Introduction à la comptabilisation des revenus

Introduction à la comptabilisation des revenus

Les revenus constituent un indicateur majeur de la courbe de croissance d’une entreprise. Pour les investisseurs et les banques, comme pour les dirigeants en interne, les revenus apportent des informations indispensables sur l’état de santé actuel et les perspectives futures d’une entreprise. Si vous suivez les bonnes pratiques en matière de comptabilisation et d’enregistrement de vos revenus, votre entreprise aura plus de chances de s’imposer sur le marché face à la concurrence.

Ce guide s’adresse aux chefs d’entreprise qui doivent se familiariser avec les principes de comptabilité et les réglementations à respecter dans le cadre du développement de leur entreprise à l’international. Ces pratiques de comptabilisation des revenus sont souvent exigées pour les entreprises qui ont l’intention de lever des fonds ou de solliciter un prêt. Elles sont également essentielles pour toute entreprise qui souhaite s’appuyer sur des informations fiables en matière de revenus pour prendre des décisions commerciales stratégiques.

Vous découvrirez la différence entre comptabilité de trésorerie et comptabilité d’exercice, mais également les réglementations et directives en vigueur dans le domaine de la comptabilisation des revenus, et apprendrez comment aborder le processus en fonction de votre propre modèle économique. Nous vous expliquerons également comment l’outil de comptabilisation des revenus intégré de Stripe peut vous aider à rationaliser et automatiser vos pratiques comptables.

Termes courants sur la comptabilisation des revenus

  • Pratiques comptables :

    Petite entreprise : selon l’Internal Revenue Service (IRS) américain, une petite entreprise est une société dont le chiffre d’affaires brut moyen par an est inférieur à 25 millions de dollars pour la période de trois ans précédant l’année fiscale en cours.

    Comptabilité de trésorerie : méthode de comptabilité qui consiste à enregistrer les revenus et les dépenses au moment où les fonds sont transférés. Elle est souvent utilisée par les petites entreprises sans gestion de stock.

    Comptabilité d’exercice : méthode de comptabilité qui comptabilise les revenus et les dépenses au moment de leur génération ou facturation, plutôt qu’à la réception du paiement.

    Principe de correspondance : pratique consistant à enregistrer les dépenses au cours de la même période que celle où les revenus correspondants sont gagnés. Ce concept comptable permet d’obtenir une image plus précise de la performance d’une entreprise et constitue une caractéristique essentielle de la comptabilité d’exercice (voir ci-dessus).

    Comptabilisation des revenus : principe comptable généralement reconnu (PCGR) qui dicte le moment et le moyen pour les entreprises de « reconnaître » ou d’inscrire les revenus dans leurs livres comptables.

  • Conformité internationale :

International Accounting Standards Board (IASB) : un conseil d’experts indépendants qui établit les normes comptables pour les sociétés cotées en bourse dans 144 pays. Il recommande des procédures utilisées dans presque tous les principaux marchés, bien que certains pays comme les États-Unis, l’Inde et la Chine ne les suivent pas nécessairement.

International Financial Reporting Standards (IFRS) : un ensemble de normes et de principes développés par l’IASB visant à créer un cadre cohérent pour les marchés, les économies, les secteurs d’activité et les entreprises. Ils sont moins précis que l’équivalent américain (PCGR).

IFRS 15 : les lignes directrices internationales communes élaborées par l’IASB pour créer un processus cohérent de comptabilisation des revenus afin de renforcer la comparabilité entre les marchés, les secteurs d’activité et les modèles économiques.

  • Conformité aux États-Unis :

    Financial Accounting Standards Board (FASB) : l’organisation à but non lucratif qui établit et maintient des règles comptables communes (PCGR) aux États-Unis pour les entreprises à but lucratif et les organisations à but non lucratif.

    Principes Comptables Généralement Reconnus (PCGR) : un groupe de règles comptables standard exigées par le Financial Accounting Standards Board (FASB) pour les entreprises qui ne répondent pas à la définition de petite entreprise de l’IRS aux États-Unis.

    ASC 606 : les lignes directrices américaines élaborées par le FASB pour créer un processus cohérent de comptabilisation des revenus afin de renforcer la comparabilité entre les marchés, les secteurs d’activité et les modèles économiques.

  • Comptabilisation des revenus :

    Modèle de comptabilisation des revenus en 5 étapes : le processus formel, en cinq étapes, de comptabilisation des revenus, tel que décrit dans l’ASC 606 et l’IFRS 15.

