Un groupe d’associations et d’ONG ont installé un campement de jeunes migrants dans le coeur de Paris, lundi soir, afin de rendre visible la situation de ces personnes qui disent être mineures. En attente de leur recours auprès de l’État, elles ne bénéficient d’aucune prise en charge.
À deux pas de la place de la République, à Paris, une centaine de tentes recouvrent depuis lundi 29 juin le square Jules-Ferry. À l’intérieur, quelque 65 migrants, qui assurent être âgés de 16 ans ou 17 ans, ont posé leurs affaires. « L’ambiance est calme. Certains vont au parc de Belleville chercher à manger via les distributions de nourriture qui y sont organisées, d’autres jouent à la pétanque », commente Julie Lavayssiere, membre de l’association Utopia 56, présente sur place.
Ce nouveau camp ne s’est pas créé au hasard. Résultat d’une opération de communication organisée par Utopia 56, Médecins sans frontières (MSF), la Timmy, les Midis du Mie et le Comité pour la santé des exilé.e.s (Comede), il a été installé très rapidement pour pouvoir regrouper des jeunes qui ont pour point commun d’avoir été déclarés majeurs par l’État français, ce qu’ils contestent. Tous ont entamé des procédures de recours pour la reconnaissance de leur minorité, se lançant ainsi dans un processus fastidieux qui peut durer de six mois à un an et demi. Au-delà de ce campement, ils seraient « environ 300 » dans ces hébergements temporaires ou à la rue, à Paris et en banlieue, d’après MSF. Read More