mal ; peut-être est‑ce la faute aux politiques, qui ont cru bon de décréter l’état d’urgence [Du jamais-vu depuis la guerre d’Algérie sur le territoire français] le 9 novembre 2005 pour mettre fin aux troubles, donnant lieu à des scènes dignes d’Apocalypse Now, avec hélicos dont le phare balaye les façades des immeubles et les terrains de foot pelés, allant même jusqu’à prévoir l’envoi de drones dans les grands ensembles. Aux grands maux sociaux, les grands remèdes sécuritaires.

 

Le collaborateur le moins cher

 

Enfin du point de vue syndical, la précarisation des travailleurs de la presse connaît un nouvel échelon. Après avoir vu les «pigistes», journalistes rémunérés à la tâche, puis les «correspondants locaux de presse» (ou CLP), qui sont réputés «rendre service à un journal» et sont payés environ 5 euros l’article et 3 euros la photo, mais sont malgré tout déclarés, on découvre aujourd’hui les «fixeurs», jeunes gens à qui ont peut glisser un petit billet dans une cage d’escalier pour les remercier de leurs bons et — le plus souvent — loyaux services.

 

Ça presse no 1, avril 2011
Bulletin du SIPM-CNT.

 

 

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Mardi 3 mai 2011 2 03 /05 /Mai /2011 14:50

 

Ce texte montre comment les confédérations syndicales réformistes (ici la CGT) utilisent leur appareil afin de contrôler la contestation. Ainsi les manifestants, le peuple est contraint, par des moyens de communication, à rester à sa place ; c’est-à-dire ne pas remettre en cause l’essence de ce système à savoir le capital et l’État.

 

C’est show avec la CGT !

 

Il y a quand même foule ce jeudi d’octobre devant la mairie d’Alès, alors que les médias et le gouvernement veulent nous faire croire que le mouvement s’est essoufflé, en nous rabâchant que bon nombre de grévistes sont retournés au turbin, prisonniers de leurs crédits, qu’ils ont une famille à nourrir et que trois semaines sans salaire c’est le début de la misère ! Comme si nous n’étions pas assez confrontés à la réalité pour le savoir.

 

Près de 5000 personnes abasourdies par les DJ de la CGT, qui balancent de la techno en guise de bienvenue, sont venus manifester leur mécontentement tandis que les orateurs de la Déesse syndicale échauffent leurs voix. Et puis, arrive le grand discours des manches longues du patronat, au volume sonore assez fort pour que même les caissières de Cora puissent l’entendre ! Comment cette voix qui vocifère peut-elle s’exprimer au nom de 5000 personnes ? Mais quelle est cette créature qui pense à notre place ? Le grand Communicateur de la pensée unique nous hurle qu’il n’est pas content lui non plus et que pour exprimer le mécontentement, il y a une solution : faire du bruit ! Non, mais ! C’est alors que le grand communicateur laisse le micro à l’un de ses condisciples, le grand Chauffeur de foule, et c’est parti ! Tout le monde avance d’un pas décidé sur la route de la révolte musicale et le chauffeur de foule scande : «Vous n’êtes pas fatigués ?», puis le public réplique : «On n’est pas fatigués !» C’est une véritable discothèque ambulante qui anime cette ballade citadine ! Et l’on espère que ça va changer quelque chose ! C’est comme ça que les syndicats nous permettent de communiquer ! Ce ne sont pas des manifs, orchestrées et contrôlées par les syndicats et leur milice, sous les regards assermentés des Playmobils en uniforme, que redoute le gouvernement.

 

Tant qu’on ne fait que du bruit et qu’on n’enraye pas trop la machine à fric, ils se marrent ! Sinon, bien sûr, fini de jouer ! C’est bien gentil tout ça mais il faut de l’essence pour partir en vacances et continuer à entretenir les finances sur le dos des braves gens !