    Obligation de prestation : un produit ou un service « distinct » que le vendeur a accepté de livrer dans le cadre de son contrat commercial.

    Prix de la transaction : le montant d’une obligation de prestation, y compris les réductions et les droits du consommateur, notamment en matière de retour et de remboursement.

La différence entre la comptabilité de trésorerie et la comptabilité d’exercice

En matière de gestion financière et d’estimation des obligations fiscales, il existe deux principales méthodes : la comptabilité de trésorerie (ou de caisse) et la comptabilité d’exercice (ou d’engagement). En fonction du type d’entreprise que vous gérez et de l’envergure de vos opérations, l’une d’elle peut convenir mieux que l’autre.

Aux États-Unis, l’IRS exige que les entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 25 millions de dollars¹, ainsi que les entreprises cotées en bourse, adoptent la comptabilité d’exercice. Cette méthode est également conforme aux normes internationales d’information financière (IFRS), qui définissent des normes comptables applicables dans le monde entier. Les investisseurs veulent d’autre part pouvoir consulter un compte de résultats conforme à la comptabilité d’exercice afin de disposer d’une vue exacte des performances de l’entreprise. Cette approche assure la cohérence sur la durée et permet de comparer différentes entreprises.

Bien que la comptabilité de trésorerie soit la méthode privilégiée des auto-entrepreneurs et des petites entreprises sans gestion de stock, la comptabilité d’exercice constitue la norme pour la grande majorité des entreprises, en particulier celles caractérisées par des revenus récurrents, des stocks importants ou des commandes multiples.

Illustration de la différence entre la comptabilité de trésorerie (méthode qui se base sur le moment où les fonds sont transférés) et la comptabilité d’exercice (méthode qui comptabilise les revenus et les dépenses au moment de leur génération ou facturation).

La comptabilité de trésorerie

Les petites entreprises optent souvent pour la comptabilité de trésorerie en raison de son caractère intuitif et de sa simplicité. Selon la comptabilité de trésorerie, les revenus sont inscrits au moment de leur apparition sur le compte bancaire de l’entreprise, et les dépenses au moment de leur paiement. Autrement dit, c’est l’échange de paiement qui concrétise la transaction dans les livres comptables de l’entreprise.

Si vous êtes une boutique de commerce électronique et que vous achetez pour 10 000 dollars de vêtements auprès d’un styliste en décembre 2021, cela signifie que vous comptabilisez la dépense à cette date. Si vous vendez les vêtements à la clientèle avec une marge bénéficiaire pour 20 000 dollars, et que vous recevez le règlement sur votre compte bancaire le 1er janvier 2022, vous comptabilisez ces revenus pour l’année suivante. Vous inscrivez les revenus dans vos livres le 1er janvier, même si les vêtements n’ont pas encore été livrés aux clients. Lorsque la livraison a lieu, vous n’enregistrez pas de revenus supplémentaires parce qu’ils sont déjà pris en compte. Bien que la comptabilité de trésorerie soit la manière la plus simple de gérer vos livres comptables, il n’existe pas non plus de directives claires et cohérentes que les entreprises peuvent suivre. Par ailleurs, les dépenses et les revenus correspondants ne font pas souvent l’objet d’un rapprochement au cours d’une même période.

Avec la comptabilité de trésorerie, il est également facile de visualiser rapidement les flux de trésorerie de votre entreprise à tout moment. Il n’y a pas de calcul compliqué, et vous bénéficiez parfois d’un léger report d’impôts étant donné que vous enregistrez les dépenses lorsque vous les payez, mais n’enregistrez pas les revenus avant de les recevoir du client ou du consommateur. Dans l’ensemble, la comptabilité de trésorerie est mieux adaptée pour les petites entreprises qui n’ont pas de stock ou de revenus récurrents.

La comptabilité d’exercice

Contrairement à la comptabilité de trésorerie, la comptabilité d’exercice implique la comptabilisation des revenus et des dépenses au moment de leur génération ou facturation, plutôt qu’à l’arrivée des fonds sur un compte bancaire. Par exemple, vous enregistrerez une vente lorsque votre obligation de prestation envers un client est remplie, au lieu du moment où le client effectue le paiement.

Imaginons que vous travaillez dans l’édition et que vous proposez des abonnements à des magazines mensuels. En décembre 2021, le client a payé d’avance une facture pour une souscription d’un an, soit douze magazines. Selon la comptabilité d’exercice, les revenus seront comptabilisés de manière échelonnée chaque mois à la livraison du magazine.

