mercredi 22 novembre 2023

Festival des solidarités -Gap, chapelle des Pénitents

Festival des solidarités
Agir ensemble pour un commerce équitable
E'changeons le Monde
Un commerce pas comme les autres
17 rue Jean Eymar  - GAP  
 
 

 

Réunion Zoom de l' AARASD et de l’ACAT Heure : 24 nov. 2023 03:00 PM Paris

Réunion Zoom de ACAT-AARASD le 24 novembre 2023 de 15 h à 17 h

Chères amies et chers amis,

Tout d’abord un grand merci aux personnes qui ont réagi au précédent courrier et ont répondu avec précision aux demandes, ça va nous faciliter la coordination des courriers parrainage.

Comme annoncé, voilà un lien qui va nous permettre ce vendredi 24 novembre de faire ou refaire connaissance et de nous retrouver pour échanger sur nos différentes expériences et si besoin décider de nouvelles perspectives.

C’est sans doute un peu serré comme date mais nous l’avons choisie pour vite nous retrouver.

En vous remerciant à l’avance de faire le maximum pour être présent ce vendredi 24 novembre 2023 de 15 h à  17 h.

 

Elias Geoffroy  - ACAT

Régine Villemont - AARASD

 

AARASD et ACAT vous invitent à une réunion Zoom planifiée.

Sujet : Réunion Zoom de l' AARASD et de l’ACAT
Heure : 24 nov. 2023 03:00 PM Paris

Rejoindre Zoom Réunion
https://us06web.zoom.us/j/88266072 Maroc, Sahara occidental164?pwd=obzUaV9DDzJsJjKzfThEyEMbe4pzzJ.1

par bur aarasd

10:48 (il y a 8 minutes)
AARASD et ACAT vous invitent à une réunion Zoom planifiée.

 

mardi 21 novembre 2023

Communiqué de l'AFPS / Stop au massacre des enfants palestiniens

Communiqué de l'AFPS / Stop au massacre des enfants palestiniens

>> Lire le communiqué sur le site de l'AFPS

Le 20 novembre est la journée anniversaire de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE), adoptée le 20 novembre 1989 par l'Assemblée Générale des Nations Unies.

L’État d’Israël a ratifié cette convention, mais chaque jour qui passe montre qu’il ne la respecte pas, tout comme il ne respecte pas le droit international sur les droits de l’Homme, le droit humanitaire de la guerre, la déclaration universelle des droits de l’Homme, la IVe convention de Genève.

Chaque enfant a droit à la vie, à l’éducation, aux soins, à la paix et la sécurité. Et ce qu’il soit israélien ou palestinien.

Depuis le 7 octobre, à Gaza 5000 enfants ont été tués par l’armée israélienne. En Cisjordanie occupée, 52 enfants ont été tués par l’armée israélienne et un par les colons.  

Depuis le 7 octobre, quand ils ne sont pas assassinés, les enfants de Gaza vivent, nuit et jour, sous les bombardements, voient les membres de leur famille, leurs amis, mourir sous leurs yeux. Leur environnement et leurs maisons sont détruits. Les lieux d’asile, les hôpitaux, les écoles où ils devraient être en sécurité sont attaqués. Ils sont privés d’eau, de nourriture, de soins, du minimum vital et leurs parents sont impuissants. À cela s’ajoutent les déplacements forcés. Malades, blessés, nouveaux nés, ils ne reçoivent pas les soins adaptés faute de moyens.

En Cisjordanie occupée, les enfants ne sont pas épargnés. Ils sont confrontés à une insécurité permanente : attaques de l’armée israélienne, attaques des colons soutenues par l’armée, y compris dans les écoles, siège de leur ville, village, maisons démolies, déplacements forcés, arrestations en masse des adultes. Et le nombre d’enfants arrêtés, emprisonnés a également explosé : plus de 880 arrestations en 2023 dont 145 au mois d’octobre. 26 enfants sont en détention administrative (sans charge, ni procès). Ils, elles, ne sont pas mieux traité·es que les adultes. Leurs conditions de détention sont effroyables : mauvais traitements corporels et psychologiques, absence de soins, d’hygiène, nourriture immangeable, visites des familles espacées.

Les conséquences de cette guerre, de ces attaques, de l’occupation et la colonisation ont des effets dévastateurs sur ces enfants, sur la société palestinienne toute entière.

Les effets dévastateurs sur la santé physique et psychique de ces enfants, des familles, sont immédiats et seront inscrits dans la durée sur l’équilibre de la société palestinienne. Que restera-t-il de Gaza après ces dizaines de milliers de tonnes de bombes déversées sur un si petit bout de territoire ?

