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mardi 22 décembre 2015

V/A L'art primitif Cd 93 (On a faim!)



























Avec cette compile, on est pas loin de ce que je détestais dans la scène punk française de la fin du 20ème siècle. Pas le coté engagé, ça c'est plutôt un bon point. On sortait des années "touche pas à mon pote" et l'antifascisme était assez ancré dans les mentalités. L'engagement d'une façon générale était bien ancré et la prise de position également. Maintenant, on a le sentiment que tout le monde s'en fout! On est juste des consommateurs au milieu d'autres consommateurs. On ne pense plus , on consomme, et encore, on consomme virtuel. Bref, j'ai l'impression qu'il y a quelques années, le punk était autrement plus subversif. Dites moi si je me trompe ou si je parle comme un vieux con?
Le punk était plus engagé mais il y avait aussi beaucoup de donneurs de leçons et je peux comprendre que ça ait pu en dissuader d'autres d'étaler leurs convictions. L'autre problème en ces années post rock alternatif, c'est qu'on avait droit à tout et à n'importe quoi en matière musicale. Ça peut être un atout, le métissage après tout c'est enrichissant, n'est ce pas? Je ne vais pas me faire plus consensuel que je suis et je dirais pas que j'aime le raggamuffin et que je l'ai toujours aimé. Non, c'est vrai que c'est un genre de musique qui me broute même si je suis assez convaincu que le mélange est bénéfique mais j'aime pas, non j'aime pas! Et attaquez la compile par du ragga avec Digital skank et son texte assez juvénile ça me dissuaderait presque d'aller plus loin. Et c'est pas Ben barka et son punk rock alternatif qui pourrait me persuader de persévérer. Ça commence à devenir un peu plus intéressant avec KNPT qui me font un peu penser à Ausweis mais c'est qu'un leurre, le deuxième morceau est abominable!
Je me rappelle avoir lu une interview dans les années 90 de Panik (ceux là même qui avaient sorti un mini Lp récemment réédité par Euthanasie et qui chantaient du Piaf sur 1984 the first) où ils disaient exister encore et faire maintenant du hardcore metal. Vu le morceau, c'est tout à fait ça, du HC metal comme ça se faisait en cet fin du 20ème siècle par des ex punks et qui rappelle un peu Hoax ou Powertrip...
Les meilleurs morceaux de la compile sont pour moi sans aucun doute ceux de Tears of a doll époque Norbert au chant. Bref c'est du Heimat-los!
Je ne sais pas si vous avez des amis liseurs et que vous êtes liseurs vous même comme c'est le cas pour moi parce qu'il s'est passé un phénomène étrange ces 6 derniers mois. Dés qu'on parlait bouquin, on en venait systématiquement à parler du dernier Virginie Despentes. Tu l'as lu le dernier Despentes? C'est ce qu'on me demandait. Ce que je pensais de Despentes c'était que c'est de la lecture pour vieux rocker fatigué, comme moi et je vois peu de personnes dans mon entourage pour partager ce genre de bouquin. Toujours est il que plusieurs amis lecteurs m'ont posé cette question en rajoutant "elle s'améliore vraiment au niveau de l'écriture" ou "c'est de mieux en mieux", etc.. Même mon émission de radio préférée, le masque et la plume s'y "est mis et n'ont pas tari d'éloges sur le dernier Despentes, le deuxième Subutex en fait. C'est vrai qu'il m'a plu ce bouquin!! Il m'a dérangé aussi. C'est sans doute que je me suis reconnu dedans et j'y ai reconnu aussi beaucoup de potes. Faut dire qu'elle brosse un portrait de ma génération qui n'est guère flatteur ou qui est plutôt assez réaliste. Trop réaliste d'où la gène. Il faut bien qu'on l'accepte, on est une génération de losers et Virgine Despentes en parle à merveille et pour cause, elle l'a côtoyée.
Et moi pourquoi je vous parle de Virginie Despentes? C'est parce qu'elle était chanteuse dans Straight royeur à l'époque où elle habitait sur les pentes de la Croix rousse. Il me semble bien que Gilles le guitariste de Haine brigade jouait aussi dans Straight royeur. Maintenant il est directeur d'une grosse salle de rock subventionné et accessoirement journaliste de rock, génération de losers je vous dis! L'autre chanteuse de Straight royeur, Cara Zina est aussi écrivaine. Au niveau du style de Straight royeur, on a à faire à du du rap engagé avec une guitare électrique. Ça parle de la condition de la femme. C'est du Despentes quoi!
Power wakan, j'ai beau écouté, et dans la seconde qui suit j'ai oublié ce que c'était. Je me demande même si j'oublie pas au fur et et à mesure que j'écoute ou même si j'écoute..On trouve quelques journalistes dans Power wakan. On trouve aussi des anciens membres de Krull dont les morceaux sur la compile sont pas loin d'être les meilleurs qu'ils aient composé.
Toutes les fois que j'écoute Original disease, ça me rappelle à quel point leur précédent groupe, Final blast était bien plus excitant.
On revient un peu au rock alternatif avec Raymonde et les blancs becs. Enfin rock alternatif parce que ça chantait en français et qu'il y avait des influences multiples? Je ne peux m'empêcher d'aimer ce groupe, ou au moins de  l'apprécier ou de le respecter. Peut être parce que je les ai vu en concert et que c'était bien en concert. Sur disque aussi d'ailleurs, pour de la fusion c'était bien!
Qu'on ne vienne pas dire de mal de Désert culturel ici. J'adorais ce groupe même si ils n'ont jamais été valorisé par leur son. J'ai appris récemment en lisant une interview posthume (dans le fanzine A bords perdus 2 datant de 2010 à peu prés et l'extrait est à consultable à droite) que les Désert étaient influencés par le métal et que leur objectif s'il en avait eu les moyens techniques, ça aurait été de faire du metal. C'est bizarre, ça s'entend pas. Peut être à cause du son pourri justement. Tant mieux parce que je crois que ça m'aurait moins plu si ça a avait sonné métal. En même temps, un peu plus de gros son, ça aurait vraiment pas nui.
Le morceau des Informers est un live et l'annonce du morceau faite par le chanteur est comment dire... assez pathétique. J'ai jamais aimé Informers. C'était trop, comment dire...
On finit comme on a commencé par Digital skank et ça me plaît toujours pas!
Pour résumer, on dira que cette compile mérite d'être écouté essentiellement pour les quelques morceaux hardcore de TOAD, Krull, Désert culturel.... Et par la présence de Staraight royeur. Pour le reste, c'est dispensable mais la compile a au moins l'avantage d'être varié, de taper dans des styles différents et d'être sorti sur un label on ne peut plus clair et actif. Peut être un modèle à suivre en ces temps un peu confus. Si on était pas tous devenu des gros légumes comme ceux que Despentes décrit dans Vernon Subutex, on en serait pas là! On pense qu'à nos gueules et à notre petit confort et voilà où on en est! Il serait temps de ressortir des compiles comme celle ci, variée, métissée et engagée. Et vive le vie!!!