La comptabilité d’exercice aide les entreprises à mieux comprendre leur performance globale. Le principe de correspondance est un concept clé de la comptabilité d’exercice qui stipule qu’il est plus précis de déclarer les dépenses et les revenus correspondants au cours de la même période. Ce principe est particulièrement important pour les entreprises dont les stocks sont conséquents et qui doivent engager des dépenses considérables pour générer des revenus, ainsi que pour les entreprises dont le modèle de revenu est basé sur l’abonnement.

Dans le cas de ce dernier, les entreprises SaaS qui utilisent la comptabilité de trésorerie ne font pas le rapprochement de leurs revenus et de leurs dépenses. Imaginons que vous êtes une entreprise SaaS qui facture ses clients chaque mois. En général, la facturation a lieu le mois précédant la prestation de services. En ayant recours à la comptabilité d’exercice, vous avez l’assurance que les revenus gagnés en décembre 2021 correspondent aux services fournis pour ce mois. Vos états financiers reflèteront plus précisément les profits et pertes.

À grande échelle, la méthode comptable que vous choisissez peut avoir un effet considérable sur l’avenir de votre entreprise. Bien que la comptabilité de trésorerie vous donne une idée des flux de trésorerie, elle ne vous procure pas les informations dont vous avez besoin pour prendre des décisions commerciales globales comme le permet la comptabilité d’exercice.

Les entreprises qui ont recours à la comptabilité d’exercice devront également garder un œil sur les comptes bancaires pour s’assurer que leur entreprise dispose de liquidités plus que suffisantes pour couvrir les coûts. Parfois, les entreprises peuvent paraître rentables à long terme avec la comptabilité d’exercice, même si elles sont confrontées à un manque de liquidités à court terme.

Comptabilité de trésorerie Comptabilité d’exercice
Meilleur usage Appropriée pour les petites entreprises de services et les auto-entrepreneurs Convient le mieux aux entreprises ayant des revenus récurrents, des stocks importants ou des livraisons multiples.

Obligatoire aux États-Unis pour les entreprises dont le chiffre d'affaires est supérieur à 25 millions de dollars
Fonctionnement Enregistre les revenus et les dépenses au moment de l’échange de fonds Enregistrement des revenus et des dépenses lorsque l’obligation de prestation est remplie
Implications fiscales Les impôts portent uniquement sur le montant effectivement perçu par l'entreprise. Les impôts portent sur l'ensemble des ventes, y compris celles qui n'ont pas encore été payées.
Avantages pour l’entreprise Des pratiques simples et une transparence sur les flux de trésorerie au jour le jour Des comptes de profits et pertes plus précis, une vision plus claire de la performance et la conformité aux réglementations

Tout ce qu’il faut savoir sur la comptabilisation des revenus

La comptabilisation des revenus est un aspect de la comptabilité d’exercice qui indique aux entreprises le moment et le moyen de « reconnaître » ou d’inscrire leurs revenus. Selon ce principe, les entreprises doivent comptabiliser les revenus lorsque ceux-ci sont générés (comptabilité d’exercice) plutôt que lorsque le paiement est reçu (comptabilité de trésorerie). Les entreprises adhèrent à cette pratique comptable partagée parce qu’elle apporte transparence et prévisibilité aux pratiques comptables, ce qui leur permet d’évaluer correctement les revenus et d’en rendre compte aux parties prenantes, aux actionnaires et aux instances dirigeantes.

Les organismes de réglementation exercent une surveillance importante sur la façon dont les entreprises gèrent leur comptabilité afin de s’assurer que tout le monde adhère aux mêmes directives dans la déclaration de leurs profits et pertes. La comptabilisation des revenus est un principe comptable généralement reconnu (PCGR) ou une pratique standard exigée par le Financial Accounting Standards Board (FASB) aux États-Unis. En 2014, le FASB s’est associé à l’International Accounting Standards Board (IASB), qui établit les normes comptables pour les sociétés cotées en bourse dans 144 pays, afin d’élaborer une réglementation commune. (Par le biais des IFRS, l’IASB impose des procédures sur tous les grands marchés de capitaux à l’exception des États-Unis, de l’Inde et de la Chine. L’Inde a sa propre norme distincte, qui recoupe mais n’adhère pas à tous les aspects des IFRS).