L’aide humanitaire seule ne pourra sauver ces enfants et leurs familles de la famine, de la maladie. La pluie, le froid s’installent à Gaza. L’aide humanitaire ne servira à rien sans un cessez-le-feu immédiat et la levée du blocus imposé par Israël.

La France, L’union Européenne et l’ensemble de la "communauté internationale" doivent imposer l’arrêt de ce nettoyage ethnique, faire cesser l’occupation et la colonisation.

Des moyens de pression existent, politiques, diplomatiques et économiques… Elles doivent prendre les mesures nécessaires et appliquer les sanctions qui s’imposent.

Le Bureau National de l’AFPS,
Paris le 20 novembre 2023


Photo : Gaza attaquée, Khan Yunis, 25/10/2023 - Après une nouvelle nuit de bombardements incessants par les forces coloniales israéliennes, l'hôpital Al-Nasser de Khan Yunis déborde de morts et de blessés. Les morgues n'ayant plus de place, les corps sont empilés sur le sol. Certains hôpitaux ne peuvent plus fonctionner, faute de carburant et de médicaments, et il manque même des linceuls pour couvrir les morts. Photographe : Mohammed Zaanoun / Activestills

--
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter Rue Voltaire 75011 Paris
Tél. : 01 43 72 15 79
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Où est Ziad Medoukh ?

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[debat-ensemble-05] Ziad

Boîte de réception
Forums
Où est Ziad Medoukh ? Plus aucune nouvelle de Ziad Medoukh depuis le 13 novembre. Ziad est professeur de français à l'université de Gaza, c'est un pacifiste qui organise avec ses étudiants et étudiantes des animations pour les enfants de Gaza. Il est auteur de livres en français.

ça fait 8 jours que Ziad ne s'est plus exprimé sur FB. JC


jean-Claude Eyraud

08:13 (il y a 1 heure)


À debat-ensemble-05@googlegroups.com

 

samedi 18 novembre 2023

« Changeons tout ! » : l’appel de la résistance palestinienne

Par Luk Vervaet

*Articles & Comments in Dark times- 

de-la-resistance.html

 

Nous les voyons. Nous l’entendons depuis plus d’un mois. Le bruit du silence des 11 000 Palestiniens tués dont 4 500 enfants. Le docteur Mads Gilbert, spécialiste norvégien en anesthésiologie et chef d’un département de médecine d'urgence, a travaillé pendant seize ans à Gaza jusqu’à ce qu’Israël lui en interdise l’accès. Lui, il nous fait entendre le bruit des blessés (ils sont 27 490 !) dans un enregistrement vidéo. « Vous les entendez ? », lance-t-il en s’adressant à Biden, Blinken et les gouvernements européens, « Vous êtes tous complices ! ». Les cris des enfants brûlés et mutilés qui sortent des décombres et les hurlements lors des amputations sans anesthésie dans les hôpitaux bombardés, sans électricité, carburant ou médicaments, devenus les premières cibles de l’invasion israélienne. 

Il y a le chagrin insoutenable des mamans et des pères qui ont perdu un, deux, trois, parfois quatre enfants ou plus. L’image indescriptible d’un paysage lunaire où 70 % des 2,3 millions d’habitants de Gaza sont déplacés de force. 

Ces images apocalyptiques suscitent une solidarité sans précédent dans le monde entier. Mais elles servent aussi à créer un sentiment d’impuissance face à la toute-puissance de l’armée israélienne. Et cette armée, une des plus fortes au monde, où en est-elle en fait avec l’objectif officiel de l’opération Epées de fer, à savoir exterminer la résistance à Gaza jusqu’au dernier homme ? Tout ce que cette grandiose machine de guerre a réussi à faire en quarante jours de combats, c’est raser des quartiers, rendre Gaza inhabitable, massacrer 4 630 enfants, 3 130 femmes et 678 personnes âgées, chasser les survivants en direction du Sud et du désert du Sinaï.  

Vous l’aurez remarqué : des journalistes sont interdits d’accès à Gaza, et ceux et celles qui s’y trouvent encore sont tués au rythme d’un journaliste par jour – le 13 novembre Ahmad Fatima était le 48ème journaliste palestinien à être tué -. 

À part les communiqués et quelques images de l’armée israélienne, il n’y a pas ou très peu d’informations sur le champ de bataille et encore moins sur la résistance palestinienne. Une des formes les plus efficaces de la propagande est le silence. Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, en prison à Belmarsh pour avoir rendus publics des crimes de guerre américains, en sait quelque chose : il l’a payé de sa liberté. 


