Grèce: solidarité contre les expulsions de squats et les violences policières

Le 5 décembre, le gouvernement grec a posé un ultimatum aux squatt.eur.euse.s : s’iels ne partent pas, iels devront faire face à une répression violente.

Le parti de droite Nouvelle Démocratie, au pouvoir depuis juillet 2019, affiche son caractère autoritaire en s’attaquant à la gauche radicale et à l’ultra-gauche ainsi qu’aux personnes sans-papiers et aux réfugié.e.s.

L’asile universitaire (l’interdiction pour les forces de l’ordre d’entrer dans un campus), résultat d’une lutte ayant marqué la fin de la dictature des colonels, a été supprimé. Ce fut l’une des premières décisions du nouveau gouvernement. Le 17 novembre 1973, des chars de l’armée avaient en effet tué 23 étudiant.e.s qui protestaient contre le régime dictatorial. Depuis lors, aucun gouvernement n’avait osé l’abroger. Quelques jours avant la marche commémorant ces évènements, la police anti-émeute (MAT) s’est attaquée à la faculté d’économie en blessant de nombreux/ses étudiant.e.s. Le 18 novembre, les MAT ont attaqués les avocat.e.s et copain.e.s venues en soutien au tribunal pour les personnes arrêtées lors de cette marche. Read More

Grenoble: sur quoi exactement la police enquête-t-elle dans le cadre de l’instruction qui a motivé les perquisitions du 26 novembre

La commission rogatoire obtenue lors des perquisitions récentes nous permet d’avoir une idée de quelles affaires pourraient être liées a l’instruction (dans laquelle personne n’est pour l’instant inculpé). L’instruction se base sur une « information suivie contre X » qui couvre les hypothétiques faits de participation à une « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » sur la période du 21 mars 2017 au 7 novembre 2019 sur Grenoble et son agglomeration, ainsi qu’une liste de crimes et délits qui auraient eu lieu pendant cette période. La quasi-totalité de ces faits sont catégorisés par cette instruction comme des « crimes », ce qui permet de demander des peines de 15 à 20 ans de reclusion criminelle. Devant de tels enjeux, nous pensons important de s’informer au mieux sur les avancées de l’instruction pour se prémunir de ses conséquences possibles. Ces informations sont hypothétiques, elles se basent sur un recoupement des dates figurant sur la CR avec l’actualité locale. Read More

Grèce: Nouvelle Démocratie, le nouveau visage de la violence étatique

Un point de vue d’Exarchia à l’approche de l’épreuve de force. Interview d’un anarchiste d’Athènes sur la situation actuelle.

Le quartier d’Exarcheia à Athènes, en Grèce, est connu dans le monde entier comme un épicentre de l’anarchisme combatif. Pendant de nombreuses années, les anarchistes et les réfugiés ont travaillé ensemble pour occuper des bâtiments, créant des collectifs de logement et des centres sociaux qui fournissent une variété de services hors du contrôle de l’État. Dès le mois d’août, le nouveau gouvernement a mené une série de raids massifs ciblant les immigrants, les anarchistes et autres rebelles, tout en révoquant l’autonomie précédemment accordée aux universités et en introduisant un large éventail de nouvelles mesures et technologies répressives. Aujourd’hui, le gouvernement a donné deux semaines à toutes les occupations restantes en Grèce pour conclure des contrats de bail avec les propriétaires, sous peine de subir le même sort. Cette date limite coïncide avec le 6 décembre, jour que les anarchistes observent depuis dix ans comme l’anniversaire de l’assassinat policier d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, et du soulèvement qui a suivi.

Le nouveau parti au pouvoir en Grèce, appelé à juste titre Nouvelle Démocratie, est décrit par certains médias comme de « centre droit », par opposition aux partis fascistes purs et durs comme Aube Dorée ; en fait, Nouvelle Démocratie a puisé une grande partie de son programme répressif et xénophobe directement de la droite fasciste, tout en poursuivant un programme néolibéral en faveur du capital financier international. Le Premier ministre Kyriakos Mytsotakis, représentant héréditaire de la classe capitaliste dont le père était également Premier ministre, est un exemple de la caste politique qui cherche à détruire les dernières garanties protégeant les travailleurs et les pauvres tout en faisant de ceux qui résistent les boucs émissaires. Read More

Grenoble: retour sur l’opération de fichage et perquisition menée le 26 novembre 2019

Ce texte a pour but d’informer le plus précisément possible sur comment ont été menées les opérations, sur ce que les flics cherchaient, quelles questions ils posaient et les raisons de leur présence. Raisons détaillées dans la commission rogatoire qu’on a réussi à avoir et qui se trouve ici. Pour info, il était quasi impossible de la voir et les flics la récupéraient direct quand elle était montrée.

