Bruxelles : menace d’expulsion au 10, rue des Drapiers

La coopérative B.U.L.S. expulse le n°10 de la rue des Drapiers. Héron City est un promoteur immobilier possédant les deux tiers de l’îlot délimité par l’avenue de la Toison d’Or, la rue des Chevaliers, la rue de Stassart et la rue des Drapiers. La plupart des maisons concernées sont de belles maisons de maître en bon état et laissées vides.

Au cours de l’été 2000, un groupe décide d’occuper plusieurs immeubles mitoyens situés rue des Drapiers. Afin de se protéger juridiquement, ils s’y domicilient et payent mensuellement 5.000 FB au propriétaire, somme qui, si elle est acceptée par ce dernier, permettrait de prétendre qu’un bail oral a été conclu entre les deux parties (il s’agit là d’une démarche classique pour le squatteur averti). Ils réalisent également un travail de défense de l’îlot par le truchement de la journée du patrimoine et la diffusion d’information concernant l’aval que l’ancienne majorité communale accordait aux promoteurs dans son projet mégalomane de centre de loisirs.
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Dijon : nouvelles et programme des Tanneries

NOUVELLES DE L’ESPACE AUTOGÉRÉ DES TANNERIES
programme octobre/novembre 2001

Nous voilà en automne 2001…

…après un été secoué par plusieurs événements pour le moins tragiques. Gênes, tout d’abord, ou se tenait le sommet du G8, a été le point culminant d’une répression policière contre les mouvements de contestation. La police suédoise avait déjà tiré à balles réelles contre des manifestant-e-s en juin, lors du sommet de l’Union Européenne à Göteborg (3 person-nes avaient été blessées, dont une gravement). Un mois et demie plus tard, à Gênes, c’est un jeune autonome qui a reçu les balles de la police. Mais de deux balles en pleine tête, on ne se relève pas. A cette mort s’ajoutent des centaines de manifestant-e-s blessé-e-s, tabassé-e-s et torturé-e-s dans les commissariats. Ainsi se profile la réponse des gouvernants à une contestation croissante qu’ils ne peuvent pas contrôler. Cependant, la répression n’a pas frappé que dans la rue. Elle a aussi sévi à travers les écrans de télévision, les radios et les journaux. Aussi a-t-on pu assister, pendant l’été, à une large campagne de criminalisation des mouvements radicaux, que les médias ont tenté de rendre responsables de la barbarie de la police. Contrairement à ce qui a été dit, ces mouvements sont notamment ceux qui luttent contre toutes les formes de dominations, ceux qui ne cherchent pas à gagner le pouvoir, mais au contraire à le faire disparaître. Et si des banques ont été incendiées, si des multinationales ont perdu leurs vitrines… peut être faut-il se demander pourquoi, peut-être faut-il comparer la violence de ces actions avec la violence plus sournoise dont sont tous les jours responsables ces banques et ces multinationales : massacres dans les pays du Sud, dictature économique, exploitation des travailleurs et des plus pauvres, licenciements de masse, entre autres « banalités ». Les manifestant-e-s cassent certes des vitres, mais les policiers cassent de la chair, et les politiciens cassent des vies.
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Lyon: des sans-papiers occupent un hôtel abandonné

Lyon, le 21/09

REQUISITION D’UN HOTEL

Installés depuis le 24 Août jour et nuit devant le service de réglementation de la Préfecture du Rhône, environ 120 demandeurs d’asile (familles et célibataires), avec l’aide de leurs soutiens, ont décidé de réquisitionner, ce 21 Septembre en matinée, l’HOTEL de NICE (18 place Carnot, Lyon 2°) innocupé depuis un quinzaine d’années.

Les conditions météorologiques de ces derniers jours (froid et pluie) ont rendu la situation intenable -rappelons que la grande majorité d’entre eux n’a pas de toit, notamment plusieurs familles avec enfants. En 29 jours de campement, la préfecture n’a apporté aucune réponse à leurs revendications -régularisation et hébergement- si ce n’est l’interdiction de monter des tentes pour s’abriter, même en cas de pluie. Aucune proposition d’hébergement concrète n’a été faite, si ce n’est des promesses évasives, laissant les demandeurs d’asile sans protection face aux aléas de la météo. La décision de réquisitionner l’Hôtel de Nice est d’abord un moyen pour se protéger et s’abriter.

