Il Rovescio / lundi 6 juin 2022
Solidarité avec Juan
Contre l’État et ses bourreaux
Le 11 juin prochain, au tribunal de Trévise il y aura une autre audience du procès contre Juan Sorroche, un compagnon anarchiste accusé d’avoir placé deux engins explosifs près du local de la Lega à Villorba (près de Trévise), en août 2018, et qui est donc jugé par l’État italien pour « attentat avec finalité de terrorisme » et « massacre indiscriminé ».
Celui qui parle de massacre indiscriminé est ce même État qui, en cette période-là, par le travail de certains parmi ses meilleurs serviteurs, comme le Partito Democratico et la Lega [le premier, le « Parti démocratique », se situe au centre-gauche de l’échiquier politique, la deuxième est un parti d’extrême-droite, populiste et xénophobe ; NdAtt.], commençait à financer des mercenaires et des garde-côtes libyens pour qu’ils enferment dans des camps au milieu du désert des centaines de milliers d’hommes et de femmes qui fuient des guerres et des famines ; ce même État qui provoquait la mort par noyade de milliers d’entre eux dans la mer Méditerranée, en empêchant les secours de les aider, et qui en repoussait plusieurs centaines le long de l’ainsi-dite route des Balkans. A l’intérieur des frontières de la mère-patrie, ce même État inaugurait la dernière version des camps de concentration pour personnes sans documents, les CPR [Centri di permanenza per i rimpatri, « centres de permanence pour les expulsions », ils sont la version italienne des Centres de Rétention Administrative ; NdAtt.], des lieux de torture et de mort, comme celui de Gradisca d’Isonzo.
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