Les flics ont débarqué à 6h du matin dans cinq lieux d’habitation ou d’activités (quatre squats et une colocation) ainsi que dans différents lieux de la zad de Roybon. Le dispositif était assez impressionnant : 350 flics mobilisés rien que sur Grenoble (PSIG, gendarmes mobiles, BAC, police nationale, police scientifique, PAF, CRS, PJ…). Deux services chapeautaient l’opération : la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère et la Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon. Read More

Grenoble: communiqué du 38 à propos des perquisitions de mardi

Communiqué du 38 – Centre Social Tchoukar

Ce matin du mardi 26 novembre, une nouvelle vague de perquisitions a frappé plusieurs lieux de l’agglomération grenobloise, avec comme prétexte l’enquête concernant des incendies volontaires ayant eu lieu ces 2 dernières années dans la région. Parmi eux, le centre social autonome du 38 rue d’Alembert, à Saint-Bruno. Pendant plusieurs heures, une dizaine de fourgons de CRS a bloqué une partie de la rue, pendant qu’à l’intérieur était saisi tout le matériel informatique, d’impression, et les lettres de soutien de nos voisin-e-s. Nous n’avons eu droit ni d’assister à la perquisition comme témoins, ni d’avoir accès à la commission rogatoire qui la justifie. Read More

Dijon: pour les Lentillères, « la victoire ne fait que commencer »

Communiqué des Lentillères

LA VICTOIRE NE FAIT QUE COMMENCER !

Le maire de Dijon a annoncé lundi 25 novembre que les Lentillères allaient être interdites à l’urbanisation. Le projet d’éco-quartier contre lequel nous luttons depuis 10 ans ne verra donc jamais le jour !

C’est une première victoire contre l’urbanisation mortifère de Dijon, et nous l’avons célébré lundi soir sous les fenêtres du conseil municipal.

Mais le maire annonce aussi qu’il va « demander l’évacuation de tous ceux qui occupent de manière illégale ce terrain » en précisant que « pourront y faire des jardins partagés ou des maraîchages urbains ceux qui s’inscriront pour avoir un bail ». Plus tard, il osera compléter : « Je ne l’avais pas dit parce que je ne voulais pas faire plaisir aux anar’, mais je l’avais prévu depuis le début. » Read More

Grenoble, Fontaine et Roybon: perquisitions en série

Ce matin (mardi 26 novembre), d’après la presse, brèves infos:

Cinq squats situés rues d’Alembert (le 38), des Alliés (Ahwahnee), Marbeuf et Jules-Vallès à Grenoble et rue des Buissonnées à Fontaine ont été perquisitionnés.

Dans le même temps, un important dispositif a également été mis en place pour interpeller, à Roybon, les occupants de la ZAD (Zone à défendre) des Chambaran.

L’opération menée dans l’agglomération grenobloise a mobilisé 350 policiers et gendarmes. Outre les policiers de la direction départementale de la sécurité publique, ceux de la police judiciaire et de la police aux frontières sont intervenus. Tout comme des CRS et des gendarmes mobiles, des flics du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention), ainsi qu’un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie. Selon Le Dauphiné Libéré, «cette opération d’envergure serait en lien avec l’enquête sur une série d’incendies volontaires revendiqués par la mouvance anarcho-libertaire dans l’agglomération grenobloise. Depuis trois ans, des incendies ont en effet détruit ou dégradé les casernes de gendarmerie de Grenoble et de Meylan, la mairie de Grenoble, les locaux de France Bleu Isère à Grenoble, l’église Saint-Jacques de Grenoble, les entrepôts de la société Eiffage à Saint-Martin-d’Hères, la Casemate de Grenoble ainsi que des véhicules du centre communal d’action sociale et d’Enedis à Grenoble. Aucune suspect n’aurait, jusqu’ici, été interpellé.» Read More

Dijon: première victoire des Lentillères… Il n’y aura pas d’éco-quartier !