Pour autant, la lutte pour la régularisation se poursuit. Ils ont pris acte des taux d’acceptation des demandes d’asile: moins de 17% pour l’asile politique, 3% pour l’asile territorial et disent «Aujourd’hui demandeurs d’asile, demain sans-papiers ». La revendication des papiers, pour enfin vivre dignement sur le territoire français et ne plus être contraint à la précarité et au travail au noir, reste plus que jamais à l’ordre du jour.

Groupe de Veille

 

Grenoble: ouverture du Crocoléus

Le Crocoléus est un bâtiment municipal vide depuis quatre ans. Nous l’avons investi le 4 septembre 2001. Il est au 70, rue Nicolas Chorier. Nous n’avons pas assez d’argent pour nous payer un loyer, et notre grande maison avec jardin est bien mieux que n’importe quel appartement. Pour l’instant, nous faisons beaucoup de travaux parce que le lieu était vraiment très sâle et on voudrait y faire plein de choses. En prévision : des concerts, des repas, un infokiosk avec la liste de distribution « splatsh le chat ». Nous faisons notre premier repas de soutien le mercredi 12. Si vous voulez nous aider, vous pouvez envoyer envoyer plein d’e-mail à la mairie en disant qu’on est des gens biens.

Adresse du Crocoléus : 70, rue Nicolas Chorier, 38000 Grenoble

Le crokollectif

Nouvelles d’Italie : perquisitions, expulsions, arrestations en série…

A Milan…

Le 25 avril 2001, une manifestation antifasciste tentait de s’opposer à des skinheads fascistes de « Forza Nuova » qui déposaient des gerbes de fleurs sur la place où Mussolini a été pendu. Mercredi 12 septembre 2001, soit 5 mois plus tard, 3 militants étaient arrêtés, lors de la perquisition de 2 squats communistes (« Gola » et « Transiti ») et d’un appartement (maigre butin pour les flics : des drapeaux rouges et quelques plants de cannabis). Les militant-e-s sont accusés d’agression et injures (lesioni) et ont été emprisonnés dans l’attente de leur procès. Les raisons invoquées étaient que les accusés pouvaient s’enfuir, récidiver ou détruire les preuves. Ce qui n’a aucun sens, quand on sait que les faits leur étant reprochés se sont déroulés il y a 5 mois. Par ailleurs, ces charges ne conduisent normalement pas à ce type d’emprisonnement « préventif ». Il est clair que ce n’est autre qu’une arrogante démonstration de pouvoir. Car dans ce contexte d’après Gênes, il s’agit pour le pouvoir de durcir sa politique répressive, et de donner aux franges réactionnaires de la population les coupables qu’elle cherche ainsi que le sentiment que l’Etat fait bien son travail. Le 15 septembre 2001, une manifestation de soutien aux 3 militants a rassemblé plus de 3000 personnes à Milan.

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Dijon : Des squats en danger…

Après un an d’existence mêlant vie collective et activités, la Courdémone devient expulsable. Ses habitantes appellent à un rassemblement de protestation le jeudi 20 septembre, dont voici le tract d’appel ci-dessous.
A noter que deux autres squats sont actuellement menaçés d’expulsion à Dijon. Le Pamplemousse, ouvert en octobre 2000, est illégalement expulsable depuis plus de trois mois et retourne au tribunal le 18 septembre. Le plus récent squat de la Boudronnée (mars 2001), après avoir essuyé plusieurs attaques et un cambriolage de la part du fils de la propriétaire, entrera lui aussi en résistance prochainement. A suivre… en attendant, n’hésitez pas à manifester votre solidarité !

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Toulouse: Miracle pour le Clandé…