La résistance

Voyons où en est la résistance de ceux et celles qui subissent un déluge de bombes depuis 40 jours. Il y a d’abord la résistance de tout un peuple dans un enfer sur terre. Dans les reportages sur les destructions, les gens parlent de leur chagrin, de leur peine, de leur rage, mais pas de capitulation. Il y a ensuite l’esprit de résistance et de sacrifice extraordinaire du personnel médical et soignant dans les hôpitaux, qui reste sur place pour soigner les blessés contre vents et marrées. Enfin, au front, le combat est inégal, mais la résistance armée continue à se battre. Contrairement aux communiqués de victoire d’Israël, les communications de la résistance sont modestes et précises  « Au total, nous avons détruit 160 engins militaires israéliens depuis le début de l’agression terrestre sur la bande de Gaza, dont 25 en l'espace de deux jours » a déclaré Abou Obeida, le porte-parole de la branche militaire du Hamas, le 11 novembre, images à l’appui. Quatre jours après : « Les Brigades Izz al-Din al-Qassam, avec les Brigades Al-Quds et les Brigades Al-Nasser, ont visé deux chars israéliens avec des obus au sud-ouest de la ville de Gaza ». Tout comme la résistance vietnamienne il y a soixante ans, la résistance est mobile, insaisissable, elle sort des tunnels et attaque l’ennemi par surprise, lui infligeant de grosses pertes en hommes et en matériel. 

 Lire la suite :

 https://lukvervaet.blogspot.com/2023/11/changeons-tout-lappel-de-la-resistance.html

vendredi 17 novembre 2023

Maroc -TELQUEL : Aziz Akhannouch, son OPA sur les ministres


Aziz Akhannouch

Son OPA

sur les ministres
Comment en est-il venu à décider de tout, à tout contrôler, à tout signer lui-même, jusqu’à désavouer ses ministres et les réduire au rôle de figurants. Où s’arrêtera-t-il ?


Lire le dossier

  • .Enseignement supérieur, Akhannouch décide à la place du ministre, mais le blocage persiste. Comme tout récemment avec le ministre de l’Éducation, Chakib Benmoussa, Aziz Akhannouch a court-circuité son ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, en supervisant lui-même la signature d’un accord entre le département de l’Enseignement supérieur et le syndicat le plus représentatif du secteur le 20 octobre 2022.
  • .CRI, de la tutelle de l’intérieur à l’hypercentralisation d’Akhannouch. Le Conseil de gouvernement a approuvé le 4 mai dernier de nouveaux amendements relatifs aux Centres régionaux d'investissement (CRI). Dans cette reconfiguration, les CRI passent désormais dans le giron du Chef du gouvernement en lieu et place du ministère de l'Intérieur.
  • .Les dépossédés Victimes de l’interventionnisme du Chef du gouvernement et de sa tendance à annexer les grands projets, ces ministres sont empêchés dans la conduite sereine de leurs missions. Et finissent souvent par être invisibilisés.
  • .Emploi, une nouvelle année noire pour le gouvernement L’hyperactivisme d’Akhannouch, pour certains, est un gage d’efficacité, une envie d’aller vite et d’obtenir des résultats concrets. Ce volontarisme a-t-il eu un effet sur l’indicateur le plus vital de l’économie marocaine : l’emploi ? Que nenni !
  • .Entretien : “Le problème de Aziz Akhannouch, c'est qu'il laisse les dossiers “pourrir” avant d’entrer en jeu”. Cadre du PJD dont il est président du conseil national, l’ex-ministre du Budget et ancien maire de Fès Driss El Azami, pense que Aziz Akhannouch n’est pas un leader “excessif”, mais qu’il fait preuve au contraire de faiblesse dans son mode de gouvernance....