 

Ce que craint le plus l’État, c’est que nous nous organisions ensemble, que nous nous exprimions réellement malgré le pouvoir, afin de conjuguer nos efforts et de faire face ensemble aux difficultés pour répondre à nos réels besoins, sans les syndicats qui se réapproprient et infantilisent nos révoltes en verrouillant la communication. Nous ne sommes pas révoltés seulement le temps d’une manifestation animée et dirigée par une seule voix ! Quand est-ce que nous en aurons assez de faire du bruit sans qu’aucune parole ne sorte de notre bouche ? Il est temps de faire taire ce micro qui nous musèle et de prendre ensemble réellement le temps de s’exprimer.

 

Bulletin de Contre-Info
en Cévennes no 11, avril 2011.

 

 

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Mardi 3 mai 2011 2 03 /05 /Mai /2011 10:28

 

L’association HUILE DE COUDE organise pour la deuxième année le Festival DO IT YOURSELF à Nancy (54) les 11-12 juin 2011.
Nous faisons un appel à propositions d’ateliers d’échange de savoirs.

 

 

Qu’est-ce que le DIY Festival ?

 

Le DO IT YOURSELF [fais-le toi-même] Festival est le fruit d’une volonté commune de mettre à disposition du grand public des savoirs-faire et des techniques souvent réservé à des professionnels. Le but étant à travers différentes activités de montrer qu’il est possible et parfois simple de faire des choses par soi-même.

 

Cette démarche d’autonomie s’inscrit clairement en opposition avec l’ultra-consumérisme actuel. Les personnes présentent aux ateliers en sont les acteurs et non pas « des participants » consommateurs ou de simples spectateurs.

 

Le concept du DIY Festival t’emballes ? Tu as un savoir-faire que tu voudrais partager (vannerie, jardinage, mécanique auto, fabrication de jouets, brassage amateur…) ? Nous cherchons des participant-e-s pour proposer des ateliers !

 

Télécharge la fiche de participation

pour en savoir plus.

 

Contact.

 


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Lundi 2 mai 2011 1 02 /05 /Mai /2011 17:24

Bonjour,

 

Une manif-occupation aura le 7 mai 2011 du coté de la ZAD (Zone d'Aménagement Différée), c'est à dire la zone menacée par l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de de Nantes (44). L'appel à cette manifestation vient de Reclaim The Fields, réseau européen de paysan-ne-s et de sans-terres, et des occupant-e-s de la ZAD.

 

 

Cet évènement sera l'occasion d'une journée d'action offensive et collective, mais également de fêtes, de rencontres et d'échanges d'expériences. Un des objectifs est de défricher collectivement un terrain pour poser les bases d'une ferme de lutte installée sur la ZAD portée par un collectif agricole d'une dizaine de personnes. La journée du 7 mai vise aussi à soutenir la dynamique d'occupation de la ZAD et à fédérer dans l'action un ensemble de réseaux — dont les réseaux locaux — qui luttent contre l'aéroport et son monde.

 

Nous souhaitons que cette journée d'action soit un point de convergence et d'échanges autour des luttes pour l'accès à la terre et sa préservation et contre l'aménagement de nos vies et le déménagement du territoire, contre l'aéroport et son monde. Pour plus de précisions sur cette action, voir le texte d'appel à la manif-occupation à la suite de ce courriel.

 

Ainsi, nous cherchons à ce que l'appel à la manif-occupation soit relayé le plus largement possible dans les médias indépendants et/ou alternatifs. Ce courriel est une invitation à relayer cette information si vous le souhaitez. Les documents téléchargeables ci dessous sont disponibles pour et faciliter la diffusion, sans pour autant en figer la forme qui dépend de la façon dont vous souhaitez/pouvez la relayer. Vous trouverez dans l'archive en téléchargement à ce lien :

— Un texte court qui peut faire office d'encart ; 
— Le texte d'appel à la manif-occupation sous forme de tract, ainsi que le texte brut ; 
— L'affiche de l'évènement en couleurs et en N&B.

 

Bien sûr, nous espérons vous rencontrer sur place le 7 mai pour la manif-occupation. Nous restons à votre disposition pour des infos complémentaires, Merci pour votre soutien !

