Tiens, quelqu’un a retrouvé un “album perdu” d’Alan Vega
Il semble y avoir une vie après le Suicide : mort le 16 juillet 2016, Alan Vega revient aujourd’hui comme par magie avec l’annonce de “Mutator”, un “lost album” enregistré vers 1995, et qu’un employé amnésique qui aurait mérité un bon licenciement avait égaré pendant près de 25 ans. Sortie prévue le 23 avril chez Sacred Bones, si les bandes sont pas re-perdues d’ici là.
Freelove Fenner, le groupe québécois préféré de ton groupe québécois préféré
Si vous vous intéressez à la pop québécoise un peu « fuckée », alors le nom de Freelove Fenner ne vous est sans doute pas étranger. Ces anciens compagnons de route d’Homeshake sur le label montréalais Fixture records ont sorti récemment leur deuxième album intitulé « The Punishment Zone », sur le label américain Moone Records.
CAN annonce un nouvel album live capté à Stuttgart en 1975
Exception faite du double album live “CAN – Live Music” sur un boxset de 1999, qui retraçait la période 1971 – 1977 sur différents concerts en différents endroits, il n’existait jusque là aucun album officiel du groupe allemand. Après plusieurs années de bootlegs disponibles, Mute annonce enfin le début d’une série d’enregistrements officiels, et qui débutera le 28 prochain avec un concert totalement dément enregistré en 1975 presque à domicile, à Stuttgart. Un premier extrait nommé logiquement EINS donne le La. Et c’est monstrueux.
Avec son EP « Free Fall », Maud effraie
« Un label de musique indépendant qui affiche clairement ses valeurs : Queer, transféministe, anti-raciste et résistante ». Pas certain que les déclinistes et autres apeurés du grand remplacement goûte la déclaration de naissance de Warriorecords, la nouvelle maison de disques crée par Rebeka Warriors. Tous ces gens feraient mieux d’écouter la première signature dite « inclusive », à savoir Maud Geffray. On y entend le bruit des glaçons réchauffés et c’est un superbe rebond pour la moitié de Scratch Massive.
Pourquoi le livre d’Angela Davis sur le blues féminin est plus que jamais d’actualité
Paru en 1998, l’ouvrage d’Angela Davis Blues et féminisme noir magistralement traduit en 2017 est ressorti la semaine dernière en poche, toujours aux éditions Libertalia, alors que les notions de « race », de « classe » et de « genre » qui sont au cœur du livre suscitent chaque jour en France un peu plus d’émoi. Et tout cela après #MeToo et #BlackLivesMatter.
Une virée en bécane avec Marlow Rider
Il aura fallu attendre la mort de Jukebox Magazine, 36 ans après ses débuts, pour que l’un de ses membres ne se décide à sortir son premier album. Voici donc l’histoire du “First Ride” de Marlow Rider, un homme à la banane rencontré par l’auteur de cet article, quelques années plus tôt.
Le Festival FAME revient avec des docus de dingue pour éteindre le couvre-feu
Tu en as marre de passer tes soirées couvre-feu devant Columbo ? Bonne nouvelle ! L’édition 2021 du Festival international de films sur la musique, FAME, se tient online jusqu’au 25 février 2021. Tour d’horizon de quelques pépites à regarder après 18H00.
Mort Garson, même pas mort
Connu du « grand public » comme l’architecte derrière « Plantasia », chef d’œuvre de 1976 considéré comme l’un des premiers albums écologiques porté par mélodies bien plus naïves qu’un discours de Nicolas Hulot, Mort Garson a fini par manger les racines. C’était en 2008. Mais c’était sans compter sur sa fille, Day, à l’origine d’une vague de rééditions chez Sacred Bones d’une partie du catalogue de cet obsédé des Moog, trop longtemps resté coincé du mauvais côté du rideau.
Loin de Suuns, Ben Shemie poursuit sa révolution
Vous nous auriez posé la question voilà un an, on n’aurait pas donné cher de sa peau, tant Ben Shemie semblait un peu perdu dans ses tripatouillages en solo, loin du groupe qui l’a fait connaître (Suuns). Et puis le confinement est passé par là, et le Canadien s’est payé un TB-303, un modèle de synthé séquenceur du début des années 80. Le résultat se nomme logiquement “303 Diary”, avec un premier extrait en écoute bien plus intéressant que tout ce qu’il a produit depuis plusieurs années.
Floo Flash, quarante après, toujours moderne ?
Deux disques se sont étrangement téléscopés en à peine un mois : l’édition d’un album d’inédits des lyonnais power-pop Floo Flash, “Moderne”, et le cinquième album solo de son guitariste, Hervé Paul. Passé et présent se sont retrouvés, comme pour sceller la réunion d’une aventure musicale aussi riche que tristement méconnue, dont la constante fut l’élégance.