 

Nous resterons mobilisé.e.s ce samedi 18 novembre pour la paix

Depuis 6 semaines : bombardements, blocus total, déplacements forcés de la population gazaouie, privation d’eau, de nourriture, des médicaments les plus indispensables, d’énergie, de communication et de tout ce qui est essentiel à la survie. Des milliers de personnes condamnées à des souffrances insoutenables et à une mort certaine.
Au 12 novembre, le bilan de la "riposte" israélienne était de 11 180 tués dont 4 609 enfants et 3 100 femmes, plus de 250 soignants et sauveteurs, un nombre sans précédent de journalistes, de travailleurs des ONG et de l’ONU, des dizaines de milliers de blessés et plus de 1,5 millions de déplacé-es,…
Depuis 20 ans, aucune avancée vers la paix et la création d’un état palestinien. 20 ans d’inertie, d’oubli et d’indifférence internationale, d’enfermement de Gaza, d’occupation de la Cisjordanie et de poursuite de la colonisation, encouragée par des gouvernements israéliens de droite de plus en plus extrémistes, racistes et suprémacistes, soutenus par les grandes puissances dont la France…
Depuis 75 ans, l’état d’Israël opprime et humilie le peuple palestinien, soumet les populations civiles aux expulsions, à la terreur et à l’injustice. 75 ans que cet état envahit, occupe, colonise la Palestine, ignore le droit international et plus de 85 résolutions de l’ONU, le droit à  ’autodétermination du peuple palestinien, le droit humanitaire, avec le soutien indéfectible des pays occidentaux : Etats-Unis en tête, Grande-Bretagne, Union Européenne… et bien sûr la France.
En Cisjordanie, et à Gaza, avec une violence décuplée suite aux attaques du Hamas, l’état israélien poursuit son agression génocidaire contre le peuple palestinien pour chasser la population et prendre sa terre.
Le droit doit être appliqué et la justice rendue au peuple palestinien, avec ses territoires. La solidarité internationale est le seul espoir à ce jour pour desserrer l’étau d’Israël sur la Palestine opprimée. 

Elle porte ses fruits : en France, après son soutien inconditionnel au gouvernement israélien, Macron parle de trêves humanitaires et de cessez-le-feu. En Grande-Bretagne les manifestations de solidarité provoquent une crise. Aux Etats- Unis Biden réalise que son soutien à Israël va lui coûter cher aux prochaines élections. Continuons !
- Pour une paix juste et durable : reconnaissance des droits du peuple palestinien, retrait des colonies et de l’occupation israélienne, respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU !
- Cessez-le feu immédiat !
- Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population !
- Levée immédiate du blocus !
- Libération des otages du Hamas et des prisonniers palestiniens !
- Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
- Défendons nos libertés d’expression, de manifestation, et nos libertés démocratiques en combattant l’antisémitisme ET le racisme. Soutien à tous les partisans de la paix, notamment juifs ou israéliens !
A l’appel du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens, nous resterons mobilisé.e.s ce samedi 18 novembre.
Le Collectif Haut-Alpin pour une Paix Juste et Durable en Palestine : AFPS, LP, Attac, GJ, Solidaires, Lfi, Ensemble! 

samedi 11 novembre 2023

RSF : 🔴 Bilan meurtrier : plus d'un journaliste tué par jour

 

🔴 Bilan meurtrier : plus d'un journaliste tué par jour


Reporters sans frontières (RSF) - Anne Bocandé don@rsf.org via gmail.mcsv.net 

12:17 (il y a 4 heures)

 
 
Cliquez ici si vous ne visualisez pas ce message correctement


Chers amis,

En un mois de guerre entre Israël et la Palestine, 41 journalistes ont été tués, soit plus d’un journaliste par jour. Trente-six d’entre eux sont des reporters palestiniens tués dans la bande de Gaza par des frappes israéliennes. Face à ce bilan meurtrier, Reporters sans frontières (RSF) a déposé plainte devant la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis contre les journalistes en Palestine et en Israël, et exige la protection immédiate des journalistes.

Plus de 50 bureaux de presse ont été détruits complètement ou partiellement par des frappes israéliennes, dont le dernier en date est celui de l'Agence France-Presse (AFP). Dans la bande de Gaza, aucun lieu n'est sûr pour les journalistes. Qu'ils soient sur le terrain à découvert, qu'ils travaillent sous des tentes dédiées à la presse dressées près des hôpitaux, ou qu'ils se reposent dans leurs maisons ou leurs abris de fortune avec leurs proches, les journalistes, qui continuent  d’informer sur l'un des conflits les plus meurtriers de ce siècle, sont en danger de mort imminente à Gaza.

Cette situation est une tragédie pour le journalisme. Nous avons besoin de votre soutien pour agir pour la protection des journalistes.

mercredi 8 novembre 2023

Soif de Paix

 Peut être une image de texte qui dit ’Si Si Toutes Vos Bombes, Etaient Des Graines Le Monde Mangerait A Sa Faim Au Lieu De courir A Sa FIN!’

lundi 6 novembre 2023

Un crime : Des rivières de sang sont en train d’engloutir la population de Gaza.