V/A L'art primitif Cd 93 (19 mp3 en 320kbps + pochette recto/verso/intérieure = 137MB)



jeudi 7 août 2014

V/A Paris mix Lp 82 (Zeb production)
















Ca faisait bien longtemps que je ne vous avais pas proposé de groupes français, ça ne vous manquait pas? A moi non! Quoique, même si je suis toujours dépité par la qualité de la scène française, pour pas dire complètement peiné après être allé faire un tour au Crusty fest, ça ne m'empêche pas d'y être attaché et je me dit que ça doit être le cas pour vous aussi.
Difficile en tous cas de trouver une compile française qui tienne la route du début à la fin. Difficile de trouver une compile tout court qui tienne la route mais particulièrement une compile française, non?
Paris mix a un peu un status culte car elle a permis de faire découvrir l'un des premiers groupe oi français, les Swingo porkies.Personnellement, je suis pas fan de oi et Swingo porkies n'est pour moi qu'un groupe punk français parmi tant d'autres, ni plus, ni moins intéressants. Le petit plus est peut être l'utilisation du saxo en version jazz, mais sinon...
Non d'après moi, le seul groupe pour lequel cette compile vaille le coup d'oreille, c'est Prop sack. Ah Prop sack... Pour nous les gars de Montceau, ça c'était un groupe culte! On vénérait le nom sans même avoir entendu une seule note et on chantait le refrain alors qu'un seul d'entre nous avait une fois écouté ça sur un auto radio pourri (il prétendait ce bon vieux Ronny que le refrain disait "tou-tou-tou-touche ton cul). Faut dire que ça a de quoi marquer, c'est nerveux, vif, le chanteur donne plus l'impression de t'engueuler que de chanter, c'est parisien en diable, délicieusement urbain et artistiquement décadent. Mais pas chic et décalé comme peuvent l'être les autres groupes de la compile. Je dis pas que j'aime pas mais on s'éloigne de l'essence du punk et ça devient un peu trop glamour pour moi. A part Guernica pour qui j'ai beaucoup de tendresse mais Ice ou Zona, c'est presque trop cold wave pour ma gueule. Peggy luxbeurk c'est particulier, c'est entre punk et new wave (post punk on dirait maintenant) avec des solos à la Santana. Particulier je vous dis!
Bonne compile pour une première Parisienne. Le seul hic c'est que naturellement, il n'y a pas de livret ni même d'insert. On aurait aimé savoir comment s'appelait les membres des groupes, savoir que le guitariste de Ice s'appelait Jean Claude par exemple et qu'il est ensuite devenu xylophoniste de Michel Jonaz. Bon, c'est  juste une hypothèse fondée sur absolument rien alors n'allez pas propager la rumeur. Bref, on aurait aimé connaître les noms des zikos juste pour savoir s'ils/elles ont eu des antécédents ou des succédents*. Mais rien! C'est pour ça, je compte sur votre grande érudition et sur votre sens du partage pour nous en apprendre un peu plus. Merci d'avance!

* Il y en a eu plein en fait, je cite en gros : Berurier noir, Angel face, Rapt, Arabian night, Parabellum, etc...

V/A Paris mix Lp82 (13 mp3 en 320 kbps + pochette recto/verso = 80MB)

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