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CASA Le Retour: MERCI !

14/05/2011

Ce mercredi 11 mai 2011, sous un soleil radieux, le collectif de la CASA a posé ses valises Place Pasteur pour une zone de gratuité improvisée (vêtements, chaussures, bouquins…) et un petit goûter en soutien aux squatteurs expulsés et aujourd’hui encore harcelés par la mairie et son huissier.
Nous tenons à remercier tou.te.s celles et ceux qui sont venu.e.s nous apporter leur soutien, un sourire, une discussion, un brin de monnaie…

La lutte pour la réappropriation de nos vi(ll)es est encore longue,c’est tou.te.s ensembles que nous y parviendrons!

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Des nouvelles de la CASA et picnic de solidarité le 11 mai dès 16h30

02/05/2011

PETIT RAPPEL: LA CASA C’EST QUOI ?


Pour celles et ceux qui ne se souviendraient pas de cette fleur qui avait éclos en haut du quartier Marulaz, la CASA ou Centre Autonome Social Autogéré était une maison abandonnée par la Mairie qu’un collectif d’associations et d’individus avait réquisitionnée et ré ouverte à une vie culturelle, sociale et militante sur des bases autogérées et non marchandes.
Des projections-débats, des repas à prix libre, des réunions internes ou ouvertes, des expositions et même des concerts faisaient revivre ce lieu qui se rénovait peu à peu, qui se peuplait d’initiatives et d’utopies.
Mais la fleur a été piétinée par le propriétaire, la Mairie, qui du premier contact au dénouement, n’a cessé d’opposer la Force Brute du droit et de l’administration à la conciliation et la tentative d’initiative autonome.
En effet, avant d’arriver à l’expulsion proprement dite, la Mairie n’a jamais accepté d’écouter nos arguments. Au contraire, ils ont volontairement fracturé la porte lors de notre premier contact, avant de prétexter un risque d’incendie pour nous priver d’électricité (alors que nous avions un contrat à notre nom et que le circuit avait été certifié) pour finir par nous couper l’accès à l’eau potable.
La plupart de ces embûches, nous les avons franchies grâce à la solidarité des voisin.e.s mais aussi de tou.te.s celles et ceux qui se sont reconnu.e.s dans le projet. Mais nous n’avons rien pu faire contre la Justice et son bras armé et, par la force, la Marie nous a obligés à partir, sans égard pour nos affaires, brisant nos rêves.

Comme pour rajouter au mépris, aucun représentant (même pas l’hargneux Monsieur P.) ne s’est déplacé pour le procès devant le juge de l’exécution. La Mairie demandait pourtant 1000 euros, la condamnation aux dépens des frais de justice et la destruction de nos affaires (que nous avons tout de même pu en partie récupérer) et n’a envoyé qu’une avocate qui ne savait rien de l’affaire. Le jugement est tombé un mois plus tard : les squatteurs sont condamnés au remboursement des frais de justice et la Mairie est autorisée à détruire les affaires restantes. En revanche elle est déboutée de sa demande d’amende de 1 000 euros. Le juge considérait en effet que cette amende, dérisoire à l’échelle de la ville de Besançon, serait grandement préjudiciable aux squatteurs. Le jugement permettant en revanche à la Mairie de se faire rembourser les frais de justice, elle n’y manque pas et envoie un huissier (le même qui a procédé à l’expulsion) menacer de saisie le seul membre du collectif dont il a les coordonnées. Encore une fois, ce sont 1000 Euros qui sont demandés pour payer l’expulsion et les frais d’huissier. Le dernier courrier reçu, menaçant, a coûté à lui seul 50 euros.

La suite :

C’est peut-être pour se rembourser des frais de justice (insignifiant pour la Mairie mais pas pour nous) que le Maire a intensifié la promotion des biens communs à vendre à Besançon et dont fait partie la CASA. Ainsi, en plus de notre belle maison qui est bradée à 200 000 euros, le conservatoire place de la Révolution ou l’hôpital St Jacques sont en vente et n’appartiendront plus aux Bisontin.e.s. Ces projets se font en dehors de toute consultation des habitant.e.s, qui n’ont aucune prise sur la forme que prend leur ville.

Le projet de réappropriation, de lutte contre la dépossession de nos vi(ll)es, qui animait la CASA, est plus que jamais pertinent mais se heurte à des projets immobiliers lucratifs. C’est sans doute pour cela que partout en Europe où des lieux autonomes fleurissent, les pouvoirs publics, de droite comme de gauche, s’emploient à les piétiner.

Nous avons échappé de peu à un amendement à la LOPPSI 2 (loi liberticide votée en janvier) qui aurait condamné ce genre d’initiative de récupération de bâtiment vide à un an d’emprisonnement, mais l’acharnement du Maire à nous voir condamnés, à nous dénigrer dans la presse, à nous faire payer, nous pousse à prendre du recul avant de repenser un lieu autogéré.

Toutefois, avant de clore cette aventure, nous voulons une fois encore vous donner rendez-vous place Pasteur, le 11 mai 2011, dès 16h30 pour :

  • Partager un repas et échanger dans une zone de gratuité
  • Réclamer la réouverture de la CASA et l’ouverture de locaux autogérés à destination des associations et des groupes autonomes
  • Réclamer la fin des poursuites contre les squatteurs de la CASA et l’application du droit de réquisition de 1945 qui autorise à réquisitionner les locaux vides.