Dans le passé, les politiques comptables mondiales étaient spécifiques à chaque secteur, ce qui créait des normes de comptabilisation des revenus incohérentes et fragmentées, difficiles à mettre en œuvre. Il était donc difficile de comparer correctement les performances et la situation des entreprises d’un secteur à l’autre. Ensemble, le FASB et l’IASB ont créé des réglementations communes nommées ASC 606 (aux États-Unis) et IFRS 15 (dans le monde) qui établissent un nouveau cadre commun pour la comptabilisation des revenus applicables à tous les secteurs et modèles économiques. Elles sont pertinentes pour les organisations privées, publiques et à but non lucratif qui concluent des contrats avec des clients pour échanger des biens et des services. Même les organismes à but non lucratif qui doivent comptabiliser des subventions, des contrats gouvernementaux ou des dons récurrents ont intérêt à adopter la comptabilité d’exercice.

Modèle de comptabilisation des revenus en 5 étapes

Illustration du modèle de comptabilisation des revenus en 5 étapes décrit ci-dessous.
Les normes communes décrites dans l'ASC 606 et l'IFRS 15 exigent que les entreprises adhèrent à un modèle de comptabilisation des revenus en cinq étapes.

ÉTAPE 1 : Identifier le ou les contrats avec le client

Pour comptabiliser les revenus, vous devez commencer par identifier le ou les contrats conclus avec le client. Pour effectuer cette étape dans le processus de comptabilisation des revenus, il n’est pas nécessaire que les contrats soient tous formellement établis par écrit ou signés. Des accords verbaux et les clauses et conditions énoncées de votre service ou produit peuvent être considérés comme un contrat.

Tout contrat exige certaines exigences fondamentales. Il doit s’agir d’un accord commercial entre deux parties, définissant clairement les conditions de paiement, ainsi que les droits et les obligations de chacune d’elles. Un contrat peut prendre la forme d’un accord formel par écrit, comme c’est souvent le cas pour les activités de service, ou d’un reçu dans le cas d’un achat en magasin. Pour les achats en ligne, le contrat prend la forme de conditions de service, souvent intégrées dans la facture ou dans les détails de l’abonnement.

ÉTAPE 2 : Identifier les obligations de prestation particulières du contrat

Avant d’enregistrer les revenus, vous devez veiller à ce que vos obligations envers la clientèle soient claires. Le terme « obligation de prestation » fait référence à un produit ou service « distinct » que le vendeur a accepté de fournir.

Un produit ou un service « distinct » occupe généralement son propre poste de dépense sur un reçu ou une facture. Dans l’exemple d’une boulangerie, une obligation de prestation particulière pourrait être l’accord verbal de remettre une pâtisserie en échange d’un prix déterminé, plutôt que la totalité de la commande. Dans le cas d’un courtier en assurances, une obligation de prestation distincte pourrait être une police d’assurance pour une seule habitation.

Mais ce n’est jamais si simple. Un client doit être en mesure de bénéficier du produit ou du service indépendamment des autres produits ou services dans le contrat. Supposons que vous vendiez un aspirateur à un client. Vous lui vendez également un garantie supplémentaire pour l’aspirateur, avec son propre poste de dépense sur le reçu. Si la garantie ne peut pas être achetée sans l’aspirateur, il ne s’agit pas d’une « performance de prestation » distincte.

ÉTAPE 3 : Déterminer le prix de la transaction

Outre la somme échangée avec un client contre un bien ou un service, d’autres considérations sont également incluses dans le « prix de la transaction ». Il peut comprendre le droit de retour ou d’éventuelles réductions. Ces conditions doivent toujours être transparentes, surtout s’il s’agit d’un changement par rapport aux conditions précédentes.

Si vous offrez une réduction sur les achats en ligne à l’occasion de soldes semestriels, cette réduction est incluse dans le prix de la transaction, tout comme le droit de retour ou d’annulation du contrat. Par exemple, si un grand magasin organise une liquidation, le prix de la transaction peut couvrir les éléments suivants : La cliente achète une robe coûtant normalement 100 $ mais l’article est à 75 % de réduction, donc au prix de 25 $ sans retour ni remboursement.

Généralement, on associe le remboursement à des biens physiques, mais il est tout aussi important de définir ces conditions pour tout service ou entreprise SaaS. Que se passe-t-il si la clientèle n’est pas satisfaite du service ? Elle voudra savoir quels sont ses droits.