 

Bien à vous,

 

Le réseau européen Reclaim the Fields
Des occupant-e-s de la ZAD
Contact

 

 

INFOS PRATIQUES :
- Départ de La Paquelais à 10h, nord-est de Nantes (44).
- Possibilité d'arriver la veille, camping sur place.
- Il y aura de l'action mais aussi une tambouille sur place, de la
danse, des interventions et échanges.
- Pour ceux/celles qui viennent de loin, qui voudraient aider à la préparation en amont, ou rester pour l'installation après le 7 mai, il sera possible de camper sur place.
- Venir si possible avec des outils, gants, sécateurs, bêches, crocs…
- Des aides sont bienvenues pour le projet de «ferme» : matériel agricole ? plants ? semences ? soutiens financiers…

 

 

Texte d'appel à la manif-occupation !

 

Contre l'aéroport et son monde ! Pour l'accès à la terre !

Pour une ferme en lutte, occupons les terres !

 

Depuis quarante ans, les décideurs et bétonneurs planchent sur un nouvel aéroport à côté de Nantes pour parfaire leurs rêves voraces de métropole et d'expansion économique. Il est censé atterrir sur 1650 hectares de terres agricoles et hameaux : la ZAD (Zone d'Aménagement Différé, autrement dit Zone À Détruire). Le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes, qui aurait pu être mis au placard comme un archaïsme gênant, s'est aujourd'hui adapté jusqu'à devenir un symbole criant de l'arnaque représentée par le «capitalisme vert» et de son arrogance idéologique.

 

La lutte arrive à un point charnière avec la signature, en janvier dernier, de l'accord de construction et d'exploitation avec Vinci, leader mondial de l'aménagement du territoire. L'offensive de propagande tout azimut se renforce pour justifier un projet dont les décideurs sentent bien qu'il est sur la brèche. Alors qu'ils envisagent de démarrer leurs travaux dans les années qui viennent, nous savons que cette lutte peut encore être gagnée et nous nous préparons pour que toute tentative de bétonnage des terres leur coûte cher. Les exemples des victoires remportées dans la région par le passé, entre autres contre les projets nucléaires de Plogoff, du Carnet ou du Pellerin, montrent que les entreprises les plus mégalomaniaques peuvent être stoppées si la détermination est suffisante et que l'on se dote des moyens adéquats.

 

En parallèle des nombreuses actions et en appui des agriculteur-trice-s et habitant-e-s qui résistent alentour, de plus en plus de personnes ont repris pas à pas, depuis deux ans, les maisons et terrains rachetés par les maîtres d'œuvre de l'aéroport. Une base de résistance se construit sur la ZAD : cabanes dans les arbres et au sol, potagers, maisons réhabilitées, espaces de réunion et de travail, mais aussi une boulangerie, un gîte, une bibliothèque ou un atelier de production graphique. À l'heure actuelle, on compte déjà plus d'une soixantaine de nouveaux-elles habitant-e-s de la ZAD, réparti-e-s sur plus d'une quinzaine de lieux.

 

DANS CETTE DYNAMIQUE, LA MANIF-ACTION DU 7 MAI VISE À L'INSTALLATION COLLECTIVE D'UN PROJET AGRICOLE SUR DES FRICHES POUR DÉFENDRE CES TERRES, Y VIVRE, ET CONTRIBUER À L'ALIMENTATION DE LA ZAD ET DES ALENTOURS. Cette initiative est le fruit de la rencontre entre Reclaim The Fields, réseau européen de paysan-ne-s et de sans-terres, et des occupant-e-s de la ZAD. Elle s'adresse à tout-e-s ceux/celles qui se battent sur le devenir de l'agriculture, à ceux/celles qui font vivre depuis longtemps la résistance locale et ne veulent pas se résigner, et à tout-e-s ceux/celles qui voudraient rejoindre aujourd'hui la lutte.

 

NOUS VOUS INVITONS LE 7 MAI À UN MOMENT D'ACTION COLLECTIVE, DE RENCONTRE ET DE FÊTE, ET VOUS PROPOSONS DE RESTER LES JOURS SUIVANTS POUR RENFORCER L'INSTALLATION.