Et une part de notre humanité avec. L’urgence est à la pitié, la pression et la politique.
Par Joseph Confavreux et Carine Fouteau, 4 novembre 2023 à 18h36

 
« À Gaza comme en Israël, il faut se tenir du côté de l’enfant sur lequel est pointée l’arme. » 

Dans un texte ainsi titré, publié le 11 octobre dernier, l’essayiste Naomi Klein reprochait à une partie de la gauche d’être incapable d’exprimer une
véritable pitié pour le sort des civils et des enfants massacrés par le Hamas, au motif que l’arme serait brandie par des opprimés et des colonisés.
Au moment où les mères gazaouies en sont réduites à inscrire au marqueur les noms de leurs enfants sur différentes parties de leur corps pour qu’ils puissent être identifiés s’ils sont déchiquetés par les bombes israéliennes, l’impératif est de se tenir aux côtés des familles et des enfants de Gaza.
L’enclave, où les moins de 14 ans représentent 40 % des habitants, est devenue, pour reprendre les termes de l’Unicef, « un cimetière pour des milliers des 39;enfants » – 3 760 sont morts depuis le début du conflit et plus de 7 200 blessés, selon l’organisation onusienne. Des chiffres fondés sur le ministère de la santé de Gaza, certes contrôlé par le Hamas, mais repris
par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et plausibles au regard de l’ampleur des destructions comme des guerres
précédentes de Gaza, où le bilan de ce ministère coïncidait avec ceux des ONG et des journalistes.
Rapportés à la population israélienne, il a été dit que les massacres du 7 octobre ayant fait plus de 1 300 victimes équivalaient, en France, à un Bataclan qui aurait coûté la vie à 9 500 personnes. Si l’on prolonge ces calculs sordides, et qu’on rapporte les 9 000 morts de Gaza à une population totale d’environ 2,3 millions d’habitant·es, c’est comme si, en quatre semaines, la France avait perdu 264 000 habitants, dont plus de 100 000 enfants.
Continuons les extrapolations macabres. Selon une source proche des milieux sécuritaires israéliens cités par Le Monde , jusqu’à 15 commandants du Hamas auraient été abattus. 15 commandants pour 9 000 morts : soit 600 morts par chef du Hamas exécuté, ce qui laisse imaginer le bilan final, si le ratio reste le même pour les dizaines, voire les centaines de cadres
qu’Israël a annoncé vouloir éliminer.
Des deux côtés du mur. Les chiffres, pour questionnables qu’ils puissent être et terrifiants qu’ils soient, ne racontent de toute façon ni les récits de vies fauchées ni les souffrances des proches. Séparés par un mur matériel et émotionnel, deux mondes se font aujourd’hui face dans une incommunicabilité totale des douleurs et des mémoires.
Traumatisée par l’horreur des attaques du Hamas du 7 octobre, au cours desquelles des hommes, des femmes et des enfants
ont été sauvagement tués à bout portant ou brûlés par des terroristes venus les chercher jusque dans leur maison, la société israélienne enterre ses morts et attend dans l’angoisse des nouvelles des otages – 242 personnes, dont des binationaux et des étrangers, seraient actuellement détenues dans des souterrains à Gaza, selon l’armée israélienne.
Quelques kilomètres plus loin, la tombe est en train de se refermer sur la bande de Gaza. Enfermées derrière des murs sans possibilité d’en sortir, des familles entières sont décimées ; les habitants manquent de tout, y compris du minimum vital : eau, nourriture, soins... Quand ils ne sont pas détruits, les hôpitaux peinent à secourir, les médicaments manquent, l’électricité
aussi. Les chirurgiens opèrent sans anesthésie avec ce qui reste de groupes électrogènes pour faire fonctionner les équipements. Les plus fragiles ne sont plus pris en charge . Les parents ne peuvent plus nourrir ni protéger leurs enfants ; à court d’eau potable, ils boivent de l’eau salée ou saumâtre en provenance de puits agricoles.
Le pilonnage de Gaza est incessant, même dans les zones méridionales censées être épargnées, où 700 000 personnes auraient trouvé refuge selon l’UNWRA , l’agence de l’ONU dédiée aux réfugiés palestiniens.
Devenu un cimetière sans sépultures, Gaza s’effondre sous nos yeux. Les morts manquent de visages et d’histoires. Ils sont déshumanisés, transformés en chiffres puis en nombres auxquels on ajoute des zéros. Empêchées d’entrer et d’apporter leur aide, les organisations non gouvernementales sont elles aussi impuissantes, à de très rares exceptions près.
Une punition collective indiscriminée