ÉTAPE 4 : Attribuer le prix de la transaction à des obligations de prestation distinctes

Chaque entreprise doit déterminer le prix de vente particulier associé à chaque obligation de prestation individuelle. L’allocation du prix de la transaction est simple lorsqu’il existe un prix de vente distinct pour chaque produit ou service. Lorsqu’il existe des considérations variables, notamment des réductions, des incitations et des remises, il convient d’estimer le prix en fonction de la valeur attendue.

ÉTAPE 5 : Comptabiliser les revenus à l’exécution de chaque obligation de prestation

Aucun revenu ne doit être comptabilisé tant que l’obligation de prestation n’a pas été remplie. Si votre client vous a payé d’avance pour des services qui ne sont pas encore fournis ou des biens qui sont encore sous votre responsabilité, considérez ce montant comme un « revenu reporté ». Une fois le contrôle du bien ou du service transféré au client, vous pouvez alors enregistrer le montant comme revenu.

Pour les activités d’abonnement, l’obligation de prestation peut être satisfaite sur une période de temps. Dans ce cas, vous pouvez comptabiliser les revenus uniformément tout au long de la période de service. De même, il existe des modèles économiques dans lesquels un service s’effectue dans le temps, mais peut être mesuré d’autres manières : atteinte d’objectifs externes, pourcentage de production réalisé, coûts ou heures de travail.

Formes courantes de comptabilisation des revenus

En fonction de votre modèle économique, il existe des méthodes et des délais différents pour remplir une obligation de prestation et comptabiliser les revenus.

SaaS et abonnements numériques

Pour des entreprises SaaS telles que Netflix, ou des entreprises d’abonnement numériques comme Slack, un client souscrit un service ou un produit pour une période de temps donnée et bénéficie de ses avantages pendant toute la durée du service. Dans ces modèles d’abonnement simples, les entreprises comptabilisent les revenus de manière linéaire sur la période de service.

La prise en compte des changements (ajout ou retrait, prorata et annulation) est une partie essentielle de la comptabilisation des revenus pour les entreprises offrant des services par abonnement. Si un client modifie son plan d’abonnement au milieu du mois, le revenu comptabilisé pour ce mois particulier doit refléter les différents plans utilisés. Admettons que le forfait de base coûte 30 $ par mois et que le plan premium coûte 45 $ par mois. Si le client a utilisé le plan de base pendant 20 jours (soit une valeur de 20 $) et qu’il est ensuite passé au plan premium pendant 10 jours (soit une valeur de 15 $), l’entreprise comptabilisera 35 $ de revenus pour ce mois.

Abonnements avec obligation d’exécution de commandes

Avec le développement des services par abonnement, les entreprises qui les proposent sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des modèles commerciaux hybrides.

Par exemple, une société d’abonnement à des boîtes de snacks peut facturer un abonnement mensuel pour envoyer une boîte de snacks chaque semaine. Au lieu de comptabiliser les revenus de façon linéaire sur le mois, les revenus de l’abonnement seraient comptabilisés proportionnellement en fonction du moment où l’obligation de prestation est remplie. Dans le cas présent, à l’expédition ou à la livraison des boîtes de snacks.

Une approche similaire sera adoptée par les entreprises de logiciel qui facturent des frais d’installation initiaux ou des services de conseil en plus des frais d’abonnement mensuels récurrents. Ces entreprises doivent évaluer si les frais d’installation ou les honoraires de conseil doivent être considérés comme distincts ou non de l’obligation de prestation globale.

Commerce électronique avec commandes futures

Pour les entreprises de commerce électronique, le paiement est souvent reçu avant la livraison des marchandises, mais les revenus ne sont pas comptabilisés avant le transfert du contrôle. En fonction de ses dispositions contractuelles avec la clientèle, une entreprise peut déterminer que le transfert du contrôle a lieu à l’expédition ou à la livraison, moment auquel les sommes déjà perçus seront comptabilisées. Alors que l’ASC 606 et l’IFRS 15 recommandent de désigner le moment de l’expédition du produit pour la comptabilisation des revenus, la règle antérieure ASC 605 recommande de comptabiliser les revenus à la livraison.

Versements échelonnés

De nombreuses entreprises acceptent les versements échelonnés pour susciter l’intérêt des clients qui ne veulent pas forcément payer le prix total d’avance. Selon l’ASC 606, bien que le paiement puisse n’être perçu que plus tard, le revenu est gagné lorsque le service ou le produit est fourni. Les entreprises qui proposent des options de paiement par versements échelonnés peuvent comptabiliser les revenus avant la réception du montant total.

