loupererien
N1 Hiver 2010

Edito -

Cette dernière semaine, Le Réveil a été indisponible durant plusieurs jours et rame toujours un peu. Cela est dû à une attaque de robots qui nous oblige à fermer momentanément toute possibilité de commenter nos articles. Nous nous excusons de ces dérangements et allons régler ce problème au plus vite.

La rédac’

La guerre sociale devient une situation généralisée et globale. L’empire du monde s’occupe à la gestion des mondes, elle systématise le contrôle social à toutes les échelles et peaufine la mécanique de ces appareils politique. Une gigantesque entreprise de pacification qui a impliqué l’intégration de la critique à la gestion même de l’exploitation. Le vieux mouvement ouvrier a été littéralement absorbé dans une existence politique acceptant l’arbitrage de la démocratie bourgeoise. Contradiction historique qui posa les premières fondations de la pacification de la société de classe. À défaut de pouvoir détruire le mouvement social, l’État moderne l’associe à la gestion capitaliste, c’est le début du partenariat social. Le syndicat devient alors médiateur des conflits sociaux et le parti, socialiste ou communiste, intégrateurs des populations à la démocratie. La démocratie permettrait de déterminer l’orientation politique de la société, le prolétaire est devenu alors un citoyen. À ce stade, l’aliénation est totale, l’illusion parfaite.

Pourtant le prolétariat n’a jamais été aussi important qu’aujourd’hui, ce n’est pas pour autant qu’il a le pouvoir. La force de cette entreprise de pacification a été de se présenter comme une société de classe sans classe. La paysannerie, l’artisan ou l’ouvrier, caractéristique de cette veille société de classe, ont été dissolus dans une grande masse uniforme dont le seul point commun est sa dépendance salariale.

Nous avons été dépossédés de toute possibilité de s’identifier à des exploités, pourtant nous nageons dans l’exploitation. Les explosions de colère sont inhérentes à ce mode de production, elles révèlent le véritable fossé entre riche et pauvre. L’aire se raréfie. Vive la haine et le feu  !

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