Le 23 juillet le climat se tend à Toulouse au sujet des occupations; la préfecture semble décidée à régler le dossier. Deux expulsions qui trainaient depuis un moment sont réalisées coup sur coup! L’info filtre: le Clandé serait le prochain sur la liste. Ce lieu est occupé en 1996, puis légalisé par une convention précaire d’occupation 6 mois après, de nouveau dans l’illégalité à partir de septembre 2000 par décision du tribunal, le propriétaire (la ligue nationale contre le cancer) préférant vendre que de contribuer à péréniser cette expérience. Ce lieu donc, est en danger, de plus celui-ci traverse une crise d’affection qui le rend plus ou moins désert et sans vie (nous ne nous attarderons pas ici sur les causes de cette état de fait), l’été aidant nous nous retrouvons une petite dizaine pour contrer la menace. Décision est prise de monter un canular, le Clandé sera cadennassé, barricadé, puis vidé de ses occupantEs. Mais en faisant croire auparavant à l’enfermement de trois personnes en grèves de la faim, idée que le journal local « la détresse du midi » contribura à répendre en titrant sur une demi page « le clandé grève de la faim contre les expulsions ». Des rassemblements massifs (de 3 jusqu’à 6 personnes) seront organisés de manière irrégulière, les décorations revendicatives de la batisse seront régulièrement arrachées et remises au cours de l’été, dans une guerre des nerfs employéEs municipaux VS méchantEs squateureuses, des plus terribles. En tout cas surprise le 7 septembre le clandé est toujours là… comme quoi pour la sauvegarde des lieux autonomes indépendants la non-lutte paye …aussi.

Un membre auto-proclamé cyber-porte-parole, (mais ne fumant pas la pipe).

En attendant le grand soir, 5 ans qu’on y-est !!!
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La presse bave au Canada: « La police de Montréal refuse de chasser les squatters! »

BOURQUE SOUHAITAIT UNE INTERVENTION DES FORCES DE L’ORDRE
La police refuse de chasser les squatteurs
Par ÉRIC TROTTIER [La Presse]

Contrairement à ce que le maire Bourque laisse entendre depuis deux jours, la Ville a bel et bien demandé au Service de police de la CUM d’intervenir pour déloger la quarantaine de squatteurs du centre Préfontaine, dans l’est de Montréal. Mais la police a refusé parce qu’elle estime que les raisons invoquées par la Ville ne tiendraient pas devant un tribunal.

Voilà ce qu’a appris La Presse hier auprès de plusieurs sources tant à la police qu’à la Ville de Montréal. « Oui, la Ville a demandé à la police d’intervenir, a confié un membre de l’administration Bourque, qui a demandé à conserver l’anonymat. Mais le Service de police nous a répondu qu’il ne disposait pas des moyens légaux pour intervenir, parce que les squatteurs ont été invités par le maire à s’installer au centre Préfontaine. Le résultat, c’est que tout le monde attend maintenant un prétexte légal qui permettra d’évacuer le centre pour de bon. »

Selon nos informations, le Service de police avait décidé dès vendredi dernier, soit quatre jours avant l’échéance de l’ultimatum donné par le maire aux squatteurs, qu’il n’y aurait pas d’évacuation forcée des lieux.
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C’est la rentrée à Grenoble !

Nouvelle ouverture à Grenoble : les occupant-e-s ont besoin de soutien et invitent les gens à venir les voir, les soutenir d’une quelconque manière. Ce week-end, il y aura parait-il « plein de trucs » à la Barak, autre squat de Grenoble. Ci-dessous, un message d’une occupante de ce squat tout neuf :

Une vingtaine de personnes ont investi depuis quelques jours, une maison dans le quartier Berriat. Quelques anciens du CPA (Centre Psychiatriq Autogéré ou Centre Presq Autogéré, selon les circonstances) et d’autres retrouvent ainsi leur ancien quartier.

Ce nouveau squat est une grande maison de 3 niveaux, ancienne école puis centre de détention partielle (!), encore un nouveau batiment pris au grand capital !

Les orientations du nouveau lieu restent encore floues, gros lieu d’habitation surement, infokiosque, resto… on verra bien ; ce qu’il y a de sur c’est qu’après la destruction du CPA et l’expulsion du 82 la dynamique squat est repartie.

D’autre lieux vont etre ouverts d’ici peu, une salle de concert ou d’autre chose. Bref, à Grenoble tout va bien.

Passez nous voir au 38, rue de New York (croisement avec la rue Abbé Grégoire), 38000 GRENOBLE

Montréal: Faisons pression sur la mairie, en solidarité avec les squatters

Ci-dessous, la copie d’un mail recu du Groupe anarchiste Emile-Henry, diffusé sur A-Infos, précédé d’autres adresses pour exprimer son désaccord.

Il existe aussi des formulaires a remplir sur le site ville.montreal.qc.ca :
-pour le maire : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courmair.htm
-pour les conseillers : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courelusc.htm
-pour les services municipaux :
le bureau des relations internationales : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courelusc.htm
le service des contentieux : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courcont.htm
et la cour municipale : http://www.ville.montreal.qc.ca/cmunicip/courcour.htm

Pour les fainéant-e-s, les pressé-e-s ou les sans-inspiration, voici quelques lignes à copier/coller, à défaut de mieux.