François Rebsamen, maire de Dijon et président de Dijon Métropole a annoncé que la mairie va abandonner l’urbanisation des Lentillères ! Il a annoncé dans le même moment que les occupations illégales seront expulsées.

Dans une vidéo de France 3, François Rebsamen a annoncé lundi 25 novembre que la mairie abandonnait l’urbanisation des Lentillères, à quelques heures du vote du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal au conseil municipal. Read More

Toulouse: journée portes ouvertes au squat Muret

Nous, les habitant-e-s du squat Muret, vous invitons à nos portes ouvertes qui se tiendront samedi 23 Novembre de 16h à 20h. Après la mobilisation du vendredi 15 novembre, pour redemander à la préfecture le maintien du squat pour l’hiver, nous sommes toujours sans réponse claire de la préfecture. Avoir un toit sur la tête, alors que les températures hivernales se font déjà ressentir, nous inquiète grandement et cela a des conséquences graves sur nos vies quotidiennes. Nous sommes fatigué-e-s de ne pas être écouté-e-s, alors nous avons décidé de faire plus de bruit !
Nous vous invitons dans nos lieux communs, sous ce toit qui nous protège tous-tes. Nous vous promettons un moment festif et chaleureux, avec de la nourriture à partager, de la musique pour danser… Et si vous savez jouer de la musique, danser, cuisiner, dessiner ou ce que vous voudrez… partagez le avec nous ! Venez nombreux-ses nous rencontrer et découvrir où nous vivons ! Restons humain-e-s ! Un toit pour chacun-e, parce qu’il y a de la place pour tous-tes !! Read More

Marseille: communiqué de presse des délogé.es du 51 boulevard Dahdah

Ce matin, vendredi 22 novembre, un cortège plein d’énergie s’est rendu devant les locaux de l’Espace Accueil des Personnes Evacués pour dénoncer les conditions d’évacuation du 51 boulevard Dahdah ainsi que l’absence de proposition de relogement pérenne et digne de la part de la mairie. Voici le communiqué de presse rédigé par les délogé.es et les collectifs El Manba et 5 novembre.

Jeudi 14 novembre à 8h la mairie demande aux quelques 80 habitant.es du 51 Boulevard Dahdah de quitter le bâtiment au motif d’une suspicion de péril. Quelques heures plus tard, la police municipale arrive et impose à tous les habitants d’évacuer l’immeuble, sans possibilité de récupérer la plupart de leurs biens personnels. L’évacuation se fait dans la confusion, à la hâte, sans donner aucune information aux habitants. La mairie a demandé expressément au service social chargé d’intervenir dans toute évacuation, l’EAPE (Espace d’Accueil des Personnes Évacuées), de ne pas se déplacer. Read More

Toulouse: trop de monde à la rue ! Soutien aux squats

500 personnes squattent les anciens bureaux de RTE (qui gère le réseaux public d’électricité) à Toulouse et elles sont menacées d’expulsion même en plein hiver. La préfecture semble déterminée à expulser le squat de l’avenue de Muret malgré les nombreux appels du collectif Russell.
La solidarité est une arme, ne restons pas indifférent.es.

Habiter dans un bureau ce n’est jamais vraiment le grand luxe mais c’est au moins un espace un peu intime que l’on s’approprie pour y vivre. Des bureaux squattés en grand nombre c’est toujours problématique au niveau des points d’eau, des sanitaires, des cuisines. L’insalubrité s’installe vite quand on a pas les moyens ou les compétences pour y faire face. Au sein de ce bâtiment, les habitant.es gèrent eux même leur espace de vie avec les moyens du bord et le soutien de quelques personnes extérieures.
Celles et ceux qui veulent expulser ce lieux se complaisent à dire que l’insalubrité y est épouvantable, que le risque est trop grand et que les habitant.es doivent immédiatement quitter les lieux. Comme si c’était les personnes en danger qui étaient responsables de cette situation, comme si il y avait un meilleur endroit pour elles et eux.
Les habitant.es n’ont pas besoin des élu.es et des hauts responsables pour venir leur rappeler qu’illes vivent dans des conditions difficiles, les habitant.es ont besoin d’aide concrète ! Read More

Marseille: Conférence de presse et rassemblement contre les expulsions et les non-politiques de relogement