Golden Bug et The Limiñanas veulent te sortir du couvre-feu
Arrêtez de tirer la gueule et brûlez vos disques de Pink Floyd ! Le producteur techno Gloden Bug s’est acoquiné avec les Limiñanas, rien que pour vos beaux yeux : un EP en édition limitée avec des relectures signées Superpitcher, DESTIINO et, en écoute avant-première pour vous, un remix signé Pilooski.
Avec “Hakken”, Puce Moment fait chauffer la machine à radicalité
Avec l’âge, certains vont vers la facilité. Dans le cas de Nicolas Devos et Pénélope Michel, duo repéré voilà plus de 10 ans avec Cercueil, c’est plutôt l’inverse. Avec leur projet Puce Moment, ils explorent depuis 2013 ce qui ressemble à une cave où les monstres sont encore plus beaux avec la lumière éteinte. Sur “Hakken”, dernier né de leurs expérimentations très concrètes, ils dansent.
Veik, king du krautrock normand, annonce son premier album
Le groupe de Caen vient d’annoncer son premier album à paraître chez l’excellent label londonien Fuzz Club. Il s’appelle « Surrounding Structures », sortira le 30 avril et le premier extrait donne envie de ressortir ses disques de Suicide et Beak pour danser frénétiquement en attendant la suite.
Avec “La Ola Interior”, Bongo Joe explore la face cachée de l’ambient espagnole
Trois ans après l’essai réussi de “La Contra Ola”, le label suisse Bongo Joe tente une nouvelle fois de nous faire oublier selon laquelle l’Espagne, longtemps, se résumait à des barbecue sur la plage avec de la mauvaise Movida crachée depuis le poste d’une SEAT Ibiza d’occasion. Sur la compilation “La Ola Interior”, il est cette fois question des explorateurs ibériques ayant découvert le septième continent, peuplé de disciples de Brian Eno consommant la drogue douce au son de flûtes apaisantes. Loin, très loin, du cliché chill et lounge associé au pays des gens à nuques longues.
Mieux que Jordy : un fœtus a enregistré un album d’ambient
Drame du confinement : des parents ont enregistré la vie de leur fœtus dans le ventre de la mère pour en faire un disque d’ambient chez Sacred Bones Records.
C’est bien c’est nouveau : Nevers, entre Laurent Voulzy et Aquaserge
Souvent relégués au fond de top 10 d’artistes à suivre parrainés par des marques de téléphone, ils luttent contre 60 ans d’histoire pour se faire une place dans le cœur d’auditeurs qui croient avoir tout entendu. Aujourd’hui, Nevers, un groupe qui doit son nom à la ville où il ne se passe jamais rien. Tout l’inverse de « Minor Plot Twist ».
Compilation “Dynam’hit” : retour vers le passé
Nom de Zeus, Marty ! Le retour de Charly et Lulu, Larusso et Séverine Ferrer sur Born Bad Record ? Les rockers à rouflaquettes vont tirer la gueule : le label sort une compilation singulière, “Dynam’Hit”, où se mêlent variété proto-house, mauvais rap et, bien sûr, eurodance époque Bérégovoy.
Talk Talk revisited (3/6) : l’enfer de “Spirit of Eden”
En marge de la diffusion de son documentaire “In a Silent Way” au festival FAME, le réalisateur Gwen Breës propose une série de six articles reconstituant le parcours mutant de Talk Talk de manière plus journalistique. Après un démarrage dans le sillage du punk, un premier atterrissage un peu forcé dans l’ombre de la New Romantic, puis un décollage avec de grands tubes pop, ce troisième épisode s’intéresse à l’échappée expérimentale de “Spirit of Eden”, passage de la lumière aux ténèbres, qualifié de “suicide commercial” par la presse de l’époque…
On a vu tout le “foutur” de la musique jusqu’en 2030
Lors de son allocution d’avril 2020, Emmanuel Macron avait au moins raison sur un point : à l’heure Covid-19, toutes les pendules sont déréglées. Tenter de comprendre le « monde d’avant-après », c’est comme essayer de faire faire du parapente à Stevie Wonder : dangereux, mais pas impossible. A l’aube de cette décennie incertaine pour l’industrie musicale, profitons donc de cette peur panique pour entrevoir en 10 dates fausses clefs ce qui nous réserve l’avenir, le vrai. « Et le dernier arrivé est fan de Phil Collins », comme disait l’autre.
Yolande Bashing : « c’est une erreur, Yolande Bashing »
Coincé entre Colombey et Hervé, entre les squats et les Victoires de la Musique, voici Yolande Bashing, le cul entre deux chaises, mais visiblement bien à sa place. On a posé Baptiste devant un fond vert pour qu’il déroule le fil de l’histoire, les débuts de Yolande, ses forces et ses faiblesses, son parcours et ses envies de faire de la pop, oui, mais de la tordre pour éviter qu’elle tourne en rond. 1, 2, 3, action, ça tourne.