« Monsieur,

Je tiens à faire savoir notre vive opposition à la politique répressive que vous menez à l’égard du squat de Montreal, et affirme ma totale solidarité avec les squatteurs et squatteuses. Ici en Europe, de nombreux réseaux, collectifs et individus suivent l’affaire et manifestent leur indignation face à l’acharnement répressif qui semble caractériser votre politique.

Nous espérons que vous saurez prendre en considération ces remarques venant « de l’extérieur », et que les squatteurs et squatteuses de Montreal pourront développer leurs projets en toute quiétude à l’avenir. »
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Toulouse: le Clandé n’a toujours pas été expulsé

Le 3 septembre 2001

C’EST LA RENTREE, ILS RESSORTENT…

Le 27 juillet de l’an 01, alors que les expulsions de maisons occupées faisaient rage sur Toulouse, trois personnes s’emmuraient vivantes en grève de la fin et de la parole, au Clandé, 9, rue de Queven.
Après un été chaud de résistance active, la lutte a payé : le Clandé n’a pas été expulsé.

Il est donc grand temps que les trois grévistes ressortent enfin au grand jour, pour se mêler à la foule festive des souteneurs-souteneuses du Clandé. La fête peut recommencer…

Le vendredi 7 septembre, à 18 heures précises, à l’occasion de leur sortie se tiendra une conférence de presse, suivie d’un apéritif. Cet événement marquera la reprise des activités du Clandé.

un squatteur toulousain

Montréal: Situation d’urgence au centre Préfontaine

Quelques informations rapides d’un « squatteur » impliqué dans toute l’histoire du 3100 rue Rachel. Notez que ce qui va suivre n’est que l’opinion d’un individu, forcément partial dans plusieurs débats plutôt déchirants, et que bien d’autres trouveraient sûrement à en rajouter.

Mardi 28 août 2001. Après plusieurs heures et même plusieurs jours de débat, l’assemblée générale du centre Préfontaine a finalement décidé, par un vote d’environ 2/3, de se donner la forme légale d’un OSBL pour la poursuite des négociations avec la ville de Montréal. Notons que lors de la rencontre entre les représentantEs des squatteurs et la ville, le 23 août dernier, le ton des autorités municipales avait passablement changé. Alors que, lors de la première rencontre du 6 août, on semblait plus ou moins nous laissé le feu vert, les délégués du maire cherchaient la semaine dernière à encadrer les résidantEs du centre d’une façon beaucoup plus stricte et les embarquer dans le système d’une façon ou d’une autre. Insistant sur le fait qu’ils ne voulaient plus discuter avec des individus, ils tenaient fermement à ce que les squatteurs se constituent en une « personne morale », en l’occurrence un Organisme Sans But Lucratif (OSBL). Il est important de dire que dès ce moment, ils tenaient à ce que les gens sortent du centre Préfontaine pour réaliser le soi-disant projet, chose que nous avons toujours refusé catégoriquement.
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Montréal : urgence squat, appel à soutien !

Ci-dessous, un message reçu du FRAPRU, à faire circuler. Vous pouvez envoyer une lettre d’appui au Comité des sans-emploi Montréal-Centre, 1710 Beaudry, Montréal, Québec, H2L 3E7. Pour les protestations, maire [at] ville [point] montreal [point] qc [point] ca devrait faire l’affaire (sinon vous pouvez écrire à Maire de Montréal, 275, rue Notre-Dame Est, Montréal (Québec), H2Y 1C6).

Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat-

Montréal, le vendredi 31 août 2001

CherEs camarades, amiEs et sympathisantEs,

La plupart d’entre-vous connaissez déjà un peu notre histoire pour nous avoir suivi, écouté, regardé, soutenu et encouragé. Le 27 juillet 2001, sur l’invitation du Comité des Sans-emploi Montréal-Centre, entre 500 et 600 personnes ouvraient et pénétraient dans un bâtiment laissé vacant par son propriétaire sur la rue Overdale au centre-ville de Montréal. Le Comité des Sans-Emploi a choisi d’organiser ce type d’action pour répondre, de façon radicale, à la crise du logement et au sauvage processus de gentrification qui fait actuellement rage à Montréal.
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