 

Pour l'accès à la terre !

De nombreux-ses paysan-ne-s en devenir cherchent à cultiver la terre dans des logiques critiques d'une industrie agro-alimentaire, synonyme d'exploitation économique mondialisée, de destructions environnementales, et de formatage gestionnaire de la société. Ceux/celles-ci font face à une somme d'obstacles. Un des problèmes majeurs est la difficulté d'accéder à des terres du fait du bétonnage, de la mainmise des agro-maîtres, et de la politique d'agrandissement
constant des exploitations existantes.

 

De plus en plus de personnes et collectifs, notamment en ville, cherchent à trouver des moyens de se nourrir sur des bases locales et d'échanges directs ou à produire une partie de leur nourriture. Ce processus se trouve lui aussi entravé par les politiques agricoles, les formes actuelles d'urbanisation et l'accaparement des terres.

 

Il existe un ensemble conséquent de terres agricoles sur la ZAD. Malgré les initiatives menées depuis des décennies pour en maintenir l'usage, certaines sont en friches, d'autres pourraient être expropriées, et les baux agricoles actuels menacent de ne pas être renouvelés du fait de l'avancée des travaux. Toutes seront perdues si le projet d'aéroport arrive à terme.

 

L'initiative du 7 mai est une étape dans la construction d'un mouvement plus large pour libérer les terres.

 

Contre l'aéroport et son monde !

 

La lutte contre l'aéroport de Notre Dame est une lutte au carrefour d'enjeux sur lesquels s'unir, croiser des problématiques et penser des stratégies communes. À travers cette lutte, nous combattons l'alimentation sous perfusion, la société industrielle et son réchauffement climatique, les politiques de développement économique et de contrôle du territoire, les mégalopoles et la normalisation des formes de vie, la privatisation du commun, le mythe de la croissance et l'illusion de participation démocratique…

 

Alors que les préliminaires à la construction s'intensifient, il s'agit de trouver un nouveau souffle dans cette lutte, que ce soit en s'opposant directement aux forages, prospections, enquêtes publiques, éventuelles expulsions, en accentuant la pression sur les décideurs et les compagnies liées au projet, mais aussi en construisant des moments d'actions collectives massives. L'occupation de la ZAD est un des leviers importants sur lesquels la lutte contre l'aéroport peut s'appuyer. Ces formes d'occupation d'une zone menacée permettent de lier construction et résistance. Elles connectent des expériences de vie et de production et une dynamique offensive à même d'empêcher concrètement tout démarrage des travaux.

 

L'AÉROPORT NE PASSERA PAS ! ON NE SE LAISSERA PAS AMÉNAGER !

 


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Lundi 2 mai 2011 1 02 /05 /Mai /2011 14:41

Bonjour,

 

Vous trouverez en pièce jointe un texte sur les gaz de schiste. Il analyse le rapport préliminaire remis le 21 avril aux ministres de l'Écologie et de l'Industrie, et contient aussi une critique de l'opposition «officielle» aux GdS. Il a été envoyé à l'ensemble des collectifs contre les GdS, au sein desquels il suscite des discussions. Ce texte essaie de contribuer à l'émergence d'une opposition aux GdS qui ne se cantonne pas aux aspects légaux et juridique de la question, et reconnaisse l'unité d'action entre l'État et le capital à l'œuvre dans cette question, comme dans bien d'autres.

 

Nous aimerions que vous aidiez à sa diffusion.


Bonne journée,

Des gens en Cévennes (contact) - 29 avril 2011.

 


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À Athènes, le 17 décembre 2008, le démos insurgé réveillait l’antique esprit de l’Acropole.

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En face, le Medef et la police travaillent, la bourgeoisie s’arme. En ligne depuis le printemps 2006, Le Jura Libertaire est un outil quotidien d’information, de diffusion, d’expression «anarchiste» et «communiste».

C’est un blog qui reflète des activités réelles, des luttes concrètes, en faisant connaître des réalités, en activant des solidarités, et en fournissant des munitions théoriques aux combattantEs, du Jura comme d’ailleurs.

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