Gentrification: nom féminin. On expulse des sans-papiers, et on fout des artistes branchés à la place.
«Je ne m’en fais pas trop pour le moment quant à la récupération, nous avons une longueur d’avance sur la liberté.»
Nelson Pernisco, du collectif Wonder (interview sur le site de Manifesto XXI)
Il y a deux ans et demi, un squat situé au 124 avenue Gallieni, à Bagnolet, ouvert dix mois auparavant par le collectif Baras, un collectif de sans-papiers majoritairement maliens, était expulsé par la police. Récemment, des artistes branché-e-s et opportunistes ont récupéré le bâtiment qu’ils occupaient. Ils et elles organisaient lundi dernier une soirée-événement, «Dirty Pepax» d’après leur brochure distribuée à l’entrée. Cet événement, organisé dans le cadre des «lundis du Pavillon Neuflize» du Palais de Tokyo, a réuni des centaines de personnes. Read More