Reponse à Jean Louis Fousseret

02/02/2011
Pour JL Fousseret, les tags sur le monument aux morts des guerres coloniales françaises (comme tous ceux qui ornent la ville), les panneaux publicitaires Decaux détruits par centaines (comme toutes les dégradations de Besançon) sont le fait d’un groupe, celui de la CASA Marulaz.
Il ne l’a pas affirmé, mais seulement laissé entendre au journaliste qui n’a pas évité de clarifier sa pensée dans le torchon local, juste parce qu’un A cerclé avait été apposé sur une stèle.
C’est une idée fixe pour le Maire que la CASA soit une maison anarchiste, il n’en a jamais parlé que dans ces termes, et c’est bien la preuve qu’il ne s’y est jamais intéressé, il aurait vu la pluralité de personnes, d’avis, de sensibilités dont la ville regorge, et qui se sont croisés, qui ont partagé, qui se sont retrouvés dans ce projet.
ll aurait constaté, aussi, que nos méthodes n’étaient pas celles de la destruction, mais toujours de la construction, que nos idées étaient celles de l’ouverture et non du dogme, que nos contestations étaient pacifiques, parfois bruyantes et non violentes.
Mais avec une ouverture d’esprit digne de lui le Maire préfère justifier l’inexcusable expulsion en plein hiver en disqualifiant un mouvement de pensée qui fait pourtant rayonner Besancon et qu’il utilise lui-même pour la promotion de la ville (souvenons-nous de l’année des commémorations de Proudhon, philosophe anarchiste, et celle de Courbet, peintre et membre du Conseil de la Commune de Paris), pour mieux passer sous silence le dernier procès de la CASA (14 janvier) où il demande la destruction de toutes les affaires ainsi que la condamnation à 1 000 euros d’amende des deux résidents, obligeant le collectif à récupérer dans l’urgence un peu des trésors que contenaient encore la CASA.
N’ayant jamais obtenu même un rendez-vous pour expliquer notre projet et sa faisabilité, nous avons pu expérimenter avec stupéfaction toute la considération que la Mairie pouvait apporter à un projet alternatif et autonome concrêt, une utopie en marche, soutenue par une large part de la population, des organisations politiques de gauche (NPA, Parti de Gauche, ATTAC, AFPS) ainsi que la Fédération Anarchiste, des syndicats (Sud, CNT) ainsi que l’Assemblée Générale Populaire, des associations et des collectifs (RBEA, Lectorium Bisontin, Resto Trottoir, Putain dans l’âme, le Cable…).
Dans un pays dominé par le sécuritaire de l’État, les collectivités territoriales, d’autant plus si elles se parent d’un drapeau socialiste déjà délavé, se doivent d’assurer à tous des espaces d’expressions sociaux et politiques s’ils ne veulent que cette expression n’explose de façon inconsidérée et désordonnée.
La CASA n’est plus un lieu où chacun peut vivre ses utopies collectives, et ce n’est pas dans une nouvelle salle du conseil municipal à 700 000 Euros que les Bisontins retrouveront le goût d’une démocratie qui n’en a plus que le nom.

Photos du rassemblement soutien CASA, mercredi 15 décembre…

16/12/2010

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Rassemblement de soutien CASA, mercredi 15 décembre à partir de 16h30, Esplanade des droits de l’Homme

13/12/2010

Rubbish art, l’expo que vous avez ratée à cause de Fousseret…

10/12/2010

Voici un aperçu de l’exposition « Rubbish Art » qui devait avoir lieu à la CASA cette semaine en soutien à « La demeure du Chaos », mais qui a été annulée par Fousseret et ses potes – ils ont d’ailleurs embarqué les oeuvres avec le reste des objets présents dans la CASA !

Bref l’art de la récup et la récup dans l’art, créations de pochoirs, repro, sculptures de récup…L’art de la poubelle ! Avec rien on fait tout!! Suffit d’avoir les idées et les envies…

Vous pourrez sûrement (et malheureusement pour nous) voir cette expo ailleurs, plus tard – quand le maire aura rendu les affaires ! – peut-être dans une autre CASA…

La CASA ferme mais ne se rend pas !

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La CASA telle que la mairie PS de Mr Fousseret la voulait… vide, morne, fermée…

09/12/2010

La CASA ferme mais ne se rend pas ! photos du rassemblement de soutien CASA après l’expulsion, devant la mairie spéculatrice… Rien n’est fini !

09/12/2010

Ce mardi 7 décembre à 10 heures le bras armé de la mairie est venu expulser la Casa Marulaz.
Ses habitants et les activités qu’elle abritait se sont retrouvés sur le trottoir et tout est à nouveau vide et sans vie, sans doute pour des années.
Face à ce débordement de force comme toute réponse à nos légitimes aspirations à vivre et à nous réunir librement nous ne désarmerons pas et nous continuerons à lutter pour obtenir un lieu qui abritera à nouveau ce rêve qu’un bulldozer ne saurait effacer … Il y aura d’autres CASA!

Contre la violence et pour que vivent nos utopies, nous avons manifesté ensemble ce mercredi 8 décembre devant la mairie dès 16 heures 30, puis à travers la ville et le marché de noël…

La CASA ferme, mais ne se rend pas !

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Vidéo de l’expulsion

07/12/2010

Nous avons été expulsés !!!

07/12/2010

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