Les options de paiement différé devenant de plus en plus populaires dans le commerce électronique, il est encore plus courant pour les entreprises d’enregistrer les revenus avant qu’ils n’arrivent sur leurs comptes bancaires. Conformément à la comptabilité d’exercice, les entreprises proposant des paiements échelonnés inscrivent les revenus à leurs livres comptables lorsqu’elles ont procédé à l’expédition ou à la livraison des produits plutôt que lorsque les clients effectuent le paiement.

Facturation à la consommation

Au lieu de facturer un montant forfaitaire, certaines entreprises facturent en fonction de la consommation, en associant le prix payé par les clients à la quantité qu’ils utilisent.

Dans le cas des entreprises suivant un modèle à la consommation à facturation prépayée, les clients paient avant la fourniture du service ou de la marchandise. Par exemple, une entreprise peut proposer aux clients d’acheter des crédits à utiliser pour différents cours de remise en forme. Dans ce cas, l’entreprise enregistre les revenus au fur et à mesure que le client utilise ses crédits.

Pour les services à la consommation, la facturation postpayée fonctionne de manière similaire à la facturation prépayée, sauf que les entreprises facturent à terme échu. Par exemple, un fournisseur de services cloud aux entreprises peut facturer ses clients à la fin de chaque mois. Le client utilise une certaine quantité de gigaoctets de stockage au cours d’un mois donné, et l’entreprise comptabilise alors les revenus de manière proportionnelle en fonction de l’utilisation du client. Lorsqu’une facture est envoyée à la fin du mois, le stockage dans le cloud a déjà été fourni et tous les revenus ont déjà dus être comptabilisés.

Biens numériques

Pour quelques entreprises, les biens et les services sont fournis immédiatement. Par exemple, des biens numériques tels que les livres numériques, la musique et les films sont généralement des actifs téléchargeables et les revenus correspondants sont comptabilisés dès leur téléchargement.

Les entreprises de biens numériques diffèrent des services d’abonnement à des logiciels et des services de streaming en fonction de certains critères clés définis par le Financial Accounting Standards Board (FASB) :

  1. Le client peut prendre possession du logiciel pendant la période d’hébergement sans frais supplémentaires au-delà du coût du produit.
  2. Le client peut utiliser le logiciel sur son propre matériel ou par l’intermédiaire d’un tiers non lié à la société de logiciels.

Comment Stripe peut vous aider

Plus votre entreprise se développe, plus il est difficile de gérer la comptabilisation des revenus avec précision et efficacité. L’expansion des processus manuels est source d’erreurs et d’inefficacité, ce qui entraîne une perte de temps, d’énergie et de ressources. Stripe Revenue Recognition élimine les difficultés liées à la comptabilité d’exercice et permet à votre équipe de clôturer les comptes rapidement, correctement et dans le respect des normes. Pour une vue d’ensemble de vos revenus, consultez et évaluez facilement les transactions, les données d’exécution de commandes et les conditions de facturation, dans Stripe et en dehors, à l’aide d’un seul outil de reporting.

Nous pouvons vous aider à :

Évaluer la totalité de vos revenus

Avec Stripe, vous accédez à l’ensemble de vos revenus, quels que soient leur source ou modèle économique. Consolidez tous vos revenus d’origine Stripe, y compris les abonnements, les factures et les transactions de paiement, ainsi que les revenus hors de Stripe, les calendriers d’exécution de commande et les conditions de service, dans un seul et même outil, facile à utiliser.

Automatiser les rapports et les tableaux de bord

Oubliez les intégrations techniques fastidieuses grâce à des rapports comptables prêts à l’emploi. Votre équipe peut créer et télécharger automatiquement des rapports qui permettent aux auditeurs internes et externes de bénéficier d’un processus transparent de comptabilisation des revenus.

Personnaliser le système pour votre entreprise

Configurez des règles personnalisées, adaptées à vos propres pratiques comptables. Grâce à Revenue Recognition, vous pouvez exclure les frais refacturables, gérer les lignes de taxe et ajuster les plans de comptabilisation pour les différents types de revenus.

Effectuer un audit en temps réel

Simplifiez les audits internes et préparez vos comptes pour les auditeurs externes en reliant les chiffres de revenus comptabilisés et reportés à leurs clients sous-jacents et aux transactions correspondantes. Examinez les ventilations mensuelles détaillées et obtenez des vues précises sur la façon dont les revenus ont été regroupés.

Pour en savoir plus sur Stripe Revenue Recognition, consultez notre site.

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