Jeudi 14 Novembre, les habitant.e.s du 51 Boulevard Dahdah ont été expulsé.e.s de leur logement suite à une interdiction d’occupation émise par la mairie. Ceux et celles qui n’ont pas pu fournir de baux, victimes des marchands de sommeil, ont été emmené.e.s dans un gymnase rue Ruffi. Ils y sont depuis une semaine et beaucoup refusent les solutions précaires proposées par les institutions responsables. Le personnel de l’EAPE (‘Espace d’accueil des personnes évacuées’, dispositif public, géré par l’association France Horizon, pour accompagner la prise en charge des personnes évacuées de leur logement) a proposé pendant les derniers jours des hôtels sans garantie de solutions pérennes par la suite. Suite au refus de telles conditions de la part des delogé.e.s et à la contestation qui a suivi, un courrier signé par le SIAO (structure étatique en charge de l’hébergement d’urgence) attestant que l’hébergement en hôtel serait assuré « jusqu’à ce qu’une proposition d’hébergement adaptée à leur situation soit trouvée ». La colère se fait entendre tandis qu’associations et collectifs se mobilisent pour que ces promesses et garanties soient respectées et ne restent pas sans suite.
Le 22 novembre, devant les locaux de l’EAPE, 2 rue Beauvau, un point sur la situation pendant lequel ils exprimeront leurs revendications, soutenus par les collectifs mobilisés. Read More

Amiens: des nouvelles du squat de Rivery

Salut, voici quelques nouvelles du Collectif La Brèche, groupe de squatteurs et squatteuses à Amiens (Picardie). Si vous en aviez pas eu depuis longtemps, ça veut pas dire qu’on a pas été actifs. Depuis le 14 mai 2019, le bâtiment du 65 rue Thuillier-Delambre, 80136 Rivery est squatté par le Collectif La Brèche.
Avant ça, vous aviez peut-être entendu parler de nous… De septembre 2016 à juillet 2017, on occupait la Maison Cozette, 26 place Vogel à Amiens, où on a organisé pas mal de concerts, d’ateliers, débats, projections etc., et qu’on a cloturé par un festival féministe de 3 jours avant de s’en faire expulser manu militari par quelques cars de CRS.
Mais bon, on avait prévu le coup, on occupait déjà le lieu suivant : La Pente, 40 rue Bonvallet, à Amiens, qui a duré jusqu’en janvier 2018. C’était plus calme, mais on a bien animé la vie de quartier quand même, avec des spectacles, projections, et d’autres évènements. Expulsion de nouveau. De janvier 2018 à janvier 2019, on occupe alors le 65 boulevard Guyencourt, toujours à Amiens, un grand squat avec un jardin : « Saint Rock Village ». Et puis après 2 bâtiments municipaux occupés, puis 1 appartenant à la Société Immobilière Picarde, on décide de passer carrément au niveau central… Read More

Brême (Allemagne): série d’attaques contre les spéculateurs du logement

Les attaques contre les entreprises immobilières s’enchaînent à Brême. Il y a eu trois attaques en l’espace de cinq jours.

Tôt dimanche 3 novembre, un bureau de l’agence immobilière „Hansestadt Bremen Immobilien“ du quartier ‘Ostertor’ a été pris pour cible à la poubelle enflammée. Des inconnus ont bourré une poubelle de sacs et de vieux papiers qu’ils ont placée devant l’entrée de l’agence, avant d’y mettre le feu. Même si les pompiers sont rapidement intervenus, les flammes ont eu le temps de faire quelques dégâts matériels sur la porte. Read More

Paris: les flics s’agitent en rapport à l’opération Scintilla de Turin

Depuis février dernier, C. est recherchée par la police italienne dans le cadre de l’opération Scintilla, au cours de laquelle, à Turin, six personnes avaient été arrêtées et incarcérées et l’Asilo occupato avait été expulsé. Cette enquête fait suite à la publication et à la diffusion de la brochure « I cieli bruciano » recensant les collabos de la machine à expulser italienne, cibles de nombreuses attaques au cours des dernières années.

Jeudi 7 novembre, à Paris, six flics de la BEDJ[*] (Brigade d’Exécution des Décisions de Justice) débarquent à 5h du matin avec un mandat d’arrêt européen au domicile d’un parent de C., personne recherchée dans le cadre de l’opération Scintilla à Turin, en Italie. Read More